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Point de presse de M. Joël Arseneau, porte-parole du deuxième groupe d’opposition en matière de relations internationales et de francophonie

Version finale

Le jeudi 7 février 2019, 11 h 38

Salle Bernard-Lalonde (1.131), hôtel du Parlement

(Onze heures trente-huit minutes)

M. Arseneau : Oui, bien, bonjour. En fait, on a présenté une motion aujourd'hui en solidarité avec le peuple du Venezuela. Vous savez que sévit là-bas une crise politique importante, une crise humanitaire également. Les droits de la personne sont bafoués par le régime Maduro. Il y a également une crise humanitaire, les gens traversent la frontière pour fuir le régime et l'oppression. Ce qu'on souhaite, évidemment, c'est que la démocratie soit rétablie, et la piste de solution, à l'heure actuelle, qui est la plus réaliste pour l'ensemble des intervenants au dossier, semble être la position que l'on a déposée aujourd'hui, à savoir de reconnaître le président de l'Assemblée nationale du Venezuela, Juan Guaidó comme le président intérimaire, avec le mandat de mener une nouvelle élection démocratique au Venezuela.

C'est donc l'essentiel de la motion que l'on a présentée aujourd'hui avec l'appui de la Coalition avenir Québec et du Parti libéral. Malheureusement, cette motion n'a pas pu être adoptée devant l'absence du consentement de la troisième opposition. Nous maintenons que c'est une position qui est en solidarité avec le peuple du Venezuela, et je pense qu'il est tout à fait opportun que l'Assemblée nationale du Québec, au nom des Québécois, exprime leur solidarité avec le peuple du Venezuela.

M. Cormier (François) : M. Arseneau, en quoi faut-il s'ingérer dans les affaires intérieures d'un pays, d'une nation?

M. Arseneau : Bien, en fait, je pense qu'on peut se prononcer au nom des Québécois sur un dossier qui fait la manchette tous les jours et qui va certainement toucher les Québécois. On voit que cette situation-là, sur le plan humanitaire en particulier — mais c'est dû à des raisons politiques — va toucher les Québécois, à l'évidence. Donc, parler au nom des Québécois pour le rétablissement de la démocratie, je pense que ce n'est pas de l'ingérence politique, en fait, c'est une solidarité qu'on exprime envers le peuple. On n'est pas les seuls à le faire, la majorité des démocraties occidentales l'ont fait également dans le même sens. C'est d'accentuer la pression pour qu'un régime autoritaire soit renversé par une procédure démocratique, tel qu'on le conçoit.

M. Cormier (François) : Vous avez peut-être entendu les propos de M. Nadeau-Dubois, ou on vous les rapportés, M. Nadeau-Dubois fait valoir notamment des arguments de l'ONU en disant qu'une ingérence étrangère a été dénoncée par l'ONU et qu'il ne faut pas s'ingérer dans les affaires intérieures d'une nation. Vous seriez probablement parmi les premiers à dénoncer qu'on s'ingère dans les affaires intérieures du Québec.

M. Arseneau : Bien, vous savez que les démocraties occidentales... il y a une quarantaine de pays, en fait, à travers le monde, qui se sont prononcés sur la question. Est-ce qu'il s'agit de l'ingérence, de souhaiter des élections démocratiques, qu'on mette fin au bâillonnement des médias, qu'on rétablisse, donc, la liberté de la presse et qu'on tienne des élections libres et démocratiques? Moi, je pense que ce n'est pas de l'ingérence, c'est une responsabilité que beaucoup de pays prennent, et, en tant qu'Assemblée nationale, que l'on prenne également cette responsabilité-là, comme formation politique aussi qui défend, oui, l'autodétermination des peuples, et qui souhaite un jour parler dans le concert des nations, je pense que c'est tout à fait responsable. Il ne s'agit pas de dire aux citoyens du pays quoi faire, il s'agit d'exprimer une opinion en faveur de l'opinion... ou, en fait, d'un règlement démocratique de la situation en faveur de la population du Venezuela.

M. Cormier (François) : En terminant, M. Nadeau-Dubois fait valoir que vous vous hissez aux côtés de M. Trudeau, mais surtout de M. Trump, dans cette affaire-là, et qu'il vous reconnaît bien là-dedans, le Parti québécois. Comment vous réagissez quand vous l'entendez dire ça?

M. Arseneau : Bien, écoutez, nous, on a pris une position en toute autonomie, et c'est une position qui est reconnue également par une quarantaine de pays à travers le monde. On pourrait aussi, en utilisant le même argument, dire que Québec solidaire se range du côté de la Russie, de la Chine, de la Corée du Nord, de la Turquie, et ainsi de suite, mais on n'entrera pas dans ce débat-là. Nous, on est pour se prononcer sur les questions internationales dans toutes situations. On l'a fait dans le cas de la Catalogne, on le fait aussi dans le cas du Venezuela et on le fera lorsqu'on le juge opportun d'appuyer les peuples qui souhaitent leur liberté et une démocratie saine dans leur pays.

M. Cormier (François) : Merci beaucoup.

M. Arseneau : Merci.

(Fin à 11 h 43)

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