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Point de presse de M. Joël Arseneau, porte-parole du troisième groupe d’opposition en matière de stratégie maritime et en matière de transports

Version finale

Le vendredi 17 mai 2019, 15 h

Salle Bernard-Lalonde (1.131), hôtel du Parlement

(Quatorze heures cinquante-neuf minutes)

M. Arseneau : Alors, bonjour. J'aimerais commenter la décision du gouvernement fédéral, en la personne du ministre des Transports fédéral, Marc Garneau, d'accorder deux contrats de construction pour des navires, l'un pour remplacer Le Madeleine aux Îles-de-la-Madeleine, l'autre pour le Holiday Island dans les Provinces maritimes. On peut se réjouir, c'est une excellente nouvelle pour la Davie, pour ses travailleurs, pour la région de Québec, plus particulièrement Lévis et Chaudière-Appalaches.

C'est un dossier qui semble sur le point d'aboutir, qui devrait donc se concrétiser d'ici 15 jours, tel que le ministre Garneau l'a annoncé ce matin. Il a donc ouvert l'appel d'offres ou d'intérêt aux autres constructeurs navals pour une quinzaine de jours, suite à quoi il pourra entreprendre des négociations de gré à gré avec la Davie.

Ce qui est intéressant, c'est que depuis des mois, voire des années, nous réclamons du gouvernement fédéral qu'il reconnaisse l'expertise et la capacité du chantier Davie de construire des bateaux pour la marine canadienne et pour les besoins en transport de passagers ici, dans les Provinces atlantiques également, et jusqu'avec les Îles-de-la-Madeleine, au Québec. Maintenant, le gouvernement a entendu la voix de l'Assemblée nationale, qui avait été signifiée en décembre dernier par voie de motion. Nous avions réclamé que le gouvernement considère et reconnaisse la capacité, donc, de la Davie de construire des bateaux de qualité dans des délais prescrits et selon les échéanciers, donc, et les budgets qui sont accordés.

Aujourd'hui, c'est un pas dans la bonne direction, c'est une excellente décision. On peut s'en réjouir. Vous savez que le chantier Davie a déjà compté plus de 3 000 travailleurs, des travailleurs, donc, qui sont bien rémunérés. C'est donc un apport économique important pour la région de la Capitale-Nationale, et on était rendus, ces dernières semaines, à à peine plus de 200 travailleurs, puisque l'ensemble des contrats accordés par le gouvernement dans le cadre de sa stratégie navale — le gouvernement fédéral — l'ensemble des contrats avaient été accordés soit au chantier maritime Irving d'Halifax ou à Seaspan sur la côte Ouest. Et ces chantiers-là, d'ailleurs, éprouvent de la difficulté à livrer la marchandise, ils sont en pénurie de main-d'oeuvre, et déjà un retard est enregistré dans la livraison des bateaux.

Donc, ce qu'on peut dire aujourd'hui, c'est qu'on souhaite effectivement que les traversiers soient construits, que le contrat soit accordé dans les prochaines semaines pour la construction des deux navires, mais on souhaite également que le gouvernement continue de reconnaître le chantier Davie dans le cadre plus large de la stratégie navale canadienne. Pour fins d'information, il faut préciser que la Davie n'a reçu qu'environ 3 % des 100 milliards de dollars que le gouvernement s'est engagé à consentir, à investir dans la construction navale au pays sur une période de 10 à 20 ans. Alors, il est encore temps de corriger le tir et d'accorder au Québec et au chantier maritime du Québec les contrats qui lui reviennent.

Maintenant, j'aimerais également mentionner que pour les Îles-de-la-Madeleine, puisque je suis le député de la circonscription, c'est également une excellente nouvelle. Le navire CTMA Madeleine est en fin de vie utile. Il a été construit en 1981, et on souhaitait le remplacer à court terme. On souhaite également que le gouvernement puisse préciser les échéanciers dans les plus brefs délais et qu'il consulte la population ainsi que les intervenants du milieu sur les besoins du milieu, puisqu'on sait que le navire devra fonctionner sur une période de 12 mois, donc devra être apte à naviguer dans les glaces. Il y a une question de capacité de voitures, de transport cargo, de passagers, il y a toute la notion également... l'aspect environnemental, que le navire soit écoénergétique, et ainsi de suite, qu'il réponde donc aux besoins de la population qu'il devra desservir.

On salue également le changement de cap du ministre Garneau qui, il y a à peine deux ans, annonçait qu'il allait aller en appel d'offres pour offrir l'opération de la traverse entre les Îles-de-la-Madeleine et Souris, à l'Île-du-Prince-Édouard, dans un processus d'appel d'offres où l'on exigerait de la part de l'opérateur qu'il fournisse son propre bateau. On attend les précisions du ministre Garneau, mais le fait qu'il commande la construction d'un bateau pour le gouvernement fédéral semble nous confirmer dans l'hypothèse que ce sera le même modèle d'opération que celui qu'on a mis en oeuvre les 40 dernières années, à savoir que le bateau sera toujours la propriété du gouvernement fédéral, mais opéré par une entreprise locale, en l'occurrence la CTMA. Donc, on invite le ministre à venir aux Îles-de-la-Madeleine et faire cette annonce-là en donnant les explications adéquates pour rassurer à la fois la population mais également la CTMA que leurs besoins et leurs attentes ont effectivement été entendus et seront pris en ligne de compte.

Maintenant, j'aimerais également, en ma qualité de responsable du dossier transport au sein de l'aile parlementaire du Parti québécois, mentionner que ces annonces-là sont donc excellentes pour la région, mais que le gouvernement du Québec, lui, est encore à étudier le dossier du transport maritime entre les Îles-de-la-Madeleine et Montréal pour le transport de marchandises et l'opération d'un service de croisière qui a cours depuis 2002 et qui apporte des retombées économiques majeures et cruciales pour l'archipel madelinot. Donc, d'ici la mi-juin, le ministre Bonnardel devra annoncer ses orientations.

On vous rappellera que le gouvernement précédent avait annoncé qu'il soutiendrait l'opérateur CTMA dans l'achat d'un nouveau bateau qui puisse faire le transport de marchandises mais également opérer un service de croisière, et qu'il accorderait donc un contrat de 20 ans, renouvelable, à la CTMA, une coopérative du milieu. On souhaite évidemment que le ministre achève sa réflexion et ses analyses selon les délais qu'il s'est lui-même donnés, donc à la mi-juin, et on souhaite ardemment qu'il s'inspire de la décision fédérale pour accorder un contrat de construction d'un nouveau navire pour la CTMA à une entreprise d'ici, du Québec, à savoir le chantier maritime Davie.

Alors, là-dessus, je suis prêt à écouter vos questions, à répondre à toute demande d'entrevue, et je vous remercie donc de votre attention. Au plaisir.

(Fin à 15 h 7)

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