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Point de presse de M. Sylvain Roy, porte-parole du troisième groupe d’opposition en matière d’agriculture et d’alimentation

Version finale

Le jeudi 6 juin 2019, 8 h 30

Salle Bernard-Lalonde (1.131), hôtel du Parlement

(Huit heures trente minutes)

M. Roy : Bien, écoutez, bon matin à tous. J'aimerais débuter en vous disant que c'est la journée de la Gaspésie — c'est pour ça qu'on est habillés en bleu — et que la Gaspésie, ce n'est pas juste un territoire, mais c'est une philosophie de partage, de solidarité, d'amour de notre territoire et de revendication.

Donc, en parlant de revendication, je suis ici ce matin en tant que porte-parole de l'agriculture pour faire des demandes au gouvernement. Donc, je suis accompagné de M. Yvan Fréchette, vice-président des Éleveurs de porcs du Québec, et de M. Merlin Trottier-Picard, qui sont ici dans la salle.

L'enjeu du soutien à l'agriculture est fondamental pour une société. Ce sont ces individus-là qui nous nourrissent, qui occupent et s'occupent de notre territoire. Et actuellement plusieurs indicateurs nous laissent entrevoir certaines problématiques chez les agriculteurs.

Le premier indicateur, c'est un indicateur sociosanitaire, qui est celui de l'état de santé mentale des agriculteurs au Québec. Selon certaines données, ce sont des gens qui vivent des stress énormes et chez qui le taux de suicide serait deux fois supérieur à celui de la population. On a même créé des brigades de travailleurs de rang pour soutenir psychologiquement ces gens-là. Donc, ça nous laisse entrevoir quand même une situation qui semble pénible pour une partie des agriculteurs du Québec.

Le deuxième indicateur que nous avons, c'est le soutien de l'État par rapport au secteur agricole, l'État canadien, selon les données que nous avons, versus les pays développés dans le monde. Le Canada soutiendrait à 9,3 % en pourcentage de production l'agriculture comparativement à 18,2 % pour les pays développés, à 19,3 % pour l'Union européenne, Japon, 46 %, puis la Corée, 52,3 %. Les États-Unis sont à 9,6 %. Donc, deuxième indicateur, le faible soutien de l'État au secteur agricole au Canada et au Québec.

Troisième indicateur, qui, pour moi, est assez particulier, c'est celui de La Financière agricole, qui est là pour assurer des revenus aux agriculteurs, hein? Les agriculteurs sont soumis à des aléas incroyables : la météo et les marchés. Donc, on le voit avec, entre autres, les problématiques avec la Chine actuellement. Mais ce sont des gens qui doivent être soutenus de manière efficace pour être capables de faire virer leur ferme et d'arriver avec une production qui, bon, leur permet de vivre, hein? Ce n'est pas compliqué, c'est tout ce qu'ils veulent.

Malgré tout ça, La Financière, de 2011 à 2017, a retourné 1 milliard au fonds consolidé du gouvernement, ce qui est inadmissible et inacceptable. Cet argent-là doit servir à soutenir l'agriculture au Québec et non pas être renvoyé dans le fonds consolidé. Et actuellement La Financière aurait des surplus de... Bon, on parle d'un fonds d'à peu près 340, 350 millions qui est placé et des liquidités d'à peu près 125 millions et peut-être plus.

Donc, dans des conditions comme celles-là, je demande, en tant que porte-parole, au nom des agriculteurs, que, un, les surplus ne soient plus renvoyés au fonds consolidé et qu'ils soient utilisés pour soutenir les agriculteurs du Québec. Deux, je demande au gouvernement aussi de respecter un engagement qui a été fait en campagne électorale de réinjecter 50 millions pour les agriculteurs au Québec.

Actuellement, un des dossiers qui nous intéresse aujourd'hui, c'est celui des producteurs de porc. Bon, ce sont des gens qui ont vécu des années très difficiles, et qui ont subi les aléas du marché aussi, et, dans des conditions extrêmement difficiles, n'ont pas investi dans la modernisation de leurs infrastructures pour aller chercher des gains d'efficacité, c'est-à-dire de produire mieux avec, bon, de meilleurs équipements. Et ils n'ont pas réussi à investir parce qu'ils n'avaient pas les revenus et les signaux nécessaires pour le faire.

Donc, on demande à ce que le MAPAQ fasse en sorte d'adapter des programmes pour soutenir la modernisation des infrastructures pour les producteurs de porc et non pas que les producteurs s'adaptent aux programmes, parce qu'actuellement il y a une lourdeur administrative qui décourage les agriculteurs, les producteurs de porc d'aller vers les programmes parce que c'est trop compliqué. Ils n'arrivent pas à y avoir accès.

Donc, voilà, nous demandons au gouvernement de faire en sorte qu'il y ait une aide réelle aux producteurs de porc, qui, soit dit en passant, est un secteur où il y a 26 500 emplois, qui génère des revenus de 2,6 milliards de dollars. C'est une filière qui est à protéger, qui est à développer et qui occupe tout le territoire du Québec. Donc, j'ose espérer que le gouvernement va nous écouter et soutenir ces gens-là qui travaillent du matin au soir à développer une filière qui est vraiment importante au Québec. Merci beaucoup.

(Fin à 8 h 35)

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