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Conférence de presse de Mme Sonia LeBel, ministre de la Justice, et Mme Danielle McCann, ministre de la Santé et des Services sociaux

Présentation du projet de loi 29 modifiant le Code des professions et d’autres dispositions notamment dans le domaine buccodentaire et celui des sciences appliquées

Version finale

Le mercredi 5 juin 2019, 14 h

Salle Evelyn-Dumas (1.30), édifice Pamphile-Le May

(Quinze heures douze minutes)

Mme LeBel : Alors, bonjour. Je suis vraiment très heureuse d'être ici aujourd'hui pour cette belle annonce qui concerne plusieurs dispositions du service professionnel, mais surtout des dispositions qui vont affecter les gens en matière de santé, affecter positivement les gens en matière de santé.

Alors, c'est pour ça que ma collègue ministre de la Santé et des Services sociaux, Mme McCann, m'accompagne aujourd'hui pour vous parler du projet de loi n° 29 que j'ai présenté ce matin à l'Assemblée nationale, projet de loi qui va modifier le Code des professions et d'autres dispositions, notamment dans le domaine buccodentaire, et ma collègue pourra vous en parler un peu plus précisément, mais celui aussi des sciences appliquées, dans le domaine des sciences appliquées.

Nous sommes donc accompagnées de Mme Diane Duval, qui est présidente de l'Ordre des hygiénistes dentaires du Québec, de Mme Kathy Baig, présidente de l'Ordre ingénieurs du Québec, ainsi que de… Désolée, on m'a...

M. Dumont (Jean-Pierre) :Jean-Pierre Dumont.

Mme LeBel : Directeur général de l'Ordre des architectes. Je m'excuse, M. Dumont. C'est mon erreur. Merci.

Alors, c'est important pour moi de présenter ce projet de loi dans le but de rehausser la confiance du public dans notre système professionnel. Je pense que c'est très important. Le projet de loi qu'on présente donc aujourd'hui va nous permettre d'atteindre ces objectifs.

Donc, en ma qualité de ministre responsable de l'application des lois professionnelles, il est important pour moi que le système québécois réponde aux attentes de notre société, mais aussi qu'il soit adapté aux nouvelles réalités propres à l'exercice des professionnels, le tout, naturellement, toujours dans l'objectif de regarder l'intérêt des citoyens.

Notre première victoire dans ce sens-là, de façon plus large, c'est ma collègue la ministre de la Santé qui l'a obtenue avec l'entente que nous avons conclue pour les superinfirmières et le Collège des médecins. Ma collègue va, par ce fait même, aider à moderniser la pratique des infirmières et encore plus assurer le service de première ligne et l'accès des citoyens à nos services de santé de qualité.

Vous comprenez donc que, sur cette belle lancée-là, on ne voulait pas s'arrêter là. Donc, on a continué à travailler ensemble et aujourd'hui on vous annonce une deuxième victoire avec l'autonomisation de la profession d'hygiéniste dentaire. Comme je l'ai mentionné, je vais laisser ma collègue vous entretenir plus précisément de nos mesures dans le domaine buccodentaire dans quelques instants. Mais sachez que l'objectif, encore une fois, est de permettre aux clientèles les plus vulnérables, entre autres, d'avoir des soins d'hygiène et de prévention adéquats.

Dans le projet de loi, également, que j'ai déposé aujourd'hui, il y a tout un aspect qui touche au développement des connaissances et à l'impact grandissant des nouvelles technologies. Les avancées technologiques d'aujourd'hui rendent nécessaire une modernisation de plusieurs de nos lois et règlements, notamment dans le secteur des sciences appliquées. Le volet des sciences appliquées de ce projet de loi modifiera la Loi sur les architectes et la Loi sur les ingénieurs et fera en sorte que les technologues professionnels joueront un rôle accru. Les changements présentés mèneront à une meilleure reconnaissance des compétences des architectes et des ingénieurs. Ils favoriseront également une meilleure protection du public, ce qui est toujours l'objectif du service d'ordre professionnel, par l'ajout d'activités réservées qui étaient considérées à risque fort de préjudice.

Une autre des mesures du projet de loi est moderne et en phase avec notre époque. Elle donne la latitude aux ordres professionnels de tenir une assemblée générale entièrement virtuelle. Je pense qu'en 2019 on était rendus là. Et, grâce au développement des technologies des communications, cette mesure permettra donc, entre autres, aux ordres de rejoindre leurs membres plus aisément tout en favorisant la participation la plus large possible à leurs assemblées et à leurs communications.

Ce projet de loi permettra de faire progresser le système professionnel et de l'actualiser à plusieurs égards. Il touche à ce stade-ci une quinzaine d'ordres professionnels.

Je sais que la modernisation du secteur buccodentaire tient à coeur à ma collègue qui est ici présente avec moi. Je la remercie. Et c'est pour cette raison que je l'ai invitée à être avec nous aujourd'hui pour cette belle annonce. Avant de vous céder la parole, chère collègue, j'aimerais prendre le temps de vous remercier pour votre collaboration dans ce dossier. On travaille bien ensemble. Je pense qu'on est une excellente équipe. Et aujourd'hui, entre autres, dans une portion de ce projet de loi que j'ai présenté ce matin, vous en avez un exemple flagrant, du réel plaisir qu'on a à travailler ensemble.

Alors, je vous passe la parole, Mme la ministre.

Mme McCann : Merci, Mme la ministre. Alors, oui, je suis très heureuse d'être ici dans cette nouvelle belle avancée pour la population du Québec. Alors, toujours très heureuse d'être avec ma collègue Mme Sonia LeBel, ministre de la Justice et ministre responsable de l'application des lois professionnelles, évidemment, pour vous parler du projet de loi n° 29. C'est sûr, vous le comprendrez, qu'à titre de ministre de la Santé et des Services sociaux c'est effectivement la dimension buccodentaire du projet de loi qui me réjouit le plus.

Alors, avec cette annonce, notre gouvernement réaffirme aujourd'hui qu'en matière de santé buccodentaire le bon service doit être fourni au bon moment, à l'endroit souhaité, pour la durée requise, par le professionnel compétent, et au meilleur coût possible. Il s'inscrit également dans ma volonté bien affirmée de décloisonner les pratiques pour améliorer l'accès à des services de qualité et de proximité. Nous sommes confiants qu'une plus grande autonomie des hygiénistes dentaires va permettre de rejoindre plus facilement les clientèles à risque de développer des problèmes : les enfants d'âge scolaire, les aînés en hébergement, les personnes à faibles revenus.

Alors, le projet de loi rend possibles de nouvelles pratiques de prestation des soins préventifs à meilleur coût. C'est une excellente nouvelle pour le Québec, où seulement 39 % des personnes de 45 ans et plus détiennent une assurance couvrant les soins dentaires et où les taux de fréquentation annuelle des cabinets dentaires de la population québécoise sont inférieurs à la moyenne canadienne. C'est aussi, ce projet de loi, une excellente nouvelle également lorsqu'on sait que le Québec, c'est la province canadienne qui détient malheureusement le plus haut taux de carie dentaire. Avec ce projet de loi, notre gouvernement fera faire un grand bond en avant au Québec en matière de santé buccodentaire.

Concrètement, les changements que l'on va apporter feront en sorte que davantage de jeunes pourront bénéficier des soins des hygiénistes dentaires en milieu scolaire. Ces soins vont avoir un impact préventif important pour la protection des dents des enfants et des adolescents contre la carie.

De la même façon, les aînés pourront profiter des soins dentaires de proximité. La nouveauté, c'est qu'ils pourront recevoir des soins en CHSLD, ce qui vient d'ailleurs compléter le programme annoncé récemment par la ministre responsable des Aînés. Ces soins vont permettre de freiner et de prévenir les problèmes buccodentaires cumulatifs et évolutifs comme les caries de racines, la gingivite et la parodontite. Les soins dentaires, c'est un axe important pour la santé de la population. Pour les personnes âgées, qui voient souvent leur mobilité réduite en vieillissant, c'est un gain significatif qui facilitera pour eux l'accès aux soins dentaires. Nous croyons que cette nouvelle approche aura sans aucun doute un impact positif sur leur qualité de vie. En fait, à long terme, c'est la santé buccodentaire générale des Québécois qui va s'améliorer de façon notoire grâce à ces soins.

Alors, je redonne la parole à ma collègue.

Mme LeBel : Alors, je vais peut-être inviter ici chacune des personnes présentes dans leur secteur respectif à nous adresser un peu la parole quelques minutes. Alors, Mme Duval, si vous voulez commencer.

M. Duval (Diane) : Oui. Alors, bonjour. Merci, mesdames. L'annonce d'aujourd'hui est un moment très attendu, vous le devinerez bien, par les hygiénistes dentaires du Québec, mais aussi et surtout de la part des Québécoises et des Québécois qui présentent des besoins immenses, qui ne sont pas rencontrés, en santé buccodentaire pour plusieurs segments de la population.

Le manque d'accès aux services de prévention et de maintien d'une bonne santé buccodentaire engendre des coûts substantiels de santé en hospitalisation d'un jour pour les enfants afin de traiter des caries sous anesthésie générale — c'est la première cause — en maux de dents, en urgences dentaires, sans compter le coût des médicaments reliés aux nombreuses infections et autres conséquences sur la santé, et on passe. L'absentéisme au travail en fait partie aussi.

Alors, à l'aube des années 2020, une loi actualisée et des conditions d'exercice modernisées à la hauteur des compétences contemporaines des hygiénistes dentaires du Québec, comme leurs collègues dans le reste du Canada, sont primordiales à la profession pour jouer pleinement son rôle de professionnel de la santé là où le service doit être rendu, et en temps opportun. L'annonce gouvernementale d'aujourd'hui a de quoi réjouir la population. L'ordre s'en réjouit également dans sa mission de protection de l'intérêt public des soins dentaires. La prestation directe de services de prévention et de maintien d'une bonne santé buccodentaire par les hygiénistes dentaires, sans intermédiaire ni diagnostic médical préalable, profitera à toute la société québécoise, particulièrement aux plus vulnérables de notre société.

Mme LeBel : Mme la présidente.

Mme Baig (Kathy) : Donc, bonjour. Avec le projet de loi n° 29, le gouvernement du Québec pose aujourd'hui un geste important pour le génie québécois. En effet, la Loi sur les ingénieurs date essentiellement de 1964. Pour qu'elle reflète la réalité actuelle de la profession et pour qu'elle réponde au besoin de protection du public, elle doit être modernisée et elle doit tenir compte de l'évolution technologique des dernières années.

En effet, plusieurs nouveaux domaines de pratique de génie ont émergé dans les 50 dernières années. On parle ici du génie informatique logiciel, le génie biomédical ou encore le génie environnement, pour ne nommer que ceux-ci. D'autres domaines de pratique pourraient voir le jour avec l'évolution de la science dans les prochaines années également.

Dans le cadre du système professionnel québécois, pour que l'ordre puisse jouer pleinement son rôle d'encadrement de la profession, les génies émergents doivent être reflétés dans la loi qui encadre la profession, et c'est ce que vient faire ce projet de loi là actuel. Afin d'assurer la protection du public, un certain nombre de nouveaux actes réservés aux ingénieurs sont également prévus. Mais le coeur de ce projet de loi, en ce qui nous concerne, touche le champ de pratique des ingénieurs, indépendamment des actes réservés.

En déposant le projet de loi dès la première année de son mandat, le gouvernement permet aux parlementaires d'adopter le texte final au cours de la présente législature. D'ailleurs, nous allons tenir une consultation auprès des membres de la profession, et vous pouvez compter sur notre pleine collaboration pour la suite du processus.

En terminant, si j'avais un message à la ministre, au gouvernement et à l'Office des professions, ce serait très certainement pour les remercier de leur écoute et de leur collaboration, et ce, depuis votre arrivée en fonction. Merci.

Mme LeBel : M. le directeur général.

M. Dumont (Jean-Pierre) : Oui. Merci pour l'invitation. Il me fait plaisir d'être parmi vous aujourd'hui. L'Ordre des architectes du Québec accueille certainement avec ouverture et grand intérêt le projet de loi n° 29, longtemps attendu, qui propose une définition plus complète de la pratique de l'architecture, qui comprend, en plus de la préparation des plans et devis, tout le travail lié à la surveillance des travaux de construction et à la coordination du travail des personnes qui contribuent à la construction de bâtiments fonctionnels, durables et harmonieux. Il s'agit pour nous d'une amélioration importante par rapport au texte actuel.

Pour la suite, nous allons bien sûr prendre le temps d'analyser en détail le projet de loi en fonction de l'intérêt public et des objectifs de qualité en architecture, qui seront déterminés dans la future stratégie québécoise de l'architecture, annoncée par le ministère de la Culture et le ministère des Affaires municipales un peu plus tôt cette année et pour laquelle, bien entendu, l'Ordre des architectes du Québec contribue activement.

Nous tenons enfin et surtout à remercier la ministre LeBel et toute son équipe pour le dépôt de ce projet de loi longtemps attendu et nous tenons à l'assurer de notre entière collaboration pour les prochaines étapes.

Mme LeBel : Alors, merci. Je pense que ça met fin à notre belle présentation et belle annonce. Alors, je vous remercie tous de votre présence.

Mme Morin (Véronique) : En fait, j'ai peut-être une petite question. Je m'excuse si ça arrive comme ça, mais je me demandais si ça allait réduire les coûts pour les familles, l'accès aux professionnels de soins buccodentaires, particulièrement. Est-ce que ça veut dire que ça va coûter moins cher pour une famille avec des enfants d'avoir accès aux soins?

Mme McCann : Dans un premier temps, davantage d'enfants vont avoir accès à des services d'hygiénistes dentaires. Il y a des hygiénistes dentaires actuellement dans les écoles. Alors, elles vont déployer davantage de temps et de compétences, là, au niveau de tout ce qui est préventif. Alors, on va pouvoir rejoindre davantage les enfants.

Dans le futur, on va voir si on déploie d'autres choses. Pour le moment, on a parlé également au niveau des personnes âgées, hein, ce qui n'est vraiment pas banal parce qu'on a un ensemble de personnes âgées dans les CHSLD qui ont besoin de soins buccodentaires. Dans le futur, peut-être que des hygiénistes dentaires pourraient aller à domicile donner des soins, pourraient également donner des soins à la petite enfance. Vous savez, ce sont des perspectives qui s'ouvrent à nous grâce à ce projet de loi. Elles n'auront plus à se référer de façon continue à des dentistes. Elles pourront le faire de façon autonome.

Donc, on pourra rejoindre davantage les familles pour les soins d'hygiène dentaire. Et il faut vraiment souligner l'importance de ces soins. Et le fait qu'on ait une santé dentaire prévient énormément de maladies autant au niveau des enfants, que des adultes, que des personnes âgées.

Mme LeBel : Merci.

(Fin à 15 h 28)

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