Journal des débats de la Commission des transports et de l'environnement
Version préliminaire
42-1
(début : 27 novembre 2018)
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Le
miércoles 28 octobre 2020
-
Vol. 45 N° 79
Étude détaillée du projet de loi n° 46, Loi modifiant la Loi sur la conservation du patrimoine naturel et d’autres dispositions
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11 h (version non révisée)
(Onze heures quatorze minutes)
La Présidente (Mme St-Pierre) :
Alors, à l'ordre, s'il vous plaît! Bonjour à vous tous et à vous toutes. Ayant
constaté le quorum, je déclare la séance de la Commission des transports et de
l'environnement ouverte. Je demande à toutes les personnes dans la salle de
bien vouloir éteindre la sonnerie de leurs appareils électroniques. La
commission est réunie afin de poursuivre l'étude détaillée du projet de loi n° 46, Loi modifiant la Loi sur la conservation du
patrimoine naturel et d'autres dispositions.
Mme la secrétaire, y a-t-il des
remplacements?
La Secrétaire
: Oui,
Mme la Présidente. M. Caron (Portneuf) sera remplacé par M. Provençal
(Beauce-Nord); M. Tardif (Rivière-du-Loup—Témiscouata) par Mme Guillemette
(Roberval); et M. Arseneau (Îles-de-la-Madeleine) par M. Gaudreault
(Jonquière).
La Présidente (Mme St-Pierre) :
Merci. Aujourd'hui, nous poursuivons l'étude de l'article 4 du projet de loi.
L'ensemble des articles et des intitulés...
La Secrétaire
: ...oui, Mme
la Présidente. M. Caron (Portneuf) sera remplacé par M. Provençal
(Beauce-Nord), M. Tardif (Rivière-du-Loup—Témiscouata) par Mme Guillemette
(Roberval) et M. Arseneau (Îles-de-la-Madeleine) par M. Gaudreault
(Jonquière).
La Présidente (Mme St-Pierre) :
Merci. Aujourd'hui, nous poursuivons l'étude de l'article 4 du projet de
loi, l'ensemble des articles et des intitulés proposés à l'article 4 ayant
été étudiés. Y a-t-il d'autres interventions avant que nous procédions à la
mise aux voix de l'article 4? Alors, comme il n'y a pas d'autres
observations aux interventions, je vous prierais, Mme la secrétaire, de
procéder au vote.
La Secrétaire
: Oui. M. Charette
(Deux-Montagnes)?
M. Charette : Pour.
La Secrétaire
: M. Campeau
(Bourget)?
M. Campeau : Pour.
La Secrétaire
: M. Reid
(Beauharnois)?
M.
Reid
: Pour.
La Secrétaire
: Mme Grondin
(Argenteuil)?
Mme Grondin : Pour.
La Secrétaire
: M. Bussière
(Gatineau)?
M. Bussière : Pour.
La Secrétaire
:
M. Lamothe (Ungava)?
M. Lamothe : Pour.
La Secrétaire
: M. Provençal
(Beauce-Nord)?
M.
Provençal : Pour.
La Secrétaire
: M. Benjamin
(Viau)?
M. Benjamin : Pour.
La Secrétaire
: Mme
Charbonneau (Mille-Îles)?
Mme
Charbonneau
:
Pour.
La Secrétaire
: Mme Ghazal
(Mercier)?
Mme Ghazal : Abstention.
La Secrétaire
: M. Gaudreault
(Jonquière)?
M. Gaudreault : Abstention.
La Secrétaire
: Et Mme St-Pierre
(Acadie)?
La Présidente (Mme St-Pierre) :
Abstention. Donc, l'article 4 est adopté.
Maintenant, j'ai besoin d'un consentement
de cette Assemblée pour pouvoir revenir à l'article 0.1, qui est un amendement
qui a été proposé par M. le ministre hier. Donc, est-ce qu'il y a un consentement
pour procéder à... en fait, c'est le préambule de la Loi sur la conservation du
patrimoine naturel. C'est un amendement qui a été déposé hier. Est-ce qu'il y a
un consentement pour revenir sur cet aspect?
M. Benjamin : ...une question
de fonctionnement, Mme la Présidente. D'habitude... C'est un préambule, on
l'étudie à la fin d'habitude.
La Présidente (Mme St-Pierre) :
Vous préférez étudier le préambule à la fin? C'est parce qu'hier on l'a étudié
au début, c'est pour ça que moi, j'ai pensé qu'on pouvait revenir, mais c'est
comme... S'il n'y a pas de consentement, on...
Des voix
: ...
La Présidente (Mme St-Pierre) :
Il n'y a pas de consentement?
Mme
Charbonneau
:
Bien, on fait la proposition au ministre, dans le fond, Mme la Présidente,
parce que je sais que vous avez vu qu'il y avait peut-être des modifications.
Mais peut-être que tout au long du projet de loi, les considérants vont peut-être
être revus et corrigés. Donc, pourquoi ne pas le garder? Donc, on serait plus
sur le principe de le revoir à la fin.
La Présidente (Mme St-Pierre) :
M. le ministre.
M. Charette : ...plus
rondement, je n'ai pas de problème avec ça.
La Présidente (Mme St-Pierre) :
D'accord. Donc, nous allons poursuivre l'étude...
Mme Ghazal : ...
La Présidente (Mme St-Pierre) :
Oui, Mme la députée de Mercier.
Mme Ghazal : Je suis vraiment
désolée, peut-être que je retarde un peu, mais juste pour être sûre de
comprendre. On ne revient pas aux considérants. Il y avait des amendements que
le ministre devait déposer, mais ce n'est pas encore prêt. Je pensais que...
M. Charette : ...c'est l'opposition
officielle, là, c'est son droit qui change un petit peu son fusil d'épaule. On
avait convenu de revenir au préambule une fois l'amendement prêt, c'est le cas,
mais on préfère y revenir à la fin. Puis je n'ai pas d'opposition à ça, là.
Mais ce n'est pas ce qui avait été convenu hier.
Mme Ghazal : O.K., mais est-ce
que c'est possible de déposer l'amendement?
M. Charette : Il est déjà
disponible.
Mme Ghazal : Ah! il est là.
O.K. Très bien, parfait. C'était...
Le Président
:
...Greffier, votre sous-amendement.
Mme Ghazal : Excellent, merci.
La Présidente (Mme St-Pierre) :
Voilà. Parfait. Donc, nous allons poursuivre l'étude détaillée. M. le ministre,
veuillez s'il vous plaît lire l'article 6.
M. Charette :
L'article 5.
La Présidente (Mme St-Pierre) :
L'article 5, pardon. Merci...
La Présidente
(Mme St-Pierre) : ...nous allons poursuivre l'étude détaillée. M.
le ministre, veuillez s'il vous plaît lire l'article 6.
M. Charette : L'article 5.
La Présidente
(Mme St-Pierre) : L'article 5, pardon. Merci.
M. Charette : Parfait.
Pas de problème. Donc, l'article...
Une voix
: ...
M. Charette : Aucun problème :
L'article 7 de cette loi est modifié par le remplacement de «en matière de
protection de la biodiversité» par «en matière de conservation de la nature» et
de «mesures de protection» par «mesures de conservation».
Commentaire. Cette modification uniformise
le vocabulaire utilisé à travers la Loi sur la conservation du patrimoine
naturel, notamment afin d'être cohérent avec l'intitulé du chapitre II –
Mesures de conservations.
La Présidente
(Mme St-Pierre) : M. le député de Viau.
M. Benjamin : Merci, Mme
la Présidente. Donc, bonjour, membres de la commission. Donc, très content de
vous retrouver. Donc, pour cette première intervention, je veux rappeler au ministre,
en fait, mon intervention d'hier. En écho à mon intervention d'hier, il me
semble que la protection... la protection de la biodiversité est beaucoup mieux
que les mesures de... quand on parle de conservation. Donc, j'aimerais bien
comprendre. À part l'argument que vient de nous présenter le ministre, pourquoi
est-ce qu'on n'a pas été vers, plutôt, protection?
• (11 h 20) •
M. Charette : Oui. Bien,
en fait, la question a été répondue hier. Comme je le mentionnais, il y a un
vocable international. Dans celui retenu, il y a une question de cohérence
aussi avec l'autre... Comme je le mentionnais, là, au niveau... Je veux juste
reprendre l'aperçu que je vous lisais il y a quelques instants. Au niveau...
Donc, avec l'intitulé du chapitre d'une part, mais c'est aussi par rapport à la
Loi sur la conservation du patrimoine naturel. C'est l'expression qui est
convenue. C'est l'expression qui est consacrée à l'international. Je vous
faisais remarquer hier à travers un tableau tout ce qui était sous-jacent ou
tout ce qui relevait en quelque sorte de la conservation, notamment la protection.
Donc, c'est des explications que j'ai pu
fournir hier. Donc, on vient confirmer la suite de l'échange à travers cette
proposition d'amendement. Et même à un des articles précédents qu'on a déjà
d'ailleurs adoptés, on refaisait cette séquence-là.
M. Benjamin : Merci, Mme
la Présidente. Je ne suis pas le seul à y voir un bien-fondé qu'on puisse
parler davantage de protection puisque la notion de protection est plus
stricte, est plus engageante. Or, il me semble que, oui, j'entends
l'argumentaire, l'argument sur les normes internationales, mais je crois qu'il
y a une intention. Il y a une intention que...
M. Benjamin : ...de protection,
puisque la notion de protection est plus stricte, est plus engageante. Or, il
me semble que... Oui, j'entends l'argumentaire... l'argument sur les normes internationales,
mais je crois qu'il y a une intention, il y a une intention que les mesures de
protection auraient pu donner, que ne donnent pas quand on parle de
conservation. Donc, il y a des gestes à poser en matière de conservation. Mais
je pense que notre intention, dans le cadre de ce projet de loi là, c'est
davantage de protéger. Et c'est là encore que je reviens... Et je pense qu'il y
a même le Pr Bélanger qui était venu nous rappeler justement le bien-fondé de
parler davantage des mesures de protection, donc, que les mesures de
conservation.
M. Charette : Sauf erreur, je
vais m'en remettre aux spécialistes de la question, et c'est réellement le bon
vocable qui est utilisé, non seulement à l'international, mais à travers les
lois québécoises aussi. Donc, j'apprécie l'avis du collègue, mais je vais me
référer davantage aux spécialistes de la question.
La Présidente (Mme St-Pierre) :
Est-ce qu'il y a d'autres interventions par rapport à l'article 5? Mme la
députée de Mille-Îles.
Mme
Charbonneau
:
Je vais en faire une courte, Mme la Présidente, parce que, malheureusement pour
le ministre, moi aussi, j'aime ça me répéter. Et donc je vais répéter le
principe qui veut que cette loi que nous allons adopter, on l'adopte pour le
Québec. Je comprends le vocabulaire qui doit être similaire pour pouvoir faire
des références à l'international, mais je connais quelqu'un, qui est une
certaine personne de l'Assemblée nationale, qui nous a souvent parlé de
courage. Pour moi, le principe de conservation, c'est moins courageux que le
principe de la protection.
Et je comprends qu'on fait référence au
fait qu'il faut s'adapter, puis il faut parler le même vocable que
l'international, mais je vais rester, probablement tout le long de ce projet de
loi, un peu sensible à chaque fois qu'on va faire la conversion de protection à
conservation. Je trouve qu'on vient fragiliser le principe même du Québec par
rapport à la protection d'un milieu, plutôt que la conservation.
Merci, Mme la Présidente.
La Présidente (Mme St-Pierre) :
Mme la députée d'Argenteuil.
Mme Grondin : Merci, Mme la
Présidente. Peut-être, sans vouloir contredire ma chère collègue Mme la députée
de Mille-Îles, moi je vous invite à lire une terminologie relative à la
conservation de la biodiversité. C'est par des experts du Québec, M. Limoges,
Mme Boissonneau, Mme Gratton et M. Kasisi, où là, on fait vraiment la
différence entre protection, préservation et conservation. Et dans cette
définition-là, la conservation est vraiment beaucoup plus large. Donc, au même
titre que M. le ministre l'a dit...
Mme
Charbonneau
:
Bien, c'est large, c'est ça. Ce n'est pas...
Mme Grondin : ...je vous
invite à lire. Il y a une terminologie qui a été définie, et il y a un
consensus à cette fin-là, et ce...
Mme Grondin : ...entre
protection, préservation et conservation, et dans cette révision-là, la
conservation est vraiment beaucoup plus large.
Mme
Charbonneau
:
Oui, c'est large, c'est ça.
Mme Grondin : Donc, au même
titre que le ministre l'a dit, je vous invite à lire...
Mme
Charbonneau
:
Oui, oui.
Mme Grondin : ...il y a une
terminologie qui a été définie et il y a un consensus à cet effet-là, et ce
sont des auteurs québécois, des experts québécois, donc vous allez pouvoir voir
la réponse à cet effet-là. Merci.
Mme
Charbonneau
:
Peut-être que ma collègue, ma chère collègue pourrait m'envoyer le lien.
Mme Grondin : Avec grand
plaisir.
La Présidente (Mme St-Pierre) :
M. le ministre.
M. Charette : ...une formule
encore plus simple, repenser à ce que nous avons dit hier et repenser à
l'article 1.1 qu'on a adopté hier. Et je vous le lis, dans sa conclusion :
«Les mesures de conservation prévues par la présente, incluant les aires
protégées, constituent un ensemble de mesures visant à assurer le maintien du
patrimoine naturel et des écosystèmes qui le composent, notamment leur
protection, leur restauration écologique et leur utilisation durable.» On l'a adopté
hier, ça, donc on ne peut pas reprendre le débat aujourd'hui. Donc, on parle de
ce que veut dire la conservation, et ça implique et inclut naturellement la
protection. Donc, c'est un débat normalement qui avait été réglé hier
après-midi.
Mme
Charbonneau
:
Mme la Présidente, je vais juste... je vais quand même nous rappeler qu'on est
ici pour avoir des discussions. Puis je ne pense pas qu'un débat d'hier, un
débat de l'année passée ou un débat aussi contemporain que ça peut faire en
sorte qu'on s'empêche de reposer, de requestionner puis de recalibrer certains
aspects. Donc, sans offenser personne, j'apprécie la proposition de lecture,
mais je l'ai dit, puis je vais le répéter à chaque fois que le mot va être
changé : Je vais probablement me questionner en premier puis, après ça, si
je crois qu'il en est intéressant, questionner le ministre aussi sur le
principe même de changer certains mots.
La Présidente (Mme St-Pierre) :
Est-ce qu'il y a d'autres interventions au sujet de l'article 5? M. le député
de Jonquière.
M. Gaudreault : Oui. Merci, Mme
la Présidente. Moi, je voudrais juste rappeler ce que le CQDE nous a indiqué
dans son mémoire, à la page 8, sur le risque de disparition de la notion de
biodiversité, qui est remplacée par «nature», selon cet article 5. Parce que,
dans l'actuel... En fait, «le CQDE estime que cette modification jette une
incertitude dans l'interprétation de la loi, incertitude qui sera certainement
habilement exploitée par ceux qui voudront éventuellement contester la portée
de cette loi. Le CQDE — puis là je cite toujours le
mémoire — le CQDE se questionne sur la pertinence de cette
modification qui s'éloigne des formulations employées dans les textes
internationaux». La décision 14/8 de l'UNEP à laquelle nous venons de référer
ne traite pas de conservation de la nature, mais bien de protection de la
diversité biologique. De même les objectifs d'Aichi pour la...
M. Gaudreault : ...mémoire — Le
CQDE se questionne sur la pertinence de cette modification qui s'éloigne des
formulations employées dans les textes internationaux. La décision 14/8 de
l'UNEP à laquelle nous venons de référer ne traite pas de "conservation de la nature", mais bien de protection
de la "diversité
biologique". De même
les "objectifs
d'Aichi pour la biodiversité",
le titre le dit, traitent de "biodiversité" et non de protection ou
conservation de la "nature".»
Donc, moi, je voudrais savoir précisément
ce que le ministre répond à ce commentaire du CQDE.
M. Charette : En fait, j'ai
répondu largement hier, mais le collègue n'était pas présent à ce moment-là. Je
vais ramener la lecture de...
La Présidente (Mme St-Pierre) :
...M. le ministre, vous ne pouvez pas mentionner l'absence d'une personne
lorsque nous...
M. Charette : Pas
présentement. Hier, hier, il n'y était pas. Mais je vais reprendre
l'explication et relire le paragraphe qui sans doute complète l'explication en
question :
«Les mesures de conservation prévues par
la présente incluent les aires protégées, constituent un ensemble de mesures
visant à assurer le maintien du patrimoine — donc le patrimoine,
c'est la biodiversité — naturel et des écosystèmes qui le composent,
notamment leur protection, leur restauration écologique et leur utilisation
durable.»
Donc, la notion de patrimoine inclut
naturellement la biodiversité. Et hier on a aussi commencé à travailler un
préambule qui se réfère justement à l'UICN et à toutes ces considérations.
Donc, on ne l'évacue pas. On l'a d'ailleurs complété.
Et ça, c'est un amendement... Peut-être le
collègue, peut-être l'informer, là, tous les amendements ont été déposés pour
cette section-là hier, donc il y a accès. Et juste pour qu'il puisse lire avec
plus de précision ce que je viens de mentionner, c'est l'amendement 1.1
qui a été adopté hier. Donc, c'est des précisions qui ont déjà été données et
qui couvrent, naturellement, l'aspect de biodiversité.
La Présidente (Mme St-Pierre) :
M. le député de Jonquière.
M. Gaudreault : Oui, je veux
bien, là, tout ça, là, je n'ai pas de problème avec puis je suis bien au
courant de tout ça. Mais là on est dans la rédaction d'un article précis, qui
s'appelle l'article 5, et il faut qu'on ait les bons mots. Et moi, je
pense que «conservation de la nature», ce n'est pas la même chose que
«protection de la biodiversité». Alors, je veux dire, l'expression consacrée à
l'échelle internationale, c'est «protection de la biodiversité» et pas
«conservation de la nature». Donc, moi, je pense qu'il y a quand même un
changement sémantique assez important.
• (11 h 30) •
M. Charette : Je rappellerais
le collègue à la prudence. Lorsque l'on affirme que c'est le consensus
international, c'est peut-être être très, très présomptueux parce que ce
consensus international là reprend davantage les explications de ma collègue
d'Argenteuil, reprend davantage les principes qui ont été inscrits dans le
préambule hier à l'égard de l'UICN. Donc, on n'est pas dans un débat sémantique
à ce moment-ci...
11 h 30 (version non révisée)
M. Charette : ...reprend
davantage les explications de ma collègue d'Argenteuil, reprend davantage les
principes qui ont été inscrits dans le préambule hier à l'égard de l'UICN.
Donc, on n'est pas dans un débat sémantique, là, à ce moment-ci.
La Présidente (Mme St-Pierre) :
M. le ministre, on va suspendre quelques instants, parce qu'il y a quelque
chose ici, là, que j'ai... il faut que j'éclaircisse.
M. Charette : Pas de problème.
La Présidente (Mme St-Pierre) :
S'il vous plaît.
(Suspension de la séance à 11 :30)
(Reprise à 11 h 33)
La Présidente (Mme St-Pierre) :
Alors, nous reprenons nos travaux. Nous comprenons que, M. le ministre, vous
avez un amendement à déposer à l'article 5.
M. Charette : Oui, Mme la
Présidente, qui va peut-être aider à régler le petit point qui a été soulevé d'abord.
On ne relèvera pas le mot «protection», mais on va ajouter le mot
«biodiversité», par contre. Si on va à l'amendement qui est déjà disponible, on
peut lire... et j'en ferais la lecture, on pourrait le lire ainsi, donc :
Remplacer l'article 5 du projet de loi par
le suivant :
L'article 7 de cette loi est modifié par
le remplacement de «en matière de protection de la biodiversité» par «en
matière de conservation».
On maintient le terme «conservation», et
c'est là où on ajouterait «de la biodiversité», et de «mesures de protection»
par «mesures de conservation». Donc, ça se lirait tout simplement comme
suit :
«Les ministères et organismes
gouvernementaux sollicités par le ministre lui prêtent leur concours en matière
de conservation de la biodiversité dans les domaines qui relèvent de leur
compétence. Notamment, ils lui communiquent tous les renseignements nécessaires
à la mise en place d'un réseau d'aires protégées représentatives de la biodiversité
ou à la mise en oeuvre d'autres mesures de conservation prévues par la présente
loi, entre autres par la communication d'informations sur les caractéristiques
écologiques, l'état de préservation ou de dégradation et les contraintes liées
à certaines zones du territoire.»
La Présidente (Mme St-Pierre) :
Merci, M. le ministre. Juste avant que vous parliez, M. le député de Jonquière,
M. le député de... ce n'est pas de Provençal, mais, M. le député de Beauce-Nord,
vous aviez tout à l'heure demandé la parole. Est-ce que vous allez reprendre...
M.
Provençal : Avant de... Merci beaucoup, Mme la Présidente. Je vais
attendre de voir, là.
La Présidente (Mme St-Pierre) :
O.K. Parfait.
M.
Provençal : Compte tenu que le ministre vient de déposer un amendement,
je vais regarder... je vais entendre, excusez-moi, ce que les gens de l'opposition
auront à dire, et par la suite je me garde le droit d'intervenir. Merci.
La Présidente (Mme St-Pierre) :
C'est que je ne vous avais pas vu tout à l'heure. Alors, mes excuses.
M.
Provençal : Pas de problème.
La Présidente (Mme St-Pierre) :
Donc, M. le député de Jonquière.
M. Gaudreault : Donc, je
n'étais pas là, mais j'étais pas mal plus au courant que le ministre lui-même.
Donc, ça revient à dire ça. Je suis content de voir que juste une petite
intervention comme ça a tout de suite convaincu le ministre de déposer un bon amendement
pour parler de la biodiversité, Mme la Présidente.
M. Charette : C'est lui qui a
signifié son...
M. Gaudreault : Alors, on va
faire l'analyse...
M. Charette : Je vais en faire
une, moi aussi.
M. Gaudreault : ...de cet amendement
qui est déposé par le ministre rapidement après mon intervention.
M. Charette : En fait, il
signale lui-même son absence. S'il avait été présent hier...
La Présidente (Mme St-Pierre) :
M. le ministre, je vous ai dit tout à l'heure que vous ne pouvez pas...
M. Charette : Mais c'est lui
qui l'a fait, Mme la Présidente...
M. Gaudreault : ...pour parler
de la biodiversité, Mme la Présidente.
M. Charette : C'est lui qui a
signifié...
M. Gaudreault : Alors, on va
faire l'analyse de cet amendement...
M. Charette : Je peux en faire
une, moi aussi.
M. Gaudreault : ...qui est
déposé par le ministre, rapidement, après mon intervention.
M. Charette : En fait, il
signale lui-même son absence. S'il avait été présent...
La Présidente (Mme St-Pierre) :
...M. le ministre, je vous ai dit tout à l'heure que vous ne pouviez pas...
M. Charette : Mais c'est lui
qui l'a fait, Mme la Présidente. Dans tous les cas, hier...
La Présidente (Mme St-Pierre) :
N'étirez pas le règlement, s'il vous plaît.
M. Charette : ...tous ces amendements-là
ont été déposés, donc l'amendement était déjà disponible. S'il avait lu les amendements
au préalable, il aurait su que l'amendement était en préparation et déjà
présent.
Mais ceci dit, s'il se sent réconforté par
la nouvelle précision qui est donnée, on est sur la même longueur d'onde, et
c'est bien tant mieux.
La Présidente (Mme St-Pierre) :
Enfin, j'aimerais que preniez vraiment conscience que les débats doivent se
faire de façon sereine, et de ne pas attiser le feu, peut-être.
M. Charette : ...l'intervention
du député de Jonquière.
La Présidente (Mme St-Pierre) :
Oui, M. le ministre. Alors, nous allons continuer. Est-ce qu'il y a d'autres
interventions sur l'amendement? Non? Donc, s'il n'y a pas d'autre intervention,
nous allons procéder aux voix. Mme la secrétaire.
La Secrétaire
: Oui. M.
Charette (Deux-Montagnes)?
M. Charette : Pour.
La Secrétaire
: M.
Campeau (Bourget)?
M. Campeau : Pour.
La Secrétaire
: M. Reid
(Beauharnois)?
M.
Reid
: Pour.
La Secrétaire
: Mme
Grondin (Argenteuil)?
Mme Grondin : Pour.
La Secrétaire
: M.
Bussière (Gatineau)?
M. Bussière : Pour.
La Secrétaire
: M.
Lamothe (Ungava)?
M. Lamothe : Pour.
La Secrétaire
: M.
Provençal (Beauce-Nord)?
M.
Provençal : Pour.
La Secrétaire
: M.
Benjamin (Viau)?
M. Benjamin : Pour.
La Secrétaire
: Mme
Charbonneau (Mille-Îles)?
Mme
Charbonneau
:
Pour.
La Secrétaire
: Mme
Ghazal (Mercier)?
Mme Ghazal : Pour.
La Secrétaire
: M.
Gaudreault (Jonquière)?
M. Gaudreault : Pour.
La Secrétaire
: Et Mme
St-Pierre (Acadie)?
La Présidente (Mme St-Pierre) :
Abstention. L'amendement est adopté. Maintenant, comme l'amendement remplace
totalement l'article 5, on devrait procéder maintenant à la mise aux voix de
l'article 5 tel qu'amendé. Est-ce que vous êtes d'accord avec cette procédure? D'accord.
Mme la secrétaire.
La Secrétaire
: Oui. M.
Charette (Deux-Montagnes)?
M. Charette : Pour.
La Secrétaire
: M.
Campeau (Bourget)?
M. Campeau : Pour.
La Secrétaire
: M. Reid
(Beauharnois)?
M.
Reid
: Pour.
La Secrétaire
: Mme
Grondin (Argenteuil)?
Mme Grondin : Pour.
La Secrétaire
: M.
Bussière (Gatineau)?
M. Bussière : Pour.
La Secrétaire
: M.
Lamothe (Ungava)?
M. Lamothe : Pour.
La Secrétaire
: M.
Provençal (Beauce-Nord)?
M.
Provençal : Pour.
La Secrétaire
: M.
Benjamin (Viau)?
M. Benjamin : Pour.
La Secrétaire
: Mme
Charbonneau (Mille-Îles)?
Mme
Charbonneau
:
Pour.
La Secrétaire
: Mme
Ghazal (Mercier)?
Mme Ghazal : Pour.
La Secrétaire
: M.
Gaudreault (Jonquière)?
M. Gaudreault : Pour.
La Secrétaire
: Et Mme
St-Pierre (Acadie)?
La Présidente (Mme St-Pierre) :
Abstention. Donc, nous allons procéder à la lecture de l'article 6. M. le
ministre.
M. Charette : Qui se fera en
parfaite sérénité, Mme la Présidente, je m'y engage. Et je vous confirme déjà
qu'il y a un amendement qui pourrait être lu dès maintenant si vous le
souhaitez.
La Présidente (Mme St-Pierre) :
Je pense que, selon la procédure, il faut lire l'article, après ça, vous
annoncez vos amendements.
M. Charette : Parfait.
Parfait. C'est ce que j'avais aussi fait tout à l'heure, mais allons-y avec...
La Présidente (Mme St-Pierre) :
Non. Tout à l'heure, vous avez lu l'article, mais vous n'avez pas annoncé l'amendement.
M. Charette : Ah! Parfait.
La Présidente (Mme St-Pierre) :
Alors, si vous aviez annoncé...
M. Charette : Donc là, il est
annoncé.
La Présidente (Mme St-Pierre) :
...oui, c'est ça.
M. Charette : Parfait.
Parfait. Donc, je lis l'article dans un premier temps :
«L'article 8 de cette loi est
modifié :
«1° par le remplacement du paragraphe 1°
par le suivant :
1° exécuter ou faire exécuter des recherches,
des analyses, des études ou des inventaires et accorder des subventions ou
d'autres types d'aides...
M. Charette : ...dans un
premier temps l'article 8 de cette loi est modifié :
1° par le remplacement du paragraphe 1°
par le suivant :
«1° exécuter ou faire exécuter des
recherches, des analyses, des études ou des inventaires et accorder des
subventions ou d'autres types d'aide financière à ces fins»;
2° par le remplacement, dans le paragraphe 2°,
de «programmes d'aide financière ou technique favorisant la préservation du
patrimoine naturel, l'aménagement ou le rétablissement de milieux naturels, y
compris des programmes pour soutenir la création, la conservation, la
surveillance et la gestion des réserves naturelles en milieu privé» par «programmes,
y compris des programmes d'aide financière, favorisant la conservation du
patrimoine naturel».
• (11 h 40) •
Commentaire. La modification proposée par
cet article élargit les pouvoirs du ministre. Ainsi, au paragraphe 1°, les
recherches, les analyses, les études et les inventaires n'ont plus comme seul
objet les milieux naturels et la protection de la biodiversité et peuvent
porter sur tout objet en lien avec la loi. Sont également introduites, la
notion d'inventaire et la possibilité d'accorder d'autres types d'aide
financière que la subvention.
En ce qui concerne le paragraphe 2°,
le pouvoir d'établir et de réaliser des programmes n'est plus limité à certains
types de programmes qui peuvent désormais porter sur tout objet de la loi.
La Présidente
(Mme St-Pierre) : Donc, maintenant, vous allez procéder à la
lecture de votre amendement.
M. Charette : Parfait.
Donc, ce serait toujours à l'article 6 :
À l'article 6 du projet de loi :
1° remplacer, dans le paragraphe 2°,
«favorisant la conservation du patrimoine naturel» par «favorisant la
conservation de la biodiversité»;
2° ajouter, à la fin, le paragraphe
suivant :
«3° par l'insertion — pardon,
du — dans le paragraphe 3° et après «personne», de «ou
communauté autochtone».
Aperçu de la modification proposée.
L'article 8 de cette loi est modifié :
1° par le remplacement du paragraphe 1°
par le suivant :
«1° exécuter ou faire exécuter des
recherches, des analyses, des études ou des inventaires et accorder des
subventions ou d'autres types d'aide financière à ces fins»;
2° par le remplacement, dans le paragraphe 2°,
de «programmes d'aide financière ou technique favorisant la préservation du
patrimoine naturel, l'aménagement ou le rétablissement de milieux naturels, y
compris des programmes pour soutenir la création, la conservation, la
surveillance et la gestion de réserves naturelles en milieu privé» par «programmes,
y compris des programmes d'aide financière, favorisant la conservation de la
biodiversité»
3° par l'insertion, dans le paragraphe 3°
et après «personne», de «ou communauté autochtone».
La Présidente
(Mme St-Pierre) : Donc, nous allons procéder par l'analyse de l'amendement
qui est soumis par le ministre. Est-ce qu'il y a des commentaires? M. le député
de Viau.
M. Benjamin : Merci, Mme
la Présidente...
M. Charette : ...de la
biodiversité» par l'insertion, dans le paragraphe 3, après «personne» de
«ou communauté autochtone».
La Présidente (Mme St-Pierre) :
Donc, nous allons procéder par l'analyse de l'amendement qui est soumis par le ministre.
Est-ce qu'il y a des commentaires? M. le député de Viau.
M. Benjamin : Merci, Mme la
Présidente. Donc, dans le paragraphe 1, il y a la notion d'autres types
d'aide financière. Qu'est-ce que c'est exactement, quand on parle, donc, autre
que les subventions?
M. Charette : En fait, hier,
on en fait état aussi. On peut, à travers des subventions... J'essaie de
reprendre un exemple, là, concret. Les partenariats, avec... avec Conservation
de la nature Canada, on peut faire des acquisitions de terrain, on peut faire
de la gestion de territoire, on peut... Donc, ce n'est pas uniquement des
subventions, c'est-à-dire, il y a un échange de services, il y a des attendus
qui sont livrés à travers ces partenariats-là. Donc, ça peut prendre d'autres
types d'aide financière dans certains cas. J'essaie de vous donner d'autres exemples.
Encore récemment, avec l'exemple des îles
de Laval, je vous parlais d'un 50 millions. Je vous ai parlé d'un
13 millions, mais le 7 millions en question ne venait pas du
ministère de l'Environnement, venait du ministère des Affaires municipales.
Donc, c'était un autre type d'aide financière. Donc, ça peut prendre
différentes formes, là, tout simplement.
La Présidente (Mme St-Pierre) :
Votre commentaire est sur l'article lui-même et non pas sur l'amendement. Moi,
je veux bien que l'on discute ensemble, mais il faudrait qu'on puisse
s'entendre sur une procédure. Alors, on peut peut-être suspendre puis que vous
vous entendiez sur l'amendement pour savoir si on l'adopte ou pas ou si vous
voulez aller dans le coeur de l'article. Il faut nous guider, là.
M. Charette : On est peut-être
mieux d'y aller dans l'ordre avec l'amendement.
La Présidente (Mme St-Pierre) :
Il faut me guider.
Mme
Charbonneau
:
Oui, oui, c'est ça, on va y aller avec l'amendement, puis après ça on va parler
de l'article. Il n'y a pas de souci, on suit les règles.
La Présidente (Mme St-Pierre) :
O.K., parfait. Alors, maintenant, on va... Vous avez un commentaire sur
l'amendement, M. le député.
M. Benjamin : Alors,
j'aimerais que le ministre nous explique, donc, l'ajout ici de «communauté
autochtone» par l'insertion dans le paragraphe 3.
M. Charette : Je veux juste
bien... C'est dans la foulée, naturellement, des consultations. On voulait
exprimer, de façon plus claire, l'intérêt que portent les communautés
autochtones à la question des aires protégées. Mais, en même temps, ce qu'on me
dit d'un niveau purement législatif, c'est qu'au sens de la loi... je veux
juste avoir le bon, au sens de la loi, les communautés autochtones n'ont pas de
personnalité juridique comme telle, on parle d'une communauté. Donc, ce n'est
pas une entité qui est...
M. Charette : ...on me dit d'un
niveau purement législatif, c'est qu'au sens de la loi... je veux juste avoir
le bon, au sens de la loi, les communautés autochtones n'ont pas de
personnalité juridique comme telle. On parle d'une communauté, donc ce n'est
pas une entité qui est forcément en mesure de... ce n'est pas une entité qui
est reconnue au niveau juridique, d'où la précision. Donc, un, un égard encore
plus marqué à leur endroit, mais aussi, ce n'est pas une communauté qui peut
être signataire d'une entente, mais bien, par exemple, une instance autochtone
qui est reconnue.
M. Benjamin : Donc, je veux
bien comprendre, je veux bien être d'accord avec le ministre, donc, sur l'égard
auquel il fait allusion, donc, pour... les Premières Nations. Mais il y a cette
question que j'ai souvent posée dans... sur la définition de «personne». Or, ce
qu'on m'a toujours répondu, c'est que «toute personne» faisait référence à la
fois à toute personne physique ou toute personne morale. Donc, là, je veux
comprendre, je veux essayer de comprendre comment... Je peux être d'accord avec
l'inclusion, mais je veux qu'on m'explique, en fait, le rationnel de l'ajout de
«communauté autochtone» dans la mesure... En quoi ça ne donne pas... toute
personne, donc ça ne donne... Qu'est-ce que ça donne de plus à part l'égard
auquel vous faites allusion?
M. Charette : En fait,
c'était... Pour mieux comprendre, je comprends, là, le sens de la question du
collègue, c'est peut-être de lire l'article avec non pas ce qui a enlevé ou
ajouté, mais l'article en entier... pas l'article, mais le point 3° en entier.
Donc, on dit dorénavant : «déléguer à toute personne ou communauté
autochtone l'établissement ou la réalisation des programmes visés au paragraphe
2° et accorder une aide financière à ces fins». Donc, «toute personne»,
effectivement, c'est la définition que vous donniez. Mais comme je mentionnais,
«communauté autochtone», si on ne le précise pas, ce n'est pas une entité
morale comme une entreprise, donc d'où la précision, d'où la référence à cette
possibilité-là même. Donc, c'est juste pour ne pas que ça tombe entre deux
chaises, en quelque sorte.
Il y aura cette possibilité de conclure
avec une communauté autochtone la réalisation d'un programme de conservation, par
exemple. Donc là, le précisant, la possibilité vient d'être confirmée, alors
que, si on s'était arrêté à personne ou personne morale, c'est là où on aurait
pu avoir une interprétation différente.
M. Benjamin : Est-ce que ça
voudrait dire, à ce moment-là, et ça, on l'a entendu lors des consultations
particulières, que... de la part de plusieurs groupes des Premières Nations qui
sont venus nous dire qu'ils ne veulent pas être nécessairement... être sous la
férule, je ne sais pas si le mot est trop fort, des municipalités. Est-ce que
ça voudrait dire, à ce moment-là, que, donc, il pourrait y avoir
effectivement...
M. Benjamin : ...que... de
la part de plusieurs groupes des Premières Nations, qui sont venus nous dire
qu'ils ne veulent pas être nécessairement être sous la férule — je ne
sais pas si le mot est trop fort — des municipalités. Est-ce
que ça voulait dire, à ce moment-là, que, donc, il pourrait y avoir effectivement
des ententes directes entre le gouvernement et les Premières Nations?
M. Charette : Tout à fait.
C'est la raison pour laquelle on mentionne «déléguer à». Donc, il y a une
délégation qui pourrait se faire pour la réalisation de programmes
particuliers. Donc, on en fait des partenaires, et non pas des subordonnés à
une municipalité ou une MRC, par exemple. Donc, tout à fait.
M. Benjamin : Merci.
La Présidente
(Mme St-Pierre) : Est-ce qu'il y a d'autres commentaires sur
l'amendement? S'il n'y a pas d'autre commentaire sur l'amendement, nous allons
procéder aux voix. Mme la secrétaire.
La Secrétaire
: Oui.
M. Charette (Deux-Montagnes)?
M. Charette : Pour.
La Secrétaire
:
M. Campeau (Bourget)?
M. Campeau : Pour.
La Secrétaire
:
M. Reid (Beauharnois)?
M.
Reid
:
Pour.
La Secrétaire
:
Mme Grondin (Argenteuil)?
Mme Grondin : Pour.
La Secrétaire
:
M. Bussière (Gatineau)?
M. Bussière : Pour.
La Secrétaire
: M.
Lamothe (Ungava)?
M. Lamothe : Pour.
La Secrétaire
:
M. Provençal (Beauce-Nord)?
M. Provençal : Pour.
La Secrétaire
:
M. Benjamin (Viau)?
M. Benjamin : Pour.
La Secrétaire
:
Mme Charbonneau (Mille-Îles)?
Mme
Charbonneau
:
Pour.
La Secrétaire
:
Mme Ghazal (Mercier)?
Mme Ghazal : Pour.
La Secrétaire
:
M. Gaudreault (Jonquière)?
M. Gaudreault :
Abstention.
La Secrétaire
: Et
Mme St-Pierre (Acadie)...
M. Gaudreault :
Abstention.
La Présidente
(Mme St-Pierre) : Abstention. Donc, nous allons... L'amendement
est adopté. Nous allons maintenant aller à l'article 6, tel qu'amendé.
Commentaires sur l'article 6? M. le député de Jonquière.
• (11 h 50) •
M. Gaudreault : Et c'est
pour ça que je me suis abstenu, parce que ça va dépendre de ce que le ministre
va me répondre sur le texte comme tel de l'article 6, Mme la Présidente,
parce que, quand je vois les différences...
Il enlève, dans le fond, avec le projet de
loi, les fins de ce qu'il peut faire. Parce qu'on disait avant... dans la
version actuelle, là, c'est : «exécuter ou faire exécuter des recherches,
des études ou des analyses à l'égard des milieux naturels et de la protection
de la biodiversité et accorder des subventions à ces fins.» Et là il nous parle
d'«exécuter ou faire exécuter des recherches, des analyses, des études ou des
inventaires et accorder des subventions ou d'autres types d'aide financière à
ces fins.» Autrement dit, il retirer la mention «à l'égard des milieux naturels
et de la protection de la biodiversité».
Et c'est un peu la même chose avec
l'alinéa 2 : «Établir et réaliser des programmes d'aide
financière — etc. — favorisant la préservation du
patrimoine naturel, l'aménagement ou le rétablissement d'un milieu naturel.»
Puis là il enlève cette référence-là.
Alors, j'aimerais ça savoir pourquoi il
enlève ça.
M. Charette : La question
est tout à fait pertinente. Et je reviendrai à mon commentaire. Dans cet
article-là, on n'enlève pas, mais on ajoute des pouvoirs au ministre. Ils sont
moins limitatifs qu'ils ne l'étaient au départ, et c'est pourquoi que l'article
débute : «Afin de favoriser l'application de...
M. Charette : ...la question
est tout à fait pertinente. Et je reviendrai à mon commentaire. Dans cet article-là,
on n'enlève pas, mais on ajoute des pouvoirs au ministre. Ils sont moins
limitatifs qu'ils ne l'étaient au départ, et c'est pourquoi que l'article
débute : «Afin de favoriser l'application de la présente loi, le ministre
peut notamment». Donc, ce n'est pas exclusif, c'est loin d'être exclusif. On
vient préciser que sa portée est beaucoup plus large. Donc, c'est la raison
pour laquelle, là, la modification est proposée.
Et, lorsqu'on parle d'«exécuter ou de
faire exécuter», là aussi, il y a un complément d'information. Donc, on dit...
On ne précise pas que c'est uniquement «protection de la biodiversité ou
accorder des subventions», parce qu'on dit plutôt : «faire exécuter des
recherches, des analyses, des études». Donc, c'est un cadre beaucoup, beaucoup
plus large, qui inclut naturellement des analyses à l'égard des milieux
naturels, de la protection de la biodiversité. Donc, en ne le précisant
pas, mais en se limitant à dire «des études ou des inventaires», ça couvre tout
l'éventail des possibilités.
M. Gaudreault : Mais
c'est parce que ça ne répond pas du tout à ma question. Parce que dans le texte
actuel, il disait aussi : «afin de favoriser l'application de la présente
loi». Ça fait qu'il ne peut pas me répondre qu'on enlève le bout qu'il veut
enlever parce que c'est dit dans «afin de favoriser l'application de la
présente loi». C'était déjà dit dans le texte actuel. Mais, dans le texte
proposé, il retire «à l'égard des milieux naturels et de la protection de la biodiversité»,
ce qui était dans le texte actuel. On prenait la peine, dans le texte actuel,
de dire «à l'égard des milieux naturels et de la protection de la biodiversité»,
puis là il l'enlève.
Donc, pour moi, il y a... Je peux bien
comprendre qu'il élargit ses pouvoirs. Ça, en soi, il y a une discussion à
faire là-dessus, là, d'élargir les pouvoirs. On les élargit comment ? Est-ce
qu'on met plus de balises pour... sur son pouvoir discrétionnaire? Il... Moi,
quand on... Il y a comme un feu jaune qui allume, là. Quand on élargit les
pouvoirs d'un ministre, feu jaune, il faut qu'on pose des questions. Ça, en
soi, on pourrait y revenir tantôt.
Mais je veux bien comprendre, parce que la
réponse du ministre ne me convainc pas. «À l'égard»... Il retire : «à
l'égard des milieux naturels et de la protection de la biodiversité», il le
retire dans le paragraphe... dans l'alinéa 1 qu'il modifie.
Alors, je veux bien comprendre pourquoi il
fait ça, là.
M. Charette : En fait, ma
réponse avait deux volets. Je vais insister sur le deuxième volet, que j'avais
déjà exposé. Si on regarde le texte initial : «exécuter ou faire exécuter
des recherches, des études ou des analyses à l'égard des milieux naturels et de
la protection de la biodiversité et accorder des subventions à cette fin», donc
c'était très, très, très limitatif. Donc, le ministre de l'Environnement
pouvait faire exécuter des recherches, mais sur deux domaines très, très
particuliers.
Or, le nouveau texte, c'est :
«exécuter ou faire exécuter des recherches, des analyses, des études ou des...
M. Charette : …à cette fin.
Donc, c'était très, très, très limitatif. Donc, le ministre de l'Environnement
pouvait faire exécuter des recherches, mais sur deux domaines très, très
particuliers. Or, le nouveau texte, c'est : «exécuter ou faire exécuter
des recherches, des analyses, des études ou des inventaires et accorder des
subventions et d'autres types d'aide financière à ces fins». Donc, on ne limite
pas uniquement à l'égard des milieux naturels et de la protection de la
biodiversité. Au contraire, le champ d'action de ces études, de ces
recherches-là sera plus large, mais va inclure naturellement tout ce qui est
milieux naturels et protection de la biodiversité.
M. Gaudreault : Comme quoi,
par exemple? Si ce n'est pas à l'égard des milieux naturels et de la protection
de la biodiversité, alors qu'on est dans la Loi sur la conservation du
patrimoine naturel, ça va être sur quoi?
M. Charette : Comme on l'a
mentionné précédemment, la conservation, c'est tantôt la protection, c'est
tantôt le rétablissement, c'est tantôt… donc c'est large. Je pourrais vous
reprendre le petit tableau que j'utilisais hier, je vais juste aller le
chercher, ça va me prendre un petit instant. Donc, on parle, par exemple, de la
restauration, on parle de la protection — ça, ça a été dit à
plusieurs reprises — ça parle d'aménagement durable, ça parle de mise
en valeur durable. Donc, ce sont des éléments qui deviennent couverts en
n'étant pas exclusifs aux deux seuls, là, qui étaient actuellement indiqués
dans le projet de loi… pas dans le projet de loi, mais dans la loi.
M. Gaudreault : Je réfléchis,
là, Mme la Présidente.
La Présidente (Mme St-Pierre) :
Mme la députée de Mercier.
Mme Ghazal : Oui, c'est ça,
bien, pour compléter, je suis… moi, j'ai eu le temps de réfléchir en suivant
bien comme il faut l'échange qui est très, très pertinent puis intéressant. Je
comprends l'idée du ministre de dire : Bien, on va élargir, on ne va pas
seulement se restreindre, mais si on a senti le besoin de faire ce
changement-là, est-ce qu'il y avait, par exemple, des programmes… là, vous
venez d'en nommer, vous avez dit : Restauration… autre chose, là. Est-ce
que c'est arrivé qu'à cause de la loi on n'a pas pu mettre en place, financer
et exécuter ces recherches, études, etc., sur ces autres programmes que
seulement ceux limitatifs sur la protection de la biodiversité?
M. Charette : Mais ça ouvre un
éventail de possibilités plus larges ayant pris compte des éléments qui ont été
discutés, notamment pendant les consultations. On s'est fait dire que la
conservation du patrimoine naturel, ce n'était pas que les milieux naturels et
la biodiversité, que c'était plus large que ça comme rayon d'action. Donc,
c'est plus se donner un moyen d'action plus grand et non pas le limiter aux
deux…
M. Charette : …dire que la
conservation du patrimoine naturel, ce n'était pas que les milieux naturels et
la biodiversité, que c'était plus large que ça comme rayon d'action. Donc,
c'est plus se donner un moyen d'action plus grand et non pas le limiter aux
deux seuls éléments qui étaient mentionnés.
Puis ça, on l'avait mentionné… bien, on le
mentionne régulièrement dans différents projets de loi, à partir du moment où
on se risque dans une énumération, on risque d'en oublier, alors qu'en ne
précisant pas la nature des recherches et des études, on n'a plus à se limiter
uniquement à la protection de la biodiversité et l'autre élément, là, qui était
mentionné. Donc, c'est dans cette perspective-là. Donc, oui, ça nous donne un
rayon d'action plus grand.
Mme Ghazal : C'est ça, à cause
de ce que les groupes ont dit, pas nécessairement parce que c'est arrivé qu'on
voulait faire financer des programmes ou des études sur d'autres champs que ce
qui était écrit, puis là… c'est que le ministre peut aller au-delà.
Mais est-ce que… En élargissant, est-ce
que ça comprend aussi les études pour développer les connaissances des milieux
naturels et de protection de la biodiversité? Ça, c'est un point qui avait
aussi été mentionné dans le mémoire du CQDE, qui disait que c'est important de
s'assurer qu'on développe les connaissances, pas parce qu'il y a un projet
nécessairement ou pas à cause d'une… pour une visée bien, bien particulière,
mais d'avoir le plus de connaissances à l'égard des milieux naturels de la
protection de la biodiversité. Pour justement appliquer cette loi-là, cette
connaissance-là doit être développée et mieux financée. Est-ce que ça comprend
l'article? Est-ce que ça comprend ces études-là?
M. Charette : Oui, tout à
fait. Comme je disais hier, par contre, c'est sans doute impossible de se
donner le mandat d'avoir le portrait exhaustif, surtout si le territoire est
très vaste, de tout ce qui est faune, flore, habitats naturels et autres, mais
faire des recherches dans ce sens-là, oui, tout à fait, tout à fait.
Mme Ghazal : Il existe des
programmes, en ce moment, pour faire ce genre de recherche là sans qu'il y ait
un projet particulier?
M. Charette : Bien, en fait,
est-ce qu'il y a des programmes qui seraient… vous voulez dire, des programmes
qui sont financés à travers quel type d'enveloppe ou quel type de…
Mme Ghazal : Oui, bien,
c'est-à-dire que… parce que, dans le fond, quand on dit «exécuter ou faire
exécuter des recherches», ça, c'est le ministère, c'est le ministre qui le fait
faire. Peut-être qu'il y a déjà des scientifiques qui travaillent pour des
organismes et qui font appel à un programme du gouvernement, peu importe
lequel, pour améliorer cette connaissance-là. Est-ce que ça, ça existe aussi?
M. Charette : Il peut y en
avoir à l'Environnement, il peut y en avoir à Faunes, Forêts et Parcs aussi,
tout dépendant de la nature de la recherche. Mais oui, tout à fait. Et je vais
juste regarder — non, effectivement.
Mme Ghazal : Bien, je vais
laisser mes collègues… s'ils ont des questions.
La Présidente (Mme St-Pierre) :
M. le député de Viau.
• (12 heures) •
M. Benjamin : Merci, Mme la
Présidente. Donc, à cet article-là, j'ai échangé avec le ministre sur le
concept… la notion d'aide financière. Donc, et…
12 h (version non révisée)
M. Charette : ...et je vais
juste regarder — non, effectivement.
Mme Ghazal : Bien, je vais
laisser mes collègues... s'ils ont des questions.
La Présidente (Mme St-Pierre) :
M. le député de Viau.
M. Benjamin : Merci, Mme la
Présidente. Donc, à cet article-là, j'échangeais avec le ministre sur le
concept... la notion d'aide financière, donc, et je lui avais demandé, donc, et
je lui demande encore : En dehors des subventions, quel autre type d'aide
financière auquel on fait allusion?
M. Charette : Une subvention
pure, c'est un versement de montants d'argent pour une entente x, mais dans
certains cas, c'est davantage un partenariat qui est financé et ça ne prend pas
forcément la forme d'une subvention. Donc, le financement peut venir avec des
éléments à réaliser, ça peut... Donc, c'est tout simplement... c'est une façon
d'accompagner financièrement sans que ce soit une simple subvention. Quand, par
exemple, il y a des — j'essaie de trouver un
exemple — qu'il y ait des frais à couvrir pour arriver à tel ou tel
objectif, ça peut... ou des frais récurrents, ce n'est pas forcément à travers
une subvention, il peut y avoir différentes conventions de convenues avec les
partenaires pour qu'ils aient les moyens financiers nécessaires pour mener
l'action à terme en quelque sorte.
M. Benjamin : Hum-hum. Dans
cette… Dans ce premier paragraphe de l'article à modifier, on voit que... donc,
on parle d'exécuter ou faire exécuter des recherches, des analyses, des études
ou des inventaires. Ce que j'aimerais savoir, est-ce que ce pouvoir-là du ministre,
c'est un pouvoir qui est étendu à d'autres ministères, c'est-à-dire le pouvoir
de faire réaliser des recherches, des analyses, des études, des inventaires? Est-ce
que c'est un pouvoir qui s'étend à d'autres ministères? Pouvez-vous demander, par
exemple, à d'autres ministères de réaliser des études, des analyses, des
recherches, des inventaires?
M. Charette : Pour ce qui est
de l'article nous concernant, avec le projet de loi, c'est pour le ministère de
l'Environnement, mais comme je le mentionnais tout à l'heure, il y a d'autres ministères
qui, dans leur mission respective, peuvent avoir des dispositions semblables à
celles-ci, notamment — c'est deux ministères qui interagissent beaucoup
ensemble, là — le MFFP peut avoir des dispositions lui permettant naturellement
de faire réaliser, là, des recherches dans son domaine d'expertise à lui.
M. Benjamin : Je comprends effectivement
que les autres ministères peuvent avoir cette compétence-là. En fait, moi, ce
que j'aimerais savoir, c'est que vous, comme ministre de l'Environnement, en
fait, tel que c'est formulé ici, est-ce que ce pouvoir-là, le ministre peut
notamment, c'est-à-dire, faire exécuter des recherches, des études, des
analyses? Est-ce que c'est une demande que vous pourriez par exemple formuler à
d'autres ministères, de vous fournir des études, soit des analyses ou des
inventaires?
M. Charette : Ça, c'est déjà effectivement
le cas. Il y a ce type de partenariat là...
M. Benjamin : ...ce pouvoir-là,
le ministre peut notamment, c'est-à-dire, faire exécuter des recherches, des
études, des analyses? Est-ce que c'est une demande que vous pourriez par
exemple formuler à d'autres ministères, de vous fournir des études, soit des
analyses ou des inventaires?
M. Charette : Ça, c'est déjà
effectivement le cas, il y a ce... ce type de partenariat là se vit déjà avec
plusieurs ministères. Mais l'article qui est introduit ici, c'est réellement
pour se donner davantage de latitude, ne pas se limiter aux deux types
d'intervention qui étaient prisés... précisés auparavant, mais on va se servir
de données qui peuvent nous provenir d'un autre ministère, c'est bien certain
même.
M. Benjamin : O.K. Donc, alors
sachant que c'est un pouvoir dont vous disposez, donc, c'est-à-dire celui de
faire des recherches, des analyses, et maintenant, des inventaires, on a eu des
échanges hier sur les aires protégées, les aires lorsqu'elles deviennent des
aires protégées, donc, est-ce que... donc, est-ce qu'il est de votre... est-ce
que vous en faites une habitude, comme ministre, de faire des demandes afin
qu'il puisse y avoir des inventaires, par exemple, au niveau des aires que nous
protégeons?
M. Charette : En fait, il y a
des montants, et je reprends le même exemple qu'hier, les fameuses îles de
Laval — elles vont devenir célèbres à la fin du présent projet de
loi — il y a des argents qui avaient été consentis pour avoir un
portrait de la valeur de ce patrimoine naturel là, donc, oui, il y a des
appuis. Mais la réponse ou la question d'hier, c'était : Est-ce qu'on peut
se donner comme mandat d'avoir le portrait... un portrait exact, exact sur des
îles? Elles sont quand même assez importantes, de mémoire, c'est 160 ha,
les deux îles en question à Laval. Mais rappelons-nous, 1 % du territoire,
c'est 16 000 km². Donc, 160 ha en plein milieu urbain, c'est
formidable, mais s'astreindre à avoir le portrait exhaustif de
160 000 km², c'est impossible. À chaque année, il y a de nouvelles
découvertes qui se font en matière de biodiversité, en matière de faune et de
flore. Avoir le portrait le plus précis, c'est toujours souhaitable.
M. Benjamin : Bien, en fait,
lors de nos échanges, je ne me rappelle pas vous avoir demandé d'avoir un
portrait exact, exact comme vous le dites, en fait. Mais je vous avais formulé
l'idée que c'est une bonne chose, c'est une excellente chose à faire de manière
systématique pour des fins pédagogiques, pour des fins d'information et pour
toutes sortes d'autres bonnes raisons que lorsque nous protégeons des aires,
que nous... que ça puisse s'accompagner puisque… à travers notre carte
interactive, entre autres, donc, deux, des informations les plus proches de la
réalité, pas exactes, exactes, exactes, on comprend, mais qu'on puisse avoir au
moins un inventaire et...
M. Benjamin : …lorsque nous
protégeons des aires, que ça puisse accompagner puisque… à travers notre carte
interactive, entre autres. Donc, deux, des informations les plus proches de la
réalité, pas exactes, exactes, exactes, on comprend, mais qu'on puisse avoir,
au moins, un inventaire et des espèces qui sont devenues des espèces, par le
fait même, protégées, qui sont dans ces aires-là, dans ces aires protégées.
Donc, alors, je comprends… est-ce que je
comprends qu'à la lecture, à l'analyse de cet article que nous avons devant
nous, ce pouvoir habilitant que vous avez, donc, est-ce que vous entendez
l'exercer, M. le ministre?
M. Charette : Bien, c'est-à-dire,
avant de décréter une aire protégée, il y a tout le temps une évaluation
relativement sommaire du potentiel d'un territoire, là. C'est peut-être là où
on s'est mal compris hier, et c'est mon erreur, je l'assume volontiers.
J'interprétais une obligation d'avoir un portrait complètement exhaustif et
c'est là où je vous dis, les possibilités sont infinies, c'est impossible. Mais
oui, on ne protège pas un territoire sans y reconnaître des mérites en matière
de biodiversité, en matière de… à travers des spécifications particulières.
On a parlé hier, aussi, de l'île
d'Anticosti. On a précisé pourquoi l'île d'Anticosti devenait un territoire
d'intérêt parce qu'il y a des particularités qu'on retrouve sur l'île qu'on ne
retrouve nulle part ailleurs, que ce soit au Québec, et dans certains cas, au
monde. Donc, oui, il faut qu'il y ait une plus-value, il faut qu'il y ait un
mérite à ce territoire-là que l'on souhaite protéger.
M. Benjamin : Et si nous
revenons encore sur l'aide financière, M. le ministre, est-ce que l'aide
financière peut prendre la forme de… pourrait prendre la forme de prêts?
M. Charette : Des prêts, ça,
je suis moins familier. On m'indique que oui, ça pourrait prendre la forme de
prêts.
M. Benjamin : Et est-ce qu'on
a un cas d'espèce qu'on pourrait nous fournir, un exemple?
(Consultation)
M. Charette : …qu'on parle
d'aires protégées ou à travers le ministère de l'Environnement? Parce que…
M. Benjamin : En fait,
d'autres types d'aide financière.
M. Charette : Parce qu'on me
dit que d'une part, c'est très rare, mais l'exemple que l'on a en tête est…
oui, est au ministère de l'Environnement, mais n'est pas en lien avec le
dossier des aires protégées, c'était dans le dossier de la gestion des matières
résiduelles. Il y a un prêt qui a été accordé pour permettre la continuité
d'opérations spécifiques.
Donc, oui, c'est possible. Très
exceptionnel, mais je n'ai pas d'exemple par rapport au dossier, là, des aires
protégées, mais la possibilité est là.
M. Benjamin : O.K. Donc, la
possibilité… j'essaie de voir quel est le cas d'espèce parce que, de manière
générale, les groupes avec lesquels on fait affaire, ce sont souvent des
organismes sans but lucratif, donc souvent, c'est des bénévoles, ce sont des
gens qui sont de…
M. Charette : …au dossier, là,
des aires protégées, mais la possibilité est là.
M. Benjamin : O.K. Donc, la
possibilité… j'essaie de voir quel est le cas d'espèce, puisque, de manière
générale, les groupes avec lesquels on fait affaire, ce sont souvent des
organismes sans but lucratif, donc souvent c'est des bénévoles, ce sont des
gens qui sont de bonne volonté, qui s'impliquent, qui s'engagent, qui donnent
leur temps. Et j'essaie de voir moi aussi, en fait… j'essaie de voir moi aussi,
quand on parle des types d'aides financières, est-ce que ça peut être un prêt donc?
M. Charette : Avec l'exemple
qui est donné, il n'y a pas de cas d'espèce. Ce n'est pas ce qui serait
possible comme aide financière.
• (12 h 10) •
M. Benjamin : Donc, on
exclurait à ce moment-là les prêts dans le cadre de ce projet de loi que nous
avons devant nous. Donc, les types d'aides financières ne peuvent pas être des
prêts.
M. Charette : C'est-à-dire
qu'à travers l'exemple bien précis que vous avez donné, là, on ne pourrait pas,
mais dans un autre contexte, ce serait à évaluer. Mais, de façon générale, dans
toute la variété d'actions du ministère de l'Environnement, on me confirme que
c'est excessivement rare, donc ce n'est pas la formule qui est privilégiée.
Vous l'avez dit d'entrée de jeu, on parle d'organismes communautaires dans bien
des cas. Donc, eux ne souhaitent pas s'endetter pour occuper ou remplir leur
mission. Donc, il y a la théorie, oui, mais dans la pratique, ce n'est pas
chose courante.
M. Benjamin : Je comprends les
pouvoirs dont dispose le ministre de l'Environnement dans certains autres
dossiers, mais comme le projet de loi que nous avons devant nous, c'est le
projet de loi sur la conservation du patrimoine naturel, et là, il y a… le
ministre aurait, dans le cadre de cette loi-là, donc, le pouvoir d'accorder des
subventions, oui, on comprend très bien, mais d'autres types d'aides
financières. Moi, j'aimerais qu'on puisse me dire, en vertu de cette loi
spécifique, est-ce que vous pourriez accorder des prêts? Et, si oui, quels?
M. Charette : Encore là, la
théorie, c'est oui. Mais ce n'est pas une pratique qui est en cours, ce n'est
pas… je ne pourrais pas vous donner un exemple à partir d'une question
théorique, mais la possibilité, elle est là.
M. Benjamin : Donc, vous
n'avez jamais eu à accorder de prêts en vertu de cette loi?
M. Charette : En fait, c'est
un nouvel article que l'on introduit, on vient préciser la portée, là, des
aides financières qui peuvent être accordées. Je ne sais pas quoi répondre
d'autre que ça. La théorie est là, mais le ministère, ou le projet de loi, ou
le secteur responsable du dossier, là, n'est pas une institution financière où
on fait des prêts ou autre, ce n'est pas une pratique qui est… C'est très
théorique, mais si… je vous dis que je l'évaluerais à ce moment-là, mais si un
organisme de conservation attend un montant x, il y a un retard sur le
paiement, nous convainc que c'est la seule façon…
M. Charette : ...on fait
des prêts, ou autre, ce n'est pas une pratique qui est... Mais, si... C'est
très théorique, mais, si... Je vous dis que je l'évaluerais à ce moment-là.
Mais, si un organisme de conservation attend un montant x, il y a un retard sur
le paiement, nous convainc que c'est la seule façon de maintenir leurs
opérations, on va l'évaluer. Mais ce n'est pas une pratique qui est courante.
M. Benjamin : Donc, comme
ce n'est pas une pratique courante, donc, par rapport à l'exemple que vous
venez de donner, en fait, cette modification-là, c'est une porte que vous
laisserez ouverte pour ce genre de situation?
M. Charette : Bien, pas uniquement,
il y a une distinction aussi au niveau du terme. Là, vous avez insisté sur
«toute autre forme d'aide financière», mais il y a une précision aussi sur les
subventions, le caractère remboursable ou non du montant, c'est ce qui
distingue ou... c'est le propre d'une subvention, en quelque sorte. Donc, il y
a deux volets. Mais, oui, on a différentes possibilités à notre action, à notre
moyen d'agir.
M. Benjamin : Parfait.
Merci.
La Présidente
(Mme St-Pierre) : Mme la députée de Mille-Îles.
Mme
Charbonneau
:
Merci, Mme la Présidente. Je vais avoir trois points.
La première, pour me raccorder tout de
suite avec les propos de mon collègue pour le principe de «type», le ministre
disait qu'un des types d'aide financière pouvait être un partenariat. Et je
comprends bien les propos du ministre, c'est juste que ce n'est pas un mot que
j'ai vu, donc je dois nécessairement mettre le principe «partenariat» dans
«types d'aide financière? Ou n'y a-t-il pas lieu de spécifier dans l'article...
dans le premier paragraphe 1°, «exécuter et faire exécuter», mettre le principe
de partenariat? C'est ma première question.
M. Charette : En fait, je
vais plutôt nous ramener à l'article 12 de la Loi sur le ministère de
l'Environnement, ça peut répondre à certains questionnements.
L'alinéa 7, on lit
textuellement : «accorder une subvention ou toute forme d'aide
financière», donc on se colle sur le vocable qui est déjà employé sur la loi du
ministère, «conformément à la Loi sur l'administration publique», donc une
autre référence, «notamment pour la réalisation de plans, de programmes, de
projets, de recherches, d'études ou d'analyses pour l'acquisition de
connaissances ou pour l'acquisition ou l'exploitation de certaines
installations d'utilité publique.»
Donc, ça vient définir un petit peu
pourquoi la référence entre «subvention» et «autres formes d'aide».
Mme
Charbonneau
:
Merci pour la réponse. Maintenant, ma deuxième question serait plus dans le
paragraphe 3°, où on dit : «déléguer à toute personne ou communauté
autochtone l'établissement ou la réalisation des programmes visés au paragraphe
2°». Encore une fois, je reviens aux propos de mon collègue de Viau, qui
disait : Est-il possible de voir dans le projet de loi... Puis j'ai
entendu la première fois votre réponse...
Mme
Charbonneau
:
...maintenant, ma deuxième question serait plus dans le paragraphe 3°où on
dit : «Déléguer à toute personne ou communauté autochtone l'établissement
ou la réalisation des programmes visés au paragraphe 2°». Encore une fois,
je reviens aux propos de mon collègue de Viau qui disait : Est-il possible
de voir dans le projet de loi — puis j'ai entendu la première fois
votre réponse, je veux juste la travailler avec vous — est-il
possible de voir là... d'ajouter un mandat qui pourrait être donné d'un
ministère à un autre ministère? Je comprends quand vous me dites : Faune,
Forêts et Parcs a ses propres programmes, a ses propres façons de faire. Y
a-t-il lieu, puisqu'on mentionne : «Déléguer à toute personne ou
communauté autochtone» — que j'applaudis parce que je pense que
chaque fois qu'on a la chance de nommer la communauté, il faut le
faire — mais n'y a-t-il pas lieu de rajouter ou de se donner ce
principe-là dans un paragraphe pour vraiment bien l'identifier?
M. Charette : On a abordé déjà
des dispositions plus générales sur les types de collaboration. Là, on parle
d'une disposition pour le ministère de l'Environnement, mais les collaborations
avec les autres ministères, elles sont déjà acquises, là, elles sont déjà chose
possible. Mais là, on vient préciser le rôle du ministère de l'Environnement en
vertu de cette loi-là, mais des partenariats, il y en a, de l'échange de
données, il y en a. Mais pour les études sur les aires protégées, nous, on va
en conduire, on va les financer à travers ce qui est déterminé ici, à
l'article, mais j'ai d'autres partenaires, d'autres ministères partenaires qui,
dans un dossier d'intérêt qui est le leur, vont pouvoir faire leurs recherches
aussi, et les fruits de ces recherches-là, lorsque c'est pertinent, on les
partage, c'est bien certain. Mais là on parle réellement du ministère de l'Environnement.
Mme
Charbonneau
:
Merci. J'avais compris de quel ministère on parlait, mais depuis le début du
projet de loi, on me rappelle avec plaisir qu'il y a des mandats qui sont
spécifiques à un ministère plutôt qu'à un autre, puis on ne peut pas... On ne
reviendra pas sur la carte, parce que oui, moi, j'avais demandé une
spécification un petit peu plus pointue, peut-être pas une totalité de
l'inventaire de l'endroit, mais peut-être un petit peu plus spécifique en
joignant Faune, Forêts et Parcs pour pouvoir spécifier certaines rubriques dans
un lieu protégé par la carte interactive. On m'a répondu : Bien, il y a le
Faune, Forêts et Parcs et il y a le ministère de l'Environnement.
Et je sais qu'il y a sûrement des
partenariats, et nécessairement des partenariats, par contre, aux propos que
j'entends depuis le début, le ministre a sa propre délégation et ne va pas... à
moins qu'il y ait une entente pas écrite nulle part et une demande acquiescée
par un autre ministère. C'est pour ça que je réitère le fait que si c'est
écrit, c'est plus facile à faire. Pas par les ministres parce que, vous le
savez comme moi, les ministres passent, mais les gens des ministères restent,
et c'est vos écrits qui vont faire en sorte que les gestes vont se poser.
Alors, c'était ma question. Vous avez répondu. Ce n'est pas possible. Je
comprends. Ce n'est pas de ça qu'on va adresser.
Je vais aller à la dernière rubrique...
Mme
Charbonneau
:
...si c'est écrit, c'est plus facile à faire. Pas par les ministres parce que,
vous le savez comme moi, les ministres passent, mais les gens des ministères
restent. Et c'est vos écrits qui vont faire en sorte que les gestes vont se
poser. Alors, c'était ma question. Vous avez répondu. Ce n'est pas possible. Je
comprends. Ce n'est pas de ça qu'on va adresser.
Je vais aller à la dernière rubrique, qui
n'a pas été adressée, mais c'est une question, vraiment, d'interrogation de ma
part, c'est-à-dire l'article 5 ou le paragraphe 5° qui dit «accepter
un don ou un legs de tout bien meuble ou immeuble ou tout droit réel sur un
bien». Je voulais savoir. Est-ce qu'à partir du moment où un citoyen, une
organisation, une ville fait un don, est-ce qu'il y a, au nom du gouvernement,
une reconnaissance par rapport aux impôts, par rapport à une contribution x, y,
z puisqu'un legs et un don qui se fait à une fondation de fait reconnaître des
rubriques par rapport à ce don-là?
Je vous donne un exemple. Si je fais un
don à la maison de soins palliatifs, je peux être reconnue à quelque part pour
le legs ou le don que je fais. Alors, si j'ai un territoire qui est inondable,
non utilisable, que ne je peux pas cultiver et puis que je décide de faire un
legs, soit à ma ville ou à mon gouvernement, pour dire je veux me départir,
mais en même temps je veux que ça soit reconnu, est-ce qu'il y a une
reconnaissance quelconque par rapport à ce legs d'un citoyen, d'une
organisation ou d'une entreprise, si je peux le nommer ainsi?
M. Charette : C'est à
souhaiter qu'il y ait à tout le moins une lettre de remerciement. Mais, je veux
dire, je ne pourrais pas vous dire par contre s'il y a... On va le vérifier
puis on va vous revenir, mais je ne pourrais pas vous dire s'il y a une
reconnaissance qui serait reconnue au niveau des impôts ou autres. La question
est bonne, mais on me dit que c'est un cas d'espèce très, très théorique. On
s'est fait donner par le passé, c'est l'exemple qu'on me donnait, une
collection d'espèces rares, mais ce n'est pas chose courante. Est-ce qu'à ce
moment-là il y a eu, en plus de la lettre de remerciement, est-ce qu'il y a eu
un crédit d'impôt quelconque? Je ne pourrais pas vous dire, là. Mais ce n'est
pas chose courante.
• (12 h 20) •
En fait, dans les faits, ce qui est plus
probable et ce qui se fait, à partir du moment où il y a un don qui est fait,
c'est plus intéressant pour le donateur de la faire auprès d'un organisme avec
un numéro de charité reconnu. Donc, si on vient donner un terrain, si on
vient... c'est sans doute plus intéressant de passer par cette formule-là pour
ce qui est du donateur à tout le moins.
Mme
Charbonneau
:
Je comprends. Puis je vous lève un petit drapeau juste pour fins de discussion
puisque vous avez bien dit «Ils vont être célèbre», puis vous avez raison, mais
pour les trois îles, il y a eu une possibilité d'échange de terrain. C'est
comme ça un peu que la ville s'est avancée, là, par rapport à une certaine
partie de la somme. Et là il y a un aspect gagnant pour le propriétaire du
terrain à qui on échange des endroits, puisque l'endroit...
Mme
Charbonneau
:
...ils vont être célèbres, puis vous avez raison. Mais pour les trois îles, il
y a eu une possibilité d'échange de terrain. C'est comme ça un peu que la ville
s'est avancée, là, par rapport à une certaine partie de la somme. Et là il y a
un aspect gagnant pour le propriétaire du terrain à qui on échange des endroits
puisque l'endroit qu'il a cédé pour échange, on ne pouvait pas construire sur
ces deux îles qui... même si les gens qui nous disaient qu'ils étaient
lotissés, là, il n'y avait aucune accessibilité, il n'y avait de service. Un
coup que je vous ai dit ça, le propriétaire n'y voyait pas de plus à faire un
legs, parce que, pour lui, il y avait une reconnaissance monétaire du terrain
qu'il avait.
Alors, si j'avais une réflexion à semer,
oui, c'est bien de dire que je peux la donner à une maison de soins palliatifs,
à une maison de personnes aînées, même aux maisons Martin-Matte qui ont été des
legs et des dons importants pour pouvoir avoir ces bâtiments-là. Mais à des
endroits où je ne peux pas bâtir, je crée une certaine problématique parce que,
dans le fond, il faut que j'aie un goût de vous léguer quelque chose puis il
faut que ça soit reconnu d'une certaine façon. Je n'ai aucun doute de la lettre
de remerciements, qui devrait d'ailleurs venir de plusieurs personnes, puisque
ça ne devrait pas... un legs d'un territoire devrait être reconnu par non
seulement le gouvernement, mais la MRC et tout ce qui s'ensuit. Ce que je vous
comme réflexion, c'est que souvent un incitatif pour que les gens puissent
donner, pour que les gens puissent léguer quelque chose, cet incitatif-là vient
d'un retour de quelque chose.
Et, comme vous le dites, les fondations le
font, le gouvernement le reconnaît. Et je vous lève un drapeau par rapport à ça
parce que je crois qu'il y a là peut-être un impact qu'on pourrait avoir auprès
des gens qui ne savent pas trop quoi faire de leur petit bout de terrain, puis
des fois c'est des petits bouts de terrain, mais qui pourraient venir renforcer
un boisé, un sentier ou même un petit parc, qui ferait en sorte qu'il y aurait
une reconnaissance plus intéressante.
M. Charette : ...à la collègue
que la réponse allait venir. La réponse est venue, je vous la transmets. Donc,
oui, il y a possibilité de reçus pour fin d'impôt. Mais je réitère que c'est
chose exceptionnelle.
Et vous avez parlé des îles de Laval. Il
faut quand même apporter la précision dans le cas présent, nous n'avons pas,
comme gouvernement ou comme ministère, interagi avec le propriétaire d'aucune
façon. Donc, le 7 millions a été non pas transféré ou remis au
propriétaire mais à la ville qui en a fait son montage financier.
Mais pour la réponse précise, oui, il y a
des reçus qui peuvent être émis.
Mme
Charbonneau
:
D'ailleurs, la ville avait le mandat depuis à peu près quatre ans de faire la
négociation. Ça fait que vous avez raison, c'est la ville qui faisait le...
Et le principe d'échange de terrain, je
n'y vois pas là rien de négatif, je vois plus l'opportunité que ce soit
donnant-donnant pour les uns et les autres, là. Il n'y a pas de souci, merci
pour la réponse.
La Présidente (Mme St-Pierre) :
Mme la députée d'Argenteuil.
Mme Grondin : Merci, Mme la
Présidente. Peut-être pour compléter l'information, il existe un exercice...
Mme
Charbonneau
:
…et le principe d'échange de terrains, je ne vois pas là rien de négatif, je
vois plus l'opportunité que ce soit donnant-donnant pour les uns et les autres,
là. Il n'y a pas de souci, merci pour la réponse.
La Présidente (Mme St-Pierre) :
Mme la députée d'Argenteuil.
Mme Grondin : Merci, Mme la
Présidente. Peut-être pour compléter l'information, il existe un exercice, là,
on appelle ça des dons écologiques, le propriétaire doit se trouver un
organisme. Et je réitère ce que le ministre a dit, la meilleure façon, c'est de
se trouver un organisme de conservation plus… a de terrains, plus va être
capable de mieux… de gérer de façon plus efficiente la biodiversité ou la
conservation de la biodiversité.
Donc, il existe… je vous invite à aller
voir «dons écologiques». C'est sûr que c'est un exercice avec le fédéral, le
provincial accompagne, et il faut d'ailleurs trouver un organisme de
conservation.
La Présidente (Mme St-Pierre) :
Est-ce qu'il y a d'autres commentaires?
Mme
Charbonneau
:
Merci, Mme la Présidente. Je voudrais… ma collègue, mais je veux juste nous
rappeler que c'est un principe qui est beaucoup plus fédéral et utilisé
beaucoup au fédéral, mais vous avez raison de dire que le don écologique
existe, encore plus quand il y a une étude qui l'accompagne pour dire qu'est-ce
qu'on protège, hein? Parce qu'on le sait, il y a des boisés qui sont plus
précieux, peut-être, par leur contenu.
Mais je crois, peut-être, que comme
gouvernement, on pourrait peut-être aussi avoir certains programmes qui fait en
sorte que ça incite les gens, comme je le disais. Puis je parle peut-être plus
des boisés puis des parcs que des grandes superficies dans le Nord, Rive-Sud,
comme on discutait hier, là. Mais effectivement, là, dons écologiques, je le
connaissais, merci.
La Présidente (Mme St-Pierre) :
Est-ce qu'il y a d'autres commentaires sur l'article 6 tel qu'amendé? M.
le député de Jonquière.
M. Gaudreault : Oui. Bien,
moi, je ne demande qu'à être convaincu, là. Je ne suis toujours pas sur la
raison pour laquelle le ministre retire «à l'égard des milieux naturels et de
la protection de la biodiversité», surtout qu'il le maintient dans le
paragraphe 2, quand on dit… bien, l'alinéa 2, là… bien,
paragraphe 2 ou, en tout cas, le deuxième picot, quand on dit… bon, il en
enlève un bon bout, là, parce qu'il parle de plus, en général, les programmes,
«y compris des programmes d'aide financière favorisant la conservation de la
biodiversité», tel qu'on l'a amendé tantôt, là, «favorisant la conservation de
la biodiversité». Donc, dans le paragraphe 2, il dit que ça comprend des
programmes d'aide financière favorisant la conservation de la biodiversité,
mais il retire dans le paragraphe premier pour ce qui est des… «exécuter et
faire exécuter des recherches, des études ou des analyses». Alors, moi, je ne
veux pas insister indûment, là, je veux juste comprendre.
Tantôt, ma collègue de Mercier a abordé un
peu la question, mais j'aimerais que le ministre nous donne des exemples sur
qu'est-ce que la formulation actuelle lui empêche de faire. En disant…
M. Gaudreault : ...tantôt, ma collègue
de Mercier a abordé un peu la question, mais j'aimerais que le ministre nous
donne des exemples sur qu'est-ce que la formulation actuelle lui empêche de
faire en disant «à l'égard des milieux naturels et de la protection de la biodiversité».
Parce que c'est ça, le but de la loi, puis je peux bien comprendre quand il
dit : Je veux élargir. Mais c'est parce qu'on est dans une loi sur les
milieux naturels et la protection de la biodiversité. Puis moi, je dis souvent,
quand on fait de l'étude détaillée, que le législateur ne parle pas pour ne
rien dire. Donc, s'il prend la peine de l'enlever, ça me préoccupe. J'essaie de
comprendre. Peut-être pas lui, comme ministre, mais quels seraient les risques
pour de futurs ministres de l'Environnement de ne plus avoir la spécificité «à
l'égard des milieux naturels et de la protection de la biodiversité». Autrement
dit, en le gardant, ça l'empêche de faire quoi? C'est ça que je ne comprends
pas puis que... je ne suis pas convaincu, Mme la Présidente.
M. Charette : Mme la
Présidente, ma réponse va ressembler étrangement à la précédente, en ce sens
que le paragraphe 2, oui, on fait référence à la conservation du patrimoine
naturel, mais c'est un exemple qui est donné, alors que, dans le paragraphe 1,
on parle du type d'analyses et de recherches qui pourraient être appuyées.
Donc, dans le paragraphe initial, on se limitait uniquement aux milieux
naturels et à la protection de la biodiversité, alors que ce sont maintenant
toutes les recherches, les analyses, les études ou les inventaires qui sont en
lien avec le projet de loi, naturellement, qui pourraient être financés. Donc,
c'est difficile de prendre en comparaison le paragraphe 2, parce qu'on n'est
pas dans une énumération de possibilités au niveau des analyses. On vient
dire : Tout ce qui est recherche, tout ce qui est analyse en lien avec le projet
de loi pourra être appuyé. C'est là la grande différence avec le libellé
original, là, qui est actuellement en vigueur.
M. Gaudreault : Oui, mais...
Je comprends, là, il l'a dit en plein de mots différents par rapport à tantôt.
Ça revient au même, mais je ne suis pas plus convaincu de... J'essaie de
comprendre qu'est-ce qu'il va faire différemment en enlevant ça, puis qu'est-ce
qui va être différent par rapport à la situation actuelle? Quelle plus-value ça
apporte d'enlever «à l'égard des milieux naturels et de la biodiversité», puis
je ne comprends toujours pas.
La Présidente (Mme St-Pierre) :
Mme la députée d'Argenteuil.
• (12 h 30) •
Mme Grondin : En espérant que
ça peut vous éclairer...
12 h 30 (version non révisée)
La Présidente (Mme St-Pierre) :
Mme la députée...
M. Gaudreault : Qu'est-ce qui
va être différent par rapport à la situation actuelle? Quelle plus-value ça
apporte d'enlever «à l'égard des milieux naturels et de la protection de la
biodiversité»? Puis je ne comprends toujours pas.
La Présidente (Mme St-Pierre) :
Mme la députée d'Argenteuil.
Mme Grondin : En espérant que
ça peut vous éclairer, M. le député de Jonquière, quand on regarde la
définition de «protection», celle dont je parlais avec les experts du Québec,
c'est un «ensemble de moyens visant à maintenir l'état et la dynamique
naturelle des écosystèmes pour prévenir ou atténuer les menaces à la biodiversité».
Ce que le ministre nous dit, c'est qu'aujourd'hui on veut aller au-delà de
cette protection de la biodiversité. Quand on parle de «conservation de la
biodiversité», on parle aussi d'utilisation durable, de restauration de nos
milieux qui sont dégradés, et donc, là, la protection, c'est protéger, mais on
veut aller aussi restaurer, et donc là c'est d'autres moyens pour arriver à
retrouver une forme de biodiversité.
M. Gaudreault : Oui. Mais là,
la députée me parle de conservation. Pourquoi on ajoute la... Ce que vous
m'expliquez, c'est... Ce que la députée m'explique, c'est pourquoi on ajoute «y
compris les programmes d'aide financière favorisant la conservation de la
biodiversité». C'est ça? Mais, moi, ma...
Mme Grondin : Bien, c'est les
deux. Si on regarde le premier...
M. Gaudreault : Paragraphe.
Mme Grondin : ...paragraphe,
vous vous inquiétez pourquoi dans le premier paragraphe? On dit «analyse,
étude, recherche, étude» ou, bon, recherche...
M. Gaudreault : Ça, ça me va,
là. C'est pourquoi...
Mme Grondin : ...à l'égard des
milieux naturels et de la protection de la biodiversité.»
M. Gaudreault : Exact, puis
ça, ça saute. J'essaie de comprendre pourquoi ça saute.
Mme Grondin : Oui, parce que
c'est uniquement... la protection de la biodiversité, c'est uniquement pour
réduire la menace. Ce que le ministre nous... souhaite, c'est d'élargir, de
faire des études, des recherches, des analyses, des inventaires pour aussi
s'occuper de la notion d'espèces envahissantes, de sites qui devraient
retrouver une forme de biodiversité. Donc, là on élargit la capacité, pas juste
à la protection de la biodiversité, aux espèces menacées, mais à tout autre
territoire qui a subi et qu'on souhaiterait restaurer ou augmenter le degré de
naturalité, et donc retrouver une forme de conservation de la biodiversité, une
forme de biodiversité améliorée.
M. Gaudreault : Et ça, ce
n'est pas couvert par les milieux naturels?
Mme Grondin : C'est trop
général, à mon avis.
M. Gaudreault : Vu que le
milieu... «milieux naturels», c'est trop général, on enlève tout.
Mme Grondin : Bien, un site
contaminé, est-ce que c'est considéré comme un milieu naturel?
M. Gaudreault : Non.
Mme Grondin : Une ancienne
carrière?
M. Gaudreault : Non.
O.K...
M. Gaudreault : ...on enlève
tout.
Mme Grondin : Un site
contaminé, est-ce que c'est considéré comme un milieu naturel?
M. Gaudreault : Non.
Mme Grondin : Une ancienne
carrière?
M. Gaudreault : Non. O.K. La
députée d'Argenteuil l'explique mieux que le ministre, Mme la Présidente.
La Présidente (Mme St-Pierre) :
...est-ce que vous avez terminé votre intervention? M. le député de Viau a
demandé la parole.
M. Gaudreault : Bien, je vais
en avoir d'autres tantôt, là.
La Présidente (Mme St-Pierre) :
...d'accord. M. le député de Viau.
M. Benjamin : Merci. Merci, Mme
la Présidente. Ma question pour le ministre... Donc, un nouveau mot dans
l'étude de ce projet de loi «préservation», qu'on enlève. Or, il me semble que,
dans la nomenclature qu'on avait, c'est-à-dire que lorsqu'on parlait de
préservation d'aménagement, de rétablissement, il y avait là une suite de
gestes à poser, nous semblait, qui étaient très cohérents, parce que la notion
de préservation est plus stricte et plus engageante. Ça indique l'idée de mettre
à l'abri du danger. Et pouvez-vous m'expliquer pourquoi à ce moment-là on a
choisi d'enlever le mot «préservation»?
M. Charette : Je vous ramène
notre même illustration maintes fois citée depuis le début de nos travaux sur
la finalité de la conservation, de la protection de l'utilisation durable, de
la restauration. C'est tous des éléments qui sont la finalité de.
L'illustration parle, quant à moi, d'elle-même, donc c'est la même réponse que
je vous donnerais essentiellement.
M. Benjamin : Bien, là-dessus,
M. le ministre, je vous ai bien entendu, mais je pense que je... il faudrait peut-être
que vous alliez un petit peu plus loin avec moi dans l'explication, puisque
l'utilisation durable, ça va, mais la notion de préservation, comme je vous le
dis, fait référence au fait d'une action engageante à poser pour nous mettre à
l'abri du danger. Donc, c'est très clair, la notion de préservation. J'essaie
de voir qu'est-ce qui indique une préservation dans ce que vous venez de me
dire. Donc, je n'y vois pas et j'aimerais ça que vous m'éclaireriez davantage,
puisque c'est un mot que vous avez choisi d'enlever. Et, bon, on a fait la
discussion tantôt pour ce qui est de conservation et protection, mais là on est
dans la préservation. C'est quelque chose d'autre. Donc... Alors, pourquoi
avoir choisi de ne pas parler de préservation?
M. Charette : Je vais vous
ramener à ce qui est inclus dans le sens qu'on y donne. Donc, les mesures de
conservation prévues par la présente inclut les aires protégées, constituent un
ensemble de mesures visant...
M. Charette : …je vais vous
ramener à ce qui est inclus… dans le sens qu'on lui donne, donc : «Les
mesures de conservation prévues par la présente… inclus les aires protégées,
constituent un ensemble de mesures visant à assurer le maintien du patrimoine
naturel et des écosystèmes qui le composent, notamment leur protection, leur
restauration écologique et leur utilisation durable.» Et dans le terme
«préservation», «protection», «utilisation durable» et «restauration», ce sont
tous des éléments qui sont la finalité de la conservation. Donc, il y est, mais
on ne répétera pas, à chacune des fois, cette longue énumération là, mais dans
la définition de la conservation, on a, et la préservation, et la protection,
et l'utilisation durable, et la restauration.
M. Benjamin : Donc, dans la
conservation, on a aussi, par définition, le concept d'utilisation durable,
dans la conservation?
M. Charette : En fait, là, je
ne le relirai pas, mais on l'a adopté en 1.1, cet élément-là.
M. Benjamin : Oui. O.K.
Parfait. Merci, Mme la Présidente.
La Présidente (Mme St-Pierre) :
Est-ce qu'il y a d'autres commentaires sur l'article 6 tel qu'amendé? Oui,
M. le député de Jonquière.
M. Gaudreault : O.K.
Maintenant, sur la façon d'exercer ou les modalités d'exercice des nouveaux
pouvoirs, parce que le ministre nous dit dans ses notes : La modification
proposée par cet article élargit les pouvoirs du ministre. Moi, je trouve que
ça se vérifie surtout dans le paragraphe 2° où on va dire : «établir
et réaliser des programmes, y compris des programmes d'aide financière pour
favoriser la conservation de la biodiversité…» Bon, alors qu'avant on
précisait : «…programmes d'aide financière ou technique, favoriser la
préservation du patrimoine naturel, l'aménagement… rétablissement de milieux
naturels… des programmes pour soutenir la création, la conservation, la
surveillance… la gestion des réserves naturelles en milieu privé…»
Bon. Moi, je voudrais comprendre un peu
plus comment le ministre va exercer ces nouveaux pouvoirs là. Quand il dit
qu'il élargit ses pouvoirs, c'est pour lui donner un petit peu plus de marge de
manoeuvre pour faire des études, des analyses, des inventaires. J'aimerais ça
qu'il nous explique comment ça s'exerce, ça. Est-ce que c'est entièrement
discrétionnaire? Si oui, pourquoi, comment? Est-ce que c'est un pouvoir
discrétionnaire qui est balisé? Si oui, comment? Donc, j'aimerais ça connaître
un petit peu plus les balises de ces nouveaux pouvoirs que le ministre
s'accorde avec le projet de loi n° 46.
M. Charette : En fait, c'est
relativement simple, Mme la Présidente. Par le passé, avec les dispositions
actuelles de la loi, on était limités à un type d'analyse, un type de recherche
qui était beaucoup plus limité, qui était beaucoup plus restreint…
M. Charette : ...en fait,
c'est relativement simple, Mme la Présidente. Par le passé, avec les
dispositions actuelles de la loi, on était limité à un type d'analyse, un type
de recherche qui était beaucoup plus limité, qui était beaucoup plus restreint.
Or, on ne le restreint plus. Donc, si, éventuellement, je souhaite qu'il y ait
des recherches de conduites sur la restauration, qu'il y ait des recherches de
conduite sur d'autres éléments, là, qui ont été mieux expliqués par ma collègue
d'Argenteuil que moi, ce sera possible de le faire.
M. Gaudreault : Oui, mais
ce n'est pas là-dessus que j'en suis. Ça, je l'ai compris. C'est une fois qu'il
veut élargir, comment ça s'exerce? Est-ce qu'il y a un comité qui l'accompagne?
Est-ce qu'on est assuré d'avoir des balises pour éviter des conflits d'intérêts?
Est-ce que les organismes qui sont admissibles à l'aide financière ont une reddition
de comptes à faire? C'est plus là-dessus que j'en suis, Mme la Présidente.
• (12 h 40) •
M. Charette : En fait,
les réponses sont «oui» à ces questions-là. C'était le cas aux deux éléments
limitatifs qui étaient inclus dans la loi telle qu'elle s'applique aujourd'hui,
et ce sera le cas naturellement pour les nouvelles possibilités qui s'offrent à
nous.
M. Gaudreault : O.K.
Comme... C'est quoi, ces balises-là?
M. Charette : En fait, il
y a des protocoles. Lorsqu'il y a des sorties d'argent, vous vous doutez bien qu'il
y a des protocoles qui sont signés. Donc, c'est précisé dans ces protocoles-là,
le type de reddition de comptes qui est attendu, le type de résultat attendu.
Donc, c'est convenu dans les protocoles, naturellement.
M. Gaudreault : Est-ce
qu'il y a des comités qui accompagnent le ministre pour déterminer les
programmes d'aide financière?
M. Charette : En fait,
lorsqu'on parle du ministre, on comprend, là, que c'est le langage législatif.
On parle du ministère, bien souvent. Donc, le ministère a toute l'expertise
nécessaire pour déterminer les besoins. Oui, dans certains cas, le ministère
est accompagné de conseillers extérieurs. Donc, les deux possibilités sont
présentes.
La Présidente
(Mme St-Pierre) : Est-ce qu'il y a d'autres commentaires sur l'article 6
tel qu'amendé? S'il n'y a d'autre commentaire, je vais le mettre aux voix. Mme
la secrétaire.
La Secrétaire
: Oui. M. Charette
(Deux-Montagnes)?
M. Charette : Pour.
La Secrétaire
: M. Campeau
(Bourget)?
M. Campeau : Pour.
La Secrétaire
: M. Reid
(Beauharnois)?
M.
Reid
:
Pour.
La Secrétaire
: Mme Grondin
(Argenteuil)?
Mme Grondin : Pour.
La Secrétaire
: M. Bussière
(Gatineau)?
M. Bussière : Pour.
La Secrétaire
: M. Lamothe
(Ungava)?
M. Lamontagne : Pour.
La Secrétaire
: M. Provençal
(Beauce-Nord)?
M. Provençal :
Pour.
La Secrétaire
: M. Benjamin
(Viau)?
M. Benjamin : Abstention.
La Secrétaire
: Mme Charbonneau
(Mille-Îles)?
Mme
Charbonneau
:
Abstention.
La Secrétaire
: Mme Ghazal
(Mercier)?
Mme Ghazal : Abstention.
La Secrétaire
: M. Gaudreault
(Jonquière)?
M. Gaudreault :
Abstention.
La Secrétaire
: Mme St-Pierre
(Acadie)?
La Présidente (Mme St-Pierre) :
Abstention. Donc...
La Secrétaire
: ...M.
Bussière (Gatineau)?
M. Bussière : Pour.
La Secrétaire
: M.
Lamothe (Ungava)?
M. Lamothe : Pour.
La Secrétaire
: M.
Provençal (Beauce-Nord)?
M. Provençal : Pour.
La Secrétaire
: M.
Benjamin (Viau)?
M. Benjamin : Abstention.
La Secrétaire
: Mme
Charbonneau (Mille-Îles)?
Mme
Charbonneau
:
Abstention.
La Secrétaire
: Mme
Ghazal (Mercier)?
Mme Ghazal : Abstention.
La Secrétaire
: M.
Gaudreault (Jonquière)?
M. Gaudreault : Abstention.
La Secrétaire
: Mme
St-Pierre (Acadie)?
La Présidente (Mme St-Pierre) :
Abstention. Donc, l'article 6, tel qu'amendé, est adopté. Nous allons procéder maintenant
à la lecture de l'article 7. M. le ministre.
M. Charette : Avec plaisir, en
précisant qu'il y aura un amendement.
La Présidente (Mme St-Pierre) :
Vous avez un amendement, oui. Vous avez un amendement.
M. Charette : Effectivement.
Donc, souhaitez-vous que je fasse la lecture intégrale et ensuite l'amendement?
La Présidente (Mme St-Pierre) :
Je pense que c'est la façon de procéder, oui.
M. Charette : Parfait.
Allons-y. Donc, article 7 :
«L'article 9 de cette loi est modifié par
le remplacement, dans le premier alinéa, de «et celles qui sont mises en
réserve à cette fin» par «constitué en vertu de l'article 27».»
Commentaire. Cette modification en est une
de concordance. Le projet de loi retire la mise en réserve préalable à la
constitution d'une réserve écologique. Voir, à cet effet, les articles 27 à 65
de la loi, remplacés par l'article 32 du projet de loi.
Donc, je pourrais lire l'amendement.
La Présidente (Mme St-Pierre) :
Là, vous allez à l'amendement, oui.
M. Charette : Effectivement.
Donc, ce serait le suivant. Remplacer l'article 7 du projet de loi par le
suivant :
L'article 9 de cette loi est modifié par
le remplacement, dans le premier alinéa, de «et celles qui sont mises en
réserve à cette fin» par «constitué en vertu de l'article 27»;
2° par le remplacement, dans le deuxième
alinéa, de «le territoire d'une autre aire protégée relevant du ministre ou par
un territoire».
Donc, l'aperçu de la modification
proposée, ce serait le suivant :
L'article 9 de cette loi est
modifié :
1° par le remplacement, dans le premier
alinéa, de «et celles qui sont mises en réserve à cette fin» par «constitué en
vertu de l'article 27»;
2° par le remplacement, dans le deuxième
alinéa, de «le territoire d'une autre aire protégée relevant du ministre ou par
un territoire».
La Présidente (Mme St-Pierre) :
Est-ce qu'il y a des... M. le député de Viau. Sur l'amendement.
M. Benjamin : ...oui, sur
l'amendement. J'aimerais bien que le ministre nous explique l'ajout du concept
du territoire.
M. Charette : En fait, comme
je le mentionnais, c'est essentiellement une question de concordance avec des
textes qui sont existants. Donc, c'est une précision, oui, mais de concordance.
Donc, il y aura une meilleure uniformité à travers le projet de loi.
La Présidente (Mme St-Pierre) :
D'autres commentaires? S'il n'y a pas d'autre commentaire, nous allons procéder
à la mise aux voix de l'amendement de l'article 7, s'il vous plaît.
La Secrétaire
: Oui. M.
Charette (Deux-Montagnes)?
M. Charette : Pour.
La Secrétaire
: M.
Campeau (Bourget)?...
La Présidente
(Mme St-Pierre) : ...d'autres commentaires? S'il n'y a pas
d'autre commentaire, nous allons procéder à la mise aux voix de l'amendement de
l'article 7, s'il vous plaît.
La Secrétaire
: Oui. M. Charette
(Deux-Montagnes)?
M. Charette : Pour.
La Secrétaire
: M. Campeau
(Bourget)?
M. Campeau : Pour.
La Secrétaire
: M. Reid
(Beauharnois)?
M.
Reid
:
Pour.
La Secrétaire
: Mme Grondin
(Argenteuil)?
Mme Grondin : Pour.
La Secrétaire
: M. Bussière
(Gatineau)?
M. Bussière : Pour.
La Secrétaire
: M. Lamothe
(Ungava)?
M. Lamothe : Pour.
La Secrétaire
:
M. Provençal (Beauce-Nord)?
M. Provençal :
Pour.
La Secrétaire
:
M. Benjamin (Viau)?
M. Benjamin : Pour.
La Secrétaire
:
Mme Charbonneau (Mille-Îles)?
Mme
Charbonneau
:
Pour.
La Secrétaire
:
Mme Ghazal (Mercier)?
Mme Ghazal : Pour.
La Secrétaire
:
M. Gaudreault (Jonquière)?
M. Gaudreault : Pour.
La Secrétaire
: Et
Mme St-Pierre (Acadie)?
La Présidente
(Mme St-Pierre) : Abstention. Alors, l'amendement à
l'article 7 est adopté.
Maintenant, nous allons procéder à...
Est-ce que ça remplace au complet ou s'il faut...
Une voix
: Il faut
quand même adopter l'article 7...
La Présidente
(Mme St-Pierre) : Alors, il faut adopter l'article... Il faut
passer... Est-ce qu'il y a des commentaires à l'article 7 tel qu'adopté?
S'il n'y a pas de commentaire, je vais procéder à la mise aux voix. Mme la
secrétaire.
La Secrétaire
: Oui. M. Charette
(Deux-Montagnes)?
M. Charette : Pour.
La Secrétaire
: M. Campeau
(Bourget)?
M. Campeau : Pour.
La Secrétaire
: M. Reid
(Beauharnois)?
M.
Reid
:
Pour.
La Secrétaire
: Mme Grondin
(Argenteuil)?
Mme Grondin : Pour.
La Secrétaire
: M. Bussière
(Gatineau)?
M. Bussière : Pour.
La Secrétaire
: M. Lamothe
(Ungava)?
M. Lamothe : Pour.
La Secrétaire
:
M. Provençal (Beauce-Nord)?
M. Provençal :
Pour.
La Secrétaire
:
M. Benjamin (Viau)?
M. Benjamin : Pour.
La Secrétaire
:
Mme Charbonneau (Mille-Îles)?
Mme
Charbonneau
:
Pour.
La Secrétaire
:
Mme Ghazal (Mercier)?
Mme Ghazal : Pour.
La Secrétaire
:
M. Gaudreault (Jonquière)?
M. Gaudreault : Pour.
La Secrétaire
: Et
Mme St-Pierre (Acadie)?
La Présidente
(Mme St-Pierre) : Abstention. Alors, l'article 7 tel
qu'amendé est adopté.
M. le ministre, s'il vous plaît, veuillez
lire l'article 8.
M. Charette : Oui. Je
vais juste devoir changer d'ordinateur avec un petit pépin informatique. Donc,
voilà. Donc, article 8 :
«Les articles 10 et 11 de cette loi
sont abrogés.»
Commentaire. L'article 10 abrogé est
remplacé par le nouvel article 41 proposé par l'article 32 du projet
de loi, lequel prévoit un nouveau mécanisme pour la modification de désignations
gouvernementales, notamment afin d'introduire l'obligation pour le gouvernement
de prendre toute mesure de conservation propre à compenser toute diminution de
la superficie totale des aires protégées au Québec.
Le contenu de l'article 11 abrogé est
déplacé à l'article 2.2 introduit par l'article 2 du projet de loi
afin de regrouper cet article avec les autres dispositions.
La Présidente
(Mme St-Pierre) : Est-ce qu'il y a des commentaires à
l'article 8? Oui, M. Gaudreault... M. le député de Jonquière, pardon.
M. Gaudreault : Bon.
L'article 10 est abrogé parce qu'il est remplacé par le nouvel
article 41, proposé par l'article 32. Là, j'essaie de le regarder en
même temps que je vous parle. C'est parce que, moi, j'ai de la misère à me
prononcer sur l'article 8, tant qu'on n'aura pas étudié l'article 32
du projet de loi et son article 41, là, qui sera introduit par
l'article 32. Mon problème, c'est que le contenu de l'article 11...
M. Gaudreault : …moi, j'ai de
la misère à me prononcer sur l'article 8 tant qu'on n'aura pas étudié
l'article 32 du projet de loi et son article 41, là, qui sera
introduit par l'article 32. Mon problème, c'est que «le contenu de
l'article 11 abrogé est déplacé à l'article 2.2 introduit par
l'article 2 du projet de loi»… En fait, est-ce qu'on peut suspendre
l'étude de l'article 8 pour attendre qu'on ait disposé du futur
article 32, ce qui va nous permettre de bien gérer les choses? Parce que
si jamais il y a des changements ou quoi que ce soit, bien, il ne faudrait pas
qu'on se retrouve avec un vide juridique.
La Présidente (Mme St-Pierre) :
Êtes-vous d'accord avec la proposition, M. le ministre?
M. Charette : Mon premier
souhait dans la vie est de faire plaisir au député de Jonquière, donc si je
peux y parvenir, allons-y, mais je rappellerai au collègue, par contre, que
l'article 9 est aussi suspendu, donc on passerait non pas à
l'article 9, mais au suivant. Mais je rassure le collègue, j'ai devant moi
le texte actuel et le texte proposé. On est pratiquement mot pour mot, mais
c'est placé à un endroit différent, tout simplement, là, par souci de favoriser
la compréhension du projet de loi.
La Présidente (Mme St-Pierre) :
M. le ministre, donc, vous consentez à ce que l'article 8 soit suspendu?
Est-ce que j'ai un consentement pour la suspension de l'article 8?
Maintenant, vous devez me demander une suspension pour l'article 9 parce
que vous ne pouviez pas présumer qu'on allait accepter la suspension de l'article 9.
M. Charette : Effectivement,
on l'avait mentionné hier, mais il faut le faire à chacune des fois. Donc, on
suspendrait effectivement, avec le consentement, l'article 9 pour les
mêmes raisons invoquées hier. Et avec le même engagement qu'en après-midi, on
aura les amendements manquants pour la suite de l'étude du projet de loi.
La Présidente (Mme St-Pierre) :
Alors, nous avons le consentement? Est-ce que vous pouvez maintenant procéder à
la lecture de l'article 10, s'il vous plaît?
M. Charette : Avec plaisir.
Donc, l'article 10 :
«Le titre II de cette loi est modifié
par le remplacement de ce qui précède l'article 13 par ce qui suit,
donc :
«Chapitre II
«Mesures de conservation
«Section I
«Milieux naturels désignés par le ministre
«Paragraphe 1, Milieux naturels
désignés par un plan».
Le commentaire : Cet article propose
tout simplement une modification pour tenir compte des ajustements apportés
quant à la structure et aux divisions du projet de loi, donc, non pas sur le
fond, mais sur la présentation du projet de loi.
La Présidente (Mme St-Pierre) :
Est-ce qu'il y a des commentaires à l'article 10? S'il n'y a pas de
commentaire, je vais mettre l'article 10 aux voix. Mme la présidente, s'il
vous plaît.
• (12 h 50) •
La Secrétaire
: Oui.
M. Charette (Deux-Montagnes)?
M. Charette : Pour.
La Secrétaire
:
M. Campeau (Bourget)?
M. Campeau : Pour.
La Secrétaire
: Mme
Reid… M. Reid (Beauharnois), pardon?
M.
Reid
: Pour.
La Secrétaire
:
Mme Grondin (Argenteuil)?
Mme Grondin : Pour.
La Secrétaire
:
M. Bussière (Gatineau)?
M. Bussière : Pour.
La Secrétaire
:
M. Lamothe (Ungava)?
M. Lamothe : Pour.
La Secrétaire
:
M. Provençal (Beauce-Nord)?
M. Provençal : Pour.
La Secrétaire
:
M. Benjamin (Viau)?
M. Benjamin : Pour.
La Secrétaire
: Mme
Charbonneau (Mille-Îles)?
Mme
Charbonneau
:
Pour.
La Secrétaire
:
Mme Ghazal (Mercier)?
Mme Ghazal : Pour.
La Secrétaire
:
M. Gaudreault (Jonquière)…
La Secrétaire
: ...M. Campeau
(Bourget)?
M. Campeau : Pour.
La Secrétaire
: Mme
Reid... M. Reid (Beauharnois) — pardon?
M.
Reid
: Pour.
La Secrétaire
: Mme Grondin
(Argenteuil)?
Mme Grondin : Pour.
La Secrétaire
: M. Bussière
(Gatineau)?
M. Bussière : Pour.
La Secrétaire
: M. Lamothe
(Ungava)?
M. Lamothe : Pour.
La Secrétaire
: M. Provençal
(Beauce-Nord)?
M.
Provençal : Pour.
La Secrétaire
: M. Benjamin
(Viau)?
M. Benjamin : Pour.
La Secrétaire
: Mme
Charbonneau (Mille-Îles)?
Mme
Charbonneau
:
Pour.
La Secrétaire
: Mme Ghazal
(Mercier)?
Mme Ghazal : Pour.
La Secrétaire
: M. Gaudreault
(Jonquière)?
M. Gaudreault : Abstention.
La Secrétaire
: Et Mme St-Pierre
(Acadie)?
La Présidente (Mme St-Pierre) :
Abstention. Donc, l'article 10 est adopté. Maintenant, M. le ministre, s'il
vous plaît, veuillez procéder à la lecture de l'article 11.
M. Charette : Avec plaisir.
Donc : L'article 13 de cette loi est modifié :
1° par le remplacement du premier alinéa
par le suivant :
«Le ministre peut, en vertu — non,
pas en vertu, mais — en vue d'assurer le maintien de la biodiversité
et des fonctions écologiques qui lui sont associées, désigner des milieux
naturels en les délimitant sur plan.»;
2° dans le deuxième alinéa :
a) par le remplacement, dans ce qui
précède le paragraphe 1°, de «également être désignés» par «, exemple, être
désignés en vertu du premier alinéa»;
b) par la suppression du paragraphe
1°;
3° par la suppression des troisième,
quatrième, cinquième et sixième alinéas.
Cette modification permet la désignation
de nouveaux milieux naturels en retirant le critère de rareté ou d'intérêt
exceptionnel. De plus, cette modification clarifie le fait que les milieux
humides et hydriques sont des milieux visés par le premier alinéa. Le troisième
alinéa est retiré puisqu'il crée de la confusion en donnant l'impression que
ces milieux ne sont pas des milieux humides et hydriques visés au deuxième
alinéa. Les quatrième et cinquième alinéas sont remplacés par les articles 13.1
à 13.3 proposés par l'article 12 du projet de loi. Et le sixième alinéa
est retiré puisque le nouvel article 13.1 n'utilise plus le terme
«intervention».
La Présidente (Mme St-Pierre) :
Est-ce qu'il y a des commentaires à l'article 11? M. le député de Viau.
M. Benjamin : Merci. Merci, Mme
la Présidente. Donc, lorsqu'on lit cet article-là, donc quand, dans le premier paragraphe,
donc... où on dit : «La diversité biologique et les fonctions associées à
ces milieux confèrent une grande valeur écologique qui nécessairement contribue
à la sauvegarde». J'aimerais que le ministre nous explique le changement qu'il
va apporter ici quand il parle de maintien de la biodiversité.
M. Charette : Je veux juste
bien comprendre la question. Vous parlez du...
M. Benjamin : «Le ministre
peut, en vue d'assurer le maintien de la biodiversité...»
M. Charette : En fait, je
pense que le texte parle de lui-même, donc en vue d'assurer le maintien, oui,
de la biodiversité des fonctions écologiques qui lui sont associées...
M. Benjamin : ...en vue
d'assurer le maintien de la biodiversité.
M. Charette : En fait, je
pense que le texte parle de lui-même. Donc, en vue d'assurer le maintien, oui,
de la biodiversité et des fonctions écologiques qui lui sont associées, c'est
pour désigner des milieux naturels en les délimitant, là, sur un plan. Donc, on
parlait tout à l'heure de bien identifier le potentiel d'un territoire. Donc
pour l'identifier... c'est-à-dire pour assurer le maintien, il faut l'avoir
identifié. Donc, c'est dans cette perspective-là, tout simplement.
M. Benjamin : Et dans la
suggestion que vous faites... la proposition que vous faites, là, M. le
ministre, donc, par la suppression du paragraphe 1, par la suppression des
troisième, quatrième, cinquième et sixième alinéas, pouvez-vous m'expliquer pourquoi
vous faites cette... qu'est-ce qui explique cette suppression? Est-ce que vous
pensez que c'est une... En quoi c'est une bonne idée de faire ces
suppressions-là?
M. Charette : Parfait. Pour ce
qui est du troisième alinéa, c'est parce que, bon, ça crée de la confusion, là,
en donnant l'impression que ces milieux ne sont pas des milieux humides et
hydriques, qui est visé au deuxième alinéa. Donc, c'est une... pour faciliter
la compréhension. Les quatrième et cinquième alinéas, c'est tout simplement
parce qu'ils sont remplacés par les articles 13.1 à 13.3 proposés par
l'article 12, donc l'article qui va suivre immédiatement. Et le sixième
alinéa est retiré parce que le nouvel article 13.1, qu'on va aussi aborder
dans les prochaines heures, je suis confiant, n'utilise plus le terme
«intervention». Donc, c'est une question, là, de concordance avec les
différents articles en cause.
M. Benjamin : Merci.
La Présidente (Mme St-Pierre) :
Est-ce qu'il y a d'autres commentaires à l'article 11? M. le député de Jonquière.
M. Gaudreault : Oui. Moi, ce
qui me préoccupe, c'est la disparition de la notion de changement climatique.
Parce que l'amendement du ministre... là, peut-être qu'il pourra me dire :
Ça apparaît ailleurs, là, mais fait disparaître le paragraphe 1 du
troisième alinéa, là, qui dit que les milieux peuvent être désignés si ça
correspond à l'un des critères suivants. Puis le premier, c'était : La
diversité biologique des fonctions associées à ces milieux... blablabla, et de
tenir compte des enjeux liés aux changements climatiques. Ça fait que, là, en
faisant sa modification, le ministre fait sauter la dimension des changements
climatiques et je ne pense pas que c'est une bonne idée. Il faudrait essayer de
le retrouver ailleurs parce que c'est important que ça soit un critère pour
désigner les milieux naturels.
M. Charette : Ce qui est plus
général...
M. Gaudreault : ...et je ne
pense pas que c'est une bonne idée. Il faudrait essayer de le retrouver ailleurs
parce que c'est important que ce soit un critère pour désigner les milieux
naturels.
M. Charette : Ce qui est plus
général, la propriété de ces espaces-là a pour fonction écologique la
protection ou la lutte aux changements climatiques. Donc, on le retrouve dans
le concept, là, de fonction écologique. En gros, c'est un service, là, qui est
de l'écosystème que de lutter contre les changements climatiques.
Mais pour ma part, honnêtement, je vais être
très, très honnête, oui, c'est couvert, oui, la notion de changement climatique,
elle est importante. Je serais très, très ouvert, là, à l'ajouter si le
collègue n'est pas rassuré à ce niveau-là.
M. Gaudreault : Oui, Mme la
Présidente. Je ne suis pas rassuré, effectivement. Non pas parce que je ne
crois pas le ministre, mais c'est parce que je... en matière de changements
climatiques, j'aime toujours mieux bretelles et ceinture. Alors, si le ministre
dit qu'il est ouvert à ajouter la notion de changement climatique, on peut
prendre le temps de le regarder, parce que je n'ai pas nécessairement
d'amendement, là, tablette à proposer immédiatement. Mais il faudrait qu'on
prenne le temps de le regarder comme il faut.
Mais je comprends que, par la force des
choses, le maintien de la biodiversité, et des fonctions écologiques, et des
milieux naturels, bon, permette forcément, là, de lutter contre les changements
climatiques, mais j'aimerais mieux le nommer pareil, parce que c'est tellement
gros...
La Présidente (Mme St-Pierre) :
Est-ce que je peux vous proposer... Il est 12 h 58, est-ce que vous
voulez qu'on...
M. Charette : Peut-être une
petite intervention très, très rapide.
La Présidente (Mme St-Pierre) :
Oui, allez-y donc.
M. Charette : Le collègue de
Jonquière pourra l'évaluer, là, pendant la pause. Mais n'oublions pas, là, le
préambule, le préambule qui a été discuté hier, qui est disponible. Si on
regarder le dernier considérant, c'est : «considérant qu'il importe
d'assurer la conservation du patrimoine naturel du Québec pour le bénéfice des
générations actuelles et futures et de faciliter leur adaptation aux
changements climatiques». Donc, on l'a. Quand je dis que c'est fonction de,
c'est que c'est reconnu comme tel, mais ouvert à reprendre la discussion, là,
au retour de la pause, là, mais c'est déjà dans les considérants.
M. Gaudreault : On va le
regarder durant la pause parce que, pour moi, le préambule puis l'article
exécutoire, c'est deux choses. J'aimerais mieux le voir dans l'article.
La Présidente (Mme St-Pierre) :
Alors donc, je vous remercie pour votre collaboration.
Compte tenu de l'heure, la commission
suspend ses travaux jusqu'à 16 heures.
(Suspension de la séance à 13 heures)
16 h (version non révisée)
(Reprise à 16 h 1)
La Présidente
(Mme St-Pierre) : On reprend nos travaux. Alors, nous sommes à
l'article 11. Est-ce qu'il y a des commentaires à l'article 11?
M. Charette : En fait, le
collègue de Jonquière...
La Présidente
(Mme St-Pierre) : M. Jonquière... Monsieur... Oui, le
collègue...
M. Charette : ...je
pense, proposait de réfléchir...
La Présidente
(Mme St-Pierre) : Vous aviez dit, lors de la suspension, que vous
aviez... vous alliez réfléchir.
M. Gaudreault : J'ai
réfléchi pendant que j'étais suspendu. On aurait un amendement à déposer pour
tenir compte des changements climatiques.
La Présidente
(Mme St-Pierre) : Donc, est-ce que l'amendement a été remis au
Greffier? Est-ce que vous l'avez, Mme la secrétaire? Non.
M. Gaudreault : Il
s'envoie, là.
La Présidente
(Mme St-Pierre) : Alors, nous allons suspendre quelques instants,
le temps que l'amendement soit acheminé de ce côté-ci.
(Suspension de la séance à 16 h 2)
(Reprise à 16 h 5)
La Présidente (Mme St-Pierre) :
Donc, nous allons reprendre nos travaux. M. le député de Jonquière, est-ce que
vous pouvez lire votre amendement, s'il vous plaît?
M. Gaudreault : Oui. Alors,
l'amendement est au projet de loi n° 46, Loi modifiant la Loi sur la
conservation du patrimoine naturel et d'autres dispositions, article 11,
qui modifie l'article 13 de la Loi sur la conservation du patrimoine
naturel : L'article 11 du projet de loi est modifié par le
remplacement, dans la section b) du paragraphe 2°, des mots «par la suppression
du paragraphe 1°» par les mots «par le remplacement du paragraphe 1° par le
suivant : l'importance de ce milieu afin de tenir compte des enjeux liés aux
changements climatiques».
Aperçu de la modification telle que
proposée :
11. L'article 13 cette loi est
modifié :
1° par le remplacement du premier alinéa
par le suivant :
«Le ministre peut, en vue d'assurer le
maintien de la biodiversité et des fonctions écologiques qui lui sont associées,
désigner des milieux naturels en les délimitant sur plan.»;
2° dans le deuxième alinéa :
a) par le remplacement, dans ce qui précède
du paragraphe 1°, de «également être désignés» par «, par exemple, être
désignés en vertu du premier alinéa»;
b) par le remplacement du paragraphe 1°
par le changement… par le suivant : l'importance de ce milieu afin de
tenir compte des enjeux liés aux changements climatiques»;
3° par la suppression des troisième,
quatrième, cinquième…
M. Gaudreault : ...sur
plan.»
2° dans le deuxième alinéa :
a) par le remplacement, dans ce qui
précède du paragraphe 1°, de «également être désignés» par «par exemple,
être désignés en vertu du premier alinéa»;
b) par le remplacement du
paragraphe 1° par le suivant :
«l'importance de ce milieu afin de tenir
compte des enjeux liés aux changements climatiques»;
3° par la suppression des troisième,
quatrième, cinquième et sixième alinéas.
Ça a l'air un peu complexe lu de même, là,
parce que c'est un sous-amendement d'un amendement. Écoutez, j'évoque le fait,
là, que je... Mais ça se peut que ça rentre...
La Présidente
(Mme St-Pierre) : ...un sous-amendement que vous faites, c'est un
amendement.
M. Gaudreault : C'est un sous-amendement?
La Présidente
(Mme St-Pierre) : Non. Il n'y avait pas d'amendement présenté par
la ministre à l'article 11. Là, vous êtes en amendement.
M. Gaudreault : Oui.
La Présidente
(Mme St-Pierre) : Mais...
M. Gaudreault : En tout
cas. Écoutez, on peut regarder, là, si ça s'insère bien. On l'a fabriqué comme
ça. En fait, l'idée, c'est d'amener le critère de «l'importance de ce milieu
afin de tenir compte des enjeux liés aux changements climatiques».
La Présidente
(Mme St-Pierre) : Merci, M. le député. Est-ce qu'il y a des commentaires
à l'amendement proposé par le député de Jonquière?
M. Charette : C'est bon.
Le principe nous...
M. Gaudreault : Il vous
convient?
M. Charette : Le principe
nous convient. Effectivement, le mot était juste, mais on fait juste valider
si, au niveau législatif, là, si on est...
M. Gaudreault : Oui. Mme
la Présidente, peut-être qu'on... Parce que là, évidemment, il y a toute
l'équipe des légistes, là. On peut peut-être suspendre quelques minutes pour
qu'ils le regardent adéquatement parce que...
La Présidente
(Mme St-Pierre) : ...de correction de fond, là. Il y a un mot
qui...
M. Gaudreault : Je n'ai
pas les mêmes ressources que le ministre, là.
La Présidente (Mme St-Pierre) :
...sous-paragraphe. Dans la section, c'est dans le sous-paragraphe que vous
devez... Alors, nous allons suspendre quelques instants, s'il vous plaît.
(Suspension de la séance à 16 h 8)
(Reprise à 16 h 12)
La Présidente (Mme St-Pierre) :
Alors, la proposition de M. le ministre, c'est de suspendre l'article 11 et l'amendement
de l'article 11 le temps de permettre aux légistes de pouvoir faire leur
travail. Nous allons poursuivre l'étude... Oui, Mme la secrétaire?
La Secrétaire
: ...
La Présidente (Mme St-Pierre) :
Oui, ça me prend un consentement. Est-ce que je peux avoir votre consentement?
Des voix
:
Consentement.
La Présidente (Mme St-Pierre) :
J'avais pris des décisions à votre place. Donc, j'ai besoin de savoir maintenant
si vous voulez revenir à l'article 2, qui avait été suspendu, parce que vous
savez que M. le ministre devait revenir avec des amendements. Est-ce que vous
voulez qu'on revienne à l'article 2 ou si on continue l'article par article, si
on continue comme on était parti?
Mme Ghazal : Oui, on
continue...
La Présidente (Mme St-Pierre) :
Puis on va revenir à la fin à l'article 2.
Mme Ghazal : Oui.
M. Gaudreault : ...mieux de
continuer aussi.
Mme Ghazal : Le temps de...
La Présidente (Mme St-Pierre) :
Vous préférez continuer.
Mme Ghazal : Oui.
La Présidente (Mme St-Pierre) :
O.K. Parfait. Donc, M. le ministre, s'il vous plaît, procédez à la lecture de
l'article 12.
M. Charette : Donc, l'article
12, et je confirme qu'il y aura aussi des... je vous confirme, Mme la
Présidente, qu'il y aura aussi des amendements pour cet article 12, mais je
vous le lis tel qu'il était libellé au départ. Donc :
«Cette loi est modifiée par l'insertion,
après l'article 13, des suivants :
13.1. La réalisation d'une activité dans
un milieu naturel désigné en vertu de l'article 13 est subordonnée à l'autorisation
du ministre. Il en va pareillement de toute suite ou continuation d'une
activité dont la réalisation a déjà débuté. Cette autorisation est régie par
les articles 22 à 24 de la présente loi.
13.2. N'est pas visée par l'article 13.1
l'activité;
1° dont la réalisation est déjà assujettie
à une autorisation du ministre en vertu de la Loi sur la qualité de
l'environnement ou d'une autre disposition législative dont il est chargé de
l'application;
2° qui est réalisée dans le cadre d'une
entente conclue en vertu d'un programme visé par l'article 15.8 de la Loi
affirmant le caractère collectif des ressources en eau et favorisant une
meilleure gouvernance de l'eau et des milieux associés;
3° qui est réalisée afin de réparer un
dommage causé par un sinistre au sens de la Loi sur la sécurité civile ou de
prévenir un dommage que pourrait causer un sinistre appréhendé. Le ministre, si
l'intérêt public le justifie... exempter une activité de l'application de
l'article 13.1 aux conditions qu'il détermine.
13.3. Le ministre...
M. Charette : ...au sens de la
Loi sur la sécurité civile ou de prévenir un dommage que pourrait causer un
sinistre appréhendé.
«Le ministre... si l'intérêt public le
justifie, exempter une activité de l'application de l'article 13.1 aux
conditions qu'il détermine.
«13.3. Le ministre doit, dans les
meilleurs délais, être informé de la réalisation de toute activité visée au
paragraphe 3° du premier alinéa de l'article 13.2.».
Les commentaires. Pour ce qui est de 13.1,
l'article 13.1 reprend le quatrième alinéa de l'article 13 de la Loi sur la
conservation du patrimoine naturel en adaptant les termes utilisés avec la Loi
sur la qualité de l'environnement.
Le commentaire concernant l'article
13.2 : L'article 13.2 reprend le cinquième alinéa de l'article 13 de la
Loi sur la conservation du patrimoine naturel et rajoute deux exceptions à l'obligation
d'obtenir une autorisation pour la réalisation d'une activité, soit le cas où
celle-ci est déjà visée par une entente conclue en vertu d'un programme visé
par l'article 15.8 de la Loi affirmant le caractère collectif des ressources en
eau et favorisant une meilleure gouvernance de l'eau et des milieux associés et
lorsque l'activité vise à prévoir un dommage causé par un sinistre.
Et enfin, le commentaire pour l'article
13.3 : L'article 13.3 permet au ministre d'être informé de la réalisation
d'activités dans le milieu naturel même lorsqu'elles sont exemptées de
l'obligation d'obtenir une autorisation.
La Présidente (Mme St-Pierre) :
Donc, M. le ministre, vous avez trois amendements à l'article 12. Alors, si je
peux vous proposer, on va commencer par l'amendement à l'article 13.1. Est-ce
que j'ai un consentement?
Des voix
:
Consentement.
M. Charette : Parfait. Donc,
la lecture sera moins longue :
Remplacer, dans le deuxième alinéa de l'article
13.1 de la Loi sur la conservation du patrimoine naturel, proposé par l'article
12 du projet de loi, «22» par «21».
La Présidente (Mme St-Pierre) :
Est-ce qu'il y a des commentaires concernant l'amendement proposé par M. le
ministre? M. le député de Viau.
M. Benjamin : ...prendre un
petit peu de temps pour en prendre connaissance, Mme la Présidente, si vous
permettez?
La Présidente (Mme St-Pierre) :
Vous voulez une suspension?
M. Benjamin : En prendre...
Oui, suspendre un petit peu pour en prendre connaissance, de l'amendement.
La Présidente (Mme St-Pierre) :
D'accord.
M. Charette : Je pensais que
c'était une blague, parce qu'on change juste un chiffre, donc on change «22»
pour «21». Mais...
M. Benjamin : Oui, mais... où est-ce
que ça se place?
M. Charette : C'est correct.
La Présidente (Mme St-Pierre) :
On... prendre une suspension, s'il vous plaît.
(Suspension de la séance à 16 h 18)
(Reprise à 16 h 18)
La Présidente
(Mme St-Pierre) : Alors, nous allons reprendre nos travaux. M. le
député de Viau, vous avez des commentaires?
M. Benjamin : Non, pas de
commentaire.
La Présidente
(Mme St-Pierre) : Non. Est-ce qu'il y a des commentaires quant à
l'amendement proposé par M. le ministre? Mme la députée de Mercier.
Mme Ghazal : Juste...
Oui. Merci, Mme la Présidente. Juste pour être sûre, dans le fond, on biffe
dans l'amendement «dont la réalisation est déjà assujettie à une autorisation
du ministre en vertu de la LQE ou d'une autre disposition législative dont il
est chargé de l'application», tout ça est biffé, qui était dans le projet de
loi. Et c'est biffé. Parce que le ministre a dit, peut-être que c'est une
blague, là, qu'on fait juste changer le chiffre, mais...
M. Charette : Non, non,
non. En fait, pour l'amendement, on ne fait que changer la numérotation.
Mme Ghazal : Oui,
l'amendement.
M. Charette : Pour ce qui
est de l'article, on pourra en discuter ensuite, mais là c'est réellement un
ajustement au niveau de la numérotation des articles, tout simplement.
Mme Ghazal : O.K. Parce
que... C'est 13.1. Là, j'étais peut-être rendue à 13.2.
M. Charette : ...c'est
ça.
La Présidente
(Mme St-Pierre) : Alors, est-ce qu'il y a d'autres commentaires
sur l'amendement proposé à 13.1? S'il n'y a pas d'autre commentaire, nous
allons mettre aux voix. Mme la secrétaire, s'il vous plaît.
• (16 h 20) •
La Secrétaire
: Oui.
M. Charette (Deux-Montagnes)?
M. Charette : Pour.
La Secrétaire
:
M. Campeau (Bourget)?
M. Campeau : Pour.
La Secrétaire
:
M. Reid (Beauharnois)?
M.
Reid
:
Pour.
La Secrétaire
:
Mme Grondin (Argenteuil)?
Mme Grondin : Pour.
La Secrétaire
:
M. Bussière (Gatineau)?
M. Bussière : Pour.
La Secrétaire
:
M. Lamothe (Ungava)?
M. Lamontagne : Pour.
La Secrétaire
:
M. Provençal (Beauce-Nord)?
M. Provençal :
Pour.
La Secrétaire
:
M. Benjamin (Viau)?
M. Benjamin : Pour.
La Secrétaire
:
Mme Charbonneau (Mille-Îles)?
Mme
Charbonneau
:
Pour.
La Secrétaire
:
Mme Ghazal (Mercier)?
Mme Ghazal : Pour.
La Secrétaire
:
M. Gaudreault (Jonquière)?
M. Gaudreault : Pour.
La Secrétaire
: Et
Mme St-Pierre (Acadie)?
La Présidente
(Mme St-Pierre) : Abstention. Donc, l'amendement est adopté.
Nous allons maintenant procéder à l'étude
de l'article 13.1 tel qu'amendé. Est-ce qu'il y a des commentaires à l'article 13.1
tel qu'amendé? Oui, M. le député de Viau.
M. Benjamin : «La
réalisation d'une activité», donc, on parle de quel genre d'activité, par
exemple?
(Consultation)
M. Charette : ...je
voulais m'en assurer, là, mais ça peut être assez large. Ça peut être la
réparation d'un ponceau, ça peut être... En fait, ça peut être assez large,
compte tenu de la réalité, là, du territoire en question.
M. Benjamin : Donc, on
parle de toute activité?
M. Charette : Bien,
c'est-à-dire, qui doit être faite sur le territoire donné, effectivement.
M. Benjamin : Donc...
M. Charette : ...d'un ponceau,
ça peut être... en fait, ça peut être assez large compte tenu de la réalité,
là, du territoire en question.
M. Benjamin : Donc, on parle
de toute activité?
M. Charette : Bien, c'est-à-dire
qui doit être faite sur le territoire donné, effectivement.
M. Benjamin : Donc, ce serait
n'importe quelle activité dans un milieu naturel à ce moment-là. Est-ce que
c'est n'importe quelle activité dans un milieu naturel? Ou du moins est-ce
qu'il y a des catégories d'activité?
M. Charette : En fait, ce
serait une activité qui aurait une incidence sur l'habitat lui-même, là. Mais
ce n'est pas pour construire un chantier ou quoi que ce soit, là. C'est si on
doit réparer un ponceau, s'il y a une intervention qui est nécessaire pour x
raisons que ce soit qui vient affecter un habitat, c'est là où
l'article 13.1 s'appliquerait.
M. Benjamin : Donc, on
parlerait, à ce moment-là, donc, de n'importe quelle activité qui aurait pour
effet d'affecter l'habitat, c'est ce que j'entends le ministre nous dire, qui
devrait, à ce moment-là, obtenir préalablement... subordonnée à l'autorisation
du ministre.
Donc, pour ce qui a trait à ce segment, où
est-ce que ça apparaît sur l'affectation de l'habitat, est-ce que... dans
l'article? Comment dois-je le lire pour pouvoir comprendre que c'est dès que ça
affecte l'habitat?
M. Charette : Ça va de soi, en
ce sens que, sur une aire protégée, on ne peut pas faire n'importe quoi. Donc,
lorsqu'une intervention qui est nécessaire, malgré le fait que ce soit une aire
protégée, c'est là où l'autorisation du ministre est nécessaire. Si, par
exemple, je parlais d'un exemple d'un ponceau, mais s'il y avait, je ne sais
pas, moi... Bref, c'est une aire protégée. Donc, dès qu'il y a une intervention
qui n'est pas prévue sur l'aire protégée, il doit y avoir une autorisation, là,
du ministre.
M. Benjamin : O.K. Donc, ce serait
dès qu'une intervention qui n'est pas prévue.
M. Charette : Oui, bien,
c'est-à-dire parce que, sur une aire protégée, par définition, on ne peut pas
faire n'importe quoi. Donc, dès qu'on sort du cadre prévu, c'est là que
l'autorisation est nécessaire pour maximiser le degré de protection, là, de
l'aire en question.
M. Benjamin : O.K. Et pour ce
qui a trait au cadre prévu, est-ce qu'il y a un document qui précise les cadres
prévus pour lesquels une autorisation du ministre n'est pas nécessaire?
M. Charette : Une aire
protégée, selon sa catégorie, on sait ce qui peut être fait sur ce
territoire-là ou pas. Donc, lorsque l'on fait quelque chose qui est en dehors
de ce cadre-là, il faut avoir cette autorisation. Puis, sur les aires
protégées, il y a tout le temps la notion, aussi, de cadre de... le plan de
gestion de l'aire protégée. Donc, quand on en ressort, c'est là où
l'autorisation est nécessaire. Encore une fois, c'est pour...
M. Charette : …qui est en
dehors de ce cadre-là, il faut avoir cette autorisation. Puis sur les aires
protégées, il y a tout le temps la notion, aussi, de cadre de… le plan de
gestion de l'aire protégée. Donc, quand on en ressort, c'est là où
l'autorisation est nécessaire.
Encore une fois, c'est pour éviter que
l'on… je veux dire, c'est protégé, donc on ne veut pas que le terrain soit
endommagé, saccagé ou autre. Donc, s'il y a une intervention qui doit être
faite, elle doit être approuvée par le ministre de l'Environnement.
La Présidente (Mme St-Pierre) :
Est-ce qu'il y a d'autres commentaires à l'article 13.1 tel qu'amendé? Si…
oui, M. le député de Jonquière.
M. Gaudreault : Oui, je
retourne dans le mémoire du CQDE, qui nous disait que «l'exemption d'une
activité de l'application de l'article 13.1 ne devrait être autorisée par
le ministre que de manière exceptionnelle». Donc, «la réalisation d'une
activité dans un milieu naturel désigné est subordonnée à l'autorisation du
ministre».
Bon, je comprends que le ministre parle,
par exemple, de «la réalisation d'une activité dans un milieu naturel». On
parle de réparer un ponceau, exemple, des choses comme ça, mais il faut que ça
soit quand même un peu balisé, tu sais, il ne faut pas que ça soit bar ouvert.
Puis encore une fois, moi, je n'impute rien au ministre actuel, c'est parce
qu'on fait de la législation pour le futur, il n'y a rien qui nous dit qu'il
n'y a pas un autre ministre où, avec le temps, l'accumulation d'exceptions, ça
va devenir, finalement… l'exception va devenir une habitude ou, tu sais, ce qui
est exceptionnel va devenir la règle. Donc, comment on balise
l'autorisation du ministre pour la réalisation d'une activité réalisée dans un
milieu naturel désigné? C'est balisé comment, ça?
M. Charette : C'est l'aire
protégée elle-même. Si on est, par exemple… on a beaucoup parlé, ces derniers
jours, de l'île Brion, dans le secteur des Îles-de-la-Madeleine, c'est la
catégorie 1, c'est la plus stricte qui soit. Même aller marcher sur l'île,
dans certains endroits, il faut une autorisation.
Donc, à partir du moment où on dérogerait
de ce cadre-là, bien, c'est là où il y aurait une autorisation. D'ailleurs,
pour aller marcher sur l'île Brion, bien, il faut une autorisation. C'est juste
un cadre scientifique qui est permis. Donc, c'est vraiment la catégorie de
l'aire protégée qui offre la meilleure protection. Puis dès qu'on doit déroger
à ce cadre-là, à ce plan de gestion, c'est là où l'autorisation serait donnée,
mais l'aire protégée elle-même est la meilleure garantie.
Dans une catégorie 5, on peut faire
plus de choses que dans une catégorie 1. Donc, dans la catégorie 1,
il y aurait une autorisation nécessaire pour faire tel type d'intervention qui
ne serait pas forcément nécessaire dans le cadre d'une catégorie 5, par
exemple. Mais je ne pourrais pas qualifier… je ne pourrais pas ajouter, par
exemple, dans l'article le mot «exceptionnel», ça…
M. Charette : ...il y aurait
une autorisation nécessaire pour fait tel type d'intervention qui ne serait pas
forcément nécessaire dans le cadre d'une catégorie... Mais je ne pourrais pas
qualifier... je ne pourrais ajouter, par exemple, dans l'article, le mot
«exceptionnel», ça ne donne pas de valeur juridique supplémentaire, là. Mais on
comprend que déjà, on demande une autorisation parce que le cadre est
exceptionnel, on déroge du cadre de l'aire protégée.
M. Gaudreault : Et est-ce que
c'est... Parce que là, moi, j'ai besoin de me replonger un peu, là. Mais quand
on dit : «Cette autorisation est régie par les articles 21 à 24 de la
présente loi», est-ce que c'est là qu'on vient dire que c'est les catégories?
M. Charette : Non. En fait,
ça, c'est l'exemple que je donnais pour la réponse au collègue de Viau.
M. Gaudreault : Oui.
M. Charette : C'était sans
doute la façon la plus simple d'illustrer les limites, en quelque sorte, qui
peuvent être appliquées. Mais les catégories, elles sont déterminées, là, dans
un autre contexte.
M. Gaudreault : O.K. Mais
j'essaie de voir, à partir des articles 21... parce qu'on dit : Les
autorisations... Quand on dit : L'autorisation est régie par les
articles 21 à 24 de la présente loi, on parle de l'autorisation du
ministre.
M. Charette : En fait, moi, je
suis toujours à 13.1 avec la nouvelle numérotation. Donc, cette autorisation,
oui, 22 à 24, on n'est pas encore...
M. Gaudreault : 21. On a
amendé.
M. Charette : Anciennement.
Anciennement, oui, effectivement. Donc...
M. Gaudreault : Moi, ce que
j'essaie de voir, c'est... vous n'êtes pas obligé de me donner le détail, là,
mais grosso modo, en quoi les articles 21 à 24 de la présente loi, au
fond, viennent baliser l'autorisation du ministre. Vous comprenez ce que je
veux dire? Par exemple, l'article 22, on parle de la nature de
l'intervention. Il faut que...
M. Charette : C'est davantage,
en fait, 21. 22, c'est la traduction anglaise. Le 23 est peut-être plus
explicite à ce niveau-là. Le nouvel article se lirait comme suit, à partir du
moment où l'amendement serait accepté, l'amendement préalable :
«Toute décision du ministre d'assujettir
une activité à son autorisation doit être communiquée par la personne concernée
par un moyen permettant d'en prouver la réception à un moment précis. Elle doit
informer la personne concernée de son droit d'appel».
Donc, c'est plus au niveau de la procédure
à suivre.
M. Gaudreault : Non, moi, je
vous parle de l'article 21 à 24 de la Loi sur la conservation du
patrimoine naturel et d'autres dispositions...
M. Charette : Ah! O.K.
M. Gaudreault : ...pas les
articles 21 à 24 de la loi qu'on est en train d'étudier.
M. Charette : D'accord, je
comprends. Je comprends. Je comprends. On pourra peut-être...
• (16 h 30) •
M. Gaudreault : Ce que je vous
dis, c'est que l'article 22, si on prend l'article 22 de la Loi sur
la conservation...
16 h 30 (version non révisée)
M. Charette : ...à suivre.
M. Gaudreault : Donc,
moi, je vous parle de l'article 21 à 24 de la Loi sur la conservation du
patrimoine naturel et d'autres dispositions.
M. Charette : O.K. D'accord,
je comprends.
M. Gaudreault : Pas les articles 21
à 24 de la loi qu'on est en train d'étudier.
M. Charette : Je
comprends. Bien, on pourrait peut-être...
M. Gaudreault : Ce que je
vous dis, c'est que l'article 22... Si on prend l'article 22 de la
Loi sur la conservation du patrimoine naturel et d'autres dispositions, on
dit : «Lorsqu'il prend une décision sur une demande d'autorisation, le
ministre prend en considération les éléments suivants : la nature de l'intervention
de même que les contraintes, les pertes, les perturbations occasionnées au
milieu visé, les caractéristiques écologiques, la contribution de
l'intervention aux impacts cumulatifs, la possibilité d'en assurer autrement la
conservation, les conséquences d'une autorisation», etc. Bon. Donc, ce que je
veux dire... Je suis en train de me répondre, là. O.K.?
M. Charette : Exactement.
Et vous le faites fort bien.
M. Gaudreault : Soit que
c'est la députée d'Argenteuil qui est plus claire, ou c'est moi-même qui est
plus clair que le ministre.
M. Charette : Oui, parce
que c'est ce que j'allais voir, là. Qui vous permettait de comprendre le plus
rapidement, vous-même ou la députée d'Argenteuil.
M. Gaudreault : C'est
moi-même. Ce n'est visiblement pas le ministre, là. C'est moi-même.
M. Charette : C'est bon.
J'en prends bonne note.
M. Gaudreault : Ce que je
dis, c'est que les activités qui sont autorisées dans un milieu naturel et qui
sont autorisées par le ministre doivent être balisées par les critères des
articles 21 à 24 de la Loi sur la conservation du patrimoine naturel et
autres dispositions.
M. Charette : Voilà.
Mme Grondin : 22, 24?
M. Gaudreault : 21 à 24.
Mme Grondin :
...voir 22.1...
M. Gaudreault : Allez-y.
22.0.1?
La Présidente
(Mme St-Pierre) : Mme la députée d'Argenteuil.
Mme Grondin : «Le
ministre peut refuser de délivrer une autorisation relative à un projet dans
les milieux désignés si». Et là on... Donc, la balise, on la voit encore plus.
M. Gaudreault : C'est ça.
O.K.
Mme Grondin : Donc, ces
articles-là, de 21 à 24, je pense, viennent vraiment circonscrire...
M. Gaudreault : O.K.
Mme Grondin : ...les
activités qui seraient autorisées par le ministre, mais dans une aire
protégée...
M. Gaudreault : On n'a
plus besoin du ministre, Mme la Présidente.
Mme Grondin : Dans une
aire protégée, il y a déjà un plan de gestion ou un plan de conservation dans
lesquels il y a déjà des lignes directrices à suivre.
M. Gaudreault : Exact.
Mme Grondin : Si on sort
de ce cadre-là, là, il y a une autorisation à aller chercher auprès du
ministre, qui est encadrée dans les articles 21 à 24.
M. Gaudreault : O.K. Non,
mais c'est important, Mme la Présidente parce qu'on essaie de comprendre le
pouvoir du ministre, là. Puis il faut que le ministre comprenne bien son propre
pouvoir, là. O.K. Pour moi, ça va pour l'instant, là.
La Présidente
(Mme St-Pierre) : M. le député de Viau.
M. Benjamin : Merci.
Merci, Mme la Présidente. Bien, écoutez, le collègue de Jonquière vient
titiller un peu ma curiosité. Et quand je me penche entre autres sur
l'article 22, M. le ministre, je m'aperçois que, notamment en 9°, neuvième
paragraphe, les commentaires au niveau des balises, de la liste des balises,
les c«ommentaires formulés par le ministère des Ressources naturelles et de la
Faune». Alors, ça me pique à vous poser la question. Est-ce que c'est le seul
ministère qui pourrait vous formuler des commentaires? Est-ce qu'il y a
d'autres instances gouvernementales qui pourraient vous formuler des
commentaires...
M. Benjamin : ...les
commentaires formulés par le ministère des Ressources naturelles et de la
Faune. Alors, ça me pique à vous poser la question : Est-ce que c'est le
seul ministère qui pourrait vous formuler des commentaires? Est-ce qu'il y a
d'autres instances gouvernementales qui pourraient vous formuler des
commentaires?
M. Charette : Au besoin, le ministère
de l'Environnement peut solliciter les avis, mais sinon, dans ce dossier-là, le
ministère... le MFFP est effectivement un partenaire encore plus étroit, je
dirais.
M. Benjamin : Plus étroit,
d'accord. Est-ce qu'on aura à regarder ces articles-là un peu plus loin? Je
pense que oui.
M. Charette : En fait, l'article 13
nous permet de les aborder. Je ne pense pas qu'on revienne à ces articles-là
par la suite, sauf erreur, là, mais je ne pense pas qu'on y revienne par la
suite.
M. Benjamin : Est-ce qu'il est
prévu dans cette démarche de réflexion de prise de décision que cette... Est-ce
que c'est implicite que vous pouvez solliciter des commentaires ou, du moins,
est-ce que... s'il faudrait l'inscrire que...
M. Charette : Non. En fait, ce
n'est pas nécessaire de l'inscrire. Lorsqu'il y a, par exemple... je vous donne
un exemple, là. Maintenant que c'est passé, je peux le révéler. Au Conseil des
ministres, un petit peu plus tôt cet après-midi, on a adopté un certain nombre
d'aires protégées, qui seront confirmées dans un avenir qui reste à identifier.
Mais avant de l'adopter, c'est envoyé dans les différents ministères et les
différents ministères ont la possibilité de commenter, d'exposer soit une
crainte, soit un avis favorable. Donc, la consultation, elle se fait de toutes
les façons. Donc, ce n'est pas nécessaire d'ajouter une précision demandant
l'avis des autres, ça se fait de façon automatique.
La Présidente (Mme St-Pierre) :
Est-ce que ça va pour vous?
M. Benjamin : Merci. Oui, ça
va.
La Présidente (Mme St-Pierre) :
O.K. Alors, Mme la députée de Mille-Îles.
Mme
Charbonneau
:
Juste pour compléter la question de mon collègue puisque le ministre s'est
avancé un peu en disant : Bien, effectivement, quand quelque chose passe
au Conseil des ministres, il y a... habituellement, ça va jusque dans les
ministères. Il y a une sollicitation, une consultation, on demande aux gens de
se prononcer. Mais advenant le cas que ça n'a pas besoin de passer au conseil,
advenant le cas où l'exécutif du gouvernement n'a pas à se pencher sur la
demande que vous faites ou sur le besoin d'information, est-ce qu'il y a
quelque chose qui vous empêche ou qui empêche quelqu'un de venir porter
attention sur un sujet ou est-ce que vous restez toujours sensiblement très
ouvert à l'ensemble des consultations qui peuvent être non sollicitées, mais
abordées sur les différents projets?
M. Charette : Il y a le
principe de la cohérence gouvernementale, donc on ne pourrait pas, seuls,
avancer dans un projet sachant qu'il interpelle d'autres ministères. Donc,
lorsqu'il y a d'autres...
Mme
Charbonneau
:
…très ouvert à l'ensemble des consultations qui peuvent être non sollicitées
mais abordées sur les différents projets.
M. Charette : …il y a
l'esprit… il y a le principe de la cohérence gouvernementale, donc on ne
pourrait pas, seuls, avancer dans un projet sachant qu'il interpelle d'autres
ministères. Donc, lorsqu'il y a d'autres intérêts en cause, c'est le principe
de cohérence gouvernementale, là, donc ça s'applique de facto. Mais pour ce qui
est des aires protégées, elles sont réellement... non pas adoptées par le ministère
de l'Environnement, mais elles le sont au niveau du Conseil des ministres
directement.
Mme
Charbonneau
:
Merci.
La Présidente (Mme St-Pierre) :
Est-ce qu'il y a d'autres commentaires à l'article 13.1 tel qu'amendé?
Donc, nous allons procéder à l'article 13.2. M. le ministre, vous avez un
amendement à l'article 13.2.
M. Charette : Je… en fait, est-ce
que je l'ai déjà lu?
La Présidente (Mme St-Pierre) :
Je l'ai ici, en tout cas, moi.
M. Charette : 13.2…
La Présidente (Mme St-Pierre) :
Oui, vous avez lu l'article, mais vous n'avez pas lu l'amendement.
M. Charette : 13… Parfait.
Voilà. C'est la notion qui me manquait. Donc : Remplacer l'article 13
du…
Mme Ghazal : Juste… en fait,
j'avais un commentaire général sur 13.1… mais là on était à l'amendement de
13.1?
La Présidente (Mme St-Pierre) :
Non, on avait adopté l'amendement. Mais je n'ai pas, selon la règle, dans ce
type d'article là, à procéder à un vote quand on va de paragraphe à paragraphe,
là.
Mme Ghazal : Oui, on fait le
vote au complet.
La Présidente (Mme St-Pierre) :
Le vote viendrait à la toute fin, mais il faut que j'aie un vote sur les
amendements. Enfin, je pense que j'ai bien expliqué ça,
Mme la secrétaire. Donc, vous vouliez revenir à l'article 13.1?
Mme Ghazal : Oui, c'est ça, je
viens de me rappeler de quelque chose, d'un élément, parce que je mettais pris
une note, ça, c'était pendant qu'il y avait… Je n'arrive plus à me rappeler
quel groupe où ils parlaient de la notion de cogestion et non de délégation de
pouvoirs. Eux, ce qu'ils aimeraient, c'est qu'il y ait une cogestion et non
seulement qu'on donne au ministre le pouvoir, alors que là, à 13.1, la façon
que c'est écrit, c'est que toute activité est subordonnée à l'autorisation du
ministre, ce qui fait que c'est… il n'y a pas cette notion de cogestion. Là, il
faudrait que je retrouve dans quel mémoire c'était. J'essaie de me rappeler si
c'était… ce n'était pas nécessairement… il y avait des groupes autochtones
aussi qui en parlaient, puis il y avait d'autres… il n'y avait pas juste… ça ne
concernait pas uniquement les autochtones… de dire que tous les pouvoirs ne
soient pas délégués au ministre, mais que ça soit conjoint. Donc, je
voulais savoir si ça, cet article-là, à moins que ça soit dans un autre
article, enlève cette notion de cogestion? Quoique là, ce n'est pas amendé.
Attendez, je vais juste regarder. C'était déjà là, dans le document d'avant,
mais c'est peut-être dans un autre article, donc...
M. Charette : Parfait. Sans
être offensant, ce n'est pas le bon sujet pour aborder cette…
Mme Ghazal : ...juste
regarder... c'était déjà là, dans le document d'avant, mais c'est peut-être
dans un autre article, donc...
M. Charette : Parfait. Sans
être offensant, ce n'est pas le bon sujet pour aborder cette question-là. Là,
on est au niveau des autorisations du ministre pour accéder au territoire, en quelque
sorte, mais plus tard, effectivement, on aura cette notion-là, un petit peu à
travers l'exemple que le sous-ministre adjoint mentionnait tout à l'heure, où
on a littéralement confié certains volets de la gestion d'une aire protégée à
une communauté autochtone. Donc, là, on parle de cogestion, mais là, on n'est
pas au bon endroit pour en discuter, mais je me souviens très bien,
effectivement, là, de cette préoccupation qui avait été exprimée.
• (16 h 40) •
Mme Ghazal : Puis moi, en
attendant, je vais le retrouver pour m'assurer d'être au bon article pour vous
l'amener, parce que ce n'était pas uniquement par rapport aux autochtones...
M. Charette : Tout à fait.
Mme Ghazal : ...mais je vais
le retrouver, oui.
M. Charette : Si jamais vous
avez une question, le député de Jonquière est très bon pour trouver les
réponses dont vous...
Mme Ghazal : Ha, ha, ha!
M. Gaudreault : Je vais vous
répondre. Le député d'Argenteuil et moi, on va vous répondre.
La Présidente (Mme St-Pierre) :
Alors, M. le ministre, vous pouvez maintenant procéder à la lecture de votre amendement
à l'article 13.2.
M. Charette : Parfait. Je veux
juste être sûr d'y aller avec le bon. Donc, loi modifiant... Voilà, article...
là, on parlerait de l'article 14 sur la conservation du patrimoine naturel.
Donc : Remplacer... C'est là que j'ai une petite hésitation, je veux juste
être sûr de ne pas relire ce que je vous ai déjà lu tout à l'heure. Donc, 13
point... j'ai un petit problème de...
(Consultation)
M. Charette : ...des petits...
des petits problèmes de conciliation de documents. Donc, allons-y.
Remplacer l'article 13.2 de la Loi sur la
conservation du patrimoine naturel proposé par l'article 12 du projet de loi,
par l'article suivant:
«13.2. N'est pas visée par l'article 13.1
l'activité qui est réalisée dans le cadre d'une entente conclue en vertu d'un
programme visé à l'article 15.8 de la Loi affirmant le caractère collectif des
ressources en eau et favorisant une meilleure gouvernance de l'eau et des
milieux associés.
Le ministre peut, si l'intérêt public le
justifie, exempter une activité de l'application de l'article 13.1, aux
conditions qu'il détermine.»
La Présidente (Mme St-Pierre) :
Alors, est-ce qu'il y a des commentaires? Est-ce que vous voulez faire un commentaire?
M. Charette : Pas pour le
moment. S'il y a des questions, je serai naturellement...
La Présidente (Mme St-Pierre) :
Est-ce qu'il y a des commentaires? M. le député de Viau.
M. Benjamin : Merci, Mme la
Présidente. «Le ministre peut, si l'intérêt public le justifie». À ce
moment-là, comment le ministre établit l'intérêt public?
M. Charette : D'accord...
(Consultation)
La Présidente
(Mme St-Pierre) : ...est-ce qu'il y a des commentaires? M. le
député de Viau.
M. Benjamin : Merci, Mme
la Présidente. «Le ministre peut, si l'intérêt public le justifie». À ce
moment-là, comment le ministre établit l'intérêt public? D'accord.
(Consultation)
M. Charette : Pour la question,
vous permettez au collègue d'y répondre? Consentement?
La Présidente
(Mme St-Pierre) : ...besoin d'un consentement...
M. Charette : Ça a une application
administrative un petit peu plus...
La Présidente
(Mme St-Pierre) : Est-ce qu'on a un consentement pour que M. le
sous-ministre intervienne?
M. Benjamin : Consentement.
La Présidente
(Mme St-Pierre) : ... M. le sous-ministre, s'il vous plaît,
déclinez vos noms et votre titre. Et vous pouvez répondre à la question.
M. Martin-Malus
(Jacob) : Oui, Mme la Présidente. Jacob Martin-Malus, je suis sous-ministre
adjoint au ministère de l'Environnement.
Donc, Mme la Présidente, en fait, ici,
c'est... S'il y a un élément qui est prévu à l'intérieur du programme visé à l'article 15.8,
à ce moment-là, il est prévu que... dans l'amendement, que le ministre puisse
exempter cette activité de l'application de l'article 13.1 évoqué tantôt,
donc des restrictions, là. Donc, c'est vraiment, si on confère à l'intérieur du
programme en question une autorisation particulière pour pouvoir pratiquer l'activité,
on n'applique pas l'article 13.1 prévu préalablement.
M. Benjamin : En fait...
Ma question, en fait, c'est que, dans la dernière phrase, ça dit : «Le ministre
peut, si l'intérêt public le justifie». Et ma question, c'est : Comment on
établit l'intérêt public, à ce moment-là?
M. Martin-Malus
(Jacob) : Ça, c'est peut-être quelque chose, Mme la Présidente,
qu'il faudrait que je vérifie avec les légistes, là, quant à la détermination
de l'intérêt public. Je m'excuse, je pense j'étais encore dans le premier volet
de la question qu'on a abordé, oui.
M. Benjamin : D'accord.
Merci. Parfait.
La Présidente
(Mme St-Pierre) : Est-ce que vous voulez une suspension ou...
M. Benjamin : Il n'y a
pas problème.
M. Charette :
...donner... avec consentement...
La Présidente
(Mme St-Pierre) : Le temps qu'on aille chercher les réponses.
M. Benjamin : Oui, absolument,
bien sûr. Oui.
M. Charette : ...leur
demander de venir au micro, comme vous voulez.
La Présidente
(Mme St-Pierre) : Bien, ils ne peuvent pas venir ici, il faudrait
qu'ils aillent là-bas, là.
(Consultation)
La Présidente
(Mme St-Pierre) : Est-ce qu'il y a un consentement pour que Me
Delisle puisse prendre la parole?
Des voix
: Consentement.
La Présidente (Mme St-Pierre) :
Alors, Me Delisle, déclinez vos noms et titre, s'il vous plaît. Et vous avez la
parole.
M. Delisle (Antoine) :
Antoine Delisle, légiste.
Bien, la notion d'intérêt public, ce n'est
pas quelque chose qu'on qualifie habituellement dans la loi. C'est quelque
chose qui est là... En fait, le motif d'intérêt public va toujours
s'interpréter dans le contexte, donc dans l'objectif de la loi et des
dispositions, là, qui vont habiliter ce pouvoir-là. Mais ce n'est pas usuel de
venir définir l'intérêt public parce qu'il faut quand même que ça puisse
répondre, toujours, à l'intérêt public, qui est évolutif, et l'intérêt, là, de
la population, en général, n'est pas... sans trop avoir de paramètres, là, qui
viennent restreindre, là, cette capacité d'intervenir pour le bien des gens.
M. Benjamin : Merci pour
la réponse. Et, à ce moment-là, dans le cas qui nous concerne dans le présent projet
de loi, cette interprétation de l'intérêt public appartiendrait, à ce moment-là,
au ministre?
M. Delisle (Antoine) :
Oui.
M. Benjamin : Oui?
M. Delisle (Antoine) :
...cette capacité d'intervenir pour le bien des gens.
M. Benjamin : Merci pour la
réponse. Et à ce moment-là, dans le cas qui nous concerne, dans le présent projet
de loi, cette interprétation de l'intérêt public appartiendrait à ce moment-là
au ministre?
M. Delisle (Antoine) : Oui.
M. Benjamin : Oui. Donc...
Alors, merci, merci pour la précision. Donc, M. le ministre, ce serait à vous
donc d'apprécier l'intérêt public, ou à vos successeurs, donc, à savoir, pour
exempter une activité de l'application. Maintenant, cette exemption, moi, je
trouve ça un peu particulier, donc, pas vous?
M. Charette : En fait, comme
le collègue sous-ministre le mentionnait, en 15, on va voir, en vertu du
programme visé, qu'est-ce qui viendrait soustraire. Ça ne se fait pas de façon
aléatoire. Ça ne se fait pas de façon non plus sans qu'il y ait de fondement.
Mais, si on permet la réalisation d'un programme sur un territoire donné, ce
programme-là doit naturellement avoir un lien avec l'espace, le territoire qui
est visé. Donc, si on permet la réalisation d'un programme, on peut comprendre
qu'on ne donnera pas... que ce ne sera pas nécessaire à chacun des fois de
donner des autorisations puisque le programme va venir baliser ce qui sera
permis ou pas de faire sur le territoire de l'aire protégée.
M. Benjamin : En fait, ce
qu'on a devant nous, M. le ministre, c'est que non seulement, cet intérêt
public là, donc vous serez celui qui l'interprétera, vous serez celui qui
exemptera et vous serez aussi celui qui imposera les conditions, à ce que je
vois : «aux conditions qu'il détermine».
M. Charette : En fait, il ne
faut pas oublier quel est le mandat du ministre de l'Environnement. Donc, tout
ça doit se faire dans le respect du mandat qui revient au ministre de
l'Environnement. Donc, le ministre de l'Environnement n'est pas celui qui donne
des autorisations sans que ce ne soit justifié, autorisations qui pourraient
affecter un milieu protégé, c'est le mandat même du ministre de
l'Environnement. Et comme le légiste le mentionnait, la notion d'intérêt
public, on la retrouve dans plusieurs lois, mais ce n'est pas défini
précisément. C'est un concept, «d'intérêt public», donc c'est évalué à la valeur
de chaque demande qui est formulée. Mais il ne faut jamais oublier quel est le
mandat du ministre de l'Environnement. Donc, s'il y a une autorisation qui
devait être donnée par le ministre de l'Environnement, que ce soit moi ou un,
ou une de mes successeurs, bien, ce sera toujours en vertu du mandat qui
revient à cette personne-là.
M. Benjamin : J'aurais une
question, Mme la Présidente, si vous permettez, puisque le légiste est encore
avec nous, à lui poser sur cette notion d'intérêt public...
M. Charette : ...donné par le ministère
de l'Environnement, que ce soit moi, ou un, ou une de mes successeurs, bien, ce
sera toujours en vertu du mandat qui revient à cette personne-là.
M. Benjamin : J'aurais une question,
Mme la Présidente, si vous permettez, puisque le légiste est encore avec nous à
lui poser sur cette notion d'intérêt public toujours. J'aimerais savoir,
maître, est-ce qu'il y a d'autres lois... il existe-t-il d'autres lois
québécoises où, justement, cette notion d'intérêt public soit définie ou
balisée?
M. Delisle (Antoine) : ...des
fois des exemples peuvent y être nommés. Mais de venir restreindre, en fait,
l'intérêt public à des critères ou des cas particuliers, en fait, ça
demanderait... on se poserait la question de pourquoi alors parler d'intérêt et
de ne pas simplement dire : Dans les cas qui suivent et qui y sont
énumérés. L'intérêt public justement se veut, par sa nature, un justificatif
qui est plutôt large et qui n'est pas restreint, cadré par des critères.
M. Charette : ...comprendre
encore, ça vaut la peine de regarder de quel programme il s'agit. C'est un programme
de conservation de la nature aussi, donc ce n'est pas d'aller faire de
l'abattage ou quoi que ce soit. Donc, je pourrais vous lire le descriptif, en
quelque sorte, du programme ou sinon l'article lui-même. Donc, c'est un programme
qui est balisé, et, à partir du moment qu'il est convenu pour une aire protégée
quelconque, on n'a pas, par la suite, à demander des autorisations à chacune
des fois, c'est un programme de conservation.
M. Benjamin : Et l'autre
question que j'ai, donc, dans l'amendement que vous proposez, vous enlevez...
En fait, il y a le premier paragraphe où il fait référence à la Loi sur la
qualité de l'environnement. Donc, je ne sais pas si vous me suivez, le premier
paragraphe : «dont la réalisation est assujettie à une autorisation du
ministre en vertu de la Loi sur la qualité de l'environnement». Ça vous va?
Donc, pourquoi avoir enlevé ce
paragraphe-là? Peut-être m'expliquer, nous expliquer.
• (16 h 50) •
M. Charette : Et là aussi,
compte tenu de la disponibilité... parce que, réellement, c'est une disposition
qu'on retrouve ailleurs, mais qui de mieux que le légiste lui-même pour vous
l'exprimer?
M. Benjamin : Merci.
M. Delisle (Antoine) : Oui.
En fait, c'est que, pour éviter ce dédoublement, on choisit de prioriser, là,
le régime d'autorisation qui est prévu à la LCPN. Parce que, justement, comme
on en a discuté déjà, là, à 22 et suivants, on a des critères particuliers aux
milieux naturels qu'on doit prendre en considération lors de l'analyse de ces
autorisations-là. Le régime d'analyse qu'on trouve dans la LQE est propre à un
contexte environnemental général, mais n'a pas les particularités qu'on prévoit
dans la LCPN pour les milieux naturels. Donc, l'analyse d'une activité sous
l'oeil de la LCPN permet d'avoir une réponse qui est mieux appropriée pour la
conservation du milieu.
M. Benjamin : Donc, merci pour
la précision. Donc, je comprends que vous nous avez dit que vous avez... vous
priorisez, donc, ce qu'on retrouve comme mesures de...
M. Delisle (Antoine) : …sous
l'oeil de la LCPN permet d'avoir une réponse qui est plus appropriée pour la
conservation du milieu.
M. Benjamin : Donc… merci pour
la précision. Donc, je comprends que vous nous avez dit que vous avez… vous
priorisez, donc, ce qu'on retrouve comme mesures de protection dans la loi
qu'on étudie actuellement.
Maintenant, est-ce
que — prioriser étant renoncé — est-ce qu'on aurait pu
avoir un scénario d'avoir une double protection, c'est-à-dire une protection
dans la loi qu'on étudie actuellement, un autre niveau de protection dans la
Loi sur la qualité de l'environnement?
M. Delisle (Antoine) : Bien,
c'est que dans le contexte, ici, le dédoublement, il est surtout au niveau
administratif. C'est que… ce qu'on écarte, c'est le cas où, au sens de la LQE,
on doit faire une demande d'autorisation ministérielle, et au sens de la LCPN,
on doit faire une demande d'autorisation ministérielle. Ce qu'on veut écarter,
c'est cette double analyse et prioriser celle qui est basée sur les meilleurs
critères pour le scénario, mais on n'écarte pas de mesures, là. S'il y avait
des mesures de protection dans la LQE qui s'appliquent, autres qu'une demande
d'autorisation pour une activité, elles vont continuer de s'appliquer. Ce n'est
pas ce qu'on… on n'écarte pas la LQE dans les milieux naturels, on veut juste
éviter le dédoublement d'analyses, de demandes d'autorisation.
M. Charette : …complément
d'information sur la question précédente, là, pour éviter que vous ayez à
chercher, le fameux 15.8 auquel je faisais référence. Et ça va nous rappeler
notre échange d'hier aussi, lorsqu'on parlait de l'objectif zéro perte nette
pour ce qui est des milieux humides, quand je disais que c'était dans une autre
loi, qu'on n'avait pas besoin de le réitérer dans la nôtre. Donc, je vous lis
l'article 15.8 en question :
«Afin de favoriser l'atteinte de
l'objectif d'aucune perte nette de milieux humides et hydriques, le ministre
élabore et met en oeuvre un ou des programmes visant à les restaurer et à en
créer de nouveaux.
Un programme doit prendre en considération
les enjeux liés aux changements climatiques ainsi que les éléments pertinents
identifiés sur un plan directeur de l'eau, un plan de gestion intégrée du
Saint-Laurent ou un plan régional des milieux humides et hydriques élaborés
conformément à la présente loi.
Un programme prévoit l'enveloppe
budgétaire consacrée aux projets admissibles, laquelle est établie en fonction
des bassins versants concernés…»
Je pourrais continuer, là, mais ça précise
la nature du programme qui permettrait des autorisations différenciées, en
quelque sorte, parce que le programme en est un de protection et de conservation.
M. Benjamin : Merci.
La Présidente (Mme St-Pierre) :
M. le député de Jonquière, vous aviez demandé la parole, tout à l'heure.
M. Gaudreault : Oui, puis là,
je vois le temps filer. On est ici jusqu'à quelle heure, 18 heures?
Des voix
: Oui.
M. Gaudreault : Ah! O.K.,
c'est parce que moi, il faut que je parte à 17 heures à la Commission de
l'administration publique puis c'est parce que je me disais, notre amendement
sur les changements climatiques n'est toujours pas pas adopté, là, puis…
M. Charette : …c'est-à-dire,
il faudrait peut-être finir cet article-ci.
M. Gaudreault : Oui, c'est ça.
M. Charette : Mais il est prêt,
il est là, il vous est réservé.
M. Gaudreault : Oui, oui, oui.
C'est parce que moi, dans cinq minutes, je me transforme en citrouille, là. En
tout cas, peu importe, là, ça, c'est mon problème. La seule chose que je
voulais dire, c'est…
M. Gaudreault : ...climatiques
n'est toujours pas adopté, là, puis...
M. Charette : ...c'est-à-dire,
il faudrait peut-être finir cet article-ci.
M. Gaudreault : Oui, c'est ça.
M. Charette : Mais il est
prêt, il est là, il vous est réservé.
M. Gaudreault : Oui, oui, oui.
C'est parce que moi, dans cinq minutes, je me transforme en citrouille, là. En
tout cas, peu importe, là, ça, c'est mon problème. La seule chose que je
voulais dire, c'est qu'on a un milieu naturel désigné, bon, ça, c'est le
principe. On peut, en vertu de 13.1, réaliser des activités dans ce milieu
naturel désigné en respectant les articles 21 à 24 de la Loi sur la
conservation du patrimoine naturel, bon. Ça fait que ça, c'est le principe.
Puis l'exception, c'est autoriser des
activités par le ministre en vertu des articles 21 à 24, on s'entend, c'est
l'exception pour permettre une activité dans un milieu naturel désigné, bon.
Mais 13.2 amène une exception à une exception. On n'a pas besoin d'autorisation
du ministre, en vertu de 21 à 24, si c'est...
Une voix
: D'intérêt
public.
M. Gaudreault : Non. Avant. Si
c'est 15.8 sur la loi sur l'eau, O.K.?
M. Charette : ...c'est ce que
je viens de vous lire, à l'instant.
M. Gaudreault : C'est ça.
Exact. Parce que 15.8 de la loi sur l'eau, il est bien balisé, je suis allé le
voir, c'est en fonction des changements climatiques, c'est les milieux humides,
aucune perte. Parfait. Jusque-là, ça va. Mais l'autre exception à l'exception,
c'est si l'intérêt public l'a justifié, on peut aussi exempter une activité de
l'autorisation du ministre en vertu de 21 à 24. C'est là que je dis que c'est
une exception à l'exception.
L'enjeu, c'est qu'il ne faut pas que cette
exception à une exception en vertu de l'intérêt public devienne trop courante,
trop courante. C'est là que le CQDE nous a levé un drapeau rouge en
disant : Il faut que ça soit exceptionnel. Exemple, est-ce que de... puis,
je veux dire, on aurait dit ça il y a un an puis on aurait dit : Sylvain,
tu es complètement fou, là, mais est-ce que de construire une autoroute sans
tenir compte du BAPE puis des règles environnementales parce qu'on a une situation
de pandémie, ça respecte l'intérêt public? Donc, c'est pour ça qu'il faut
baliser puis qu'on comprenne bien ce qu'on veut dire pas l'«intérêt public».
Puis ce n'est pas des reproches que je fais à quiconque, là.
Ce que je veux dire, c'est que, si on a
une zone, un milieu naturel désigné, est-ce qu'en vertu d'une relance
économique avec des infrastructures un ministre pourrait dire : J'exempte
le milieu naturel désigné, j'exempte le projet de faire une autoroute, une
activité, parce que c'est l'intérêt public qui le justifie, et ce, même dans un
milieu naturel désigné? Alors, c'est ça, là, l'intérêt public, c'est ça que ça
veut dire. Là, on est dans un contexte de pandémie, il faut relancer
l'économie, c'est l'intérêt public, mais il faut qu'on le balise comme il faut,
là. Alors, c'est pour ça que le premier paragraphe de...
M. Gaudreault : ...et ce,
même dans un milieu naturel désigné. Alors, c'est ça, là, l'intérêt public.
C'est ça que ça veut dire. Là, on est dans un contexte de pandémie, il faut
relancer l'économie, c'est l'intérêt public, mais il faut qu'on le balise comme
il faut, là.
Alors, c'est pour ça que le premier paragraphe
de 13.2, moi, je suis d'accord avec. C'est 15.8 de la loi sur l'eau, là. Puis
c'est bien balisé. Le problème, c'est que, sans trop s'en apercevoir, on a le
deuxième alinéa qui nous dit : Il y a une deuxième exception à
l'exception, c'est si l'intérêt public le justifie. Ah! Ha! Mais là, l'intérêt
public, on peut l'interpréter largement. Et c'est là que le CQDE nous
dit : Est-ce qu'on ne devrait pas dire en plus : Il faut que ça soit
exceptionnel que... Tu sais, c'est ça, la question, là. Le ministre peut. Tu
sais, on pourrait dire : Le ministre peut, de manière exceptionnelle et si
l'intérêt public le justifie, exempter une activité de l'application de l'article 13.1.
Parce que, là, c'est d'exempter de l'exception. Ça fait que ça devient... C'est
là que je vous dis que ça devient l'exception de l'exception. Alors, il faut
qu'on le... Non, non, mais c'est ça. Il faut qu'on le balise comme il faut, là.
M. Charette : En fait, peut-être...
Je vais tenter de rassurer le collègue. C'est tellement exceptionnel qu'on n'a
pas d'exemple concret auquel référer. Mais je vais référer à une hypothèse par
contre. Si, par exemple, dans une aire protégée, il y avait un feu de forêt qui
viendrait menacer l'aire protégée sur une superficie qui est conséquente. Donc,
ça nécessite une intervention. Ça, c'est l'intérêt public. Mais lorsqu'il n'y a
pas ce caractère extraordinaire, pour arriver à cette dérogation-là, il
faudrait passer par un BAPE. Donc, ce n'est pas l'exception de l'exception,
c'est réellement le caractère extraordinaire qui, pour aider à la situation,
nous amènerait à intervenir.
Mais je comprends l'inquiétude du
collègue, là, mais il n'y a pas d'autre intention que de dire : S'il y a
un feu de forêt qui menace justement une portion d'une aire protégée de façon
considérable, on a tout intérêt à limiter les dégâts. Oui, peut-être qu'on va
avoir, indirectement, quelques dommages collatéraux, mais au final on aura
sauvé une plus grande superficie. C'est là, l'intérêt public. Mais si on ne se
qualifie pas, que ce soit à travers 21, 24, que ce soit à travers 15.8, il
faudrait passer par un BAPE, ni plus ni moins. Donc, on est en très, très bonne
position pour s'assurer de la protection qui était visée, là, dès le départ.
M. Gaudreault : Il faut
que je vous quitte, Mme la Présidente. Il faut que je me dédouble.
La Présidente
(Mme St-Pierre) : Est-ce qu'il y a une demande pour aller voter?
Non? O.K. Alors, est-ce qu'il y a d'autres commentaires? Mme la députée de
Mille-Îles.
• (16 h 40) •
Mme
Charbonneau
:
Merci, Mme la Présidente. Le député de Jonquière a fait un bon bout de
l'intervention...
17 h (version non révisée)
M. Gaudreault : ...il faut
que je me dédouble.
La Présidente
(Mme St-Pierre) : Alors, est-ce qu'il y a d'autres commentaires? Mme
la députée de Mille-Îles.
Mme
Charbonneau
:
Merci, Mme la Présidente. Je... Le député de Jonquière a fait un bon bout de l'intervention.
Mais, quand je lis «intérêt public le justifie», ça me fait pense aux termes «acceptabilité
sociale», puis j'explique un peu pourquoi, puis tout comparable peut être
boiteux, mais ça veut dire beaucoup puis ça veut dire peu. Et j'ai aimé votre exemple
de feu de forêt, mais, à quelque part, l'exception de l'exception de
l'exception, quand le terme est clair...
Donc, la question que je vous poserais, c'est :
N'y a-t-il pas un autre terme un peu plus précis par rapport au jugement qu'on
demanderait au ministre de porter pour apporter une exception à l'exception?
M. Charette : Non, parce
que ce n'est pas une exception... l'exception, comme je le mentionnais
précédemment, le juriste vient de mentionner ce principe dans le droit de l'intérêt
public. Et c'est à ce point exceptionnel que je ne peux même pas vous référer à
un exemple précis où ce type d'exception de l'exception, comme vous appelez,
s'est appliqué. Donc, là, on a... Oui, on a des ceintures, on a des bretelles,
mais là c'est comme si on voulait deux ceintures, deux paires de bretelles, et
autres. On est suffisamment bien encadré à travers 15.8, à travers 21 à 24 et à
travers la définition plus générale de l'intérêt public.
Mme
Charbonneau
:
...l'interprétation que dans la ceinture et bretelles, là.
M. Charette : Bien, c'est-à-dire...
l'interprétation...
Mme
Charbonneau
:
J'en suis plus dans l'interprétation de la phrase, mais je comprends quand vous
me dites que l'expert juridique a quand même donné une explication.
M. Charette : L'interprétation
est basée des articles bien définis. Ce n'est pas aléatoire du tout, ce n'est
pas des clauses qui sont interprétatives. Quand le collègue de Jonquière a lu
de 21 à 24, c'est quand même très, très, très précis, là. On n'est pas dans le
néant et on n'est pas dans le subjectif à ce niveau-là.
Mme
Charbonneau
:
Mais, dans cette phrase-là, pour un humble humain, là, qui n'est pas légiste au
ministère, je vous dirais qu'il peut y avoir une forme d'interprétation. C'est
pour ça que je voulais une clarification.
M. Charette : En espérant que
le légiste et moi ayons réussi... sans doute plus le légiste que moi, mais
espérons qu'on ait réussi à vous rassurer en partie.
Mme
Charbonneau
:
Merci, Mme la Présidente.
La Présidente
(Mme St-Pierre) : Est-ce qu'il y a d'autres commentaires sur l'amendement
à l'article 12.2? Mme la députée de Mercier.
Mme Ghazal : Merci. Moi,
ce que je trouve très, très compliqué en ce moment, c'est qu'on... c'est comme
si ces amendements-là sont comme une nouvelle loi qu'on est en train d'analyser.
Je veux dire, le ministre nous dit que... j'ai été très généreux, je vous ai
donné les amendements. Par exemple, si je me reporte à un autre projet de loi, il
n'y en avait pas tant que ça non plus. Là, ici, c'est totalement différent. Ça
fait qu'on étudie comme deux lois : une loi, puis une autre qui est
changée.
Et, en fait, l'élément... ce qui nous
aurait aidés pendant que les gens travaillaient...
Mme Ghazal : …j'ai été très
généreux, je vous ai donné les amendements. Par exemple, si je me reporte à un
autre projet de loi, il n'y en avait pas tant que ça non plus. Là, ici, c'est
totalement différent, ça fait qu'on étudie comme deux lois… une loi puis une
autre qui est changée. Et, en fait, l'élément… ce qui nous aurait aidé, pendant
que les gens travaillaient sur tous ces documents-là, ces amendements-là, c'est
d'avoir aussi la justification. Parce que là, je lis la justification, par
exemple, pour 13.2, on dit qu'il y a deux exceptions. Finalement, avec
l'amendement, il y en a juste une, c'est celle référée à 15.8, ce n'est plus
par rapport aux sinistres, là : «qui est réalisée afin de réparer un
dommage causé par un sinistre au sens de la loi…».
Donc, même le commentaire du projet de loi
aurait dû être changé, aurait dû être amendé, parce que ça nous faciliterait la
compréhension si le ministre nous expliquait… pas obligé de le lire, mais au
moins nous l'expliquer, c'est quoi l'esprit des changements, au lieu d'attendre
qu'on pose un million de questions. Je pense que ça irait même plus vite, plus
vite, vu que le travail, dès le début d'un projet de loi, n'a pas été… je ne
veux pas dire bien fait, mais, je veux dire, si on a… je n'ai pas le chiffre du
nombre d'amendements, mais on a eu un 25 pages puis, après ça, plus de
60 pages, je ne sais pas ça représente combien d'amendements, mais c'est
énorme, c'est une nouvelle loi.
M. Charette : C'est là où je
dois faire certaines rectifications. Dans tous les projets de loi, on change
d'autres lois, donc il n'y a rien d'inhabituel dans la procédure. Et, quand
vous recevez un nombre de pages d'amendements, c'est beaucoup sur les… il y a
beaucoup d'espace dédié aux éléments biffés, ajoutés, et autre. Ce ne sont pas
des amendements... il n'y a pas 80 amendements qui sont proposés. Et,
quand vous dites qu'on réécrit la loi, ce n'est pas le cas du tout. Moi, je
répète ce que les groupes ont dit : On l'adopterait comme ça, la loi,
qu'elle serait déjà très bonne, ce serait déjà une avancée considérable. Donc,
tout le travail que l'on fait, on vient l'améliorer encore davantage, mais on
aurait pu l'adopter comme telle et les avancées auraient été saluées. Donc,
c'est la même loi qui est encore peaufinée, qui est encore améliorée.
Mais, dans tous les projets de loi, je
suis obligé de dire : Malheureusement, on travaille à modifier d'autres
lois qui viennent appuyer l'esprit du projet de loi. Je n'ai pas vu une seule
loi, à moins d'un projet de loi à deux, trois articles, là, ça s'est vu par le
passé, mais sinon il y a toujours des interventions dans d'autres lois.
Mme Ghazal : Je n'intervenais
pas sur le projet de loi, j'intervenais sur les amendements au projet de loi.
Par exemple, là, j'ai une question. Pour quelle raison est-ce qu'on a
biffé «qui est réalisée afin de réparer un dommage causé par un sinistre
au sens de la loi… ou de prévenir un dommage que pourrait causer un sinistre…».
Il était ajouté dans le projet de loi, on vient de l'enlever parce qu'on s'est
rendu compte de quelque chose, c'est quoi? C'est parce qu'on ne veut pas
exempter la demande d'autorisation au ministre pour faire…
Mme Ghazal : ...ou de prévenir
un dommage que pourrait causer un sinistre»? Il était ajouté dans le projet de
loi. On vient de l'enlever parce qu'on s'est rendu compte de quelque chose.
C'est quoi? C'est parce qu'on ne veut pas exempter la demande d'autorisation au
ministre pour faire ce genre de réparations de dommages en cas de sinistre? Pour
quelle raison est-ce qu'on l'avait mis? On trouvait que c'était important. Puis
là, on l'enlève.
M. Charette : Rappelons-nous
l'explication que le juriste a mentionnée pour 13.2, paragraphe°1, on pourrait
la mentionner, ou sinon le droit de regard est encore possible, mais c'est
essentiellement la même explication. Quand c'est couvert avec autant de
garanties dans une autre loi, la protection continue de s'appliquer. Mais le
droit de regard n'est pas interdit, là, d'aucune façon.
Mme Ghazal : Mais... Parce que
dans le... ce sur quoi était intervenu le juriste, c'était par rapport à la
LQE, parce que c'est le premier paragraphe ou alinéa; après ça, le deuxième,
par rapport à la loi affirmant le caractère collectif, ça, c'est resté, on ne
l'a pas enlevé, même si ça réfère à une autre loi. Mais, pour ce qui est de la
Loi sur la sécurité civile, on l'avait mise, puis là on l'a réenlevée. Pour
quelle raison? Je ne parle pas de la LQE, je parle de... Pourquoi est-ce qu'on
enlève l'exception pour la Loi sur la sécurité civile, alors qu'avant on
l'avait mise? C'est parce que la réponse peut être... Bien, peut-être que M. le
juriste pourrait nous répondre, parce que je n'ai pas de réponse en ce moment.
Il y a des choses qui ont été faites, d'autres non qui ne sont pas en lien avec
ce que les groupes nous ont amené. C'est peut-être technique, tout à fait.
Peut-être pas, peut-être qu'il y a quelque chose d'autre, une raison. On veut
juste l'avoir, on ne l'a pas, la raison.
M. Charette : En fait, c'est à
ça que sert la commission parlementaire, c'est en posant des questions. Moi, je
ne peux pas présumer de ce qui est compris ou pas. Donc, c'est à travers les
questions qui sont posées que l'on fournit les réponses. Donc, il n'y a pas à
s'excuser, vous faites bien votre travail à ce niveau-là. Le juriste pourrait
répondre. Sinon, moi, de façon très, très simple, je vous dirais qu'on veut
éviter le double emploi. Mais, si vous voulez une référence ailleurs plus
précise dans une autre loi ou comment c'est couvert, avec le consentement, on
peut passer la parole, là, sans problème.
La Présidente (Mme St-Pierre) :
Est-ce qu'il y a un consentement pour que le légiste prenne la parole?
Mme Ghazal : Oui,
consentement.
La Présidente (Mme St-Pierre) :
Consentement?
Des voix
:
Consentement.
M. Delisle (Antoine) : Alors,
en fait, effectivement, c'est parce que le... ... à l'article 15.8, c'est des
exemptions d'emblée par la loi. Donc, d'office, il n'est pas nécessaire d'aller
au... s'adresser au ministère de l'Environnement pour y être autorisé, pour
exercer l'activité. On voulait avoir un certain droit de regard au ministère de
l'Environnement sur ces activités en réparation de sinistres avant qu'elles
soient faites. Donc, le fait de le prévoir dans l'intérêt public et de seulement
l'exempter par le ministre... non, par l'effet de la loi, ça permet d'avoir...
M. Delisle (Antoine) :
...d'office, il n'est pas nécessaire d'aller s'adresser au ministère de
l'Environnement pour y être autorisé, pour exercer l'activité. On voulait avoir
un certain droit de regard, au ministère de l'Environnement, sur ces activités
en réparation de sinistre avant qu'elles soient faites. Donc, le fait de le
prévoir dans l'intérêt public et de seulement l'exempter par le ministre par
l'effet de la loi, ça permet d'avoir un peu plus une connaissance avant que
l'activité soit réalisée, là, sur... dans le milieu naturel.
Mme Ghazal : Donc, juste pour
être sûre de comprendre, parce qu'on dit : «Le ministre peut, si l'intérêt
public le justifie, exempter», donc pas besoin de le répéter puis de
dire : «Quand l'activité est réalisée en vertu de la Loi sur la sécurité
civile». Pas besoin de le dire parce qu'il y a cette notion-là qui parle d'intérêt
public?
• (17 h 10) •
M. Delisle (Antoine) :
Oui. Ça fait partie de l'intérêt public, la réparation des dommages, là, causés
par sinistre. Et le fait de le prévoir au deuxième alinéa avec la formule de
«le ministre peut exempter», ça permet aussi, évidemment, pour le ministre
d'être informé de l'activité avant qu'elle ait lieu, contrairement à d'autres
activités, comme à 15.8, où on n'a pas nécessairement besoin de le savoir parce
que c'est déjà établi dans un cadre, là, selon 15.8, là, comme il a été récité
plus tôt.
Mme Ghazal : O.K. Là, je
ne poserai pas la question, parce que ce n'est pas pertinent : Pourquoi est-ce
qu'avant on trouvait que c'était très important de le mettre puis, après ça, on
l'a enlevé? Peut-être que c'est juste une erreur. Très bien. Merci.
M. Charette : ...à chaque
étude de projet de loi, je ne dis pas que c'est le cas, là, mais de façon
générale, il y a tout le temps un élagage qui est fait. C'est rare qu'on a la
possibilité de retoucher une loi. Donc, lorsqu'on a un projet de loi à l'étude
et qu'on a la possibilité de faire cet élagage-là, ces précisions-là, c'est une
occasion qui se présente rarement.
Mme Ghazal : Mais la
notion de la Loi sur la sécurité civile, là, je vais regarder dans l'original,
elle n'était pas là. Je regarde 13, parce qu'il n'y avait pas 13.1, évidemment,
là, on vient de l'ajouter. C'est-à-dire que ça a été mis dans le p.l., dans le
projet de loi. Je regarde...
M. Charette : En
référence à...
Mme Ghazal : Sur le troisième
alinéa de 13.2, où on parle... où on fait référence à s'il y a un sinistre et à
la Loi sur la sécurité civile. Ça, c'est dans le projet de loi. Ce n'était pas
là, dans la loi. Puis là, avec l'amendement, on vient de l'enlever. C'était
plus ça. C'est juste une technicalité.
M. Charette : C'était
dans la version initiale du projet de loi, effectivement.
Mme Ghazal : Du projet de
loi, et non pas de la loi.
La Présidente
(Mme St-Pierre) : Est-ce qu'il y a d'autres commentaires sur l'amendement
à l'article 13.2? M. le député de Viau.
M. Benjamin : ...courte intervention,
Mme la Présidente. Quand on parle, au deuxième paragraphe, de la «gouvernance
de l'eau et des milieux associés», quand... Gouvernance de l'eau et milieux
associés, est-ce que c'est les municipalités? Quels sont les milieux associés?
On parle de quels milieux, à ce moment-là?
(Consultation)
M. Charette : Je vous
reviens dans un petit instant. Si jamais il y a un autre élément de...
M. Benjamin : Non, c'est vraiment...
M. Charette : J'ai la
réponse. On parle des milieux...
M. Benjamin : ...gouvernance de
l'eau et milieux associés, est-ce que c'est les municipalités? Quels sont les
milieux associés? On parle de quels milieux à ce moment-là?
M. Charette : Je vous reviens
dans un petit instant. Si jamais il y a un autre élément de...
M. Benjamin : Non, c'est vraiment...
M. Charette : Ah! j'ai la
réponse. On parle des milieux naturels.
M. Benjamin : Les milieux
naturels? Les milieux associés, ce sont les milieux naturels? O.K. Donc, ce
serait les milieux naturels associés à la gouvernance de l'eau?
M. Charette : Peut-être juste
préciser votre question.
M. Benjamin : Oui, en fait...
Ma question, en fait... Quand on dit : Favoriser une meilleure gouvernance
de l'eau et des milieux associés, on...
Une voix
: Oui, c'est
les milieux naturels.
M. Benjamin : Oh! c'est les
milieux naturels.
Une voix
: Oui, exact.
M. Benjamin : Ah! d'accord. Je
pensais qu'on faisait référence à des instances.
Une voix
: Ça aurait
pu, mais non.
M. Benjamin : Ah! d'accord.
Parfait, merci.
La Présidente (Mme St-Pierre) :
Est-ce qu'il y a d'autres commentaires à l'amendement à l'article 13.2?
S'il n'y a pas d'autre commentaire, nous allons mettre aux voix. Mme la
secrétaire.
La Secrétaire
: Oui.
M. Charette (Deux-Montagnes)?
M. Charette : Pour.
La Secrétaire
:
M. Campeau (Bourget)?
M. Campeau : Pour.
La Secrétaire
:
M. Reid (Beauharnois)?
M.
Reid
: Pour.
La Secrétaire
:
Mme Grondin (Argenteuil)?
Mme Grondin : Pour.
La Secrétaire
:
M. Bussière (Gatineau)?
M. Bussière : Pour.
La Secrétaire
:
M. Lamothe (Ungava)?
M. Lamothe : Pour.
La Secrétaire
:
M. Provençal (Beauce-Nord)?
M. Provençal : Pour.
La Secrétaire
:
M. Benjamin (Viau)?
M. Benjamin : Pour.
La Secrétaire : Mme Ghazal
(Mercier)?
Mme Ghazal : Abstention.
La Secrétaire
: Et
Mme St-Pierre (Acadie)?
La Présidente (Mme St-Pierre) :
Abstention.
Alors, nous allons maintenant procéder à
l'étude de l'article 13.2 tel qu'amendé. Est-ce qu'il y a des commentaires
sur l'article 13.2 tel qu'amendé? Comme il n'y a pas de commentaire, nous
allons passer maintenant à l'article 13.3. M. le ministre, vous avez un amendement.
M. Charette : Parfait. Donc,
13.3 : Retirer l'article 13.3 de la Loi sur la conservation du
patrimoine naturel proposé par l'article 12 du projet de loi.
La Présidente (Mme St-Pierre) :
Est-ce qu'il y a des commentaires sur l'amendement? Oui, M. le député de Viau.
M. Benjamin : Merci, Mme la
Présidente. Pourquoi à ce stade-ci... pourquoi on retire cet article-là, M. le
ministre?
M. Charette : On l'a déjà
couvert précédemment lorsqu'on lisait... c'est-à-dire : Le ministre doit,
dans les meilleurs délais, être informé de la réalisation de toute activité
visée au paragraphe 3 de l'alinéa de l'article 13.2. Je pense qu'on
avait la réponse dans 15.8 ou je ne me souviens plus, où je vous avais fourni
la réponse... Ah! la collègue pourrait vous répondre si vous le souhaitez.
La Présidente (Mme St-Pierre) :
Est-ce qu'il y a consentement pour demander à Mme... Vous allez décliner votre
nom et votre titre, svp.
Mme Verreault (Marie-Josée) :
Marie-Josée Verreault, juriste de l'État. Donc, si... Juste pour m'assurer que
je comprends bien la question, on nous demande pourquoi on a retiré le 13.3,
c'est ça, du projet? Bien, compte tenu des modifications faites à 13.2
permettant au ministre d'avoir un droit de regard sur ce qui pourrait être...
Mme Verreault (Marie-Josée) :
...donc si... juste pour m'assurer que je comprends bien la question, on nous
demande pourquoi on a retiré le 13.3, c'est ça, du projet? Bien, compte tenu
des modifications faites à 13.2 permettant au ministre d'avoir un droit de
regard sur ce qui pourrait être exempté comme activité d'une autorisation de sa
part, on n'a plus besoin, là, d'obliger les personnes à informer après coup le ministre.
Par exemple, on fait face à une
inondation, on doit intervenir sur le terrain pour sauver des personnes,
protéger des biens. Maintenant, grâce au 13.2 qui vous est proposé, le ministre
va pouvoir être informé au préalable avant que les services de secours
interviennent sur le terrain. Donc, on n'a plus besoin de prévoir à 13.3 qu'une
fois rendus, là on appelle le ministre pour lui dire : Écoute, on est
rendus dans telle région, il se passe telle affaire, on a une situation
d'urgence à laquelle on fait face. Donc, c'est pour ça tout simplement, c'est
en lien avec les modifications apportées à 13.2.
M. Benjamin : Et c'est à quel
article qu'on précise, par exemple, que le ministre doit être informé de la
remise en état... originel des lieux, donc, une fois une activité terminée?
Est-ce qu'on doit informer le ministre de la remise en état? Donc, est-ce que
c'est prévu?
Mme Verreault (Marie-Josée) :
Écoutez, tout ça va se faire en séquence, hein, on comprend bien. Ici, on a un
milieu désigné sur plan. Juste pour précision, ce n'est pas une aire protégée
au sens strict, c'est une mesure de conservation spéciale. Les aires protégées
sont créées par le gouvernement. Les milieux désignés sur plan le sont par le
ministre. Mais une fois qu'il y a une intervention faite sur le terrain,
tout... on veut... par exemple un sinistre, on veut empêcher un dommage de
survenir, on veut protéger des personnes. Mais si le milieu est détruit, il y a
une réparation à faire sur le terrain. Évidemment, tous les autres mécanismes,
qu'ils soient prévus dans la LCPN, qu'ils soient prévus dans la Loi sur la
qualité de l'environnement, vont continuer de s'appliquer. Donc, pour toutes
les activités qui vont s'ensuivre, tous les régimes d'autorisation vont
demeurer applicables et les demandes vont devoir être faites en bonne et due
forme. On veut vraiment parer à des situations urgentes dans ce cas-ci.
M. Benjamin : Merci.
Mme Verreault (Marie-Josée) :
Est-ce que ça répond?
M. Benjamin : Absolument.
Merci.
Mme Verreault (Marie-Josée) :
Merci.
La Présidente (Mme St-Pierre) :
Est-ce qu'il y a d'autres commentaires sur l'amendement à 13.3? Comme il n'y a
pas d'autre commentaire sur l'amendement, est-ce que, Mme la secrétaire, on
peut passer aux voix, s'il vous plaît?
La Secrétaire
: Oui.
M. Charette (Deux-Montagnes)?
M. Charette : Pour.
La Secrétaire
:
M. Campeau (Bourget)?
M. Campeau : Pour.
La Secrétaire
:
M. Reid (Beauharnois)?
M.
Reid
: Pour.
La Secrétaire
:
Mme Grondin (Argenteuil)?
Mme Grondin : Pour.
La Secrétaire
:
M. Bussière (Gatineau)?
M. Bussière : Pour.
La Secrétaire
:
M. Lamothe (Ungava)?
M. Lamothe : Pour.
La Secrétaire
:
M. Provençal (Beauce-Nord)?
M.
Provençal : Pour.
La Secrétaire
:
M. Benjamin (Viau)?
M. Benjamin : Pour.
La Secrétaire
:
Mme Ghazal (Mercier)?
Mme Ghazal : Pour.
La Secrétaire
: Et
Mme St-Pierre (Acadie)?
La Présidente (Mme St-Pierre) :
Abstention...
La Secrétaire
: ... M. Campeau
(Bourget)?
M. Campeau : Pour.
La Secrétaire
: M. Reid
(Beauharnois)?
M.
Reid
: Pour.
La Secrétaire
: Mme Grondin
(Argenteuil)?
Mme Grondin : Pour.
La Secrétaire
: M. Bussière
(Gatineau)?
M. Bussière : Pour.
La Secrétaire
: M. Lamothe
(Ungava)?
M. Lamothe : Pour.
La Secrétaire
:
M. Provençal (Beauce-Nord)?
M.
Provençal : Pour.
La Secrétaire
:
M. Benjamin (Viau)?
M. Benjamin : Pour.
La Secrétaire
:
Mme Ghazal (Mercier)?
Mme Ghazal : Pour.
La Secrétaire
: Et
Mme St-Pierre (Acadie)?
La Présidente (Mme St-Pierre) :
Abstention.
Donc, l'amendement est adopté. Est-ce
qu'on a besoin de revenir à l'article lui-même? Est-ce que vous avez des
commentaires sur l'article 13.3? Il n'y a pas de commentaires? Alors, nous
allons maintenant regarder l'ensemble de l'article 12. Est-ce qu'il y a des
commentaires sur l'article 12 lui-même? Donc, s'il n'y a pas de commentaires
sur l'article 12, nous allons mettre aux voix. Mme la secrétaire.
La Secrétaire
: Pour,
contre, abstention. M. Charette (Deux-Montagnes)?
M. Charette : Pour.
La Secrétaire
: M. Campeau
(Bourget)?
M. Campeau : Pour.
La Secrétaire
: M. Reid
(Beauharnois)?
M.
Reid
: Pour.
La Secrétaire
: Mme Grondin
(Argenteuil)?
Mme Grondin : Pour.
La Secrétaire
: M. Bussière
(Gatineau)?
M. Bussière : Pour.
La Secrétaire
: M. Lamothe
(Ungava)?
M. Lamothe : Pour.
La Secrétaire
:
M. Provençal (Beauce-Nord)?
M.
Provençal : Pour.
La Secrétaire
:
M. Benjamin (Viau)?
M. Benjamin : Pour.
La Secrétaire
:
Mme Ghazal (Mercier)?
Mme Ghazal : Abstention.
La Secrétaire
: Et
Mme St-Pierre (Acadie)?
La Présidente (Mme St-Pierre) :
Abstention.
L'article 12 est adopté. Donc, M. le
ministre, veuillez lire l'article 13. Je ne crois pas qu'on revienne tout de
suite à l'article 11, parce que le député de Jonquière va peut-être revenir
plus tard.
• (17 h 20) •
M. Charette : Effectivement.
La Présidente (Mme St-Pierre) :
Donc, M. le ministre, l'article 13, s'il vous plaît.
M. Charette : Avec plaisir, en
précisant, par contre, qu'il y a un amendement pour cet article-là. Donc :
Remplacer l'article 13 du projet de loi
par le suivant:
«13. L'article 14 de cette loi est modifié
par le remplacement du paragraphe 3° par le suivant:
«3° les communautés autochtones
concernées;.»
Donc, aperçu de la modification
proposée :
Avant de désigner un milieu en vertu de
l'article 13, le ministre consulte:
1° les ministres concernés, notamment les
ministres responsables de l'agriculture, de la faune, de l'énergie et des
ressources naturelles lorsque des milieux humides et hydriques sont visés;
2° les autorités municipales concernées,
notamment pour considérer les éléments contenus dans un plan régional des
milieux humides et hydriques élaboré en vertu de la Loi affirmant caractère
collectif des ressources en eau et favorisant une meilleure gouvernance de
l'eau et des milieux associés;
3° les communautés autochtones concernées;
et
4°... En fait,
4° les organismes de bassin versant et les
tables de concertation régionales concernés lorsque des milieux humides et
hydriques sont visés, notamment pour considérer les éléments contenus dans un
plan directeur de l'eau ou un plan de gestion intégrée du Saint-Laurent,
élaboré en vertu de la Loi affirmant le caractère collectif des ressources en
eau et favorisant une meilleure gouvernance de l'eau et des milieux associés;
5° les conseils régionaux de
l'environnement concernés; et
6° lorsque le milieu est situé sur une
terre privée, son propriétaire.
La Présidente (Mme St-Pierre) :
Est-ce qu'il y a des commentaires à l'amendement à l'article 13? Oui, M.
le député de Viau.
M. Benjamin : Merci, Mme la
Présidente. Donc, ici, donc, dans le paragraphe 3°...
M. Charette : ...et situé sur
une terre privée sont propriétaires.
La Présidente (Mme St-Pierre) :
Est-ce qu'il y a des commentaires à l'amendement à l'article 13? Oui, M.
le député de Viau.
M. Benjamin : Merci, Mme la
Présidente. Donc, ici, donc, dans le paragraphe 3°, donc, vous avez... et
donc, c'est... vous avez ajouté «les communautés autochtones concernées» qui a
remplacé «les communautés autochtones concernées représentées par leur conseil
de bande». J'aimerais peut-être entendre le ministre sur ça.
M. Charette : En fait, c'est
très technique, là, c'est que le droit d'être consulté appartient aux
communautés et non pas aux conseils de bande. Donc, c'est juste pour être plus
en phase avec ce principe-là.
M. Benjamin : Maintenant, en
affirmant ce principe-là, est-ce qu'on respecte tous les enjeux... est-ce qu'on
rencontre les enjeux qu'on a évoqués... que plusieurs des communautés ont
évoqués lors des consultations préliminaires, à savoir, c'est vraiment... quand
on parle de... quelles seraient à ce moment-là les entités quand on parle
«communautés autochtones concernées» puisque ce n'est pas les conseils de
bande?
M. Charette : En fait, je vais
compléter aussi l'information. D'une part, ce ne sont pas toutes les
communautés qui ont un conseil de bande, donc déjà, la formulation posait
problème. C'est le cas des Inuits. Et dans certains cas, la communauté peut
avoir... lorsqu'on parle de consultation, on peut vouloir consulter la
communauté de façon plus large, et non pas uniquement son conseil de bande,
s'il y a un conseil de bande.
Je peux vous parler d'une expérience qu'on
a vécu. L'année dernière lorsqu'il y a eu consultation sur la politique pour
une économie verte, oui, on a rencontré des élus autochtones, mais on a
rencontré les aînés aussi, on a rencontré les femmes, on a rencontré... Donc,
c'est moins limitatif. Mais de façon simple et bête, dans certains cas, il n'y
a carrément pas de conseil de bande pour une communauté en particulier.
M. Benjamin : Je comprends. On
n'est pas encore rendu à... où on doit avoir les changements par rapport... en
anglais. Non, on n'est pas encore rendu là?
M. Charette : En fait, là, on
est sûr l'amendement. L'article 14 est... c'est-à-dire l'article 13
est davantage au niveau de la version en anglais, effectivement.
M. Benjamin : D'accord,
parfait. Merci.
La Présidente (Mme St-Pierre) :
Mme la députée de Mercier.
Mme Ghazal : ...juste pour
être sûre, parce que comme mon collègue de Viau posait des questions sur
l'amendement, pas la partie anglophone, on est là-dessus, on est sur
l'amendement, donc, dans le fond, c'est... l'idée c'est... si, par exemple, il
y a une communauté autochtone qui est représentée par un conseil de bande, on
va la consulter, on va consulter le conseil de bande. Si elle n'est pas
représentée?
M. Charette : En fait, on va
possiblement… bien, en fait, oui, on va consulter le conseil de bande, mais ce
n'est pas...
Mme Ghazal : …l'idée, c'est…
si, par exemple, il y a une communauté autochtone qui est représentée par un
conseil de bande, on va la consulter, on va consulter le conseil de bande. Si
elle n'est pas représentée…
M. Charette : En fait, on va
possiblement… bien, en fait, oui, on va consulter le conseil de bande, mais ce
n'est pas limitatif. Il n'est pas dit… puis on le vit, là, quand on fait ces
rencontres-là dans les différentes communautés, il y a des groupes — puis
je le dis de façon très, très positive et non pas péjorative — il y a
des groupes d'intérêt, que ce soit les aînés, que ce soit les femmes, dans
certains cas. On a eu un exemple où c'était les chasseurs, donc on est dans des
sous, sous, sous-groupes de la communauté, mais quand il y a élus,
naturellement, il y a aussi des discussions, des consultations auprès des élus.
Mme Ghazal : Donc, l'idée de
dire «et les communautés autochtones concernées», ça peut être les sous, sous,
sous-groupes?
M. Charette : Pas si… une
communauté autochtone a différents visages, donc on essaie d'avoir le portrait
le plus exact possible du visage de la communauté.
Mme Ghazal : Donc, l'idée… parce
que c'est drôle, moi, en le lisant, j'ai pensé à… bien, un peu ce qui s'est
passé avec les Wet'suwet'en, où est-ce qu'on disait… bien, dans le fond, il y a
des gens qui disaient…
M. Charette : Les chefs
traditionnels versus…
Mme Ghazal : Oui, c'est ça, il
y a les chefs traditionnels. Est-ce que ça, cet amendement-là ouvre la porte à
ça?
M. Charette : En fait, on le
fait déjà, en toute honnêteté. Comme je vous dis, les rencontres qu'on a tenues
au cours… avant la pandémie, naturellement, on ne s'est… il n'y a jamais eu un
déplacement où on s'est limités uniquement aux élus eux-mêmes. Il y a toujours
eu des occasions avec d'autres facettes de la communauté.
Mme Ghazal : Par exemple?
M. Charette : Bien, je vous le
mentionnais, moi, je me souviens d'une rencontre où les chasseurs, trappeurs
étaient présents, où les femmes, spécifiquement, étaient représentées ou les
aînés. Dans les communautés autochtones, la voix des aînés est toujours très
écoutée, très valorisée. Donc, ce sont des gens qui ont été rencontrés,
naturellement, en plus des élus de la communauté.
Mme Ghazal : Puis, dans le
fond, j'imagine, il y a d'autres lois où est-ce qu'on parle de consulter les
communautés autochtones. C'est toujours… parce que dans la loi, souvent, on
répète la même façon d'écrire. C'est toujours écrit «les communautés
autochtones», concernées ou pas, ou le «représentées par leur conseil de
bande», c'est la seule loi où est-ce qu'on dit ça?
M. Charette : Bien, en fait,
là, on l'enlève, la référence au conseil de bande.
Mme Ghazal : Oui, dans
l'amendement. Mais le fait que dans la loi actuelle, c'était marqué comme ça,
ça ne devait pas être la seule loi où c'était marqué comme ça.
M. Charette : Ça, je ne
pourrais pas dire si dans d'autres ministères, il y a des lois où la même
terminologie est retenue, ça, je n'ai pas cette expertise-là. Mais là, comme je
le mentionnais, lorsqu'on lie la consultation à une communauté qui est
représentée par un conseil de bande, s'il n'y a pas de conseil de bande, il ne
faudrait pas qu'on se prive de consulter la communauté en question.
Mme Ghazal : Bien, en fait, je
comprends, là, l'idée…
M. Charette : ...là, comme
je le mentionnais, lorsqu'on lie la consultation à une communauté qui est représentée
par un conseil de bande, s'il n'y a pas de conseil de bande, il ne faudrait pas
qu'on se prive de consulter la communauté en question.
Mme Ghazal : Bien, en
fait, je comprends, là, l'idée derrière ça, mais souvent, par exemple, quand on
vient pour faire des amendements, surtout, nous, on n'a pas de légiste dans
l'opposition, on va dire, bien, c'est ça, l'esprit. C'est ça qu'on veut amener.
Et donc s'assurer que, légalement, ce qu'on veut amener, notre objectif, soit
traduit. Là, ici, ce n'est pas pour une question légale. Parce que, en
français, on comprend ça, on dit «représentés par leur conseil de bande». C'est
vrai que c'est restrictif, mais, légalement, en l'enlevant, ça ne vient pas
enlever quelque chose d'autre. Ça va vraiment traduire l'esprit de ce que le
ministre veut dire. Je veux juste être sûre qu'on n'est pas en train de faire
quelque chose d'autre que ce que le ministre est en train de nous expliquer et
que je trouve que c'est une bonne chose.
M. Charette : ...et c'est
difficile, là, et je ne veux pas faire un jeu de yoyo, vous avez accès
maintenant à l'article 9 qui était... qui avait été suspendu. On ne l'a
pas abordé par contre, là, mais dans l'article 9, on vient préciser aussi
davantage d'autres... Donc, on vient donner des exemples d'autres groupes que
les conseils de bande. On lira. Et vous y avez accès si vous le souhaitez.
Donc, les communautés autochtones représentées par leur conseil de bande, oui,
mais également leur conseil de village nordique — parce que ça a
différentes... il y a différentes réalités d'une communauté à l'autre — par
un regroupement de communautés ainsi représentées ou, en l'absence de tel
conseil, par tout autre regroupement autochtone. Donc, on le précise dans
l'article 9 qui avait été au départ suspendu.
Mme Ghazal :
L'article 9 qui a été suspendu à cause des changements climatiques.
M. Charette : Parce que
les amendements n'avaient pas été adoptés encore au Conseil des ministres.
Donc, c'est des amendements que vous avez reçus en début de séance.
Mme Ghazal : Donc, c'est
un... Il faudrait que j'aille voir l'amendement.
M. Charette : Pardon?
Mme Ghazal : C'est
l'amendement qu'il faut regarder ou l'article lui-même.
M. Charette : Bien,
c'est-à-dire, l'article 9 avec ses amendements. Mais vous y avez accès,
là, à travers Greffier.
Mme Ghazal : Merci. O.K.
Puis juste pour m'expliquer... Dans le fond, je ne veux pas qu'on le lise, mais
qu'est-ce que ça vient ajouter à la question que je viens de poser?
M. Charette : Ah! C'est
une précision qui est pertinente. Pour s'éviter un cadre qui pourrait ne pas
s'appliquer, on ouvre les différentes possibilités.
Mme Ghazal : Donc,
l'article 9 qui vient... O.K.
M. Charette : Mais les
amendements, par contre, vous ne les avez pas en version papier.
Mme Ghazal : Oui. Je veux
juste...
M. Charette : Ils sont
sur Greffier.
Mme Ghazal : Donc, c'est
dans l'amendement qui... O.K. Parce que j'avais posé la question.
M. Charette : Vous avez
un petit peu des deux, là. Hum-hum.
Mme Ghazal : Je ne sais
pas si mon collègue avait une question. J'étais juste curieuse de voir...
m'assurer...
La Présidente
(Mme St-Pierre) : M. le député de Viau, est-ce que vous aviez un
commentaire?
• (17 h 30) •
M. Benjamin : Oui. Bien,
en fait, j'ai une ou deux questions, Mme la Présidente. Bien, en fait, je
regardais dans cet article-là, donc, la liste...
17 h 30 (version non révisée)
Mme Ghazal : ...je ne sais pas
si mon collègue avait une question. J'étais juste curieuse de voir... de
m'assurer...
La Présidente (Mme St-Pierre) :
M. le député de Viau, est-ce que vous aviez un commentaire?
M. Benjamin : Oui. En fait,
j'ai une ou deux questions, Mme la Présidente. Bien, en fait, je regardais dans
cet article-là, donc, la liste des organismes à être consulté, et dans le
premier paragraphe : «Le ministre concerné, notamment les ministres
responsables de la Faune, l'Énergie et des Ressources naturelles.» Une question
que je me pose, donc, et j'aimerais que vous réfléchissiez à voix haute avec
moi, M. le ministre, j'ai toujours pensé que la terre, cette terre que nous...
cette terre-là a une mémoire, cette terre-là a une mémoire, et qui dit
mémoire... donc, évidemment, la culture n'est jamais trop loin. Et est-ce qu'il
pourrait y avoir des cas où, par exemple, le ministère de la Culture pourrait
être appelé à être consulté aussi?
M. Charette : On a sans doute
la meilleure personne pour y répondre, on la présidence de notre commission.
La Présidente (Mme St-Pierre) :
Moi, je préside.
M. Charette : Oui, non, non,
je faisais un clin d'oeil, mais il y a... comment dirais-je, il y a des
protections qui relèvent du milieu de la culture, il y a des protections qui
concernent le patrimoine autochtone aussi. Mais honnêtement, je veux bien
réfléchir à haute voix avec vous, mais je ne vois pas le lien avec l'article en
question...
M. Benjamin : ...parce que,
donc, le ministre pourrait consulter avant de désigner un milieu. «En vertu de
l'article 13, le ministre consulte des ministres concernés», donc, et là il y a
une liste de ministres qui est... identifiés. C'est bien, c'est parfait, donc,
mais, en fait...
M. Charette : Je n'ai pas d'exemple
que je pourrais vous donner, encore une fois, mais la formule qui nous aide tout
le temps à ne pas être limitatifs, c'est «notamment». Mais je n'ai pas... je
n'arrive pas à voir un exemple où, pour des milieux humides et hydriques, on
interpellerait le milieu de la... le ministère de la Culture. Mais si ça devait
s'avérer, ce sera tout à fait possible de le faire.
M. Benjamin : Au niveau de... Toujours
dans la liste des... C'est très bien, d'ailleurs, de prévoir, dans cette consultation-là,
les communautés autochtones concernées. Et je me disais aussi que ce projet de
loi là qu'on est en train de travailler... bien sûr, on a des normes qui sont,
pour nous… on évoque souvent l'UICN — ah! je l'ai, cette
fois-ci — donc, on évoque souvent les normes de cette instance
internationale, mais...
M. Benjamin : …ce projet de loi
là qu'on est en train de travailler, bien sûr, on a des normes qui sont, pour
nous… on évoque souvent l'UICN — ah! je l'ai, cette
fois-ci — donc, on évoque souvent les normes de cette instance
internationale, mais nous disposons aussi, au Québec, d'une expertise dans ce
domaine-là. Est-ce que, par exemple… et là, je vois, on parle beaucoup
d'instances territoriales, donc locales, régionales, mais je ne vois pas, parmi
les instances qui pouvaient être consultées, par exemple, des experts.
M. Charette : …vous parlez
des… le quatrième élément, là, organismes de bassin versant, les tables de
concertation régionales concernées lorsque l'on parle, là, des… oui, de ces
deux éléments-là, ce sont des spécialistes. Donc, oui, les experts sont
certainement interpellés. Et n'oublions pas la présence des experts dans les
ministères eux-mêmes.
Au ministère de l'Environnement, on a, je
le pense, sans doute la plus grande variété d'experts en matière
d'environnement, tant au niveau de l'eau, de l'air, des sols. Donc, quand on
parle d'experts, on fait aussi référence à l'expertise, là, de la fonction
publique québécoise.
M. Benjamin : Parfait. O.K.
C'est bon.
La Présidente (Mme St-Pierre) :
Est-ce qu'il y a d'autres commentaires à l'amendement à l'article 13? Oui,
Mme la députée de Mercier.
Mme Ghazal : Oui, merci, Mme
la Présidente. Simplement pour dire que je suis allée lire, puis c'est vrai que
ça répond à la question. Donc, ça a beaucoup plus éclairci l'amendement que les
réponses du ministre.
M. Charette : C'est quand même
le ministre qui vous a donné la piste où aller voir, donc il y a...
Mme Ghazal : Oui, à force de
poser des questions. Merci.
M. Charette : Voilà. Quand la
question est précise... On se taquine mutuellement, on se taquine mutuellement.
La réponse est plus précise.
Mme Ghazal : ...un petite
délai le temps que le ministre trouve la réponse, c'est ça, la raison. Mais
c'est correct, on comprend.
La Présidente (Mme St-Pierre) :
Alors, s'il n'y a pas d'autre commentaire à l'amendement de l'article 13,
monsieur... c'est-à-dire nous allons procéder aux voix. Mme la secrétaire.
La Secrétaire
: Oui.
M. Charette (Deux-Montagnes)?
M. Charette : Pour.
La Secrétaire
:
M. Campeau (Bourget)?
M. Campeau : Pour.
La Secrétaire
:
M. Reid (Beauharnois)?
M.
Reid
: Pour.
La Secrétaire
:
Mme Grondin (Argenteuil)?
Mme Grondin : Pour.
La Secrétaire
:
M. Bussière (Gatineau)?
M. Bussière : Pour.
La Secrétaire
:
M. Lamothe (Ungava)?
M. Lamothe : Pour.
La Secrétaire
:
M. Provençal (Beauce-Nord)?
M.
Provençal : Pour.
La Secrétaire
:
M. Benjamin (Viau)?
M. Benjamin : Pour.
La Secrétaire
:
Mme Ghazal (Mercier)?
Mme Ghazal : Pour.
La Secrétaire
: Et
Mme St-Pierre (Acadie)?
La Présidente (Mme St-Pierre) :
Abstention. Donc, nous allons aller à l'article 13 tel qu'amendé. Est-ce
qu'il y a des commentaires à l'article 13 tel qu'amendé?
Mme Ghazal : ...anglophone,
hein? On est... Ce n'est pas ça?
La Présidente (Mme St-Pierre) :
Bien, c'est-à-dire c'est ce que l'article 13...
La Secrétaire
: ... Mme St-Pierre
(Acadie)?
La Présidente (Mme St-Pierre) :
Abstention. Donc, nous allons aller à l'article 13, tel qu'amendé. Est-ce
qu'il y a des commentaires à l'article 13, tel qu'amendé?
Mme Ghazal : ...anglophone,
hein? On est... Ce n'est pas ça?
La Présidente (Mme St-Pierre) :
Bien, c'est-à-dire, c'est ce que l'article 13... L'article 13
mentionne des termes qui sont là...
Mme Ghazal : Oui, c'est vrai. O.K.,
je comprends.
La Présidente (Mme St-Pierre) :
Oui, M. le député de Viau.
M. Benjamin : Alors donc, ma question,
en fait, ce serait sur l'article 13 amendé, Mme la Présidente. Donc,
sur... j'aimerais savoir, en fait, ce remplacement de «Native» par «Aboriginal»,
donc...
M. Charette : Je me suis posé
la même question, et surtout qu'on voit «band council», alors qu'on l'a aboli
dans la version française. C'est que l'amendement qu'on vient d'adopter vient
écraser, en quelque sorte, cette formulation-là, et elle sera ajustée en
fonction du texte français, là, qui vient d'être adopté, pour qu'il y ait
parfaite adéquation.
M. Benjamin : O.K. Donc, je
comprends à ce moment-là que, donc, il y a aura, donc, une suppression de ce…
M. Charette : Il y aura une…
M. Benjamin : On va supprimer?
M. Charette : En fait, étant
donné qu'on vient d'adopter l'amendement, ça va venir ajuster ce texte-là.
M. Benjamin : O.K. Mais moi,
ma question, c'est sur l'anglais, à ce moment-là, est-ce que c'est encore le
temps… c'est le lieu pour poser la question?
M. Charette : Ah! mais si
c'est une… je ne sais pas si on pourrait laisser la parole, mais étant donné
qu'on a à adapter la version française au départ, il faudra venir ajuster la
version anglaise, là, en conséquence.
La Présidente (Mme St-Pierre) :
Est-ce qu'il y a un consentement? Oui. Alors, M. Delisle, allez-y.
M. Delisle (Antoine) : Oui.
Mais, en fait, c'est qu'initialement on amenait, dans la modification du projet
de loi… on venait introduire le terme parce qu'il n'y avait aucune modification
à l'article 14, donc le paragraphe avec le terme «Native» serait resté
comme tel dans la loi. Donc, on a fait une modification pour aller précisément
le changer. Toutefois, comme ici, avec notre amendement, on remplace
complètement l'amendement avec le terme à changer, bien, par le service de
traduction, ils vont pouvoir mettre le bon terme, là, tout de suite en faisant
le changement. Donc, c'est une question de commande, effectivement, la
correction va avoir lieu tout de même, là, dans la version anglaise, mais ça
découlera automatiquement du remplacement du paragraphe 3°.
M. Benjamin : Donc, le bon
terme, à ce moment-là, serait ce qui correspond en anglais à «les communautés
autochtones concernées», c'est ça?
M. Delisle (Antoine) : Oui,
bien, c'est ça, le bon terme en anglais sera choisi quand ils vont traduire
l'adoption de l'article, s'il est adopté.
M. Benjamin : Parfait. Merci.
La Présidente (Mme St-Pierre) :
Mme la députée de Mercier.
Mme Ghazal : Mais quand on
dit : Le bon terme, c'est le bon terme selon qui?
M. Charette : ...très peu de
qualité, moi, je ne suis pas avocat, je ne suis pas traducteur non plus.
Maintenant qu'on a la version française adéquate qui a été adoptée, ce qu'on
vient de…
M. Benjamin : ...merci.
La Présidente (Mme St-Pierre) :
Mme la députée de Mercier.
Mme Ghazal : Mais quand on
dit : Le bon terme, c'est le bon terme selon qui?
M. Charette : ...très peu de
qualité, moi, je ne suis pas avocat, je ne suis pas traducteur non plus. Maintenant
qu'on a la version française adéquate qui a été adoptée, ce qu'on vient de
faire par amendement, les traducteurs vont retenir la bonne formulation. Sauf
que là, c'était l'article initial avant même que... Donc, c'est juste la
séquence, le texte en anglais vient toujours après la version française.
• (17 h 40) •
Mme Ghazal : De toute façon,
il y avait quand même «communautés autochtones» dans l'amendement en français.
Parce que là vous dites que l'amendement qu'on vient de discuter puis qu'on
vient de voter pour où on disait : Communautés autochtones concernées, ça
va rester, là, peu importe...
M. Charette : Et probablement,
quand j'ai employé le terme «écraser», là, ce n'était pas le bon, mais ce qu'on
va... ce qu'on adopté en 3° en français va venir remplacer, après la
traduction, le 3° que l'on peut lire présentement.
Mme Ghazal : Bien, parce que
je m'en rappelle, même dans l'autre projet de loi n° 44 où il y avait, je
pense, c'était un amendement des libéraux par rapport aux communautés
autochtones, puis là, on disait : Est-ce qu'on dit Premières Nations,
peuple? Il y avait eu un peu cette question-là en français. Je ne m'en rappelle
pas... finalement, j'imagine que c'était «communautés autochtones». Mais quand
je dis : Par qui, je ne parle pas traducteur et tout ça, est-ce que c'est
des termes que les autochtones utilisent aussi en anglais?
M. Charette : Reconnaissent,
en quelque sorte.
Mme Ghazal : Oui, c'était un
petit peu ça ma question aussi.
M. Charette : Il y a une
convention, je le devine, mais je ne pourrais pas vous répondre. Ça se peut que
les juristes ne le sachent pas non plus, mais c'est une convention. Donc, je
veux dire, ce mot-là a sa juste... cette expression-là a sa juste traduction en
anglais, mais je ne serais pas en mesure de vous confirmer qu'elle est-elle.
Mme Ghazal : Très bien. Parce
que, même en français, on dit communautés autochtones, peuples autochtones,
Premières Nations. Dans la loi, on ne dit pas tout ça, on dit uniquement
communautés autochtones.
M. Charette : En fait,
autochtone, ça a une déclinaison plus large que, par exemple, Premières
Nations. Donc, autochtone, on couvre le spectre entier, en quelque sorte.
Mme Ghazal : O.K. Merci.
La Présidente (Mme St-Pierre) :
Est-ce qu'il y a d'autres commentaires à l'article 13 tel qu'amendé? S'il n'y a
pas d'autre commentaire, nous allons mettre aux voix. Mme la secrétaire.
La Secrétaire
: Oui. M.
Charette (Deux-Montagnes)?
M. Charette : Pour.
La Secrétaire
: M.
Campeau (Bourget)?
M. Campeau : Pour.
La Secrétaire
: M. Reid
(Beauharnois)?
M.
Reid
: Pour.
La Secrétaire
: Mme
Grondin (Argenteuil)?
Mme Grondin : Pour.
La Secrétaire
: M.
Bussière (Gatineau)?
M. Bussière : Pour.
La Secrétaire
: M.
Lamothe (Ungava)?
M. Lamothe : Pour.
La Secrétaire
: M.
Provençal (Beauce-Nord)?
M. Provençal : Pour.
La Secrétaire
: M.
Benjamin (Viau)?
17909 M. Benjamin : Pour.
La Secrétaire
: Mme
Ghazal (Mercier)?
17933 Mme Ghazal : Abstention.
La Secrétaire
: Et Mme
St-Pierre (Acadie)?
La Présidente (Mme St-Pierre) :
Abstention. Alors, l'article 13, tel qu'amendé, est adopté. M. le ministre,
l'article 14, s'il vous plaît.
M. Charette : Très
simple :
«L'article 14.1 de cette loi est abrogé.»
Commentaire. Le contenu de l'article 14
abrogé est déplacé vers l'article 22.0.1 proposé par l'article...
La Présidente (Mme St-Pierre) :
...tel qu'amendé, est adopté. M. le ministre, l'article 14, s'il vous
plaît.
M. Charette : Très simple. L'article 14.1
de cette loi est abrogé.
Commentaire. Le contenu de l'article 14
abrogé est déplacé vers l'article 22.0.1 proposé par l'article 26 du projet
de loi afin de regrouper à cet endroit toutes les obligations du ministre quant
à l'analyse d'une demande d'autorisation. Donc, on vient tout simplement
déplacer le contenu que l'on retrouvait à l'article 14.
La Présidente (Mme St-Pierre) :
M. le député de Viau.
M. Benjamin : Donc, évidemment,
on n'a pas encore étudié l'article que le ministre nous a annoncé. Vous nous
dites, c'est l'article 22?
M. Charette : 22.0.1 proposé
par l'article 26 du présent projet de loi. Mais vous y avez déjà accès, ce
n'est pas un amendement, ça. Vous l'avez normalement, là, dans votre version
papier.
M. Benjamin : Est-ce que
l'ensemble de ces exclusions-là sont reprises ou du moins est-ce que vous allez
retirer certaines des exclusions?
M. Charette : Je pense que
c'est un copier-coller intégral. Juste pour ne pas vous induire en erreur,
hein, on peut passer la parole au juriste.
La Présidente (Mme St-Pierre) :
Est-ce qu'il y a consentement?
Mme Verreault (Marie-Josée) :
Marie-Josée Verreault, juriste de l'État. Écoutez, on peut... à une virgule
près, on a repris textuellement les dispositions de l'article 14.1 en
fait. Puis je vous avouerai, vous avez constaté jusqu'à maintenant qu'on a
plusieurs amendements qui visent la restructuration de la loi à cause de
certains ajouts qui sont faits ailleurs. Donc, on a voulu rapatrier les
dispositions de l'article 14.1 dans une nouvelle section qui vise
uniquement les balises du pouvoir d'autorisation du ministre. Donc, voilà, à
des fins pédagogiques et de cohérence, on a repris 14.1 un petit peu plus loin
à 22.0.
M. Benjamin : ...trouve où
précisément?
Mme Verreault (Marie-Josée) :
À l'article 22.0.1 introduit par l'article 26 du p.l. n° 46. Si vous avez un projet de loi papier, ça se retrouve
à la page 11, à la toute fin.
M. Benjamin : La page 11.
Par exemple, lorsqu'on dit «les activités de remblai et de déblai», est-ce que
c'est la même chose que les remblais et les déblais? Parce que j'ai comme
l'impression que les... Est-ce que c'est la même chose?
Mme Verreault (Marie-Josée) :
Bien, remblayer, déblayer, je vous avouerai, parler... faire des remblais ou
des déblais, oui...
M. Benjamin : ...les activités
de remblai et de déblai. Est-ce que c'est la même chose que les remblais et les
déblais? Parce que j'ai comme l'impression que les... Est-ce que c'est la même
chose?
Mme Verreault (Marie-Josée) :
Bien, remblayer, déblayer, je vous avouerai, parler... faire des remblais ou
des déblais... Oui, justement, on est allé chercher une formulation peut-être un
petit peu plus exacte, mais c'est exactement la même chose qu'on souhaitait
viser, de fait.
La Présidente (Mme St-Pierre) :
Est-ce qu'il y a d'autres commentaires à l'article 14? S'il n'y a pas d'autre commentaire,
nous allons procéder à la mise aux voix. Mme la secrétaire.
La Secrétaire
: M.
Charette (Deux-Montagnes)?
M. Charette : Pour.
La Secrétaire
: M.
Campeau (Bourget)?
M. Campeau : Pour.
La Secrétaire
: M. Reid
(Beauharnois)?
M.
Reid
: Pour.
La Secrétaire
: Mme
Grondin (Argenteuil)?
Mme Grondin : Pour.
La Secrétaire
: M.
Bussière (Gatineau)?
M. Bussière : Pour.
La Secrétaire
: M.
Lamothe (Ungava)?
M. Lamothe : Pour.
La Secrétaire
: M.
Provençal (Beauce-Nord)?
M. Provençal : Pour.
La Secrétaire
: M.
Benjamin (Viau)?
M. Benjamin : Abstention.
La Secrétaire
: Mme
Ghazal (Mercier)?
Mme Ghazal : Abstention.
La Secrétaire
: Et Mme
St-Pierre (Acadie)?
La Présidente (Mme St-Pierre) :
Abstention. L'article 14 est adopté. Donc, maintenant, M. le ministre, procédez
à la lecture de l'article 15.
M. Charette : Oui, volontiers.
Donc, l'article 15, qui se lit comme suit...
La Présidente (Mme St-Pierre) :
Désolée, il y a un amendement aussi.
M. Charette : Si oui,
moi-même, je ne l'ai pas... Ah! Ce serait dans 156.1. Ce serait 15.1.
La Présidente (Mme St-Pierre) :
Ah! Excusez-moi, c'est un nouvel article, alors c'est...
M. Charette :. Voilà. Voilà.
Voilà. Donc :
«L'article 15 de cette loi est modifié par
le remplacement, dans le premier alinéa de «en publiant un avis à la Gazette
officielle du Québec ainsi que dans un journal distribué dans la région où
est situé le milieu concerné» par «par la publication d'un avis à la Gazette
officielle du Québec et par tout autre moyen permettant d'en informer la
population».
Commentaires : Cette modification
permet une plus grande souplesse afin d'informer la population de la
désignation, notamment pour tenir compte des dernières technologies
disponibles. Dans certains cas, aucun journal n'est distribué dans la région où
est situé le milieu concerné.
La Présidente (Mme St-Pierre) :
Est-ce qu'il y a des commentaires à l'article 15? M. le député de Viau.
M. Benjamin : Merci. Merci,
Mme la Présidente. Donc, à cet article, il y a... lors des consultations
particulières, il y a des communautés qui sont venues nous voir. C'est le cas
notamment des Inuits, qui nous ont parlé de l'enjeu de l'accès à l'information,
notamment par rapport à l'information en anglais, par rapport à... vu la
situation géographique où est-ce qu'ils se trouvent.
Alors, est-ce que... Comment est-ce que...
En quoi cet article-là, M. le ministre, peut répondre ou répondrait à cet
enjeu-là?
M. Charette : La question,
elle est pertinente et je me souviens du commentaire. D'une part, il y a un
incontournable, c'est la Gazette officielle. On ne peut pas y échapper,
mais la section...
M. Benjamin : ... M. le
ministre, peut répondre ou répondrait à cet enjeu-là?
M. Charette : ...la question,
elle est pertinente, et je me souviens du commentaire. D'une part, il y a un
incontournable, c'est la Gazette officielle. On ne peut pas y échapper.
Mais la section de la phrase suivante est l'élément de réponse : «et par
tout autre moyen permettant d'en informer la population». Parce
qu'effectivement, d'une région à l'autre, les outils de communication ne sont
pas toujours les mêmes. Le journal local que j'ai dans mon quartier est... je
veux dire, est un moyen de communication disponible dans mon milieu, mais ne
l'est pas dans tous les milieux. Dans certains cas, l'île d'Anticosti par
exemple, on y était il y a quelques semaines, le moyen de communication
incontournable, c'est la radio locale. Donc, il y a mille et une possibilités,
d'où cette façon de résumer le tout par «tout moyen permettant d'en informer la
population», parce qu'on souhaite que la population soit informée.
M. Benjamin : Je le souligne à
grands traits, M. le ministre, pour ce projet de loi là, mais aussi pour la suite
des choses, parce qu'il y a un grand enjeu d'accès à l'information, évidemment,
mais aussi pour les journaux locaux un peu partout sur le territoire du Québec,
et ces journaux-là, ce sont des journaux, les journaux locaux, qui existaient
en fonction par exemple des avis des gouvernements, des municipalités, et
souvent c'était leur principal... c'est leur principale source de financement,
pour ces journaux-là.Oui, c'est un enjeu d'accès à l'information, mais c'est
aussi un enjeu pour la diversité aussi de l'information aussi.
Donc, est-ce que... Donc, je comprends
qu'il est de votre intention, donc, dans le cadre de ce projet de loi, en tout
cas, minimalement, de s'assurer qu'il y ait une diversité des moyens, en tout
cas, pour avoir... ou afin que la population puisse avoir accès à
l'information.
M. Charette : Je pense qu'on
ne pourrait pas trouver meilleure formulation que celle-ci, lorsqu'on fait
référence à «tout autre moyen permettant d'en informer la population». Donc,
lorsqu'il y a un journal local, le journal local est une bonne option; dans
certains cas, c'est la radio locale; dans certains cas, c'est carrément des
babillards publics, donc un endroit, un centre de... un point de ralliement de
la communauté, tous les messages sont carrément mis sur le babillard. Donc,
c'est «tout moyen permettant d'en informer la population».
• (17 h 50) •
M. Benjamin : Merci.
La Présidente (Mme St-Pierre) :
Est-ce qu'il y a d'autres commentaires sur l'article 15? S'il n'y a pas d'autre
commentaire à l'article 15, nous allons le mettre aux voix. Mme la secrétaire.
La Secrétaire
:
M. Charette (Deux-Montagnes)?
M. Charette : Pour.
La Secrétaire
: M. Campeau
(Bourget)?
M. Campeau : Pour.
La Secrétaire
: M. Reid
(Beauharnois)?
M.
Reid
: Pour.
La Secrétaire
: Mme Grondin
(Argenteuil)?
Mme Grondin : Pour.
La Secrétaire
: M. Bussière
(Gatineau)?
M. Bussière : Pour.
La Secrétaire
: M. Lamothe...
1235 La Présidente (Mme St-Pierre) : sur l'article 15. Pas d'autres commentaires à l'article 15? S'il n'y a pas d'autres
commentaires à l'article, nous allons le mettre aux voix. Mme la secrétaire.
1235 La Présidente (Mme St-Pierre) : sur l'article 15. Pas d'autres commentaires à l'article 15? S'il n'y a pas d'autres
commentaires à l'article, nous allons le mettre aux voix. Mme la secrétaire.
1235 La Présidente (Mme St-Pierre) : sur l'article 15. Pas d'autres commentaires à l'article 15? S'il n'y a pas d'autres
commentaires à l'article, nous allons le mettre aux voix. Mme la secrétaire.
La Présidente (Mme St-Pierre) :
sur l'article 15. Pas d'autres commentaires à l'article 15? S'il n'y a pas
d'autres commentaires à l'article, nous allons le mettre aux voix. Mme la
secrétaire.
La Secrétaire
: Pour,
contre, abstention. M. Charette (Deux-Montagnes)?
1235 La Présidente (Mme St-Pierre) : sur l'article 15. Pas d'autres commentaires à l'article 15? S'il n'y a pas d'autres
commentaires à l'article, nous allons le mettre aux voix. Mme la secrétaire.
M. Charette : Pour.
La Secrétaire
: M.
Campeau (Bourget)?
M. Campeau : Pour.
La Secrétaire
: M. Reid
(Beauharnois)?
M.
Reid
: Pour.
La Secrétaire
: Mme
Grondin (Argenteuil)?
Mme Grondin : Pour.
La Secrétaire
: M.
Bussière (Gatineau)?
M. Bussière : Pour.
La Secrétaire
: M.
Lamothe (Ungava)?
M. Lamothe : Pour.
La Secrétaire
: M.
Provençal (Beauce-Nord)?
M. Provençal : Pour.
La Secrétaire
: M.
Benjamin (Viau)?
M. Benjamin : Pour.
La Secrétaire
: Mme
Charbonneau (Mille-Îles)?
Mme
Charbonneau
:
Pour.
La Secrétaire
: Mme
Ghazal (Mercier)?
Mme Ghazal : Pour.
La Secrétaire
: Et Mme
St-Pierre (Acadie)?
La Présidente (Mme St-Pierre) :
Abstention. Donc, l'article 15 est adopté. M. le ministre, vous avez un nouvel article,
qui est l'article 15.1...
M. Charette : Exactement.
La Présidente (Mme St-Pierre) :
...qui est un amendement, en fait.
M. Charette : Effectivement.
Donc :
Insérer, après l'article 15 du projet de
loi, l'article suivant:
«151. Cette loi est modifiée par
l'insertion, après l'article 15, du suivant:
«15.1. Les dispositions des articles 14 et
15 ne s'appliquent pas à la désignation de milieux humides et hydriques dont la
restauration ou la création remplace, conformément au deuxième alinéa de
l'article 46.0.5 de la Loi sur la qualité de l'environnement, le paiement de la
contribution financière prévue par cet article.»
La Présidente (Mme St-Pierre) :
Est-ce qu'il y a des commentaires? Oui, M. le député de Viau.
M. Benjamin : J'aimerais peut-être
que le ministre puisse nous faire part de ses commentaires par rapport à cet article.
M. Charette : Très, très
technique et administratif. Avec consentement, on pourrait passer la parole à
la bonne personne. Reste à déterminer qui de l'équipe...
La Présidente (Mme St-Pierre) :
Est-ce qu'il y a le consentement?
Des voix
: Consentement.
La Présidente (Mme St-Pierre) :
Consentement. M. Delisle.
M. Delisle (Antoine) : Oui,
en fait, c'est la procédure de constitution de ces milieux-là, qui est un peu particulière
par rapport aux autres milieux naturels, parce qu'il y aura une entente qui se
fait pour l'établissement de ces milieux. Donc, ça serait un peu l'eau après
avoir convenu, là, de ces milieux, là, qui sont là, pour la restauration et
tout, là, comme prévu à la LQE, de revenir et de consulter des organismes et
tout, là, sur la constitution de ces milieux naturels, alors qu'ils ont comme
déjà eu un consensus, là, sur l'établissement de ceux-là.
Donc, c'est vraiment pour éviter une
certaine lourdeur administrative puis permettre à faciliter, justement, ces
mesures de restauration et pas de donner de frein, disons, supplémentaire en
alourdissant beaucoup le processus de constitution.
La Présidente (Mme St-Pierre) :
M. le député de Viau.
M. Benjamin : Oui, mais qu'en
est-il de... quand on parle de paiement de la contribution financière, à ce
moment-là, et en quoi cette modification-là atténue la contribution financière
prévue à l'article.
M. Delisle (Antoine) :
Le paiement de la contribution financière...
M. Benjamin : Oui, oui, le
paiement de la contribution financière prévu à cet article...
(Consultation)
M. Benjamin : ...prévue par cet
article?
(Consultation)
M. Delisle (Antoine) :
Pouvez-vous peut-être préciser votre question? Je ne suis pas sûr de voir
l'inconvénient que...
M. Benjamin : Oui. Oui, bien
sûr, absolument. En fait, l'article 15.1, il est dit que «Les dispositions des articles
14 et 15 ne s'appliquent pas à la désignation de milieux humides et hydriques
dont la restauration ou la création...» conforme... et ça continue : «, le
paiement de la contribution financière prévue par cet article.» J'essaie de
comprendre.
(Consultation)
La Présidente (Mme St-Pierre) :
Est-ce que vous voulez un moment de suspension? Alors, nous allons suspendre.
(Suspension de la séance à 17 h 55)
(Reprise à 17 h 56)
La Présidente (Mme St-Pierre) :
Donc, nous reprenons nos travaux. M. Delisle, vous avez la parole.
M. Delisle (Antoine) : Oui.
Désolé, on a pris un moment pour comprendre... bien saisir la question. En
fait, ce qu'il faut lire à 15.1, c'est : dans les cas où on contribue par
des milieux humides et hydriques à la place d'une contribution financière,
cette contribution de milieux humides peut faire l'objet d'une désignation
comme milieux naturels. Toutefois, le choix du terrain qui est offert en
compensation fait l'objet déjà d'un consensus, comme je le disais, fait l'objet
d'une entente, là, avec le propriétaire. Donc, c'est déjà encadré, le processus
de constitution, puis on ne veut pas l'alourdir en reprenant encore toute la
procédure applicable dans les autres cas de milieux naturels. Mais ce n'est
pas... le paiement de la contribution...
M. Delisle (Antoine) :
…toutefois, le choix des terrains qui est offert en compensation fait l'objet
déjà d'un consensus, comme je le disais, fait l'objet d'une entente, là, avec
le propriétaire, donc c'est déjà encadré, le processus de constitution, puis on
ne veut pas l'alourdir en reprenant encore toute la procédure applicable dans
les autres cas de milieux naturels, mais ce n'est pas… le paiement de la
contribution financière, c'est ce qui est remplacé par la contribution d'un
milieu.
M. Benjamin : Parfait. Merci.
La Présidente (Mme St-Pierre) :
Est-ce qu'il y a d'autres commentaires à l'article 15.1?
Mme la députée de Mercier.
Mme Ghazal : Donc, ce que je
comprends, c'est… Ah! j'ai un vote. Bien, je vais finir ma phrase. Donc, dans
le fond, ce que je comprends, ce n'est pas pour tous les milieux humides ou
hydriques, c'est uniquement ceux qui sont compensés, pas pour créer ou
restaurer, etc. O.K. Désolée, il faut que j'aille voter.
La Présidente (Mme St-Pierre) :
Vous demandez une suspension… non… ou vous partez?
Mme Ghazal : …oui, je demande
une suspension, oui, c'est vrai, il fallait que je le demande.
La Présidente (Mme St-Pierre) :
On est à 17 h 57, je pense que je vais ajouter sine die nos travaux,
si vous d'accord avec ça. Alors, voilà, vous avez trois minutes de congé
supplémentaires. Donc, nous ajournons sine die. Merci.
(Fin de la séance à 17 h 58)