L'utilisation du calendrier requiert que Javascript soit activé dans votre navigateur.
Pour plus de renseignements

Accueil > Actualités et salle de presse > Conférences et points de presse > Point de presse de M. Christian Dubé, ministre responsable de l’Administration gouvernementale et président du Conseil du trésor, et M. Éric Caire, ministre délégué à la Transformation numérique gouvernementale

Recherche avancée dans la section Actualités et salle de presse

La date de début doit précéder la date de fin.

Point de presse de M. Christian Dubé, ministre responsable de l’Administration gouvernementale et président du Conseil du trésor, et M. Éric Caire, ministre délégué à la Transformation numérique gouvernementale

Version finale

Le lundi 4 février 2019, 10 h

Hall principal de l'hôtel du Parlement, hôtel du Parlement

(Dix heures)

M. Dubé : Merci beaucoup, Myriam, et bon matin, tout le monde, pour ce beau lundi matin qui précède la rentrée de demain. On voulait juste se réchauffer un peu en fonction de cette belle session qui s'annonce.

Alors, ce matin, dans le contexte de notre annonce sur le dossier des centres de traitement informatique, je suis plus qu'heureux de vous annoncer avec mon collègue, qui est le ministre délégué à la Transformation numérique, un projet important, très important en ressources numériques, que nous avons préparé au cours des derniers mois.

Depuis le premier jour où j'ai occupé mon poste, je me suis fait un point d'honneur avec mon collègue de veiller à ce que les actions du gouvernement concourent à améliorer son efficience et sa performance. Notre gouvernement s'est donné cet engagement, principalement trois choses, pour mieux servir la population, pour innover dans la gestion de l'État avec les meilleures pratiques pour être plus agile et pour générer des économies représentant des sommes importantes, et ce, pour nous donner la marge de manoeuvre nécessaire pour respecter nos engagements envers la population.

Quelles sont nos orientations maintenant? Comme vous le savez, l'optimisation des technologies de l'information est l'un des quatre chantiers sur lesquels nous comptons pour réaliser des économies importantes dans la gestion de l'État. Pour incarner cette vision, l'État doit absolument se doter d'infrastructures informatiques au diapason de l'évolution des technologies. Le projet de regroupement des centres de traitement permettra de réduire les coûts associés à l'exploitation de ces centres. Nous pourrons aussi optimiser la contribution de nos employés et de réduire notre dépendance aux ressources externes en étant moins dispersés.

J'aimerais vous dire quelques mots sur le fait que nous sommes orientés et tournés vers l'action. Nous sommes un gouvernement qui est tourné vers l'action. Il est grand temps de rassembler l'expertise existante pour permettre un meilleur partage des connaissances, améliorer la performance et la pérennité des infrastructures numériques ainsi que la sécurité et la protection des informations gouvernementales, mais surtout, et j'insiste sur ce point, nous donnerons aux organismes les outils et les moyens de se concentrer davantage sur la mission principale et ainsi mieux servir la population.

Je laisse maintenant le ministre délégué à la Transformation numérique, M. Caire, vous expliquer en détail comment se traduira cette importante information, et je pourrai revenir avec Éric aux questions par la suite. Éric.

M. Caire : Merci beaucoup, M. le président du Conseil du trésor.

Alors, d'entrée de jeu, je voudrais vous dire à quel point aujourd'hui, pour moi, c'est une belle journée, parce qu'on se fait souvent demander pourquoi on vient en politique, puis moi, je vous répondrai : Pour vivre des journées comme aujourd'hui, où on a vraiment l'impression de changer les choses, Christian et moi.

La consolidation de nos centres de traitement de l'information, vous le savez, là, c'est quelque chose que j'ai répété très souvent dans le passé, qu'il fallait réaliser. Alors, aujourd'hui, c'est fait, on lance ce très vaste chantier. D'abord, comment ça va se passer? Dans un premier temps, la phase 1 du programme vise les 120 centres de traitement du gouvernement du Québec. Il y a une phase 2 qui est en préparation, pour laquelle on devrait faire des annonces très bientôt, qui va viser les 337 autres centres de traitement, divisés dans les deux réseaux, santé et éducation.

Donc, à terme, c'est les 457 centres de traitement de l'information du gouvernement du Québec qui seront consolidés. Une orientation extrêmement importante qu'on a prise, Christian et moi, au nom du gouvernement du Québec, c'est d'aller en infonuagique publique. Pour les fins de la discussion, il faut comprendre que quand on parle d'infonuagique publique, on parle des joueurs comme Amazon, Google, Microsoft, IBM et d'autres, là, qui se qualifient dans ce domaine-là, et quand on parle d'infonuagique privée, bien, on parle d'une infonuagique construite, gérée par le gouvernement du Québec actuellement.

Donc, ce qu'on a demandé, c'est qu'au moins 80 % de nos données soient envoyées en infonuagique publique. C'est une cible minimum, mais ça pourrait être plus que ça, et on s'est gardé une marge de manoeuvre d'à peu près 20 % de nos données en infonuagique privée. C'est un maximum, ça pourrait être moins que ça, parce qu'il faut comprendre qu'à chaque fois qu'on va en infonuagique publique, on augmente les économies du gouvernement dans ses opérations.

Donc, orientation extrêmement importante qui répond à une tendance mondiale. Si on regarde nos voisins du sud, notamment le Pentagone, la CIA est allée en infonuagique publique, donc on répond vraiment... Le gouvernement canadien a même une politique là-dessus. Donc, on s'inscrit dans une tendance qui est planétaire.

À terme, cette décision-là va nous permettre de remplir nos engagements et de faire des économies substantielles qui vont dépasser les 150 millions d'investissements que l'opération nécessite dans les prochaines années. Donc, on est très confiants de respecter nos engagements en matière de retour d'économies. Ce qui est très important aussi, c'est que, Christian l'a abordé, au niveau de l'efficience de nos ressources, il y a un nombre assez intéressant de ressources qui vont être libérées par cette opération-la et qui va nous permettre de doter des postes qui sont actuellement vacants en technologies de l'information au sein du gouvernement du Québec, et donc on va vraiment optimiser l'utilisation de nos ressources dans des emplois, dans des postes qui sont à valeur ajoutée, et ça, c'est aussi une économie dans le sens où ça va nous permettre d'être beaucoup plus efficaces dans la gestion, et la réalisation, et la livraison de nos projets informatiques.

Et finalement, l'infonuagique va aussi nous permettre une très grande souplesse quant à l'utilisation des nouvelles technologies, des nouvelles façons de faire, des nouveaux procédés en développement. On est très ambitieux dans notre capacité à transformer numériquement le gouvernement, mais pour ça, il faut se doter d'outils modernes et il faut permettre à nos employés de travailler non pas avec des outils désuets, mais avec des outils qui sont modernes.

Actuellement, il y a trop d'argent en TI qui était investi dans le maintien des actifs, de la désuétude, pardon, et pas assez qui va dans l'innovation puis la modernité, et ça, le président du Conseil du trésor et moi, on a été très clairs là-dessus, c'est une polarité qu'on veut inverser. Et l'annonce qu'on fait aujourd'hui s'inscrit en droite ligne dans cette nouvelle philosophie là de faire entrer le gouvernement dans le XXIe siècle de la transformation numérique.

Là-dessus, on attend vos questions.

La Modératrice : Merci, M. le ministre. Donc, on va procéder à la période de questions à l'attention des médias sur le sujet de l'annonce d'aujourd'hui. On va procéder de la façon habituelle. Donc, environ une quinzaine de minutes, une question, une sous-question. On va commencer en français, et ce sera suivi en anglais. Mme Prince.

Mme Prince (Véronique) : Oui. Bonjour à vous deux. Comme c'est un sujet qui est quand même assez complexe puis qui n'est pas nécessairement concret pour les gens à qui on va faire part de cette nouvelle-là aujourd'hui, là, pouvez-vous nous réexpliquer les problèmes que ça cause, le fait que les centres de traitement ne soient pas regroupés actuellement?

M. Caire : O.K. Alors, je vais vous donner... on en a 457, donc maintenir ça, maintenir ces actifs-là, ça nécessite beaucoup de ressources et ça nécessite des investissements qui sont très importants, et donc, ça, c'est de l'argent qu'on n'a pas pour livrer des projets informatiques qui seraient plus utiles au service à la population.

L'exemple le plus probant que je peux vous donner, souvenez-vous, le ministère des Transports, il y a quelques années, un centre des traitements qui n'était pas du tout aux normes de sécurité qu'on devrait exiger pour un équipement de cette nature-là a été victime d'une inondation. Le ministère des Transports a été dans le black-out le plus total pendant des semaines et des semaines, parce qu'il fallait rééquiper, remonter les...

Alors, un centre de traitement, c'est névralgique. On a vraiment besoin... le gouvernement a vraiment besoin de ces données pour donner des services. On ne peut pas se permettre de laisser ça dans des garde-robes ou dans des endroits qui ne sont pas sécurisés, et actuellement malheureusement il y en a trop comme ça. Donc, ça va nous permettre de rehausser l'efficacité, la rapidité de traitement et la sécurité de nos données.

Mme Prince (Véronique) : Ça ne va pas faire disparaître de centres de traitement? Parce que vous dites qu'il y a des ressources qui vont être allouées. Est-ce qu'il pourrait y avoir moins de centres de traitement?

M. Caire : Bien, oui, à terme, on souhaite ramener ça à deux pour le gouvernement du Québec. Je ne peux pas être plus précis en ce moment sur où est-ce qu'on va les situer, parce que nous sommes en négociation. Il y a des opportunités actuellement qui se sont offertes à nous, je dois dire, qu'on souhaite explorer, parce que ça pourrait augmenter non seulement la performance de la sécurité, mais les économies, donc... Mais on va ramener ça à deux, dans la perspective où 20 % ou moins des données du gouvernement seront dans l'infonuagique gouvernementale.

Mme Prince (Véronique) : Juste une précision par rapport à ça, parce que c'est immense, la bouchée que vous voulez prendre, passer de 457 à deux. Vous vous donnez combien de temps pour...

M. Caire : Écoutez, le programme s'échelonne sur trois ans. Nous, ce qu'on a demandé, c'est trois ans. On aura de la marge de manoeuvre, évidemment, par rapport à des centres de traitement qui vont peut-être amener des difficultés techniques un peu plus grandes. Mais globalement, en trois ans, on voudrait que la majorité de nos 457 centres de traitement soient soit en infonuagique publique, soit dans notre système gouvernemental de traitement et de stockage.

La Modératrice : M. Laforest.

M. Laforest (Alain) : Messieurs, en quoi cette annonce est différente à ce qu'a fait Pierre Arcand l'an passé?

M. Caire : En beaucoup de choses. D'abord, ce que M. Arcand a annoncé l'année passée, nous, on s'est dit : Oh! wow, c'est le fun. On est arrivés, il n'y avait rien. Il y a eu une annonce, mais il n'y avait pas de documents, il n'y avait pas d'analyses, il n'y avait pas de projections, il n'y avait pas de temps. On s'en allait... avec M. Arcand, là, on s'en allait dans le brouillard le plus total, et ça, je le déplore fortement.

Alors, nous, ce qu'on fait, premièrement, on a un projet qui est bien planifié, qui est chiffré, qui correspond à ce qui se fait ailleurs à la modernité. Et, nonobstant le fait que les économies promises par M. Arcand n'aient pas été soutenues par des analyses sérieuses, on va quand même, nous, livrer un projet qui, au niveau des économies, va être plus ambitieux encore que ce que M. Arcand avait proposé, à la différence, c'est que nous, c'est du concret, c'est solide, c'est analysé, c'est chiffré, puis on va livrer la marchandise.

M. Laforest (Alain) : Pour avoir visité moi-même un des centres secrets, les travaux étaient déjà commencés l'an passé, à ce que je sache.

M. Caire : Attention! d'abord, je serais curieux de voir lequel. Si on a visité le même... moi, j'ai visité celui de l'Agence du revenu, et ça, c'est le plus bel exemple de l'incohérence libérale, parce que, d'une part... Et ça, c'est le fun, parce que c'était Carlos Leitão, à ce moment-là, qui était ministre des Finances et président du Conseil du trésor. Donc, le président du Conseil du trésor, lui, disait : Il faut consolider nos CTI, donc en réduire le nombre, puis le ministre des Finances, responsable de l'Agence du revenu, autorisait la construction de nouveaux centres de traitement. Ça fait que je lui ai demandé si ça lui arrivait de se parler à lui-même de temps en temps, parce que ce n'était pas très cohérent.

Mais, oui, on a des centres de traitement, l'Agence du revenu en est un, qui sont performants, qui sont modernes, mais il y en a quelques autres qui tiennent avec de la broche puis de l'espoir, et ça, ça va être très, très, très important qu'on procède rapidement parce qu'il y a une question... il y a un enjeu de sécurité là-dedans.

M. Laforest (Alain) : Vous allez dégager combien de ressources qui ne seront plus affectées, là, à la gestion de ces centres de traitement, et vous allez économiser dans l'ordre de quelle hauteur, là? Parce que là on est... Comme vous dites, là, vous êtes dans le nuage, vous dites qu'il n'y a pas de projets puis tout ça. Là, on est mal dans les nuages, là, il n'y a pas de chiffres. C'est quoi vos chiffres, là?

M. Caire : Bien, comme j'ai dit, 80 % infonuagique publique, 20 % infonuagique privée. Le nombre de ressources libérées, l'estimé à ce jour, puis vous comprendrez que ce n'est pas une science exacte, là, ça peut varier, mais c'est aux alentours de 80, et les économies qu'on va faire vont respecter le cadre financier qu'on a déposé pendant la campagne électorale. Donc, on parlait d'économies générales, en gestion des ressources informationnelles, de 210 millions. Le programme qu'on annonce aujourd'hui devrait nous permettre d'aller en chercher une centaine.

La Modératrice : Prochaine question.

M. Caire : Je ne peux pas être plus précis que ça, là.

M. Lachance (Nicolas) : Nicolas Lachance, Journal de Québec. Bonjour. En regroupant tout ça, là, comment vous comptez réussir à mieux protéger vos infrastructures, sachant qu'actuellement, là, il y a des infrastructures faites pour des ministères qui sont différents d'un à l'autre. Pour les organismes, c'est la même chose. Déjà, les consultants partent, reviennent, donc il y a une complexité là-dedans. Donc, en regroupant les gens ou les informations à un seul endroit, vous n'avez pas peur justement de mettre à risque les données des Québécois?

M. Caire : O.K. Au contraire. D'abord, il faut savoir que ça va nous permettre d'internaliser notre expertise. Il faut comprendre ça. En libérant les ressources, on va être capables d'internaliser... développer et internaliser notre propre expertise en matière d'infonuagique. Ça, c'est très important, c'est une condition sine qua non du succès dans un premier temps.

Dans un deuxième temps, les entreprises qui, via le courtier en infonuagique, vont se qualifier, devront tous répondre à des normes très strictes de sécurité, notamment obtenir la cote ISO 27001, qui est une... fiez-vous sur moi, là, ce n'est pas facile de l'obtenir, là, c'est un bon contrat. En fait, c'est tellement un bon contrat que le gouvernement du Québec lui-même, au moment où on se parle, ne l'aurait pas. Donc, ça, on va augmenter nos critères en matière de sécurité de traitement des données, et, en plus, on s'en va vers une technologie qui est beaucoup plus performante, à tel point que, comme je le disais, le Pentagone s'en va en infonuagique publique, la CIA s'en va en infonuagique publique, plusieurs gouvernements, canadien et étrangers, notamment britannique, australien, s'en vont en infonuagique publique. C'est une tendance mondiale dans laquelle on s'inscrit.

M. Lachance (Nicolas) : Sauf que cette tendance-là pose des questions, ça veut dire que ça sera hébergé sans doute aux États-Unis. Il y a eu des risques, on a vu des catastrophes même dans les dernières années. Est-ce que c'est vraiment rassurant pour les Québécois de savoir que vous voulez mettre nos données entre les mains des Américains?

M. Caire : Bien, d'abord, si vous me permettez, moi, je vais corriger quelque chose tout de suite. Tous ces grands fournisseurs-là ont des centres de stockage au Québec. Ça va même plus loin que ça. Non seulement les... puis je pense à Amazon, entre autres, qui est en train d'en construire un à Montréal, qui va être à la fine pointe de la technologie, et les fournisseurs vont même plus loin que ça dans leur désir de se nationaliser au Canada et au Québec. Même la fibre optique qu'ils utiliseraient pour transiger, les données ne passeraient pas par les États-Unis, et ça, on est en discussions. Il y a des dispositions, notamment via la Loi d'accès à l'information, des ententes avec le ... pour s'assurer que nos données ne seront pas stockées à l'étranger. Ça peut faire partie, évidemment, des ententes que nous avons avec les fournisseurs.

M. Lachance (Nicolas) : Vous avez parlé de ISO 27001. Vous faites déjà affaire avec des firmes en sécurité informatique qui disent l'avoir. On a su la semaine dernière qu'il y avait beaucoup de monde qui semblait frauder à même les C.V. Comment vous allez trouver ces ressources-là, alors qu'il n'y a pas vraiment au Québec qui l'ont, cette performance-là?

M. Dubé : Alors, je vais revenir sur la question des C.V. peut-être après cette première question là.

Pour nous, il y a deux choses. Le Conseil du trésor a la responsabilité, au niveau de l'Autorité des marchés publics, et dans tous les contrats qu'on va regarder maintenant, on va s'assurer que les meilleures pratiques sont en place, ce qui n'a pas toujours été le cas. Par exemple, on l'a vu, il y a eu des cas où il y a des gens qui ont fourni leur C.V. puis que dans... à l'appel d'offres et que, par la suite, ce n'étaient pas les bonnes personnes qui faisaient le travail. Ça, c'est un enjeu qui, selon moi, est complètement indépendant de la question des centres de traitement informatique.

Sur ce point-là, je peux vous adresser le point tout de suite. Moi, ce que j'ai demandé, surtout depuis 2015... il y avait eu un rapport du Vérificateur général, vous vous en souvenez, qui est arrivé avec des recommandations très claires. Je crois que l'essentiel de ces recommandations-là ont été suivies. J'ai demandé, entre autres, à l'Autorité des marchés publics, qui relève du Conseil du trésor, j'ai demandé au CSPQ, qui relève du Conseil du trésor, de me faire le point au cours des prochaines semaines pour savoir exactement quelles sont les mesures qui ont été appliquées depuis ces recommandations-là. Il y en a plusieurs qui l'ont été. Est-ce qu'elles l'ont toutes été ou qu'est-ce qui reste à faire? C'est ça que nous sommes en train de regarder.

Mais pour être certains qu'on va faire les bonnes choses, j'ai demandé à la direction du CSPQ, pas plus tard que la semaine passée, une fois avoir fait l'analyse de tout ce qui s'est fait depuis trois ans, d'avoir un processus très rigoureux, où chacune des personnes qui est engagée par un fournisseur va devoir signer comme de quoi que son C.V. respecte ce qui a été mis dans l'appel d'offres. Et ça, ce processus-là, il est en cours en ce moment. Les gens qui ne répondront pas à ce questionnement-là ou la firme, leur mandat va être remis en cause. Soyons très, très clairs, s'il y a des procédures que le Vérificateur général a demandées il y a quelques années n'ont pas été mises en place et que des fournisseurs ont réussi à passer à travers ça, nous allons prendre les moyens, au cours des prochaines semaines, pour que ça ne se reproduise plus. On n'a pas les moyens de payer pour des gens qui ne respectent pas les conditions d'octroi qui ont été faites.

Alors, j'espère que ça, ça répond à votre question, parce que, pour moi, c'est un enjeu complètement différent, et M. Caire va très, très bien s'occuper de la partie transformation numérique. Mais nous, on a besoin de mettre beaucoup de rigueur avec l'Autorité des marchés publics pour être certains que les contrats se font correctement. Ça va?

La Modératrice : Merci. Prochaine question.

M. Croteau (Martin) : Bonjour, MM. les ministres. Martin Croteau de LaPresse.

Dans la même veine, là, que Véronique, là, j'ai peut-être besoin d'un cours a, b, c, là. Donc, pardonnez mon ignorance de ce milieu-là. D'abord, qu'est-ce que c'est un centre de traitement? Pourquoi il y en a autant et pourquoi en êtes-vous venus à la conclusion qu'il était nécessaire de réduire le nombre de manière importante?

M. Caire : D'abord, un centre de traitement, c'est l'endroit où le gouvernement va stocker l'ensemble des données dont il a besoin pour sa prestation de services. Donc, physiquement, c'est un serveur sur lequel je vais stocker des quantités importantes de données. Donc, c'est ça, un centre de traitement de l'information, là, en gros.

Pourquoi il y en a autant? Je me suis posé cette question-là moi-même pendant de très nombreuses années alors que j'étais à l'opposition. Donc, vous comprendrez que je ne peux pas... j'oserais une explication, à savoir parce que chaque ministère était un peu responsable de ses données qui lui sont propres, bien, chaque ministère a eu l'idée de faire son ou ses centres de traitement, donc ça a donné une multiplicité.

Pourquoi les regrouper? Parce que, au niveau de la sécurité, c'est vraiment à géométrie variable. Il y a des centres de traitement... puis là je ne veux pas me lancer dans lesquels, quels ministères, quelles quantités, mais il y a des centres de traitement qui ne sont pas du tout aux normes de ce à quoi on peut s'attendre à un centre de traitement. Par exemple, des entrées qui sont protégées, des espaces qui sont ventilés pour éviter la surchauffe, des systèmes incendie qui ne sont pas des gicleurs, parce que l'eau puis l'informatique, ça ne va pas bien ensemble, une capacité aussi à prendre le relais en cas de panne électrique, parce que, s'il y a une panne électrique, pas de relais, le système tombe, puis c'est tous les systèmes qui dépendent de ça, parce qu'il faut comprendre que, quand on donne des services, qu'on tape dans notre ordinateur, bien, ça, c'est une requête qu'on fait à un système de traitement de données. Donc, on a besoin de cette information-là. Si le système est mort, il n'y a plus d'information. Les fonctionnaires, ils disent : Mais qu'est-ce que je fais, là? Je n'ai plus accès à mes... Donc, on ne peut pas se permettre ça.

Donc, pourquoi les regrouper? Pour des raisons de sécurité, premièrement. Pourquoi les regrouper? Pour des raisons d'efficience de notre main-d'oeuvre en ressources informationnelles. Actuellement, il y a des postes en ressources informationnelles, au gouvernement du Québec, qui ne sont pas dotés, pour lesquels on ne trouve personne. Et, parallèlement à ça, on se rend compte que cette multiplicité-là de centres de traitement de l'information fait qu'on utilise trop de ressources qu'on pourrait mettre ailleurs. Donc, c'est une question d'efficacité d'utilisation de nos ressources et finalement c'est une question d'économie.

On dépense... Évidemment, 457 centres de traitement, ça prend des gens pour les opérer, ça prend des machines, ça prend de l'électricité, ça prend des salles, ça prend des locations, ça prend... Donc, ça prend de l'argent pour opérer ça. Si on les regroupait, bien... Et ce qu'on va faire, on va les regrouper, là... mais c'est des économies. Donc, on va mettre moins d'argent... et cet argent-là, bien, pendant je ne sais pas combien de jours, M. Dubé peut en témoigner, on s'est fait demander : Oui, mais les promesses de la CAQ, vous allez financer ça comment? Bien, aujourd'hui, vous avez une première mesure concrète pour dire que, oui, on peut financer mieux nos services sans couper dans les services et en coupant dans de l'inefficacité, puis c'est ça qu'on fait.

M. Croteau (Martin) : Ce que je comprends, c'est qu'à peu près 80 % des données qui sont actuellement hébergées dans ces 450 centres vont migrer vers de l'infonuagique, donc vers des sous-traitants qui, eux, vont opérer les serveurs et qui vont stocker ces données. C'est bien ça?

M. Caire : C'est bien ça.

M. Croteau (Martin) : Très bien. Donc, est-ce que ça... Pardon.

M. Caire : Bien, en fait, je veux être précis, c'est un minimum de 80 %. Donc, dans le 20 %, on va faire de la revue diligente. M. Rochette, son équipe, qui sont chargés de... On va faire la revue diligente avec chaque organisme, on va voir le niveau de sensibilité de la donnée, mais la commande est de dire : C'est en infonuagique publique, à moins qu'on en arrive à la conclusion que soit les systèmes sont trop désuets, ils ont besoin d'une période de transition... Bon, il y a toutes sortes d'enjeux techniques qui peuvent expliquer ça, il y a des enjeux critiques qui peuvent expliquer ça, mais c'est... 20 %, là, c'est le maximum.

M. Croteau (Martin) : J'en arrive à ma question, c'est-à-dire que, lors du scandale du génie-conseil de la construction, le principal problème que ça avait exposé, c'est que l'État n'avait pas d'expertise pour contrôler les appels d'offres. Quelle expertise y a-t-il au gouvernement pour s'assurer que ces sous-traitants, qui vont héberger 80 % des données du gouvernement, peuvent le faire adéquatement, à bon prix, et sans mettre en péril les deniers publics et l'intérêt du citoyen?

M. Caire : En fait, c'est une excellente question. Il faut faire la distinction entre l'expertise de ce que c'est, l'infonuagique, et l'expertise d'opérer l'infonuagique. Ce que nous, on développe, c'est le courtier en infonuagique. Donc, lui va avoir cette expertise-là de qualifier des entreprises, de s'assurer qu'elles possèdent les normes de sécurité, de s'assurer qu'il y a un vécu, il y a un bagage, là. Ce n'est pas un joueur qui vient de s'improviser parce qu'on fait l'annonce de ce matin. Donc, qu'il y a une certaine robustesse dans leur système, une certaine expertise.

Donc, ces gens-là vont se qualifier, et, à partir de là, les ministères et organismes pourront signer des contrats avec les entreprises qui se seront qualifiées. Donc, ce sera la responsabilité du ministère de signer ces contrats-là. Mais nous, on va maintenir une expertise sur le fonctionnement de l'infonuagique, sur les avantages, les performances de l'infonuagique, mais en termes d'avancées technologiques, de maintien des actifs, de moderniser les actifs, on pense que les entreprises, dans ce domaine-là, ont plus de moyens financiers pour faire évoluer ça puis s'assurer qu'on est toujours à la fine pointe de la technologie.

La Modératrice : Prochaine question.

M. Croteau (Martin) : Juste une précision, si vous permettez. Dans votre cadre financier, vous parliez d'économies de 210 millions. Vous dites que la mesure que vous annoncez aujourd'hui va permettre des économies de 100 millions. L'autre 110 millions, comment on va aller le chercher?

M. Caire : Bien, écoutez, vous comprendrez qu'après trois mois je suis déjà très fier, avec Christian, d'annoncer cette mesure-là. Puis, pour le reste, bien, il y a d'autres choses qu'on va annoncer, mais je vais laisser Christian compléter la réponse. Je le sens brûlant du désir.

M. Dubé : Oui. Alors, on aime le suspense un peu. Ce que je vous demanderais, c'est d'être un petit peu patients. Il y a un budget qui s'en vient. Ce qu'on a dit, c'est qu'il y avait 210 millions en informatique sur quatre ans. On est en train de prendre une très belle bouchée ici, avec une portion importante de ça, sur quatre ans, avec la première phase, 120 centres. Il en reste 337, sur lesquels on va faire des annonces bientôt, mais il y a d'autres dossiers informatiques.

Je veux juste vous rappeler que la dépense informatique au gouvernement du Québec, c'est 4,5 milliards. On est en train de dire que, sur quatre ans, on va économiser 210 millions sur 4,5 milliards. On fait juste prendre action concrètement sur 120 centres, donc à peu près le quart, puis on est en train de démontrer qu'on va faire des économies de 100 millions. Alors, ça vous donne un ordre de grandeur que... Prenez quelques semaines encore, et à l'annonce du budget, il y a des éléments très concrets qu'on va annoncer, qui vont expliquer le détail de ce qu'il reste dans le 210 millions. Ça va?

La Modératrice : Parfait. Dernière question en français, ensuite on va poursuivre en anglais.

Mme Richer (Jocelyne) : C'est une question sur un autre sujet. Ça va?

La Modératrice : Non, on va se concentrer sur l'annonce d'aujourd'hui, sinon on va manquer de temps. Donc, peut-être qu'on peut procéder en anglais dans ce cas-là.

Mme Richer (Jocelyne) : Mais oui, mais j'ai une petite question à poser sur...

La Modératrice : Sur l'annonce d'aujourd'hui.

Mme Richer (Jocelyne) : Bien non. C'est une question pour...

Une voix : ...

Mme Richer (Jocelyne) : Oui, c'est ça.

La Modératrice : À la fin, mais on peut peut-être passer en anglais avant?

M. Dubé : Est-ce qu'il reste d'autres questions — c'est ce que madame a demandé — sur le sujet du jour?

La Modératrice : Dernière question en français. C'est bon.

Mme Richer (Jocelyne) : C'est pour M. Dubé.

M. Dubé : Allez-y.

Mme Richer (Jocelyne) : C'est au sujet des compressions budgétaires. Vous savez que...

M. Dubé : Les quoi?

Mme Richer (Jocelyne) : Les compressions budgétaires à venir.

M. Dubé : Je ne sais pas de quoi vous parlez, là.

Mme Richer (Jocelyne) : Non? Des coupes. On a parlé de 838 millions. Rappelons-nous, dans les premières années du gouvernement Couillard, année après année, on nous annonçait des coupes importantes, des compressions. On parlait même d'austérité selon certains. Chaque fois, on nous disait : Il n'y aura pas de coupures dans les services. Les services aux citoyens, ça ne sera pas touché. À chaque fois, c'était la même chose jusqu'à ce qu'on ait les rapports du Protecteur du citoyen qui nous disent de façon... qui nous démontraient que les services à la population étaient touchés directement.

Alors, vous, vous arrivez dans une situation, à la suite de toutes ces séries de compressions là, vous ajoutez d'autres compressions cette année en nous disant : Il n'y aura pas de coupes de services. Comment vous pouvez expliquer ça?

M. Dubé : Bien, premièrement, je vous ramène le contexte, si vous permettez, puis ça va me faire plaisir de répondre à cette question-là. Le 830 millions dont vous parlez, il y en a un 440 millions qui est sur quatre programmes, quatre programmes, dont l'informatique. Et ce qu'on vient de vous donner ce matin, c'est un exemple comment on va faire pour aller chercher la portion du 400 millions qui est en informatique.

Donc, pour mettre en contexte, on n'est pas en train de regarder dans les services du tout. On vient de vous expliquer que, sur le 4,5 milliards de dépenses en informatique, on va aller en économiser à peu près 200 millions sur quatre ans. Le principe de ces économies-là qu'on fait dans les différentes dépenses du gouvernement qui n'ont rien à voir avec le service au citoyen lui-même, ce qu'on vous dit, c'est qu'on est en train de faire exactement ce qu'on avait dit qu'on ferait pour être capable d'avoir la marge de manoeuvre pour les autres engagements qu'on a faits en éducation puis en santé.

Donc, je pense qu'on vous donne un bel exemple puis la preuve, ce matin, qu'il faut poser des gestes concrets, après seulement trois mois de notre gouvernement, pour arriver à être capable de respecter les engagements. Mais juste pour terminer...

Mme Richer (Jocelyne) : Vous avez commandé une réduction des dépenses à chacun des ministères, non?

M. Dubé : On n'a pas commandé de réduction de dépenses. Ce qu'on a dit... puis, pour qu'on se comprenne bien, là, on est dans le contexte du budget qui s'en vient, 2019‑2020. On est en train de regarder des dépenses qui ne sont pas encore arrivées. On est en train de faire le budget puis nous, on dit à nos gens très clairement, très clairement : On est en train de vous donner des outils comme ce matin, puis il va y en avoir d'autres, là. J'ai répondu tout à l'heure à votre collègue qu'il va y avoir bien d'autres mesures qui vont nous permettre de faire des économies sans avoir à couper dans les services.

Alors, je vous demanderais d'être patients et, quand on annoncera le budget avec mon collègue M. Girard aux Finances, vous allez avoir le budget et vous allez avoir les crédits, et les deux, vous allez voir qu'on... il n'y aucun service qui va être affecté dans les premières années de notre gouvernement.

La Modératrice : Questions en anglais.

Mme Senay (Cathy) : Hi! Good morning. Cathy Senay from CBC.

M. Dubé : Good morning.

Mme Senay (Cathy) : You explained that 80% of the Government data would be transferred to cloud computing stocked by private enterprises. Don't you think we'll be losing this opportunity within the government of Québec to build this expertise instead? And how many jobs will be lost to this whole operation?

M. Dubé : I suggest that I answer and, if this is not clear, my colleague Éric can complete. Is that...

M. Caire : I'm watching you.

M. Dubé : OK, thank you.

First, Éric has explained clearly this morning that this is being done as best practices all over the world. You know, it's not normal that in Ontario, for the same size and probably a much bigger government to manage, they have two or three service centers. We have 457. OK, just... And this is all across Canada, and this is a norm in North America and Europe. So we need to have access to those best practices. That's the first thing.

The second thing is right now, because of lack of expertise, certain persons, certain of those centers are in danger, because we don't have the right person to manage them properly for a question of security and also for a question of normal management. By regrouping them together, we will have access to 70, 80 people that will be put together in those key centers over the year.

So the expertise will be internal, that's the problem, and we would like to have more people that have the expertise to manage two, three centers as opposed to lacking individuals in managing 450.

The only thing that will be private is not the management of that, it's how do we stock those data. As long as they're being secured, then Éric has talked very clearly the norm of ISO that we need to manage. And honestly, this is being done by telecom companies, a lot of companies that have this protection for the data.

So we're not reinventing the wheel. We're just going through the best practices that are being made by an organization of our size.

Mme Senay (Cathy) :  You probably have an idea about the number of persons, the numbers of Government workers that will lose their job along this operation...

M. Dubé : On the opposite… I'm just saying that right now, I can not give you the exact number, but we have a lack, and I can talk to the CSPQ or other people at the Treasury. We don't have all the people to operate those centers properly. So when we will regroup them, we will have all those people that are managing those centers to be regrouped into the one that will be selected to do the regrouping. So we're not letting go people, on the opposite, we will manage those people internally and be managing our centers.

Mme Senay (Cathy) : And the advantage...

M. Dubé : Est-ce que ça va?

Mme Senay (Cathy) : And the advantage for the Québecpopulation? You gave the example with the Transport Ministry. At some point, we had a blackout. So what should people understand about this idea today, this operation? Why citizens in Québec should say : Well, it's a good idea?

M. Dubé : Well, I really think this is a good idea for a few reasons : security, but also cost. Just think the principle : do you need 450 houses or do you need two or three houses where you can have all the services, the quality, the security? I think the answer is obvious.

Now, we need to do things. We need to change the governance, we need to change… And that's probably the reason that those projects have been on the table of those governments, previous to us, for years, because they could not take that decision to say : Let's change the governance, and the ministers should manage their programs, they should not manage IT.

La Modératrice : Prochaine question.

Mme Fletcher (Raquel) : Good morning.

M. Dubé : Good morning.

Mme Fletcher (Raquel) : I just want to make sure that I understand, because it's very technical for audience in English.

M. Dubé : But exciting.

Mme Fletcher (Raquel) : IT is always exciting. So, right now, you have 450 some actual physical servers that you're going to take the information from and put it on the cloud. Is that… We're just modernizing.

M. Dubé : Exactly.

Mme Fletcher (Raquel) : And you have, I assume… you've said 70 to 80 people that will work into the three centers. So, if you kept it the old way, you would need, you know, 40 people in each center, managing each server actually? OK, so, you're just…

M. Caire : Because we're regrouping in probably two data centers. We're regrouping data centers in two spots. And so we will need manpower to manage those data centers, those public data centers. But, for 80% of our data, we're moving to a public cloud. So, we don't need manpower for those informations, because private companies have their own manpower.

Mme Fletcher (Raquel) : In that sense, then, one ministry would have access to the data of another ministry, theoretically speaking.

M. Caire : Well, not right now, because we have to change the law for that, but we're not there yet.

M. Dubé : But that's a good question...

M. Caire : Every ministry stays responsible for his own data. That's the reason why they have to deal contract with the private company.

Mme Fletcher (Raquel) : So, just to give another example other than the blackout one, last month, BBC reported this new law, in United Kingdom, that hospitals can no longer use fax machines. So, theoretically, all public hospitals would upload their data to this cloud, and then you would have each hospital, each doctor would have access to. Is that what you… Theorically, in the future, that's where we're going.

M. Caire : In the future, yes, that's the target, the goal. But, right now, our system doesn't allow that kind of operation, and… but, when we talk about a government at the end of the thumb, that's exactly what we think about.

Mme Fletcher (Raquel) : You wanted to add something, Mr. Dubé?

M. Dubé : No. I think Mr. Caire answered very well.

Mme Fletcher (Raquel) : OK. I have another question.

M. Dubé : We're going to get there.

Mme Fletcher (Raquel) : OK. I have another question. Mr. Dubé, just because your Government is going through the prebudget consultations right now, and this idea of creating efficiencies particularly in IT is something that you campaigned on, is something that you've talked a lot about, in those prebudget consultations that you're having, do you feel like people are open to that? Are they suggesting things on their own : Hey! We can cut here, we can cut here, we can find these efficiencies, or has there been pushback during those consultations?

M. Dubé : I would say, on the opposite, there is no pushback. People realize that we are late with those new technologies. And again, if you're an employee of the Québec Government, and you're looking at your green screen, and you're looking at your old tools, and we tell them than, in a few years, they will have access to the best computers, to the best systems, they could be dealing with the taxpayers, with the citizens with the best tools, everybody agrees with that. We're just taking the means and the steps.

I mean, I am very pleased with what we got from «le Trésor», CSPQ and all the ministers that, within three months, all those people that we've talked to, they said : We're willing to start right now with the first 120. This has been on the table for 10 years, and we're just saying, after three months : Let's start with those 120. And the minute this has started, all the other ministers will want to do it because that provides tools, provides economies, but it provides tools for our employees that want to have a… can I say, a modern environment. So that's what we're doing right now.

La Modératrice :Merci beaucoup. Donc, ça met fin à l'activité. On vous remercie.

M. Dubé : Merci, tout le monde. Bonne journée.

(Fin à 10 h 39)

Participants


Document(s) associé(s)