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Point de presse de M. Harold LeBel, porte-parole du troisième groupe d’opposition pour les aînés et les proches aidants

Version finale

Le jeudi 26 septembre 2019, 13 h

Salle Bernard-Lalonde (1.131), hôtel du Parlement

(Treize heures)

M. LeBel : Bonjour, tout le monde. Je vais réagir au rapport de la protectrice du... le Protecteur du citoyen. D'abord, commencer par dire, dans la machine gouvernementale, c'est important qu'on s'assure que cette machine-là ne devienne pas trop lourde puis qu'elle soit toujours accessible aux gens, surtout les plus vulnérables qui ont plus de difficulté à avoir accès à des services. Et le gouvernement, l'État doit mettre tout en place pour faire en sorte que les citoyens plus vulnérables aient accès rapidement aux services... puis peut avoir des informations, puis que ça soit plus facile pour eux autres, que ce soit humain, surtout plus humain.

Il y a des éléments dans le rapport d'aujourd'hui... montrent que l'État québécois a encore beaucoup de difficulté à rendre ses services plus humains puis plus accessibles aux plus vulnérables. Quand je pense qu'il y a 40 000 prestataires de l'aide sociale qui n'ont pas le droit... ils ne vont pas chercher leurs crédits d'impôt, leurs crédits de solidarité parce qu'ils ne font pas leur rapport d'impôt, parce qu'ils ne sont pas capables de faire leur rapport d'impôt. Ça fait qu'au ministère des Finances, qu'est-ce qu'ils se disent? Ils disent : Aïe! J'ai 40 000 qui y ont droit, mais qui ne vont pas le chercher, c'est de l'argent que j'encaisse. Ça n'a pas de sens. Le ministère des Finances doit trouver une solution pour que ces gens-là qui vivent de la pauvreté puis qui ont besoin de cet argent-là, du crédit de solidarité, bien, le ministère doit mettre en place tout ce qu'il faut pour que les gens aient accès à ces argents-là qu'ils ont besoin pour vivre. Ce n'est pas compliqué.

Et la seule façon de le faire, puis le Protecteur du citoyen l'a dit, c'est de rendre ces crédits d'impôt là automatiques, que ça puisse se rendre vers les gens qui en ont besoin le plus facilement possible. Aïe! Je n'en reviens pas encore, 40 000 prestataires d'aide sociale, qui auraient droit à ces crédits d'impôt là, qui ne peuvent pas aller le chercher, c'est... du crédit de solidarité, ça n'a pas de sens. Encore aujourd'hui, après je ne sais pas combien... plus d'une dizaine d'années de la loi sur la pauvreté, qu'on n'ait pas réussi à régler ce problème-là, ça veut dire... c'est ça la lourdeur de l'État.

Soins à domicile des personnes âgées, là-dessus encore, on revient souvent au niveau des personnes âgées et là, bien, on voit, là, les... tu sais, quand on dit qu'on va chronométrer le temps pour rendre service à des aînés, les soins de toilette, on dit : Avant, on avait 20 minutes pour la toilette, maintenant 10 minutes. C'est tout casé comme ça, c'est... Ça, quand on parle de quelque chose d'inhumain, ça, c'est inhumain. Ça n'a pas de sens de chronométrer le temps qu'on va donner à des aînés, des aînés, dans le fond, qui veulent aussi prendre du temps justement puis discuter. Et là la pression qui est faite sur les préposés, c'est sans bon sens, là, je... Il faut, là-dessus aussi, intervenir, il faut améliorer les conditions de travail des préposés puis qui vont donner des meilleurs services, puis qu'on va amener plus de monde aussi, comme préposés, donner des services aux aînées. Chronométrer le temps pour aller aux toilettes, on est rendu loin.

Même chose pour le manque de continuité pour l'hygiène, les résidences aussi en CHSLD où... le soin qu'on va donner aux gens, on va baisser les ratios pour s'assurer qu'il y ait moins de services en fin du compte qui vont être donnés aux aînés. Ça, aussi, il y a... quand on regarde que la population vieillit davantage, qu'il va y avoir encore plus de besoins, là-dessus, il faut intervenir. Il faut absolument se poser les grandes questions sur la qualité qu'on offre à nos aînés au Québec.

J'ai vu aussi quelque chose qui m'a accroché, là, les services de santé aux enfants qui sont nés au Québec de parents immigrants. C'est clair que là-dedans le Protecteur du citoyen dit au ministère de la Santé qu'il ne respecte pas la loi, qu'il y a des enfants qui sont nés ici, au Québec, auraient le droit à des services de santé. Ça, je pense que... j'espère que le Commissaire de la santé va corriger la situation.

Une autre chose qui me fait poser des questions, c'est qu'on dit que les enfants d'âge scolaire qui ont un trouble de langage sont privés de ressources professionnelles alors qu'ils en ont besoin. Et je pense qu'il y a un problème de communication entre le ministère de la Santé puis de l'Éducation. Ce qu'on dit, c'est : En santé, on peut s'occuper des enfants qui ont besoin de services tant qu'ils n'ont pas l'âge scolaire. Mais, quand ils arrivent à l'âge scolaire, on dit : c'est le monde de l'éducation qui doit prendre ça. L'Éducation dit qu'ils ne sont pas prêts, ils se renvoient la balle. Je veux juste dire que, dans ça, là, il y a des services aux enfants et c'est ça qui devrait compter. Et là je me demande si, quand on parle d'âge scolaire, avec la maternelle quatre ans, est-ce que l'âge scolaire vient encore de baisser d'une année. Il faudra poser la question.

Ça fait que, voilà, c'est quelques dossiers et quelques réactions. Il y a beaucoup de choses dans ce rapport-là, mais ce qui est fondamental à se dire, c'est que l'État, le gouvernement doit se donner les moyens d'offrir des services aux plus vulnérables puis de rendre ça plus humain, plus accessible. Et c'est ça le message qu'on va essayer de passer pour la suite de nos travaux ici, à l'Assemblée nationale. Merci.

M. Croteau (Martin) : Bonjour. Comment qualifiez-vous la situation de ces enfants de parents au statut migratoire incertain, là, qui se voient privés de soins de santé? Comment qualifiez-vous cette situation?

M. LeBel : Bien, ce que le Protecteur du citoyen dit, c'est que ça ne respecte pas la loi, que c'est une interprétation qui est erronée. C'est assez clair, là. Moi, ce que je dis, il faut que le ministère de la Santé analyse ce rapport-là et offre les services. Si ça ne respecte pas la loi, ils doivent donner les services.

M. Croteau (Martin) : Comment qualifiez-vous cette situation? Est-ce que c'est injuste? Est-ce que c'est... Comment vous...

M. LeBel : Bien, quand c'est un ministère qui ne respecte pas la loi, c'est plus qu'injuste, là. Je reviens à ce que je dis toujours, là, c'est des enfants, c'est des humains, là, qui n'ont pas des services. Tu sais, «wake up», on se revire de bord puis on donne des services. Puis il faut écouter ce que le Protecteur du citoyen dit. C'est bien. Merci.

(Fin à 13 h 6)

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