Journal des débats de la Commission de l'économie et du travail
Version préliminaire
42-1
(début : 27 novembre 2018)
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Le
martes 22 octobre 2019
-
Vol. 45 N° 27
Étude détaillée du projet de loi n° 15, Loi sur la Société de développement et de mise en valeur du Parc olympique
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10 h (version non révisée)
(Dix heures onze minutes)
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Nous allons recommencer.
Bonjour, tout le monde. Alors, bonjour.
Ayant constaté le quorum, je déclare la séance de la Commission de l'économie
et du travail ouverte. Je demande à toutes les personnes dans la salle de bien
vouloir éteindre la sonnerie de leurs appareils, s'il vous plaît. Merci. La
commission est réunie afin de procéder à l'étude détaillée du projet de loi n° 15, Loi sur la Société de développement et de mise en
valeur du Parc olympique. Mme la secrétaire, y a-t-il des remplacements?
La Secrétaire
: Oui,
Mme la Présidente. M. Émond (Richelieu) remplace M. Bélanger (Orford);
M. Skeete (Sainte-Rose) remplace M. Jacques (Mégantic); M. Benjamin
(Viau) remplace Mme Sauvé (Fabre); et M. Marissal (Rosemont) remplace
M. Leduc (Hochelaga-Maisonneuve).
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Parfait. Merci. Je vous rappelle qu'à l'ajournement de nos travaux, il y a maintenant
une semaine, nous avions débuté l'étude d'un amendement du député de Viau au deuxième
paragraphe du premier alinéa de l'article 4. Si vous acceptez, je vais demander
au député de Viau de nous relire son amendement afin qu'on soit tous, là...
qu'on reparte tous sur la même compréhension d'où nous en sommes. Ça vous va, M.
le député de Viau?
M. Benjamin : Merci, Mme la
Présidente. Bonjour à toutes et à tous. Donc, très heureux de reprendre nos
travaux dans le cadre de l'étude détaillée de ce projet de loi. Alors, l'article
4, auquel nous étions rendus, donc, se lisait comme suit, donc :
L'article 4 du projet de loi est modifié
par l'ajout, au deuxième paragraphe du premier alinéa, après les mots «le
patrimoine», des mots «l'architecture».
La Présidente (Mme IsaBelle) :
C'est parfait. Alors, y a-t-il des interventions?
Alors, est-ce qu'il y a des interventions?
Le député de Viau.
M. Benjamin : Alors, si besoin
en est, Mme la Présidente, donc, je souhaiterais rappeler, donc, aux collègues
membres de cette commission, donc, le coeur de l'argument à la base de cet amendement.
L'amendement n'a pas pour but d'amoindrir ou d'affaiblir toute la dimension
patrimoniale de ce site, mais au contraire, et tout en reconnaissant donc
différents aspects du patrimoine des installations olympiques qu'il faille
protéger, mais ça vise à attirer l'attention, mettre la lumière sur une des
dimensions importantes de ce patrimoine, c'est-à-dire l'architecture du
bâtiment, et nous ne sommes pas le seul, et, comme je l'ai dit lors des
dernières rencontres de cette commission, plusieurs groupes sont venus nous le
rappeler lors des consultations particulières. Je pense entre autres à Héritage
Montréal, donc, qui a présenté un mémoire, et dont il est question justement de
l'importance de protéger le patrimoine, soit, mais aussi particulièrement
l'architecture de ce bâtiment. Donc, voilà, et j'espère que cet amendement-là,
donc, trouvera écho, donc, du côté du gouvernement.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Y a-t-il d'autres interventions? Le député de Nelligan.
M. Derraji : Merci, Mme la
Présidente. Écoutez, très heureux de reprendre les travaux de ce projet de loi,
et je vais rappeler qu'à la dernière rencontre, on s'est dit un au revoir par
rapport au mot «patrimoine architectural», ça a été la dernière discussion. Ma
question, Mme la ministre, avant d'aller dans mon argumentaire : Pourquoi
enlever le mot «architectural» à la mission, qui existe déjà sur le site Web
maintenant,du Parc olympique? Je vais vous relire la mission. La dernière fois,
nous avons eu un échange par rapport à «en complémentarité avec ses partenaires
et la communauté environnante», ça a été suite à l'amendement de mon collègue
député de Rosemont. Et je vais continuer à lire la même mission, parce que je
pense que nous sommes en train de parler de la même chose, et la mission qui
est sur le site actuellement du Parc olympique se lit : «Exploiter tout le
potentiel du Parc olympique en complémentarité avec ses...
M. Derraji : ...de
Rosemont. Et je vais continuer à lire la même mission parce que je pense que
nous sommes en train de parler la même chose, et la mission qui est sur le site
actuellement du Parc olympique se lit : «Exploiter tout le potentiel du
Parc olympique en complémentarité avec ses partenaires et la communauté
environnante en assurant la protection et la mise en valeur du patrimoine
architectural.» C'est précisé dans le site Web du Parc olympique, et je me
rappelle d'un échange avec le député d'Ungava qui me parlait la logique, bien,
il y a aussi une logique dans ça, c'est que c'est même sur le site du Parc
olympique. Et, Mme la Présidente, on parle aussi du patrimoine architectural.
Ça n'a pas été enlevé. Ce que je constate, c'est qu'en rédigeant le projet de
loi, je ne sais pas pour quelle raison on en lève le mot «architectural» qui
était pourtant associé au patrimoine Parc olympique. Donc, j'invite Mme la
ministre à nous expliquer pourquoi ça a été enlevé. Et par la suite je vais
revenir au niveau de mes arguments pourquoi on tient à ajouter le mot
«architectural» à la mission que nous avons devant nous au niveau de ce projet
de loi.
La Présidente
(Mme IsaBelle) : Merci. Mme la ministre, à vous la parole.
Mme Proulx (Berthier) : À
vos souhaits, Mme la députée. Merci, M. le député. Une définition sur un site
Web comme l'a souligné, il y a un mois qu'on était ici en commission
parlementaire, le député de Rosemont, ce n'est pas un projet de loi. Donc, un
projet de loi, comme nous tous on est engagés dans une démarche qui est très
sérieuse, donc les libellés sont mieux définis dans le cadre d'un projet de
loi.
On maintient, nous, notre souhait, M. le
député, de demeurer extrêmement inclusifs dans le libellé, donc dans cet
article 4 là. Plus loin dans le projet de lo qu'on va... dont on va
débattre ici ensemble tout le monde, il va avoir des précisions. Donc, on
souhaite avoir une définition qui est beaucoup plus large, qui est beaucoup
plus inclusive, c'est le mot sur lequel je tiens à insister ce matin. Donc, on
va aller vers... on part avec le général pour aller dans quelque chose qui est
beaucoup plus défini plus tard dans le projet de loi.
Vous savez, le patrimoine, ce n'est pas
unique au Parc olympique. On en a discuté ici. On en a discuté hors d'ondes un
peu plus tôt. Le patrimoine, ça peut faire référence au grand spectacle en rose
de Diane Dufresne, ça peut être U2, ça peut être Emerson Lake &
Palmer que j'ai vus aussi. Donc, c'est notre souhait de demeurer très large en
utilisant le mot «patrimoine», et donc je le répète, plus tard à l'article 6,
on viendra de façon très, très précise définir «patrimoine». Merci.
La Présidente
(Mme IsaBelle) : Merci, Mme la ministre. Le député de Nelligan.
M. Derraji : Et la
ministre peut me corriger. Donc, si j'ai bien compris, le mot «architectural» a
été enlevé de la mission qu'on a devant nous du Parc olympique pour rédiger une
nouvelle mission au niveau du projet de loi pour être plus inclusif. Est-ce que
c'est ça que j'ai bien compris, Mme la Présidente?
La Présidente
(Mme IsaBelle) : Mme la ministre.
Mme Proulx (Berthier) :
Bien, en fait, ce que je vous dirais, c'est que la mission a beaucoup évolué,
et c'est la raison pour laquelle — mon micro n'est pas ouvert. La
mission a grandement évolué, comme vous le savez, au fil des décennies. Donc,
ici, on est d'accord sur le fond, mais là on parle d'une vieille loi qui
remonte à 1975. Comme je tiens à le souligner, M. le député, ce n'est pas qu'on
n'accorde pas d'importance au patrimoine, mais on aura l'occasion, à
l'article 6, de venir vraiment, vraiment bien le définir et le préciser.
La Présidente
(Mme IsaBelle) : Merci. Des... on va faire une alternance, si
vous voulez. Alors, député de Viau ou vous aimez mieux le laisser parler.
Continuer, il peut continuer.
M. Benjamin : Oui,
absolument, bien sûr, bien sûr.
La Présidente
(Mme IsaBelle) : Parfait. Alors, député de Nelligan, vous pouvez
continuer.
M. Derraji : Mais, Mme la
Présidente, je ne pense pas que, et j'en suis sûr et certain, que Mme la
ministre n'est pas à son premier exercice en termes d'échanges par rapport à
une mission, peu importe la mission d'un organisme. On l'a fait par rapport au
premier amendement concernant la complémentarité avec les partenaires et la
communauté environnante. Ça veut dire que c'est quelque chose qui est très
important. Et si le Parc olympique a mis ça dans sa mission, surtout le statut
du Parc olympique, c'est parce que c'est important, le patrimoine
architectural. Ça a été démontré aussi par rapport aux groupes, et les rapports
que nous avons devant nous.
• (10 h 20) •
Là, où je ne suis pas d'accord avec Mme la
ministre, Mme la Présidente, c'est qu'elle nous dit : Attendez un peu plus
loin, on va préciser. On veut être inclusif au début. J'achète, pas de
problème. Mais là, on parle d'une discussion de fond, d'un patrimoine
architectural qui est très important, pas uniquement pour les Montréalais, mais
pour l'ensemble de la population québécoise. Mais au-delà de l'aspect ou de la
logique de ce patrimoine architectural, le Parc olympique lui-même était
convaincu avant le dépôt de ce projet de loi qu'il fallait protéger et la mise
en valeur de ce patrimoine architectural...
M. Derraji : ...pas uniquement
pour les Montréalais, mais pour l'ensemble de la population québécoise. Mais,
au-delà de l'aspect de la logique de ce patrimoine architectural, le Parc
olympique lui-même était convaincu, avant le dépôt de ce projet de loi, qu'il
fallait protéger et la mise en valeur de ce patrimoine architectural...
Donc, pendant toutes ces années, Mme la
Présidente, depuis l'inauguration du Parc olympique, depuis les débuts de
l'exploitation du Parc olympique, les gens... ou bien les gens... les personnes
qui travaillaient pour l'élaboration de la mission du Parc olympique étaient convaincues
de l'importance de la mise en valeur du patrimoine, pas point, ils étaient tout
convaincus, Mme la Présidente, de la mise en valeur du patrimoine
architectural.
La question, elle est très simple : Pourquoi
aujourd'hui... Et je sais l'argument que... Mme la ministre va nous le dire,
c'est : Écoutez, c'est une loi qui ... depuis très longtemps. Mais là on
parle d'une mission, d'un parc qui existe depuis très longtemps où les gens
mêmes qui travaillent dans ce parc, qui ont contribué à l'élaboration de la
mission croyaient à l'importance de l'ajout du mot «architectural» et que la mise
en valeur du patrimoine soit aussi la mise en valeur du patrimoine
architectural. Merci, Mme la Présidente.
La Présidente
(Mme IsaBelle) : Merci. Alors, est-ce que la ministre veut
répondre? Sinon, on peut passer la parole au député de Viau.
Mme Proulx (Berthier) :
Vous pouvez passer la parole au député de Viau.
La Présidente
(Mme IsaBelle) : Alors, député de Viau, à vous la parole.
M. Benjamin : Merci, Mme
la Présidente. Il reste combien de temps, Mme la Présidente?
La Présidente
(Mme IsaBelle) : Pour vous, il resterait... Vous aviez... On va
demander puis on va vous revenir.
M. Benjamin : D'accord.
La Présidente
(Mme IsaBelle) : Parce que moi, je ne l'ai pas à l'écran, hein,
c'est...
M. Benjamin : Ah! d'accord,
vous ne l'avez pas à l'écran. Bien, écoutez...
La Présidente
(Mme IsaBelle) : Il faut le demander en arrière.
M. Benjamin : O.K.,
parfait. Bien, écoutez, je vais continuer à intervenir. Mais, vous savez, en
fait, ce que je trouve particulier, c'est qu'au coeur de l'argument de Mme la
ministre, la ministre nous dit qu'elle ne veut pas diluer, donc c'est pour
cette raison qu'elle veut être générale, c'est pour cette raison qu'elle veut
qu'on reste sur le mot «patrimoine».
Or, l'article tel qu'il est actuellement,
sans amendement, nous dit : «de mettre en valeur le patrimoine et
l'héritage olympique». Or, à ce que je sache, quand on parle de l'héritage
olympique, l'héritage olympique peut être aussi considéré comme faisant partie
du patrimoine. Or, on a choisi, et avec raison, avec raison d'ailleurs, avec
raison, de spécifier «l'héritage olympique». C'est une bonne chose de l'avoir
fait. Et c'est dans la même veine, c'est dans la même veine parce que
justement... Parce que qu'est-ce que c'est, qu'un patrimoine? Un patrimoine,
c'est un legs, c'est un héritage. Et, dans le cas qui nous concerne, si on
parle du Stade olympique, l'héritage olympique est au coeur de ça. Et c'est
vrai que c'est bon de souligner l'héritage olympique. Mais c'est aussi bon, Mme
la Présidente, c'est aussi bon de souligner l'architecture unique de cette
installation.
Donc, alors, je pense qu'il y a là, dans
l'argumentaire même de Mme la ministre, un paradoxe que je ne comprends pas
puisqu'elle a trouvé bon, elle a trouvé juste, et nous sommes d'accord avec
elle d'ailleurs, par ailleurs, de préciser «héritage olympique». Mais par
contre, quand vient le temps de parler d'architecture, de l'architecture du
Stade olympique, qu'elle nous présentait, avec raison aussi d'ailleurs, comme
étant unique, et c'est vrai... et là on ne veut pas parler, on ne veut pas
spécifier, on ne veut pas mentionner, on ne veut pas souligner ce caractère,
donc, unique de notre... le patrimoine architectural, l'architecture du Stade
olympique.
Donc, alors, ce qu'on lui demande, c'est
déjà ce qu'elle a initié, c'est-à-dire, en croyant bon de parler d'héritage
olympique pendant qu'elle parle de patrimoine, on lui demande de faire la même
chose pour l'architecture du stade, c'est-à-dire, oui, il faut parler du
patrimoine. On va parler de mettre en valeur le patrimoine, l'architecture et
l'héritage olympique. C'est ce qu'on lui demande, donc. Et là je ne comprends
pas puisque ce que je lui demande, c'est de poursuivre, tout simplement.
La Présidente
(Mme IsaBelle) : Merci. Est-ce qu'il y a d'autres interventions?
S'il n'y a... Député de... Voulez-vous répondre? Excusez-moi, Mme la ministre.
Vous auriez aimé répondre cette fois-ci?
Mme Proulx (Berthier) :
Merci. Merci, Mme la Présidente. Vous avez raison, M. le député de Viau,
l'héritage, c'est divers. Et c'est la raison pour laquelle on souhaite avoir ce
chapeau de patrimoine, que plus tard, comme vous l'avez très certainement lu,
dans un article subséquent, on vient définir et préciser.
Puis il a fallu que la mission soit
précisée dans le temps parce que la loi initiale ne reconnaissait pas cet
aspect-là, qui est essentiel. Ici, et je le répète, là, on doit être inclusif
pour répéter... pour ne pas répéter, pardon, les erreurs qui avaient été
commises en 1975. Donc, notre souhait, c'est d'être le plus inclusif possible.
Et subséquemment, dans les articles qui vont venir un peu plus loin dans le
projet de loi de la Société de développement et de mise en valeur du Parc
olympique, on va venir, donc, apporter des précisions qui seront très
certainement limpides lorsqu'on aura l'occasion d'en débattre...
Mme Proulx (Berthier) :
...c'est d'être le plus inclusif possible, et subséquemment, dans les articles
qui vont venir un peu plus loin dans le projet de loi de la société de développement
et de mise en valeur du Parc olympique, on va venir, donc, apporter des
précisions qui seront très certainement limpides lorsqu'on aura l'occasion d'en
débattre.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Merci, Mme la ministre. Le député de Nelligan, à vous la parole.
M. Derraji : Merci, Mme la
Présidente. J'ai cru comprendre que Mme la ministre vient de dire qu'en 1975,
ça a été une erreur, parler de la mise en valeur du patrimoine architectural?
Mme Proulx (Berthier) : Non.
Ce que je dis, c'est que la mission a besoin d'être précisée. La mission était
très large à l'époque, et aujourd'hui, avec le projet de loi qu'on... qu'on
dépose, pardon, on vient préciser. Donc, on est parti de très, très large. Aujourd'hui,
avec le projet de loi, on vient préciser. L'article 4 et un des premiers articles,
et au 6, on viendra préciser, donc, clairement ce qui est patrimoine.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Député de Nelligan.
M. Derraji : Oui. Moi, je
pense plus l'inverse. C'est qu'on était beaucoup plus précis, patrimoine
architectural. Là, on l'enlève, l'architectural, on laisse le patrimoine. Donc,
probablement, c'est juste reprendre les mêmes mots de Mme la ministre, on était
beaucoup plus précis en parlant de la mise en valeur du patrimoine
architectural que maintenant, on parle de mettre en valeur le patrimoine. Donc,
si je pose la question à n'importe qui, je dis : Écoute, si je vous dis de
mettre en valeur le patrimoine, et j'arrête; et si je vous dis de... la mise en
valeur du patrimoine architectural, lequel des deux est beaucoup plus précis?
Moi, je pense que, si on dit... et Mme la ministre peut me corriger... on était
beaucoup plus précis dans le passé que maintenant, on parle juste de mettre en
valeur le patrimoine. Donc, est-ce que la volonté de Mme la ministre, Mme la
Présidente, est vraiment de préciser, ou d'être plus générale?
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Mme la ministre.
Mme Proulx (Berthier) : En
fait, M. le député de Nelligan, on était moins précis à l'époque. Je ne sais
pas si j'ai toute votre attention, M. le député, mais on était beaucoup moins
précis à l'époque parce qu'à l'époque on ne savait pas qu'on allait perdre les
Expos, on ne savait pas que les Expos allaient s'installer à Montréal, on ne
savait pas que Diane Dufresne allait faire un concert spectaculaire, on ne
savait pas que U2 marquerait l'histoire de la musique au Stade olympique, on ne
savait pas que Emerson, Lake & Palmer allaient faire vibrer tout le Québec
au complet. Donc, aujourd'hui, une mission, c'est une chose; une loi, c'est une
autre, et c'est la raison pour laquelle on demeure... Je vous entends, là, mais
je veux juste que vous compreniez qu'on accorde énormément, énormément
d'importance au patrimoine, et c'est la raison pour laquelle, comme je vous le
disais, plus tard, dans d'autres articles, on viendra, de façon très précise,
hein?
M. Derraji : Oui.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Député de Nelligan, vous pouvez poursuivre.
M. Derraji : Oui. J'essaie,
Mme la Présidente, vraiment, de suivre Mme la ministre. Je... Sois je loupe
quelque chose, soit je ne comprends pas. Je lui ai reposé la question deux
fois, elle me dit qu'elle veut être beaucoup plus avancée dans la précision,
mais je tiens à rappeler que c'est son projet de loi, et le chapitre 2, c'est
elle-même qui a mis la mission. Donc, moi, la mission que j'ai sur le site web
du Parc olympique, oui, elle était là avant, mais on reprend presque mot par
mot l'ensemble des mots, et qu'on ajoute dans le projet de loi. La seule chose
que je dois retenir aujourd'hui, qu'on enlève «le patrimoine architectural» et
qu'on laisse «patrimoine» beaucoup plus large.
Malheureusement, Mme la ministre ne voit
pas d'un bon oeil le fait de dire : Et le patrimoine, et l'architecture.
Sachant que, si tous ces groupes à qui elle a fait référence, Mme la ministre,
ils viennent, c'est parce que l'architecture du Parc olympique est unique, ce
qu'il offre, le Parc olympique, est unique, l'expérience est unique, et, si on
parle de la mise en valeur ou la protection de ce patrimoine, c'est parce que
l'architecture est aussi importante.
Donc, j'invite Mme la Présidente... Mme la
ministre à avoir plus d'ouverture... elle l'est, hein, elle a cette ouverture,
Mme la ministre, j'en suis sûr et certain... et de penser au-delà du «box»
qu'on a devant nous. Et d'ailleurs, sur le site même du Parc olympique, Mme la
ministre, on parle déjà de la mise en valeur du patrimoine architectural.
Sinon, ils auraient du... on aurait du les enlever du site. Donc, Mme la
Présidente, je sais qu'il ne me reste plus de temps, malheureusement, par
rapport à cet amendement, mais j'invite Mme la ministre à avoir plus
d'ouverture, et je pense qu'elle est plus ouverte, comme elle démontré au
premier amendement qui a été accepté. Merci, Mme la Présidente.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Alors, est-ce que la... Mme la ministre veut répondre?
Une voix
: ...
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Non? Sinon, nous allons avec le député de Rosemont.
• (10 h 30) •
M. Marissal : Oui. Merci, Mme
la Présidente. Chers collègues, alors, moi aussi, je suis heureux d'être ici
pour reprendre l'étude...
10 h 30 (version non révisée)
M. Derraji : ...plus ouverte,
comme elle a démontré au premier amendement qui a été accepté. Merci, Mme la
Présidente.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Alors, est-ce que Mme la ministre veut répondre? Non. Sinon, nous allons avec
le député de Rosemont.
M. Marissal : Oui. Merci, Mme
la Présidente, chers collègues. Alors, moi aussi, je suis heureux d'être ici
pour reprendre l'étude article par article du projet de loi n° 15.
Pour la petite histoire, je suis allé courir hier dans mon parc privé, parc
Maisonneuve, puis je le dis comme ça, ce n'est pas si anecdotique que ça, parce
que, je pense qu'hier, c'était une des plus belles journées de l'année, puis je
l'ai déjà dit, mais je le redis : Le stade, comme il a été renippé,
nettoyé, la tour occupée, c'est vachement beau. C'est vraiment beau. Puis en
courant, je regardais la tour, puis un petit peu où je m'en allais aussi,
accessoirement, puis je me disais : C'est probablement une des seules tour
au Québec où il n'y a pas ces horribles capteurs d'ondes qu'on voit notamment
pousser maintenant sur tous les clochers d'église, avec plus ou moins
d'esthétisme, notamment pour le 5G, et je me disais, en pensant à ce qu'on fait
ici depuis quelques jours, et probablement pour quelques jours encore : On
est peut-être mieux d'avoir des bretelles puis une ceinture, c'est-à-dire qu'on
n'aura jamais trop de protection pour s'assurer qu'on ne dénature pas cette
affaire-là, notamment la tour. Parce qu'en ce moment, je sais que
M. Labrecque y tient puis qu'il le chérit, le stade, et je crois à la
bonne foi de la ministre aussi en ce sens, mais il n'y a personne ici qui est
éternel. Il y a eu des élections hier au fédéral qui devraient tous et toutes
nous rappeler que nous sommes tous et toutes sur des sièges éjectables, peut-être
que M. Labrecque moins que nous, parce qu'il a résisté à plusieurs
élections. Mais d'aventure, si quelqu'un un peu plus cowboy que la ministre
actuelle décidait qu'il y a une belle source de revenus, par exemple, en
plantant des capteurs d'ondes 5G là-dessus... Là, j'espère que mon exemple
n'est pas divertissant, que je ne suis pas complètement de la science-fiction,
mais c'est une chose qui pourrait, malheureusement, arriver.
Alors, je suis juste un peu dans
l'incompréhension de la logique. Est-ce que, selon la ministre, d'inclure la
protection architecturale là où on essaie de le mettre, où mes collègues
essaient de le mettre, c'est-à-dire dans le deuxième paragraphe de
l'article 4, est-ce que, selon elle, ça a une portée limitative qui aurait
des effets secondaires imprévus et non souhaités?
Mme Proulx (Berthier) :
J'ai... Pardon, Mme la Présidente. Je suis heureuse que vous ayez souligné
qu'effectivement Parti québécois, Parti libéral, Coalition avenir Québec ont
tous renouvelé le mandat de M. Labrecque. Et l'ensemble des Québécois est
assez d'accord avec vous, M. le député de Viau, pour affirmer que
M. Labrecque, il l'a de tatoué sur le coeur, le Stade olympique.
D'ailleurs, on a annoncé la semaine dernière, Desjardins occupait davantage
d'étages de cette tour qu'on chérit tous.
J'entends tout ce que vous me dites. Mon
souci est exactement le même que vous, M. le député de Rosemont, exactement le
même. Moi non plus je n'aimerais pas qu'il y ait un cowboy qui vienne installer
des capteurs d'ondes au sommet de la tour, raison pour laquelle nous souhaitons
avoir patrimoine dans cet article-là, pour avoir le plus large possible et
après venir décliner. J'imagine que tous, ici, vous avez lu l'article 6,
comment on vient le préciser et le décliner.
Si je peux me permettre,
M. Labrecque, d'ailleurs, a eu une conversation avec une professeure
émérite de l'UQAM, dont je ne tenterai pas de prononcer le nom, hein, parce que
j'y porterais offense, très certainement, mais je vais l'essayer quand même,
Mme Vanlaethem...
Une voix
: Vanlaethem.
Mme Proulx (Berthier) :
Vanlaethem. Mme Vanlaethem, M. le député de Rosemont, est auteure de
l'étude patrimoniale sur le parc. C'est trois ans d'énormes recherches qu'elle
a faites. Et on lui a soumis, en toute transparence, pour avoir des discussions
qui soient ouvertes et qui soient constructives, le libellé dont vous
souhaitiez changer. Ce qu'elle nous a dit, c'est que l'ajout d'architecture,
pour elle, serait superflu, et je vais la citer. Elle dit : «Dans le cas
du Parc olympique, ça comprend le patrimoine architectural, bien évidemment»,
qui est d'ailleurs repris, comme je le mentionne, à l'article 6 un peu
plus loin. Et ce qu'elle mentionne, c'est qu'à cet effet, elle trouve... et
elle dit qu'elle est impressionnée qu'une loi du gouvernement reconnaisse cette
obligation pour un bien public et que, pour elle, c'est une grande avancée.
Donc, elle a lu le projet de loi n° 15. Et, elle-même qui a étudié trois ans sur... qu'elle
a fait des recherches sur le parc, dit que, dans l'article 6, on est
exceptionnellement précis et que, pour le moment, il n'est pas...
Mme Proulx (Berthier) :
...elle a lu le projet de loi n° 15. Et elle-même qui
a étudié trois ans sur... qui a fait des recherches sur le parc, dit que, dans l'article 6,
on est exceptionnellement précis et que, pour le moment, il n'est pas nécessaire
de l'ajouter, donc, à l'article 40.
La Présidente
(Mme IsaBelle) : Est-ce qu'il y a d'autres interventions? Je vais
laisser terminer le député de Rosemont si vous acceptez.
Une voix
: Oui.
M. Marissal : Est-ce
qu'il serait possible, dans un premier temps, de déposer les conclusions dont
la dame, dont je ne prononcerai pas le nom de peur que la langue me fourche.
Mais ça peut être un ajout intéressant, d'autant qu'effectivement j'ai revu
récemment son rapport sur son étude. Je sais que ça a été bien fait. Mais
l'ajout dont vous parlez pourrait certainement être utile aux travaux de la
commission, ici. Et simplement deux petites minutes pour répéter
essentiellement ce que j'ai dit tout à l'heure, qu'on peut le prendre à
l'envers puis dire que, si c'est bon dans 6, ça serait bon dans 4 aussi,
puisqu'on va aller le préciser. Et j'essayais simplement de comprendre de façon
législative pourquoi on ne le met pas dans 4. Vous savez ce qu'on dit souvent
ici, là, c'est que le législateur ne parle pas pour ne rien dire. Alors, est-ce
qu'il y a une raison précise que je ne comprends pas bien de... À part que ce
soit superflu, mais ça, c'est un jugement de valeur sémantique plus que
législatif, j'essaie juste de comprendre pourquoi, si on va le préciser dans
4... à plus forte raison dans 6, pourquoi on ne le fait pas dans 4?
La Présidente
(Mme IsaBelle) : Parfait. Mme la ministre, d'abord, le document,
si vous voulez, vous pourriez nous le remettre. Et nous le remettrons, nous,
aux partis. Voulez-vous répondre à...
Mme Proulx (Berthier) : Est-ce
que c'est possible d'avoir une précision de la part du P.D.G. de la R.I.O.?
La Présidente
(Mme IsaBelle) : Est-ce que... Oui? Est-ce que vous acceptez que
M. Labrecque intervienne? Parfait. M. Labrecque, prenez le temps de
bien vous présenter.
M. Labrecque (Michel) :
Oui. Michel Labrecque. Je suis président-directeur général du Parc olympique.
Je tiens à être précis. C'est le résumé d'une communication que j'ai eue avec
Mme Vanlaethem, que j'ai fait suivre à la ministre et à son cabinet. Donc,
ce n'est pas un rapport que je lui ai demandé. Essentiellement pour être de
façon très synthétique, pour elle, suite à l'étude qui a pris trois ans, le mot
«patrimoine» est global, inclusif. Il fait appel aux notions de l'UNESCO, il
fait appel à toutes les notions de patrimoine artistique avec l'oeuvre de Riopel,
vestimentaire, l'oeuvre de Warren, donc, qui
avait fait les vêtements, l'oeuvre de M. Dallégret pour les bancs du parc,
l'oeuvre de M. Dallaire pour le flambeau et les meubles olympiques. Et
donc c'est pour ça qu'elle me disait qu'elle considère que ce mot-là est
extrêmement inclusif. Et la précision de l'article 6 vient renforcer les
notions que vous avez abordées. Et elle tenait beaucoup à cette grande notion
de patrimoine général.
La Présidente
(Mme IsaBelle) : Merci. Est-ce qu'il y a d'autres interventions?
S'il n'y a pas d'autre intervention, nous allons procéder à la mise aux voix.
D'accord. Alors, est-ce que l'amendement...
M. Benjamin : On va
demander un vote par appel nominal, Mme la Présidente.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Par appel nominal. Parfait. Avant ça, je vais le demander, est-ce que
l'amendement au paragraphe... au deuxième paragraphe du premier alinéa de
l'article 4 est adopté? Et on y va par appel nominal.
La Secrétaire
:
M. Benjamin (Viau)?
M. Benjamin : Pour.
La Secrétaire
:
M. Marissal (Rosemont)?
M. Marissal : Pour.
La Secrétaire
:
Mme Proulx (Berthier)?
Mme Proulx (Berthier) :
Excusez-moi.
La Présidente
(Mme IsaBelle) : Est-ce que... On passe à la mise aux voix de
l'article... du deuxième paragraphe, premier alinéa. Contre?
Mme Proulx (Berthier) :
Contre.
La Secrétaire
:
Mme Jeannotte (Labelle)?
Mme Jeannotte : Contre.
La Secrétaire
:
Mme Blais (Abitibi-Ouest)?
Mme Blais (Abitibi-Ouest) :
Contre.
La Secrétaire
:
Mme Dansereau (Verchères)?
Mme
Dansereau
:
Contre.
La Secrétaire
:
M. Simard (Montmorency)?
M. Simard : Contre.
La Secrétaire
:
M. Skeete (Sainte-Rose)?
M. Skeete : Contre.
La Secrétaire
:
Mme IsaBelle (Huntingdon)?
La Présidente
(Mme IsaBelle) : Je m'abstiens.
La Secrétaire
: C'est
rejeté.
La Présidente
(Mme IsaBelle) : Parfait. Alors, l'amendement du deuxième
paragraphe, premier alinéa est rejeté. Nous poursuivons donc avec l'alinéa n° 2.
Mme Proulx (Berthier) :
En fait, l'article 4, paragraphe 2°.
La Présidente
(Mme IsaBelle) : Alinéa deux.
Mme Proulx (Berthier) :
Oui.
La Présidente
(Mme IsaBelle) : Nous allons suspendre quelques instants, s'il
vous plaît.
(Suspension de la séance à 10 h 40)
(Reprise à 10 h 41)
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Nous allons reprendre. Alors, nous voulons savoir, est-ce qu'il y a d'autres
interventions concernant le paragraphe 2 de l'alinéa 1 de l'article 4? S'il n'y
a pas d'autre intervention...
Une voix
: ...
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Là, nous revenons avec tout... l'alinéa 1 du paragraphe 2, alinéa 1 du
paragraphe 2 de l'article 4.
M. Benjamin : Bien, écoutez,
nous, on a un amendement à amener, mais qui concerne l'alinéa 2. Donc là...
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Parfait.
M. Benjamin : ...on parle
encore de mettre en valeur, donc...
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Mais là on reste sur l'alinéa 1. Ah! il a dit paragraphe 2, pardon, je pensais
que vous parliez...
M. Benjamin : O.K. Alors,
j'avais compris que Mme la ministre souhaitait déposer un amendement, ce n'est
pas le cas pour le moment. Non. Parfait. Alors, à ce stade-ci, donc nous allons
procéder... nous allons amener un autre amendement, Mme la Présidente.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Un autre amendement, d'accord, toujours au deuxième paragraphe de l'alinéa 1.
M. Benjamin : Absolument, et
cet amendement-là, nous l'amenons dans un but, nous l'espérons, de pouvoir
faire consensus, un double consensus, Mme la Présidente.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Parfait. Alors, si vous voulez, on va suspendre quelques minutes...
M. Benjamin : Donc, on va
suspendre et puis...
La Présidente (Mme IsaBelle) :
...le temps que tout le monde puisse recevoir votre amendement, s'il vous plaît,
par écrit.
M. Benjamin : Parfait. D'accord.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Merci.
(Suspension de la séance à 10 h 43)
(Reprise à 10 h 49)
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Alors, nous allons reprendre. Bonjour, alors nous donnons la parole au député
de Viau. Si voulez lire votre amendement, s'il vous plaît.
M. Benjamin : Merci, Mme la
Présidente. Donc, l'article du projet de loi serait modifié par le remplacement
du deuxième paragraphe du premier alinéa par le suivant :
«2° de protéger et mettre en valeur
le patrimoine architectural du site ainsi que son héritage olympique.»
Nous avons voulu, Mme la Présidente... on
aurait pu, donc on n'est pas là pour faire du temps, on veut s'assurer que ce projet
de loi là, donc, qu'on puisse apporter les bonnes modifications, créer des
zones de consensus pour pouvoir avancer ensemble. Donc, c'est pour cette raison
qu'on propose le remplacement de l'article au lieu d'amener deux amendements un
après l'autre, etc.
• (10 h 50) •
Et pourquoi protéger? Parce qu'il est je
crois primordial, il est primordial que nous rappelons que, pour pouvoir mettre
en valeur, il faut commencer par protéger. Et nous ne sommes pas les seuls à le
dire, nous ne sommes pas les seuls à le dire. Je vais même prendre le temps de
citer un communiqué de presse de Mme la ministre, donc, qui date...
M. Benjamin : ...rappelons que
pour pouvoir mettre en valeur, il faut commencer par protéger. Et nous ne
sommes pas les seuls à le dire, nous ne sommes pas les seuls à le dire, je vais
même prendre le temps de citer un communiqué de presse de Mme la ministre,
donc, qui date de pas si longtemps, du 28 mai dernier où elle rappelle que
cette nouvelle entité serait investie d'une double mission actualisée soit de
développer, de gérer, de promouvoir et d'exploiter le parc en plus de mettre en
valeur le patrimoine architectural du site et son héritage olympique.
Donc, je pense que là, voilà à notre sens
un amendement qui devrait créer un consensus puisque nous reprenons même les
propos de Mme la ministre pour cet amendement. Alors voilà, donc, je m'arrête
là pour l'instant, donc, et j'aimerais peut-être entendre Mme la ministre, Mme
la Présidente, sur cet amendement.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Mme la ministre.
Mme Proulx (Berthier) : Merci,
Mme la Présidente. D'abord et avant tout, je tiens à remercier l'équipe du
député de Viau à son amendement d'avoir enlevé le «s» à «olympique», donc, je
salue ça.
Protéger et mettre en valeur. Je sais que
vous avez fait vos devoirs, vous êtes rigoureux, M. le député de Viau. Dans
l'article 6, là, on vient très, très clairement le préciser, ce que c'est
de protéger et de mettre en valeur. Lorsque vous parlez du patrimoine
architectural, au risque de me répéter, il est limitatif. Nous, ce qu'on
souhaite, c'est d'être le plus inclusif possible justement pour ne pas qu'il y
ait de capteur d'ondes qui sera installé au sommet de la fameuse tour que le
député de Rosemont admire à tous les jours.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Merci. Est-ce qu'il y a d'autres interventions? S'il n'y a pas d'autre...
Député de Viau?
M. Benjamin : Bien sûr, Mme la
Présidente, il y a d'autres interventions. Donc, écoutez, je pense que là, je
vais... je vais devoir rappeler à Mme la ministre, donc, l'importance du mot
«protéger». Et l'importance du mot «protéger» est un des enjeux et j'ai souvent
entendu Mme la ministre intervenir sur l'importance, sur l'importance de ce
site-là pour les Québécoises et les Québécois et pour les Montréalais, en
particulier.
Et ce qu'on en court, comme risques, et
mon collègue le député de Rosemont l'a rappelé tantôt, nous sommes en train de
faire une loi, pas pour cinq ans, pour 10 ans, mais une loi... Ça a pris
plus de 30 ans avant que cette loi-là soit révisée. Combien de temps que
ça prendra avant qu'elle soit révisée à nouveau? Donc, nous sommes en train de
travailler sur un projet de loi sur lequel nous pensons, nous croyons qu'il
faut faire les choses correctement, qu'il faille prévenir justement pour éviter
à corriger par la suite.
Et c'est parce que nous sommes dans la
prévention que nous croyons qu'ici, il faut parler de protéger. Il faut
absolument qu'il y ait... ce mot-là apparaisse, que le législateur puisse dire
clairement : C'est dans notre intention de protéger ce site. La mise en
valeur pourra se faire et les déclinaisons appartiendront à la gouvernance,
donc, de cette nouvelle instance pour décider comment cette mise en valeur se
fera. Mais sur l'essence même du projet de loi, il... il revient au législateur
de tout de suite dans l'article 4 spécifier et préciser qu'il faut
protéger et... Le mot «protéger» n'est pas un mot vain, c'est un mot fort et
seul le législateur doit donner... peut et doit donner le ton sur l'importance
de protéger ce site.
Et la mise en valeur, évidemment, est,
nous le verrons... Nous pourrons le voir plus tard, donc, comment ça se fera.
Mais ces deux, donc, qui... Ces deux forces, ces deux concepts qui viennent
ensemble, viennent renforcer, viennent camper justement ce que nous voulons
faire pour l'avenir de ce site et notamment en matière au niveau patrimonial,
en matière d'héritage.
Donc, la question que je pose à M. le
ministre : Ne croit-elle pas que c'est de notre responsabilité de
législateur, de tout de suite indiquer que nous devons protéger ce site?
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Mme la ministre?
Mme Proulx (Berthier) : Il ne
faudrait surtout pas, M. le député de Viau, de douter de notre engagement pour
protéger le parc et son stade. On est d'accord là-dessus. Au risque de me
répéter encore une...
M. Benjamin : ...des législateurs
de tout de suite indiquer que nous devons protéger ce site?
La Présidente
(Mme IsaBelle) : Mme la ministre.
Mme Proulx (Berthier) : il
ne faudrait surtout pas, M. le député de Viau, de douter de notre engagement
pour protéger le parc et son stade. On est d'accord là-dessus. Au risque de me
répéter encore une fois, à l'article 6, on est extrêmement précis dans la
définition de protection et de mise en valeur.
La Présidente
(Mme IsaBelle) : Merci. Est-ce qu'il y a d'autres interventions?
Merci.
M. Benjamin : Mme la
Présidente, on ne doute absolument pas de la volonté. Au contraire, on a même
cité Mme la ministre. Donc, ce qu'on lui demande tout simplement, c'est de...
on lui demande que nous soyons cohérents, c'est-à-dire au-delà de dire des
choses, il faut, je pense, qu'on ait le courage aussi de les mettre dans une
loi, et là, ce que je pense que c'est important, et ne pas le faire, ne pas
ajouter le mot «protéger», à mon sens serait un manquement. Et c'est le
législateur qui doit le faire, de dire que clairement ce site-là, il doit être
protégé, il doit être... et c'est un site protégé, et la mise en valeur du
patrimoine évidemment, comme j'ai dit, Mme la Présidente.
Et je vais prendre le temps, si vous
permettez, Mme la Présidente, à ce stade-ci, de parler du mémoire, du mémoire
d'Héritage Montréal. Héritage Montréal qui s'intéresse, comme
organisme, évidemment d'abord au patrimoine, et qui a parlé évidemment du
patrimoine olympique, mais qui a parlé du patrimoine architectural, mais qui a
surtout... et lors des représentations d'Héritage Montréal, qui nous a
surtout incités, encouragés à protéger, et c'est le mot qui était mentionné,
bien avant de parler de mise en valeur, à protéger. Et aujourd'hui je pense que
nous n'avons rien à perdre, nous avons tout à gagner à ce que le mot «protéger»
apparaisse justement ici même à l'article 4. Et je veux encore encourager
Mme la ministre à aller dans ce sens, c'est-à-dire à ajouter le mot «protéger».
S'il y a deux aspects au niveau de cet amendement qui posent problème, on
pourra... on peut en débattre, mais, pour le moment, j'argumente sur le mot
«protéger» et je crois que c'est important que le mot «protéger» apparaisse
donc. Et je crois qu'il faut le faire à ce stade-ci.
La Présidente
(Mme IsaBelle) : Merci. Mme la ministre.
Mme Proulx (Berthier) :
Ce n'est pas une question de courage, M. le député de Viau, c'est une question
d'être précis, et on précise, tant à l'article 5 qu'à l'article 6, ce
qui est de protéger, ce qui est mis en valeur, et ce qu'est le patrimoine.
• (11 heures) •
M. Benjamin : Nous
aurons, Mme la Présidente, nous aurons amplement le temps d'étudier
l'article 6, et ça me fera un plaisir de débattre de l'article 6 avec
Mme la ministre. Mais je reprends encore les mots de mon collègue le député de
Rosemont qui vient de nous rappeler que le législateur ne parle jamais pour ne
rien dire. Et là voilà un site qu'on nous dit, et je suis d'accord, qui est
unique, architecture unique, symbole de carte postale du Québec partout dans le
monde, partout dans le monde. La moindre des choses qu'on peut... qu'on doit
faire, Mme la Présidente, c'est de le protéger, et il y a... On peut bien en
parler dans tous les autres articles, mais ça doit être même au coeur même de
la mission de cette nouvelle instance, et l'article 4, à ce que je sache,
c'est l'article où on parle de la mission de cette nouvelle société. C'est
l'article qui définit, qui campe cette nouvelle société dans sa mission. Et si
le législateur choisit, à ce moment-ci, au coeur même de la mission, de dire
que le mot «protéger» n'est pas plus important puisqu'on en parle à
l'article 5, 6, aux articles subséquents, alors je pense et je crois que
cet amendement, puisque c'est un enjeu pour nous, cet article-là,
l'article 4, c'est l'article presque matrice duquel article nous déclinerons
d'autres articles. Et, si au coeur même de la mission de la société, de cette
instance, on ne dit pas, on ne mentionne pas que c'est important de protéger ce
site, mais quel message qu'on envoie? Il suffit de le mettre en valeur? Non, il
faut avant tout...
11 h (version non révisée)
M. Benjamin : ...est-ce que
matrice duquel article déclineront d'autres articles. Et, si au coeur même de
la mission de la société de cette instance, on ne dit pas, on ne mentionne pas
que c'est important de protéger ce site, mais quel message qu'on envoie? Il
suffit de le mettre en valeur? Non, il faut avant tout le protéger. Il faut le
protéger d'abord. Il faut le protéger d'abord, tel que nous l'a demandé
Héritage Montréal, tel que nous l'ont demandé d'autres groupes, et j'aurai le
temps de revenir sur d'autres mémoires, d'autres groupes qui sont passés par
devant nous et qui nous ont rappelé l'importance de protéger ce site. Alors, je
réitère encore ma demande à Mme la ministre sur l'importance de le protéger,
donc, sur l'importance de le protéger car c'est la responsabilité du
législateur, et on ne parlera pas pour ne rien dire en ajoutant le mot
«protéger» à cet amendement.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Merci. Mme la ministre.
Mme Proulx (Berthier) : ... Mme
la Présidente. Pour, donc, faire référence à Héritage Montréal, qui s'était
présenté en août dernier pour les consultations particulières du projet de loi
de la société de développement et de mise en valeur du Parc olympique... il ne
faut pas oublier le titre qu'on souhaite lui donner... Héritage Montréal, et je
vais les citer : «constate que la mission proposée inclus aussi la
protection, le maintien et la mise en valeur du patrimoine architectural et
historique du Parc olympique, et s'en déclare satisfait.»
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Merci. Est-ce qu'il y a d'autres interventions?
M. Benjamin : J'aimerais,
donc, puisque Mme la ministre a cité un extrait du mémoire d'Héritage Montréal,
j'aimerais aussi citer d'autres éléments, donc, d'Héritage Montréal aussi.
Notamment, ils ont échangé avec nous, ils ont passé au moins une vingtaine de
minutes à échanger avec nous, donc, sur ce projet de loi, et Héritage Montréal
recommandait, justement, que le Parc olympique, inclus le Stade olympique et le
Biodôme, soit classé comme site patrimonial. Donc, et lors des échanges qu'on a
eus avec eux, ils ont clairement dit qu'il fallait protéger, qu'il fallait
protéger. Alors, l'idée, pour nous, ce n'est pas sur le statut patrimonial.
Donc, l'idée, pour nous, c'est sur la dimension de la protection. Si, dans la
mission de cette société, donc, on ne parle pas de l'importance de protéger un
site, une demande pour un site patrimonial, alors on parlera tout simplement de
sa mise en valeur. Alors, voilà. Donc, c'est ça la mission? C'est ça, la
mission, mettre en valeur et non pas, un site patrimonial, le protéger avant
tout? Or, la responsabilité que nous avons avant tout, Mme la Présidente,
lorsqu'il s'agit du traitement de nos legs patrimoniaux, donc, c'est de les
protéger avant même de parler de mise en valeur, c'est de les protéger. Donc,
c'est de cela dont il est question ici, dans cet amendement, et je redemande
encore à Mme la ministre, est-ce qu'elle est prête à... Nous sommes prêts à
regarder d'autres éléments, dans cet amendement, qu'on pourrait éventuellement,
si tel en est le souhait de Mme la ministre, qu'on puisse en discuter. Mais,
sur le concept de protéger, il me semble que ça va de soi. Ça va de soi, Mme la
Présidente, que ce site-là a besoin d'être protégé.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Merci. Mme la ministre.
Mme Proulx (Berthier) : Merci,
Mme la Présidente. Très court commentaire, ici. Pour mettre en valeur, on doit
impérativement protéger.
Est-ce que vous voulez que je répète, M.
le député de Viau? Je pense que vous avez manqué... O.K.
M. Benjamin : Non, ce n'est
pas nécessaire. Ce n'est pas nécessaire de répéter. Vous savez, le commentaire
de Mme la ministre, c'est un commentaire de ce que je considère comme étant
quelque chose qui a le... d'implicite pour elle, sauf que je dois rappeler, à
ce stade-ci, à Mme la ministre : nous sommes en train de faire une loi.
C'est une loi que nous sommes en train de faire, et avec des concepts, des
notions nouvelles. Et, par conséquent, lorsqu'on dit de manière implicite que,
pour mettre en valeur, il protéger, non, ce n'est pas vrai. Et, moi, ce que
j'invite Mme la ministre, c'est que, tout de suite, le gouvernement, les
législateurs, nous, les législateurs, que nous donnons le ton par rapport à ce
que nous voulons, ce que nous souhaitons de ce site, c'est-à-dire avant tout
qu'il soit protégé. Il sera mis en valeur, évidemment. Et, comme je l'ai
mentionné tout à l'heure, je fais confiance, donc... on a rappelé la feuille de
route de l'actuelle présidente de la régie... et je fais confiance au président
de la régie sur ce qu'il aura à mettre en place pour favoriser le
développement, la mise en valeur. Je lui fais confiance là-dessus...
M. Benjamin : ...et, comme je
l'ai mentionné tout à l'heure, je fais confiance. Donc, on a rappelé la feuille
de route de l'actuel président de la régie, et je fais confiance au président
de la régie sur ce qu'il aura à mettre en place pour favoriser le développement,
la mise en valeur. Je lui fais confiance là-dessus.
Mais je crois... et il n'est pas éternel,
vous, ni moi, nous ne le sommes, Mme la Présidente, sur l'enjeu de la
protection, sur l'enjeu de la protection, il y a là matière pour nous à dire
que, pour les générations à venir, voilà ce que nous, les législateurs, nous
avons voulu, nous avons voulu, c'est-à-dire nous assurer que ce site soit
véritablement un site protégé. Et ça, c'est un legs. C'est ça quand on veut
laisser un legs. Quand on reçoit un legs en héritage, lorsqu'on veut le
transmettre, ce legs-là, il faut s'assurer de la protéger. Et la meilleure
façon de le faire, Mme la Présidente, c'est que ce soit inscrit dans la loi, la
dimension de protection.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Merci. Mme la ministre, avez-vous...
Mme Proulx (Berthier) : Deux
petites choses. Si on ne protège pas, on peut difficilement mettre en valeur
pour les générations futures, nous rappelant gentiment que M. Labrecque et
moi-même ne sommes pas éternels... Dur coup pour un lundi matin.
M. Benjamin : Moi non plus, ni
moi non plus, Mme la ministre. Ni moi non plus.
Mme Proulx (Berthier) : Je ne
suis pas prête à mourir tout de suite. Pourquoi parler... Vraiment pas tout de
suite, on a un projet de loi à déposer. Pourquoi le mettre à l'article 4, M. le
député de Viau, quand il est d'une limpidité à l'article 6? Moi, c'est... c'est
à mon tour de vous poser une question. Pourquoi là?
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Le député de Viau.
M. Benjamin : Je viens de le
rappeler dans l'argumentaire précédent, Mme la Présidente. On parle de la
mission, on parle de la mission, à cet article-là. Et pour moi, c'est clair,
Mme la Présidente, que les gestionnaires, les dirigeants de cette société, qui
sont là ou qui viendront à l'avenir, doivent savoir l'encadrement légal pour ce
qui est de la mission de ce site. Et pour ça, il faut que la loi puisse dire
que... clairement, que ce site, ce legs, que nous voulons transmettre à
d'autres générations, ils... nous l'avons... nous nous sommes assurés de le
protéger dans la loi, pas de manière implicite, dans la loi, que ce soit
clairement dit que nous voulons nous assurer que ce site soit protégé.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Merci. Mme la ministre.
Mme Proulx (Berthier) :
J'irais peut-être avec un dernier commentaire. Dans le cadre des consultations
particulières, vous vous rappellerez qu'il y avait eu l'INS qui était... qui
s'était présenté, donc, en consultation particulière, pardon, et l'Institut
national du sport avait affirmé, à la page sept de son mémoire que «La mission
qui sera confiée à la Société de développement et de mise en valeur du Parc
olympique permettra à la fois de regarder vers l'avenir sans pour autant
négliger l'héritage du passé.» Je pense que ça explique bien des choses, ici.
Donc, pour mettre en valeur, on doit protéger, et si on ne protège pas, on peut
difficilement mettre en valeur.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Merci. Le député de Nelligan.
M. Derraji : Merci, Mme la
Présidente. Je vais encore une fois revenir à la mission que nous avons devant
nous, l'ancienne, hein, si je peux dire, parce que là, maintenant, j'ai
l'impression qu'on a une nouvelle mission qu'on veut donner au Parc olympique.
Et jusqu'à aujourd'hui, parce que le projet de loi n'est pas encore adopté, Mme
la Présidente, dans l'énoncé de la mission du Parc olympique, en assurant la
protection et la mise en valeur du patrimoine architectural. Donc, jusqu'à
aujourd'hui, sur le site même du Parc olympique, on parle, Mme la Présidente,
d'assurer la protection.
Donc, ce que je comprends avec ce projet
de loi que Mme la ministre nous présente aujourd'hui devant nous, il nous vient
avec deux choses. Il enlève l'architectural pour rester au niveau du
patrimoine, ça, c'est réglé, mais aussi, il enlève la protection.
• (11 h 10) •
Et quand je lis l'énoncé de mission du
Parc olympique, jusqu'à aujourd'hui, en date d'aujourd'hui, on parle d'assurer
la protection et la mise en valeur. Si je compare l'énoncé de mission que j'ai
devant moi maintenant au niveau du site du Parc olympique, où on parle de la
protection, bien, la protection ne fait plus partie de la mission du Stade
olympique. L'énoncé que j'ai... Je sais qu'un peu plus tard, même si on saute
les étapes de protéger, d'entretenir... Mais je tiens à rappeler un point très
important, Mme la Présidente, que l'énoncé de mission consiste entre autres...
M. Derraji : ...ne fait plus
partie de la mission du Stade olympique. L'énoncé que j'ai... Je sais qu'un peu
plus tard, même si on saute les étapes de protéger et d'entretenir... Mais je
tiens à rappeler un point très important, Mme la Présidente, que l'énoncé de
mission consiste entre autres à être clair pour guider l'organisme en ce qui a
trait à ses stratégies et à ses actions, exposer son objectif global, fournir
des orientations par rapport à la mission de cet organisme. Ce que nous sommes
en train de faire avec cet article, à ce chapitre II, c'est mettre les assises
pour que, plus tard, on fait appel à une autre mission.
Or, comme ça a été relevé par mon collègue
député de Viau, oui, on parle de mettre en valeur, mais le mot «protection», je
ne le vois plus. Donc, j'ai fait l'exercice d'aller voir ce qu'on avait dans le
passé dans la mission de l'organisme. Bien, Mme la Présidente, ça existe, la
protection et la mise en valeur. Donc, est-ce qu'il y a une volonté, de la part
de l'équipe de la ministre ou de la part de quelqu'un, d'enlever la protection,
comme ce qu'on a fait avec le patrimoine architectural? Pourquoi ce recul, Mme
la Présidente? Ce que je peux constater... que, jusqu'à maintenant, on parlait
toujours de la protection et la mise en valeur. Dans ce projet de loi, on ne
parle plus de la protection. Ce n'est plus le cas. Est-ce que ce n'est plus
nécessaire? Est-ce que ce n'est plus important? Est-ce qu'on va se concentrer
juste à le mettre en valeur, ce patrimoine?
Quand je parle d'une mission d'un
organisme, je me donne des orientations, et je ne vais pas... comme on répond
toujours, «on va aller voir ça plus tard», à l'article 6 et les autres
articles. C'est à la mission. On dresse qu'est-ce qu'on veut par rapport à
cette organisation. Ce que j'ai devant moi : de mettre en valeur le
patrimoine. Point. Je reviens à ce que j'ai devant moi au niveau du Parc olympique.
Jusqu'à aujourd'hui, bien, on assurait la protection. Donc, est-ce que
maintenant, on passe d'assurant la protection et la mise en valeur à juste la
mise en valeur? Ma question est très simple : Pourquoi ce recul, Mme la
Présidente, de la part de Mme la ministre en présentant ce projet de loi n° 15? Est-ce qu'elle peut nous expliquer pourquoi, et le
recul, et on enlève le mot «protection»?
Merci, Mme la Présidente.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Merci. Mme la ministre.
Mme Proulx (Berthier) : Merci,
Mme la Présidente. En tout respect, vous savez très bien qu'une mission écrite
pour un plan stratégique qui couvrait les années, quoi, 2012 à 2017, hein, sur
un site Internet est complètement différente, hein, d'un projet de loi. Quand
les législateurs, quand l'équipe de la RIO, quand les spécialistes se sont
penchés sur la rédaction du projet de loi n° 15, on
avait un souci de venir préciser — et je sais que vous êtes fatigué
de m'entendre là-dessus, mais je vais continuer de le dire — de façon
claire et limpide, tant aux articles 4 et aux articles 6... qui vont nous
permettre de préciser tout ça. Je vous rappelle qu'un site Internet ce n'est
pas un texte de loi. C'était une mission, accessible pour l'ensemble des
Québécois, issue d'un plan stratégique du Parc olympique pour un plan
quinquennal de 2012 à 2017.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
...député de Nelligan.
M. Derraji : Là, maintenant,
je pense, Mme la Présidente, on va aller dans un débat très philosophique de
gouvernance. Moi, je ne pense pas qu'on a rédigé un énoncé de mission sur un
coin de table. Un plan stratégique d'un organisme que je respecte beaucoup,
surtout, à la tête de cet organisme, une personne, une personnalité très
respectée, pas sûr que l'énoncé de mission était juste pour faire... plaire à
quelqu'un. C'est très réfléchi, Mme la Présidente. Je ne pense pas que l'énoncé
de mission, c'est juste pour remplir un site Web du Parc olympique et dire
qu'on va l'inclure, on va le mettre. C'est un exercice très sérieux, qui émane
d'un plan stratégique. Et, au contraire, oui, on fait un projet de loi, oui,
c'est des articles, mais je vais me baser plus et je vais faire confiance aux
équipes qui ont travaillé sur le plan stratégique pour m'inspirer dans mon
énoncé de mission, et non pas l'inverse.
Ce que j'ai devant moi aujourd'hui, un
travail qui a été fait d'une manière rigoureuse, en suivant une planification
stratégique, avec un énoncé de mission, que je mets dans la poubelle
aujourd'hui. Ou bien je prends juste ce que je veux, en enlevant l'architecture
et en enlevant la protection. Donc, c'est là où je n'arrive plus à suivre. Et
je peux assurer... rassurer Mme la ministre. Au contraire, moi, j'aime toujours
l'entendre et écouter. Elle peut toujours me répondre la même chose, aucun
problème. Je vais juste qu'elle m'explique clairement pourquoi on met de côté
l'énorme travail qui a été fait par les équipes du Parc olympique. Et elle l'a
confirmé, Mme la Présidente, que probablement on lui a dit que, voilà, ça émane
d'une planification...
M. Derraji : ...je veux juste
qu'il m'explique clairement pourquoi on met de côté l'énorme travail qui a été
fait par les équipes du Parc olympique, et il l'a confirmé, Mme la Présidente,
que, probablement, on lui a dit que voilà, ça émane d'une planification
stratégique. On sait comment ça marche dans les organisations, Mme la
Présidente, et ce n'est pas quelque chose de nouveau. Surtout, surtout, on sait
le niveau d'excellence avec lequel les équipes du Parc olympique travaillent,
et ça veut dire qu'il y avait un processus, une réflexion, et c'est eux qui
comprenaient le pourquoi des mots.
Donc, jusqu'à aujourd'hui, s'il n'y avait
pas ce projet de loi, «en assurant la protection et la mise en valeur du patrimoine
architectural» était correct. Là, on a un projet de loi, mais qu'est-ce qu'on
fait dans ce projet de loi? On met de côté tout le travail qui a été fait par
des équipes spécialisées avec une planification stratégique, l'énoncé de
mission, et on dit : Écoutez, «patrimoine architectural», ça ne nous
arrange plus, on enlève «architectural»; «la protection», ça ne nous arrange
plus, on garde juste «de mettre en valeur». Bien, écoute, Mme la Présidente,
j'aimerais bien que Mme la ministre nous clarifie les choses. Pourquoi ce
recul? Encore une fois, pour moi, c'est un recul. Ce n'est pas juste sur un
petit coin de table où on écrit une mission, là, c'est un travail rigoureux,
c'est un organisme très respecté qui a fait ses preuves depuis plusieurs
années. Je ne pense pas que la mission que j'ai devant moi maintenant du Parc
olympique, ça vient du ciel. En lisant encore une fois la mission, à chaque
fois, je m'inspire de cette mission. La preuve, on a même accepté l'amendement
du député de Rosemont la semaine dernière parce qu'on essayait de convaincre
l'équipe de Mme la ministre sur le mot «en complémentarité avec ses partenaires
et la communauté environnante».
Mais, juste après, il y a une suite très
importante, c'est la virgule : «en assurant la protection et la mise en
valeur du patrimoine architectural». En lisant en profondeur, Mme la
Présidente, les gens qui ont mis cet énoncé, ils ont choisi les bons mots. Ce
n'est pas pour flatter ces gens. De plus en plus que je lis ce que j'ai devant
moi et j'écoute Mme la ministre, je suis complètement perdu entre les mots que
j'ai dans ce projet de loi versus la mission que j'ai sur le site du Parc
olympique. Bien, je donne la chance à Mme la ministre, Mme la Présidente.
Pourquoi ce recul en enlevant la protection et la mise en valeur? Là, on parle
juste de mettre en valeur le patrimoine. Mais le protéger... Est-ce qu'elle
n'est plus intéressée à le protéger? Et, encore une fois, je ne suis pas là
pour faire l'explication de c'est quoi, une mission, c'est quoi, l'énoncé d'une
mission, j'en suis sûr et certain que l'équipe du Parc olympique comprend ça
aussi d'une manière rigoureuse, l'équipe de la ministre aussi. Bien, je pense
qu'on doit être beaucoup plus clair et, pour qu'on se protège, parce que la
loi, elle est faite pour rester indépendamment des ministres, indépendamment de
l'opposition et indépendamment aussi de l'équipe de direction du parc, moi, je
pense que la protection, c'est notre devoir, et ça a été dit par mon collègue
député de Viau, de mettre l'emphase sur la protection, au-delà de la mise en
valeur uniquement.
Donc, Mme la Présidente, j'aimerais bien,
encore une fois, que Mme la ministre nous explique pourquoi ce grand changement
entre l'ancienne mission et la mission qu'elle nous propose aujourd'hui dans
son projet de loi.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Mme la ministre.
Mme Proulx (Berthier) : Merci,
Mme la Présidente. Il ne faudrait pas me prêter des intentions. M. le député de
Nelligan, je vous invite à la prudence, parce que vous utilisez des termes à
mon égard... Juste être prudent. Je peux vous rassurer, il n'y a rien qui a été
mis à la poubelle, et il n'y a rien qui est mis à la poubelle, et il n'y a rien
qui a été fait sur un coin de table. Et les équipes qui ont écrit le plan
stratégique de 2012‑2017 sont encore là, ces équipes-là sont encore présentes,
et c'est eux qui étaient là pour la rédaction du projet de loi n° 15.
Donc, soyez rassuré à cet égard-là, ce sont les mêmes équipes. Je n'irai pas
plus loin que : Le projet de loi vient clairement définir ces missions de
développer, de gérer, de promouvoir, d'exploiter, de mettre en valeur le
patrimoine, l'héritage olympique. Et je ne sais plus sur quel sens vous le
dire, mais on est très, très précis dans les articles subséquents du projet de
loi n° 15 dont on va débattre un peu plus tard
aujourd'hui.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Merci, Mme la ministre. Député de Nelligan.
• (11 h 20) •
M. Derraji : Je tiens à
m'excuser si jamais Mme la ministre a compris que je prêtais des intentions. En
aucun cas, ce n'est pas mon objectif. Mais j'ai...
Mme Proulx (Berthier) :
...subséquents du projet de loi n° 15, dont on va débattre un peu plus
tard aujourd'hui.
La Présidente
(Mme IsaBelle) : Mme la ministre. Député de Nelligan.
M. Derraji : Je tiens à
m'excuser si jamais Mme la ministre a compris que je prêtais des intentions. En
aucun cas, ce n'est pas mon objectif. Mais je tiens à le dire, à l'exprimer. Et
je suis désolé si jamais ça a été le cas dans mes propos, ce n'est vraiment pas
mon objectif. C'est clair?
Mme Proulx (Berthier) :
Merci.
M. Derraji : Excellent.
La Présidente
(Mme IsaBelle) : Merci, M. le député de Nelligan.
M. Derraji : Ah! ce n'est
pas vraiment mon objectif du tout. Vous me connaissez, Mme la Présidente.
Là, maintenant, je vais revenir au projet
de loi. Mme la ministre... et j'espère que vous n'allez pas me dire que je vous
prête des intentions, mais je vous pose la question, répondez-moi qu'est-ce que
vous en pensez. À chaque fois qu'on parle de l'article 4, j'ai
l'impression qu'on me dit : Attends l'article 5 et 6. Ma
compréhension, et excusez mon ignorance, je suis nouveau dans tout ça,
là : Bien, à quoi sert l'article 4? On l'enlève, on parle
d'articles 5 et 6. Si, à chaque fois, on va parler de l'article 4, on
va dire : Attends l'article 5 et 6... Donc, est-ce que Mme la
ministre peut nous éclairer?
Mme Proulx (Berthier) :
Bien, je le répète depuis un petit moment maintenant, on a décidé... Notre
souhait principal, c'est d'être inclusif. C'est ça, notre souhait principal,
d'être inclusif et, après ça, de venir apporter chacune des précisions dont ce
projet de loi aura besoin. C'est ça, notre objectif, d'y aller de façon
générale et, après ça, apporter des précisions pour ce qui est du patrimoine,
de la mise en valeur, du développement. C'est ça, notre objectif. Ce n'est pas
plus compliqué que ça.
C'est vraiment, dans le fond, très, très
simple. La raison d'utiliser le mot « patrimoine », qui est inclusif,
le patrimoine n'est pas uniquement olympique, on y a fait référence plus tôt.
Et je maintiens, je maintiens notre souhait de garder le présent libellé parce qu'il
est définitivement inclusif. Et un projet de loi, ce n'est pas un tout, ce
n'est pas... Ça se décline. Alors, on va pouvoir ensemble, très joyeusement, le
décliner.
La Présidente
(Mme IsaBelle) : Merci. Y a-t-il d'autres interventions? Député
de Viau.
M. Benjamin : Mme la
Présidente, l'article 4, je le rappelle encore, donc, c'est l'article qui
précise avant tout la mission, qui campe la mission et les pouvoirs de la
nouvelle société. Et je reviens encore à l'intervention de mon collègue le
député de Nelligan, qui a mentionné tout à l'heure le travail sérieux qui a été
fait par l'équipe qui a mis en place cet énoncé de mission qui est sur le site
Web. Et je suis sûr que cet énoncé de mission... Nous ne sommes pas dans un cas
de vacuum législatif, Mme la Présidente. Nous sommes en train d'apporter une
modification par rapport à une loi existante, donc. Et je suis sûr que, dans le
grand professionnalisme de l'équipe qui a construit cet énoncé de mission, ils
se sont référés au cadre législatif existant. Donc... Donc, il ne faut pas
prêter des intentions non plus aux équipes professionnelles qui travaillent,
non plus.
Et je reviens encore à l'importance de, je
crois, de... que nous nous assurons que la loi puisse dire clairement les
véritables intentions du gouvernement, les véritables intentions des
législateurs, pas seulement du gouvernement, mais des législateurs.
Je vais partager avec vous, Mme la
Présidente, si vous permettez, et avec tous les membres de la commission, un
extrait du mémoire de l'INSQ, l'Institut national du sport du Québec, sur...
qui nous dit, qui nous rappelle dans son mémoire l'importance de préserver et
de promouvoir l'héritage olympique. Pour eux, c'est essentiel.
Je fais référence à cet extrait-là parce
que les mots ont des valeurs importantes lorsqu'on les utilise à bon escient,
lorsqu'on les utilise au bon moment. Préserver, Mme la Présidente, vous
conviendrez avec moi, ce n'est pas loin de protéger. Protéger, préserver.
Promouvoir, je pense que ça rentre dans la mouvance de la mise en valeur,
promouvoir. C'est de cela dont il est question aujourd'hui, qu'il faille
préserver ou protéger, nous, nous disons protéger, c'est un site patrimonial,
donc, qu'il faille protéger et mettre en valeur.
Donc, la question... En fait, ma question,
je pose... je repose encore... parce que je n'ai pas encore eu de réponse,
puisque Mme la ministre nous a dit qu'elle voulait préciser. C'est ça, son
intention. Elle veut préciser...
M. Benjamin : ...et mettre
en valeur. Donc, la question... en fait, ma question, je pose... je repose
encore, parce que je n'ai pas encore eu de réponse. Et, puisque Mme la ministre
nous a dit qu'elle voulait préciser, c'est ça son intention, elle veut
préciser, nous aussi, nous voulons préciser. En quoi, et c'est la question, Mme
la Présidente, que je pose à Mme la ministre, en quoi ajouter le mot «protéger»
ne vient pas préciser justement la mission et les pouvoirs de cette nouvelle
instance? C'est la question que je soumets à Mme la Présidente... à Mme la ministre.
La Présidente
(Mme IsaBelle) : Mme la ministre.
Mme Proulx (Berthier) : Merci,
Mme la Présidente. Les mots ont des valeurs importantes, vous venez de dire, M.
le député de Viau. Alors, je tiens à apporter un petit correctif : on
n'est pas à modifier une loi existante, comme vous l'avez dit, mais on est bien
dans une nouvelle loi. Donc, c'est très, très important, là, on n'est pas à
modifier une loi existante, juste pour le bien de cette commission-là.
Revenons donc sur l'INSQ, donc qui s'est
présenté devant cette commission plus tôt au mois d'août dernier. L'INSQ
précise aussi qu'elle accueille avec beaucoup, beaucoup d'enthousiasme l'inclusion,
à l'article 4 précisément, de la mise en valeur du patrimoine et de
l'héritage olympique dans la mission qui va être confiée à la Société de développement
et de mise en valeur du Parc olympique. Elle accueille avec beaucoup d'enthousiasme
l'inclusion de l'article 4, mise en valeur du patrimoine, héritage
olympique. Je tenais à apporter cette précision-là aussi. Donc, si on ne
protège pas, on peut difficilement mettre en valeur, et pour mettre en valeur,
je le répète, on a une obligation de devoir protéger.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Merci. Député de Viau.
M. Benjamin : J'aurais
une autre question à soumettre à Mme la ministre. Est-ce que la ministre... Mme
la ministre est en train de nous dire que toutes les sociétés, tous les sites patrimoniaux
qui ont été mis en valeur ont été nécessairement protégés? Est-ce que c'est
qu'elle est en train de nous dire? Voilà.
Mme Proulx (Berthier) :
J'ai parlé du... Mme la Présidente, vous permettez?
La Présidente
(Mme IsaBelle) : Oui.
Mme Proulx (Berthier) :
On va parler du dossier qui me concerne, je parle du...
M. Benjamin : Alors,
non...
Mme Proulx (Berthier) :
Et je vais... M. le député, est-ce que je peux terminer?
M. Benjamin : Bien sûr.
Mme Proulx (Berthier) :
Parce que vous me posez une question.
La Présidente
(Mme IsaBelle) : Je vous demande, s'il vous plaît, député de
Viau, de laisser la ministre répondre.
M. Benjamin : Bien sûr,
bien sûr.
La Présidente
(Mme IsaBelle) : Merci.
Mme Proulx (Berthier) :
Alors, si vous me posez une question, j'aimerais pouvoir avoir l'occasion d'y
répondre.
M. Benjamin : Bien sûr.
Mme Proulx (Berthier) :
On va se concentrer, je pense qu'on en a plein nos shorts, comme dirait
l'autre, avec le Parc olympique, et je laisserai le soin à ma consoeur, la
ministre de la Culture et de la Communication... des Communications, de parler
de façon générale du patrimoine bâti au Québec.
M. Benjamin : Mme la
ministre... Mme la Présidente...
La Présidente
(Mme IsaBelle) : Oui.
M. Benjamin :
...excusez-moi, je vous ai fait et je vous ai donné une promotion bien...
La Présidente
(Mme IsaBelle) : Oui, oui, hein, soudain.
M. Benjamin : Donc...
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Oui, député de Viau, allez-y.
M. Benjamin : Écoutez,
Mme la Présidente, ce que la ministre et nous sommes en train de faire
aujourd'hui, nous sommes en train de faire une loi pour un site patrimonial.
C'est ce que nous sommes en train de faire aujourd'hui. C'est de sa
responsabilité, c'est la nôtre et pas celle de la ministre de la Culture. Moi,
j'avance l'argument suivant, et c'était là le fondement de ma question puisque
la ministre semblait nous dire que, dès qu'il y a mise en valeur, il y a
nécessairement protection. Donc, je voulais savoir : Est-ce que par
expérience, est-ce que la ministre est en mesure d'argumenter sur ce
postulat-là, cette hypothèse que, dès qu'il y a mise en valeur, il y a
protection? Nous, ce que nous disons, ce que nous avançons, et c'est le sens de
notre argument, c'est qu'il peut et il doit y avoir mise en valeur, mais il
doit y avoir aussi protection. Il faut parler de la même chose, protection,
mise en valeur. Et c'est encore... et ma question demeure, donc : En quoi,
en quoi parler de protection, ça vient amoindrir la portée de la mise en
valeur? Puisque nous sommes dans l'enjeu de la précision, ce que nous voulons,
c'est préciser et renforcer. Ce que nous voulons, c'est préciser et renforcer.
Et justement cet amendement donc protéger, le mot «protéger» vient préciser et
renforcer. Alors, Mme la Présidente, ma question demeure entière donc à Mme la
ministre. Donc...
La Présidente
(Mme IsaBelle) : Merci, M. le député de Viau. Votre temps est
écoulé. Alors, est-ce qu'il y a d'autres interventions sur l'amendement? S'il
n'y a pas d'autre intervention, nous allons procéder à la mise aux voix. Le député
de Rosemont.
• (11 h 30) •
M. Marissal : Merci, Mme
la Présidente. Bien, je ne ferai pas long. L'argumentaire a été fait par mes
collègues de l'opposition officielle. Moi, je suis plutôt d'accord avec la
formulation de l'amendement. Même constat que pour l'amendement précédent...
11 h 30 (version non révisée)
La Présidente (Mme IsaBelle) :
...député de Rosemont.
M. Marissal : Merci, Mme la
Présidente. Bien, je ne ferai pas long. L'argumentaire a été fait par mes
collègues de l'opposition officielle. Moi, je suis plutôt d'accord avec la
formulation de l'amendement. Même constat que pour l'amendement précédent...
c'est parce qu'on le prend un peu à l'envers, là. C'est comme, on a un
parapluie, puis nous, on a l'impression qu'on le tient comme ça. Moi, j'ai
l'impression que la ministre le tient à l'envers. C'est juste une question de
perspective.
La ministre nous dit : On est plutôt
large et inclusif. Moi, j'ai plutôt l'impression qu'on est plutôt vague et que
les mots ont une importance. Puis on ne prêche pas par trop de précisions dans
la vie, à moins de parler pour ne rien dire, ce qui n'est pas le cas ici, je
crois. Puis tout à l'heure, tout en écoutant d'une oreille mes collègues de l'opposition
officielle, je suis allé relire la loi... la vieille loi de 75 qui est
disponible, évidemment... En deux clics de Google, on retrouve ça facilement.
On se rend compte à quel point la loi de 75 avait été adoptée dans l'urgence.
C'était carrément un décret pour dire : On reprend cette affaire-là, puis
on finit, puis on donne toutes sortes de moyens particuliers pour aller faire
des emprunts, des billets et autres termes légaux. Mais là on n'en est plus là.
On a passé ce cap-là, heureusement, et il est même question dans la vieille loi
de la loterie puis de l'administration de la loterie. Et pour vous dire à quel
point, c'est une vieille loi, il y a un règlement qui a été rajouté où on
dit : «Dans ce règlement, à moins que le contexte n'indique un sens
différent, on entend par appel d'offres dans les journaux un avis publié», et
pour vous dire à quel point c'est une vieille loi, on précisait dans le
temps... peut-être qu'on devrait le faire aujourd'hui, ça aiderait nos amis des
journaux, mais enfin, bref, ça, c'est un aparté partisan pour mon ancienne
profession, mais cela dit, on a passé ce cap-là. On a refait l'histoire du
stade ici, là. Même moi, je suis tanné de m'entendre le faire, là. Là, on est
dans la préservation. On est dans la relance. On est dans des projets. On est
dans une revitalisation. On est dans la vitalisation, même, parce que c'est
déjà revitalisé.
Alors, ce long laïus pour vous dire que
moi, je n'ai aucun problème avec la formulation de l'amendement tel que déposé
par mon collègue de Viau. Je pense qu'il apporte... Sans nuire au but précis du
projet de loi, au contraire, puisqu'on y arrive, à 6, encore là, il y a une
raison pour laquelle on ne veut pas le mettre dans le 4. La raison qu'on nous
donne, c'est parce qu'on veut être plus inclusifs avec le libellé minimaliste
qu'on a en ce moment. Nous, on vise un peu plus large.
Donc, je ne suis pas convaincu de
l'argument qui est présenté devant nous aujourd'hui pour rejeter l'amendement
qui m'apparaît viser le même objectif que l'article 6. Alors, je ne suis
pas dans la grande théorie des complots, là, ici, Mme la Présidente, je ne suis
pas un complotiste, là, mais j'essaie de comprendre pourquoi on ne peut pas le
mettre dans le 4.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Alors, c'est une question. Mme la ministre.
Mme Proulx (Berthier) : J'ai
la même question que vous, pourquoi on bute là-dessus, M. le député de
Rosemont. Puis pour revenir à votre analogie de parapluie, c'est une question
de perception et non pas une question de perspective, hein? Parce qu'on est tous
nouveaux dans ce processus-ci. C'est une série d'articles qui vont
s'additionner, qui vont donner le portrait détaillé de ce que nous souhaitons
être, nous, à la société de développement, Michel, à la Société de
développement et de mise en valeur du Stade olympique. Si on le regarde
uniquement par libellé... Vous avez lu le projet de loi, vous êtes un député
qui est rigoureux, votre formation journalistique vous l'oblige de toute façon,
par acquit de conscience, ne serait-ce que ça, et vous savez que ces
articles-là s'additionnent pour arriver à un tout à la fin. Ce n'est pas qu'on
est fermé à avoir des propositions qui sont faites de la part des oppositions
officielles, loin de là, mais ce qu'on vous dit, ici, c'est que c'est une série
d'articles qui vont s'additionner et qui vont rendre très, très claire ce que
sera à terme la Société de développement et de mise en valeur du Parc
olympique. Et je ne crois pas que mon parapluie soit à l'envers.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Merci, Mme la ministre. Est-ce qu'il y a d'autres interventions sur
l'amendement? S'il n'y a pas d'autre... Député de Nelligan.
M. Derraji : Merci, Mme la
Présidente. Écoutez, en écoutant mon collègue député de Rosemont, j'ai eu le
réflexe d'aller lire le commentaire en bas de la mission et pouvoirs. Et vous
savez quoi, Mme la Présidente? Je suis très inquiet, parce qu'en lisant le
commentaire en bas de...
M. Derraji : ...merci, Mme la
Présidente. Écoutez, en écoutant mon collègue député de Rosemont, j'ai eu le
réflexe d'aller lire le commentaire en bas de la mission et pouvoirs. Et vous
savez quoi, Mme la Présidente? Je suis très inquiet, parce qu'en lisant le
commentaire en bas de... qui explique la mission et pouvoirs — je
comprends, on n'est pas dans l'article, mais ça explique quand
même — en aucun cas le mot «protection» ou «protéger» n'est là.
Je vais vous lire le commentaire :
«La mission de la société comporte deux volets, soit un volet axé sur le
développement qui est davantage de nature commerciale — on précise le
volet qui est axé sur le développement commercial, ce qui est très
bien — et un volet axé sur la mise en valeur des actifs provenant de
l'aventure olympique.» Donc, on parle de la mise en valeur des actifs provenant
de l'aventure olympique.
«La mission de la société vise notamment à
améliorer la capacité d'utilisation des installations olympiques, et, bien sûr,
le deuxième alinéa de l'article 4 précise la portée de l'expression Parc
olympique.»
Donc, en suivant la même logique que mon
collègue député de Rosemont sur l'essence même de la protection, en lisant le
commentaire en bas de cet article, je n'ai aucune assurance aujourd'hui qu'avec
ce projet de loi et cet article le fait de parler de la protection fait partie
de la mission de la Société de développement et de mise en valeur du Parc
olympique. Et je ne veux pas parler d'aucun article qui suit cet article, à
savoir 5 et 6.
Je suis, encore une fois, très prudent
dans mes mots, mais j'ai relu le commentaire à plusieurs reprises. En aucun
cas... et là on parle de la mission et des pouvoirs de la Société de
développement et de mise en valeur du Parc olympique. Donc, Mme la Présidente,
est-ce qu'on peut juste nous clarifier pourquoi on spécifie la mission de la
société, on la décline même en volets, à savoir un volet de nature commerciale,
à savoir un autre volet axé sur la mise en valeur des actifs, donc qu'on croit
à la mise en valeur des actifs qui proviennent de l'aventure olympique...
Une voix
: ...
M. Derraji : Oui, je suis sur
l'amendement, absolument. Mais ce n'est pas grave. On se taquine, moi et mon
président aussi. Donc, je tiens à m'excuser auprès de vous de lui répondre que
je suis sur l'amendement et, notamment, j'aimerais bien qu'il nous aide aussi
de protéger. Parce qu'on parle de protéger et mettre en valeur, et les mots
«protéger et mettre en valeur le patrimoine architectural», qui est
l'amendement en question.
Donc, Mme la Présidente, on fait
abstraction, à l'énoncé de mission que j'ai devant moi, et j'ai même lu les
commentaires que normalement ils donnent un cadrage de l'idée et l'essence même
de ce que la ministre nous présente, et en aucun cas, dans ce commentaire, on
ne parle de la protection du patrimoine. En aucun cas, à moins si je ne l'ai
pas vu. Je n'ai aucune mention, sachant que tout a été décliné, hein? On parle
des deux volets, on parle de tout.
Donc, Mme la Présidente, encore une fois,
est-ce que Mme la ministre a bien lu le commentaire et est-ce qu'elle peut nous
dire pourquoi il n'y a pas le mot «protection»?
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Merci. Nous donnons la parole au député de Montmorency.
M. Simard : ... Mme la
Présidente. Très heureux d'intervenir pour la première fois dans le cadre de
cette commission, parce que je viens d'y être affecté, comme de nombreux
collègues, et je suis très heureux de me retrouver parmi vous.
Comme mon ami le député de Nelligan me
tendait la perche, je peux difficilement de pas y répondre. Lorsqu'il nous dit
qu'en aucun cas la ministre ne prend en compte la dimension de la protection,
bien, je m'inscris en faux contre ça, en tout respect pour mon collègue.
Pourquoi? La ministre l'a très bien dit, et je me permets de reprendre ses
propos : Un projet de loi ne peut pas se voir comme une addition
d'articles, voire même d'alinéas qui composent des articles. Un projet de loi,
Mme la Présidente, c'est un tout qu'on doit prendre dans sa globalité, et il
s'avère qu'à l'article 6 on parle nommément, très clairement de protection.
• (11 h 40) •
Parce que la beauté de ce projet de loi
qui est devant nous, c'est de décliner, d'enrichir la notion qui se retrouve à
l'article 4, qui est encore un article en tout début du projet de loi. Donc,
cet article 4 nous dit de mettre en valeur le patrimoine et l'héritage
olympique et, plus tard...
M. Simard : ...parce que la
beauté de ce projet de loi qui est devant nous, c'est de décliner, d'enrichir
la notion qui se retrouve à l'article 4, qui est encore un article en tout
début du projet de loi. Donc, cet article 4 nous dit de mettre en valeur le
patrimoine et l'héritage olympique, et, plus tard, dans sa sagesse, le
législateur nous dit ce qu'il entend par «mettre en valeur». Et puis il faut
que je vous le lise. Qu'est-ce qu'il entend par mettre en valeur? Ah, tiens,
tiens! Bien, tiens donc! De protéger, d'entretenir et de valoriser le
patrimoine architectural. Donc, le député de Nelligan et moi, le député de Viau
et moi sommes à la même enseigne. On veut tous le protéger. Puis on veut
tellement tous le protéger, c'est la raison pour laquelle on l'inscrit mot pour
mot dans l'article 6. Je vous remercie beaucoup, Mme la Présidente.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Merci, cher député. D'autres interventions? Député de Nelligan.
M. Derraji : J'ai bien fait
d'interpeller mon collègue le député de Montmorency parce que, je vous ai dit,
nous avons déjà eu des échanges et c'est toujours intéressant.
Bon, j'appelle la sagesse du législateur,
il l'a mentionnée, aucun problème, mais la même question demeure. Si c'est
important, à l'article 6, pourquoi ce n'est pas important à l'article 4? Je
peux terminer. Donc, si c'est important à l'article 6, et, à l'article 4, on
fait l'énoncé de mission, l'importance, c'est de le mettre à l'article 4. Si
c'est important, maintenant, sur le site de Parc olympique, il ne l'est plus
aujourd'hui avec l'article 4. Pourtant, c'était clairement mentionné dans le
site Web du Parc olympique, la protection. La seule chose que je lis devant
moi, dans cette page, abstraction faite aux autres articles... mais pour faire
plaisir à mon collègue le député de Montmorency, je vais essayer de jongler
entre les articles... l'énoncé de mission me donne le temps pour la suite. Le
temps, malheureusement, Mme la Présidente, il n'est pas donné par rapport à la
protection à l'article 4. Il n'y a pas ça, et je l'invite à lire le
commentaire. Le commentaire de l'article 4, on parle des volets de développement
de nature commerciale, on précise. Ils sont allés beaucoup plus loin dans le
commentaire. Et je dis encore une fois : le commentaire, il nous donne le
temps de l'article 4. Donc, on parle de développement de nature commerciale, on
parle de la mise en valeur des actifs provenant de l'aventure olympique, mais
on ne parle pas de la protection de ces actifs. Donc, le législateur, dans
toute sa sagesse... et je vous donne, je vous l'accorde, vous avez raison... le
législateur, dans toute sa sagesse, Mme la Présidente, a pris le temps
d'expliquer l'énoncé de mission en le déclinant en deux volets, mais il a
oublié, il a omis de parler de protection. C'est ça que... pas je déplore...
mais c'est ça que j'essaie de dire, avec mes autres collègues, depuis le début.
C'est que, si le législateur, avec toute sa sagesse, a pris le temps de
décliner l'énoncé de mission et a décliné les deux volets de la mission, mais
il a omis de parler de la protection. Mais ce n'est pas juste nous. Même sur le
site. Je vous ai dit : Allez, tapez sur Google le site du Parc olympique,
vous allez trouver l'énoncé de mission. Et c'est ça, M. le collègue, le député
de Montmorency, que j'essaie de mettre sur la table.
Donc, le fait que ni dans l'énoncé de la
mission, on ne parle pas de protection de patrimoine, et mon collègue député de
Viau avait raison. Est-ce qu'on a un malaise par rapport à la protection du
patrimoine? Est-ce que c'est pour cela qu'on a omis de le mettre? Ce sont des
questions qu'on soulève. Je n'ai... je ne dis pas qu'on a oublié de le mettre
un peu plus tard, mais, si... on va le mettre un peu plus tard, pourquoi ne pas
le mettre à l'article, et la question est réglée? Si, pour nous tous, la
protection et la mise en valeur du patrimoine, elle est très importante, et j'en
suis sûr et certain que pour Mme la ministre ainsi que pour l'équipe du Parc
olympique, la protection et la mise en valeur du patrimoine, elle est aussi
importante, donc, soyons juste cohérents. Si on est pour mettre ça aux articles
5 et 6, où à chaque fois on fait référence, bien, je pense que c'est aussi
important de le mettre à l'article 4. Et j'invite l'ensemble des collègues,
lisez le commentaire en bas de l'énoncé. Si vous me trouvez le mot
«protection», dites-le-moi, comme ça je vais relire le commentaire en bas de
cet article 4. Merci, Mme la Présidente.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Merci. Est-ce qu'il y a d'autres interventions? Mme...
Mme Proulx (Berthier) : Je
demanderais la permission de la commission de pouvoir donner la permission à M.
le P.D.G. de la RIO de pouvoir s'exprimer sur le commentaire de député de
Nelligan.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Parfait. Est-ce que nous avons l'autorisation pour que M. Labrecque
intervienne? Parfait. M. Labrecque, à vous la parole.
M. Labrecque (Michel) :
Est-ce que je dois me représenter? Oui. Michel...
Mme Proulx (Berthier) : Ce
n'est pas le bon micro...
M. Labrecque (Michel) :
Mme... Mme... c'est bon...
Mme Proulx (Berthier) :
...donner la permission à M. le P.D.G. de la RIO de pouvoir s'exprimer sur
le commentaire du député de Nelligan.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Parfait. Est-ce que nous avons l'autorisation pour que M. Labrecque
intervienne? Parfait. M. Labrecque, à vous la parole.
M. Labrecque (Michel) :
Est-ce que je dois me représenter? Oui?...
Mme Proulx (Berthier) : Ce
n'est pas le bon micro.
M. Labrecque (Michel) :
...C'est bon. Écoutez, j'ai le plus grand respect pour les parlementaires. Ce
que je veux dire ici, c'est que bien évidemment la mission qui est sur le site
est une mission qui date du plan stratégique 2012‑2017. Lorsque le
gouvernement nous a demandé de revoir la loi, bien évidemment ont été mis à
contribution les légistes, et on nous a fait comprendre que cette mission, bien
que conforme en quelque sorte à la stratégie que nous avions, dans une loi,
aurait avantage à être, donc, extrêmement large en début, avec mise en valeur
du patrimoine et de l'héritage olympiques et, très spécifiquement, parce que
nous y tenions, d'avoir un article qui décrit cette mise en valeur.
La valeur patrimoniale du Parc olympique,
elle est historique, symbolique, urbaine et architecturale, bien sûr, selon
l'étude de Mme Vanlaethem. Conséquemment, quand vous invoquez la mission,
puisque nous étions à la rédaction de cette mission-là, nous étions à la
rédaction du projet de loi et le législateur nous a indiqué que la mise en
valeur était déterminante.
Dernier point, si vous le permettez. A
contrario d'un monument, où sa protection est fondamentale et elle est associée
à des visites touristiques, la mise en valeur est vraiment le grand défi que
nous aurons, hein, de mettre en valeur, protéger et développer, hein, c'est la
description que nous avons à l'article 6. Pour nous, lorsque nous avons
travaillé sur la transformation de notre mission, que nous avions écrite dans
le cadre de la revue de gouvernance, en loi, on considérait que le législateur
nous suggérait cette forme qui est extrêmement précise et détaillée dans
l'ensemble de la loi. Merci.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Merci. Est-ce qu'il y a d'autres interventions? Député de Nelligan.
M. Derraji : Merci, Mme la
Présidente. Je suis curieux à poser la question à M. Labrecque. Donc, le
changement dans la mission, ce n'est pas vous autres, c'est plus le
législateur. Mais pour vous, vous êtes convaincu que, donc, je vais utiliser
vos mots... de la protection, de la mise en valeur du patrimoine architectural
du Parc olympique. Mais vu vos échanges avec le législateur, c'est là où vous
avez pensé plus à enlever ça? Est-ce que c'est... C'est ce que j'ai compris de
votre intervention.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Avons-nous le consentement pour que M. Labrecque réponde? Est-ce que Mme
la ministre... oui?
Des voix
:
Consentement.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Consentement? Parfait.
M. Benjamin : On avait déjà le
consentement.
Mme Proulx (Berthier) : Il
faut le redemander. Il y a-tu une autre question, M. le député de Viau?
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Mais c'est une autre question, c'est une autre question. C'est vous-même qui
avez demandé le consentement à chaque...
M. Benjamin : Oui, absolument.
Non, mais c'est pour les périodes, les moments d'intervention. Donc une fois
que... Allez-y.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Parfait, parfait.
M. Labrecque (Michel) : Pour
nous, ce n'est pas un retrait, pas du tout. La mission qui avait été élaborée
par le Parc olympique, en fonction des grandes règles de mission où vous
invoquiez l'institut de la bonne gouvernance, lorsqu'on est passés au processus
législatif, le législateur nous faisait valoir que la mission est extrêmement
synthétique et générale, et la loi va nous permettre de décrire la mise en
valeur à l'article 6 spécifiquement à l'article 5. Conséquemment,
pour nous, c'est un tout et c'est un plus, ce n'est pas un moins...
Il y a même un comité spécifique au Parc
olympique qui va s'ajouter aux trois comités de bonne gouvernance des sociétés
publiques, hein, que sont éthique et gouvernance, vérification et ressources
humaines, un comité spécifique d'immobilisation, dont le mandat est décrit. Et
dans ce mandat-là, bien évidemment, c'est en lien avec l'article 6 et
l'entretien des bâtiments, puis tout ça, et ce souci permanent que nous devrons
avoir, que nous avons déjà, mais que nous devrons avoir et que mes successeurs,
successerices devront avoir.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Merci. Député de... Oui. Alors, Député de Rosemont.
M. Marissal : Bien, c'est
juste un point d'ordre pour... Je ne veux pas m'enfarger dans les fleurs du
tapis, mais un point d'ordre linguistique. Là, il a été question dans les deux
dernières interventions des deux côtés de la table, de législateurs. J'ai
l'impression qu'on parlait plus de juristes, puisque les législateurs, c'est
nous. Moi, je n'ai pas été consulté pour écrire le projet de loi. Je pense
qu'on parlait de juristes, ici. C'est parce que ça s'en va sur des galets, ça,
c'est relu parfois. Puis il ne faudrait pas mélanger notre monde. Merci.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Merci pour la précision. Est-ce qu'il y a d'autres interventions? Député de
Nelligan.
• (11 h 50) •
M.
Derraji : Merci. Merci pour les réponses. Merci, cher collègue pour la
mise au point.
Je veux juste
comprendre le point de départ du changement de la mission. On s'entend, et vous
le comprenez aussi, que c'est tout un exercice que vous avez mis à l'intérieur
de votre organisation. Mais ma question reste toujours là. Vous, vous avez
élaboré...
M. Derraji : ...je veux juste
comprendre le point de départ du changement de la mission. On s'entend, et vous
le comprenez aussi, que c'est tout un exercice que vous avez mis à l'intérieur
de votre organisation. Mais ma question reste toujours là. Vous, vous avez
élaboré un processus à l'interne avec vos comités, ça a été mis en place et
c'est les juristes qui vous ont dit que c'est plus limitatif, voilà autre
proposition d'énoncé de mission. Est-ce que c'est ça que je comprends Mme la
Présidente?
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Est-ce que nous donnons la parole au député, Mme la ministre? À
M. Labrecque? Oui.
Mme Proulx (Berthier) : Tout à
fait.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
M. Labrecque.
M. Labrecque (Michel) : Je
vous retrace rapidement l'histoire. Donc, le conseil d'administration a nommé,
donc, un comité sur l'avenir du Parc olympique qui était présidé par Mme
Bissonnette. Il y a 22 recommandations. Une des recommandations était à
l'effet de doter le Parc olympique d'une étude patrimoniale conduite par la
ville de Montréal.
Lorsque je suis arrivé, on a décidé de
conduire l'étude patrimoniale. Trois ans d'étude, experts locaux et
internationaux. Une étude de 150 pages, très grande profondeur. Nous avons
donc, de cette lecture de ce qu'on appelle les valeurs
patrimoniales — le patrimoine— compris qu'il fallait l'enchâsser dans
une nouvelle loi suite à une obligation que nous avons de remettre un rapport
de bonne gouvernance décennale que nous avons remis en 2018 à l'Assemblée
nationale par la ministre de l'époque.
Et en conséquence, on est arrivé avec
cette loi-là. Le conseil d'administration, le comité d'éthique et gouvernance,
notre secrétariat général, ont contribué, bien évidemment avec les légistes, à
intégrer cette filiation entre le rapport du comité sur l'avenir olympique,
l'étude patrimoniale et les obligations que nous aurons dans le futur de tenir
compte, donc, de mettre en valeur en patrimoine, l'héritage olympique qui est
une longue histoire, et de spécifier en c'est ce que nous entendons par ça et
de spécifier encore plus loin ce que les juristes, mais le législateur
éventuellement, décidera d'un comité spécifique sur ce sujet. Est-ce que ça
vous éclaire un peu?
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Député de Nelligan? Il vous reste 45 secondes.
M. Derraji : Oui, je vais
essayer en 45 secondes. Oui, pour répondre à votre question,
M. Labrecque, oui, c'est clair. Mais ma question reste quand même là.
Pourquoi la protection a sauté entre l'ancienne mission et la nouvelle, sachant
les installations du Parc olympique, sachant l'importance du Parc olympique?
Sachant que oui on parle, on fait référence à l'article 5 et 6, mais on
s'entend que la mission dans le temps, pour n'importe quelle société d'État,
pour n'importe quelle organisation, c'est là où on met les bases par rapport à
ce qu'on veut faire, par rapport à ce Parc olympique. Merci, Mme la Présidente,
je sais que je n'ai plus le temps...
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Merci. Alors est-ce qu'il y a d'autres interventions? Député de Rosemont.
M. Marissal : Non. Le débat,
je comprends, là, vu de l'extérieur et même peut-être de l'intérieur,
considérée la réaction de certains de mes collègues, peut... Le débat peut
paraître oiseux, mais il ne l'est pas. Il ne l'est pas parce qu'on l'a dit, les
mots sont importants puis le Stade olympique, le Parc olympique je devrais
dire, c'est un peu un work in progress depuis la première pelletée de
terre, qui doit bien dater de 70, 68 ou... dernier essai 74, donc c'est un
work in progress.
Et d'ailleurs, ça continue, ça se
poursuit. Depuis qu'on s'est vus la dernière fois, il y a eu deux éléments
importants touchant le développement du Parc olympique. D'abord, on a appris
que Desjardins avait loué, s'était entendu pour louer deux autres étages de la
tour. C'est une très bonne nouvelle. C'est une très bonne nouvelle, tant mieux.
Je crois qu'après ça il n'en restera plus tant que ça à louer d'ailleur, des
étages, puis éventuellement, on y arrivera, à louer les trois derniers. Merci
de la précision, Mme la ministre.
Puis ensuite, bien, on a appris, puis
c'est vraiment là où j'insiste sur le work in progress, là, parce que la
loi, elle n'est pas adoptée encore, là, mais ça n'empêche pas qu'on est capable
de marcher puis de mâcher de la gomme en même temps. On a commencé à voir un
peu les contours de l'appel d'offres pour le remplacement de la toile. En tout cas,
on a vu des rapports dans les médias là-dessus. Donc, il se fait du travail. Ce
n'est pas statique, là, ce n'est pas...
Tu sais, le Parc olympique, ce n'est pas
la tour de Pise qu'on a juste sécurisée pour ne pas qu'elle tombe, puis qu'on
espère qu'elle va rester là, là. Ça bouge, ça bouge, puis ça bouge beaucoup. Et
alors, je pense que c'est pour ça qu'on insiste sur... Je pense que c'est une
forme de hiérarchisation. C'est bête là, mais quatre, ça vient avant six. Puis
on se dit, puis je ne veux pas mettre des paroles dans la bouche de mes
collègues de l'opposition officielle, mais je pense qu'il y a une forme de
hiérarchisation qu'on voudrait instaurer, se dire : Bien, si c'est ça, la
mission, au même titre qu'on a amendé le premier paragraphe pour y ajouter la
dimension...
M. Marissal : ...dit, puis
je ne veux pas mettre des paroles dans la bouche de mes collègues de l'opposition
officielle, mais je pense qu'il y a une forme de hiérarchisation qu'on voudrait
instaurer, se dire : Bien, si c'est ça, la mission, au même titre qu'on a
amendé le premier paragraphe pour y ajouter la dimension «complémentarité avec
la collectivité» parce qu'on jugeait que c'était important, je pense, et c'est
pour ça que je dis que ce n'est pas un débat oiseux, qu'il y a une forme
d'importance à donner dès les premiers articles quant à la préservation et tout
ce débat qu'on a sur la valeur architecturale et le développement du Parc
olympique. Merci, Mme la Présidente.
La Présidente
(Mme IsaBelle) : Merci. Est-ce qu'il y a une réponse? Oui, Mme la
ministre.
Mme Proulx (Berthier) : Puisque
vous êtes rigoureux, M. le député de Rosemont, c'est un appel à qualification
et non pas un appel d'offres. Vous qui aimez choisir les mots... C'est un monde
de différence entre l'appel à qualification pour le remplacement de la toiture,
ce n'est pas la toile mais bien la toiture du Stade olympique... et non pas un
appel d'offres.
La Présidente
(Mme IsaBelle) : Merci pour la précision. Alors, est-ce qu'il y a
d'autres interventions?
M. Marissal : Mme la
Présidente, avec votre permission, je veux juste préciser que le choix des mots
était peut-être inopportun, mais j'ai dit, dans la précipitation, qu'on
commençait à voir les contours de ce à quoi pourrait ressembler l'appel
d'offres. Mais juste «for the record» je n'ai pas dit... et je ne comprends pas
d'ailleurs qu'il y a déjà un appel d'offres qui court pour le remplacement du
toit. Ce n'est pas ça, c'est...
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Parfait... Alors, écoutez, est-ce qu'il y a d'autres interventions sur
l'amendement? Alors, s'il n'y a pas d'autre intervention, nous allons procéder
à la mise aux voix de l'amendement du deuxième paragraphe du premier alinéa.
M. Benjamin : ...vote
nominal, s'il vous plaît.
La Présidente
(Mme IsaBelle) : Alors, est-ce qu'effectivement l'amendement du
deuxième paragraphe du premier alinéa est adopté?
La Secrétaire
:
M. Benjamin (Viau)?
M. Benjamin : Pour.
La Secrétaire
:
M. Derraji (Nelligan)?
M. Derraji : Pour.
La Secrétaire
:
M. Marissal (Rosemont)?
M. Marissal : Pour.
La Secrétaire
:
Mme Proulx (Berthier)?
Mme Proulx (Berthier) :
Contre.
La Secrétaire
:
Mme Jeannotte (Labelle)?
Mme Jeannotte : Contre.
La Secrétaire
:
Mme Blais (Abitibi-Ouest)?
Mme Blais (Abitibi-Ouest) :
Contre.
La Secrétaire
:
Mme Dansereau (Verchères)?
Mme
Dansereau
:
Contre.
La Secrétaire
:
M. Simard (Montmorency)?
M. Simard : Contre.
La Secrétaire
:
M. Skeete (Sainte-Rose)?
M. Skeete : Contre.
La Secrétaire
:
Mme IsaBelle (Huntingdon)?
La Présidente
(Mme IsaBelle) : Abstention.
La Secrétaire
: C'est
rejeté.
La Présidente
(Mme IsaBelle) : ...donc rejeté. Est-ce qu'il y a d'autres
interventions sur l'alinéa 1?
M. Benjamin : Oui, Mme la
Présidente, donc...
La Présidente
(Mme IsaBelle) : Pardon? Député de Viau, oui, allez-y.
M. Benjamin : Alors, au
fil de nos discussions, Mme la Présidente, au fil de nos échanges, donc, ça
nous permet de peut-être peaufiner des... améliorer, c'est ça, l'intention
d'ailleurs, c'est d'améliorer ce projet de loi. Et j'ai écouté avec beaucoup
d'attention Mme la ministre intervenir sur plusieurs de nos amendements qu'on a
apportés précédemment. Donc, me basant, donc, sur ces échanges-là qu'on a eus
et notamment aussi les interventions de nos collègues, notamment le député de
Rosemont, donc, je vais déposer un autre amendement, donc...
La Présidente
(Mme IsaBelle) : Un autre amendement.
M. Benjamin : Un autre
amendement, absolument.
La Présidente
(Mme IsaBelle) : D'accord. Est-ce que vous l'avez envoyé pour
qu'on puisse en faire une impression?
M. Benjamin : On va
suspendre un instant, donc, le temps que vous le receviez...
La Présidente
(Mme IsaBelle) : Écoutez, il est 11 h 58.
Alors, écoutez, nous allons suspendre pour
l'heure du dîner. Et d'ici à notre retour... Bien, lors de notre retour, vous
pourrez nous remettre les feuilles. Ça vous va? Alors, je vous remercie. Bon
dîner, tout le monde.
(Suspension de la séance à 11 h 58)
15 h (version non révisée)
(Reprise à 15 h 23)
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Attention! Alors, nous recommençons. Nous reprenons les travaux. À l'ordre! La Commission
de l'économie et du travail reprend ses travaux. Je demande à toutes les
personnes dans la salle de bien vouloir éteindre leurs appareils électroniques,
s'il vous plaît.
Je vous rappelle que la commission est
réunie afin de procéder à l'étude détaillée du projet de loi n° 15,
Loi sur la Société de développement et de mise en valeur du Parc olympique.
Juste... Oui. Merci, Mme la ministre.
Juste avant la suspension de nos travaux, nous étions toujours sur l'étude du
deuxième paragraphe du premier alinéa de l'article 4, et M. le député de Viau
avait un amendement à proposer.
Mme Proulx (Berthier) : ...la
porte, s'il vous plaît.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Oui, nous allons...
Mme Proulx (Berthier) : Merci.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Alors, M. le député de Viau, nous avons les feuilles. Est-ce que vous êtes prêt
à ce qu'on les distribue?
M. Benjamin : Vous pouvez
procéder, Mme la Présidente.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Nous pouvons procéder à la distribution.
M. Benjamin : Merci.
Des voix
: ...
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Alors, nous allons inviter le député de Viau à lire l'amendement et à donner
les explications, si nécessaire.
M. Benjamin : Merci, Mme la
Présidente. Donc... Alors, l'article 4 du projet de loi serait modifié par
l'ajout, au début du premier alinéa du deuxième paragraphe :
1° des mots «protéger et» et;
2° par le retrait de la lettre s au mot
«olympique».
Alors, en termes d'explications, Mme la
Présidente, c'est un amendement qui...
M. Benjamin : ...4 du projet de
loi est modifié par :
1° par l'ajout, au début du premier alinéa
du deuxième paragraphe, des mots «protéger et»; et
2° par le retrait de la lettre «s» au
mot «olympique».
Alors, en termes d'explication, Mme la
Présidente, c'est un amendement qui témoigne, en fait, qui reflète de plusieurs
éléments d'échanges qu'on a eus autour de cette table dans le cadre de cette
commission, donc qui se veut, je l'espère, évidemment, pour nous, donc, une
façon d'arriver à un consensus pour bonifier cet article 4, pour l'amender
correctement. Donc, nous avons enlevé... le retrait du «s» de «olympique»,
donc, afin que ce soit l'héritage qui soit olympique, et non pas le patrimoine
et l'héritage. Et nous avons aussi maintenu «protéger», donc. Et alors comme
l'argument évoqué par Mme la ministre, c'était qu'elle voulait que ce soit...
que le patrimoine soit le plus large que possible, donc alors, soit, on va y
aller avec ça. On va y aller avec un concept de patrimoine qui soit le plus
large que possible, en nous disant que, donc, dans le patrimoine, on pourrait
concevoir l'architecture.
Et pourquoi le...
(Consultation)
M. Benjamin : Et pourquoi le
mot «protéger et»? Je vais vous faire... je ferais... Je vais faire référence, Mme
la Présidente, à un document important, puisque nous abordons et nous aurons à
aborder, tout au long de ce projet de loi, un aspect important, un aspect
important de cette structure, de cet édifice et de cette société aussi, c'est
l'aspect du patrimoine. Et c'est de notre volonté, c'est... D'ailleurs, le nom
de la société indique qu'il y a... c'est une société de mise en valeur, mise en
valeur.
Mais en faisant référence, Mme la
Présidente, à l'article 1 de la loi sur le patrimoine... La loi sur le
patrimoine nous dit ceci, et j'en donne lecture, si vous permettez, Mme la
Présidente. Et c'est toujours dans cet esprit où le législateur ne parle jamais
pour ne rien dire. L'article 1 dit ceci : «La présente loi — sur
le patrimoine, évidemment — a pour objet de favoriser — et
je cite — la connaissance, la protection, la mise en valeur et la
transmission du patrimoine culturel[...].» Donc, si c'était gratuit, Mme la
Présidente, si les questions relatives à la protection étaient gratuites, le
législateur n'aurait pas choisi bon de le mettre, que, quand on parle de
protection du patrimoine, quand on parle de patrimoine, l'une des premières
choses qui arrivent en avant, c'est la protection. Et à cela, on ajoute, on
énumère : mise en valeur, transmission, etc.
Je comprends très bien que... Et, je
rappelle encore, je rappelle encore, ce que nous demandons, tout simplement,
c'est qu'ici même dans l'amendement que nous proposons, que ça reflète
justement la loi sur le patrimoine, c'est-à-dire toute la dimension de
protection, de mise en valeur, donc, du patrimoine et de l'héritage olympiques,
donc. Alors, voilà, donc, je m'arrête là pour l'instant. J'aimerais entendre
Mme la ministre. Et je fais référence... Il n'y a pas si longtemps... vous
savez, il y a une circonscription, Mme la Présidente, où, il n'y a pas si
longtemps, il y a eu des enjeux en termes de protection du patrimoine. Et
aujourd'hui, pour parler de valorisation et de mise en valeur du patrimoine, on
doit commencer par parler de protection du patrimoine. Et je pense, si je ne me
trompe pas, c'était la circonscription de Mme la ministre.
Donc, alors, j'aimerais peut-être demander
à Mme la ministre comment elle voit, comment elle conçoit, à la lumière même de
la loi sur le patrimoine, qu'on puisse parler de la mission, donc, et des
pouvoirs de cette société sans, évidemment, parler de la protection.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Mme la ministre.
Mme Proulx (Berthier) : Pour
la néophyte ici, est-ce qu'on n'est pas à ce point-ci, Mme la Présidente,
supposés de discuter de l'amendement qui est déposé, et non pas une question
subséquente en aparté de l'amendement qui est déposé?
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Oui, oui...
M. Benjamin : Madame...
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Attendez.
M. Benjamin : C'est une
question qui m'est posée, Mme la Présidente.
Mme Proulx (Berthier) : Non,
non, je parle à Mme la Présidente.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Non, non, non, elle s'est adressée à la présidente.
M. Simard : Mme la Présidente,
je vous avais... j'avais signalé mon intérêt pour pouvoir prendre la parole.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Oui, mais la ministre... Je laisse souvent la ministre passer avant les... Mais
si vous voulez...
• (15 h 30) •
M. Simard : Je comprends très
bien, Mme la Présidente...
15 h 30 (version non révisée)
La Présidente (Mme IsaBelle) :
...oui. Oui...
M. Benjamin : Mme...
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Attendez.
M. Benjamin : C'est une question
qui m'est posée, Mme la Présidente.
Mme Proulx (Berthier) : Non,
non, j'ai parlé à Mme la Présidente.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Non, non, non, elle s'adressait à la présidente.
Une voix
: Mme la
Présidente, si vous voulez, je vous avais signalé mon intérêt pour pouvoir
prendre la parole.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Oui, mais la ministre... Je laisse souvent la ministre passer avant les...
Mais, si vous voulez...
Une voix
: Je comprends
très bien, Mme la Présidente, mais... Je pourrais peut-être vous poser une question?
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Vous voulez parler. O.K. Alors, je vais demander à la ministre, est-ce que vous
voulez que d'abord le député de Montmorency...
Mme Proulx (Berthier) : Je
voudrais qu'on m'explique clairement la procédure, ici, qui doit être mise en
place. Est-ce qu'on doit d'abord et avant tout répondre de la question de l'amendement
qui est déposé avant de répondre à une question subséquente en aparté de l'amendement?
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Alors, écoutez, la pertinence... quand on parle de la pertinence sur un amendement
ou sur quoi l'on discute, c'est large. C'est ce qu'on dit toujours, c'est
large. Donc, c'est difficile. Je comprends que vous me dites... parce que, là,
il parle du patrimoine, il revient au terme «patrimoine», alors qu'ici, ce
qu'il ajoute, c'est de protéger. C'est bien, ce que je comprends, Mme la
ministre? C'est là que...
Une voix
: ...
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Bon. Alors, lui, il dit que le patrimoine inclus de protéger.
Mme Proulx (Berthier) : Alors,
moi, ce que je propose, ici, c'est qu'on puisse débattre de l'amendement, et
j'imagine que, dans le débat de l'amendement, on aura toutes les conversations
nécessaires en ce qui a trait aux questions du député de Viau à l'égard de ce
qu'est ou ce que n'est pas le patrimoine?
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Alors, nous continuons? Nous laissons la parole?
Une voix
: ...
La Présidente (Mme IsaBelle) :
D'accord. Alors, député de Montmorency, à vous la parole.
M. Simard : Oui. Merci
beaucoup, Mme la Présidente. Alors, vous... je vous demanderais de
m'éclairer... et, en tout respect pour mon collègue le député de Viau, qui fait
un boulot fantastique, puis qui participe à la vitalité de nos débats
parlementaires, incluant dans cette commission... on a, avant notre pause,
quand même débattu longuement d'un amendement qu'il avait déposé et qui
ressemble, peut-être pas mot pour mot, mais, enfin, qui reprend un mot central
qu'il avait utilisé précédemment, qui est le mot «protéger». Alors, je
comprends son deuxième alinéa, le retrait du «s» du mot «olympiques» parce que,
pour lui, c'est plus qu'une coquille, là. Il y a là une symbolique qu'il nous a
très bien définie. Ça, ça va.
Mais, pour le premier alinéa, le fait
qu'il reprenne le mot «protéger», le même mot qu'il a pris dans l'amendement
précédent...
Une voix
: Qui a été
battu.
M. Simard : ... et qui a été
battu, d'ailleurs, en tout cas, du moins, longuement discuté, il me semblait
que c'était derrière nous, cette question. Et là le député, puis c'est son
droit, revient avec un argument qui reprend ce terme. Donc, conséquemment, Mme
la Présidente, je n'ai pas, bien sûr, votre expertise présidentielle, mais
toujours est-il que je me questionne sur la recevabilité de cet amendement, et
je voudrais que vous puissiez m'éclairer là-dessus.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Donc, vous en faites vraiment une question de règlement?
M. Simard : Oui, je vous...
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Vous savez qu'on va suspendre, c'est bien ça, ou...
M. Simard : En fait, je
m'interroge sur la recevabilité de... puisque les deux amendements se
ressemblent vraiment beaucoup, beaucoup, beaucoup.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
O.K. Alors, on va laisser... de ce que je comprends, on laisse le député de
Viau se prononcer sur cette demande-ci.
M. Benjamin : Alors, Mme la
Présidente...
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Qu'est-ce que...
M. Benjamin : ... intervenir,
mais, advenant le cas, s'il advenait que vous devriez prendre... à prendre une
décision, je demanderais tout de suite que la décision soit une décision
écrite, donc, s'il advenait que vous deviez prendre une décision sur la
question de mon collègue. Donc, alors...
La Présidente (Mme IsaBelle) :
... obligation, qu'on vient de me dire, mais oui, ça va. Est-ce que vous
êtes... Vous, vous voulez ceci aussi?
M. Benjamin : Oui. Je... Oui,
je vous ai signalé que je voulais intervenir là-dessus.
Alors, écoutez, je remercie au collègue de
saluer ma contribution, donc, aux travaux parlementaires, donc, et j'en fais
tout autant pour lui aussi, donc j'apprécie ses interventions. Mais je dois
vous... partager avec vous, Mme la Présidente, qu'à la lumière même... quand on
prend les deux amendements, quand on les regarde, visiblement, ce n'est pas la
même chose. Pourquoi ce n'est pas la même chose? Donc, évidemment, il y a... Un
amendement, c'est l'ajout ou le retrait de mots. Au coeur de mon amendement...
de l'amendement précédent, au coeur de l'amendement précédent, j'abordais
l'idée du patrimoine architectural. Donc, alors, pour... donc, ce que je
voulais surtout, donc, insister, c'est sur le fait qu'il faille protéger le
patrimoine architectural. Et comme je l'ai mentionné en déposant ce nouvel
amendement, je l'ai souligné, d'ailleurs, j'ai souligné sur le fait que c'est
un nouvel amendement qui est arrivé à la lumière même des interventions de Mme
la ministre et de mon collègue le député de Rosemont. Donc, que ce soit sur
cette idée qu'il faille protéger le patrimoine, mais patrimoine de manière très
large, donc on parle plus de patrimoine architectural, donc patrimoine assez
large, mais aussi du retrait du «s», aussi, qui change tout, qui change tout,
dans l'article, puisqu'il s'agit ici, maintenant, donc... On a des... Dans le
cas du «s», donc, on parle.... on parlerait exclusivement de l'héritage
olympique. Donc, pour moi, c'est un tout nouvel amendement...
M. Benjamin : ...patrimoine architectural,
donc patrimoine assez large, mais aussi du retrait du «s» aussi qui change
tout, qui change tout dans l'article, puisqu'il s'agit ici maintenant, donc
dans le cas du «s»... donc on parlerait exclusivement de l'héritage olympique.
Donc, pour moi, c'est un tout nouvel amendement
que j'amène. Donc, je comprends bien que le mot «protéger» soit là, mais, vous
savez, Mme la Présidente, je vous dirais que le mot «valeur» est là aussi.
Donc... Alors, dans ce cas-ci, je vous demande, si vous avez à prendre une
décision, comme je vous l'ai dit, donc, pour moi, la protection du patrimoine
doit être un élément important. Et c'est pour cette raison que je reviens avec
l'idée, donc, d'une vision du patrimoine plus large en espérant, évidemment, et
sans avoir à refaire le débat de l'amendement précédent, que l'architecture
aura une place particulière. Mais il n'est pas question d'architecture ici, je
parle, dans le nouvel amendement, du patrimoine et parce que c'est important.
Et aussi... Donc, je pourrais continuer à argumenter un peu plus tard, donc,
là-dessus.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
C'est parfait. Alors, écoutez... Est-ce qu'il y a d'autres interventions sur
cette demande de règlement? S'il n'y a pas d'autre intervention, alors nous
allons suspendre les travaux et revenir.
(Suspension de la séance à 15 h 36)
(Reprise à 15 h 59)
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Alors, nous allons reprendre. Nous allons reprendre, je suis maintenant prête.
Bonjour. Alors, je suis maintenant prête à juger de la recevabilité de l'amendement
du député de Viau, qui vise à ajouter les mots «de protéger et», de supprimer
le «s» au mot «olympique» au deuxième paragraphe du premier alinéa de l'article
4.
M. le député de Montmorency allègue que
cet amendement est identique à un amendement précédemment rejeté par la
commission. Cet amendement proposait de remplacer le deuxième paragraphe du
premier alinéa de l'article 4 par celui-ci : «De protéger et de mettre en
valeur le patrimoine architectural du site ainsi que son héritage olympique.»
En vertu de la jurisprudence sur l'article
185 de notre règlement, 185/5 et 185/6, l'objet d'un amendement doit être
suffisamment différent d'un amendement précédemment rejeté pour être déclaré
recevable.
En l'espèce, l'amendement de M. le député
de Viau diffère suffisamment de l'amendement précédemment rejeté par la
commission puisqu'il ne fait pas mention de protéger le patrimoine
architectural mais bien de protéger le patrimoine. Ainsi, je déclare
l'amendement recevable.
Nous continuons donc avec... Est-ce qu'il
y a donc des interventions sur l'amendement déposé par le député de Viau?
• (16 heures) •
M. Benjamin : Permettez, Mme
la Présidente, que je...
16 h (version non révisée)
La Présidente (Mme IsaBelle) :
...architectural, mais bien de protéger le patrimoine. Ainsi, je déclare l'amendement
recevable.
Nous continuons donc avec monsieur... Est-ce
qu'il y a donc des interventions sur l'amendement déposé par le député de Viau?
M. Benjamin : Permettez, Mme
la Présidente, que je salue votre décision, donc décision empreinte de sagesse
et de bon sens, donc. Alors, il me ferait grand plaisir, à ce stade-ci, si vous
permettez, Mme la Présidente, d'entendre la ministre, donc, sur cet amendement
que j'ai déposé il y a quelques minutes.
Mme Proulx (Berthier) : Mme la
Présidente, on a débattu depuis plusieurs heures sur le mot «protéger», sur le
mot «patrimoine», sur le mot «architecture», «pour mettre en valeur». Je disais
encore un peu plus tôt ce matin qu'on a un devoir et une responsabilité
implicites de protéger, que, si on ne protège pas, il devient impossible de
mettre en valeur. On faisait référence aux générations futures. Donc, on
revient aux mêmes enjeux dont on a discuté précédemment, au début de la journée
aujourd'hui.
Par contre, pour l'élément 2 qui a été
déposé par le député de Viau, je tiens à le souligner dans cette commission,
c'est quand même le député de Rosemont qui, lors de la dernière séance, avait
fait cette proposition-là, donc qui est présentée par vous, M. le député, mais
je tiens à remercier M. le député de Rosemont, qui avait fait cette
proposition-là, proposition d'ailleurs qu'on accepte, là, d'enlever le «s» au
mot «olympique».
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Merci. Est-ce qu'il y a d'autres interventions? Député de Viau.
M. Benjamin : Alors, je...
Merci à Mme la ministre de réitérer en fait ce que j'avais déjà formulé ici,
c'est-à-dire que j'avais déjà souligné que cet amendement que je dépose, Mme la
Présidente — je l'avais fait — c'est un amendement basé sur
ce que nous avons fait comme travaux, et j'avais notamment souligné l'apport du
député de Rosemont, notamment par rapport au «s», et j'ai souligné aussi
l'apport de Mme la ministre aussi, que je dois reconnaître — j'espère
qu'elle le reconnaîtra avec moi — que, sur la question du patrimoine,
le fait qu'on soit en... que je sois venu, dans cet amendement, à enlever le
mot «architectural» pour ne garder que «patrimoine», c'est suite à ses
interventions à elle, que je reconnais aussi d'ailleurs.
Mais ce que je demande maintenant à Mme la
ministre, Mme la Présidente, c'est qu'on aille dans la cohérence et dans la
cohésion. Puisqu'il est question de patrimoine ici, et à la lumière même de
l'article 1 de la Loi sur le patrimoine, qui commande — ce n'est pas
un choix qu'on donne — qui commande que, quand on parle de la
présente loi, «favoriser la protection, la mise en valeur et la transmission du
patrimoine», donc, alors, quand on veut parler, quand on veut aborder les
questions relatives au patrimoine, faut-il bien parler aussi, Mme la
Présidente — et j'évoque l'article 1 de la Loi sur le patrimoine pour
tenir mon argument — donc que l'idée de la protection du patrimoine,
«patrimoine» largement, donc, est importante, c'est important, donc, cette
idée-là, et aussi, évidemment, parler de sa mise en valeur, c'est aussi une
très bonne chose.
Donc, moi, ce que je veux demander,
puisque le législateur ne parlant pas pour rien dire, la question que
j'aimerais poser à Mme la ministre : Pourquoi est-ce que, dans la Loi sur
le patrimoine, on parle de protection, on parle de mise en valeur et qu'elle,
Mme la ministre, dans son projet de loi, où elle aborde les questions relatives
au patrimoine, elle refuse de parler de protection à l'article 4?
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Merci.
Mme Proulx (Berthier) : Merci,
Mme la Présidente, parce que c'est deux lois complètement différentes, la loi
du patrimoine en est une, avec l'article 1, et la loi, dont on débat
aujourd'hui, le projet de loi n° 15 est différent. La notion de protection
est incluse dans le concept de mise en valeur, on en parle depuis ce matin, on
continue d'en débattre. Pour nous, on revient à l'article 5 et à l'article 6,
où on a tout le libellé et tout le détail de ce à quoi la nouvelle Loi sur la
Société de développement et de mise en valeur du Parc olympique inclura dans la
notion de protection.
Alors, je le répète, la notion de
protection est incluse dans le concept de mise en valeur, et je vous réfère,
une fois de plus, à l'article 6.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Merci, Mme la ministre. Est-ce qu'il y a d'autres interventions? Député de
Viau.
M. Benjamin : Oui, Mme la
Présidente. J'aurais une question pour Mme la ministre. Donc, lorsque, dans le
projet de loi, dans le texte, on parle de mettre en valeur notamment l'héritage
olympique, j'aimerais savoir donc si la ministre peut nous parler, ce à quoi
précisément, elle fait référence lorsqu'elle...
La Présidente (Mme IsaBelle) :
...député de Viau.
M. Benjamin : Mme la
Présidente, j'aurais une question pour Mme la ministre. Donc, lorsqu'elle...
Lorsque, dans le projet de loi, dans le texte, on parle de mettre en valeur, notamment,
l'héritage olympique, j'aimerais savoir, donc, si la ministre peut nous parler,
ce à quoi précisément elle fait référence lorsqu'elle parle d'héritage
olympique.
Des voix
: ...
M. Benjamin : D'héritage
olympique.
La Présidente
(Mme IsaBelle) : Parfait. Alors, Mme la ministre.
Mme Proulx (Berthier) : Il
y a 100 ans d'histoire olympique. Michel, vous me corrigerez si je me
trompe. C'est 100 ans d'histoire olympique. La tenue des jeux, en 1976,
n'est qu'un des éléments de l'histoire olympique avec laquelle Montréal a
flirté pendant une centaine d'années.
Montréal n'a pas déposé sa candidature
uniquement pour la tenue des jeux de 1976. Elle l'a fait, de mémoire — Michel,
corrigez-moi — trois ou quatre fois avant, où Montréal souhaitait
être une ville hôte, parce que très peu de villes à travers le monde peuvent se
targuer d'être hôtes des Jeux olympiques. Elle est finalement arrivée en 1976,
cette opportunité-là. Donc, l'histoire que Montréal entretient avec l'olympisme
puis avec les Jeux olympiques, c'est plus d'une centaine d'années, et ça, ça a
une valeur extrêmement importante à nos yeux.
On a beaucoup d'athlètes olympiens dans ce
gouvernement-ci, d'ailleurs. Dans le nouveau, à Ottawa, également. Il y a tout
l'héritage aussi, ne serait-ce que des drapeaux de toutes les nations, qui ont
été installés sur le parvis extérieur. Ça fait partie aussi de cette histoire
olympique là. Ce n'est pas uniquement Nadia Comaneci qui décroche le premier 10
de l'histoire à la poutre, c'est beaucoup plus que ça.
Alors, Michel est beaucoup plus habilité,
et, si vous souhaitez que cette commission donne la permission à Michel de
s'exprimer sur toute l'histoire olympique que Montréal a depuis 100 ans,
il la connaît beaucoup mieux que moi, la maîtrise beaucoup mieux que moi, et,
si la commission souhaite entendre Michel, ça me fera plaisir de faire parler
M. Labrecque.
M. Benjamin : Je pense
qu'à ce stade-ci, Mme la Présidente, la réponse de Mme la ministre est très
claire, et je suis même d'accord avec ce qu'elle vient de nous donner comme
élément de réponse au sujet de l'héritage olympique.
Et ma question pour elle : À la
lumière de toute cette nomenclature qu'elle vient de nous faire, ne
croyait-elle... ne croit-elle pas nécessaire de protéger tout cela?
Mme Proulx (Berthier) :
...c'est ce à quoi on s'emploie en déposant le projet de loi n° 15.
Depuis le rapport Bissonnette, il n'y a aucun gouvernement qui ait osé mettre
la main dans le dépôt d'une nouvelle voie... d'une nouvelle loi, de revoir la
Loi de la Régie des installations olympiques, qui était poussiéreuse et qui
n'avait pas été revue. Il n'y a personne qui a poussé le dossier jusqu'à ce que
nous le fassions, ce gouvernement-ci. Je pense que la réponse passe par le
dépôt du projet de loi n° 15.
La Présidente
(Mme IsaBelle) : ...est-ce qu'il y a d'autres interventions?
M. Benjamin : Bien, pour
le bénéfice des personnes qui nous regardent ou qui nous écoutent, je dois
rappeler les faits, donc rétablir les faits, si besoin en est. Donc, je pense
que le travail que... Mme la ministre a eu l'occasion justement, lors du début
de l'étude détaillée, de saluer le travail qui a été fait par ses
prédécesseurs. Donc, à entendre Mme la ministre, ce serait comme si elle
arrivait et puis elle venait inventer la roue. Non. Il y a eu des travaux qui
ont été menés.
Je pense que le président de la Régie des
installations olympiques, qui est avec nous aujourd'hui, n'a pas attendu
l'actuel gouvernement pour travailler sur le développement et la mise en valeur
de la Régie des installations olympiques, et c'est quelqu'un... c'est un
gestionnaire qui travaille depuis de nombreuses années, et puis j'en profite
pour saluer encore une fois de plus de saluer son apport et sa contribution.
• (16 h 10) •
Et il y a eu d'autres ministres qui ont
précédé la ministre dans ce fauteuil, dont l'ancienne ministre Julie Boulet
donc qui a eu... qui a commandé ce rapport. Et si aujourd'hui nous en sommes là
avec ce projet de loi, c'est un projet de loi que je trouve... que nous
trouvons, Mme la Présidente, fort intéressant et fort attendu. Donc, ce que
nous sommes en train de faire aujourd'hui, c'est de dire : Comme il n'y a
pas de projet de loi parfait, est-ce qu'on s'assurer, puisque ce travail-là,
c'est un travail qui n'a pas été fait depuis longtemps, est-ce qu'on peut
s'assurer... et on ne sait pas, nous ne pouvons pas présumer, Mme la ministre,
ou moi, dans combien de temps qu'une fois ce projet de loi là adopté, si le
ciel doit... s'il doit être adopté, le sera, donc assurons-nous de faire les
choses comme ça doit, et notamment... et je fais référence et je retourne à
l'amendement qui est devant nous, Mme la Présidente, et l'amendement qui est
devant nous au coeur, justement, au coeur de nos débats, de nos échanges, c'est
l'enjeu de la protection du caractère patrimonial donc de cet édifice. Et
là-dessus, nous avons un appui, la loi, et, en fait, c'est la loi maîtresse...
M. Benjamin : ...au coeur, justement,
au coeur de nos débats, de nos échanges, c'est l'enjeu de la protection du
caractère patrimonial, donc de cet édifice. Et là-dessus, nous avons un appui,
la loi, et, en fait, c'est la loi maîtresse. Quand on parle des questions
patrimoniales au Québec, c'est le patrimoine qui est très clair. Lorsqu'on
parle des questions patrimoniales, il faut penser à leur protection, d'abord.
Ensuite, leur mise en valeur. Donc, c'est la même chose que nous demandons ici,
puisqu'il est question de mise en valeur d'un immeuble, d'une architecture — que
des mots mêmes de Mme la ministre, je reprends encore les propos de Mme la
ministre — unique, je suis d'accord avec ça, c'est une architecture
unique pour le Québec et, en particulier pour Montréal. Bon. Alors, je veux
bien qu'on puisse travailler sur sa mise en valeur, mais ce que nous disons
aujourd'hui à Mme la ministre, donc avant même de parler de mise en valeur,
l'article 4, qui est l'article qui dit clairement c'est quoi la mission et
les pouvoirs de cette nouvelle société, doit pouvoir prévoir, et c'est notre
responsabilité, donc toutes les questions relatives à la protection de l'aspect
patrimonial.
À ce stade-ci, si vous permettez, Mme la
Présidente, avec l'assentiment de Mme la ministre, sur l'enjeu du patrimoine,
puisque Mme la ministre semblait nous suggérer tout à l'heure que le président
de la RIO pourrait répondre à nos questions sur... Si vous consentez, j'aurais
quelques questions à poser au président de la RIO sur les questions relatives
au patrimoine du Parc olympique.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Mme la ministre.
Mme Proulx (Berthier) : Je
pense qu'on a beaucoup discuté du patrimoine, de la mise en valeur. On en a
beaucoup parlé. Je pense que M. Labrecque va aller dans la même direction
de ce dont on a discuté ce matin, mais allez-y, M. le député. Allez-y.
M. Benjamin : Vous permettez?
Donc, à vous ou à Monsieur...
Mme Proulx (Berthier) : Vous
avez demandé de parler à M. Labrecque.
M. Benjamin : À
M. Labrecque.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Alors, M. Labrecque, à vous la parole.
Des voix
:
Consentement.
M. Benjamin : Consentement?
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Quand il aura posé les questions, oui... Nous avons le consentement.
M. Benjamin : Alors, je
voulais... Pouvez-vous nous dire, M. Labrecque, lorsqu'on parle du
patrimoine du Stade olympique, hormis le patrimoine... l'architecture, vous
avez évoqué quelques éléments un peu plus tôt aujourd'hui, des aspects
patrimoniaux, pouvez-vous nous faire un inventaire de qu'est-ce qui est...
qu'est-ce qu'il y aurait à protéger. Qu'est-ce qui pourrait être protégé ou mis
en valeur au niveau du patrimoine?
M. Labrecque (Michel) : Oui.
Donc, le mot «patrimoine» est mis en valeur, patrimoine au sens large tel
qu'on... Je vais vous donner des exemples très, très concrets. Lors du
40e anniversaire, il y a eu trois expositions qui se sont tenues, une
exposition au Château Dufresne sur la dimension architecturale, compte tenu de
l'histoire de Marius et Oscar Dufresne et de la ville de Maisonneuve.
Deuxièmement, il y a eu une exposition à
la Maison de la culture Maisonneuve sur les bâtisseurs, ce qu'on appelle donc
les membres du COJO, qui ont travaillé avec M. Drapeau, dès, les
années 60. M. Godbout, le juge Godbout du Tribunal de la jeunesse, le
grand tennisman, a été associé à M. Drapeau pour présenter la candidature
en 1966 pour les jeux de 1972 qui ont été obtenus par Munich, et il était de
l'équipe qui a redéposé une candidature à Amsterdam en 1970 pour les jeux de
1976. Donc, tous les bâtisseurs ont été interviewés pendant plus d'une centaine
d'heures, ce qu'on appelle donc le patrimoine, hein, immatériel, la
communication de la longue histoire de ces candidatures.
Troisième élément, il y avait l'exposition
au Hall touristique du Parc olympique sur la dimension des jeux, les artefacts,
le pistolet de départ. Il faut savoir que même les drapeaux ne sont pas les
mêmes qu'aujourd'hui, puisque l'Union soviétique a quitté, puisque le président
du CIO, M. Bach, a gagné sa médaille d'or en escrime à Montréal, mais il était
là pour l'Allemagne, donc les deux Allemagnes de l'époque. Donc, tout ça en
fait partie, fait partie, comme la ministre l'indiquait, les candidatures de 1956,
sous Camillien Houde, les candidatures de 1944, sous Camillien Houde, toujours
dans le même quadrilatère. Font partie de ça les architectes dont... je
mentionnais tout à l'heure, mais... M. Dallégret, ou le design de M. Dallaire,
John Warden et les costumes. Tout ça, c'est le grand patrimoine dans le sens
large. Donc, je vous donne quelques exemples, là, de façon synthétique, de l'obligation
que nous aurons et que nous avons déjà de le mettre en valeur. Donc, le mettre
en valeur étant bien évidemment défini à l'article 6, le protéger, donc garder
ces artefacts, les entreposer correctement, l'entretenir, le valoriser dans la
foulée des années qui s'en viennent.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Merci.
M. Benjamin : Hormis les
éléments matériels que vous avez évoqués, que vous avez énumérés, M. Labrecque,
est-ce qu'il y a d'autres éléments, donc, immatériels qui feraient partie,
donc, du patrimoine du Stade olympique?
M. Labrecque (Michel) :
Immatériels, je vous donnais les entrevues qui ont été faites avec tout le
comité organisateur des Jeux olympiques, le COJO, l'ancien maire du Village
olympique, qui a...
M. Benjamin :
...M. Labrecque, est-ce qu'il y a d'autres éléments, donc, immatériels qui
feraient partie, donc, du patrimoine, donc, du Stade olympique?
M. Labrecque (Michel) :
Immatériels, je vous donnais les entrevues qui ont été faites avec tout le
Comité organisateur des Jeux olympiques, le COJO, l'ancien maire du Village
olympique qui a... donc, qui était directeur du camp Edphy. Donc, ça, c'est
immatériel, au sens que ce n'est pas tangible, c'est des témoignages.
Par exemple, le boycott des pays africains
suite... vous vous souvenez, l'apartheid, il y a... Donc, on a témoigné, c'est
immatériel. Il y a un boycott, ce n'est pas tangible, mais c'est réel. Les pays
africains à la dernière minute décident de ne pas venir à Montréal, toute
l'organisation doit recommencer les lignes de départ pour le 100 mètres,
là, un travail de fou. Donc, on a témoigné de ça. Ça, c'est toute la dimension
immatérielle.
La candidature de M. Drapeau en 1966
est très impressionnante. Elle est immatérielle dans le sens du document, mais
dans le sens qu'il est parti de là en se disant : Je sais comment ça
fonctionne maintenant et je vais rencontrer tous les membres du CO. Donc, ça,
c'est de l'immatérialité au sens qu'on doit documenter. C'est des films
d'archive, c'est donc... Ce n'est pas du tangible, ce n'est pas des drapeaux,
ce n'est pas des artéfacts, ce n'est pas à mettre en exposition. C'est cette
partie-là...
M. Benjamin : Merci pour
ces éléments de réponse. Une autre question que j'ai... Puisque, par
expérience... Pouvez-vous partager avec nous votre expérience de la façon
qu'actuellement la Régie des installations olympiques met en oeuvre... met en
oeuvre, donc, cette... tout cet élément-là de protection du patrimoine? Comment
s'est... La mise en oeuvre se fait comment? Comment vous l'articulez? C'est
quoi, la stratégie?
M. Labrecque (Michel) :
Je vous dirais, si je reprends la séquence que j'expliquais au député tout à
l'heure, donc, il y a eu, hein, bien évidemment, le comité sur l'avenir du Parc
olympique, suivi d'une recommandation, la n° 14, sur
une étude patrimoniale, d'une étude patrimoniale avec un grand lien avec, entre
autres, le musée porte Chaillot à Paris sur les monuments de France, parce que
M. Taillibert a été président des monuments de France.
Et, à partir de ça, là, on est en train de
faire ce qu'on appelle de la médiation culturelle, hein? Le document de
150 pages, il faut le communiquer publiquement. Donc, si vous vous
promenez autour du Parc olympique, vous allez voir des affiches où on explique
l'histoire, les systèmes, la centrale thermique, la tour la plus haute inclinée
au monde, tantôt, qui est M. Taillibert, tantôt, qui est François
Dallégret, qui a crée les bancs du projet BETA, BEnch and TAble. On va avoir
ensuite ensuite des stèles qui vont expliquer l'architecture du voile du M. Taillibert.
On va ensuite, autour de la place Nadia-Comaneci, inscrire le nom de tous les
athlètes du Parc olympique. Donc, c'est par touches. Dans nos corridors, on met
les quatre valeurs retenues pour le patrimoine du Parc olympique, donc la valeur
historique, urbaine, symbolique et architecturale sont expliquées au public. On
est en train de préparer des fiches pour expliquer ça. On a une exposition
permanente au Hall touristique.
Donc, c'est plein d'actions, tantôt par
des expositions, tantôt par... comme je dis souvent, on s'accroche les pieds
dans l'histoire en ayant un petit cartel qui nous explique ce que l'on voit. Ça
fait que c'est ça, les actions qu'on commence à mener dans le sens de la mise
en valeur du patrimoine.
M. Benjamin : Merci. Au
niveau... à la Régie des installations olympiques, est-ce que vous avez un
comité... avez-vous un comité qui... dont son mandat, c'est de réfléchir sur
les questions patrimoniales? Il me semble avoir entendu lors des consultations
un des groupes suggérer cela, donc, sans en faire une recommandation formelle.
Est-ce que vous avez, à l'intérieur de...
à la Régie des installations olympiques actuellement un comité dont son mandat,
c'est de réfléchir et d'agir sur les questions relatives au patrimoine?
M. Labrecque (Michel) :
Oui, il y a... enfin, ça relève du conseil d'administration essentiellement.
C'est une préoccupation du conseil puisqu'on a l'étude patrimoniale. La loi va
nous y engager.
On a un comité tout particulièrement sur
le maintien des immobilisations, mais qui est propre à nous, qui sera inscrit
dans la loi, comité qui crée des sous-comités, hein, d'architecture, sur la
réfection de la toiture présentement, sur la réfection de la tour, il y avait
un comité d'architectes montréalais, hommes et femmes, qui sont conseillers. Et
nous travaillons encore avec Docomomo, hein, qui est un institut international,
le bureau du Québec à l'UQAM, pour ce qu'on appelle les fiches en matière de
patrimoine. Et on associe dans les prochaines étapes toujours des gens qui sont
reliés soit au patrimoine, entre autres, la maison de la culture Maisonneuve
sur tout le quartier, Tétreaultville, la Cité-Jardin, tout le Quartier
olympique avec Marie-Victorin, l'insectarium, les frères Marius et Oscar
Dufresne.
• (16 h 20) •
Donc, on déborde, hein, de seulement nos
installations pour englober une nature plus large avec des partenaires du
Quartier olympique, qui ont des formations, là. Maison de la culture ont une
grande formation dans ces domaines-là. Et on a la société d'histoire
Hochelaga-Maisonneuve, qui organise à chaque automne une visite des employés du
Parc olympique, du quartier. Je veux que les... Nous voulons que les gens
connaissent le quartier dans lequel ils travaillent, même s'ils n'y habitent
pas. L'histoire de Tétreaultville est extraordinaire, les usines de Viau, pour
les biscuits... Viauville, les histoires. C'était le coeur industriel...
M. Labrecque (Michel) :
...à chaque automne un visite des employés du Parc olympique du quartier. Je
veux que les... Nous voulons que les gens connaissent le quartier dans lequel
ils travaillent, même s'ils n'y habitent pas. L'histoire de Tétreaultville
était extraordinaire, les usines de Viau pour les biscuits.
Une voix
: ...
M. Labrecque (Michel) :
Viauville, les histoires. C'était le coeur industriel du Canada, où on
fabriquait 90 % des souliers qui étaient portés. Donc, ces notions-là ne
sont pas désincarnées de la décision du parc et de son entourage. Donc, c'est
tout ça qu'on est en train de cultiver. Et la loi va nous, je dirais, motiver,
nous renforcer dans cette mise en valeur de patrimoine.
M. Benjamin : Merci. Je
suis... Pendant quelques secondes, vous m'avez... J'ai été un peu ému dans la
mesure où, donc, je porte la circonscription que je sers, justement, Viau. Donc
c'est en hommage à la mémoire de ce Viau, ce M. Viau, donc, ce bâtisseur.
Donc, merci. Donc, je ne sais pas s'il y a d'autres collègues qui souhaitent
poser... Merci. Merci, M. Labrecque.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Est-ce qu'il y a d'autres interventions? Alors, député de Rosemont.
M. Marissal : Merci, Mme
la Présidente. Rapidement, c'est un peu les mêmes commentaires que j'avais à
faire ce matin. Ce matin? Oui, ce matin. Les journées sont longues. Je ne
trouve pas déraisonnable du tout l'amendement qui est amené comme il l'est par
le collègue de Viau. Je le trouve même complémentaire, parce que si tant est
que notre but, ici, c'est de préserver le Parc olympique, le stade évidemment,
mais le Parc olympique, je pense que c'est ça, le but, là. Je pense que c'est
ça qu'on veut faire ici, là. À la limite, puis sans tomber dans de la
sémantique extrême, là, la mise en valeur pourrait être contradictoire à la
protection. On pourrait décider dans un nombre x d'années qu'on veut mettre en
valeur une partie du parc et que, ce faisant, ça lance un immense débat sur la
protection d'un des secteurs du parc. Ce n'est pas complètement surréaliste, ce
que je suis en train de dire. Prenez le vélodrome. Si on avait ce débat-là
aujourd'hui, il y a des puristes, certainement, et M. Labrecque pourrait
certainement me corriger si je me trompe, mais je suis pas mal sûr qu'il y a
des puristes qui ont dû dire : Non, non, non. Ça, c'est un vélodrome, là.
D'autant que c'est assez rare, des vélodromes, là. De mémoire, il y en a aucun
au Québec, à Bromont, extérieur, qui a récupéré, je crois, Atlanta, le bois, la
piste d'Atlanta.
Mme Proulx (Berthier) :
Que j'ai financé.
M. Marissal : Mais c'est
rare. C'est rare, des vélodromes.
Mme Proulx (Berthier) :
C'est ça.
M. Marissal : Et on
aurait pu se retrouver devant un débat comme celui-ci. Je veux dire, de un, ça
a une valeur d'entraînement pour les cyclistes, ça a une valeur patrimoniale,
ça a même une valeur architecturale, parce que le vélodrome, pour l'avoir vu,
petit gars, c'était quand même assez impressionnant comme endroit. Bon, ce
qu'on a fait avec aujourd'hui, je pense que c'est vraiment de la mise en
vigueur, là, cela dit, là. C'est extraordinaire, ce qu'on a fait avec puis ce
qu'on est en train de refaire avec. Mais, bon, je ne veux pas insulter les
cyclistes, ça a probablement plus de valeur ajoutée aujourd'hui, ça, qu'un
vélodrome qui est quand même une utilité restreinte. Cela dit, mon exemple, il
est réel et il pourrait arriver un moment où on se dit : Bon, bien,
sais-tu quoi? Cette partie-là, on s'en sert pas mal moins. On va mettre en
valeur cette partie du Parc olympique. On n'est pas en train de dire qu'on va
dynamiter le mat, là, ce n'est pas ça que je dis, là, mais on pourrait
dire : Cette partie-là du parc, on a un projet. On va changer complètement
l'architecture, le design de cet endroit-là. Auquel cas nous ne préserverions
pas le patrimoine bâti ou l'héritage architectural. Alors, ce pourquoi je dis
que, si le but, c'est de préserver, non pas de mettre une grosse cloche de
verre au-dessus de ça puis de dire : Il ne sa passera plus jamais rien
là-dedans pour 100 ans, là. Mais de préserver cet ensemble-là, bien, il me
semble que l'ajout du mot «protéger» n'est non seulement pas déraisonnable mais
même utile.
La Présidente
(Mme IsaBelle) : Mme la ministre.
Mme Proulx (Berthier) :
Si on prend notre cahier de projet de loi. Le chapitre I, c'est la
constitution. Les articles 1 à 3, c'est la constitution de ce qui définit
le projet de loi n° 15. Dans le chapitre II, on parle de la mission
de la société de mise en valeur, de la Société de développement et
de mise en valeur du Parc olympique. Dans le
chapitre II, il y a plusieurs articles, mais les articles 4 à 6
viennent définir la mission, 7 à 14, les pouvoirs. Et ça, on pourra en débattre
plus tard, mais on est, toujours ici, à l'article 4, à la mission de la
société qui s'échelonne...
Mme Proulx (Berthier) : ...il y
a plusieurs articles, mais les articles 4 à 6 viennent définir la mission, 7 à
14, les pouvoirs, ça, on pourra en débattre plus tard. Mais on est toujours
ici, à l'article 4, à la mission de la société qui s'échelonne sur trois
articles : article 4, article 5 et article 6. Ça, là, c'est le coeur de la
mission de la Société de développement et de mise en valeur du Parc olympique.
Donc, ce que je souhaite de vous, mes chers confrères, c'est qu'on regarde l'ensemble
de ces articles-là, 4, 5 et 6, c'est ça qu'on a élaboré comme mission pour la
Société de développement et de mise en valeur. Et, cher député de Viau... de
Rosemont, pardon — je vais y arriver à terme, hein — dans
l'article 6, on y revient encore une fois, dans le cadre de sa mission de mise
en valeur, on s'arrête très précisément à ce à quoi vous faites référence, de
protéger, d'entretenir, de valoriser le patrimoine.
Donc, je veux juste qu'on s'arrête une
seconde, là, puis qu'on comprenne que, dans le chapitre 2, les articles 4 à 6,
on est au coeur de ce qu'on veut pour la Société de développement et de mise en
valeur du Parc olympique. 4 à 6, là, c'est le coeur. Bien sûr, il y a la
gouvernance, puis on pourra en discuter très, très longuement, tout le monde
ensemble, on va être bienvenus, mais on est toujours dans sa mission et sa
mission ne tient pas uniquement à l'article 4, sa mission tient à l'article 4,
à l'article 5, et vient à l'article 6 tout préciser des questions, les débats,
les amendements, les inquiétudes qui sont tout à fait justifiées, là, de la
part des oppositions officielles. Je serais assise de votre côté, je l'aime mon
stade, j'ai eu mon premier «French kiss» là-bas. J'ai grandi à l'ombre du
géant. Je l'ai vraiment à coeur, mon stade olympique, puis je comprends, puis
vous faites bien vos travaux, puis je le salue, ça. Puis je veux juste vous
dire que 4, 5, 6, là, c'est ça, le coeur du p.l. 15, puis ils ne peuvent pas
être dissociés, ils sont tous ensemble, c'est ça, la mission de la régie... de
la Société de développement et de mise en valeur du Parc olympique.
Mais j'entends vos inquiétudes, vos
préoccupations, tant vous, M. le député de Viau, puis elles sont tout à fait
légitimes, vos questions, mais juste vous dire qu'on ne peut pas le regarder
juste avec l'article 4, là, on ne fait pas notre job avec une vision plus
large, parce que la mission, c'est 4, 5 et 6.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Merci, Mme la ministre. C'est bien. Est-ce qu'il y a d'autres interventions?
S'il n'y a pas d'autre... Oui, M. le... le député de Viau. Moi aussi, j'allais
vous donner une promotion, excusez. Je l'ai appelé le ministre de Viau.
M. Benjamin : Merci, Mme la
Présidente. Bien, écoutez, là encore, vous voyez, la ministre vient de nous
dire... et je suis d'accord avec elle encore, que 4, 5, 6, c'est le coeur de ce
projet de loi, je suis d'accord avec elle, c'est vrai, c'est l'article 4 qui
commence par dire quelle est la mission de cette société. C'est l'article 4 qui
campe les balises et l'article 5, on aura l'occasion d'y revenir, mais pour le
moment, nous sommes à l'article 4, et c'est l'article 4 que nous étudions. Et
il me semble, Mme la Présidente, que l'enjeu de la protection de ce patrimoine
est aussi important que les enjeux relatifs à sa mise en valeur. Le président
de la RIO, Mme la Présidente, vient, tantôt, de nous énumérer beaucoup
d'éléments qui rentrent en compte lorsqu'on aborde les questions du patrimoine
du Stade olympique, de l'héritage olympique.
• (16 h 30) •
Et nous croyons, nous pensons que c'est
important, à l'article 4, de parler de mise en valeur, oui, c'est vrai, puisque
pourquoi... à l'article 5, je pense qu'on parle de mise en valeur,
probablement, à l'article 6 aussi, on parle de mise en valeur, et pourquoi, à
l'article 4... ce qui est correct, puisqu'on parle de mise en valeur à
l'article 4 aussi, et pourquoi, à l'article 4, on ne pourrait pas parler de
protection aussi? Au contraire, je pense que ça vient clarifier, situer les
choses correctement, que ce soit pour les gestionnaires et pour les générations
à venir. Ce n'est pas de mes affaires et ce n'est pas banal ce qu'on demande,
Mme la Présidente, lorsqu'on dit que la mise en valeur du patrimoine est
importante, c'est dans le coeur de la mission de cette société-là, mais...
16 h 30 (version non révisée)
M. Benjamin : ...et pour les
générations à venir. Ce n'est pas une mince affaire et ce n'est pas banal, ce
qu'on demande, Mme la Présidente. Lorsqu'on dit que la mise en valeur du
patrimoine est importante, c'est dans le coeur de la mission de cette
société-là, bien, cette société-là doit aussi avoir comme responsabilité, par
rapport à l'importance de ce legs pour nous tous et pour nous toutes, de
protéger ce legs, et c'est là qu'on en est. C'est là qu'on en est.
Donc, je veux bien que les articles 4, 5
et 6 sont un tout, mais c'est un tout qui ne dit pas tout parce que dans la
mesure où... on parle de mise en valeur dans chacun de ces articles-là et on
refuse de parler de protection dans un des articles. Ce n'est même pas une
question de répétition parce que c'est une question de renforcement, de
compléter, tout simplement.
La question que je voulais poser à Mme la
ministre, Mme la Présidente, puisque l'amendement ne concerne pas seulement le
mot «protéger», l'ajout du mot «protéger», il y a aussi, conformément à ce que
notre collègue le député de Rosemont a suggéré, le s qu'il fallait enlever.
Est-ce que Mme la ministre est d'accord avec cet aspect-là, donc?
Mme Proulx (Berthier) :
...déjà mentionné plus tôt.
M. Benjamin : Vous l'avez déjà
mentionné. D'accord.
Mme Proulx (Berthier) : Bien,
en fait, on avait tous un peu été d'accord, là, lors de la dernière séance, à
la suggestion du député de Rosemont d'enlever le s. Tout à fait, Mme la
Présidente.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Sauf que je veux quand même bien mentionner que, lorsque nous allons passer au
vote, le tout sera voté. C'est le tout.
Mme Proulx (Berthier) : Alors,
je... La question qui m'a été posée, est-ce que Mme la ministre est d'accord
avec le retrait de la lettre s au mot «olympiques»? — c'est la
question qu'on me pose — la réponse, c'est oui.
M. Benjamin : Oui. Parfait.
Alors, est-ce que...
Mme Proulx (Berthier) : C'est
tout. C'est la seule question qui m'est posée.
M. Benjamin : Alors, ma
deuxième question : Est-ce que... À ce moment-là, qu'est-ce qu'on fait?
Est-ce que vous proposez... On peut toujours scinder ou, du moins, c'est ce
qu'on décidera sur cet amendement-là, quitte à ce que Mme la ministre revienne
avec un sous-amendement.
Mme Proulx (Berthier) : On
peut déposer nous-mêmes l'amendement pour le retrait de la lettre s au mot
«olympiques». Ça pourrait peut-être accélérer un peu le processus. Si le député
de Rosemont est d'accord, si le député de Viau est d'accord, on peut déposer,
donc, un amendement où nous, on stipule qu'on est tout à fait d'accord avec
votre proposition de retirer le s. Ça vous convient?
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Oui. On le fera après avoir voté celui-ci.
M. Benjamin : ...j'aimerais...
Voilà. Parce que j'aimerais qu'on le décide sur cet amendement, donc, qui
concerne, je le rappelle pour les personnes qui viennent de se joindre à nous,
donc qui concerne un aspect important à nos yeux, c'est-à-dire l'importance
d'ajouter le mot «protéger», parce que nous pensons que cet héritage, donc, qui
appartient à l'ensemble des Québécoises et des Québécois, c'est un héritage qui
mérite d'être protégé et mis en valeur.
Donc, notre amendement concerne l'ajout du
mot «protéger», donc, et, pour nous, c'est très important que cet...
héritage-là, pardon, soit protégé et mis en valeur.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Est-ce qu'il y a d'autres interventions? S'il n'y a pas d'autre intervention,
nous allons procéder à la mise aux voix.
Alors, est-ce que le deuxième... l'amendement
au deuxième paragraphe, alinéa premier, de l'article 4 est adopté?
M. Benjamin : Je demanderais
un vote nominal, Mme la Présidente.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Parfait. Nous allons y aller. Mme la secrétaire.
La Secrétaire
: Oui.
M. Benjamin (Viau)?
M. Benjamin : Pour.
La Secrétaire
:
M. Marissal (Rosemont)?
M. Marissal : Pour.
La Secrétaire
:
Mme Proulx (Berthier)?
Mme Proulx (Berthier) :
Contre.
La Secrétaire
:
M. Simard (Montmorency)?
M. Simard : Contre.
La Secrétaire
:
Mme Jeannotte (Labelle)?
Mme Jeannotte : Contre.
La Secrétaire
:
Mme Blais (Abitibi-Ouest)?
Mme Blais (Abitibi-Ouest) :
Contre.
La Secrétaire
:
Mme Dansereau (Verchères)?
Mme
Dansereau
:
Contre.
La Secrétaire
:
M. Émond (Richelieu)?
M. Émond : Contre.
La Secrétaire
:
Mme IsaBelle (Huntingdon)?
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Abstention.
La Secrétaire
: C'est
rejeté.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Donc, l'amendement est rejeté. Nous poursuivons. Est-ce que vous voulez déposer
votre amendement, Mme la ministre?
Mme Proulx (Berthier) : Exact.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
D'accord. Est-ce que vous en avez besoin d'une copie ou on la laisse... Parce
que je pense qu'on l'a vue à maintes reprises mais...
Mme Proulx (Berthier) : C'est
comme vous le souhaitez, là. Si vous souhaitez qu'on la dépose, on peut vous
la... Oui.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Oui. D'accord. Alors, on en fera une photocopie, oui. Voulez-vous... On va
suspendre quelques instants.
Mme Proulx (Berthier) : Merci.
(Suspension de la séance à 16 h 34)
(Reprise à 16 h 35)
La Présidente (Mme IsaBelle) :
...immédiatement. Nous avons déjà les photocopies, et Mme la ministre était
prête, alors...
(Interruption)
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Hou, hou! Alors, nous reprenons immédiatement. Vous avez reçu la feuille pour l'amendement.
Vous l'avez reçue?
Une voix
: Non.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Ah...
La Présidente (Mme IsaBelle) :
...nous avons déjà les photocopies et Mme la ministre était prête. Alors...
(Interruption) ... hou hou!
Alors, nous reprenons immédiatement. Vous
avez reçu la feuille pour l'amendement.
Des voix
: ...
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Vous l'avez reçue?
Des voix
: ...
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Ah?
Une voix
: Bien, ça
s'en vient.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Excusez. Excusez-nous.
Alors, Mme la ministre, bien que nous
savons c'est quoi l'amendement, on va quand même vous demander de lire
l'amendement.
Mme Proulx (Berthier) : Donc,
article 4, paragraphe 2 :
Dans le paragraphe 2° du premier alinéa de
l'article 4 du projet de loi, remplacer «olympiques» avec un «s» par
«olympique» sans «s».
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Il y a-t-il des interventions? S'il n'y a pas d'interventions, nous allons
procéder immédiatement à la mise aux voix. Alors, est-ce que l'amendement du
paragraphe 2, alinéa 1 de l'article 4 est adopté?
Des voix
: Adopté.
Une voix
: Sur
division.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Sur division? Parfait.
Alors, est-ce qu'il y a d'autres... C'est
donc adopté. Est-ce qu'il y a d'autres interventions concernant l'alinéa 1?
S'il n'y en a pas d'autres, nous allons tout de suite poursuivre avec l'alinéa
2 de l'article 4. Mme la ministre.
Mme Proulx (Berthier) : Je
demanderais une pause d'une quinzaine de minutes, si ça convenait à tout le
monde.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Une quinzaine de minutes? Oui, parfait. Alors...
Mme Proulx (Berthier) : C'est
bon pour vous? Merci infiniment.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Oui, merci.
(Suspension de la séance à 16 h 36)
(Reprise à 16 h 49)
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Nous allons reprendre, s'il vous plaît.
Une voix
: Là, il
manque M. Benjamin.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Oups! Vous l'avez texté? Pourriez-vous le texter rapidement? Nous allons
attendre parce qu'effectivement, il nous manque un membre, s'il vous plaît.
Alors, nous allons suspendre.
(Suspension de la séance à 16 h 50)
(Reprise à 16 h 53)
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Alors, nous reprenons. Mme la ministre, est-ce que vous voulez bien lire
l'alinéa deux, s'il vous plaît?
Mme Proulx (Berthier) : Merci,
Mme la Présidente. Donc, «aux fins de la présente loi, le Parc olympique
comprend le Stade olympique, la Tour de Montréal, l'Esplanade ainsi que tout
autre immeuble appartenant à la Société et situé à l'intérieur de la zone
géographique délimitée par [les rues] Sherbrooke [...] l'avenue Pierre-De
Coubertin, [...] le boulevard Pie-IX et la rue Viau — à l'est».
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Merci. Est-ce qu'il y a des interventions? S'il n'y a pas d'interventions, nous
allons procéder à la mise aux voix. Alors, est-ce que l'alinéa deux de...
Une voix
: ...
La Présidente (Mme IsaBelle) :
On passerait tout de suite à la... Ah oui?... Au complet. Parfait. Alors, s'il
n'y a pas d'interventions, nous allons voter l'article 4 au complet, tel
qu'amendé. Alors, est-ce que l'article 4 tel qu'amendé est adopté?
Des voix
: Sur division.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Sur division? Parfait. Nous allons donc immédiatement à l'article 5. Mme la
ministre, est-ce que vous pouvez le lire, s'il vous plaît?
Mme Proulx (Berthier) : «Dans
le cadre de sa mission de développement, de gestion, de promotion et
d'exploitation, la Société a pour fonctions de rechercher, notamment au moyen
de missions et de participations à des expositions ou à des salons, au Canada
comme à l'étranger, des productions culturelles, des événements sportifs [ou]
tout autre type d'événements susceptibles d'être présentés au Parc olympique
et, le...
Mme Proulx (Berthier) : ...pour
fonction de rechercher, notamment au moyen de missions et de participation à
des expositions ou à des salons au Canada comme à l'étranger, des productions
culturelles, des événements sportifs ou tout autre type d'événements
susceptibles d'être présentés au Parc olympique, et, le cas échéant, de
collaborer à leur développement et à leur tenue.»
Donc, l'article 5 du projet de loi vient
définir, ici, les fonctions que la société de développement et de mise en
valeur du Parc olympique sera appelée à exercer en lien avec le volet, évidemment,
développement de la mission de la société.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Est-ce qu'il y a des interventions sur l'article 5? Député de Viau.
M. Benjamin : Merci. Merci,
Mme la Présidente. Donc, voilà un article, l'article 5, que nous avons devant
nous, qui est un article très explicite, donc, pour lequel je pense que ce sont
des questions de précision que j'aurai. Il est dit dans cet article, Mme la
Présidente, que la société aura pour fonction de rechercher, notamment au moyen
de missions et de participation à des expositions ou des salons au Canada comme
à l'étranger. J'aimerais peut-être entendre, Mme la Présidente, la ministre sur
sa vision par rapport à ces fonctions qui sont octroyées à la société. Est-ce
que c'est... Est-ce que... Qu'en est-il, par exemple, est-ce qu'il y a eu une
réflexion sur des enjeux qui pourraient concerner, par exemple, des
concurrences? Puisqu'il y a d'autres instances aussi, il y a d'autres sociétés
qui peuvent exister, qui peuvent aussi entrer dans une démarche de prospection
pour aller chercher des événements. Et est-ce que ce sont des choses qui sont
faites en partenariat? J'aurais aimé voir, peut-être, le mot «partenariat»
apparaître quelque part ici. Donc, est-ce que... Quelle est sa vision par
rapport à cet article-là?
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Merci. Mme la ministre.
Mme Proulx (Berthier) : Les
partenariats, je peux vous rassurer d'entrée de jeu, existent déjà entre les
diverses sociétés d'État qui sont sous ma responsabilité à titre de ministre du
Tourisme du Québec. Donc, on parle évidemment de la Régie des installations
olympiques, on parle du Palais des congrès de Montréal, et on parle également
du Centre des congrès, ici, à Québec. Parce que présentement le Stade olympique
ne peut pas être occupé plus de 200 jours par année à cause des enjeux liés à
notre fameuse toiture, il y a des événements qu'on ne peut pas avoir et qu'on
ne peut pas tenir à la RIO, et qui sont présentés, par exemple... parce que M.
Labrecque et le président du Palais des congrès de Montréal travaillent en
étroite collaboration... qui sont donc présentée au Palais des congrès de
Montréal et qui devraient, pourraient être tenus du côté de la Régie des
installations olympiques. Donc, à l'égard de la collaboration entre les
diverses sociétés d'État, M. Bouchard, ici, à Québec, M. Labrecque, ici, à la
RIO...
Une voix
: ...
Mme Proulx (Berthier) : Oui.
M. Mercure, voilà, j'oubliais le prénom de M. Mercure, au Palais des congrès...
Donc, travaillent ensemble pour, d'une part, s'assurer qu'il n'y ait pas
d'événement qui échappe à l'économie du Québec, qu'il n'y ait pas d'événement
qui échappe à l'économie de Montréal, et il y a donc une collaboration qui
existe, entre autres, entre la RIO et le Palais des congrès de Montréal pour
s'assurer qu'il n'y a pas d'événement qui échappe à Montréal et que la vitalité
économique de Montréal continue de croître. Donc, à la RIO, on peut tenir des
événements que le Palais des congrès n'aurait, par exemple, pas de place dans
son calendrier pour tenir, et vice et versa.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Merci, Mme la ministre. Est-ce qu'il y a d'autres interventions?
• (17 heures) •
M. Benjamin : Oui, Mme la
Présidente. Donc, justement, en fait, c'était justement en pensant à ces
sociétés-là qui sont dans cette dynamique-là qui vient de nommer Mme la
ministre, c'est à elles que je pensais en formulant ma précédente question. Je
comprends qu'actuellement, en fait, ce qu'il y a, donc, il y a une volonté
affirmée, donc, que le tout se fasse en partenariat, mais il y a un mandat qui
est donné, ici, à la société, et j'aimerais savoir, en fait, que... est-ce que
la ministre peut nous expliquer puisqu'il y a plusieurs intervenants, quand
vient le temps de parler d'aller chercher... d'aller dans... faire des
prospections en terme.... pour des événements culturels ou événements sportifs
à Montréal, il y a plusieurs acteurs, plusieurs partenaires qui sont dans cette
dynamique-là? Donc, juste pour avoir une rencontre, il n'y a pas si longtemps,
avec les représentants de l'alliance du tourisme, ils nous ont largement parlé.
Donc, d'ailleurs, je pense qu'il y a... ils ont le mandat... ils ont d'ailleurs
un mandat, donc, depuis maintenant quelque temps, au niveau... mandat qui a été
renouvelé, donc, par...
17 h (version non révisée)
M. Benjamin : ...une
rencontre il n'y a pas si longtemps avec les représentants de l'alliance du tourisme,
ils nous ont largement parlé. Donc, d'ailleurs, je pense qu'ils ont le
mandat... ils ont d'ailleurs un mandat donc depuis maintenant quelque temps au
niveau... et mandat qui a été renouvelé donc par la ministre du Tourisme pour
ce qui est des compétences de l'alliance au niveau notamment du tourisme à
l'extérieur, à l'étranger. Et quand on pense au Palais des congrès, au Centre
des congrès, comment pour éviter et est-ce qu'il a des mécanismes qui sont mis
en place pour éviter des situations de concurrence, de mauvaise
concurrence — et je ne veux pas parler de concurrence déloyale, ce
n'est pas ce que je dis — de mauvaise concurrence entre deux sociétés
d'État et qu'est-ce qui est prévu comme balises ou comme mesures pour éviter
ces choses-là?
Mme Proulx (Berthier) :
D'abord, merci, Mme la Présidente. L'Alliance de l'industrie touristique, c'est
le mandataire du ministère du Tourisme du Québec, qui a été créée il y a
quelques années, avec qui, oui, on a renouvelé le mandat pour une année, dont
le mandat principalement est de vendre le Québec à l'international. Donc, ce
qu'on souhaite au Québec, c'est d'attirer davantage de touristes
internationaux, davantage de dépenses, davantage de nuitées. On souhaite
évidemment, dans un gouvernement qui est économique, d'avoir de l'argent neuf
qui entre à Montréal.
Pour ce qui est du mandat du tourisme
d'affaires, il faut voir que le tourisme d'affaires est deux fois plus payant
que le tourisme dit «d'agrément». Alors, le mandat du Palais des congrès de
Montréal, pour parler du Palais des congrès, c'est d'abord et avant tout
d'avoir des congrès qui se tiennent au Palais des congrès de Montréal. La façon
dont les gestionnaires des deux centres des congrès ici à Québec et à Montréal,
c'est un travail de très longue haleine lorsqu'on va chercher des congrès.
C'est des travaux qui se font sur trois, quatre années. Donc, il
pourrait — je donne un exemple — avoir la réunion des
ophtalmologistes pédiatriques en cancer de l'oeil chez les 0-4 ans. Alors,
ce sont des niches très, très pointues, ces congrès-là, qu'une grande majorité de
villes à travers le monde veulent attirer dans leurs marchés, et ce sont des
congrès qui voyagent à travers le monde, et le mandat entre autres du Palais
des congrès de Montréal, c'est d'aller faire de la prospection et aller
chercher ces mandats-là. Donc, le Palais des congrès présentement, son
«business case», si vous me passez l'expression, c'est du tourisme d'affaires.
Compte tenu de l'incapacité, pour le moment, de la Régie des installations
olympiques et du Stade olympique de pouvoir opérer 365 jours par année, il
y a des événements qui sont envoyés au Centre des congrès... au Palais des
congrès de Montréal pour, comme je le répète, pour ne pas échapper
économiquement des gens qui voudraient s'amener dans la métropole. Donc, le
tourisme d'affaires, c'est un travail de très longue haleine. D'ailleurs,
Québec et Montréal travaillent très, très bien ensemble. Je suis très
satisfaite des deux sociétés d'État qui s'échangent donc des congrès qu'un ou
l'autre ne pourrait pas tenir parce que leur calendrier est plein, parce que
leur calendrier est déjà rempli. Donc, tout ça pour dire que les trois sociétés
d'État travaillent extrêmement bien ensemble pour ne pas échapper des congrès,
des foires, des événements qui vont faire en sorte qu'on va amener des touristes
internationaux sur le Québec pour la tenue de tels événements et qui vont donc
passer trois, quatre, cinq, sept jours dans la belle province pour tenir leurs
événements, leurs congrès, leurs événements sportifs.
Il faut voir aussi... vous avez fait allusion
aux événements sportifs, M. le député de Viau, des coupes du monde, par
exemple, en plongeon, prenons cet exemple-là, ça ne reviendra pas à tous les
ans à Montréal. Eux aussi, il y a du démarchage qui se fait à l'international.
Des villes qui souhaitent être hôte de la tenue de tels événements, mais
Montréal, la Régie des installations olympiques va faire du démarchage pour, à
terme, attirer des événements sportifs de la teneur, par exemple, de la Coupe
du monde de plongeon ou la FIFA en 2026. C'est un travail de très, très longue
haleine pour pouvoir mettre la main sur ces événements de haute voltige là.
La Présidente
(Mme IsaBelle) : Merci, Mme la ministre. Est-ce qu'il y a
d'autres interventions?
M. Benjamin : Oui. Merci,
Mme la Présidente. Ça va être toujours sur l'article 5. Dans cet article
donc on parle, à la fin, la dernière ligne, «le cas échéant, de collaborer à
leur développement et à leur tenue». Donc, c'est sur l'aspect du développement.
Donc, j'aimerais peut-être entendre la ministre sur sa vision du mandat de la
société pour ce qui est du développement de productions culturelles ou
sportives parce que c'est de cela dont il est question dans cet article. Et
quel serait le rôle de la société en termes de développement, au niveau du
développement, au niveau du développement?
Mme Proulx (Berthier) :
Avec votre permission, Mme la Présidente, peut-être que Michel, qui a déjà les
deux mains dans ces...
M. Benjamin : ...du mandat de
la société pour ce qui est du développement de production culturelle ou
sportive, parce que c'est de cela dont il est question dans cet article, et
quel serait le rôle de la société en termes de développement, au niveau du développement?
Mme Proulx (Berthier) : Avec
votre permission, Mme la Présidente, peut-être que Michel, qui a déjà les deux
mains dans ce type d'opération là, pourrait vous donner des détails probants ou
des exemples probants en termes de collaboration au développement et à la tenue
de cesdits événements, avec votre consentement M. le député de Rosemont...
Viau.
M. Benjamin : Je suis
d'accord.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Alors, nous avons le consentement?
M. Benjamin : Consentement.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Est-ce que nous avons le consentement? Oui. Alors, M. Labrecque, vous
pouvez y aller.
M. Labrecque (Michel) : Bien,
ça va être très parlant, je vais vous donner des exemples. On est producteur de
très, très peu d'événements. Tous les événements au Parc olympique se font en collaboration
avec, soit des producteurs ou des tourneurs de spectacles qui sont, soit des
producteurs et des tourneurs locaux ou nationaux ou des autorités publiques,
comme la ville de Montréal pour la FIFA, c'est elle qui dépose la candidature,
ou des fédérations sportives. C'est elle qui dépose les candidatures. Et il
peut y avoir un événement qui se fait avec la ville, la STM, le Palais des
congrès et nous. Un grand congrès, par exemple, comme les Kiwanis oblige tous
les partenaires à être ensemble parce qu'eux, ils vont faire la tenue du
congrès au palais, mais ils vont venir au Parc olympique, au stade pour faire
une réunion familiale, ce qu'on appelle les pré et post événements. Donc, dans
la collaboration, elle est obligatoire, puisqu'on produit très, très peu, et le
développement, bien, c'est comment on dépose nos candidatures pour obtenir ces
événements-là. Ça va être la STM... une carte Opus gratuite. La ville, c'est
des événements. Nous, c'est le stade. Et là, c'est... tout le monde arbitre
quel prix on va faire, essentiellement, parce qu'on est en compétition avec
d'autres villes, d'autres états, d'autres pays, et cette collaboration-là et le
développement... donc, c'est ce travail-là au quotidien, de déposer la candidature.
C'est des cycles qui peuvent être de même 10 ans. La ministre parlait de
cycles de trois, quatre, cinq ans, on est sur des projets de...
Et je termine. Le Palais des congrès,
c'est très particulier. La ministre nous a demandé de travailler encore plus
étroitement ensemble. Donc, toute l'équipe du Parc olympique, nous avons visité
le Palais des congrès, et toute l'équipe du Palais des congrès est venue
visiter le Parc olympique la semaine dernière, donc toute la haute direction,
tous les systèmes. Pourquoi? Pour mieux se vendre mutuellement, pour mieux, sur
nos marchés et les marchés étrangers, se combiner dans nos efforts, et c'était
à la demande de... Elle nous a dit : Je veux que vous travailliez
ensemble. Je veux que, lorsque vous démarchez à l'international, pensez l'un à
l'autre. Vous êtes complets, vous ne l'êtes pas pour développer des produits
d'appel.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Merci.
M. Benjamin : Merci. Donc, si
vous permettez...
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Oui.
M. Benjamin : ...donc j'aurais
peut-être une autre... des questions à poser à M. Labrecque. Donc, est-ce
que M. Labrecque peut nous dire, donc quand on parle des productions,
est-ce qu'actuellement, la Régie des installations olympiques est producteur
d'événements?
M. Labrecque (Michel) : Très
peu, mais je pourrais vous dire, par exemple, l'exposition sur le
40e anniversaire, on l'a faite avec nos équipes internes. On va faire un événement...
Les Wibit, Les Dimanches Wibit, c'est nous qui les produisons, alors que les
compétitions de la Coupe du monde de plongeon, ce n'est pas nous, c'est la
Fédération canadienne. Vous voyez? Donc, c'est des petits événements de cette
nature-là...
M. Benjamin : D'accord.
M. Labrecque (Michel) :
...qu'on produit à l'interne avec nos équipes et nos employés.
M. Benjamin : Donc, je
comprends qu'il n'y a pas d'implication de partenariats avec le privé dans ces
productions-là pour lesquelles vous êtes producteur.
M. Labrecque (Michel) : Quand
on est producteur, c'est à l'interne.
M. Benjamin : C'est à
l'interne.
M. Labrecque (Michel) : On
acquiert les coussins gonflables sur lesquels les enfants vont se brûler un
samedi matin, dans le sens d'activité physique. Donc, oui, c'est à l'interne,
on n'a pas de partenaires. Mais tous les autres, c'est avec des partenaires
privés. Les groupes que vous connaissez sans doute, Evenko, très grand
producteur, Gestev à Québec, de très grande réputation, c'est avec eux, des
tourneurs de spectacles, les salons, les expositions, ce sont tous des
propriétaires presque privés ou à but non lucratif, hein, les animaux de
compagnie, les instruments de musique, le Salon de l'habitation de l'automne,
qui va avoir lieu, c'est un producteur privé qui loue le stade, et nous, on a
avantage à ce que ça se tienne chez nous.
M. Benjamin : Il va sans dire,
Mme la Présidente, que l'étendue, donc, de ce champ de responsabilités
nouvelles, qui sera confirmée par une loi accordée à la nouvelle société,
commande qu'il y a eu, je crois, et je pense et je suis presque même assuré
qu'il y a déjà eu une réflexion par le président de la Régie des installations
olympiques sur ce qui suit. Ma question : Comment est-ce que lui, il a
réfléchi sur tout ce qui concerne les situations de concurrence ou de
compétition avec le privé? Par exemple, le privé, qu'est-ce qui est dans le même
secteur d'activité que la nouvelle société? Comment est-ce que vous voyez ça?
• (17 h 10) •
M. Labrecque (Michel) :
Écoutez... Bien, c'est un... hein, comme je vous le répète, nous ne sommes pas
producteurs, nous sommes associés à tous ces partenaires-là qui sont tourneurs
de spectacles. Ils viennent nous aborder, ils viennent voir si notre calendrier
est libre et ils viennent...
M. Benjamin : ...et comment
est-ce que vous voyez ça?
M. Labrecque (Michel) :
...bien, c'est un... hein, comme je vous le répète, nous ne sommes pas
producteurs, nous sommes associés à tous ces partenaires-là qui sont tourneurs
de spectacles. Ils viennent nous aborder, ils viennent voir si notre calendrier
est libre et ils viennent... donc les questions de base, et puis, après ça, on
a avantage à ce que ces événements-là se tiennent. On n'est pas producteurs.
Parfois, on est intermédiaires entre deux producteurs au même moment, mais là
c'est un arbitrage qu'on fait, comme tout gestionnaire d'amphithéâtre, le
palais fait la même chose.
M. Benjamin : Merci, Mme la
Présidente.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Merci. Est-ce qu'il y a d'autres interventions sur l'article 5?
M. Marissal : Oui.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Alors, député de Rosemont, à vous la parole.
M. Marissal : Merci. Oui, j'ai
une série de questions en rafale en lisant ça. Là, je vous amène à la troisième
ligne, là, j'essaie de ne pas tout relire, alors... je suis à la deuxième
ligne, «notamment au moyen de missions et de participation des exploitations ou
à des salons...», «à des expositions ou à des salons — oui — au
Canada comme à l'étranger». Et ça continue ainsi.
Je sais que le Québec est dans le Canada,
mais il aurait été peut-être utile ici d'indiquer clairement «le Québec», en ce
sens qu'on peut même avoir un préjugé favorable à ce qu'il se passe au Québec
pour recruter, par exemple, des salons qui se tiendraient au Stade olympique.
Ce serait même productif, parce que, là, le Stade olympique deviendrait
réellement un lieu de rencontre du Québec à Montréal. Et ça faisait partie de
nos remarques préliminaires, les vôtres, Mme la ministre, comme les nôtres, que
de se réapproprier le stade, que d'apprendre à aimer le stade de nouveau ou à
l'aimer tout court, mais même à le connaître. Pour les gens de moins de 40 ans,
là, qui n'ont pas l'intimité avec cet endroit-là que nous, on peut avoir,
quinquagénaires.
e pense, par exemple, à l'agroalimentaire Québec,
l'intelligence artificielle, qui est un secteur qui se développe de façon
spectaculaire au Québec. J'imagine les choses qu'on pourrait faire dans un
stade revampé. Voilà une belle rencontre. Dans quelques années, je pourrais
même m'imaginer qu'on pourrait avoir une exposition sur les batteries faites
avec du lithium du Québec dans le Stade olympique. Supposons, mettons, là, peut-être
que je divague, mais que la SEPAQ décide de reproduire notamment ses villages
dans le bois, mais au Stade olympique, pour attirer du monde, pour voir ça dans
un autre contexte, parce que ce n'est pas tout le monde qui va aller voir les
yourtes et autres installations de la SEPAQ.
En fait, tout ce que je veux dire par là,
c'est qu'on devrait, me semble-t-il, puis je peux le faire par amendement,
parce que c'est comme ça que ça fonctionne... Mais des salons, au Québec, au
Canada, juste pour bien marquer le coup qu'au Québec aussi on fait des trucs
vraiment extraordinaires qu'on aurait intérêt à canaliser vers le stade, et que
ça peut servir à ça aussi. Ça, c'est mon premier point, puis j'en ferai
éventuellement un amendement.
La question... il n'y avait pas de
question là, je continue, Mme la Présidente, vous permettez?
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Si vous voulez toutes les donner en rafale ou on fait immédiatement celui-là,
pour ne pas trop nous mêler.
M. Marissal : À moins que...
oui, à moins que Mme la ministre...
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Ça vous va? Alors, est-ce qu'on donne la parole d'abord à la ministre, ou vous
voulez déposer l'amendement, et ensuite c'est à vous, M. le député?
M. Marissal : On va le
préparer pendant la réponse...
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Vous préparez l'amendement? O.K. On prépare l'amendement. Excellent. Est-ce que
la ministre... est-ce que vous voulez parler un peu, ou on suspend pendant
qu'il prépare l'amendement?
Mme Proulx (Berthier) : Je
demanderais la permission d'avoir des conversations, donc, hors onde, là, je ne
sais pas comment que vous les appelez ici, la vieille fille de radio ne sait
plus...
Une voix
: ...
Mme Proulx (Berthier) : On
suspend.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Alors, on va suspendre. Parfait.
Mme Proulx (Berthier) : Et
donc les gestionnaires pourraient discuter avec vous d'un libellé qui inclurait
le mot «Québec», mais... Enfin, bref, est-ce qu'on peut avoir une conversation
«off the record», en dehors...
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Oui. Alors, nous allons suspendre quelques instants, s'il vous plaît. Merci.
(Suspension de la séance à 17 h 14)
(Reprise à 17 h 20)
La Présidente (Mme IsaBelle) :
...ça va? Nous pouvons reprendre. Alors, nous allons reprendre. Le député de
Rosemont, vous pouvez lire votre amendement à l'article 5, s'il vous plaît.
M. Marissal : Oui, alors ça se
lit comme suit : «Dans l'article 5 du projet de loi, remplacer «Au
Canada comme à l'étranger» par «...
(Reprise à 17 h 20)
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Alors, nous allons reprendre. Le député de Rosemont, vous pouvez lire votre amendement
à l'article 5, s'il vous plaît.
M. Marissal : Oui. Alors, ça
se lit comme suit :
Dans l'article 5 du projet de loi,
remplacer «au Canada comme à l'étranger» par «au Québec, ailleurs au Canada
ainsi qu'à l'étranger».
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Est-ce qu'il y a des interventions sur l'amendement proposé?
M. Marissal : Bien, j'ai fait
les affaires à l'envers, là, tantôt, j'ai commencé par expliquer mon amendement,
et là je le dépose. Mais je n'ai pas grand-chose à ajouter, là, à ce que j'ai
dit tout à l'heure.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Parfait. S'il n'y a pas d'intervention, nous allons procéder à la mise aux
voix. Parfait. Alors, est-ce que l'article... l'amendement de l'article 5 est adopté?
Des voix
: Adopté.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Parfait. Alors, est-ce qu'il y a d'autres interventions sur l'article 5? S'il
n'y a pas... Oui.
M. Marissal : Il n'y a pas
d'autre... Bien, j'étais parti sur ma lancée, et qui a donné lieu à un premier amendement.
Il n'y aura pas nécessairement d'amendement dans la suite, là. Mais il est
question ici de missions, donc de missions de reconnaissance, de recrutement,
de connaissance aussi. Ça, vous n'êtes pas sans savoir que c'est souvent un...
pour une société d'État, c'est souvent un sujet un peu délicat. Les
journalistes, notamment, adorent faire des demandes d'accès à l'information sur
les budgets, puis, quand on n'est pas prudent et qu'on voyage à l'étranger, en
particulier à l'étranger, ça fait les manchettes assez souvent. Ça a été le cas
assez souvent. Je sais que c'est une préoccupation de M. Labrecque et de son
équipe de s'ouvrir, de pouvoir justement voyager, de pouvoir... Puis ce n'est
pas juste de voyager, là. Voyager, c'est parce que ça a l'air que vous voulez
juste voyager. Ce n'est pas ça que je veux dire. Je sais que vous voulez aller
à la recherche de, puis c'est comme ça que ça fonctionne dans ce monde-là.
Maintenant, il n'y a pas évidemment de
budget d'inscrit ici, il n'y a pas non plus de notion de budget. Est-ce que ça
se retrouve ailleurs dans le projet de loi? Ça se retrouve ailleurs dans le projet
de loi.
Mme Proulx (Berthier) : Bien, c'est-à-dire
que...
M. Marissal : Ainsi que les
balises de dépense?
Mme Proulx (Berthier) : Absolument.
Il y a des redditions de comptes. Ce n'est pas un bar ouvert, là, le Parc
olympique. Il pourrait y avoir par exemple... Je vous donne un exemple, M. le
député de Rosemont. Il pourrait y avoir le président du Palais des congrès de Montréal
qui va faire du démarchage à l'international pour amener un énorme congrès à Montréal
et ne pourra pas, lui, le tenir, cet événement-là, va transférer l'information
à M. Labrecque et va pouvoir le tenir. Donc, il n'y aura pas de dépenses
d'engagées du côté de M. Labrecque. Néanmoins, il va hériter d'un démarchage
qui aura été fait par une autre société d'État pour amener un congrès, un événement
x à Montréal.
Je vais peut-être vous donner un exemple
boiteux, mais le Marathon de Montréal, qui passe à travers le Stade olympique,
c'est du démarchage qui a été fait qui n'a pas nécessité un voyage à l'inter. Néanmoins,
c'est du démarchage qui a été fait. D'ailleurs, on a beaucoup... des
marathoniens ont beaucoup salué le fait qu'on puisse passer dans l'enceinte du
Stade olympique. Je ne sais pas si vous l'avez fait cette année, le demi, le
tiers, le huitième, le zéro. On est deux à avoir fait le zéro. Ça a beaucoup
plu, donc, aux Québécois, aux Montréalais, mais surtout la visibilité aussi à
l'international, encore une fois, de la marque qu'est le Stade olympique.
À chaque année... Vous n'étiez pas là, je
vous ai manqué cette année à l'étude des crédits. Chaque année, à l'étude des
crédits, on va, chacun des députés — vous étiez là, M. le député de
Viau — on va passer... Donc, il y a des dépenses qui sont encourues
par la ministre du Tourisme et également par les diverses sociétés d'État, et
on a l'occasion à ce moment-là de présenter les motivations, les raisons
derrière un voyage à l'international de la part d'une société d'État ou encore
de la ministre. Donc, on est tous imputables, M. le député de Rosemont.
M. Marissal : Très bien,
merci. Par ailleurs, on indique dans l'article 5 «des productions culturelles».
Ça, c'est large, hein, ça peut être assez large. On en a discuté ici depuis le
début de l'étude de ce projet de loi pour un festival en particulier. Mais,
moi, je pense plutôt ici, là, dans ma question à la tenue de grands spectacles
à l'intérieur, ce qui était à une certaine époque une habitude assez courante
qui me semble l'être beaucoup moins, quoique je ne suis pas allé voir One
Direction, là. Je sais que mes enfants sont allés, mais je ne suis probablement
pas dans la catégorie... la clientèle cible. Mais est-ce qu'il y a des plans en
ce sens pour justement se resservir de cette enceinte intérieure quand même
unique à Montréal et au Québec pour, justement, la tenue de grands
spectacles...
M. Marissal :... mais je ne
suis probablement pas dans la catégorie de la clientèle cible. Mais est-ce
qu'il y a des plans en ce sens pour justement se resservir de cette enceinte
intérieure, qui est quand même unique à Montréal et au Québec, pour justement
la tenue de grands spectacles?
Mme Proulx (Berthier) : Vous
savez, quand on parle d'événements culturels, vous vous souviendrez comme moi, parce
qu'on a le même âge... — M. le député de Viau, je ne connais pas
votre âge. Un jour, peut-être, vous témoignerez...
M. Benjamin : Un jour.
Mme Proulx (Berthier) : Un
jour, peut-être, vous ferez cette confidence. On n'est pas pressé, on a tout
notre temps. On a 68 articles — ... de Céline qui était venue au
Stade olympique avec la présence de pape à l'époque, et on se rappellera tous
de «Une colombe» où Céline avait littéralement, sans vilain jeu de mots, pris
son envol avec cette performance-là. C'est vraiment mauvais. Mais ça peut
être... ça peut être ça aussi. M. Labrecque faisait référence au Club
Kiwanis, ça peut être ça aussi. Donc, c'est des événements à saveur culturelle.
Maintenant, pour les grands, grands
concerts, Michel ne m'a pas partagé pour le moment qu'on avait et qu'on allait
dans cette direction-là pour moult raisons. Une des premières raisons, M. le
député de Rosemont, c'est que les enceintes acoustiques manquent franchement
d'amour, et pour une mélomane comme moi, c'est plus difficile. Raison pour
laquelle on fait l'OSM à chaque année à l'extérieur où on a une... féminin,
acoustique, ou masculin? Une? Une acoustique? Acoustique, féminin? Une acoustique
qui est assez exceptionnelle.
Donc à l'intérieur, il y aura en temps et
lieu des mises à niveau qui seront faites pour améliorer les enceintes
acoustiques qui sont là-bas. Sont-elles originales, Michel, les enceintes?
M. Labrecque (Michel) : Non.
Mme Proulx (Berthier) : Non,
O.K.
M. Labrecque (Michel) : Elles
ne sont pas meilleures que les originales.
Mme Proulx (Berthier) : Elles
ne sont pas originales, mais elles ne sont guère mieux que les originales, donc
il n'y a pas de... On ne fait pas de prospection ou de développement en ce
sens-là, là, pour des Emerson Lake & Palmer de ce monde, même s'ils
n'existent plus.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Merci. Est-ce qu'il y a d'autres interventions.
M. Marissal : Bien, il y en a
un des trois qui n'existe plus, là, je ne me souviens plus lequel, là, mais il
y en a un qui est décédé, je pense.
Le sport, maintenant. Je disais ce matin
que le stade continue de vivre, là, qu'il y a eu des mouvements récemment, mais
il y a en un que je n'ai pas nommé, c'est qu'on a appris que
les — moi, je ne suis pas bon en baseball, là — mais les
Yankees vont jouer les Blue Jays, c'est ça? Ce qui va probablement ravir les
amateurs de baseball, mais d'année en année, ça a l'air d'être obtenu de haute
lutte avec le baseball majeur. Ce n'est jamais sûr qu'ils vont revenir.
Alors, est-ce que c'est dans les plans de
continuer ce genre d'événement? Puis là, c'est l'amateur de football qui va
poser une question. Pourquoi la NFL ne vient-elle jamais au Stade olympique?
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Alors, on a deux questions. Est-ce Mme la ministre qui répond?
Mme Proulx (Berthier) : Et
Michel, tu... vous pourriez apporter des précisions, si Madame, sans faire...
dans son botté sur la NFL. Petit jeu de mots, merci. Je vous remercie de le
remarquer.
Les deux matchs d'ouverture, c'est une
belle signature, donc c'est les matchs présaison qui sont tenus à Montréal.
J'ai eu l'occasion d'assister à un match cette année, qui est vraiment un
rassemblement pour les nostalgiques du baseball comme moi. On replonge dans les
vieilles années où j'allais voir ce spectacle qui est l'éloge de la lenteur. Et
je le dis de façon très complimenteuse quand je parle de l'éloge de la lenteur
en ayant voir des matchs d'ouverture.
Ce n'est pas dans le plan d'affaires du
Parc olympique d'avoir des matchs de baseball récurrents, continus, sur une longue
période. Ce n'est pas dans le plan d'affaires du Par olympique, ce n'est pas ce
vers quoi Michel et l'équipe du Parc olympique se tournent.
Nonobstant ça, de mémoire, c'est l'ancien
maire Coderre qui avait amené ses matchs de baseball là? Peut-être que vous
pourriez, si avec votre permission, peut-être que M. Labrecque pourrait
apporter des précisions sur la tenue des matchs de baseball à Montréal.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Vous avez le consentement, merci.
M. Labrecque (Michel) : On
avait une... Le député me posait une question tout à l'heure, c'est Evenko qui
est le producteur. Donc, Evenko est l'instigateur de ces démarches-là auprès de
la ligue de baseball et donc, c'est la ligue qui détermine quelle équipe va
jouer — c'était les Blue Jays — et quelle équipe va
rencontrer les Blue Jays. Donc c'est pour ça qu'il y a des atermoiements d'une
année à l'autre, nous ne sommes pas producteurs.
• (17 h 30) •
Bien évidemment, en complément, nous avons
investi pour mieux les accueillir. Donc par exemple, la surface d'avertissement
a été changée. L'écran, dans le cadre de la FIFA pour les fans, a été modifié,
ça sert aux joueurs, l'abri des joueurs... Donc, on travaille en
complémentarité pour que, comme Jack Todd disait, du journal la Gazette,
le stade, il est beau pour recevoir le baseball...
17 h 30 (version non révisée)
M. Labrecque (Michel) : ...en
complément, nous avons investi pour mieux les accueillir. Donc, par exemple, la
surface d'avertissement a été changée, l'écran, dans le cadre de la FIFA pour
les femmes, a été modifié. Ça sert aux joueurs, l'abri de joueurs... Donc, on
travaille en complémentarité pour que, comme Jack Todd disait... du journal la Gazette,
le stade, il est beau, pour recevoir le baseball. Ça fait que, dans ce cas-ci,
c'est ça.
On travaille avec... en complément
d'information, avec les Alouettes, pour éventuellement des matchs avec eux, on
a une entente. Ils s'en... comme vous le savez, ils sont venus témoigner ici,
ils ont leur bureau au Parc olympique. Et nous travaillons avec l'Impact. Nous
avions des matchs présaison. Il est fort probable que les matchs de début de
saison l'an prochain soient avec nous... et les matchs, lorsqu'ils font les finales,
soient avec nous.
Donc, on le travaille dans ce sens-là, une
continuité, mais pas d'avoir une équipe professionnelle de sport en résidence
chez nous. Ce n'est pas dans notre plan d'affaires.
Mme Proulx (Berthier) : Puis,
pour revenir, M. le député, à votre question sur le baseball, le projet de loi
n° 15, la Loi sur la Société de développement et de mise en valeur du Parc
olympique... Je vais faire une parenthèse, mais lorsqu'on tient ces
événements-là à Montréal, il y a des dizaines et des dizaines de milliers de
Québécois, de gens de l'Ontario aussi, de la côte est américaine, qui décident
de converger vers Montréal, pour voir... ce seront quand même de bons matchs,
là, qui vont être présentés un peu plus tard, au début du printemps. Et ça va permettre,
avec le projet de loi n° 15, de mieux accueillir les gens qui vont, entre
autres, choisir de venir voir ces matchs présaison.
Parce que les concessions qui sont
installées au Parc olympique avaient besoin d'amour elles aussi. Et dans
l'ancienne loi constituante de la Régie des installations olympiques, ils
devaient, les concessions par exemple, impérativement passer par le Conseil du
trésor, et ces négociations-là pouvaient être très, très longues, jusqu'à 18
mois. Et c'étaient des baux qui variaient entre trois et cinq ans. Or, si une
concession souhaite s'installer en permanence au Stade olympique et qu'ils
injectent des dizaines, voire des centaines de milliers de dollars et qu'ils
cognent à la porte d'une banque ou d'une caisse et qu'ils disent :
Prêtez-moi, j'ai un bail de trois ans, il est fort possible que la banque ou la
caisse dise : Écoutez, votre bail n'est pas suffisamment long pour pouvoir
amortir les coûts de réfection et de mise à niveau de vos infrastructures et de
vos concessions.
Donc, à travers la société sur le
développement, là, on revient à la société de développement, ça va permettre,
si le projet de loi est accepté, de pouvoir signer des baux de longue durée,
comme on l'a fait, comme Michel l'a fait d'ailleurs avec Desjardins. Et là, ça
va permettre à une société, à une concession, de pouvoir mettre à niveau ses
installations et d'avoir un bail qui va lui permettre d'amortir les coûts de
mise à niveau de sa concession pour répondre aux fans qui vont venir au
baseball à Montréal, entre autres.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Merci. Est-ce qu'il y a d'autres interventions sur l'article 5? S'il n'y a pas
d'autres... Député de Viau.
M. Benjamin : Merci, merci,
Mme la Présidente. Donc, il y a un élément qui a attiré mon attention, donc, à
l'avant-dernière ligne de cet article que nous avons devant nous. On dit :
«tout autre type d'événements susceptibles d'être présentés au Parc olympique
et, le cas échéant, de collaborer à leur développement et à leur tenue». J'insiste
sur le Parc olympique, parce que dans l'article précédent on définit
géographiquement le territoire du Parc olympique. Est-ce à dire, Mme la
ministre, que, par exemple, dans la stratégie de développement de cette
nouvelle société, en totalité ou en partie, il ne pourrait pas y avoir une
partie d'un événement qui soit déroulée... qui se déroule à l'extérieur de ce
territoire-là? Parce que la définition du Parc olympique est très claire.
Mme Proulx (Berthier) : Bien,
c'est-à-dire qu'on désigne... tu sais, on peut parler de Société de
développement et de mise en valeur du Parc olympique si on le souhaite, mais le
vocable qu'on utilise au Parc olympique depuis fort longtemps, d'ailleurs, ce
n'est plus la RIO. On le désigne comme Parc olympique. Donc, le Parc olympique,
c'est la raison pour laquelle effectivement, M. le député, on a décidé, au
projet de loi n° 15, de venir la définir géographiquement par là, mais on
parle toujours sur le quadrilatère du Parc olympique, donc avec sa délimitation
au nord, au sud, à l'est et à l'ouest.
M. Benjamin : Je saisis très
bien, M. le Président, la délimitation. En fait, ma question porte sur le
fait : Est-ce que ça voudrait dire, dans l'article 5, donc, que cette
nouvelle société, donc, ne pourrait pas, par exemple... un cas, en développant
un partenariat avec une autre entité, donc, est-ce qu'un événement culturel ou
sportif ne pourrait pas être tenu en partie sur un site autre que le site du
Parc olympique tel que défini précédemment à l'article 4?
Mme Proulx (Berthier) : Bien,
j'imagine que, si on n'a pas de calendrier... Je ne sais pas si tu souhaites
apporter une précision, Michel?
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Allez-y.
Mme Proulx (Berthier) :
Accordé?
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Oui, allez-y, accordé.
M. Labrecque (Michel) :
C'est... Évidemment, si un spectacle est à plusieurs composantes, c'est le
producteur ou le promoteur va faire affaire avec soit...
M. Benjamin : ...tel que défini
précédemment à l'article 4.
Mme Proulx (Berthier) : Bien,
j'imagine que si... On n'a pas de calendrier. Je ne sais pas si tu souhaites
apporter une précision, Michel.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Allez-y.
Mme Proulx (Berthier) :
Accordé?
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Oui, allez-y. Accordé.
M. Labrecque (Michel) : Évidemment,
si un spectacle est à plusieurs composantes, le producteur ou le promoteur va
faire affaire avec soit Espace pour la vie; le parc Maisonneuve, s'il y aura, par
exemple, la fête nationale. Donc, ça va se faire... Donc, nous, on va
travailler sur notre territoire, avec un... Il peut y avoir un événement qui se
déroule... par exemple, le Piknic Électronik va se dérouler au Quartier de
spectacles, produit par la corporation et ils vont venir au Parc olympique, à
l'intérieur du Hall Est, faire une autre partie.
Donc, nous, on va le... Ils vont être
produits chez nous, donc, c'est une évidence. Pour nous, c'est sur notre territoire,
mais ça peut très bien se faire en complémentarité avec un autre espace montréalais,
oui.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Oui?
M. Benjamin : Merci pour la
précision, mais ma question concerne davantage l'aspect de développement,
puisque c'est, entre autres, une des responsabilités que cette société aura de
développer, la société pourra développer des projets.
Donc, si on dit que la société pourra des
projets sportifs ou culturels, à ce moment-là, si on est d'accord que le territoire
où ces projets-là peuvent être développés, c'est le territoire... le
quadrilatère du Parc olympique, est-ce que ça voudrait dire que cette société-là
ne pourra pas développer en partie ses projets à l'extérieur de ce territoire?
Mme Proulx (Berthier) : Est-ce
que vous donnez la permission que les juristes puissent s'exprimer légalement
sur cette question-là?
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Est-ce que...
M. Benjamin : Oui.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
...nous avons le consensus?
Mme Proulx (Berthier) : Nous
avons le consentement?
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Oui, le consentement?
M. Benjamin : Oui, absolument.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Parfait. Le consentement et non pas le consensus, oui. Vous devez vous
présenter.
M. Hudon (Alain) : Alors,
Alain Hudon, juriste, ministère de la Justice. Merci, Mme la Présidente.
Alors, tel que défini dans l'article 5, le
terrain de jeux de la société, c'est à l'intérieur du Parc olympique. Si elle
veut collaborer à un événement qui va se dérouler en partie et en partie à
l'extérieur du Parc olympique, il n'y a qui l'en empêche, mais elle, elle va
travailler sur ce qui va se passer à l'intérieur du Parc olympique et avec un partenaire.
Ce partenaire-là pourra collaborer avec la société pour la phase qui est à
l'extérieur du parc.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Parfait, merci. Est-ce qu'il y a d'autres interventions sur l'article 5?
M. Benjamin : C'est bon.
Mme Proulx (Berthier) : On
pourrait donner un exemple, peut-être, Mme la Présidente, avec votre
permission, le Festival international de jazz de Montréal, qui a décidé, l'été
dernier, de développer, donc, de nouveaux territoires, mais c'est le jazz qui
fait, là, tu sais. La Société de développement et de mise en valeur du Parc
olympique, si un promoteur vient la voir, ou un producteur de spectacles, et
qu'il y a une partie de ce spectacle-là qu'il souhaite la produire en dehors de
ce qu'on appelle le quadrilatère géographique du parc, elle pourra, là.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Parfait.
Mme Proulx (Berthier) : Il
pourrait avoir, je ne sais pas, un exemple, là, le baseball qui vient à
Montréal, donc les fameux matches au printemps puis il pourrait avoir une
activité organisée par un autre groupe, qui invite des jeunes à aller frapper
des balles à quelque part, dans un parc à Montréal, qui se fait, donc, dans le
grand esprit d'avoir deux matches de baseball qui se tiennent à Montréal, mais
qui pourraient avoir un volet jeunesse, par exemple, et qui soit tenus dans un
parc. Ça pourrait être ça aussi, là.
M. Benjamin : Ce que je
comprends, donc, à la lumière des réponses, à la fois de Mme la ministre et du
juriste, que dans sa mission de développement... dans sa mission de développement,
que la nouvelle société, donc, son carré de sable, passez-moi l'expression,
sera le Parc olympique, tel que défini à l'article 4 précédemment. Donc... et
qu'éventuellement, par exemple, si un projet pour lequel la société serait le
maître d'oeuvre, comme développeur de ce projet-là, donc, évidemment, la société
pourrait toujours avoir des partenaires, mais la société n'interviendrait que
dans le périmètre du Parc olympique. C'est bien ça?
Mme Proulx (Berthier) :
Exactement. Tout à fait.
M. Benjamin : D'accord,
parfait.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Parfait? Il y a d'autres interventions sur l'article 5? S'il n'y a pas d'autres
interventions, nous allons passer à la mise aux voix. Est-ce que l'article 5
tel qu'amendé est adopté?
Des voix
: Adopté.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Adopté, parfait. Nous y allons maintenant avec l'article 6.
(Consultation)
La Présidente (Mme IsaBelle) : Vous
voulez... Parfait. Alors, nous allons suspendre quelques instants.
(Suspension de la séance à 17 h 39)
(Reprise à 17 h 43)
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Alors, nous donnons la parole à la ministre pour qu'elle puisse d'abord nous
présenter l'article 6.
Mme Proulx (Berthier) : Merci,
Mme la Présidente. Donc, article 6 :
«Dans le cadre de sa mission de mise en
valeur, la Société a pour fonctions :
«1° de protéger, d'entretenir et de
valoriser le patrimoine architectural et historique du Parc olympique, incluant
ses composantes techniques;
«2° d'assurer le maintien et
l'amélioration des infrastructures et de la capacité d'utilisation des
installations du Parc olympique.»
Donc, l'article 6 du projet de loi
précise les fonctions que la société sera appelée à exercer en lien avec le
volet mise en valeur de sa mission. D'entrée de jeu, Mme la Présidente,
j'aimerais déposer un amendement global sur l'article 6 dont on vient de
faire la lecture.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Parfait. Donc, elle a lu les deux paragraphes. Est-ce qu'on aurait consentement
pour qu'elle puisse déposer un amendement global? Parce que vous aviez demandé,
député de Viau, au départ, d'y aller paragraphe pas paragraphe et alinéa par
alinéa.
Mme Proulx (Berthier) : Je
peux peut-être préciser, M. le député, ou les députés...
M. Benjamin : Oui absolument.
J'aurais aimé avoir... Oui.
Mme Proulx (Berthier) : Juste
avant que... Un des amendements, c'est pour la version anglaise de la loi.
Donc, il y avait l'utilisation du mot en anglais qui était incorrecte. Donc, le
deuxième amendement, c'est pour la version anglophone du projet de loi
n° 15...
La Présidente (Mme IsaBelle) :
...alinéa par alinéa.
Mme Proulx (Berthier) : Je
vais peut-être préciser, M. le député ou les députés, tout juste avant, qu'un
des amendements, c'est pour la version anglaise de la loi. Donc, il y avait une
utilisation d'un mot en anglais qui était incorrecte. Donc, le deuxième amendement,
c'est pour la version anglophone du projet de loi n° 15 qu'on dépose.
Donc, c'est vraiment une utilisation... une terminologie d'un mot qui était
imprécise du français à l'anglais.
Une voix
: ...
Mme Proulx (Berthier) :
C'était demandé par l'Assemblée, me dit-on. Oui.
Une voix
: ...
La Présidente (Mme IsaBelle) :
O.K. Donc, on accepte globalement?
Des voix
: ...
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Parfait. Alors on va...
Mme Proulx (Berthier) : Merci,
M...
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Merci, oui. On va faire des photocopies.
Mme Proulx (Berthier) : On va
suspendre quelques instants, le temps de faire des...
(Suspension de la séance à 17 h 46)
(Reprise à 17 h 48)
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Nous allons continuer. Nous poursuivons.
Une voix
: ...
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Attendez un instant, s'il vous plaît. Merci. Il faut attendre la lumière. On
était hors ondes. Parfait.
Alors, Mme la ministre, si vous voulez
expliquer les amendements.
Mme Proulx (Berthier) : Donc, l'amendement
à l'article 6 :
Article 6 du projet de loi est modifié. L'alinéa
1 se lirait dorénavant comme ceci :
par le remplacement, dans le paragraphe 1,
de, j'ouvre les guillemets, «patrimoine architectural et historique du Parc
olympique», je ferme les guillemets, par, j'ouvre les guillemets, «patrimoine
du Parc olympique, notamment le patrimoine architectural et historique», je
ferme les guillemets;
Et le deuxième alinéa : par le
remplacement, dans le paragraphe 2 du texte anglais the... de, j'ouvre les
guillemets, «ability to use its facilities», par, j'ouvre les guillemets, «the
capacity to use the Olympic Park's facilities», je ferme les guillemets.
Donc, le dépôt de cet amendement vous est
présenté à la lumière des échanges qu'on a eus sur toute l'histoire du
patrimoine. Donc, à l'article 3, dont on longtemps débattu, on ne se limite
pas, donc, à une perspective historique, on l'élargit, on l'ouvre, donc c'est
historique et architectural, patrimoine architectural et historique du Parc
olympique, en commençant, donc, par, notamment, le patrimoine architectural et
olympique, notamment.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Est-ce qu'il des interventions?
Mme Proulx (Berthier) : Le
deuxième, en anglais...
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Ah! Voulez-vous le faire tout de suite?
• (17 h 50) •
Mme Proulx (Berthier) : ... je
ne sais pas si ça vous va? Pour le deuxième, là, je voulais juste apporter une
précision. C'est un amendement qui a été demandé par le service de traduction
de l'Assemblée nationale. Donc, dans la version anglaise de l'article 6 du projet
de loi tel que présenté, on indique que le Parc olympique a la capacité
d'utiliser ses installations. Donc, l'amendement proposé vise à...
Mme Proulx (Berthier) : ...pour
le deuxième, là, je voulais juste apporter une précision.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Oui.
Mme Proulx (Berthier) : C'est
un amendement qui a été demandé par le service de traduction de l'Assemblée
nationale. Donc, dans la version anglaise de l'article 6 du projet de loi tel
que présenté, on indique que «le Parc olympique a la capacité d'utiliser ses installations»,
donc l'amendement proposé vise à respecter davantage ce sens. Donc, on a suivi
les recommandations du service de traduction de l'Assemblée nationale.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Parfait. Merci. Est-ce qu'il y a des interventions? Oui, député de Viau.
M. Benjamin : Merci, Mme la
Présidente. Puisqu'il est encore question de patrimoine — il est
encore question de patrimoine, c'est tant mieux, parce que la question du
patrimoine est au coeur, je crois, de ce projet de loi aussi — la
première question que je poserais à la ministre... Est-ce qu'il y a actuellement
des discussions en cours soit avec le ministère de la Culture pour une
reconnaissance patrimoniale du site?
Mme Proulx (Berthier) : Pas
pour le moment, non.
M. Benjamin : Pas pour le
moment? D'accord.
Mme Proulx (Berthier) : Il n'y
en a pas.
M. Benjamin : O.K.
Mme Proulx (Berthier) : Je
pense que le projet de loi, M. le député de Viau, là, avec toute la définition
qu'on lui apporte de son patrimoine architectural et historique, je pense qu'on
s'exprime très, très clairement avec le souhait de cette nouvelle société de
développement là et de mise en valeur, on est sur le volet mise en valeur, là,
de bien respecter le patrimoine architectural et le patrimoine historique du
Parc olympique.
M. Benjamin : J'entends très
bien Mme la ministre, mais je suis persuadée qu'elle sait, comme moi, que
l'enjeu de la reconnaissance d'un site comme site patrimonial en vertu de la
loi du patrimoine, c'est quelque chose de plus fort. Quand on veut poser des
gestes forts en matière de protection du patrimoine et de mise en valeur du
patrimoine, donc, je crois que c'est bien que la loi en parle, que l'actuelle
loi en parle, mais ce serait encore mieux, donc, qu'il y ait cette démarche,
donc, pour faire reconnaître ce site comme site patrimonial. Donc, alors, c'est
en ce sens que je l'encourage, je l'encourage à initier cette réflexion, voire
à entrer dans cette démarche, donc, pour mieux encore protéger et mettre en
valeur, donc, le patrimoine.
Ma prochaine question... j'ai une question
sur un aspect important. Je crois que, dans les articles précédents, nous
l'avions abordé, et puis là j'ai remarqué que, soudainement, dans cet
article-là, on n'en parle plus, c'est l'aspect de l'héritage olympique.
L'héritage olympique. Il y a des groupes qui sont venus nous rappeler,
notamment des groupes sportifs, qui sont venus nous rappeler... il est bien de
parler du patrimoine, mais qui sont venus nous rappeler de la particularité de
ce site pour ce qui est de l'héritage olympique. Or, ma question pour Mme la
ministre, donc : Pourquoi, dans ces... notamment au premier paragraphe,
donc, pourquoi est-ce qu'on ne voit plus, donc... On parle du... Donc, si je me
réfère à l'amendement qu'elle nous dépose, donc, on parle de protéger,
d'entretenir, de valoriser le patrimoine du Parc olympique, donc, notamment le
patrimoine architectural et historique. Ce qui est bien. Ce qui est bien, mais
pourquoi est-ce qu'on ne voit plus «héritage olympique», qui est quelque chose
de particulier, sur lequel il y a au moins deux groupes qui sont venus nous
rappeler cette particularité-là, l'héritage olympique?
Mme Proulx (Berthier) : Mais
il est toujours — merci, M. le député de Viau — il est
toujours dans les énoncés de mission. On revient encore à nos fameuses trois
pages, là, les articles 4, 5 et 6, qui sont tous intimement reliés. Ça demeure
un énoncé de mission. En fait, l'amendement qu'on a souhaité déposer
aujourd'hui et dont on débat présentement, c'est que c'était limitatif, et là
on souhaite, justement, à la lumière des conversations qu'on a eues, tous
ensemble, que ce ne soit pas limitatif et que «patrimoine du Parc olympique»,
notamment le patrimoine architectural et historique, y soit inclus.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Merci.
M. Benjamin : Donc, je
comprends... Est-ce que je dois comprendre ce que... la ministre nous dit que
les enjeux relatifs à l'héritage olympique sont dans le patrimoine
architectural et historique? C'est ce que... Est-ce que c'est ce qu'elle nous
dit?
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Pouvez-vous répéter? Je ne suis pas certaine d'avoir bien compris.
M. Benjamin : En fait...
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Allez-y, allez-y.
M. Benjamin : Moi aussi,
j'essaie de comprendre ce qu'elle... Parce que ma question concerne l'héritage
olympique, l'héritage olympique qui a été décliné, qui a été très bien défini
par... différents groupes qui sont venus, notamment lors des consultations
particulières, nous en parlaient. Or...
La Présidente (Mme IsaBelle) :
...pouvez-vous répéter? Je ne suis pas certaine d'avoir bien compris.
M. Benjamin : En fait...
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Allez-y, allez-y.
M. Benjamin : Moi aussi,
j'essaie de comprendre ce qu'elle... Parce que ma question concerne l'héritage
olympique, l'héritage olympique qui a été décliné, qui a été très bien défini
par différents groupes qui sont venus, notamment lors des consultations
particulières, nous en parler.
Or, le concept même d'héritage olympique
n'apparaît plus à l'article 6. Donc, est-ce que... À partir de ce que... des
éléments de réponse que la ministre vient de nous donner, où se retrouve
l'héritage olympique?
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Merci. Mme la ministre.
Mme Proulx (Berthier) : Merci,
Mme la Présidente. Donc, je vous ramène à l'article 4, l'alinéa 2°, «de mettre
en valeur le patrimoine et l'héritage olympiques». Donc, il est déjà nommé dans
l'article 4. Il est déjà précisé.
Donc, il n'est pas soustrait, M. le député
de Viau, dans l'article 6. Il est nommé en amont, à l'article 4. Donc, il est
indissociable. Vous me suivez?
M. Benjamin : Je vous suis
très bien, et c'est là encore que je demande à la ministre de... que... en
fait, que nous puissions... que les bottines puissent suivre les babines.
Ici, à l'article 6, Mme la Présidente,
c'est très clair, c'est très précis, ce qu'on enjoint à la société. La société
aura pour fonctions de protéger, d'entretenir et de valoriser. Donc, le mot
«protéger» n'est pas à l'article 4.
Mme Proulx (Berthier) : Bien
oui, il est là.
M. Benjamin : Le mot
«entretenir»... Le mot «protéger» n'y est pas.
Mme Proulx (Berthier) : Ah!
non, non, non. O.K. Là, je comprends... O.K. Excusez-moi.
M. Benjamin : O.K. Le mot
«entretenir» non plus. Et rappelons-nous... Je réfère encore aux interventions
précédentes du président de la Régie des installations olympiques, qui nous a
fait quand même une bonne... une excellente présentation sur l'aspect patrimonial
mais aussi sur les enjeux de l'héritage olympique. Il nous a donné plusieurs
exemples d'éléments qui relèvent de l'héritage olympique. Et il y a deux
groupes au moins qui sont venus nous rappeler l'importance de préserver
l'héritage olympique, qui déborde des cadres du bâtiment.
Alors, ce que je demande à Mme la
ministre, la question : Est-ce que l'héritage olympique... Où est-ce que
ça apparaît, dans l'article 6, que l'héritage olympique sera protégé, entretenu
et valorisé?
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Mme la ministre.
Mme Proulx (Berthier) : Merci,
Mme la Présidente. Donc, quand on réfère à l'article 4, je vous disais :
On va venir définir ce qu'est l'héritage olympique dans les articles 5 et 6.
Donc, c'est ce qu'on fait à l'article 6. Si je peux faire une espèce de
synthèse, je vous demandais, à l'article 4, de nous suivre jusqu'à l'article 6
parce que vous alliez avoir le libellé clair et précis.
Maintenant, à l'article 6, je vous réfère
à l'article 4, qui est indissociable dorénavant de l'article 6, que l'héritage
olympique, donc que... M. le député de Viau, de mettre en valeur le patrimoine
et l'héritage olympique, il est là. On a voté pour cet article 4 là. Donc, il
est indissociable de l'article 6. Le 4 était indissociable du 6. Par
conséquent, le 6 est indissociable du 4.
M. Benjamin : Mme la
Présidente, au risque de me tromper, je ne sais pas, moi, je lis l'article 6
comme Mme la ministre, et il est beaucoup question d'éléments architecturaux
dans l'article 6. Il est beaucoup question d'éléments architecturaux, que ce
soit dans le premier ou dans le deuxième paragraphe, donc...
Or, les questions relatives à l'héritage
olympique débordent du cadre architectural, donc... Alors, moi, j'essaie de
voir où, dans l'article 6, on définit ce que c'est, l'héritage olympique. C'est
la question : Où est-ce que c'est défini, ce que c'est que l'héritage
olympique?
Mme Proulx (Berthier) : Bien,
à travers le patrimoine architectural, à travers son patrimoine historique.
M. Benjamin : Donc, l'héritage
olympique, pour... Donc, si je comprends bien, Mme la Présidente...
Mme Proulx (Berthier) :
Notamment par le patrimoine architectural. C'est ça qui est écrit dans notre
amendement : Notamment par le patrimoine architectural et historique.
Donc, on réfère à ce qu'on avait à
l'article 4 où on parlait de l'héritage olympique. On vient le définir et le
préciser à l'article 6, et on le précise à l'article 6 en disant :
Protéger, entretenir et valoriser le patrimoine du Parc olympique, notamment le
patrimoine architectural et historique — ce à quoi on faisait
référence plus tôt avec M. Labrecque, les 100 ans d'histoire d'Olympiques à
Montréal — incluant donc ses composantes techniques.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Sur ce, nous allons suspendre les travaux, puisqu'il est 18 heures, et
nous nous retrouvons à 19 h 30.
(Suspension de la séance à 18 heures)
18 h (version non révisée)
Mme Proulx (Berthier) : ...plus
tôt avec monsieur... et 100 ans d'histoire d'Olympiques à Montréal, incluant
donc ses composantes techniques.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Sur ce, nous allons suspendre les travaux, puisqu'il est 18 heures, et nous
nous retrouvons à 19 h 30.
(Suspension de la séance à 18 heures)
19 h 30 (version non révisée)
(Reprise à 19 h 30)
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Alors, il est 19 h 30. Nous allons recommencer. La Commission de
l'économie et du travail reprend donc ses travaux. Je demande à toutes les
personnes, dans la salle, de bien vouloir éteindre la sonnerie de leurs
appareils électroniques. Je vous rappelle que la commission est réunie afin de
procéder à l'étude détaillée du projet de loi n° 15, Loi sur la Société de
développement et de mise en valeur du Parc olympique.
Avant la suspension de nos travaux, nous
avions débuté l'étude de l'amendement de la ministre à l'article 6 du projet de
loi. Est-ce qu'il y a... vous l'aviez bien expliqué, de toute façon, Mme la
ministre, nous en étions à des interventions. Alors, est-ce qu'il y a d'autres
interventions sur les amendements proposés à l'article 6? On vous donne
quelques secondes pour vous replacer, là, donc nous suspendons?
Une voix
: ...
La Présidente (Mme IsaBelle) :
O.K. Alors, nous allons suspendre deux minutes.
(Suspension de la séance à 19 h 31)
(Reprise à 19 h 33)
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Alors, est-ce qu'il y a des interventions sur l'amendement de l'article 6? Député
de Rosemont, à vous la parole.
M. Marissal : Oui, j'ai eu un
léger décalage horaire, il a fallu que je me remette dedans, mais, en fait,
nous en étions à un débat mené par mon collègue, tout à l'heure, de l'opposition
officielle, sur l'histoire olympique. Je ne reprendrai pas là...
Mme Proulx (Berthier) :
L'héritage olympique.
M. Marissal : ...l'héritage
olympique, là où nous avions laissé. J'ai juste une question, d'abord, avant de
continuer mes questions de détail technique, là, en votant cet amendement amené
par la ministre, nous ne disposons pas de l'article?
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Je ne comprends pas ce que vous voulez dire, «nous ne disposons pas», c'est-à-dire?
M. Marissal : Comme l'amendement
couvre l'ensemble de l'article 6, est-ce qu'on comprend qu'en votant l'amendement,
on vote l'article 6 ou non?
La Présidente (Mme IsaBelle) :
C'est séparé, on vote l'amendement et ensuite on va revenir à l'article, si
vous avez d'autres amendements ou si vous avez des échanges, des interventions.
M. Marissal : J'aurai un amendement,
mais pas sur ce qui est devant nous en ce moment.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Parfait. Est-ce qu'il y a d'autres interventions sur l'amendement?
M. Derraji : Sur... Mme la
Présidente.
Des voix
: Ha, ha, ha!
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Oupelaïe!
M. Derraji : Je pense que, moi
aussi, j'ai besoin de café, là, pour «restarter», là, c'est fou, là, entre
toutes les choses. Bon.
Mme Proulx (Berthier) : Je ne
vois pas ce que vous voulez dire.
M. Derraji : On roule dans plusieurs
choses, donc le cerveau, il a un petit moment pour...
Mme Proulx (Berthier) : Je
fais du sarcasme, de l'humour de bottine.
M. Derraji : Donc, on parle de
petit 1, le point n° 1.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
De l'amendement, de tout l'amendement. Vous l'avez, avec vous, l'amendement?
M. Derraji : Oui, «de
protéger, d'entretenir et de valoriser le patrimoine du Parc olympique, notamment
le patrimoine architectural et historique, incluant ses composantes
techniques», c'est de ça qu'on parle, hein?
La Présidente (Mme IsaBelle) :
C'est bien ça, et le point 2 aussi, c'est inclus.
M. Derraji : Oui, «d'assurer
le maintien et l'amélioration des infrastructures et de la capacité
d'utilisation des installations du Parc olympique».
Mme Proulx (Berthier) : Non, M.
le député, c'est...
M. Derraji : ...le patrimoine
du Parc olympique et notamment le patrimoine architectural et historique,
inclure ses composantes techniques. C'est de ça qu'on parle, hein?
La Présidente
(Mme IsaBelle) : C'est bien ça. Et le point 2° aussi, c'est
inclus.
M. Derraji : Oui,
d'assurer le maintien et l'amélioration des infrastructures et de la capacité
d'utilisation des installations du Parc olympique.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
C'est en anglais.
Mme Proulx (Berthier) :
Non, M. le député. C'est... Puis pour le bénéfice de M. le député de Rosemont,
vous me permettrez de remettre en bouche pour vous, M. le député.
M. Derraji : Oui, s'il
vous plaît.
Mme Proulx (Berthier) :
Donc, pour le deuxième amendement, c'est un amendement qui a été demandé par le
service de traduction de l'Assemblée nationale. Donc, dans la version anglaise
de l'article 6 du projet de loi telle que présentée, on indique que le
Parc olympique a la capacité d'utiliser ses installations. Donc, l'amendement
proposé vise à respecter davantage en ce sens. Donc, de la proposition 1°,
on va «to maintain and improve the Olympic Park's infrastructure and the
capacity to use the Olympic Park's facilities». Donc, c'est une demande du
service de traduction. En gros, on avait demandé de venir préciser la
traduction du français à l'anglais qui pouvait peut-être être un peu
déficiente. Donc, ça, c'est une demande de l'Assemblée nationale pour le
deuxième amendement dans cet amendement-là... le deuxième point dans
l'amendement général. Voilà.
La Présidente
(Mme IsaBelle) : Donc, ça va?
Mme Proulx (Berthier) :
C'est bon pour vous?
La Présidente
(Mme IsaBelle) : S'il n'y a pas d'autre intervention à
l'amendement, nous allons voter. Alors, nous allons à la mise aux voix. Est-ce
que l'amendement proposé à l'article 6 est adopté?
Des voix
: Adopté.
La Présidente
(Mme IsaBelle) : Adopté. Parfait. Est-ce qu'il y a maintenant des
interventions pour l'article 6 tel qu'amendé, là, parce que maintenant
l'article a été amendé? Oui. Alors, le député de Rosemont.
M. Marissal : Le premier,
6.1, autrement dit, se termine par «incluant ses composantes techniques». Je
pense je vais le relire, là. Ça va nous remettre dedans, là. Alors,
point 1° : «de protéger, d'entretenir et de valoriser le patrimoine
du Parc olympique — j'ai tellement griffonné
pardonnez-moi — notamment le patrimoine architectural et historique,
incluant ses composantes techniques». De quoi parle-t-on ici, «composantes
techniques»?
Mme Proulx (Berthier) :
Peut-être que Michel pourrait aller dans la technicalité, là, des composantes
techniques du...
La Présidente
(Mme IsaBelle) : ...que Michel revienne. Parfait.
M. Labrecque, pardon.
M. Labrecque (Michel) :
Oui. Je n'ai pas à me représenter? Donc, non.
La Présidente
(Mme IsaBelle) : Non. Ce n'est plus nécessaire...
M. Labrecque (Michel) :
Une composante technique? Par exemple, le funiculaire. Au Québec, il y a
seulement deux funiculaires, un tout près d'ici et un au Parc olympique qui est
très particulier. C'est une composante technique. La centrale thermique que
vous avez visitée, plus grande centrale thermique souterraine au Canada. Donc,
c'est un système technique, mais il a une valeur. Quand on sait qu'il avait
pour quatre mois d'autonomie en cas de panne d'électricité, là, c'est colossal.
Ça fait que c'est un exemple. Puis il y en a d'autres sous-systèmes, là, mais
c'est cette nature-là.
La Présidente
(Mme IsaBelle) : Merci. Est-ce qu'il y a d'autres interventions
sur l'article 6 tel qu'amendé? S'il n'y a pas d'autre intervention...
M. Derraji : Nous avons
un amendement à proposer, s'il vous plaît, Mme la Présidente. Donnez-moi juste
quelques... C'est bon? C'est envoyé? O.K.
La Présidente
(Mme IsaBelle) : Donc, il n'y a pas d'amendement? Donc... Ah oui!
Il y a un amendement. O.K.
M. Derraji : Oui.
La Présidente
(Mme IsaBelle) : Alors, nous allons suspendre quelques instants,
le temps de... Vous l'avez déjà acheminé?
M. Derraji : Oui.
La Présidente
(Mme IsaBelle) : Parfait. Alors, nous allons l'imprimer. Nous
suspendons quelques instants. Merci.
(Suspension de la séance à 19 h 38)
(Reprise à 19 h 42)
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Parfait. Alors, nous recommençons. Nous donnons donc la parole au député de Nelligan
afin qu'il explique son amendement à l'article 6.
M. Derraji : Merci, Mme la
Présidente. Premièrement, très heureux de revenir aux travaux de la commission
pour étudier le projet de loi n° 15, Loi sur la
Société de développement et de mise en valeur du Parc olympique. Ce qui est un
peu drôle, c'est que j'ai quitté la commission parlant de l'article 4. Donc,
chanceux que je reviens à l'article 6 parce que j'ai entendu beaucoup parler de
l'article 6 quand on parlait de l'article 4.
Donc, Mme la Présidente, j'aimerais
proposer cet amendement. Et l'amendement, je vais vous le lire :
Donc, L'article 6 du projet de loi est
modifié, au paragraphe 2 du premier alinéa par l'ajout, à la fin de la phrase,
des mots suivants: «et ce, dans le respect de son héritage olympique».
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Est-ce que vous voulez donner une petite explication?
M. Derraji : Aucun problème.
C'est toujours dans la même logique de ce projet de loi. L'article 6, et
surtout l'alinéa 2 mise sur le maintien et l'amélioration des infrastructures,
et nous savons tous que c'est très important pour les installations,
l'amélioration des infrastructures. La capacité, aussi, d'utilisation du Parc
olympique... Et, pour nous, l'élément le plus important et central, c'est dans
le respect de l'héritage olympique, donc l'héritage olympique du Parc
olympique.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Parfait, merci.
Une voix
: ...
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Il est tout content.
M. Derraji : Mais, non, mais
moi... Moi et lui, là, c'est toujours comme ça, là.
Une voix
: Vous voulez
qu'on suspende? Est-ce qu'on suspend?
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Oui. Vous le... O.K. Alors, nous allons suspendre quelques instants.
(Suspension de la séance à 19 h 44)
(Reprise à 19 h 50)
La Présidente
(Mme IsaBelle) : Au moment où le député de Viau arrive. Nous
attendions après vous.
Alors, nous reprenons les travaux, nous en
étions à... Le député de Nelligan avait lu l'amendement proposé. Nous en étions
à la réponse de... Est-ce qu'il y avait des interventions?
Mme Proulx (Berthier) :
Bien, oui.
La Présidente
(Mme IsaBelle) : Alors, la ministre, si vous voulez répondre.
Mme Proulx (Berthier) :
Alors, on revient toujours à nos articles 4, 5 et 6, que 4 c'est 6, et 6
c'est 4, et il n'y a pas de complémentaire là-dessus sur donc toute la notion
de l'héritage olympique. M. le député, la proposition d'amendement que vous
déposez ici, vous parlez du respect de son héritage olympique, nous, on parle
carrément d'héritage. La difficulté qu'on pourrait avoir avec une telle
proposition...
Vous savez, dans le Stade olympique, on fonctionne
encore avec des bonnes vieilles lampes au mercure. À un moment donné, on va
avoir une mise à niveau à faire. Ce type heureusement de lampe là n'existe
plus, et il y aura une volonté d'être plus vert et durable. Donc, on va devoir
se tourner vers du DEL, hein? Donc, est-ce qu'on sera ou pas dans l'héritage
olympique? Mais ce type d'ampoules là n'existe plus, on ne souhaite plus les
utiliser et on va devoir se tourner vers autre chose. Donc, de nous lier avec
le respect de l'héritage olympique devient très limitatif pour nous, très, très
limitatif. L'exemple des ampoules n'en est qu'un seul. Il y en a plusieurs
autres exemples qu'on pourrait ajouter. Mais, ça, c'est une réalité avec
laquelle d'ailleurs M. Labrecque et son équipe sont confrontés. Mais je
pense que ça donne un exemple très probant des matériaux qu'on a dû utiliser en
1976 et qu'aujourd'hui on n'utilise plus. Des matériaux qui sont beaucoup plus
modernes, la composition du béton a évolué sur les dalles qu'on a utilisées en
1975 et qu'aujourd'hui on pourrait utiliser pour le remplacement d'une dizaine
de dalles, par exemple, sur l'esplanade du Parc olympique. Alors, en utilisant
«dans le respect de son héritage olympique», ce n'est pas mauvaise proposition,
là, que vous lancez, mais je veux juste vous dire qu'avec ce type de libellé
là, ça nous restreint. Ça veut dire qu'il faudrait changer 60 quelque mille
ampoules et en trouver au mercure, ce qui n'arrivera pas parce que ça n'existe
plus. Et on devra mettre à niveau et donc passer à un éclairage, par exemple,
qui est DEL.
(Consultation)
La Présidente
(Mme IsaBelle) : Parfait. Est-ce que c'est beau? Est-ce que vous
voulez résumer?
Mme Proulx (Berthier) :
Bien, il y a un autre exemple que M. Labrecque m'a donné.
La Présidente
(Mme IsaBelle) : Oui.
Mme Proulx (Berthier) :
Si vous vous souhaitez que je le partage avec vous ou pas.
La Présidente
(Mme IsaBelle) : Oui, oui.
Mme Proulx (Berthier) :
Je ne sais pas si... bien, je sais que, M. le député de Rosemont, vous êtes
allé récemment. Tout le mur rideau de la tour, vous viendrez...
Une voix
: ...
Mme Proulx (Berthier) :
Le mur rideau de la tour, vous vous rappellerez, à l'époque, que c'était des
plaques de béton, et on les a changées. Maintenant, on laisse entrer la
lumière, raison pour laquelle, j'imagine, Desjardins a décidé de s'installer
dans la tour. Donc, «dans le respect de son héritage olympique», on aurait été
obligés de mettre encore des structures de béton, alors que le Parc olympique a
décidé de passer au vert pour laisser entrer la lumière, et ça nous a permis
très clairement de pouvoir attirer des gens qui s'installent dans notre tour
parce qu'un mur sans vue extérieure sur du béton aurait été clairement moins
agréable pour les employés de Desjardins. Donc, c'est des... c'est ça, c'est...
votre proposition est loin d'être inintéressante, c'est juste qu'elle est
limitative. Ça veut dire que je ne peux pas faire de mises à niveau ou
difficilement des mises à niveau sur des éléments du stade.
La Présidente
(Mme IsaBelle) : Parfait. Est-ce qu'il y a d'autres
interventions? Le député de Nelligan.
M. Derraji : Merci. Merci
pour les clarifications. Ça me donne une autre perspective sur tout. Le but, ce
n'est pas de limiter, hein? Ce n'est pas vraiment lier les mains des gens qui
sont au Parc olympique.
Je vais vous partager la réflexion
derrière cet amendement, et probablement que vous allez avoir une meilleure
formulation de l'amendement. Si je comprends bien, vous n'êtes pas contre
l'héritage olympique parce qu'on parle de... L'essence même de l'amendement,
c'est l'héritage olympique. Et si je reviens au chapitre II, aux missions
et pouvoirs, le point 2, on a déjà parlé de clarifier ça, de mettre en
valeur le patrimoine, l'architecture et l'héritage olympique. Donc, à la fois
le patrimoine, l'architecture et l'héritage olympique, c'est au même pied
d'égalité.
Ma crainte, je vais vous la partager,
au-delà de l'amendement, et je vous laisse le soin de répondre...
M. Derraji : ...de mettre en
valeur le patrimoine, l'architecture et l'héritage olympique. Donc, à la fois
le patrimoine, l'architecture et l'héritage olympique, c'est au même pied
d'égalité.
Ma crainte, je vais vous la partager,
au-delà de l'amendement, et je vous laisse le soin de répondre, c'est que
quand... le changement que vous avez mentionné maintenant, il ne touche pas la
structure, il ne défigure pas la structure.
Mme Proulx (Berthier) : Mais
il change, je veux dire, on n'utilise pas les matériaux... dans le respect de
l'héritage olympique, on n'utilise pas les mêmes matériaux qui ont été utilisés
pour sa construction en 1975.
M. Derraji : Oui. Sur ce
point, je vous l'accorde, je suis très d'accord avec vous. Mais il ne défigure
pas la structure. Si je fais... toujours au mur que vous avez mentionné où ce
n'est plus du béton, c'est quelque chose d'autre, c'est des vitres, c'est pour
cela qu'une institution a accepté de venir.
Mme Proulx (Berthier) : Entre
autres.
M. Derraji : Oui. Mais ça ne
défigure pas l'aspect et l'architecture.
Mme Proulx (Berthier) : C'est
pour ça que lorsque, dans votre libellé, vous marquez «dans le respect de
l'héritage olympique», ça devient limitatif, parce que, là, on en parle, de
l'héritage. Si vous marquez «dans le respect de son héritage olympique, ça veut
dire que j'aurais dû garder les panneaux de béton pour des panneaux de béton.
Dans le libellé que vous présentez ici, il me limite, moi, dans la possibilité
des améliorations locatives, si je peux dire ça comme ça, du stade.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Alors, député de Viau, à vous la parole, si vous voulez intervenir ou... Non?
D'accord, on va attendre.
(Consultation)
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Est-ce qu'il y avait d'autres points que vous vouliez ajouter, Mme la ministre?
Mme Proulx (Berthier) : Non.
Excusez-moi, M. le député de Nelligan.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Non? Parfait. Alors, député de Nelligan.
M. Derraji : Je vais juste
vous lire la recommandation deux du rapport de la chambre de commerce. En fait,
il y a trois, je pense, même... Oui, c'est la Chambre de commerce de Montréal
métropolitain : «Miser sur le développement d'un pôle emploi tout en maintenant
un objectif de complémentarité avec la vocation et l'héritage du Parc
olympique.» On parle aussi de — toujours — la bonification
de l'offre commerciale. Parce que c'est sûr et certain que probablement c'est
un bon deal, d'avoir une institution dans le parc, mais encore une fois,
regardez la conclusion de la Chambre de commerce de Montréal
métropolitain : «La bonification de l'offre commerciale au Parc olympique
permettra d'augmenter la rentabilité globale des actifs du site et ultimement
d'en consolider l'héritage et la vocation sportive.» Donc, même pour les
acteurs... donc, même pour les acteurs développement économique au niveau de la
grande région métropolitaine, le souci de ne pas dénaturer le stade, il est là.
Pas uniquement le stade. Le but est de ne pas dénaturer le site. Et je
comprends que, parfois, pour certains aspects, on n'a pas, comme, le choix. Ça,
je le comprends. Mais commencer à défigurer et à dénaturer le stade et les
installations, je pense qu'on va mettre en péril cet héritage olympique. Moi,
c'est là où j'ai... Et je comprends vos arguments, Mme la ministre, je
comprends les arguments de Mme la ministre, Mme la Présidente. Ce que je nous
invite tous... c'est une loi qui va rester, ça ne va pas disparaître demain, et
c'est juste à garder sous l'oeil cet amendement. Si vous avez une autre
proposition, on est ouvert, mais ça dépend des collègues aussi.
Mais, pour moi, le respect de l'héritage
olympique fait partie intégrante, si je parle du maintien et l'amélioration des
infrastructures et de la capacité d'utilisation des installations du Parc
olympique. Je dirais même : C'est une responsabilité que nous avons
aujourd'hui, que si on veut donner un feu vert à des améliorations, des
infrastructures où la capacité d'utilisation du Parc olympique, qu'on garde
sous l'oeil le respect de l'héritage olympique. Moi, c'est juste ça, ma
crainte. Et c'est là ou je veux être rassuré, que, demain, avec n'importe quel
moyen, ou si j'ai un promoteur, j'ai quelqu'un qui est très intéressé, bien là,
on va commencer à jouer sur la structure, la défigurer ou la dénaturer pour un
promoteur. Je ne dis pas que c'est ça qu'on va faire, mais je dirais :
Donnons-nous les moyens limitatifs que ça ne soit pas un handicap pour
dénaturer le Stade et le Parc olympique. C'est ça, ma crainte, Mme la
Présidente.
• (20 heures) •
Mme Proulx (Berthier) : Oui.
Merci, M. le député de Nelligan, je comprends ce à quoi vous faites référence.
Puis en même temps, je reviens à mes fameuses ampoules au mercure, je ne peux
pas aller... Je vais vous donner un autre exemple probant, puis...
20 h (version non révisée)
M. Derraji : ...ça ne soit pas
un handicap pour dénaturer le stade et le Parc olympique. C'est ça, ma crainte,
Mme la Présidente.
Mme Proulx (Berthier) : Oui.
Merci, M. le député de Nelligan. Je comprends ce à quoi vous faites référence,
mais, en même temps, je reviens à mes fameuses ampoules au mercure, je ne peux
pas aller là. Je vais vous donner un autre exemple probant, puis je pense que M.
le député de Rosemont, vous êtes allé au centre sportif. Quand vous entrez par
l'entrée principale de la rue Pierre-De Coubertin... vous êtes allé. Donc, on a
intégré le centre sportif, hein, qui est extrêmement moderne, qui est très
utilisé. L'INSQ est là. Et, donc, c'est une architecture qui est somme toute
moderne, qui est une signature des années 2000, sans jamais dénaturer l'entrée
principale du Stade olympique par la rue Pierre-De Coubertin. Donc, on a ce
souci-là, à la lumière des commentaires que vous faites, de la Chambre de
commerce de Montréal, oui, continuer le développement économique de Montréal,
c'est ce qu'on souhaite faire avec le projet de loi n° 15. Mais c'est ça,
à un moment donné, dans votre libellé, on devient un peu limitatif.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Alors, député de Nelligan, vous pouvez poursuivre.
M. Derraji : Merci, Mme la
Présidente. Depuis le début, la plupart des exemples, si j'ai bien compris...
(Interruption)
M. Derraji : C'est bon? Prenez
votre temps. De l'eau? De l'eau, de l'eau!
Une voix
: ...
Mme Proulx (Berthier) :
Allez-y.
M. Derraji : Merci. Si j'ai
bien compris les exemples que vous avez mentionnés, le point en commun, c'est
que les... l'amélioration des infrastructures n'a pas dénaturé l'espace. Ça
veut dire qu'ils ont entamé des changements, ils ont entamé une mise à jour... probablement,
je n'utilise pas les bons mots... mise à jour, enlever le béton, mettre des
fenêtres, changer des ampoules, mais sans dénaturer le stade. C'est ça, ce que je
comprends de votre réponse.
Mme Proulx (Berthier) : Bien,
en fait, c'est à travers le mot «respect» que vous souhaitez intégrer, dans
votre projet d'amendement, ça veut dire que, nous, si on devait faire des
améliorations locatives, appelons-les comme ça, là, pour un parc olympique, ça
devient très limitant. Est-ce qu'il faut utiliser exactement le même matériau
de béton qui a été coulé et utilisé en 1975? C'est dans la façon que le libellé
est fait... peut-être qu'on peut réfléchir à un autre, là... ça devient très
limitant pour nous.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Est-ce que ça va?
Une voix
: ...
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Est-ce qu'il y a d'autres interventions? Alors, la parole est au député de Viau.
Des voix
: ...
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Alors, la parole est au député de Viau.
M. Benjamin : Merci. Merci,
Mme la Présidente. Donc, très content de retrouver rapidement les travaux de
cette commission que j'aime beaucoup, donc, sur le projet de loi n° 15.
Donc, c'est un beau projet de loi, c'est un beau projet de loi, où je pense
qu'on a la possibilité, l'opportunité de l'embellir, de l'améliorer et de le
protéger. Voilà, le mot est lâché, de le protéger ensemble. Donc, et c'est en
ce sens que nous allons travailler ce soir.
L'article 6, Mme la Présidente, l'article
6, qui est devant nous, c'est un article où...
La Présidente (Mme IsaBelle) :
J'aimerais que vous vous concentriez sur l'amendement, là.
M. Benjamin : Absolument. Tout
à fait.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
O.K.
M. Benjamin : L'amendement à l'article
6, c'est bien ça?
Une voix
: ...
M. Benjamin : D'accord. Alors,
l'article 6, que nous avons devant nous, nous présente... ce qui est bien,
d'ailleurs... de beaucoup d'éléments. Notamment, on parle de protéger,
entretenir, valoriser le patrimoine architectural. On parle d'assurer le
maintien, l'amélioration des infrastructures. Donc, on est effectivement, là, toujours
dans le béton. On est toujours dans les lustres, on est aussi dans... Puisque
c'est de patrimoine architectural dont il est question, donc, on est surtout là-dedans.
Mais le concept de l'héritage olympique, Mme la Présidente, est beaucoup plus
large et beaucoup plus grand encore. Et j'en veux pour preuve... Je me réfère, lorsqu'on
parle d'héritage olympique, notamment à l'intervention que le président de la
RIO nous a faite tout à l'heure pour nous parler de, quand on parle de
l'héritage olympique, de quoi parle-t-on véritablement? Ça va au-delà du stade.
C'est... Il y a des esprits qui habitent ce stade-là, ce stade-là a une
histoire. Et, pour mieux comprendre cette dimension de l'héritage olympique,
Mme la Présidente, permettez que je partage avec vous... Je vais donner
lecture, si vous permettez, Mme la ministre, de deux éléments d'extraits...
M. Benjamin : ...il y a
des esprits qui habitent ce stade-là. Ce stade-là a une histoire.
Et, pour mieux comprendre cette dimension
d'héritage olympique, Mme la Présidente, permettez que je partage avec vous...
Je vais donner lecture, si vous permettez, Mme la ministre, de deux éléments,
d'extraits du mémoire de l'INSQ, qui dit clairement ce que c'est, l'héritage
olympique. Et quel organisme est mieux placé que l'INSQ pour parler de
l'héritage olympique? Il n'y a pas d'organisme mieux placé que l'INSQ pour en
parler.
Alors, je me réfère à la page 7 de
leur mémoire, Mme la Présidente : «Le Parc olympique de Montréal est un
endroit tout désigné pour que l'institut y plante ses racines. Pour l'Institut
national du sport du Québec — troisième
paragraphe — préserver et promouvoir l'héritage olympique est
essentiel, surtout lorsqu'on réalise qu'il y a moins de la moitié, 40 %,
en fait, de la population québécoise actuelle qui peut prétendre avoir vu pour
vrai les Jeux olympiques de Montréal en 1976.» Ensuite s'ensuit beaucoup
d'éléments, notamment... parmi ceux que le président de la RIO a partagés avec
nous tout à l'heure, notamment par rapport à la mémoire de ceux jeux-là.
Et plus loin, toujours à la même page, Mme
la Présidente, le mémoire nous dit : «Le système sportif québécois est
encore aujourd'hui tributaire de plusieurs initiatives qui ont été mises en
place à cette époque — à l'époque des Jeux olympiques. Parce que
Montréal 1976 a induit une façon typiquement montréalaise de faire les
choses, la communauté sportive internationale aime encore se retrouver à
Montréal pour y tenir des événements prestigieux comme des championnats du
monde, des coupes du monde ou des épreuves internationales. Les Jeux olympiques
de Montréal ont laissé un héritage qui va bien — et là écoutez ça,
Mme la Présidente — qui va bien au-delà des infrastructures. Grâce à
ces jeux, le Québec bénéficie aujourd'hui d'un système sportif organisé et
crédible», etc. C'est ça, l'héritage olympique.
Mme Proulx (Berthier) :
...
M. Benjamin : C'est ça,
l'héritage olympique. D'où, pour nous, l'importance... Écoutez, si vous le
souhaitez, Mme la ministre, nous sommes prêts, peut-être, à suspendre pour
discuter avec vous d'un aménagement qui pourrait nous convenir afin que le mot
«héritage olympique» puisse apparaître. Je comprends que, dans votre
intervention, il y a... vous avez un malaise par rapport au mot «respect», mais
on... Si vous le souhaitez, on peut suspendre avec vous, on peut suspendre les
travaux, si vous êtes d'accord, afin qu'on puisse échanger pour
voir est-ce qu'il est possible pour nous d'avoir un terrain d'entente,
car...
La Présidente
(Mme IsaBelle) : ...Mme la ministre?
Mme Proulx (Berthier) :
Oui, tout à fait.
M. Benjamin : On peut
suspendre?
La Présidente
(Mme IsaBelle) : Alors, nous allons suspendre quelques instants.
(Suspension de la séance à 20 h 8)
(Reprise à 20 h 17)
La Présidente (Mme IsaBelle) :
...pour un nouveau paragraphe. Alors, on... Nous recommençons. C'est
recommencé, alors nous en étions, lorsque nous avons terminé à l'amendement
proposé par le député de Nelligan. Alors, vous décidez de le retirer, c'est
bien cela?
M. Derraji : Oui. Oui, merci,
Mme la Présidente. Après échanges avec Mme la ministre, je retire l'amendement
pour laisser mon collègue déposer un autre suite à nos échanges avec Mme la
ministre.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Parfait. Monsieur le...
(Consultation)
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Oui, excusez, j'ai oublié. Il faut demander le consentement. Est-ce que vous
êtes d'accord pour qu'on retire l'amendement proposé par le député de Nelligan?
Des voix
:
Consentement.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Parfait, merci. Maintenant, nous allons avec le député de Viau, qui veut nous
expliquer son nouvel amendement rapidement.
M. Benjamin : Merci, Mme la
Présidente. Donc, le nouvel amendement se lirait comme suit :
«L'article 6 du projet de loi est modifié par l'ajout après le paragraphe 2
du paragraphe suivant: «3°de promouvoir l'héritage olympique».
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Parfait. «de», on va rajouter le «de». Est-ce qu'il y a des interventions sur
le nouvel amendement? S'il n'y a pas d'intervention, nous allons procéder à la
mise aux voix. Est-ce que le nouvel amendement qui serait le paragraphe 3,
là, si vous voulez, de l'article 6, est adopté?
Des voix
: Adopté.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Adopté. Parfait. Est-ce qu'il y a d'autres interventions sur l'article 6?
Oui?
M. Marissal : Oui, alors j'ai
un amendement aussi à proposer, Mme la Présidente, que l'on pourrait ajouter au
suivant. Donc, ce serait le quatre... six? Quatre, que je vous lis ainsi :
« d'adopter des pratiques conformes au développement durable et de
contribuer au développement durable de la communauté environnante».
Sauf que là, d'après moi c'est... Attends
un peu là. Attendez-moi. On l'a accroché à quelque chose, là, non? Parce que vu
comme ça, dit comme ça, c'est un peu...
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Est-ce que vous voulez qu'on suspende quelques instants le temps de
retravailler votre amendement?
M. Marissal : On a retravaillé
l'article 6, alors j'étais...
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Alors, on va donner quelques instants.
M. Marissal : J'arrive. Merci.
(Suspension de la séance à 20 h 19)
(Reprise à 20 h 22)
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Alors, nous allons recommencer. Alors, député de Rosemont, voulez-vous lire
votre amendement et l'expliquer, s'il vous plaît?
M. Marissal : Oui. Alors, l'amendement
au complet se lit ainsi : L'article 6 du projet de loi est modifié par
l'ajout, au premier alinéa, du paragraphe suivant :
«4° d'adopter des pratiques conformes au développement
durable pour ses installations et de contribuer à celles de la communauté
environnante — point, fermez les guillemets.»
Alors, ça s'inscrit dans l'air du temps.
Je ne pense pas qu'on peut, surtout pas pour une société d'État, se lancer dans
des relances, des rénovations ou, à plus forte raison, des constructions... là,
ce n'est pas le cas qui nous concerne ici, mais je ne crois pas qu'une société
d'État peut se lancer là-dedans sans guide très strict quant au développement
durable.
Et, quand je dis que c'est dans l'air du
temps, là, pour la petite histoire, ce n'est pas seulement pour les
gouvernements, ce n'est pas seulement pour les projets gouvernementaux, c'est
un mouvement très, très, très élargi qui prend de l'ampleur, que de... ce que
j'appellerais l'éthique environnementale.
La semaine dernière, Mark Carney, qui est
le gouverneur de la Banque d'Angleterre, a fait une sortie, ma foi, assez
impressionnante, en appelant les banques à se conscientiser, à adopter un code
d'éthique justement dans le développement durable. Et il poussait davantage
jusqu'aux fonds d'investissement. Alors, ici, par exemple, au Québec, on
pourrait même aller jusqu'à Investissement Québec par exemple.
Je m'éloigne de l'article et de
l'amendement que je propose, mais je vous dis ça simplement pour bien camper le
décor. On est là-dedans et on est même en retard. Mais on doit être là-dedans.
On doit être dans la conscientisation, dans l'éthique environnementale, de
façon à toujours, toujours garder en tête...
On parle d'héritage olympique, on parle
d'histoire, on parle de préservation. On doit toujours garder en tête qu'on
doit être le plus possible carboneutre, on doit avoir du bon vieux recyclage ou
du bon vieux compost, là. Ça, ce n'est pas de la physique nucléaire, ça se fait
assez facilement.
Et ce pourquoi de plus en plus les
législatures à travers le monde le mettent dans des projets de loi, c'est que
parfois la bonne foi ne suffit pas, puis il faut se le rappeler, il faut se le
remettre noir sur blanc dans des projets de loi. Quand on n'est pas obligé de
faire quelque chose, Mme la Présidente, des fois, on ne le fait pas.
Autre anecdote pour vous éclairer sur ma
réflexion. Moi, je participe à beaucoup de courses à pied en famille, des
courses qui peuvent rassembler quelques dizaines de coureurs, mais parfois des
courses qui rassemblent des milliers de coureurs. Puis, encore aujourd'hui, en
2019, là, j'hallucine à voir le nombre de détritus qui sont jetés directement à
la poubelle, pêle-mêle, aussi bien les pelures de banane que les assiettes en
carton. On fait de la course à pied dehors en famille. Ce n'est pas pour
détruire notre environnement, c'est pour essayer d'avoir une pratique saine et
de développer de saines habitudes...
M. Marissal : ...de détritus
qui sont jetés directement à la poubelle pêle-mêle, aussi bien les pelures de
banane, que les assiettes en carton. On fait de la course à pied dehors en
famille, ce n'est pas pour détruire notre environnement, c'est pour essayer
d'avoir une pratique saine et de développer de saines habitudes et de les
propager dans la mesure du possible. Alors, je pense qu'on a la responsabilité
ici de s'assurer qu'on ait une éthique, je n'ai pas dit une étiquette, une
éthique verte, puis je suis sûr que ça va résonner auprès du président de la
RIO, je le sais préoccupé par ça, sa carrière, hein, le démontre. La visite que
j'ai faite du stade et du Parc olympique démontre qu'il y a déjà énormément
d'efforts qui ont été faits. Alors, il me semble qu'on est dans une logique ici
de continuité.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Parfait. Merci. Mme la ministre.
Mme Proulx (Berthier) : Quand
je suis arrivée au cabinet, Mélanie Gravel, ici, superconseillère politique, la
première chose que j'ai dite, c'est, à travers le développement de l'industrie
touristique, je veux un volet durable, développement durable, des festivals,
des événements, je veux qu'on ait des politiques de développement durable. Il y
a des initiatives qui sont faites partout au Québec, je pense, au Festif, entre
autres, je pense au Festival Santa Teresa, de Pat Kearney, qui est absolument
génial où on éclaire et on alimente en son, à travers un camion de rue et de
l'huile à patate frite, un événement, un festival et un événement qui est
absolument ingénieux et qui est dans le développement durable. Je suis
totalement en ligne avec vous là-dessus.
Michel, et je suis heureuse que vous le
souligniez, fait déjà des efforts colossaux là-dessus, ne serait-ce qu'avec la
centrale thermique, où on sauve aux contribuables québécois, 1 million de
dollars par année, ce n'est pas rien, là, c'est 1 million de dollars
d'année qui est sauvé, en termes de chauffage et d'électricité, pour le Stade
olympique auprès des contribuables. Michel me disait, c'est 1 500
véhicules qu'on retire de la route avec les efforts qui ont été déployés pour
la modernisation de cette centrale-là qui remontait. La Loi sur le
développement durable oblige impérativement le Parc olympique, la société
d'État à avoir et à faire un plan de développement durable, c'est non
négociable et c'est comme ça pour la société d'État qui est le Parc olympique.
Donc, le rajouter, on peut en discuter,
là, hors ondes, comme dirait l'autre, mais Michel et toute son équipe sont déjà
totalement dans cet enlignement-là du développement durable. On revient à nos
fameuses lumières LED, c'est justement pour consommer moins d'électricité puis
d'être extrêmement efficaces.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Merci, Mme la ministre. Le député de Rosemont encore, oui.
M. Marissal : En passant, pour
les lampes au mercure, d'après ce que M. Labrecque m'a dit : Ne
cherchez-en pas ailleurs, parce que le Parc olympique a tout acheté le stock
qui restait sur la planète, pour être capable de changer les ampoules dans le
Stade olympique, je ne sais pas combien de temps ça va durer. Vous pourriez les
garder pour un musée éventuellement, ça fait partie de l'héritage olympique
aussi probablement ou l'héritage du patrimoine. Mais, moi, je suis d'accord
pour qu'on en discute, en tout cas, d'autant que vous me dites que c'est déjà,
par ailleurs, prescrit par une loi parapluie.
Mme Proulx (Berthier) : ... société
d'État, mais je peux peut-être vous le lire, M. le député.
(Consultation)
Mme Proulx (Berthier) : La
mise en place de procédures efficaces et efficientes comportant notamment une évaluation
préalable des besoins adéquate et rigoureuse, qui tienne compte des orientations
gouvernementales en matière de développement durable et d'environnement. Donc,
la Loi sur le développement durable oblige le Parc olympique à faire un plan de
développement durable.
M. Marissal : O.K. Je ne sais
pas si ça se fait dans d'autres lois, ou si ça s'est fait dans d'autres lois...
Mme Proulx (Berthier) :
Excusez-moi, M. le député.
M. Marissal : Non, je disais,
je ne sais pas si ça se fait dans d'autres lois ou si ça s'est fait dans
d'autres lois, la question serait peut-être pour M. Hudon, mais il serait peut-être
utile que de rajouter «en respect de la loi», dont je n'ai pas le libellé.
Mme Proulx (Berthier) : Vas-y,
Alain.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Alors, est-ce que la ministre veut répondre ou est-ce que...
Mme Proulx (Berthier) : En
fait, on demande la permission à la commission que Me Hudon puisse s'exprimer.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Parfait. Alors, est-ce qu'on accepte que M. Hudon puisse s'exprimer?
M. Marissal : Oui, consentement,
oui.
• (20 h 30) •
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Parfait. Consentement.
M. Hudon (Alain) : Merci, Mme
la Présidente. Alors, Alain Hudon, Affaires juridiques, légiste au ministère de
la Justice. Juste pour revenir à ce la que la ministre vous a cité, ça, c'est
dans la Loi sur les contrats des organismes publics qui prévoit...
20 h 30 (version non révisée)
Mme Proulx (Berthier) : ...que
Me Hudon puisse s'exprimer.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Parfait. Alors, est-ce que monsieur...
M. Marissal : Bien sûr.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
...est-ce qu'on accepte...
M. Marissal : Oui,
consentement, oui.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
...que M. Hudon puisse s'exprimer? Parfait.
Une voix
:
Consentement.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Consentement.
M. Hudon (Alain) : Merci, Mme
la Présidente. Alors, Alain Hudon, affaires juridiques, légiste au ministère de
la Justice. Juste pour revenir à ce que la ministre vous a cité, ça, c'est dans
la Loi sur les contrats des organismes publics, qui prévoit dans ses objectifs
généraux qu'à chaque fois qu'un organisme veut contracter, bien, il doit tenir
compte justement des orientations gouvernementales en matière de développement
durable. Il y a également, comme la ministre l'a mentionné, la Loi sur le développement
durable qui impose des obligations à l'ensemble des organismes du secteur
public. Donc, quand on lit ici «dans le cadre de sa mission, elle veut
améliorer les infrastructures, la capacité d'utilisation, entretenir le
patrimoine», ultimement, ça va toujours se traduire par l'octroi d'un contrat,
et, dans l'octroi de ces contrats-là, que ce soient les contrats de
construction, contrats de service, contrats d'approvisionnement, il y a
toujours cette obligation-là qu'on retrouve dans la Loi sur les contrats des
organismes publics, qui est une loi donc publique qui s'applique à la régie
actuellement et qui va s'appliquer à la Société de développement et de mise en
valeur, qui impose de tenir compte des orientations gouvernementales en matière
de développement durable. Donc, déjà là, d'emblée, si on ne faisait rien
aujourd'hui, il y a déjà des obligations en cette matière-là qui s'appliquent
non seulement à la RIO, qui s'appliqueront nécessairement à la société, mais à
l'ensemble des organismes publics.
M. Marissal : O.K.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Merci. Est-ce qu'il y a d'autres interventions? Député de Rosemont.
M. Marissal : Vous
dites : Si on ne faisait rien... Ma question est à savoir : Est-ce
qu'il est usuel, courant ou est-ce qu'il a déjà été vu qu'on ajoute néanmoins
un passage référant à l'obligation de se conformer à cette loi?
M. Hudon (Alain) : C'est bon?
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Vous pouvez y aller, oui.
M. Hudon (Alain) : Merci, Mme
la Présidente. Bien, pendant que vous avez présenté votre amendement, j'ai quand
même fait une recherche dans LégisQuébec où on retrouvait les occurrences «développement
durable et pratique», donc les éléments qu'on retrouve ic1, et j'ai seulement à
cinq endroits dans les lois actuellement en vigueur où on retrouve ces
éléments-là. Donc, ce n'est pas une pratique établie. Puis là je n'ai pas lu
toutes les dispositions, je ne suis pas sûr que c'est cohérent avec l'objectif
qui est recherché ici, mais on voit qu'il n'y a pas une pratique établie, notamment
dans les organismes publics, de référer à ces concepts-là, puis, moi, je le
comprends très bien dans la mesure où la loi générale sur le développement
durable s'applique également à ces organismes-là, et, quand ils veulent
contracter, ces organismes-là, il y a déjà une obligation qui est prévue dans
la loi sur les contrats qui renvoie aux orientations gouvernementales à cet
effet-là.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Parfait. Merci. Est-ce qu'il y a d'autres interventions sur l'amendement? Député
de Viau.
M. Benjamin : Merci, Mme la
Présidente. Donc, premièrement, je commence par saluer cet amendement qu'on a
devant nous, qu'on a sous les yeux, je remercie le député de Rosemont de
l'avoir amené. C'est un amendement qui concerne en fait — bien, la
lecture que j'en fais, et le député de Rosemont me corrigera... Donc, c'est non
seulement tout ce qui concerne le développement durable, mais, aussi, j'aime
bien cette deuxième partie de l'amendement, «de contribuer à celle de la
communauté environnante», et je crois que c'est un amendement qui est en écho à
ce que nous avons entendu lors des consultations particulières.
Je pense que la RIO, comme organisation,
elle est privilégiée d'avoir un leadership au niveau de l'équipe de gestion et
de son président qui croit déjà dans ces enjeux-là, qui croit déjà, et non
seulement qui y croit, mais qui y travaille, et je pense que, comme l'a
souligné mon collègue de Rosemont, donc, c'est un credo, si je peux m'exprimer
ainsi, et dans lequel, je pense, que... qui trouverait toute sa place, je
crois, dans le projet de loi, malgré qu'il existe des obligations par ailleurs
au niveau de la Loi sur le développement durable — c'est bien
ça? — la Loi sur le développement durable, malgré qu'il existe par
ailleurs une loi, donc, mais je pense que... Et je partage aussi cette
conviction-là et ce point de vue qu'aujourd'hui, les sociétés d'État, les
organismes publics doivent être exemplaires notamment au niveau du
développement durable en matière environnementale, mais aussi au niveau, aussi,
des relations avec la communauté environnante, donc, et c'est en ce sens que je
pense que c'est un amendement que... c'est un bon amendement, donc que nous
appuyons.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Parfait. Mme la ministre, avez-vous... Parfait.
Mme Proulx (Berthier) : Je
vais rassurer le député de Viau, et M. le député de Rosemont... Je vous invite
tous les deux, hein, je le ferai personnellement, de venir visiter une autre
société d'État qui est sous le ministère du Tourisme, c'est-à-dire le Palais
des congrès de Montréal, qui est complètement vert, qui a un toit vert, soit
dit en passant, qui fait de la culture...
La Présidente (Mme IsaBelle) :
...parfait.
Mme Proulx (Berthier) : Je
veux rassurer le député de Viau. Et M. le député de Rosemont, je vous invite
tous les deux, je le ferai personnellement, de venir visiter une autre société
d'État, qui est sous le ministère du Tourisme, c'est-à-dire le Palais des
congrès de Montréal qui est complètement vert, qui a un toit vert, soit dit en
passant, qui fait de la culture sur son toit et qui est servi d'ailleurs aux
gens qui vont manger dans le cadre d'événements, de galas, au centre des
congrès de Montréal. Des abeilles vont être amenées prochainement. Le
développement vert des toitures, de la toiture, en tout cas, du Palais des
congrès de Montréal, c'est une grande préoccupation du ministère du Tourisme du
Québec, et on les encourage à continuer dans cette veine-là.
Pour revenir, M. le député de Viau, sur
votre demande d'amendement, la deuxième partie, quand vous dites : «et de
contribuer à celles de la communauté environnante», donc vous dites que... et
vous affirmez indirectement, que les pratiques de la communauté environnante
sont conformes au développement durable. Pas sûre... tout le temps. Bien, en
tout cas, moi, la façon dont je le lis, vous dites : «et de contribuer à
celles de la communauté environnante». «Celles», c'est quoi? C'est les
pratiques?
M. Marissal : Bien, c'est...
Je peux, oui, Mme la Présidente? Bien, c'est parce qu'en matière
d'environnement, on ne vit pas dans des silos, hein? Le stade est dans un
endroit particulier avec voisinage, dont on a déjà parlé, parc en face, en bas
de la côte Hochelague, tout le développement de Pierre-de-Coubertin, deux
immenses stations de métro, un cinéma à côté, stade de soccer aussi, c'est un
tout. C'est un tout, et moi, je le vois comme une communauté qui a des intérêts
communs à être vert à faire du développement durable. Je réfère donc à
l'amendement, à «celles», évidemment, qui sont déjà éthiquement vertes, pas
évidemment, pas... Je ne pourrais pas référer à autre chose que ça.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Mme la députée, est-ce qu'il y a une intervention? Non. Est-ce qu'il y a
d'autres interventions sur l'amendement? S'il n'y a pas d'autre intervention,
nous allons procéder à la mise aux voix.
M. Marissal : ...c'est parce
que j'ai senti, tantôt, une ouverture de la ministre, puis moi, je ne tiens pas
absolument à ce que ça soit... Ce que je veux dire, c'est que je n'en fais pas
une victoire personnelle d'avoir un amendement ou non, là. Tout à l'heure, on m'a
congratulé parce que j'avais réussi à enlever un «s» dans un amendement. Alors,
tantôt, quand je vais parler à mes enfants au téléphone, ils me
demandent : Papa, qu'est-ce que tu as fait aujourd'hui? Je vais
dire : J'ai enlevé un «s» dans un projet de loi aujourd'hui mon chéri. Il
va être bien impressionné. Alors, je ne le fais pas par ego ou par consommation
excessive de temps de la commission. Mais je sais qu'en mode, mettre des
bretelles puis une ceinture, c'est un «fashion faux pas», mais, moi, dans les
projets de loi qui touchent en particulier le développement durable, je suis
assez partisan des bretelles puis des ceintures, puis peut-être même des lacets
attachés aussi puis des béquilles s'il faut. Parce qui s'il n'y a que cinq
occurrences dans les lois, telles que M. Hudon nous l'a dit tout à
l'heure, c'est peut-être parce que ce n'est pas une habitude qui est prise
vraiment. Et moi, je veux bien qu'il y ait une loi chapeau qui dit qu'il faut
le faire, mais que de le mettre dans un projet de loi, en particulier un projet
de loi qui est étudié ici depuis le jour un en présence de la haute direction
du Parc olympique et le ministre, ça va de soi, je trouve que... encore, votre
oncle ne serait pas content de m'entendre, là, mais je vais le dire en anglais,
c'est un «statement». Il y a quelque chose là de fort qui dit : On l'aura
toujours en tête, pas juste parce qu'il y a une loi quelque part qui va
peut-être un moment donné arriver puis nous dire : Ah! tu n'as pas fait ça
comme il faut. Parce que, comme vous le savez, le gouvernement du Québec, c'est
quand même une grosse, grosse, grosse machine. On n'a pas toujours des
inspecteurs partout tout le temps qui vérifient que, dans tous les secteurs de
tout le gouvernement, tout se fait comme il faut. Et je présume de la bonne
foi, hein? Je présume de la bonne foi, je l'ai dit d'emblée, en particulier en
ce qui concerne le Parc olympique, je présume, et je connais la bonne foi.
Alors, pour moi, il y a là même presque une... non seulement un «statement»,
mais une intention forte de dire : On arrive au XXIe siècle avec ce
stade-là, qui a été construit au siècle précédent, mais avec tout ce que ça
implique. Et le XXIe siècle, aujourd'hui, ça implique une éthique verte.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Merci. Mme la ministre, est-ce que vous voulez...
Mme Proulx (Berthier) :
Vraiment le don d'avoir deux oreilles de chaque côté, M. le député de Rosemont.
On peut suspendre les travaux, juste pour être sûr?
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Oui, nous pouvons suspendre quelques instants...
M. Marissal : ...tout ce que ça
implique. Et le XXIe siècle, aujourd'hui, ça implique une éthique verte.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Merci. Mme la ministre, est-ce que vous voulez...
Mme Proulx (Berthier) :
Vraiment le don d'avoir deux oreilles de chaque côté, M. le député de Rosemont.
On peut suspendre les travaux, juste pour être sûrs?
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Oui, nous pouvons suspendre quelques instants, oui.
(Suspension de la séance à 20 h 40)
(Reprise à 20 h 50)
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Alors, écoutez. Alors, tel que convenu, nous allons suspendre l'amendement
proposé. Est-ce que nous avons le consentement pour suspendre l'amendement?
Des voix
: ...
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Parfait. Est-ce que nous avec le consentement pour suspendre également
l'article 6?
Des voix
:
Consentement.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Consentement. Excellent. Alors, Mme la ministre, nous allons maintenant à
l'article 7. Vous pouvez... Si vous pouvez le lire...
La Présidente (Mme IsaBelle) :
...que nous avons le consentement pour suspendre l'amendement?
Des voix
:
Consentement.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Parfait. Est-ce que nous avons le consentement pour suspendre également
l'article 6?
Des voix
:
Consentement.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Consentement. Excellent. Alors, Mme la ministre, nous allons maintenant à
l'article 7. Si vous pouvez le lire et l'expliquer. Merci.
Mme Proulx (Berthier) :
Article 7 :
«La Société peut fournir des services
reliés à son savoir-faire et à l'expérience qu'elle a acquise dans les domaines
où elle exerce ses activités.»
L'article 7 du projet de loi n'apporte
aucun changement avec la situation actuelle. La société, tout comme la RIO,
pourra permettre à d'autres organisations de bénéficier de ses compétences et
de son expertise.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Est-ce qu'il y a des interventions sur l'article 7? Député de Viau, à vous la
parole.
M. Benjamin : Merci. En
fait... je voulais savoir, en fait, quand on parle de la société qui pourra
permettre à d'autres organisations de bénéficier de ses compétences et de son
expertise et que c'est... La situation actuelle, est-ce que... Tout de suite,
je donne mon consentement à ce qu'éventuellement, si vous le souhaitez, Mme la
ministre, que le président de la RIO puisse partager avec nous la situation
actuelle. Quelle est la situation actuelle?
Mme Proulx (Berthier) : Tout à
fait, oui. Consentement.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Alors, allez-y, M. Labrecque.
M. Labrecque (Michel) : Oui.
Michel Labrecque, président-directeur général du Parc olympique. Je peux vous
donner des exemples : la centrale thermique, donc, avec le Biodôme, où il
y a eu de la captation, donc, des puits de captation, il y a eu échange de
services sans rémunération. Dans le cas de l'INSQ, la construction a été
demandée par Québec, financée par le ministère de l'Éducation, et on a fourni
notre expertise en matière de construction, puisque c'est à l'intérieur de nos
murs, avec nos équipes, dans un budget qui était déterminé par le Conseil du
trésor, de 24,5 millions. On siège sur des conseils d'administration. Et,
plus récemment, j'ai été invité à siéger sur un comité particulier du Comité
international olympique, sur le legs et le développement durable, que le Comité
international olympique a mis... Ça fait que, tantôt, il y a rémunération, qui
est forfaitaire, tantôt, c'est sans rémunération. C'est tout simplement ce que
ça dit.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Parfait. Est-ce qu'il y a d'autres interventions? S'il n'y a pas d'autre
intervention, nous allons procéder à la mise aux voix. Est-ce que l'article 7
est adopté?
Des voix
: Adopté.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Parfait. Nous allons maintenant à l'article 8, Mme la ministre.
Mme Proulx (Berthier) : Merci,
Mme la Présidente. Donc, l'article 8 :
«La Société exécute tout autre mandat que
peut lui confier le gouvernement.»
Donc, l'article 8 du projet de loi est une
disposition qu'on retrouve maintenant dans les lois constitutives d'organismes
exerçant des fonctions de nature commerciale. On peut penser à la Société
québécoise des infrastructures, on peut penser à la SEPAQ, à Investissement
Québec. Le cas échéant, la détermination d'un mandat en vertu de l'article 8
prendra la forme d'un décret publié dans la Gazette officielle du Québec.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Merci. Est-ce qu'il y a des interventions? Député de Viau, à vous la parole.
M. Benjamin : Merci, Mme la
Présidente. En fait, en termes de mandats qui pourraient être confiés, est-ce
que la ministre peut nous dire, est-ce qu'elle a en tête, peut-être, un exemple
de mandat qui pourrait être confié, quel genre de mandat qui pourrait être
confié?
Mme Proulx (Berthier) :
...légèrement, rapidement référence, un peu plus tôt dans la soirée, elle
pourrait avoir un mandat, entre autres, de gérer une infrastructure sportive.
Ça pourrait être un mandat qu'on lui donne. On pourrait également lui donner un
mandat de gérer une infrastructure culturelle qui est située à l'extérieur du
Parc olympique. Donc, c'est ce que présente l'article 8.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Merci. Est-ce qu'il y a d'autres interventions? S'il n'y a pas d'autre
intervention, nous allons procéder à la mise aux voix pour...
M. Benjamin : ...
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Oui?
M. Benjamin : Merci, Mme la
Présidente. Donc, je comprends que c'est un article qui permettrait, à ce
moment-là, à la nouvelle société d'intervenir, contrairement à ce que prévoit
l'article que nous avons vu, précédemment, l'article 4, je crois, d'intervenir
en dehors du territoire du Parc olympique. Est-ce que c'est bien ça?
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Mme la ministre...
Mme Proulx (Berthier) : Oui,
je vais... Je vais vous donner un exemple de référence, parce que, dans
l'article 8, on dit qu'il y a d'autres institutions, d'autres lois
constitutives que celle de la société de développement et de mise en valeur,
comme, par exemple, la SEPAQ. Donc : «La société exécute tout autre mandat
connexe à ses objets que lui confie le gouvernement et dont les frais sont
supportés par ce dernier.» C'est celui-là auquel tu faisais référence... Il y a
des références aussi sur Investissement Québec : «La société...
Mme Proulx (Berthier) :
...la SEPAQ. Donc : «La société exécute tout autre mandat connexe à ses objets
que lui confie le gouvernement et dont les frais sont supportés par ce
dernier.» C'est celui-là auquel du faisais référence...
Des voix
: Oui.
Mme Proulx (Berthier) : Il
y a des références aussi sur Investissement Québec : «La société doit
exécuter tout autre mandat que peut lui confier le gouvernement.» Donc, elle
pourrait être mandatée par le gouvernement d'exécuter un autre mandat que celui
d'Investissement Québec.
Le Plan Nord aussi, merci. La Société du
Plan Nord aussi, dans sa disposition, elle pourrait, par exemple, «coordonner
et contribuer financièrement ou de toute autre manière à la mise en oeuvre des
orientations mentionnées à l'article 4, exécuter tout autre mandat que lui
confierait le gouvernement.»
Donc, tant pour le Plan Nord... la Société
du Plan Nord, pardon, la SEPAQ, Investissement Québec ou encore la SQI, le gouvernement
du Québec pourrait lui demander d'exécuter un autre mandat.
La Présidente
(Mme IsaBelle) : Député de Viau.
Des voix
: ...
M. Benjamin : Oui... oui.
La Présidente
(Mme IsaBelle) : Oui. Un instant. Député de Viau, répétez votre question
de tantôt, oui.
M. Benjamin : Donc, ma question...
En fait, j'en ai posé deux. Laquelle, la première ou la deuxième, Mme la
Présidente?
La Présidente
(Mme IsaBelle) : Allez-y avec celle que vous vous rappelez.
M. Benjamin : Je me
rappelle les deux.
La Présidente
(Mme IsaBelle) : Bon, bien, allez-y avec la première.
M. Benjamin : Parfait.
Bien, en fait, ma première question, c'était de savoir, en fait, quel genre de
mandat qui aurait pu être confié. Donc, c'était ça, ma première question.
Et ma deuxième question, c'est à
l'effet... à savoir... Dans l'article 4 précédemment, nous avons
regardé... et il a été clairement souligné que le territoire d'intervention,
donc, de la nouvelle instance serait le territoire défini à l'article 4.
Alors, ma question, que j'ai posée à Mme la ministre : Est-ce que cet article-là,
l'article 8, puisqu'elle semble nous suggérer ça, que... permettrait à ce
moment-là... puisque Mme la ministre nous a donné un exemple, une
infrastructure sportive ou culturelle qui pourrait être en dehors de ce
territoire-là qui serait donné en mandat à la nouvelle société, s'agit-il
bien... Est-ce que j'ai bien compris que cet article permettrait à la société
d'intervenir, donc, sous mandat du gouvernement du Québec en dehors de ce
territoire?
Mme Proulx (Berthier) :
Si vous souhaitez avoir des précisions juridiques, peut-être que Me Hudon ici
pourrait les apporter. Mais ce que j'en comprends, c'est que, si on demandait
une intervention à l'extérieur du fameux périmètre du Parc olympique, ça se
pourrait. On peut le permettre. Est-ce que ça arrive? À la lecture des notes au
cahier du projet de loi, c'est extrêmement rare, là. Si vous avez le
consentement pour que Me Hudon puisse...
La Présidente
(Mme IsaBelle) : Avons-nous le consentement?
M. Benjamin : Oui, je
consens, oui.
La Présidente
(Mme IsaBelle) : M. Hudon, oui, vous pouvez y aller.
M. Hudon (Alain) : Merci,
Mme la Présidente. Donc, effectivement, ici, c'est comme une extension des
pouvoirs de la société qui pourrait lui être octroyée par un mandat spécifique
octroyé par le gouvernement. Donc, 8 donne cette — je n'aime pas ça,
dire ça — cette souplesse-là, ou cette opportunité-là dans des cas
particuliers.
Quand on regarde dans les... les exemples
qu'on a donnés, là, des sociétés commerciales qui ont également cette
disposition-là similaire dans leur loi constitutive, j'ai retrouvé moi-même un
seul exemple où c'était arrivé que le gouvernement s'était prévalu d'un pouvoir
d'octroyer un mandat particulier au-delà des pouvoirs généraux de la mission de
l'organisation, puis c'est dans le cas de la SQI, puis...
Donc, c'est un pouvoir qui est là, c'est
comme, tu sais... on refait la... pas on refait la loi, mais on crée une
nouvelle loi, on l'a mentionné assez longtemps depuis le début de nos échanges,
là, parce qu'on... la Loi sur la RIO, actuellement, on ne peut pas dire qu'elle
est à jour. Elle mérite vraiment d'être revampée. Donc, on arrive avec une
nouvelle loi, une nouvelle société. Donc, on a inclus dans cette nouvelle loi
là les nouvelles pratiques qu'on retrouve lorsqu'on crée des nouvelles sociétés
commerciales, dont cette opportunité-là de laisser le choix au gouvernement,
par décret, d'octroyer un mandat particulier à la société.
M. Benjamin : Alors, la
prochaine question... Merci. Merci, maître, pour la précision. Est-ce qu'on
aurait pu, à l'article 4, prévoir une exception? C'est-à-dire que...
Est-ce qu'on aurait pu à l'article 4 dire : Bien, le territoire
d'intervention de la société est celui-ci, donc, sous exception de mandat du
gouvernement? Est-ce qu'on aurait pu procéder comme ça? Est-ce qu'on aurait pu
le prévoir, déjà à l'article 4?
• (21 heures) •
M. Hudon (Alain) : Bien,
la réponse est oui. Ultimement, on peut tout prévoir, là. Mais est-ce que c'est
nécessaire de le faire? À ma connaissance, non, parce que, dans le fond, les
dispositions se lisent les unes par rapport aux autres. On a la mission
générale de la société qui est établie à 4, et 8 vient juste donner, dans des
cas particuliers, des cas exceptionnels que le gouvernement jugera adéquats...
d'exécuter un autre mandat que pourrait lui confier le gouvernement...
21 h (version non révisée)
M. Hudon (Alain) : ...à ma
connaissance, non. Parce que, dans le fond, les dispositions se lisent les unes
par rapport aux autres. On a la mission générale de la société, qui est établie
à 4, et 8 vient juste donner, dans des cas particuliers, des cas exceptionnels,
que le gouvernement jugera adéquats... d'exécuter un autre mandat que pourrait
lui confier le gouvernement.
M. Benjamin : Quand...
M. Hudon (Alain) : Mais je ne
crois pas que c'est approprié de mettre: sous réserve de l'article 4... de
l'article 8, à 4. On donnerait encore plus d'importance, à mon point de vue, à
l'article 8, alors que c'est vraiment une disposition d'exception, là.
M. Benjamin : Maintenant,
est-ce que, quand... est-ce que, par expérience, est-ce qu'il y a des
historiques? Vous m'avez évoqué le cas de la SIQ, est-ce que c'est bien ça?
Donc, la SIQ. Est-ce que les mandats qui sont octroyés, ce sont des mandats,
j'imagine... Est-ce que ce sont des mandats conformes à la mission de la... les
mandats qui sont octroyés, conformes à la mission de la société?
M. Hudon (Alain) : Bien, le
seul exemple, c'est la SQI, puis je n'ai pas fait une analyse exhaustive, si ça
s'intégrait dans ou à l'extérieur de la mission de l'organisation.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Parfait.
M. Hudon (Alain) : Je n'ai pas
de réponse. Je ne peux pas répondre.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Merci. Est-ce...
Une voix
: ...
M. Benjamin : Je comprends
peut-être qu'il y a peut-être un... des compléments de réponse... Non?
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Oui?
Mme Proulx (Berthier) : M.
Labrecque arrive... Vous permettez, Mme la Présidente, M. le député?
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Oui, bien sûr.
Mme Proulx (Berthier) :
...arrive avec un exemple qui va être très, très clair. Mon Dieu, 2017, donc,
il y a les réfugiés du chemin Roxham qui arrivent massivement, donc on a dû
utiliser... la Croix-Rouge, vous vous en souviendrez, s'est installée dans le
Stade olympique. On avait donc mandaté la RIO de s'occuper de ces réfugiés qui
étaient arrivés massivement, donc, des lits de camp qui avaient été installés
par la Croix-Rouge, l'armée était débarquée également, des soins... des
premiers soins pour ces gens-là, des repas, de l'alimentaire, des douches.
Donc, on sortait du mandat. C'est un
excellent exemple, Michel. On sortait du mandat principal du Parc olympique
pour répondre à une demande exceptionnelle, hein? Me Hudon y faisait
référence... des demandes exceptionnelles. Ça, ça en était une, où le Stade
olympique était devenu un refuge pour réfugiés du chemin Roxham.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Merci. Est-ce qu'il y a d'autres interventions sur l'article 8? S'il n'y a pas
d'autres interventions...
M. Benjamin : J'aurais une
autre question, si vous permettez, Mme la Présidente.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Oui, allez-y, député de Viau.
M. Benjamin : Donc, puisque...
avec... J'aimerais me demander au président de la RIO, avec le consentement des
collègues : Est-ce que, au cours des dernières années... avez-vous eu beaucoup
de mandats d'exception du gouvernement du Québec, est-ce que la RIO a eu beaucoup
de mandats d'exception du gouvernement du Québec?
M. Labrecque (Michel) : Non.
Le mandat le plus particulier, c'est celui dont la ministre vient de parler.
M. Benjamin : C'est le seul
que vous avez?
M. Labrecque (Michel) : Oui.
M. Benjamin : Il n'y en a pas
eu d'autres?
M. Labrecque (Michel) : Non.
M. Benjamin : D'accord.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Merci. Pardon?
Une voix
: ...
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Nous allons voter avant et ensuite nous prendrons, si vous êtes d'accord, une
pause. Alors, s'il n'y a pas d'autres interventions pour l'article 8, nous
allons procéder à la mise aux voix. Est-ce que l'article 8 est adopté?
Des voix
: Adopté.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Adopté. Parfait. Alors, nous allons prendre une petite pause de quatre à cinq
minutes maximum, maximum.
(Suspension de la séance à 21 h 03)
(Reprise à 21 h 9)
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Alors, nous reprenons. Nous en étions rendus à l'article 9. Mme la ministre... Mme
la ministre, pouvez-vous lire l'article 9 et l'expliquer? Merci, M. Hudon.
Mme Proulx (Berthier) : Merci,
Mme la Présidente. «La société...» Donc, à l'article 9, pardon : «La
société peut, conformément à la loi, conclure une entente avec un gouvernement
autre que celui du Québec, l'un de ses ministères, une organisation
internationale ou un organisme de ce gouvernement ou de cette organisation pour
la réalisation de sa mission.
«Elle peut, pour la même fin, conclure une
entente avec un ministère ou un organisme du gouvernement du Québec ainsi
qu'avec toute personne, toute société ou tout organisme et participer avec eux
à des projets communs.»
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Y a-t-il des interventions?
Mme Proulx (Berthier) : Alors,
je veux juste...
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Ou est-ce que vous voulez l'expliquer?
Mme Proulx (Berthier) : Oui.
Excusez-moi, madame...
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Oui, excusez-moi. Oui, c'est moi.
Mme Proulx (Berthier) : Non,
non, il n'y a pas d'offense. Donc, l'article 9 du projet de loi va conférer à
la société le pouvoir de conclure...
Mme Proulx (Berthier) :
...toute société ou tout organisme et participer avec eux à des projets
communs.»
La Présidente
(Mme IsaBelle) : Y a-t-il des interventions ou est-ce que vous
voulez l'expliquer? Oui, excusez-moi.
Mme Proulx (Berthier) :
Alors, je vais juste... Oui. Excusez-moi, madame. Non, non, il n'y a pas
d'offense. Donc l'article 9 du projet de loi va conférer à la société le pouvoir
de conclure des ententes pour la réalisation de sa mission. Le libellé proposé
s'avère davantage conforme à ce qu'on retrouve dans les lois constitutives
d'organismes similaires. On revient donc à la SEPAQ, à la Société du Plan Nord
entre autres. Ce pouvoir va permettre à la société de maximiser l'exploitation
des actifs immobiliers qu'elle administre.
La Présidente
(Mme IsaBelle) : Merci.
Mme Proulx (Berthier) :
Je ne sais pas si vous voulez souhaiter que je rajoute des informations
additionnelles qui, moi, m'ont permis de comprendre, là. Peut-être que vous,
vous êtes plus rapides que moi puis que vous l'avez décodé et dégainé à la
première lecture. Ce que ça dit en gros, c'est que toute entente entre le
gouvernement du Québec, ou l'un de ses organismes, ou un autre gouvernement
doit, pour être valide, être signée en outre par la ministre des Relations
internationales et de la Francophonie ou la ministre responsable des Relations
canadiennes et de la Francophonie canadienne, pardon, selon le cas. Donc, si
c'est une entente au Québec, c'est Mme la ministre des Relations
internationales qui doit signer cette entente-là, sans quoi c'est la ministre
responsable des Relations canadiennes et de la Francophonie canadienne. Dans ce
cas-ci, ce serait Mme LeBel.
La Présidente
(Mme IsaBelle) : Merci. Est-ce que vous voulez qu'on commence par
discuter sur le premier alinéa?
Une voix
: ...
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Alors, est-ce qu'il y a des interventions sur le premier alinéa?
M. Benjamin : Oui. Alors,
c'est des questions, en fait, d'éclaircissement et de précision que j'aurai,
Mme la Présidente. La première est : Est-ce qu'il y a actuellement...
Est-ce qu'il y a actuellement une ou des ententes entre la RIO et avec d'autres
gouvernements, autres que le gouvernement du Québec?
Mme Proulx (Berthier) :
Je vais demander la permission à la commission d'autoriser M. Labrecque
pour donner les détails de répondre à votre question. Est-ce qu'il y a
consentement?
M. Labrecque (Michel) :
Non.
M. Benjamin : Non. Il n'y
en a pas. D'accord.
La Présidente
(Mme IsaBelle) : Oui, oui, oui. C'est beau. C'est beau, il a
donné la réponse.
Mme Proulx (Berthier) :
Non, non, il y a consentement, il y a...
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Il a donné la réponse. C'est beau.
M. Benjamin : J'ai déjà
eu la réponse. Trop tard pour le consentement. Une des choses qui m'a paru...
qui m'a sauté aux yeux lorsque je regardais ce projet de loi, c'est le fait que
vous ayez enlevé la ville de Montréal, qui apparaissait dans l'ancienne loi.
Pourquoi est-ce que vous avez enlevé la ville de Montréal? Or, lors des
audiences, lors des consultations, il y a, à ce que je sache, des ententes, des
ententes en cours entre la RIO, des ententes de... des partenariats, des
collaborations entre la RIO et la ville de Montréal. Pourquoi la ville de
Montréal a été enlevée?
Mme Proulx (Berthier) :
C'est parce qu'à l'époque on se rappellera qu'on avait enlevé le pouvoir à la
ville de Montréal, que la RIO a été créée et que le premier ministre de
l'époque avait dit : Il faut livrer les jeux. Donc, on avait enlevé le
pouvoir à la ville pour être en mesure de livrer à temps la
XXIe Olympiade. Donc, la RIO, à l'époque, pouvait négocier avec la ville. Elle
le peut encore aujourd'hui. C'est juste qu'on a élargi. On est allé plus large
qu'uniquement avec la ville de Montréal.
M. Benjamin : Alors, la
question, Mme la ministre ou Mme la Présidente. Puisque la loi est muette sur
toute entente avec la ville de Montréal, tel qu'articulé et tel que ficelé ici,
donc, comment est-ce qu'on doit comprendre les ententes? Comment est-ce qu'on
devrait lire les prochaines ententes, les futures ententes qui pourraient avoir
lieu entre la nouvelle société et la ville de Montréal, puisque la ville de
Montréal n'y apparaît pas?
Mme Proulx (Berthier) :
Je veux juste apporter une précision. Quand on dit au premier alinéa «conclure
une entente avec un autre gouvernement que celui du Québec», la ville de
Montréal est un autre gouvernement que celui du Québec. Puis dans le
paragraphe 2°, je sais qu'on n'est pas là, là, mais on précise «du
gouvernement du Québec ainsi qu'avec toute personne». On peut parler d'une
personne morale également. La ville de Montréal devient donc une personne
morale. En fait, on l'a élargi. On ne l'a pas restreint à la ville de Montréal.
C'est un peu ce qu'on tente d'expliquer dans cet article 8, là.
M. Benjamin : Donc, c'est
un peu, peut-être, une certaine déformation, en fait, de ma précédente vie,
puisque, dans ma précédente vie, on luttait à ce que le conseil municipal ne
devienne pas le Parlement. Donc, on disait qu'on n'était pas le gouvernement,
qu'on était un palier de pouvoir de service. Donc, alors, si vous me dites, Mme
la ministre, que dans le gouvernement, donc, on peut aussi lire que la ville de
Montréal est considérée aussi comme un niveau de gouvernement. C'est bien ça?
Mme Proulx (Berthier) :
...autorisation, je vais demander les précisions juridiques par...
M. Benjamin : ...donc on
disait qu'on n'était pas le gouvernement, qu'on était un palier de pouvoir de
service. Donc, alors, si vous me dites, Mme la ministre, que dans le
gouvernement, donc, on peut aussi lire que la ville de Montréal est considérée
aussi comme un niveau de gouvernement. C'est bien ça?
Mme Proulx (Berthier) : Avec
votre autorisation, je vais demander les précisions juridiques par Me Hudon.
M. Benjamin : Oui.
Consentement.
M. Hudon (Alain) : Merci, Mme
la Présidente. Là, on est sur le premier alinéa, mais l'article en compte deux,
hein? Et c'est peut-être... pas intéressant, mais important que je donne la
distinction entre les deux.
Le premier alinéa ici vise les ententes
hors du Québec avec tout type d'organisation, de gouvernement «étranger», entre
guillemets là. Et alors que le deuxième alinéa, lui, vise les ententes soit
avec un ministère ou un organisme du gouvernement du Québec, ou encore avec
toute personne, toute société ou tout organisme qu'on retrouve ici.
Et la ville de Montréal, pour prendre cet exemple-là,
c'est une personne morale de droit public au niveau de sa qualification
juridique. Elle est incluse dans «toute personne» qu'on retrouve ici au
deuxième alinéa. Donc, non seulement, maintenant la RIO... pas contacter encore
avec la ville de Montréal si elle le fait déjà, mais elle peut peut contacter
avec toutes les municipalités ultimement, ou les municipalités environnantes de
son secteur pour des besoins particuliers. Et l'expression ici «toute personne»
comprend non seulement la ville de Montréal, mais toute autre personne morale
privée et toute personne physique également.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Merci. Est-ce qu'il y a d'autres interventions?
M. Benjamin : C'est bon pour
moi. Merci.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Alors, député de Rosemont.
M. Marissal : Merci, Mme la
Présidente. J'essaie de comprendre le premier alinéa. Quel type d'entente avec
des gouvernements étrangers ou des organisations internationales, puisque, de
la réponse de M. Labrecque, j'ai compris qu'il n'y en avait pas en ce
moment. J'ai peut-être mal compris là. J'ai bien compris?
Mme Proulx (Berthier) : Oui,
vous avez bien compris.
M. Marissal : Alors, je
cherche juste à comprendre à quoi on fait référence. Qu'est-ce qui pourrait, ou
qui pourrait donc cogner à la porte du Parc olympique pour avoir une entente de
ce type?
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Oui, M. Hudon, vous pouvez répondre.
M. Hudon (Alain) : Je ne sais
pas si je vais répondre vraiment à votre question, mais l'article en question
ici, c'est un article qu'on retrouve maintenant dans les lois constitutives des
organismes des sociétés d'État. Et on leur donne le plus de capacité juridique
possible d'intervenir soit à l'interne, soit à l'externe. Peut-être que
l'article sera peu ou pas utilisé, mais d'emblée, on donne la possibilité à la société,
si besoin est, puis là peut-être que jusqu'à maintenant, le besoin ne s'est pas
encore fait sentir, mais si jamais le besoin est, bien elle pourra... Elle aura
la capacité juridique d'intervenir et de contracter des ententes avec des
organismes d'un autre gouvernement.
M. Labrecque (Michel) : Je
peux donner un exemple?
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Oui, allez-y, M. Labrecque. Nous avons... avons-nous le consentement? Oui,
oui, je pense que vous l'avez maintenant.
M. Labrecque (Michel) : O.K.,
bon, désolé. Je... Je vais vous donner un exemple très concret. Une région de
France, la région Rhône-Alpes, décide d'organiser un salon manufacturier en
matériel de technologie et d'éclairage. Elle décide de faire affaire avec le
Parc olympique. Dans ce contexte-là, je dois en informer les ministères
responsables des relations internationales, puisqu'il y a avantage à ce que le gouvernement
soit au courant puisqu'il y a des liens très étroits avec la Délégation
générale du Québec à Paris, avec les représentants à Lyon pour la région
Rhône-Alpes. Ça, ça pourrait être un exemple.
Puis, c'est un exemple que je vous donne,
théorique, mais qui est potentiel. Donc eux débarquent ici, ils font un salon
d'équipementiers en matériel d'éclairage de domotique, et donc, il y a
avantage, là, à créer le lien entre la région Rhône-Alpes, qui est un gouvernement,
souvent, nous et les ministères des Relations internationales ou des relations
avec la francophonie. C'est... Est-ce que l'exemple est parlant? Oui, je pense.
M. Marissal : Oui. Dans le
Rhône, je préférerais un salon du vin, là, mais on va prendre l'éclairage,
c'est correct.
Des voix
: Ha! Ha! Ha!
La Présidente (Mme IsaBelle) :
C'est bien. Est-ce qu'il y a d'autres interventions? S'il n'y a pas d'autres
interventions, là, sur l'alinéa 1, nous allons procéder à la discussion
pour l'alinéa 2. Est-ce qu'il y a des interventions pour l'alinéa 2? S'il
n'y a pas d'interventions, nous allons procéder à la mise aux vois de
l'article 9. Parfait. Alors, est-ce que l'article 9 est... est
adopté?
Des voix
: Adopté.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Adopté. Excellent. Nous allons maintenant à l'article 10. Mme la ministre.
Mme Proulx (Berthier) : Merci,
Mme la Présidente. Article 10. «La Société peut, avec l'autorisation du
gouvernement, acquérir ou constituer toute filiale utile à la réalisation de sa
mission.La filiale dispose des mêmes pouvoirs que la société dans l'exercice de
ses fonctions».
• (21 h 20) •
Donc, l'article 10 du projet de loi
confère à la société le pouvoir d'acquérir une entreprise qui deviendra une
filiale ou de créer une filiale pour la réalisation de sa mission. L'exercice
de ce pouvoir nécessitera...
Mme Proulx (Berthier) :
...utile à la réalisation de sa mission. La filiale dispose des mêmes pouvoirs
que la société dans l'exercice de ses fonctions.»
Donc, l'article 10 du projet de loi
confère à la société le pouvoir d'acquérir une entreprise qui deviendra une
filiale ou de créer une filiale pour la réalisation de sa mission. L'exercice
de ce pouvoir nécessitera toutefois l'autorisation du gouvernement. L'article
est similaire à ce qu'on retrouve dans les lois constitutives d'organisme
public pouvant exercer ses activités de nature commerciale. Voulez-vous des exemples
tout de suite ou vous voulez attendre plus tard?
M. Benjamin : Oui, bien oui, absolument.
Bien sûr.
Mme Proulx (Berthier) : Par
exemple, on pourrait créer une filiale dont la mission serait de trouver et de
gérer des concessions alimentaires. Donc, dans le désir de la société de faire
du développement économique, on revient donc avec les fameuses concessions
qu'on pourrait installer. On se rappelle, là, de la difficulté, avant, de
pouvoir avoir la possibilité de signer un bail de plus de trois ans ou de cinq
ans. Donc, ici, ce qu'on souhaite, c'est de créer une filiale dont la mission
serait de trouver et de gérer des concessions alimentaires qui viendraient
s'installer en permanence dans le Stade olympique. Ça, ça pourrait être un exemple.
Ça peut être d'autres exemples. On peut-u
prendre l'exemple comme... mettons, Moment Factory? Moment Factory qui, je ne
sais pas, voudrait produire un spectacle quelque part au pied de la tour ou sur
la tour. Michel pourrait contracter, avec toute autre entreprise, un contrat,
donc, avec cette entreprise-là, pour la durée de l'événement qui serait
présenté dans la tour, en dehors de la tour, sur la tour, sous la tour, à côté
de la tour ou dans la tour.
Des voix
: Ha, ha, ha!
Mme Proulx (Berthier) : Donc,
Michel va pouvoir contracter directement, plutôt que de passer par le Conseil
du trésor. En fait, ce qui arrivait, à l'époque, c'est... on devait,
impérativement, à travers la Régie des installations olympiques... tout contrat
passait par le Conseil du trésor. Quand on veut être une société de développement
économique et qu'on annonce que — excuse-moi, oncle
Gilles — «we're open for business», on ne peut pas se permettre
d'attendre 18 mois de négociations, d'allers-retours avec le Conseil du trésor.
Donc, on donne la possibilité à la Société de développement et de mise en
valeur du Parc olympique d'aller, entre autres, trouver, gérer... Je reviens à
l'exemple des concessions, entre autres, alimentaires.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Est-ce qu'il y a d'autres... Vous voulez préciser quelque chose, Mme la
ministre? C'est tout, Mme la ministre?
Mme Proulx (Berthier) : Oui.
Ça aurait pu être des espaces de stationnement, monsieur... Me Hudon, ici, me
le précisait, puis c'est vrai qu'on se rappellera qu'on a le plus grand
stationnement intérieur au Canada. Donc, avec l'article 10, on permettrait donc
de constituer une filiale pour l'exploitation, la gestion des espaces de
stationnement des organismes publics, donc le fameux stationnement du Parc
olympique.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Merci. Est-ce qu'il y a des interventions sur le premier alinéa de l'article
10? Alors, nous y allons avec le député de Rosemont.
M. Marissal : «La société
peut, avec l'autorisation du gouvernement, acquérir ou constituer toute filiale
utile à la réalisation de sa mission.» Une situation se présente, comment ça
fonctionne, «avec l'autorisation du gouvernement», c'est quoi, le canal, qui
fait la demande à qui, ça prend combien de temps, ensuite, toute la procédure
pour arriver à la décision?
Mme Proulx (Berthier) : Avec
votre permission, je vais demander à Me Hudon, ici, d'apporter les précisions
légales sur les détails...
M. Marissal : Bien sûr.
M. Hudon (Alain) : Donc, quand
on parle... Excusez-moi. Merci, Mme la Présidente.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Allez-y, M. Hudon.
M. Hudon (Alain) :
Excusez-moi. Alors, quand on voit, toujours, l'autorisation du gouvernement,
dans une disposition législative, ça se traduit par un décret qui va être pris
par le gouvernement. Et pour que le gouvernement prenne le décret, ça lui prend
une recommandation vers un ministre porteur. Dans ce cas-ci, ce serait la ministre
du Tourisme, en tant que ministre responsable de la société de développement et
de mise en valeur, qui présenterait une demande d'autorisation au gouvernement,
lui recommandant d'autoriser la société à constituer ou à acquérir une filiale
pour telle fin. Donc, ultimement, il va y avoir un besoin qui va avoir été
identifié par la société, ce besoin-là va avoir été transmis à la ministre, qui
va pouvoir mener le dossier directement au Conseil des ministres pour décision.
Une voix
: ...
M. Hudon (Alain) : Non, il n'y
a pas de comité ministériel pour...
M. Marissal : Donc, Mme la
Présidente, tout ça peut être relativement expéditif.
M. Hudon (Alain) : Bien, si,
au gouvernement, il y a des choses qui peuvent être expéditives, oui, ça peut
être relativement expéditif, absolument.
Des voix
: Ha, ha, ha!
M. Hudon (Alain) :
Excusez-moi.
Des voix
: ...
M. Hudon (Alain) : Comme, si
je prends l'exemple... Si vous permettez, Mme la Présidente, j'ai un exemple très,
très récent, là, qui est l'autorisation qui a été accordée à la Société
québécoise des infrastructures de construire une filiale également pour...
M. Hudon (Alain) :
...expéditif. Oui, ça peut être relativement expéditif. Absolument.
Excusez-moi.
Mme Proulx (Berthier) :
J'allais dire, oui. Oui, le...
M. Hudon (Alain) : Comme, si
je prends l'exemple... Si vous le permettez, Mme la Présidente, j'ai un exemple
très, très récent, là, qui est l'autorisation qui a été accordée à la Société
québécoise des infrastructures de construire une filiale également pour la
gestion de ses espaces de stationnement. Et on le voit, là, dans le décret, là,
on réfère au pouvoir habilitant qu'il y a dans la loi, et ça s'est fait sur recommandation
du ministre responsable de la société, qui, en l'occurrence, ici, était le
ministre responsable de l'administration gouvernementale et de la révision
permanente des programmes. Donc, ultimement, c'est une note explicative au
Conseil des ministres sur recommandation de la ministre, puis, pour décision,
habituellement, ça prend trois semaines puis c'est beau, là.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
... Est-ce qu'il y a d'autres interventions? Député de Viau.
M. Benjamin : Merci. Merci,
Mme la Présidente. Donc, on comprend, j'imagine, que, donc, ce décret-là, c'est
un décret qui est ensuite publié dans la gazette?
M. Hudon (Alain) : Absolument,
et... Oui. Puis, si vous voulez l'exemple que je vous ai donné, c'est le décret
1239-2018 du mois d'août dernier... mois d'août 2018, pardon. Donc, c'est assez
récent.
M. Benjamin : Qu'en est-il...
Merci, merci, maître, pour la précision. Je me retourne vers Mme la ministre.
Qu'en est-il des territoires d'intervention des filiales? Dois-je comprendre
que c'est implicite que les territoires d'intervention de toutes les filiales
sont... seraient le quadrilatère du Parc olympique?
Mme Proulx (Berthier) : ...
les mêmes pouvoirs que la société dans l'exercice de ses fonctions, donc, sur
le fameux quadrilatère, là, auquel on a fait référence en début de projet de
loi, là, les axes Nord, Sud, Est, Ouest. Donc, on reste tout à fait dans le
même espace géographique. Ça ne serait pas en dehors de ça.
M. Benjamin : D'accord.
Actuellement... Je ne connais pas la réalité en détail de la Régie des
installations olympiques. Est-ce que la Régie des installations olympiques,
actuellement, a un pouvoir habilitant qui lui permet d'avoir des filiales,
actuellement? Donc, ça... Donc, c'est la raison pour laquelle...
Mme Proulx (Berthier) : C'est
la raison pour laquelle... Oui. Exactement, exactement.
M. Benjamin : Parfait.
Alors...
Mme Proulx (Berthier) : Il
s'agit d'une nouvelle disposition qu'on présente. L'article 10, c'est une
nouvelle disposition de la Loi sur la société de développement et de mise en
valeur. Ça n'existait pas, évidemment, à l'époque de la Régie des installations
olympiques. On se rappelle, ça devait passer par le Conseil du trésor et tout.
Donc, non, c'est une nouvelle disposition.
M. Benjamin : Je comprends
qu'actuellement, dans le cadre de l'étude détaillée de ce projet de loi, on est
au coeur du volet de développement de la nouvelle société, donc, ce que
j'aimerais savoir, donc, qu'est-ce qui... pourquoi vouloir créer des filiales?
Qu'est-ce qui est à la base de cette analyse? Pourquoi vouloir créer des
filiales?
Mme Proulx (Berthier) : Parce
que les Québécois sont en droit de s'attendre à des sociétés d'État qui sont
performantes et qui sont rentables. Et la volonté du gouvernement du Québec,
c'est de permettre, donc, à cette société-là d'être encore plus rentable, c'est
ce qu'on souhaite. Donc, de créer des filiales, on... donnait l'exemple,
pardon, des stationnements, on a donné l'exemple, entre autres, des
concessions, on a donné l'exemple de spectacles qui pourraient s'installer en
haut de la tour, c'est dans la volonté de faire du développement, hein... du
développement économique de l'est de Montréal, passe impérativement par le
Stade olympique, et ça s'inscrit dans cette volonté-là de faire du
développement économique.
M. Benjamin : Donc, ça se...
Donc, dans votre vision, donc, ça passe par la création des filiales aussi.
Mme Proulx (Berthier) : Aussi.
M. Benjamin : Aussi. Vous
savez, Mme la ministre.
Mme Proulx (Berthier) : Pas
uniquement là, mais ça passe également.
M. Benjamin : Vous savez, Mme
la ministre, les Québécois veulent effectivement que... d'avoir une société
d'État, dans sa la mission de développement, qui soit rentable économiquement,
mais aussi, veulent savoir aussi, est-ce que ces filiales-là aussi auront les
mêmes obligations externes, en termes de reddition de compte? Qu'en est-il des
mécanismes de reddition de compte de ces filiales?
Mme Proulx (Berthier) : Oui.
Vous allez le voir, un peu plus loin dans le projet de loi... quels types de
reddition de compte seront soumises les filiales ou les ententes qui seront
rédigées entre la nouvelle société et une autre entité. Ils seront soumis à la
même reddition de compte que le Parc olympique.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Compte tenu de l'heure, à moins que vous n'ayez plus d'intervention, nous
pourrions voter immédiatement. Avez-vous d'autres interventions?
M. Benjamin : Bien sûr, Mme la
Présidente.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Parfait. Alors, nous allons ajourner, si vous voulez compte tenu de l'heure.
Alors, nous ajournons nos travaux sine
die. À demain, bonne soirée.
(Fin de la séance à 21 h 30)