(Onze heures quarante-huit minutes)
M. Ouellet : Alors, merci à
tout le monde d'être là. Évidemment, aujourd'hui, le président a rendu une
décision sur le rôle que l'Assemblée nationale porte au deuxième et au
troisième groupe d'opposition.
Donc, vous m'avez entendu plaider hier sur
l'importance, selon nous, de respecter l'entente qui a lié tous les partis
ensemble, unanimement, sur la reconnaissance du Parti québécois comme deuxième
groupe et de Québec solidaire comme troisième groupe. Le président en a une
interprétation différente, et donc aujourd'hui, à la lumière des différentes
plaidoiries, le président a tranché, Québec solidaire devient la deuxième
opposition à l'Assemblée nationale, et le Parti québécois devient la troisième
opposition.
Et donc ça ne change pas grand-chose
beaucoup pour nous parce que les mêmes moyens parlementaires demeurent, si ce
n'est qu'on perd un peu de temps de parole et quelques questions, notamment la
députée de Marie-Victorin, puisque c'est ça qui est convenu normalement dans
les règles et procédures de l'Assemblée nationale. Et ces mêmes règles-là se
sont appliquées lorsque M. Guy Ouellette a quitté le caucus du Parti libéral
pour siéger comme indépendant.
Évidemment, ça ne touche pas nos budgets,
en tout cas je n'ai pas entendu le président dire qu'il y avait une incidence
de ce côté-là. Donc, pour nous, on va faire le même travail, le même travail de
proposition, le même travail de conviction à l'Assemblée nationale, que nous
soyons la deuxième ou la troisième opposition. Pour tous les citoyens du
Québec, les près de 700 000 personnes qui ont voté pour nous, ils
peuvent encore compter sur nous et tous les citoyens qui nous ont élus dans
tous les comtés péquistes, mais dans tous les comtés du Québec, qui ont eu une
ferveur pour nous, mais que, malheureusement, le Parti québécois ne les
représente pas à l'Assemblée nationale. Nous allons avoir une voix pour eux.
Et nous avons toujours une voix, une voix
de proposition. Vous avez vu dans les médias, dernièrement, circuler les
propositions que le Parti québécois a faites pendant la dernière période. On a
parlé d'un projet de loi anti-climatique, on a parlé d'un projet de loi
bouclier anticompressions en éducation, d'un tribunal spécialisé en violence
sexuelle, l'abolition du délai de prescription, on a parlé d'une commission
parlementaire sur le diagnostic de TDA, renforcement de la loi n° 101,
enquête du vérificateur général sur le F.-A.-Gauthier, étiquetage obligatoire
des OGM. Donc c'est ça, le Parti québécois, peu importe sa position à
l'Assemblée nationale, c'est une force de proposition officielle.
Et, du côté du gouvernement... Parce que,
oui, on a été élus, le 1er octobre dernier, et on ne forme pas le
gouvernement, nous sommes donc l'opposition, donc il va nous faire encore tout
à fait plaisir... Et nous serons rigoureux en commission parlementaire, au
salon bleu, partout lorsqu'il sera possible pour voir de quelle façon que le
gouvernement de la Coalition avenir Québec gouverne mais aussi quels sont les
différents reculs suite à les engagements qu'ils ont pris en campagne
électorale et qui, dans certains cas, causent bien des maux pour les citoyens
et citoyennes du Québec. On n'a qu'à penser les trop-perçus d'Hydro Québec,
dont c'est le sujet d'actualité aujourd'hui, le salaire des médecins, les maisons
Gilles-Carle, les contrats informatiques, le centre d'excellence en technologie
de l'information, l'abolition du centre des services partagés du PQ... du
Québec, pardon, qui a été tout simplement mis de côté, les nominations
partisanes que la CAQ nous avait dit qu'il n'y en aurait pas, les publications
gouvernementales qui sont encore présentes. Bref, plusieurs choses que le
gouvernement de la CAQ nous avait mis comme étant des engagements ont été vues
par nos citoyens et citoyennes comme étant des reculs.
Donc, on va faire encore le même travail
pour obtenir un peu de réponses sur ces situations qui, pour nous, semblent des
aberrations. Parce qu'une fois qu'on a fait campagne sur des engagements les
gens ont l'habitude de s'attendre à ce qu'on les respecte. Alors, je serais
prêt pour la période de questions.
M. Dion (Mathieu) : Qu'est-ce
que ça vous fait de recevoir cette autre gifle aujourd'hui? Parce que c'en est
une, là, vous devenez le troisième parti d'opposition.
M. Ouellet : Bien, je vous
dirais que ce n'est pas une gifle, là. Je vous dirais que moi, personnellement,
là, ce qui m'a le plus touché, c'est surtout la perte d'une collègue comme
Catherine Fournier.
Mme Lajoie (Geneviève) : Mais
lui en voulez-vous encore plus aujourd'hui?
M. Ouellet : Je vais juste
terminer, si vous me permettez. Moi, ce qui m'a touché, c'est ça. C'était une
collègue que j'estimais, avec qui je travaillais, avec qui on avait plusieurs
échanges. On est tous les deux de jeunes parlementaires, elle plus jeune que
moi, mais tous les deux de jeunes parlementaires. J'ai marché avec elle dans
les rues de Longueuil, à sa réélection... à son élection, pardon, et donc ça
m'a fait extrêmement mal de la voir quitter pour les aspirations et des
interrogations qu'elle a, selon elle, légitimes. Je respecte ça, mais ça, ça
m'a touché le plus.
Aujourd'hui, bien, c'est une résultante un
peu de cette décision-là, on est tombé de 10 à neuf. Le leader de la deuxième
opposition... la troisième opposition, maintenant la deuxième opposition, M.
Gabriel Nadeau-Dubois, a plaidé qu'il devait y avoir un changement, et,
justement, le Président a donné raison à sa plaidoirie.
M. Dion (Mathieu) :
...symbolique, là, QS est devant vous au salon bleu, à l'Assemblée nationale.
Ça doit être un coup dur, quand même.
M. Ouellet : Je ne vous le
cacherai pas que ça a effectivement un effet sur... sans dire sur le moral des
troupes, mais ça a un effet sur la façon dont on se gouverne, à l'Assemblée
nationale, on n'est plus assis à la même place, on sera assis un peu plus loin,
on sera moins...
M. Dion (Mathieu) : Donc, vous
êtes contents de ça aujourd'hui?
M. Ouellet : Est-ce qu'on est
contents? Non. Est-ce qu'on aurait voulu quelque chose de mieux? La réponse est
oui. Mais on doit assurément accepter que le Président a décidé d'appliquer la
norme qui fait que, même s'il y a une entente de signée mais qu'il y a une
variabilité dans le nombre de députés, qui vient changer l'ordre des
oppositions officielles, il est du devoir du Président de changer cet ordre-là
pour respecter le désir d'avoir des oppositions qui ont le plus nombre de
députés.
Mme Lajoie (Geneviève) : Mais
votre collègue Lorraine Richard est partie fâchée à l'Assemblée nationale tout
à l'heure. Est-ce que ça fait en sorte que vous êtes, vous-mêmes, encore plus
choqués contre Mme Fournier? Parce que, comme vous le dites, c'est une résultante,
ce que vous venez de vivre aujourd'hui.
M. Ouellet : Je vais être
honnête avec vous, j'avais plusieurs choses à voir au salon bleu, je ne me suis
pas rendu compte rapidement que Mme Richard a quitté. Et ça arrive, dans le dos
de nos collègues, de quitter parce qu'on a des fois des projets de loi à aller
préparer puis on a des points de presse. Mais, je vais être honnête avec vous,
je n'ai pas senti ça.
Cela étant dit, moi, personnellement,
comme je vous dis, je suis fâché du départ de Catherine parce que c'était
quelqu'un que j'estimais. Et je ne pense pas que son geste va, je vous dirais,
faire avancer le mouvement souverainiste. Moi, j'aurais aimé qu'elle travaille
avec nous, à l'intérieur du parti, pour faire avancer notre cause. On s'en va
en congrès, en fin de semaine, pour redéfinir un peu la suite, tout était sur
la table, donc j'aurais aimé avoir Catherine avec moi. Cela étant dit, une fois
que la décision est prise, il y a des effets collatéraux, et ces effets là
collatéraux, c'est de nous mettre maintenant à la troisième opposition, plutôt
qu'à la deuxième opposition.
Donc, oui, ça nous touche, mais est-ce que
ça va changer notre travail? La réponse est non. On a quasiment, à peu près,
les mêmes moyens parlementaires. On perd quelques minutes, dans certains cas,
même quelques secondes sur certains débats. On a le même nombre de questions et
on en partagera trois avec Mme Fournier sur 20 cycles. Donc, c'est sûr qu'on en
perd, mais ça, tous les partis en perdent. Le Parti libéral a perdu des moyens,
lorsque Guy Ouellette a quitté, et, si la Coalition avenir Québec perd des
membres ou les autres opposition perdent des membres, bien, évidemment que tout
ça se réajuste. Le président a été très clair, c'est son rôle de s'assurer de
protéger le droit de parole de tous les députés qui décident, après l'élection,
de siéger comme indépendants.
M. Dion (Mathieu) : O.K. Mais est-ce
que c'est une bonne nouvelle, selon vous, ou c'est une mauvaise nouvelle pour
le PQ?
M. Ouellet : Bien là,
monsieur, est-ce que c'est une bonne nouvelle de passer de la troisième à la
deuxième? Effectivement, ce n'est pas une bonne nouvelle. Mais on doit se plier
à la décision et dans les règles démocratiques qui nous gouvernent.
Moi, j'ai plaidé hier qu'on avait une
entente qui, pendant toute la durée de la législature, reconnaissait le Parti
québécois comme étant la deuxième opposition. Ce que le président est venu nous
dire, c'est que, malgré cette entente, il existe quand même un droit important
et indéniable de reconnaître les oppositions en fonction du nombre de députés.
Une fois que j'ai dit ça puis que la députée de Marie-Victorin a pris sa
décision, bien, évidemment que ça a un impact, et cet impact-là, c'est qu'on
n'est plus la troisième... on n'est plus la deuxième, pardon, on devient la
troisième.
Mais est-ce que ça sape le moral des
troupes? Assurément pas. Est-ce que ça change notre façon de faire au salon
bleu? Assurément pas parce qu'on a à peu près le même nombre de
questions. Est-ce qu'on sera différents, le Parti québécois, suite à ça ?
Assurément pas, on va être encore critiques, on va être encore constructifs, on
va encore faire des propositions et on est toujours indépendantistes.
M. Dion (Mathieu) : ...les
vice-présidences de commissions, là, mettons, je pense que Lorraine Richard a
eu une présidence de commission, là. Vous avez quelques députés qui ont des
présidences de...
M. Ouellet : Oui, M.
Gaudreault, je crois, aussi.
M. Dion (Mathieu) : ...des
vice-présidences. Est-ce que ça, ça pourrait changer ou les vice-présidences
demeurent?
M. Ouellet : Je n'ai pas
d'indication contraire que ça, ça va changer et que les budgets vont changer,
qu'on va déménager sur les... Là, ça, là-dessus, là, j'ai... On a reçu les
plans des nouvelles places assises au salon bleu, on a reçu aussi les
différents temps de parole qui sont répartis en fonction des différents outils
parlementaires.
Mme Lajoie (Geneviève) :
...question sur le budget. Est-ce qu'elle, elle ne va pas devoir avoir un
budget? Bien sûr, là...
M. Ouellet : Oui, puis ça,
c'est déjà prévu.
Mme Lajoie (Geneviève) :
Est-ce que ça, ça va être pris à même le budget du Parti québécois?
M. Ouellet : Non, non, non.
Ça, c'est déjà prévu, dans nos règles et coutumes, que le budget qui s'en va au
député indépendant s'en va directement du budget global de l'Assemblée
nationale. Il n'est pas grevé du budget des oppositions que la personne quitte
pour aller siéger comme indépendante. Ça, c'est déjà convenu, ça, c'est des...
Mme Lajoie (Geneviève) :
Est-ce que vous avez le même budget que Québec solidaire?
M. Ouellet : Pareil, pareil,
pareil, oui. Comme on avait fait 10-10, on avait le même budget, on avait le
même nombre de bureaux, bref, on était à égalité. Ce qui nous différenciait,
c'était le pourcentage de votes qui nous amenait à être deuxièmes versus
troisièmes. Et ça, bien, ça change en commission parlementaire. Au lieu d'être
assis dans le milieu, fin de la table, on est assis au bout de la table. Mais
on a le même temps de parole, on a le même nombre de questions, si ce n'est
qu'on en perd quelques-unes, puisque Mme la députée de Marie-Victorin a décidé
de siéger comme indépendante.
Mme Lévesque (Catherine) :
Quelle sera votre attitude envers, justement, la députée de Marie-Victorin pour
la suite des choses? Vous allez être pris dans la cage à poules, comme on
appelle, avec elle, donc...
M. Ouellet : Oui. Juste un
peu en avant, juste un peu en avant, je vous dirais, il reste encore un espace
moins...
Mme Lévesque (Catherine) :
Vous allez pouvoir discuter, du moins, là, avec elle.
M. Ouellet : Bien, j'ai cru
comprendre qu'elle sera effectivement derrière nous. Mais mon attitude ne
changera pas. Comment je pourrais dire? Je déplore personnellement le fait que
la députée de Marie-Victorin nous a quittés pour travailler sur un mouvement
indépendantiste, ce qui, je pense, n'était pas la bonne chose à faire. Mais,
suite à ce départ-là, plein de mécanismes se sont mis en place, et le président
les a interprétés, qui fait qu'on perd notre rôle de l'opposition. Donc, est-ce
que j'en veux à la députée de Marie-Victorin de perdre mon poste? Non.
C'est-à-dire que le plus fondamental, c'est que j'aurais aimé faire ce
combat-là, ce combat pour les souverainistes, cette refonte-là, avec Catherine
à l'intérieur du parti et non pas à l'extérieur.
Le reste, là, c'est de la mécanique
parlementaire... qui nous sont régies. Et présentement on a pris acte de la
décision du Président et on va fonctionner en fonction des nouvelles
directions. Parce que c'est une jurisprudence, ça n'avait jamais... et puis, je
pense que le Président a été clair, ça n'a jamais été vécu, ce genre de
situation là. Donc, on vient d'écrire un nouveau droit pour la suite.
Mme Lévesque (Catherine) : Juste
rapidement, sur un autre sujet, sur le budget fédéral d'hier, je pense que vous
n'avez pas encore réagi. Votre réaction, c'est d'être déçu...
M. Ouellet : Ah! bien, je
vais être honnête avec vous, je n'ai pas eu le temps de tout, tout lire toutes
les découpures de presse mais surtout tous les engagements que le gouvernement
a pris. Mais une seule ligne quand même fondamentale : 20 milliards
de déficit et si peu pour le Québec, ça, je pense que c'est la grande
aberration qu'on a vécue avec le budget fédéral. On veut investir beaucoup et
on continue à faire des déficits, mais malheureusement, ce n'est pas le Québec
qui en bénéficie. Donc, les grands absents dans certains projets
d'infrastructures, effectivement, le Québec a manqué le bateau avec ce budget
fédéral là.
Mme Johnson
(Maya) : A couple of questions in English, Mr.
Ouellet. What kind of an impact does the Speaker's decision have on the Parti
québécois concretely, and how disappointed are you that he came to this
conclusion?
M. Ouellet : We were surprised, because yesterday I was saying that we've got an
agreement that everybody signed, and, in that agreement, Parti québécois was selected at the second opposition, and Québec
solidaire was the third opposition. At the end, the
President said: O.K. that's the
agreement... By the way, during the Legislature, we can do some modifications,
of course, when a deputy quits a party or simply quits the National Assembly, so we had to make this
adjustment. And what defines the opposition, the first, the second... the
official, the second and the third, it's the number of deputies. So, when the
President says that, it became a fact for us. It's now time to begin a new
third party for the rest of the Legislature. Of course, if some event happening
next week, or next month, or next years, maybe we can be again the second opposition if some people want to join the Parti québécois.
Mme Johnson
(Maya) : So, several people obviously see this
as a big blow just in terms of moral, because it is perceived at least as almost
a demotion. How do you feel about that?
M. Ouellet : It's not a demotion, because we still have nine deputies and we
still have 17 % of people vote for Parti québécois. We still have tools, we have the same budget for doing the works in the National Assembly. So, that doesn't
change for the Parti québécois. We're still independentists, we still have some
good propositions for education, for health services. So, we're still going to
do the same works, but, of course, in third position. We'll not seat on the
same place in the National Assembly, and, of course, that has an impact of what
the people saw in the National Assembly.
Mme
Johnson (Maya) : Visibility?
M. Ouellet : Of course, a little bit of visibility, yes.
Mme Senay (Cathy) : You were the Official Opposition in the past, and that's the worst
result in an election campaign that you had in 2018. Mr. Ouellet, personally,
as an MNA, that's a slap in the face.
M. Ouellet : The slap in the face was in October 1st, the date of the election.
Nobody knows that, at the end, only 10 deputies are going to be sit on the
National Assembly. After that, some people make some decision, Marie-Victorin
deputy takes one, decides to quit, and after that rules are now applied to us,
and we are now the third opposition. So, after this day, it's not the same
pictures that we begin the day, so they have a big...
Mme Senay
(Cathy) : ...hard to take?
M. Ouellet : It's not hard to take, but it affects us, yes. But it is not hard
to take.
Mme Senay
(Cathy) : It does affect you.
M. Ouellet : Me? Yes, of course, it affects me because, like a leader, I have
some works to do, and at the end I have same tools. But some questions are
going to be asked by the deputy of Marie-Victorin, «donc» I have to reorganize all of this after the decision of the
President. «Mais», Thursday, Friday, we're going to be O.K. about all the new things we have to do with the new position.
Mme Senay
(Cathy) : ...you about the City of Montreal
removing its crucifix? What does that mean for the crucifix at the National
Assembly?
M. Ouellet : We need to talk about it in the new Legislature with... And we're
going to wait what Coalition avenir Québec is going to do with its new law on «laïcité», of course. But the
position of the Parti québécois
doesn't change. We want the crucifix not in the «salon bleu», but somewhere in
the National Assembly. For us, it's the same position. And, at the end, we're
going to see what «gouvernement
Legault» or what the other parties will say about that appointment with... that
Montréal says this morning, «donc», they retire the crucifix at «mairie». So,
we're going to wait what Mr. Legault wants to do with that, but, of course, we
didn't change our position.
Mme Johnson
(Maya) : Just one final question. Looking
ahead to the provincial budget tomorrow, although I know you already spoke
about this earlier this week, but if you could just reiterate for us what you
are expecting to see tomorrow in the first CAQ budget.
M. Ouellet: Yes. We want more investments for health care, we want move
investments for education. We want the Government Legault make sure that, after cutting taxes promises, they will
respect the second promise in the campaign, put some money in public services.
We don't know how many money he's going to put or where he's going to put. But
we know something, people talk about how many money we need in public services
and «notamment» in health care.
We need money to help nursery, engage more nursery, to give them some help. We
need more money for the schools, for building new schools. And, of course, we
want to see what Government
Legault is going to do with the rate of the... «les CPE»...
Mme Johnson
(Maya) : Daycare fees.
M.
Ouellet : ...daycare fees. Thanks. So, we are going
to wait. We want that he fixes the rate. And, in the campaign, he said: «Bon»,
it's going to be maybe on three, on four years. So, we want now the big
decrease of the rates and we hope that, in the next budget, tomorrow, it's
going to be the issue.
Une voix
:
Merci beaucoup.
M. Ouellet : Merci.
(Fin à 12 h 5)