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Point de presse de Mme Paule Robitaille, porte-parole de l’opposition officielle en matière de relations internationales et de francophonie

Version finale

Le mardi 18 février 2020, 15 h 55

Salle Bernard-Lalonde (1.131), hôtel du Parlement

(Quinze heures cinquante-six minutes)

Mme Robitaille : Alors, bonjour à tous, à tous ceux qui m'écoutent. Et merci de m'écouter. Écoutez, depuis une semaine, je suis en contact avec Julien Bergeron et Manon Trudel, qui sont sur le Diamond Princess et qui me tiennent au courant de ce qui se passe là-bas. J'ai été aussi en contact d'une façon indirecte avec Monique puis Fernande, avec le couple Ménard, j'ai parlé à une fille des Ménard, et ce qu'ils vivent dans ce bateau-là, ce n'est vraiment pas facile. Il y a peut-être une dizaine de Québécois sur le bateau, il y a 255 Canadiens. Je pense que le Diamond Princess, on peut le dire, c'est un incubateur à virus.

Depuis une semaine, je parle avec François-Philippe Champagne, avec les gens de son équipe, qui sont là jour et nuit pour essayer d'aider ces gens-là. Mais c'est vraiment... c'est une opération de logistique monstre, c'est très complexe, c'est très compliqué. Et, on le comprend, il y a beaucoup d'inquiétude. Ces gens-là sont très, très inquiets.

Et moi, je suis en contact avec Julien et puis Manon, comme je vous le disais tout à l'heure, je suis en contact avec Julien puis Manon, et puis hier soir on a appris que Julien était positif, qu'il avait contracté le virus. Et imaginez, il est dans sa chambre d'hôtel, là, depuis près de 24 heures — 24 heures — il est dans sa chambre d'hôtel, il attend avec Manon, il est tout seul, ils sont tout seuls, ils n'ont reçu aucun soin et ils attendent d'être transportés quelque part au Japon, quelque part tout près d'où le bateau est accosté. Ils ne savent pas dans quel hôpital, ils ne savent pas même s'ils vont être transportés dans un hôpital. Parce qu'ils me disaient ce matin qu'il y a un Britannique qui, lui, a le virus, mais il n'a pas été transporté à un hôpital parce qu'il n'y avait pas de place. Il a été transporté à un hôtel, puis, dans l'hôtel, bien, il n'y a pas de communication. Alors, mettez-vous à leur place. Ils ont entendu aussi l'histoire des Ménard, où, là, ils ont été transportés, les Ménard, quelque part dans un hôpital, et puis là ils avaient perdu le contact avec les autorités canadiennes pour un petit bout de temps.

Ça fait depuis le 5 février que ces gens-là sont en quarantaine. Depuis le 5 février. Ça fait presque deux semaines. Et là, ce matin, on a la ministre Girault qui sort de son mutisme et qui nous dit : Bien, j'ai interpelé François-Philippe Champagne pour qu'il s'occupe du vrai monde. Bien, ça fait une semaine qu'ils s'occupent du vrai monde. Ça fait une semaine qu'on suit l'affaire. Tant mieux. Tant mieux, et je suis contente d'apprendre qu'elle est sur la chose, qu'elle suit ce qui se passe, et puis mieux vaut tard que jamais. Et c'est important. On sait très bien que les affaires consulaires, c'est de compétence fédérale. Mais historiquement le Québec a toujours été là pour ses ressortissants québécois à l'étranger, a toujours été là, a fait le suivi, a rassuré. Parce qu'en fait, si on est là, si on rassure, si on fait le suivi, si on est le trait d'union entre ces gens-là puis le fédéral, bien, c'est énorme, c'est beaucoup. Et vraiment, durant la dernière semaine, avec les gens avec qui j'ai parlé, à qui je parlais tous les jours, je n'ai pas senti que le gouvernement était là pour eux, avec les individus à qui je parlais, je n'ai pas senti.

Puis, bien, ça me rassure que la ministre nous dise qu'elle est là, qu'elle fait le suivi puis que... Parce qu'on a une délégation du Québec là-bas. Puis, oui, ça serait le fun que la délégation suive les choses et donne un coup de main, parce que j'ai vraiment l'impression qu'en ce moment nos équipes canadiennes en ont beaucoup sur les bras.

Alors, on a Julien qui est dans sa chambre d'hôtel, qui attend, qui attend l'ambulance, qui attend que les gens viennent le voir, parce que ça fait 24 heures qu'ils sont tout seuls, Manon et lui. Manon ne sait même pas si elle va pouvoir être avec Julien. Ils ne savent même pas dans quel hôpital ils vont être. Ils ne savent même pas s'il va y avoir des Canadiens avec eux qui vont les accompagner dans l'ambulance.

Et moi, ce que je demande aujourd'hui puis ce pourquoi je fais le point de presse aujourd'hui, c'est que je veux... et ce n'est pas le temps de faire des batailles, là, je veux qu'on soit ensemble, je veux qu'on s'unisse, qu'on mette de la pression sur qui de droit pour que ces gens-là ne soient pas tout seuls et soient bien accompagnés et que le suivi soit fait. Et c'est pour ça que je demande à la ministre Girault et au gouvernement de la CAQ d'être là, de faire les pressions qu'il faut sur le gouvernement fédéral qui, ultimement, en fera sur les Japonais pour que ces gens-là ne soient pas seuls, pour que, dans l'ambulance avec eux aujourd'hui ou demain matin, ils soient avec quelqu'un, ils soient avec des intervenants canadiens ou québécois qui puissent les aider.

On ne veut pas qu'ils soient seuls dans une chambre d'hôtel puis qu'il n'y ait personne avec eux, ou dans un hôpital. Imaginez, c'est le Japon, là, c'est... ils ne parlent pas japonais. Ils ont besoin d'assistance, ces gens-là. Il ne faut pas les laisser, il ne faut pas les abandonner. Il faut les accompagner. Et je sais que le gouvernement fédéral fait tout ce qu'il peut. Mais je sais aussi qu'il y a 42 Canadiens qui sont infectés. Il y a un avion qui arrive. Il va y avoir 200 personnes qui vont prendre l'avion. Ces gens-là sont probablement débordés.

Moi, là, je parle depuis une semaine avec les gens de François-Philippe Champagne et François-Philippe Champagne, que je texte régulièrement, et qui me texte aussi, et je sais que ces gens-là travaillent extrêmement fort. Mais il faut toute notre énergie à tout le monde pour aider nos Québécois sur le bateau, en ce moment, pour aider Julien qui a contracté le virus et qui est toujours dans sa chambre d'hôtel.

Alors, tous ceux qui nous écoutent, je vous remercie infiniment, et, si vous avez des questions, bien, on sera là. Et, Mme Girault, M. Legault, on compte sur vous aussi, et puis je sais que François... Je vais recommencer. Mme Girault, M. Legault, on compte sur vous. On sait que, François-Philippe Champagne, vous êtes là aussi, mais on compte sur Mme Girault et M. Legault pour vous accompagner, pour faire le trait d'union entre nos Québécois, et puis le gouvernement fédéral, et le gouvernement japonais. Merci.

Journaliste :And maybe some words in English.

Mme Robitaille : Oh! Maybe some words in English, that's true. We have at least 10 Quebeckers, 50... 10 Quebeckers, 255 Canadians on that boat, that boat which is an incubator of the Coronavirus in a certain way. So, I'm here today to plead for these people on the boat, for these Quebeckers.

I was in contact with Julien Bergeron and Manon Trudel for the last week, I was in contact with them and I was in contact with the Canadian Government. Because, you know, the Canadian authorities are very busy, it's a very complex operation. And the fact that I was able to be in direct contact with Manon and Julien, it made a big difference, and I was able to relate some information to the Canadian Government, and vice versa. And I think I was helpful in that way.

But now, I've learned last night that Julien has contracted the Coronavirus, and he's alone. They've been alone in their room for nearly 24 hours. Can you imagine? You're in a room and you're infected with the virus, your wife is with you, you're alone and you're waiting for people knocking at your door and bringing you to a hospital in a country you don't know, a language you don't know. And these people, they need our help.

I know that Mr. Champagne is there, his team is there, but maybe they're overwhelmed. So, we need the Québec Government, we need Mme Girault, we need Mr. Legault to make this connection, to make sure that these people will be OK, to make sure that these people... you know, when people will knock on their door and bring them to the ambulance that will bring them to a hospital or somewhere else, well, that they won't be alone, that there will be Canadian authorities. And we need Mr. Legault, we need Mme Girault for that, to put the pressure and to help these people.

Of course, Consular Affairs is a federal competence, it's a federal power. But, historically, Québec has been close to its Quebeckers abroad, Quebeckers that had problems, and they were there to reassure, and they were there to be the link between the Canadian Government or the foreign Government and these people. And I'm asking Mme Girault and Mr. Legault that they should continue, that they have to be there.

And I'm happy to hear that Mme Girault reacted this morning, that she was there, that she talked to Mr. Champagne but... and better late than never. But I have to admit that I'm am a bit surprised that, you know, for the last two weeks there was this crisis, and she reacted only this morning. So better late than never, of course, and... well, that's it, I just... Now, you know, time is running out, and Julien has the virus, and Mr. Ménard has the virus, and they have to be there for them. They really have to be there for them.

And I'm glad that Mme Girault is there, and I'll be there, and I know the Canadian team will be there. But we have to get them out of there and we have to... At least, if we don't bring them out of there, they have to be in a secure place, in a secure room in a hospital somewhere, and they have to be... and they cannot be alone. Thank you.

(Fin à 16 h 7)

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