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Point de presse de M. Gabriel Nadeau-Dubois, leader parlementaire du deuxième groupe d’opposition

Version finale

Le mercredi 9 octobre 2019, 10 h 01

Salle Bernard-Lalonde (1.131), hôtel du Parlement

(Dix heures une minute)

M. Nadeau-Dubois : Bonjour, tout le monde. Quand le sage pointe la lune, l'idiot regarde le doigt. Je vous laisse deviner qui est Benoit Charette dans cette métaphore. On a, ce matin, assisté à une charge tous azimuts, de la part de plusieurs ministres de la CAQ et du premier ministre, contre Québec solidaire, et je pense que c'est très révélateur. C'est très révélateur des priorités du gouvernement de la Coalition avenir Québec.

La planète est en train de cramer, mais la priorité de Benoit Charette et de François Legault, c'est l'attitude de Québec solidaire. Ça parle beaucoup de leur réel intérêt pour la lutte aux changements climatiques. Ce que ça démontre, c'est qu'ils cherchent toutes les occasions pour se défiler de leurs responsabilités plutôt que de faire ce que la science demande partout dans le monde, c'est-à-dire prendre des mesures fortes pour lutter contre les changements climatiques.

M. Laforest (Alain) : Est-ce que c'est normal qu'une enseignante gravisse un pont — une enseignante, vous convenez avec moi, c'est un symbole — pour aller bloquer la circulation?

M. Nadeau-Dubois : Ce n'est pas anodin. Ceci étant dit, les citoyens et les citoyennes qui ont posé ces gestes-là l'ont fait en toute connaissance de cause. Ils connaissaient les risques réels. Ils connaissaient les risques juridiques. Et, quand on pose une action comme celle-là, en étant prêt à en assumer les conséquences, et c'est ce que la dame en question a dit, bien, je pense qu'au moins on est cohérent.

M. Lacroix (Louis) : Vous défendez ça, M. Nadeau-Dubois, ce qui s'est passé hier? Vous défendez ça? Vous êtes d'accord avec une action comme celle-là?

M. Nadeau-Dubois : Ce n'est pas ce qu'on a dit depuis hier. Ce qu'on a dit, c'est que, contrairement aux autres partis politiques, on ne va pas cracher sur ces gens-là. On ne va pas les traiter de tous les noms. On ne va pas leur tourner le dos. Ce sont des citoyens et citoyennes qui ont posé un geste, un geste qui n'est pas dans les moyens que nous, on utilise comme formation politique.

M. Laforest (Alain) : ...c'est une militante, là. Il n'est pas question de condamner les...

M. Nadeau-Dubois : Mais on ne crachera pas au visage de ces gens-là.

M. Lacroix (Louis) : Il n'est pas question de leur cracher au visage.

M. Nadeau-Dubois : On ne les condamnera pas. Si c'est des gestes qui sont posés en toute connaissance de cause des risques qui sont impliqués, c'est des gestes qui, au moins, sont cohérents.

M. Croteau (Martin) : M. Nadeau-Dubois, est-ce que vous avez dit que Benoit Charette est un idiot?

M. Nadeau-Dubois : Non. J'ai utilisé une métaphore bien connue pour dire que, quand le sage pointe la lune, l'idiot pointe le doigt, et je vous laisse deviner le rôle métaphorique de Benoit Charette dans ce dicton-là.

M. Croteau (Martin) : M. Charette est un idiot?

M. Nadeau-Dubois : Donc, bien sûr que non. Il n'y a pas d'attaque personnelle, mais il y a une métaphore. J'utilise une métaphore pour expliquer qu'il y a actuellement une réelle crise climatique mondiale et que la priorité de M. Charette, c'est de s'attaquer à la deuxième opposition. Alors, moi, je pense que la métaphore, elle s'applique bien. Et, si M. Charette avait le tiers de la moitié de 1 % de l'indignation qu'il a envers Québec solidaire au sujet de la crise climatique, les choses iraient beaucoup mieux au Québec.

M. Gagnon (Marc-André) : Donc, vous n'hésitez pas à traiter le ministre de l'Environnement de tous les noms?

M. Nadeau-Dubois : Non. J'utilise une métaphore qui est bien connue. Et ce que je dis, c'est que...

M. Lacroix (Louis) : O.K. Mais, dans votre métaphore, là, M. Charette, est-ce que c'est celui qui pointe la lune ou celui qui regarde le doigt?

M. Nadeau-Dubois : C'est celui qui regarde le doigt, ça, c'est certain.

M. Lacroix (Louis) : Ah! O.K. C'est ça que je pensais.

M. Nadeau-Dubois : Et ce que je dis, c'est que, si M. Charette avait une fraction de l'indignation qu'il a envers Québec solidaire au sujet de la crise climatique, là, on aurait un vrai ministre de l'Environnement au Québec, et ce n'est pas le cas. On a un ministre qui préfère faire des scrums pour s'attaquer à la deuxième opposition que de déposer un plan de lutte sérieux aux changements climatiques. On a un ministre de l'Environnement qui défend le troisième lien en disant que c'est un projet de développement durable. On a un ministre de l'Environnement qui défend les pipelines de gaz en disant que c'est bon pour la lutte aux changements climatiques. On a un gouvernement qui dit que les coupes à blanc, c'est bon pour lutter contre les changements climatiques. Mais le problème en politique québécoise, ce serait Québec solidaire. Il faut vraiment avoir une boussole politique complètement désorientée pour agir comme ça.

M. Gagnon (Marc-André) : Revenons sur ce qui s'est passé sur le pont Jacques-Cartier hier. Reconnaissez-vous que c'est dangereux?

M. Nadeau-Dubois : Pour les gens qui ont fait l'action, bien sûr que c'est dangereux. Puis les gens ont posé ce geste-là...

M. Gagnon (Marc-André) : Mais pourquoi ne pas le condamner? Reconnaissez-vous qu'il y a eu des conséquences pour des milliers d'automobilistes, des conséquences aussi sur l'économie?

M. Nadeau-Dubois : C'est un geste qui a des conséquences sur les gens, des conséquences fâcheuses, et c'est dommage.

M. Lacroix (Louis) : Est-ce que les voitures qui tournaient sur le pont hier, là, les voitures qui étaient immobilisées sur le pont, là, dont le moteur a tourné pour rien pendant des heures, est-ce que ça, en termes environnementaux, c'est une bonne chose ou c'est une mauvaise chose?

M. Nadeau-Dubois : Ce n'est vraiment pas l'idéal, mais c'est pas mal moins pire que GNL Québec, un projet qui est appuyé par le ministre de l'Environnement.

M. Lacroix (Louis) : Mais est-ce que vous croyez qu'hier...

Des voix : ...

La Modératrice : Une personne à la fois.

M. Nadeau-Dubois : Je suis là pour répondre à toutes vos questions.

M. Bellerose (Patrick) : M. Nadeau-Dubois, est-ce que tous les moyens sont bons pour éveiller les consciences?

M. Nadeau-Dubois : Bien sûr que non, bien sûr que non. À Québec solidaire, c'est très clair que, pour nous, la violence, le saccage, c'est des moyens qui sont condamnables, et on va les condamner quand ils vont se produire. L'action d'hier, elle était dérangeante, c'est vrai, mais elle était pacifique, elle était non violente. Et l'action militante pacifique et non violente, ça a été utilisé souvent dans l'histoire pour faire avancer la société. Et, non, nous ne cracherons pas, contrairement aux autres partis, au visage des gens qui ont fait cette action même si ce n'est pas une action que nous, on va poser, hein? Vous ne verrez pas des députés de Québec solidaire en haut d'un pont.

M. Laforest (Alain) : Est-ce que votre discours l'encourage?

M. Nadeau-Dubois : Par contre, on ne tournera pas le dos, on ne crachera pas au visage de ces gens-là, comme le font tous les politiciens, tout simplement parce que c'est des actions qui sont différentes des nôtres.

M. Bellerose (Patrick) : Bloquer l'économie, pour vous, ce n'est pas grave, ce serait acceptable?

M. Nadeau-Dubois : Qu'est-ce que vous voulez dire par bloquer l'économie? C'est un peu large. Je ne sais pas...

M. Bellerose (Patrick) : Bien, vous savez qu'il y a plusieurs travailleurs qui n'ont pas pu rentrer travailler.

M. Nadeau-Dubois : Oui. C'est dommage, c'est fâcheux.

M. Bellerose (Patrick) : Et je demande, de façon plus large, de poser des gestes qui viendraient bloquer l'économie, est-ce que, pour vous, ce serait acceptable?

M. Nadeau-Dubois : On va se positionner sur les actions quand elles vont se produire. Ceci étant dit, la menace à l'économie mondiale en ce moment, la menace à l'économie du Québec, ce sont les changements climatiques. Si M. Charette est plus préoccupé par l'attitude de Québec solidaire que par les changements climatiques, c'est qu'il ne comprend pas son rôle de ministre de l'Environnement.

Mme Plante (Caroline) : M. Legault vient de dire qu'il y a une bonne façon de manifester et une mauvaise façon de manifester. Grimper un pont, c'est une mauvaise façon de manifester. Marcher dans la rue, c'est une bonne façon de manifester. Est-ce que vous êtes d'accord avec ça?

M. Nadeau-Dubois : Bien, c'est paternaliste. Ce n'est pas au premier ministre à dire aux gens comment manifester. Il peut exprimer son opinion, mais il n'a pas à dire aux gens comment exprimer leur désaccord avec ses politiques parce que M. Legault, il est juge et partie, là. Il a beau dire qu'il n'a pas apprécié l'action d'hier. Il a le droit tout à fait d'exprimer sa position comme premier ministre du Québec. Mais la vérité, c'est que les gens qui manifestaient manifestent contre lui, contre son inaction. Alors, ça ne me surprend pas beaucoup qu'il dise qu'il n'aime pas ça.

M. Lacroix (Louis) : Donc, comme parlementaire, vous défendez la désobéissance civile, monsieur?

M. Nadeau-Dubois : La position de Québec solidaire là-dessus, elle est inchangée depuis qu'on est entrés à l'Assemblée nationale. Quand les actions sont non violentes, quand elles sont pacifiques, quand il n'y a pas de saccage ni d'affaire de ce genre-là, on pense que, dans certaines circonstances, oui, la désobéissance civile peut être un moyen de faire avancer la société comme ça a été le cas souvent dans l'histoire.

M. Gagnon (Marc-André) : Donc, vous encouragez ça? S'il y a des gens demain qui bloquent le pont de Québec, qui bloquent le pont Pierre-Laporte, ce n'est pas grave, au nom de l'environnement, là, c'est correct?

M. Nadeau-Dubois : On va juger les actions à la pièce, une à une. Mais, non, contrairement à tous les autres partis politiques qui se sont empressés de gifler au visage les gens qui ont fait l'action en disant que c'étaient des tout croches, puis des pourris, puis du monde pas correct, contrairement à ces gens-là...

M. Gagnon (Marc-André) : Mais je n'ai pas entendu ça. Ils ont condamné le geste, là.

M. Nadeau-Dubois : Je caricature. J'en conviens. Mais, contrairement aux autres partis politiques qui se sont empressés de dire que les gens qui avaient fait ça, c'étaient des tout croches, nous, on ne fera pas ça. Pourquoi? Parce qu'à Québec solidaire on est différents. Et ça, là-dessus, M. Legault avait raison de dire qu'on n'est pas pareils que lui parce qu'il a bien raison, on n'est vraiment, vraiment pas pareils que lui.

M. Bellerose (Patrick) : Est-ce que votre menace de bloquer le Parlement est l'équivalent d'une désobéissance civile?

M. Nadeau-Dubois : Non, pas du tout, parce que c'est de l'action qui va être faite en utilisant les règles parlementaires puis à l'intérieur des règles parlementaires.

M. Bellerose (Patrick) : C'est quand même bloquer le gouvernement.

M. Nadeau-Dubois : On va utiliser les moyens parlementaires qui sont les nôtres pour le faire. Donc, non, ce ne sera pas de la désobéissance civile.

M. Croteau (Martin) : Est-ce que vous pensez que Québec solidaire gagne des votes avec des actions comme celle du pont Jacques-Cartier hier, considérant que, même si ce n'est pas téléguidé par le parti, c'est quand même une membre du parti qui est derrière ça?

M. Nadeau-Dubois : On a 20 000 membres à Québec solidaire, là. Il y a des gens de Québec solidaire qui s'impliquent dans plusieurs mobilisations sociales. Ça, ce n'est pas une surprise, je pense, pour personne.

M. Croteau (Martin) : Mais ma question, c'est : Est-ce que c'est bon pour le parti?

M. Nadeau-Dubois : Nous, on ne fait pas de la politique pour plaire à tout le monde, surtout pas pour plaire à Benoit Charette et François Legault, qui sont les deux plus climatopassifs de ce gouvernement climatopassif. Alors, que M. Charette et M. Legault ne nous aiment pas, ça ne me dérange pas. Puis, vous savez quoi, c'est même une bonne chose parce que, s'il y a bien un parti qui va se battre, ici, à l'Assemblée nationale, pour forcer le gouvernement à agir puis démasquer sa climatopassivité, c'est bien nous.

M. Laforest (Alain) : Est-ce que votre discours est de nature à encourager ce type d'action là?

M. Nadeau-Dubois : Je ne pense pas parce qu'on mentionne clairement que ce n'est pas les actions que nous, on pose. Vous ne verrez pas de députés de Québec solidaire en haut d'un pont. Ça n'arrivera pas.

M. Laforest (Alain) : Non, mais on a vu une organisatrice de Québec solidaire en haut d'un pont.

M. Nadeau-Dubois : Bien oui, il y a des gens de Québec solidaire qui s'impliquent dans la plupart des mouvements citoyens au Québec parce que c'est...

M. Laforest (Alain) : Oui, mais ce n'est pas une militante normale. C'est une organisatrice.

M. Nadeau-Dubois : Bien, elle a été, en effet, par le passé, organisatrice dans une campagne électorale. On a été très transparents à cet égard-là hier. Mais, oui, il y a des gens de Québec solidaire qui s'impliquent dans tous les mouvements citoyens. Et c'est une de nos forces, à Québec solidaire, le fait d'être enraciné avec les citoyens, citoyennes du Québec qui se mobilisent au jour le jour sur des enjeux qui les concernent. Puis non seulement on ne s'en excusera pas, mais on pense que c'est une force de notre parti, d'être impliqués dans les mouvements citoyens.

M. Bellerose (Patrick) : Donc, cette militante-là est toujours la bienvenue au sein de votre parti et pourrait revenir comme organisatrice?

M. Nadeau-Dubois : On ne fait pas de censure. On ne fait pas de purge, à Québec solidaire. Donc, la dame en question assume ses gestes. Elle assume les conséquences de ses gestes et elle va être cohérente là-dedans. On ne fera pas de purge, à Québec solidaire, parce que quelqu'un a fait de la désobéissance civile non violente.

M. Bellerose (Patrick) : Même si elle est condamnée, ce n'est pas grave?

M. Nadeau-Dubois : À ma connaissance, les partis politiques n'excluent pas, ne font pas de purge en leur rang parce que certaines personnes posent des gestes qui ne sont pas les gestes officiels du parti.

M. Béland (Gabriel) : Pensez-vous que ce genre d'action là va se multiplier dans les prochaines années?

M. Nadeau-Dubois : Ce à quoi on assiste à travers le monde actuellement, c'est à la naissance d'un mouvement citoyen sans précédent de lutte contre les changements climatiques. Est-ce qu'une partie de ce mouvement-là va continuer à poser des gestes militants, pacifiques, non violents? C'est fort possible. Je pense que, oui, on peut s'attendre à en voir d'autres.

M. Béland (Gabriel) : Donc désobéissance civile, des choses comme ça?

M. Nadeau-Dubois : Et notamment des gestes de désobéissance civile pacifique. Je pense qu'on peut s'attendre, oui, à en voir d'autres.

M. Lacroix (Louis) : Mais vous allez les encourager?

M. Nadeau-Dubois : Puis ce n'est pas une question de le souhaiter ou de l'encourager, c'est un fait. Il y a des gouvernements qui ne remplissent pas leurs responsabilités et il y a des citoyens, citoyennes qui veulent mettre la pression pour que le gouvernement remplisse ses responsabilités.

Puis, je le répète, je le répète, si la priorité du gouvernement, ce matin, c'est d'attaquer la deuxième opposition plutôt que de défendre son bilan pitoyable sur les changements climatiques, c'est qu'il a un problème de priorité. Et M. Charette lui-même a un énorme examen de conscience à faire. Il est le ministre de l'Environnement qui donne sa bénédiction à un pipeline de gaz et à un projet d'autoroute qui s'appelle le troisième lien. Il a à répondre de ça. Et, au lieu de perdre son temps à trouver que Québec solidaire n'est pas gentil, il devrait faire sa job, être ministre de l'Environnement du Québec puis défendre l'environnement au Conseil des ministres.

La Modératrice : On va passer rapidement en anglais.

Mme Senay (Cathy) :Premier Legault was saying that he is basically asking Manon Massé, Québec solidaire, to condemn what happened yesterday, the accident. It's dangerous and, like, that has to do with your credibility as a political party. Why don't you do it, condemn?

M. Nadeau-Dubois : Yes, because Québec solidaire is not a party like the three other old political parties in Québec, because we are a different kind of political party, because we think that citizens that fight for their rights, that fight for the recognition of climate change as a crisis should not be condemned when they use pacific, non-violent ways of pressure. For us, it's a very important thing. The action that was done yesterday was disturbing for a lot of people, and it's sad, but it was still a pacific action, a non-violent action. And, in that case, we think that we should not spit in the faces of the people who did that, unlike the other three political parties that rushed to the microphones to say that they think that those people are bad people. We will not say that because it was a pacific action.

Mme Fletcher (Raquel) : Did they say that they were bad people or did they just say that it was dangerous?

M. Nadeau-Dubois : I heard Mr. Bérubé, for example, say that they did not... In French, he said: Ils font des choses qui ne sont pas en accord avec les moeurs québécoises. He basically said: Those people are not in harmony with what Québec is. So those are very harsh words.

Mme Fletcher (Raquel) : The Government didn't say that. The Environment Minister never said that.

M. Nadeau-Dubois : Sorry?

Mme Fletcher (Raquel) : The Environment Minister never said that.

M. Nadeau-Dubois : Well, I was thinking about the political establishment as a whole, whose first reaction was not to be afraid of climate change, but was to say that those young activists did something absolutely terrible and that it was the end of the world. It is a disturbing action and it's sad. I put the emphasis on that. But it was a non-violent action.

Mme Senay (Cathy) : But the thing is Chantal Dion is a partyfaithful with Québec solidaire. She was an organizer with the Hochelaga-Maisonneuve campaign this past election. And there is a new trend of these types of «coups d'éclat» across the world to tackle climate change. But you don't want to be this party that, yes, supports this crisis about climate change to act, but you don't want to put a limit on this?

M. Nadeau-Dubois : Of course there is a limit. There is a very clear limit for us. Violence is never acceptable. You know, vandalism is never acceptable. We are very clear on that. And we are very clear on that since a few years now. Our position is just exactly the same. When pacific, non-violent civil disobedience is used, it is sometimes legitimate. That's what we've been saying for years now. That's what we will continue to say. Our position is clear as rock.

Mme Senay (Cathy) : Legitimate?

M. Nadeau-Dubois : It is sometimes legitimate when civil disobedience is used as a pacific and non-violent way to put pressure on government. And it was used hundreds of times in the past by people who actually changed things. That was our position since day one here. Since Amir Khadir was elected, since Françoise David was there, we always said that non-violent ways of putting pressure on government should not be condemned. And that's why we are a very different party from the other political parties.

Mme Senay (Cathy) : My last question would be: If Québec solidaire… be linked to this incident yesterday on the Jacques Cartier Bridge, don't you have some fears to lose some ground with electors that were pissed off with this?

M. Nadeau-Dubois : I think it is true and it is sad that people were pissed off about that action. But I think what people should be pissed off even more at is the fact that we have a government right now driving us into a climate crisis without any plan to act. That should be the main concern of the citizens of Québec and that should be the main concern of the political establishment.

Merci beaucoup.

(Fin à 10 h 17)

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