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Point de presse de Mme Marie Montpetit, porte-parole de l’opposition officielle en matière d’environnement et de lutte contre les changements climatiques

Version finale

Le mardi 17 septembre 2019, 15 h 29

Salle Bernard-Lalonde (1.131), hôtel du Parlement

(Quinze heures vingt-neuf minutes)

Mme Montpetit : Bien, merci de vous joindre à moi. Bonne rentrée parlementaire, chers journalistes, bon retour à l'Assemblée nationale. Je vais vous faire ça brièvement, je sais que c'est une grosse journée chargée en contenu aujourd'hui.

Donc, je suis ici suite au dépôt d'une motion en Chambre sur laquelle le gouvernement, dans le fond, a refusé de consentir. Et il faut bien comprendre que, dans le fond, ils ont refusé de consentir à divers éléments, dont notamment que l'Assemblée nationale puisse réaffirmer solennellement la nécessité de lutter contre les changements climatiques.

Donc, quand on dénonce le fait que, le premier ministre Legault et le gouvernement de la CAQ, pour eux ce n'est pas une priorité, l'environnement, on le voit par différents éléments, bien, encore aujourd'hui, on a une démonstration qui est très claire.

Et les éléments de la motion, donc, c'était de réaffirmer la nécessité de lutter contre les changements climatiques, de reconnaître le fait que le réchauffement climatique, c'est une menace à l'économie du Québec, de reconnaître aussi l'importance et de réaffirmer la diplomatie climatique du Québec et le rôle de leadership du Québec à l'international, rôle qu'on a complètement perdu depuis l'élection de la CAQ.

Je vous rappelle qu'à son arrivée au pouvoir, M. Legault a pris la décision de ne pas participer à la COP24 en Pologne, où, d'ailleurs, Greta Thunberg avait fait son allocution, pour laquelle elle est maintenant aujourd'hui reconnue. Et, à cet élément-là, s'ajoute un nouveau refus de participer à un événement international, qui est le Climate Week, qui se tient donc la semaine prochaine à New York, qui est un événement des Nations unies, un grand événement international où les premiers ministres précédents, je pense à M. Couillard, je pense au premier ministre Charest aussi, ont toujours participé parce qu'il était important pour eux de démontrer non seulement le leadership et la volonté du Québec d'être à l'avant de la parade sur la lutte aux changements climatiques, de se positionner à l'international de cette façon, mais également d'aller discuter avec les différents représentants internationaux, les influencer dans cette direction-là. On le voit bien, comment à l'international justement il y a différents clans qui se dessinent, à savoir les très proclimats et ceux qui sont des climatos pas vites, vites, je vais les appeler comme ça dans le contexte. Et M. Legault décide de faire partie des climatopassifs ou des climatos pas vites, vites, en décidant non seulement de ne pas être actif sur ce dossier-là, mais également de ne pas être présent dans les grandes rencontres internationales.

Donc, ça dénote non seulement un manque de vision, ça démontre un manque de leadership qui est flagrant, et c'est extrêmement déplorable. Et les exemples sont multiples, on le voit bien avec Mme Thunberg, qui nous fait l'honneur de choisir Montréal, le Québec, pour venir. Qu'on aime ou qu'on n'aime pas, je pense que c'est une personne qui a une grande influence à l'heure actuelle, particulièrement sur la jeunesse, et qui sensibilise les gens à la question de la lutte aux changements climatiques, au réchauffement climatique. Et le premier ministre n'a même pas eu l'intérêt de solliciter une rencontre avec elle, si ce n'est que pour le message que ça aurait pu envoyer positivement.

Alors, c'est très consternant, c'est très déplorable, je pense que le Québec devient de plus en plus absent sur l'ensemble de ces dossiers-là à un moment où, plus que jamais, on devrait être présents, on devrait être à l'avant de la parade. On a un bilan au Québec, qui est extraordinaire à travers les années, et malheureusement M. Legault, dans le fond, décline l'ensemble de ces invitations et décline son rôle de leader en environnement.

Mme Gamache (Valérie) : En ce moment, l'invitation de Greta Thunberg, vous trouvez que c'est une invitation qui manquait peut-être de conviction de la part de l'Assemblée nationale?

Mme Montpetit : Concernant l'invitation qui a été faite par le président de l'Assemblée nationale, je me questionne peut-être un peu sur la véritable volonté de la recevoir à l'Assemblée nationale, dans le contexte où cette invitation-là a été faite pour la date du 27 septembre, alors que Mme Thunberg avait bien indiqué que, le 27 septembre, elle serait à Montréal pour participer à la marche. Donc, je pense qu'il aurait été probablement de bon ton de voir avec elle, avec son équipe, si elle était disponible, par exemple, la veille. Là, on sait qu'elle ne vient que quelques heures, mais est-ce qu'à l'époque il aurait été possible de faire des aménagements à son agenda? On sait très bien que le vendredi, c'est une journée où il y a peu ou pas de travaux à l'Assemblée, peu ou pas de parlementaires non plus, et elle n'est pas disponible. Elle n'est pas disponible. Donc, c'est vraiment inviter quelqu'un alors qu'on sait qu'il n'est pas pas disponible, qu'il n'est pas dans la même ville. Moi, ça me questionne un peu sur la véritable volonté de sa présence ici et qu'elle s'adresse aux élus. Je pense qu'il aurait été de bon ton de l'inviter peut-être la veille, à venir s'adresser le jeudi, pendant que les parlementaires sont ici, de s'adresser aux parlementaires au salon bleu notamment. On aurait peut-être eu une épiphanie environnementale de la part du gouvernement, qui sait.

Mme Gamache (Valérie) : On ne croit pas que... le ministre de l'Environnement risque de ne pas être présent non plus à Montréal le 27 septembre pour cette grande manifestation. Quel message ça envoie, ça, également?

Mme Montpetit : Bien, je pense ça envoie un... Ça n'envoie pas un nouveau message parce que c'est le message qu'ils envoient depuis le 1er octobre dernier, c'est que la lutte aux changements climatiques n'est pas une priorité pour eux. Ça envoie un message consternant à la jeunesse du Québec, qui se rallie positivement. C'est une rencontre qui va être très positive, autour d'un enjeu qui est certainement le plus grand défi qu'on a dans notre société. Ça, ça ne fait aucun doute, là, on n'est plus à savoir est-ce que ça doit être une priorité ou pas. Je pense que tout le monde devrait en convenir.

Donc, comme je vous le disais, c'est très malheureux de sa part parce que c'est un geste qui s'accumule à d'autres, dans le fond. Le fait qu'il ne soit pas présent, c'est une chose. Le fait qu'il ne rencontre pas Mme Thunberg, c'est une autre. Le fait qu'il ne soit pas dans des événements internationaux, le fait que ce matin, il vote contre une motion qui aurait dû faire l'unanimité... Je ne comprends même pas qu'on puisse être contre cette motion-là, et donc c'est un gouvernement qui se... C'est, à mon avis, un vieux gouvernement dans sa façon de gouverner, mais il démontre, encore là, qu'il s'éloigne beaucoup de la jeunesse en ne l'écoutant pas puis en... Il s'éloigne des Québécois qui démontrent, et on le voit régulièrement dans les sondages aussi, que le réchauffement climatique est une des préoccupations très importantes des Québécois.

M. Lacroix (Louis) : Qu'est-ce que vous pensez de la nomination... en fait, la proposition de Frédéric Gaudreau à titre de commissaire de l'UPAC par le gouvernement? Est-ce que c'est une... compte tenu du travail qu'il a fait en intérim depuis, quoi, presque un an maintenant, là? Est-ce que vous pensez que c'est une bonne nomination?

Mme Montpetit : Bien, je laisserai mon commentaire, qui est porte-parole dans ce dossier-là, vous répondre.

M. Lacroix (Louis) : Non, mais c'est parce que vous allez être appelée, vous-même, à voter pour...

Mme Montpetit : Oui, je sais, mais en temps et lieu...

M. Lacroix (Louis) : Vous devez avoir une opinion, là.

Mme Montpetit : En temps et lieu, je laisserai mon commentaire y répondre, qui a suivi le dossier.

La Modératrice : D'autres questions? Merci.

Mme Montpetit : Merci.

(Fin à 15 h 36)

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