(Dix-sept heures trente-sept minutes)
M. Tanguay
: Alors, bonjour.
Aujourd'hui, l'Assemblée nationale a adopté une motion extrêmement importante
qui avait été présentée par mon collègue.
Je vais vous lire le dernier paragraphe de
la motion qui a été adoptée aujourd'hui par l'Assemblée nationale. Elle
concerne le programme PEQ, Programme de l'expérience québécoise, programme en
matière d'immigration, qui est le sujet de l'heure depuis les derniers jours.
Le dernier paragraphe de cette motion adoptée, encore une fois, se lit comme
suit :
«L'Assemblée nationale exige du
gouvernement caquiste qu'il annule dès maintenant les modifications récentes
apportées au programme et qu'il revienne aux conditions d'admissibilité
prévalant avant le moratoire imposé en juillet dernier.» Fin de la citation.
Aujourd'hui, nous avons déposé cette
motion importante. Le ministre est venu défendre la position contraire. Le
ministre était contre reculer de façon complète. C'est ce qu'on lui demande
depuis des jours. Il n'y a pas personne au Québec qui n'est pas au courant de
ce qui se passe. Le ministre était présent pour plaider contre, de même que
certains de ses collègues. Mais, lorsqu'est venu le moment du vote, il n'y
avait que trois députés de la CAQ. Nous étions majoritaires. Le président a mis
aux voix la résolution, la motion, et elle a été adoptée.
Bien évidemment, ce soir, ça ne fera pas
l'affaire du gouvernement, mais c'est une motion dûment adoptée par l'Assemblée
nationale. Et, en ce sens-là, si ça ne fait pas son affaire, ça démontre quoi? Tant
sur le fond que sur la forme parlementaire, c'est un sujet sur lequel le
gouvernement n'accorde pas du tout le sérieux qu'il devrait. Il s'agit d'un
total manque... une totale improvisation en la matière, et ça, c'est réellement
déplorable.
Alors, aujourd'hui, ce soir, nous sommes
heureux. Cette motion a été adoptée par l'Assemblée nationale. Et force est de
constater que nous allons faire en sorte de poursuivre le combat. Le ministre
n'accorde pas, et ce gouvernement-là, tout le sérieux en la matière. Ils
improvisent. Ils ont déjà fait deux reculs. Ce soir, ils l'ont échappé en étant
absents des débats, et nous avons pu, donc, voter à la majorité, nous,
l'opposition officielle libérale. Bien, c'est une résolution, une motion
adoptée par l'Assemblée nationale. Nous allons continuer le combat et nous
allons faire en sorte que le gouvernement, donc, exécute cette motion de
l'Assemblée nationale et recule de façon complète sur son moratoire.
You will let me, allow me
also to say this in English. Tonight, the National Assembly adopted a very,
very important motion with respect to the program called PEQ. And the motion
who was adopted was to the effect to make sure that the Government will withdraw
from any modification, those modifications that were presented these days by
the Government, to withdraw completely.
This motion with respect
to the PEQ program has been duly adopted by the National Assembly. Why?
Obviously, the Government was against it. The Minister was present at three.
But, at five, and it shows the improvisation and the lack of seriousness of
that Government with respect to this important issue which required everyone's
attention for the last couple of days, the Government was not present. There was
only three MNAs representing the CAQ. We, the Liberal Opposition, the Official
Opposition, we were in majority. And, at the end of the day, the National
Assembly adopted a very important motion by which it requires the Government to
withdraw from any modification, those that were presented by this Government.
This is a very, very important motion.
And, again, in conclusion,
it represents the lack of seriousness with respect to this important question
in which the Government is engaged. So, improvisation, lack of seriousness… And
we make sure that the Government will respect this motion adopted by the
National Assembly.
Maintenant, mon collègue Monsef pourrait
nous parler sur...
M. Derraji : Oui. Bonjour.
Écoutez, c'est un moment très important aujourd'hui. L'Assemblée nationale
vient d'adopter à l'unanimité une motion très importante de notre formation
politique, qui demande au gouvernement de reculer et d'enlever son moratoire.
Pour nous, aujourd'hui, c'est une victoire pour le Québec, en premier lieu,
mais aussi par rapport à un programme qui est très important pour l'économie,
pour les universités, mais aussi pour les régions du Québec.
Aujourd'hui, la pression est sur le gouvernement
caquiste. Aujourd'hui, le gouvernement caquiste doit donner suite à cette
motion et respecter nos institutions. S'ils étaient sérieux, ils devraient être
là aujourd'hui. Une seule chose qui me vient à l'esprit, c'est que,
probablement, les élus caquistes étaient gênés de venir voter contre cette
motion et, probablement, ils cherchaient une porte de sortie par rapport à
cette problématique.
Donc, aujourd'hui, je lance le message au
gouvernement caquiste de donner suite à cette motion et de l'appliquer dès
maintenant. Merci.
M. Tanguay
: Bravo,
Monsef. Merci.
(Fin à 17 h 42)