Journal des débats (Hansard) of the Committee on Public Finance
Version préliminaire
42nd Legislature, 1st Session
(début : November 27, 2018)
Cette version du Journal des débats est une version préliminaire : elle peut donc contenir des erreurs. La version finale du Journal est publiée dans un délai de 2 à 4 mois suivant la date de la séance de la commission.
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Friday, November 29, 2019
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Vol. 45 N° 50
Clause-by-clause consideration of Bill 37, An Act mainly to establish the Centre d’acquisitions gouvernementales and Infrastructures technologiques Québec
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11 h 30 (version non révisée)
(Onze heures quarante-trois minutes)
Le Président (M. Simard) :
Alors, chers collègues, bonjour à toutes et à tous. Comme vous le savez, la commission
est réunie afin de poursuivre l'étude détaillée du projet de loi n° 37,
Loi visant principalement à instituer le Centre d'acquisitions gouvernementales
et Infrastructures technologiques Québec.
Alors, j'ai l'habitude de dire : Mme
la secrétaire, y a-t-il des remplacements. Ce matin, on va faire une exception,
on va dire : M. le secrétaire, bienvenue, y a-t-il des remplacements?
Le Secrétaire
: Absolument,
M. le Président. Donc : Mme Lecours (Les Plaines) remplace M. Chassin (Saint-Jérôme);
Mme Lachance (Bellechasse) remplace M. Émond (Richelieu); M. Tardif (Rivière-du-Loup—Témiscouata)
remplace Mme Foster (Charlevoix—Côte-de-Beaupré); Mme Nichols (Vaudreuil)
remplace M. Derraji (Nelligan).
Le Président (M. Simard) : Très
bien. Merci, M. le secrétaire. Donc, au moment de suspendre nos travaux, hier
soir, nous avions des discussions qui concernaient l'article 18 et, plus
globalement, l'ensemble du chapitre III. À ce stade-ci, je vais laisser la
parole au président du Conseil du trésor. M. le ministre.
M. Dubé : Oui. Merci beaucoup,
M. le Président. Alors, comme on dit souvent, la nuit porte conseil, et, suite
aux excellentes discussions que nous avons eues avec l'opposition dans les
dernières journées, j'ai discuté avec les gens de mon équipe, là, du côté
ministériel, avec les députés, avec notre équipe, et je comprends... Je pense
qu'on a eu une bonne discussion, en fin de soirée, sur essayer de trouver un
terrain d'entente qui ramènerait certains éléments de gouvernance, pour
utiliser l'expression du député de La Pinière, aussi de transparence, qui
pourraient peut-être être précisés dans un environnement de gouvernance mieux
défini, et, de mon côté, tout en respectant le fameux principe d'agilité puis
d'efficacité de l'État.
J'ai beaucoup aimé la discussion que nous
avons eue, entre autres, de penser à un organisme que l'on crée mais qui est vraiment...
l'expression qui a été utilisée hier, si vous vous souvenez, c'était cette
monomission, qui faisait que, pour nous, c'était évident qu'il y avait des
choses qu'on n'avait pas besoin, mais que, dans un conseil de gouvernance puis
dans l'environnement, et des besoins de transparence, qu'on pouvait peut-être
trouver des... j'ai utilisé «des aménagements raisonnables».
Alors, ce que je suggérerais, pour aujourd'hui,
M. le Président...
M. Dubé : ...qui faisait que
pour nous, c'était évidemment qu'il y avait des choses qu'on n'avait pas
besoin, mais que dans un conseil de gouvernance puis dans l'environnement et
des besoins de transparence, qu'on pouvait peut-être trouver des... j'ai
utilisé des aménagements raisonnables.
Alors, ce que je suggérais pour aujourd'hui,
M. le Président, si vous le permettez, c'est de donner l'occasion dans les
prochains jours, hors travail, hors session ici, de s'asseoir avec mon équipe
et de proposer des amendements, là, je n'en ai encore aucune idée, ça fait...
mais pour la section 3. Parce que si vous vous rappelez, hier, lorsqu'on a
commencé la section 3, on a commencé avec 18, puis on a commencé à parler
du P.D.G. pui rapidement on est allé à la discussion : Bien, à qui se
rapporte le P.D.G. puis, etc.
Alors, ce que je pense qu'on devrait faire
pour avoir une session de travail vraiment productive la semaine prochaine,
quand on reprendra notre session mardi, je m'engagerais avec mon équipe, là, à
travailler très fort dans les prochains jours, durant le week-end pour être sûr
que mardi, on pourrait présenter pour une première session de travail, qui ont
été très bénéfiques au cours des dernières semaines, de faire la même chose,
mais avec une liste d'amendements qui permettrait à mes collègues de
l'opposition de voir si nous avons adressé, je dirais, l'essentiel des
commentaires qu'ils nous ont fait dans les derniers jours et là, de pouvoir
attaquer de front la dizaine d'articles qu'il y a dans le chapitre 3, ce
qui, je pense, résume mon point.
Mon deuxième point, si vous permettez,
étant donné que nous sommes vraiment avancés, puis je veux répéter pour ceux
qui nous écoutent qui sont si nombreux, parce que j'en entends parler de la
commission, donc il y a vraiment des gens qui nous écoutent. J'aimerais ça
remercier la grande collaboration que nous avons eue, parce que je dois le
dire, c'est des discussions qui ont été excessivement constructives. Je n'ai
pas senti d'animosité dans les commentaires ou les suggestions qui étaient
faites, et je veux le souligner.
Et je vais demander à la commission, si
vous me le permettez, de continuer pour finir sur une bonne note, et peut-être
de profiter de l'heure qu'il nous reste ou à peu près, de travailler sur le
chapitre 4. Parce que j'ai pris connaissance du... de quelques articles
dans le chapitre 4, au cours des dernières heures, qui n'ont pas de
lien... on pourra, si jamais vous voulez le soulever, je n'ai pas de problème,
mais je suggérerais qu'on prenne le temps nécessaire, travailler sur le
chapitre 4 et si on est capables de régler ou de s'entendre sur certains
articles, mais en sachant que les principes de gouvernance, de transparence,
etc. vont être adressés dans des amendements que l'on suggérerait mardi.
Le Président (M. Simard) :
Très bien.
M. Dubé : Voilà.
Le Président (M. Simard) : Le
message est bien et bien entendu, M. le ministre. Alors, de consentement avec
le député de La Pinière, sachant que le député Rosemont doit repartir incessamment
au salon bleu pour une intervention, M. le député de Rosemont, je vais vous
laisser à ce stade-ci, la parole.
M. Marissal : Oui, merci, M.
le Président. Puis, bien, ça sera bref, là, je pense que le ministre a bien
expliqué, puis il a eu la courtoisie de nous aviser aussi avant hors d'onde que
nous allions fonctionner comme ça. Je ne veux pas répéter, là, tout ce qui a
été dit, j'en ai pris connaissance et on m'a largement briefé. C'est vrai que
l'article tel qu'il était proposé au départ était aussi court qu'incomplet,
puis ça causait toutes sortes de problèmes qu'on a entendus, d'ailleurs, ici
quand les témoins sont venus nous faire part... Je sais que je reviens souvent
avec le Vérificateur général adjoint, mais c'est quand même un étalon de mesure
que le bureau de la Vérificatrice générale ici. Alors, procédons donc comme ci,
vers le bloc 4, si je comprends bien.
Le Président (M. Simard) :
Très bien. Oui, c'était l'esprit des propositions du ministre. M. le député de
La Pinière et ensuite M. le député de René-Lévesque. M. le député de
René-Lévesque, alors.
M. Ouellet : Oui, merci, M.
le Président. Donc effectivement, avec la discussion que nous avons eue hier,
et de laisser le temps, effectivement à M. le président du Conseil du trésor à
peaufiner votre réflexion, on dit que des fois la fin de semaine porte conseil.
Et donc ça nous fera plaisir de travailler en séance de travail avec vous pour
avoir des échanges. Parce que, vous savez, la finances publiques, le Conseil du
trésor, ce n'est pas les projets de loi qui attirent le plus d'attention
médiatique, mais on est coeur même de l'organisation gouvernementale, on est au
coeur même de l'administration publique. Donc c'est extrêmement important,
c'est extrêmement sérieux ce que nous faisons. Et je pense qu'il est tout à
fait légitime de poser les bonnes questions et d'y prendre le temps approprié,
parce que ce qu'on va venir implanter aujourd'hui, c'est quelque chose qui
n'existe pas.
• (11 h 50) •
Et, si on veut que ça fonctionne et, comme
le député de La Pinière faisait mention hier, au-delà des individus qui y
siègent aujourd'hui, mais je présume qu'ils ne seront pas là dans 25, 30,
40 ans, il faut que ça soit capable... il faut qu'on soit capables de
passer le temps. Donc, il est tout à fait pertinent de prendre ce temps d'arrêt
là et d'avoir des discussions pour assurer d'adopter la meilleure pièce
législative possible. Merci...
M. Ouellet : ...et, si on veut
que ça fonctionne et, comme le député de La Pinière faisait mention hier, au-delà
des individus qui y siègent aujourd'hui, mais je présume qu'ils ne seront pas
là dans 25, 30, 40 ans, il faut que ça soit capable... il faut qu'on soit
capables de passer le temps. Donc, il est tout à fait pertinent de prendre ce
temps d'arrêt là et d'avoir des discussions pour assurer d'adopter la meilleure
pièce législative possible. Merci.
Le Président (M. Simard) : Merci
beaucoup, M. le député de René-Lévesque. M. le député de La Pinière.
M. Barrette : ...juste
quelques commentaires. Alors donc, on a eu effectivement des échanges, là, qui
vont dans le sens de ce qu'on a fait et qu'on va tenter de refaire avec le même
bon résultat. Je vais faire juste un commentaire. On a pris collectivement beaucoup
de temps pour exprimer nos visions et nos appréhensions, O.K.? Ça ne signifie
pas qu'on ne s'entendra pas, au contraire, mais ça ne signifie surtout pas
qu'on ne va pas avoir des suggestions, là. Alors, une proposition arrivera, il
y aura des discussions, puis on prendra le temps qui aura à être pris, mais je
suis convaincu, moi aussi, qu'il est possible d'arriver, la semaine prochaine,
à destination sur le chapitre III.
Maintenant, pour la demande d'amendement,
là, ou... parce que le ministre a fait référence à la possibilité de fournir
des amendements, bien honnêtement, les amendements n'étaient pas tous écrits.
C'étaient plutôt des thèmes, en ce qui me concerne, qui étaient abordés. Je me
suis exprimé sur la quasi-totalité des thèmes. Alors, vous savez à peu près où
on loge, là.
J'annonce à l'avance que je vais peut-être
être plus pointilleux — au sens du détail du terme, là, pas
pointilleux pour gosser — quand on arrivera à la vérification, mais,
manifestement, le ministre lui-même a une vision qui est assez centrée sur le
comité de vérification, puis sa proposition va sûrement tourner
significativement autour de ça. On débattra à ce moment-là.
Mais, au moment où on se parle, là, de
toute façon, si j'avais eu à déposer des amendements, c'eût été des amendements
de mise en place d'un conseil d'administration standard. Je pense qu'on
s'entend sur la possibilité d'une simplification raisonnable, fonctionnelle,
efficace et qui garantit certaines choses, dont la transparence, et, comme
toujours, pour paraphraser la phrase célèbre, on verra.
Le Président (M. Simard) :
Très bien. Merci à vous, cher collègue. Bien. Je comprends donc, de l'esprit de
nos propos, qu'il y a consentement...
M. Barrette : À suspendre
l'ensemble de III...
Le Président (M. Simard) : Du
chapitre III...
M. Barrette : ... et à aller
au chapitre IV.
Le Président (M. Simard) :
...c'est-à-dire les articles 18 à 28 intégralement, hein? Consensus. Donc,
nous allons conséquemment poursuivre nos travaux en repartant au chapitre...
aux dispositions financières du chapitre IV, l'article 29. M. le
ministre, la parole vous appartient.
M. Dubé : Alors, merci encore
une fois, M. le Président, et à tous mes collègues pour cette façon de travailler
que j'apprécie beaucoup.
Alors, article 29 : «Le centre
détermine par règlement la tarification ainsi que les autres formes de
rémunération payables pour la prestation des services qu'il dispense. Ce tarif
et ces autres formes de rémunération peuvent varier selon les biens ou les
services fournis ou offerts selon la clientèle desservie.
«Ces formes de rémunération sont soumises
à l'approbation du Conseil du trésor.»
Donc, comme commentaire. L'article 29
proposé confère au centre un pouvoir d'établir une tarification et d'autres
formes de rémunération pour les biens et les services fournis. Merci.
Le Président (M. Simard) :
Merci. Y aurait-il des commentaires? M. le député.
M. Barrette : Oui. Ce sont des
questions de précision.
Une voix
: ...
M. Barrette : Non, il n'y a
pas de problème. Alors, quand on dit ici que le centre détermine par règlement
la tarification, on comprend ici que c'est la tarification pour le processus
d'exécution du mandat.
Une voix
: ...
M. Barrette : O.K. Évidemment
que... On m'a répondu oui. Peut-être qu'on pourrait répondre oui dans le micro,
là, juste pour...
M. Dubé : Oui. Je dirais oui,
mais j'étais en train de demander à Mme Arav... c'était impoli. C'est à
article 11 qu'on a traité des frais la première fois. C'est ça que je
recherchais. Excusez-moi.
M. Barrette : Et c'est pour
ça... Puisque...M. le Président, le ministre fait bien de faire cette
remarque-là parce qu'effectivement on a parlé de ça à un moment donné et là on
se retrouve dans un chapitre différent qui traite de dispositions d'ordre
financier. Alors là, à un moment donné, il faut s'assurer qu'il y ait une
cohérence dans tout.
Bon, alors, la tarification, là, c'est un
coût qu'on va fixer pour l'exécution d'un mandat. Bon, très bien. Et là on dit
ici : «...ainsi que les autres formes de rémunération payables... pour les
services qu'il dispense.»
De la rémunération, c'est... de la
rémunération, au sens pur du terme : on paie quelqu'un. On s'entend...
M. Barrette : ...bon, très
bien. Et là, on dit ici : «...ainsi que les autres formes de rémunération
payables pour... les services qu'il dispense.»
De la rémunération, c'est de la
rémunération au sens pur du terme, on paye quelqu'un. On s'entend? Alors, quelle
est la différence que le ministre... puis c'est des questions de précision, là.
Pourquoi fait-il une différence entre tarification et rémunération? Exactement,
là.
M. Dubé : Est-ce qu'on peut
demander à Mme Bacon de préciser ou êtes-vous... Oui?
Le Président (M. Simard) :
Est-ce qu'il y a consentement afin que Mme Bacon puisse s'adresser à nous?
M. Barrette : Toujours, M. le
Président. Vous savez que quand on me demande ça, c'est le moment le plus
heureux de la commission. Prenez-le pas mal, M. le Président. Non, mais je
parle pour vous deux, là.
Le Président (M. Simard) :
C'est rare qu'on reçoit des belles fleurs comme ça, Mme Bacon,
profitez-en. Alors, Me Bacon, pour les fins de nos travaux, auriez-vous
l'amabilité de vous représenter?
Mme Bacon (Nathalie) : M. le
Président, Nathalie Bacon, légiste au secrétariat du Conseil du trésor.
Concernant l'article 29, pour les mots «tarification» ou «autres formes de
rémunération», c'est, finalement, des libellés usuels qu'on utilise dans les
lois du Québec lorsqu'on confère un pouvoir de tarification. «Tarification»,
vous pouvez penser à une grille tarifaire, d'une part, où, là, on va avoir des
tarifs préétablis, puis vous pouvez également penser à des sommes forfaitaires,
des sommes globales, tout simplement. Donc, la flexibilité nécessaire pour
prévoir toutes les formes de rémunération.
M. Barrette : La raison pour
laquelle je demande ces précisions-là, c'est essentiellement pour m'assurer
qu'il n'y a pas d'obstacle à... j'essaie de le formuler correctement, là, qu'il
n'y ait pas d'obstacle à la sélection des individus qui ont recevoir une
rémunération. Je m'explique. Quand on va prendre un expert externe, mettons que
ça arrive, qu'on prend un expert externe ou un utilisateur... Ces gens-là, aujourd'hui,
dans les faits, lorsqu'ils viennent participer à l'exécution du mandat, on les
paye. On s'entend que ça, ça va couvrir ça. De la rémunération, j'entends.
Mme Bacon (Nathalie) : La
tarification du centre si, advenant qu'il y ait une grille tarifaire qui soit
établie, va faire l'objet d'un calcul, d'un montage financier et là, je ne peux
pas, moi, me prononcer à savoir si les experts vont être inclus là-dedans, mais
la disposition législative le permettrait éventuellement.
M. Barrette : C'est
précisément le sens de ma question. De la manière que c'est écrit comme ça,
moi, je le lis comme ça, mais je veux m'assurer que ça dit ça vraiment, là, en
sens... Vous savez, je le redis encore, je fais la pratique illégale du droit,
donc je suis moins bon, ça fait que je demande la précision, là.
M. Dubé : Si je peux me
permettre... Parce que je comprends très bien le sens, parce qu'on peut arriver
avec des produits... je peux penser à des produits très, très dispendieux, où
l'expert peut avoir des honoraires assez élevés. Alors donc, moi, quand je lis
la deuxième partie : «Ce tarif et les autres formes... peuvent varier
selon les biens ou les services fournis...»
Donc, je pense qu'il y a assez de marge de
manœuvre dans ça pour que l'esprit de la loi soit que s'il faut payer un petit
peu plus cher pour avoir le bon consultant externe, je pense qu'on a toute la
marge de manœuvre pour être capable de faire ça. Est-ce que c'était ça
l'objectif?
M. Barrette : Oui, c'est ça,
l'objectif. Moi, je... encore une fois, là, je n'ai pas d'amendement à
proposer, je veux simplement des clarifications sur la portée des mots qui sont
là. Donc, c'est correct. Alors, un expert externe, là, ou un utilisateur, là,
ils vont être payés. Je vais être plus précis. Il va arriver des situations où
les utilisateurs vont être prêtés pour aller faire la démarche puis ils vont
être payés par leur organisme public pendant ce temps-là. Dans d'autres cas,
c'est des professionnels qui, eux, ne sont pas payés puis on les paye par ça.
Donc, ça, ça va être couvert.
Mme Bacon (Nathalie) : Je
vous apporterais la précision, par exemple, M. le Président, au député de La
Pinière, qu'il y a une différence entre le tarif facturé par le centre, ça,
c'est le centre qui collecte pour les... et les dépenses du centre, qui
comprennent le paiement de l'expert puis... qu'il soit sous forme de tarif ou
de somme forfaitaire, là, je ne sais pas si...
M. Barrette : Oui... c'est
assez clair pareil.
Mme Bacon (Nathalie) : En
fait, les coûts d'experts peuvent se retrouver, dans une certaine proportion,
dans la facturation du centre, dans sa tarification. C'est ça que...
M. Barrette : Je comprends
très bien, je comprends ça. Mais je veux dire, tous les cas de figure sont
couverts par cet article-là et les autres?
Mme Bacon (Nathalie) : Tous
les cas de figure, la souplesse est là.
M. Barrette : O.K., c'est ça
ma question. Parfait. Et là, je vais poser une question qui ne prête pas des
intentions à personne, là, mais il n'y a pas de double paiement, là, de
«double-dipping», là, de possible là-dedans, là?
• (12 heures) •
M. Dubé : Pouvez-vous juste
préciser votre... parce que le...
12 h (version non révisée)
M. Barrette : ...c'est ça, ma
question. Parfait. Et là je vais poser une question qui ne prête pas des
intentions à personne, là, mais il n'y a pas de double paiement, là, de
«double-dipping» de possible là-dedans, là?
M. Dubé : Pouvez-vous juste
préciser votre... parce que le «double-dipping», on peut penser à toutes sortes
de choses.
M. Barrette : On peut penser à
quelqu'un qui a déjà payé qui reçoit une rémunération additionnelle. En tout
cas, vous... le centre va être attentif à la chose. Je vous suggère d'être
attentif à la chose. O.K., c'est tout.
Le Président (M. Simard) : Y
aurait-il d'autres interventions sur l'article 29? Oui, M. le député de René-Lévesque
et ensuite M. le député de Rosemont.
M. Ouellet : Oui. On a eu une
discussion hier et j'aimerais avoir des précisions. Vous avez fait mention...
J'ai fait mention hier à savoir si la Vérificatrice générale pouvait vérifier
effectivement le nouveau centre d'acquisitions, et on m'a dit que c'était le
cas. Et on m'a fait référence à un article en question qui parlait de ça.
Est-ce que vous pouvez peut-être m'indiquer à quel endroit je retrouverais
cette certitude?
Mme Arav (Carole) : Je pense
que c'est 38.
M. Ouellet : 38?
Mme Arav (Carole) : Il y a 36
puis 38. Il y en a un que c'est le Vérificateur général, l'autre, c'est le plan
stratégique puis il y a le rapport annuel, là.
M. Ouellet : 36...
Mme Arav (Carole) : Alors, 36,
c'est : Les livres et comptes du centre sont vérifiés par le Vérificateur
général chaque année, à chaque fois que le décide le gouvernement. Le rapport
du vérificateur doit accompagner les états financiers et le rapport d'activité
du centre.
Le Président (M. Simard) :
J'ai bien déduit qu'il y avait consentement afin que Mme Arav s'adresse à
nous. Mme Arav...
Mme Arav (Carole) : Ah!
excusez-moi. Je suis désolée.
Le Président (M. Simard) :
Non, c'est...
M. Barrette : Est-ce qu'on
peut le demander? Parce que j'aime ça dire oui, M. le Président.
Le Président (M. Simard) :
Oui, Alors, écoutez... M. le député de La Pinière, y a-t-il consentement
afin que Mme Arav...
M. Barrette : Oui, M. le
Président, vous le savez que ça me fait plaisir...
Le Président (M. Simard) :
Très bien. Merci, cher collègue. Alors, Mme Arav, bien, bienvenue parmi
nous.
Mme Arav (Carole) : Bien,
merci, M. le Président. Alors, Carole Arav, secrétaire associée aux marchés
publics au secrétariat du Conseil du trésor. Alors, pour répondre à votre
interrogation, oui, c'est à l'article 36 que, dans la loi, il est prévu
que les livres et comptes du Centre d'acquisitions gouvernementales seront
vérifiés par le Vérificateur général.
M. Ouellet : J'aurais une autre
question pour vous, Mme Arav. Est-ce que le centre est réputé être un
organisme public au sens de la Loi sur le Vérificateur général et de la Loi sur
l'accès aux documents des organismes publics et sur la protection des
renseignements personnels ainsi qu'un organisme du gouvernement au sens de la
Loi sur le Vérificateur général et de la Loi sur la transparence et l'éthique
en matière de lobbyisme?
Mme Arav (Carole) : En fait,
c'est sûr que le centre est visé par la Loi sur l'accès des documents et la Loi
sur la protection des renseignements personnels et l'accès des informations, on
va juste vérifier quelles sont les dispositions de la Loi sur le Vérificateur
général et les dispositions... Si vous le permettez, on va juste vérifier c'est
quoi qui est vraiment écrit dans les... pour pouvoir vous le confirmer, mais...
Le Président (M. Simard) :
...bien vous assurer de toujours parler dans le micro afin qu'on puisse capter
ce que vous dites.
Mme Arav (Carole) : Oui, bien
sûr.
Le Président (M. Simard) : M.
le député, y aurait-il d'autres interventions?
M. Ouellet : Bien, tout
dépendamment de la réponse issue du gouvernement, j'aurais peut-être un amendement
pour apporter des précisions, ou si les précisions sont satisfaisantes, bien,
je n'aurai pas d'amendement.
Le Président (M. Simard) :
Nous allons suspendre momentanément.
(Suspension de la séance à 12 h 3)
(Reprise à 12 h 5)
Le Président (M. Simard) :
...des réponses pour nous.
Mme Arav (Carole) : Alors, en
vertu de l'article 4 de la Loi sur le Vérificateur général, le Centre
d'acquisitions est un organisme visé à la Loi sur le Vérificateur général. Par
contre, quand on arrive dans la Loi sur la transparence et l'éthique en matière
de lobbyisme, on ne vise pas des organismes publics, on vise les titulaires de
charge publique, et un titulaire de charge publique, c'est les membres du
personnel du gouvernement. Comme les employés du centre vont être nommés en
vertu de la Loi sur la fonction publique, la Loi sur la transparence et
l'éthique en matière de lobbyisme va donc s'appliquer aux employés du Centre
d'acquisitions gouvernementales.
Le Président (M. Simard) : M.
le député.
M. Ouellet : Donc, si je
comprends bien, tout comme les organismes qu'on a discutés hier soir, qui sont
des organismes à conseil d'administration, un peu comme la SAQ et
Investissement Québec et la SAAQ... pas la SAAQ, pardon, mais Loto-Québec, ces
mêmes dispositions là vont s'appliquer, comme vous venez de le stipuler, pour
le Centre d'acquisitions gouvernementales, c'est ça, c'est-à-dire...
Mme Arav (Carole) : Les deux
lois vont s'appliquer pour...
M. Ouellet : Les deux lois
vont s'appliquer?
Mme Arav (Carole) : Oui.
M. Ouellet : O.K. Donc,
protection... Protection. Sous supervision du Vérificateur général, la Loi sur
l'accès aux documents des organismes publics et de protection des
renseignements personnels, la Loi sur le Vérificateur général et la Loi sur la
transparence et l'éthique en matière de lobbyisme, on est couverts de ce
côté-là. Parfait. Merci.
Le Président (M. Simard) : M.
le député de Rosemont.
M. Marissal : Oui. Merci, M.
le Président. J'ai peut-être une question d'ordre grammatical, là, juste pour
être sûr, parce que, tu sais, des fois, les articles de projet de loi cachent
autre chose quand on joue un peu avec les mots. Dans la formulation que vous
avez ici, là, «autres formes de rémunération payables», je comprends que ça
inclut «tarification».
Mme Bacon (Nathalie) : M. le
Président, oui.
Le Président (M. Simard) : Mme
Bacon.
Mme Bacon (Nathalie) : Comme
j'ai dit au député de La Pinière, ça pourrait être une somme forfaitaire.
M. Marissal : Très bien.
Le Président (M. Simard) :
Merci. M. le député de Rosemont.
M. Marissal : Donc,
l'expression «autres formes de rémunération payables» inclut «tarification»,
qui est citée avant dans le paragraphe en question. C'est ce que je comprends
de votre réponse. Ça englobe le tout.
Mme Bacon (Nathalie) : Ça
englobe le tout.
M. Marissal : Ça englobe le
tout. Très bien. Je comprends. Ça va comme ça.
Par ailleurs, on dit que le centre
détermine par règlement la tarification ainsi que les autres formes de
rémunération payables, mais on ajoute tout de même à la fin, par un autre très
court paragraphe, que «ces formes de rémunération sont soumises à l'approbation
du Conseil du trésor», donc qu'à la fin l'arbitre, celui qui tranche, c'est le
président du Conseil du trésor, encore. Très bien. Et je présume que tout ça ne
dispense pas le centre des règles généralement appliquées dans la gouvernance,
c'est-à-dire appel d'offres, plus bas soumissionnaire?
Mme Arav (Carole) : Oui.
Alors, effectivement, le Centre d'acquisitions est soumis à la Loi sur les
contrats des organismes publics et à tout ce qui l'entoure, toutes les
directives qui sont émises actuellement. Alors, oui, toutes les règles
d'intégrité, l'obligation de faire une gestion de risques en matière de
corruption, collusion, alors, tout ça va s'appliquer au Centre d'acquisitions
gouvernementales.
M. Marissal : Merci.
Le Président (M. Simard) :
Merci à vous, cher collègue. M. le député de La Pinière, à moins que la
députée de Vaudreuil souhaite intervenir. Très bien. Cher collègue.
M. Barrette : Technique,
purement technique. J'ai juste... Ça vient de m'éveiller un petit peu, là, la
conversation qu'on vient d'entendre. Quand vous dites «par règlement», là,
est-ce ça veut dire que ça doit être publié dans la Gazette officielle,
ou c'est un règlement interne, tout simplement?
Le Président (M. Simard) : Me
Bacon.
Mme Bacon (Nathalie) : C'est
un... M. le Président, c'est un règlement du centre, et, compte tenu que le
règlement, il y a une interprétation, là, qui devra être faite, la Loi sur les
règlements s'applique lorsqu'il s'agit d'effets entre tiers. Alors, si la
tarification s'applique pour le citoyen, il devra être dans la Gazette. Mais,
autrement, c'est entre organismes publics.
• (12 h 10) •
M. Barrette : O.K. Oui, O.K.
Bien là, à ce moment-là, il faut juste qu'on éclaircisse ce... Ça, c'est
pour... Le ministre nous dit souvent qu'il souhaite avoir de l'agilité. Alors,
je ne voudrais pas que cet élément-là amène un ralentissement de la... une
diminution d'agilité, donc une rigidification de sa procédure. Je m'explique,
là. Alors, je m'explique, parce que la tarification, comme elle est variable,
comme elle est... comme 29, correctement à mon avis, est écrit pour avoir une flexibilité
en fonction de la situation, puis on s'entend, là, qu'il est à mon avis très
prévisible que tarification et rémunération soient assez codifiées, parce que
la majorité des biens, là...
M. Barrette : ...elle est,
comme le 29, correctement à mon avis, est écrit pour avoir une flexibilité en
fonction de la situation. Puis on s'entend, là, qu'il est, à mon avis, très
prévisible que tarification et rémunération soient assez codifiées parce que la
majorité des biens, là, c'est un processus assez standard, et il y aura des
rémunérations ou des tarifications dans des cas spécifiques. Bon, alors là,
s'il fallait faire des publications à chaque projet, il ne faudrait pas que ça
soit ça, là.
Une voix
: ...
M. Barrette : C'est pour ça
que je pose la question, je comprends que ce n'est pas l'objectif, mais si la
rédaction de l'article fait ça...
Mme Arav (Carole) : Non. En
fait, si vous vous rappelez, quand on a parlé à l'article 11, on a déjà dit
qu'il y aurait... le centre serait financé à même des crédits du gouvernement
de façon générale mais qu'il pourrait y avoir quand même des tarifications à l'article
29 et d'autres rémunérations principalement pour que d'autres organismes,
d'autres personnes morales de droit public puissent bénéficier des coûts que le
centre va avoir, entre autres l'Assemblée nationale, le Protecteur du citoyen,
etc. qui ne sont pas visés par les lois sur les contrats des organismes publics
et cette loi-là de façon générale. Alors, il va falloir... L'objectif d'avoir
un tarif, c'est d'afficher un coût pour les services qui seront rendus dans ces
cas-là ou encore dans l'achat mandaté. Alors, si vous voulez faire un projet
d'appel d'offres, ça va coûter tant, si vous voulez telle chose, ça va coûter
tant. Donc l'idée, c'est d'avoir une tarification qui va s'appliquer aux gens
et non pas une tarification par projet.
M. Barrette : Non, ça, je
comprends ça. Mais, dans le cas d'un... dans un cas particulier où la
tarification qui est un standard nécessite un addenda, là, ou je ne sais pas
quoi, une adaptation pour le projet en question, il faut le publier dans la Gazette.
Est-ce que je comprends ça? Non, mais c'est parce que... c'est... bien... Ma
question, ce n'est pas compliqué, là. Le centre détermine par règlement, c'est
clair. Est-ce que c'est une procédure qui doit passer par la Gazette
officielle à 45 jours et ainsi de suite? Si c'est non, c'est correct, c'est
parfait, là.
Le Président (M. Simard) :
Oui, Me Bacon.
Mme Bacon (Nathalie) : Oui,
M. le Président. Ça, régulièrement, lorsqu'on est dans l'appareil
gouvernemental, là, puis il y a des règlements de tarification, des grilles
tarifaires, c'est des questions qu'on a souvent à se prononcer à savoir doit-on
publier dans la Gazette pour cette grille de tarification là ou pas.
Alors, ça, c'est des questions récurrentes qu'une direction aux affaires
juridiques a.
Et c'est pour ça que je fais un propos
avec réserve, parce que, dépendamment de la situation qui va se présenter, là,
nous sommes en présence d'un libellé flexible et souple, de un. C'est-à-dire,
c'est toute forme de rémunération, première chose. Deuxième chose, nous avons,
à l'article 17, prévu que le centre peut fournir des biens et des services à
toute autre personne et à toute autre entité. Alors, dans la mesure où que ma
grille tarifaire s'adresse qu'à des organismes publics, c'est-à-dire qu'à
l'intérieur du gouvernement, la grille tarifaire en question ou le règlement
interne du centre qui établit des tarifs ou une grille tarifaire n'aura pas
l'obligation d'être dans la Gazette parce que tout ce qui est
publication dans la Gazette, le règlement publié dans la Gazette,
c'est en vertu de la Loi sur les règlements et, à ce moment-là, il faut que ça
soit un règlement qu'on appelle qui a force de loi, qui a force de loi donc qui
a force de loi à l'égard du citoyen. Alors, c'est sûr que s'il y a des tarifs,
par contre, un cas où qu'on a des tarifs qui s'adressent à toute personne ou
entité citoyenne, à ce moment-là, cette grille tarifaire là devra faire l'objet
d'une publication dans la Gazette. Mais ça peut être en deux
temps : on peut avoir une grille tarifaire pour les organismes publics
puis une grille tarifaire citoyenne.
M. Barrette : O.K. Alors, dans
un cas... on va prendre un cas
flyé, juste de même, qui n'arrivera pas, je vous
le dis tout de suite, je ne le vois pas, mais mettons qu'il arrive. Alors, on a
quatre universités au Québec, puis les quatre facultés des sciences physiques
décident de se mettre en commun, puis parce qu'il y a... Oublions le projet de
recherche. Ils décident, tout le monde, de s'acheter un laser bien flyé, là,
quelque chose, là, qui coûte cher, là... bon. Là ils se mettent en commun puis
ils reviennent là. Là on va amener avec eux, là, des physiciens experts,
peut-être même qu'on va aller en chercher un... Vous comprenez que, là, je vais
exprès, je caricature. Là ils vont avoir la possibilité d'adapter leur grille
sans passer par la Gazette officielle? C'est oui, la réponse à ça?
Mme Bacon (Nathalie) : Depuis
tout à l'heure, là, j'ai un questionnement sur votre questionnement dans le
fond. C'est... Lorsque vous posez la question, là, ici, nous sommes vraiment
dans un article qui établit le pouvoir de tarification du centre. Le centre
facture pour ses services, c'est-à-dire ses services étant soit qu'il fournit
un bien ou un service. Et là, si on est dans un projet d'acquisition qu'on doit
payer un expert, on n'est pas à l'intérieur de l'article 29, on est plus loin
dans... bien, plus loin... on est dans l'implicite, c'est-à-dire le
fonctionnement du centre au niveau de ses... On va voir, là, on parle que le
centre, un petit peu plus loin, «les sommes reçues par le centre — à
l'article 32 — les sommes reçues par le centre doivent être affectées
au paiement de ses obligations». Donc, on pourrait dire que le coût d'un
expert, pour le centre, est une obligation qu'il doit assumer...
Mme Bacon (Nathalie) : ...c'est-à-dire
que le fonctionnement du centre au niveau de ses... On va voir, là, on parle
que le centre, un petit peu plus loin, «les sommes reçues par le centre — à
l'article 32 — les sommes reçues par le centre doivent être affectées
au paiement de ses obligations». Donc, on pourrait dire que le coût d'un
expert, pour le centre, est une obligation qu'il doit assumer, est un paiement
qu'il doit faire. Alors là, on est dans les actifs passifs, les obligations
dépenses.
M. Barrette : C'est correct.
On n'est plus dans la Gazette officielle, c'est ça. On n'est plus dans
le ralentissement involontaire.
Le Président (M. Simard) :
Merci.
M. Barrette : O.K. Ça me fait
plaisir.
Le Président (M. Simard) : Y aurait-il
d'autres interventions sur l'article 29? À défaut de quoi, nous allons procéder
à sa mise aux voix. L'article 29 est-il adopté?
Des voix
: Adopté.
Le Président (M. Simard) : M.
le ministre, l'article 30.
M. Dubé : Alors, je voudrais
juste qu'on prenne bien note, bonne note qu'on est rendus à l'article 30.
M. Barrette : ...je suis
heureux pour le ministre, parce qu'hier, vous savez...
M. Dubé : On avait une cible.
M. Barrette : On avait une
cible.
Le Président (M. Simard) : Je
suis témoin. Je suis témoin. M. le ministre.
M. Dubé : Alors, l'article
30 :
«Le gouvernement peut, aux conditions et
selon les modalités
qu'il détermine :
1° garantir le paiement en capital et
intérêts de tout emprunt du centre ainsi que l'exécution de toute obligation de
celui-ci;
2° autoriser le ministre des Finances à
avancer au centre tout montant jugé nécessaire pour satisfaire à ses
obligations ou pour la réalisation de sa mission.
[[Les sommes requises pour l'application
du présent article sont prises sur le fonds consolidé du revenu.]]»
Alors, le commentaire. L'article 30
proposé confère au gouvernement le pouvoir d'encadrer les engagements
financiers du centre.
Le Président (M. Simard) :
Merci. M. le député.
M. Barrette : Pourquoi la
dernière phrase est entre crochets?
Des voix
: Ha, ha, ha!
M. Dubé : Je me suis posé la
même question.
Le Président (M. Simard) : Me
Bacon.
Mme Bacon (Nathalie) : M. le
Président, le député de La Pinière pose une excellente question. C'est une
question qui... À chaque projet de loi, lorsqu'on met une disposition où qu'on
voit les mots «fonds consolidé» ou «prises sur le fonds consolidé», il y a une
règle qu'il faut... c'est vraiment juste de la légistique, là, en fait, c'est
comme un signal qui est donné au contrôleur des finances, si vous voulez, pour
qu'il y ait un drapeau qui soit levé en matière de finances. Et les deux
crochets en question apparaissent au projet de loi lorsqu'il est présenté à l'Assemblée
nationale, mais lorsque nous aurons la version... lorsque, les parlementaires,
vous allez faire votre travail de législateur, et que le projet de loi va être
adopté et sanctionné, sur la version finale, les crochets vont disparaître.
Donc, ces crochets-là apparaissent juste au moment de la présentation pour
lever un drapeau sur les fonds publics, du trésor public, finalement. Et
lorsqu'on fait un projet de loi dans l'appareil... juste à l'intérieur, là,
cette question-là revient tout le temps : Pourquoi les crochets? Alors, la
question est commune, là.
M. Barrette : O.K. Ça fait
que, si je comprends bien, M. le Président, là, pour chaque projet, là — j'apprends
quelque chose, là, pourtant, j'ai été de l'autre bord, je n'ai jamais porté...
ça ne m'est pas arrivé — il y a un lecteur, à un moment donné, qui ne
va pas lire les choses qui ne le concernent pas, donc, le fonds consolidé, puis
là il va chercher ça. Eh bien. C'est qui, le lecteur, dans le cas présent?
C'est qui, le lecteur qui regarde ça?
Mme Bacon (Nathalie) : La
partie intéressée, ici, c'est tout ce qui est le ministère des Finances avec...
oui.
M. Barrette : Ah bien, c'est
intéressant.
M. Dubé : ...les interfaces,
lui, là.
M. Barrette : Oui. Bon, c'est
intéressant, quand même. Il y a une chose qui m'étonne, par exemple, là,
j'aimerais ça avoir quelques éclaircissements là-dessus, là. C'est un acheteur,
là, c'est-u parce que c'est un standard? Là, je vous ouvre quasiment la porte à
me dire oui, là, puis ça va régler le problème, mais... Je comprends, là, que,
dans des organisations, on peut permettre, mais ce n'est pas tout le monde qui
a la permission, là, de faire des emprunts dans les organisations, là. Là, on
permet à... Je ne vois pas pourquoi... Je veux dire, je ne veux pas contester
l'utilité de l'affaire, là, mais j'essaie de comprendre comment ça se fait
qu'on met ça là, garantir le paiement... Je comprends ce que ça veut dire,
garantir le capital, là, c'est correct, là, mais ils vont emprunter. Emprunter
pourquoi?
Le Président (M. Simard) :
Merci, M. le député. Mme Arav ou M. le ministre.
M. Dubé : C'est standard...
allez-y donc.
Mme Arav (Carole) : Bien, en
fait, c'est une disposition standard pour un organisme autre que budgétaire et
c'est des dispositions qui se retrouvent, par exemple, à l'article 66 de la Loi
sur Retraite Québec ou à l'article 45 de la Loi sur le Centre de services
partagés du Québec. C'est un... Puis le centre, on ne peut pas prévoir
l'avenir, il pourrait un jour avoir besoin de faire un emprunt pour un
développement technologique ou pour une autre raison. Bien, à ce moment-là, il
a la possibilité d'avoir son emprunt garanti par le gouvernement.
M. Barrette : Et là, M. le
Président, forts de la signification des crochets et de la portée desdits
crochets, de ce qui est écrit entre les crochets, ils peuvent faire des
emprunts sans autorisation?
Le Président (M. Simard) :
Madame… Me Bacon.
• (12 h 20) •
Mme Bacon (Nathalie) : On va…
Si vous me permettez, M. le Président, il faut revenir à la base. Le centre est
une personne morale de droit public. Donc, en vertu du Code civil, il a tous
les pouvoirs, donc il peut emprunter...
M. Barrette : …de ce qui est
écrit entre les crochets. Ils peuvent faire des emprunts sans autorisation?
Le Président (M. Simard) :
Madame… Me Bacon.
Mme Bacon (Nathalie) : On va…
Si vous me permettez, M. le Président, il faut revenir à la base. Le centre est
une personne morale de droit public. Donc, en vertu du Code civil, il a tous
les pouvoirs. Donc, il peut emprunter. Alors, l'objectif de l'article 30…
l'objectif réel derrière l'article 30 est de lui donner une limitation. Si vous
vous souvenez, avec la députée de Vaudreuil, on avait déjà dit qu'au niveau du Code
civil, les personnes morales de droit public ont les limitations de leurs lois
constitutives. Alors, ça en une, limitation. C'est-à-dire que le centre, en
tant que personne morale qui a plein pouvoir selon le Code civil, ne peut pas
emprunter comme il veut. Alors, il y a une limitation, ici. C'est le gouvernement
qui autorise… qui intervient dans certains cas d'emprunt. Dans… Le contexte
d'emprunt, autrement dit, est sous haute surveillance, là.
M. Barrette : O.K. Parce que
moi, quand je regarde, je comprends ce que vous me dites. J'apprends aussi une
chose. Je comprends ce que vous me dites, mais là vous faires référence, pour
l'autorisation, au deuxième paragraphe.
Mme Bacon (Nathalie) : Vous
savez… Et l'article 30 doit être lu en combiné avec l'article 31 aussi, là. Si
vous voulez avoir une vue globale de la capacité d'emprunt et des limitations
en matière d'emprunt, là. Alors, là, ça se complète, là.
M. Barrette : O.K. Ha! O.K.,
c'est correct, là. O.K., on verra en 31.
Le Président (M. Simard) :
Bien. Y aurait-il d'autres interventions sur l'article 30? Conséquemment, nous
allons procéder à la mise aux voix…
Une voix
: …
Le Président (M. Simard) : Oh!
Pardon. Excusez-moi, M. le député de Rosemont, hein?
Une voix
: …
Le Président (M. Simard) :
Bien oui.
M. Marissal : Non, mais c'est parce
que j'avais les mêmes interrogations que le collègue de La Pinière, parce que
ne faudrait-il pas d'abord autoriser ledit prêt avant… Il me semble que la
première étape, c'est ça. Mais là, vous nous expliquez, Mme Bacon… là, je
m'adresse directement à Me Bacon, si vous le permettez… que cette étape-là est
présumée autorisée d'office.
Le Président (M. Simard) : Me
Bacon.
Mme Bacon (Nathalie) : M. le
Président, bien, il faut voir les lois dans son ensemble, comme on le rappelle,
là. Vous avez… Le centre est un organisme autre que budgétaire. Il y a d'autres
lois qui s'appliquent, la Loi sur l'administration financière, le centre relève
du président du Conseil du trésor, qui va présenter des crédits, voter les
crédits et les prévisions budgétaires. On est un peu plus loin, là, peut-être,
dans la séquence de présentation des articles, d'une part, et, d'autre part, il
y a toutes les autres lois qui se greffent pour faire toute l'organisation
financière du centre ou l'organisation financière du gouvernement et ses organismes
centralisés ou décentralisés, là. Alors, on pourrait prendre la loi sur
l'administration financière, vous verrez… verriez que chaque ministre
responsable d'un organisme présente les crédits et les budgets. Je pense que
vous assistez aux crédits, là, aux… bon…
M. Marissal : Avec un immense
plaisir, madame.
Mme Bacon (Nathalie) : Tout
ça est là, là. Alors, il ne peut pas faire un emprunt en amont sans
autorisation, là.
Le Président (M. Simard) :
Bien. Y aurait-il d'autres interventions?
M. Marissal : Oui. Le gouvernement
peut, aux conditions là, autoriser le ministre des Finances à avancer au centre
tout montant jugé nécessaire. Quel est le canal pour que ça se rende au ministre
des Finances qui pourra donc autoriser? Est-ce que ça passe par le… son
collègue du trésor, ou c'est le centre directement?
M. Dubé : C'est… Si vous me
permettez, puis vous me confirmez si on… Il faut relire que c'est… l'article 30
commence par «le gouvernement». Alors donc je pense qu'on va au Conseil des
ministres, puis…
Mme Bacon (Nathalie) :
Conseil du trésor.
M. Dubé : Et voilà. La suite,
là, c'est du Conseil du trésor, Conseil des ministres, puis il y a approbation.
Après ça, il y a les crédits qui sont votés.
M. Marissal : Très bien.
Merci.
Le Président (M. Simard) : Très
bien. Merci à vous. Y aurait-il d'autres interventions? M. le député de La
Pinière, je sentais que vous souhaitiez peut-être rajouter quelque chose.
M. Barrette : J'ai eu une
pulsion que j'ai réfrénée.
Le Président (M. Simard) :
Nous sommes prêts à passer à la mise aux voix sur l'article 30. L'article 30
est-il adopté?
M. Barrette : Adopté.
Le Président (M. Simard) : Adopté.
M. le ministre, 31.
M. Dubé : Avec plaisir. Alors,
article 31 :
«Le Centre ne peut, sans l'autorisation du
gouvernement :
1° contracter un emprunt qui porte le
total de ses emprunts en cours et non encore remboursés au-delà du montant
déterminé par le gouvernement;
2° s'engager financièrement au-delà des
limites ou contrairement aux modalités déterminées par le gouvernement;
3° acquérir ou céder des actifs au-delà
des limites ou contrairement aux modalités déterminées par le gouvernement; et
4° accepter un don ou un legs auquel est
attachée une charge ou une condition.»
Alors, le commentaire approprié : L'article
31 proposé énonce des cas et circonstances où le centre est assujetti à des
limites financières et au-delà desquelles l'autorisation du gouvernement sera
requise.
Le Président (M. Simard) : Merci,
M. le ministre. M. le député de La Pinière.
M. Barrette : Alors, là, c'est
bien, intéressant, ça. Ça sent un article de routine, O.K. Alors là, je vais
poser une question bien simple, là. Ici, on fait référence, à chacun des
paragraphes, essentiellement, à des montants qui sont déterminés précédemment…
ou préalablement, pardon, par…
Le Président (M. Simard) :
…merci, M. le ministre. M. le député de La Pinière.
M. Barrette : Alors là, c'est
bien intéressant, tout ça. Ça sent un article de routine. O.K. Alors là, je
vais poser une question bien simple, là. Ici, on fait référence, à chacun des
paragraphes, essentiellement, à des montants qui sont déterminés précédemment,
ou préalablement, pardon, par le gouvernement. C'est correct. Où est-ce qu'on
retrouve ça, ces montants? Mettons que…
Le Président (M. Simard) :
Nous allons suspendre momentanément. Merci.
(Suspension de la séance à 12 h 25)
(Reprise à 12 h 27)
Le Président (M. Simard) :
Très bien. Chers collègues, désolé, nous avions un changement à faire de nature
opérationnelle au niveau du secrétariat. Cette chose étant accomplie, M. le
député de La Pinière, souhaitiez-vous finaliser votre intervention?
M. Barrette : Non, non.
J'allais avoir la réponse.
Le Président (M. Simard) :
D'accord.
M. Barrette : Bien, je peux
bien la répéter, là, mais… mettons que je suis un observateur externe, je le
suis, par rapport à ce projet de loi là, s'il s'avère que ça m'intéresse, je
regarde ça. Est-ce que périodiquement je peux voir ça? Je vais voir ça où?
M. Dubé : En fait, ça fait
partie des crédits, de la chaîne des crédits qui sont passés en CT, au Conseil
du trésor, avec recommandation au Conseil des ministres. Je ne peux pas vous
dire que moi, j'en ai vu jusqu'à maintenant, parce que je n'ai jamais participé
à la constitution, ça va être ma première fois, mais lorsqu'on voit des
modifications à des emprunts de sociétés, ça, j'en ai vu, c'est la même chaîne
de commandes, c'est-à-dire obtenir une autorisation au Conseil du trésor qui
fait une recommandation au Conseil des ministres. Est-ce que ça répond à votre
question?
M. Barrette : Non, parce que
moi, la question… Bien, oui, parce que j'ai… ça aurait pu être une deuxième
question, oui, parce que, là, la réponse, c'est une réponse qui aurait été à la
question suivante, où est-ce que je vois l'autorisation, là. Moi, ma question,
c'est : Où est-ce que je peux voir, là, que le Centre d'acquisitions, lui,
là, son autorisation d'emprunt, c'est un maximum de tant?
Mme Arav (Carole) : Bien,
c'est un décret du gouvernement, il est publié à la Gazette officielle.
M. Barrette : Ah oui! O.K. À
chaque année?
Mme Arav (Carole) : Non, en
fait, c'est une autorisation générale que peut aller se chercher le centre,
dans un premier temps, s'il en a besoin. Là, on parle d'un Centre
d'acquisitions gouvernementales, alors, possiblement qu'il n'en aura pas besoin
au départ de ses activités, d'avoir des emprunts. Mais prenons un organisme qui
en aurait besoin, il va se chercher une autorisation avec un montant de
dépenses qu'il peut faire auprès du gouvernement, donc il va passer à un décret
du gouvernement qui va lui dire, mettons, qu'il peut emprunter jusqu'à
concurrence de 500 000 $, disons, sans être obligé de retourner au
gouvernement. Donc, quand il est à l'intérieur de la fourchette qu'il a
l'autorisation de faire, il n'est pas obligé de refaire l'exercice et de
retourner auprès du gouvernement.
M. Barrette : Oui, je
comprends ça.
M. Dubé : Je pense que sa
question… en tout cas…
M. Barrette : Oui, ma
question, c'est : Là, il va naître, le centre, est-ce qu'il va naître avec
un montant autorisé?
Mme Arav (Carole) : Pas
nécessairement. Alors, les autorités du centre, il va falloir qu'ils le
fassent, qu'ils fassent une demande.
M. Barrette : O.K. Admettons
qu'il ne naît pas… bien, pas admettons, vous venez de me dire qu'il va naître
sans autorisation. Bon, admettons que le président, dans sa première semaine,
dit : Bon, écoutez, moi, j'estime que, de façon statutaire, là, il me faut
ça au départ, puis on demandera des autorisations après. Là, il va demander une
autorisation. Je vais trouver ça où, je vais voir ça où, dans un décret de la Gazette.
Mme Arav (Carole) : Dans la Gazette
officielle.
M. Barrette : Là, après ça,
dépendamment des activités, là, puis de l'évolution de la vie du centre, ils
vont demander plus ou non. O.K. Mais il ne naît pas nécessairement avec un
montant autorisé.
Mme Arav (Carole) : Non. Ça
prend un décret.
• (12 h 30) •
M. Barrette : O.K. Quand j'ai
dit : Ça, ça sent la routine, parce que…
12 h 30 (version non révisée)
M. Barrette : ...des activités,
là, puis de l'évolution de la vie du centre, ils vont demander plus ou non.
O.K., mais il n'est pas nécessairement avec un montant autorisé.
Mme Arav (Carole) : Non, ça
prend un décret.
M. Barrette : O.K. Quand j'ai
dit, ça, ça sent la routine, parce qu'accepter un don ou un legs, vous ne
prévoyez pas que ça va arriver souvent, hein? Bon, bien, tu sais...
Mme Arav (Carole) : Effectivement.
M. Barrette : O.K., c'est bon.
O.K., c'est tout , M. le Président.
Le Président (M. Simard) :
Très bien.
M. Barrette : Ah! bien,
attendez, une petite question, c'est une question légale, là : «Acceptez
un don ou un legs auquel est attaché une charge ou une condition», une charge
financière?
Le Président (M. Simard) : Mme
Bacon.
Mme Bacon (Nathalie) : M. le
Président, oui, député de La Pinière, c'est une connotation. Autrement dit, le
centre pourrait, sans l'autorisation du gouvernement, accepter un don ou un
legs, en autant que ça soir un vrai don, une vrai libéralité, c'est-à-dire
qu'il ne serait pas... parce que quand on dit : «...auquel est attaché une
charge ou une condition», c'est qu'il recevrait quelque chose en contrepartie
de quelque chose qu'il devrait accomplir. Ça fait qu'on ne veut pas qu'il soit
lié.
M. Barrette : ...avec ça?
Mme Bacon (Nathalie) : Non.
M. Barrette : Ah! il ne
peut... ne peut, O.K. Ah non, non! O.K. d'accord. O.K. O.K. O.K. Excusez-moi,
là, j'avais oublié que le «ne peut» s'appliquait aux quatre, là, aux quatre
paragraphes. O.K. c'est bon. C'est tout, M. le Président, à moins que ma
collègue ait une autre question, mais comme elle est plus compétente que moi
là-dedans...
Le Président (M. Simard) :
Très bien. Pas d'autres interventions sur 31? Nous allons passer à la mise aux
voix.
L'article 31 est-il adopté?
Des voix
: Adopté.
Le Président (M. Simard) :
Très bien. L'article 32, M. le ministre.
M. Dubé : Merci, M. le
Président. Alors :
Article 32 : «Les sommes reçues
par le centre doivent être affectées au paiement de ses obligations. Le
surplus, s'il en est, est conservé par le centre à moins que le gouvernement
n'en décide autrement.»
Alors, l'article 32 proposé précise
les fins auxquelles sont affectées les sommes reçues par le centre et il règle
la question du surplus s'il en est.
Le Président (M. Simard) :
Très bien. Commentaires?
M. Barrette : Sans limite,
point d'interrogation?
M. Dubé : La limite de...
M. Barrette : Le centre peut
accumuler les surplus?
M. Dubé : Il n'y a pas de
limite qui est prévue ici.
M. Barrette : O.K. mais...
O.K. Alors ça, dans la réflexion de gouvernance que vous allez faire, je pense
qu'il va falloir que ça, ça soit clairement identifié. C'est particulier, là.
Moi, je suis d'accord, correct? Je suis d'accord, mais il faut le voir. C'est
une opinion.
M. Dubé : O.K. on prendra ça
en considération. Je pense que c'est un bon point, on verra ce qu'on peut
faire. Puis je voudrais aussi voir la... Je vais vous avouer, là, qu'il faut
comprendre aussi les autres pratiques d'organismes du même genre, quelles sont
les règles ou qu'on pourra les... je pense que c'est un bon point.
M. Barrette : La raison pour
laquelle, M. le Président, je fais ce commentaire-là qui a l'air anodin...
M. Dubé : Non, il ne l'est
pas.
M. Barrette : ...c'est parce
qu'un centre d'acquisition qui a son autonomie pour exécuter des mandats, et
qui a une autonomie de tarification, il a cette autonomie-là, là, pourrait voir
dans cet article-là un incitatif à avoir une tarification qui génère des surplus.
M. Dubé : On vous suit très
bien, puis c'est pour ça que je voudrais voir l'ensemble des...
M. Barrette : Et je ne dis pas
que c'est malsain, mais comme toute bonne chose, ça peut devenir malsain. Je
dis juste ça.
M. Dubé : Avant de répondre,
je veux être sensible au point, mais on pourra l'adresser la semaine prochaine
quand on fera nos recommandations. O.K.
M. Barrette : C'est correct?
M. Dubé : Non, ce que je dis,
c'est que je comprends votre point. Je pense qu'on peut.... en tout cas, je
suggère qu'on puisse l'adopter comme ça, mais on vous reviendra dans la
gouvernance pour...
M. Barrette : Moi, je le dis
clairement, là, ici, pour ce qui est de la question gouvernance, là, je pense
que et les observateurs externes et le ministre doivent être capables de voir
les conséquences positives ou négatives du comportement administratif du
centre. Et une des conséquences, c'est son comportement dans sa tarification
qui... tu sais, c'est vrai, là, quelqu'un pourrait se dire...
M. Dubé : Je comprends, mais
en même temps, M. le député, je vais y réfléchir, mais je vous dis juste qu'il
y a quand même une approbation de la tarification par le Conseil du trésor
aussi.
M. Barrette : Je comprends, je
comprends. Mais moi, ce que je dis simplement, c'est que là, on est dans un
organisme public, on n'est pas dans une entreprise à but lucratif.
M. Dubé : ...la
tarification...
M. Barrette : Mais moi, je dis
ça aussi dans le sens... il y a plusieurs angles dans mon commentaire, M. le
Président. On a vu des gens venir ici se plaindre du fait qu'il y avait des
frais, puis que les frais ne devraient pas être là parce qu'il y a des
entreprises, ça les oblige à vendre plus cher. Puis on a convenu que tout était
dans tout, puis, de toute façon, au bout de la ligne, c'était payé par le
citoyen via les organismes. Bon, maintenant, ici, ce… Alors, dans cet angle-là,
c'est l'angle...
M. Barrette : …on a vu des
gens venir ici se plaindre du fait qu'il y avait des frais puis que les frais
ne devraient pas être là parce qu'il y a des entreprises, ça les oblige à
vendre plus cher. Puis on a convenu que tout était dans tout, puis, de toute
façon, au bout de la ligne, c'était payé par le citoyen via les organismes.
Bon, maintenant, ici, ce… Alors, dans cet angle-là, c'est l'angle du
fournisseur. Le fournisseur, lui, il ne veut certainement pas payer plus, puis
il va arriver ici, puis il va lever la main à un moment donné, puis il va faire
la même chose qu'on fait ici : Oui, oui, ça coûte trop cher parce que vous
nous demandez d'autofinancer le GACEQ, mettons. Alors, moi, je souhaite qu'on
ne puisse pas se faire dire : Oui, oui, parce que vous chargez plus parce
que vous voulez vous construire une banque. Bon… Puis, en même temps, l'autre
angle, c'est que je pense que vous voulez avoir un droit de regard et s'assurer
de tout voir.
M. Dubé : Voulez-vous
commenter, ou avez-vous un commentaire additionnel?
Mme Arav (Carole) : Bien, peut-être
juste vous dire, au départ, la tarification, elle est sur approbation du Conseil
du trésor, donc on… il y a déjà un regard qui est sur la tarification. Et de
l'autre volet, c'est que le volet administratif du centre est à crédits votés.
Donc, ce qui lui reste, comme tarification, c'est les autres personnes morales
de droit public ou les autres entités qu'il va desservir, et…
M. Barrette : Mais moi, je ne
suis pas là-dessus, là. Puis je comprends ce que vous me dites. Vous avez
raison de me dire ce que vous me dites. Mais moi, je suis sur ce qui arrive en
bas de la ligne, la «bottom line». Quand tu as… tout ça est fait, là, à la fin,
il y a une ligne et il y a un chiffre qui est entre parenthèses ou non. Alors,
si tous les chiffres sont toujours sans parenthèse, il peut y avoir une
accumulation. Puis ça peut être sain, ça peut être tout à fait correct, ça.
Moi… C'est comme un fonds de prévoyance ou «whatever», mais je veux dire ça.
M. Dubé : …
M. Barrette : Je n'ai pas de
crainte à ce point-là, là, mais je pose la question.
M. Dubé : Oui. Mais je pense
qu'il y a quand même une… Je vais appeler ça une discrétion gouvernementale,
là. Je voudrais juste bien comprendre, quand on en discutera sous l'aspect de
la gouvernance, donc, on a pris note de votre question, on regardera, je vous
donnerai quelques exemples de si procédure il y a ou si directives il y a,
gouvernementales, par rapport à des surplus dans des organismes similaires.
Vous pourrez faire ça la semaine prochaine quand on regardera les amendements,
d'accord?
M. Barrette : C'est bon.
Le Président (M. Simard) : Y
aurait-il d'autres interventions sur l'article 32?
M. Barrette : Non. Je pensais,
je m'étais mal compris moi-même quand… C'est correct. Il faut avoir de
l'introspection.
Le Président (M. Simard) :
Tout à fait. Très bien comme ça. L'article 32 est-il adopté?
Une voix
: …
Le Président (M. Simard) :
Adopté. Bien. Alors, nous passons au chapitre 5, le chapitre concernant les
comptes et rapports. M. le ministre, l'article 33, s'il vous plaît.
M. Dubé : Écoutez, article 33…
excusez-moi. Chapitre 5, comptes et rapports, article 33 :
«L'exercice financier du Centre se termine
le 31 mars de chaque année.»
Donc, l'article 33 proposé indique la fin
de l'exercice financier du centre.
Le Président (M. Simard) :
Merci. Y aurait-il des questions? Pas de questions. L'article 33…
M. Barrette : …jamais, vous
savez.
Le Président (M. Simard) :
Jamais! Bien, non. L'article 33 est-il adopté?
Des voix
: Adopté.
M. Barrette : J'imagine déjà
le commentaire qui sera fait si j'avais déposé un amendement.
M. Dubé : …article 34.
Le Président (M. Simard) : Bien.
Vous lisez dans mes pensées, M. le ministre.
M. Dubé : Et voilà! M. le
Président, l'article 34 :
«Le Centre soumet chaque année au
président du Conseil du trésor ses prévisions budgétaires pour l'exercice
financier suivant, selon la forme, la teneur et la périodicité que détermine ce
dernier.
Ces prévisions sont soumises à
l'approbation du gouvernement.»
Alors, le commentaire : L'article 34
proposé prévoit l'obligation, pour le centre, de soumettre ses prévisions
budgétaires au président du Conseil du trésor.
Le Président (M. Simard) :
Bien. Commentaires?
M. Barrette : Étant donné que
c'est un… tout revient au trésor et que le… je vais poser une question, là, qui
n'est peut-être pas… Est-ce que le trésor a l'intention de regarder des
évaluations trimestrielles ou le show est annuel?
M. Dubé : Bien, je vais
sûrement vous parler de la première année, là, puis je pense que je suis un peu
comme vous, puis les gens me connaissent, je vais être sûrement dans le détail,
puis je ne suis pas sûr que j'attendrais même un trimestre, mais je vous
répondrais que, sur une base trimestrielle et probablement après une première
année… l'approche que je prendrais…
Le Président (M. Simard) :
Très bien.
M. Dubé : Mais je vous dirais
que dans la première année, je vais être très proche de la chose.
M. Barrette : O.K. Est-ce que
ces prévisions-là sont prévues pour être rendues publiques?
Des voix
: …
Mme Arav (Carole) : …
Le Président (M. Simard) : Mme
Arav, peut-être?
Mme Arav (Carole) : En fait,
ces prévisions-là sert à faire le budget parce qu'elles servent à faire les
prévisions de crédits votés qui doivent être transférés à l'organisme pour son
fonctionnement. Donc, au moment où elles sont transmises… Elles deviennent
publiques au moment du budget.
• (12 h 40) •
M. Barrette : O.K…
Le Président (M. Simard) :
...Mme Arav, peut-être.
Mme Arav (Carole) : En fait,
ces prévisions-là servent à faire le budget parce qu'elles servent à faire les
prévisions de crédits votés qui doivent être transférés à l'organisme pour son
fonctionnement. Donc, au moment où elles sont transmises, elles deviennent
publiques au moment du budget.
M. Barrette : O.K. Je pense
que vous avez répondu.
Le Président (M. Simard) : Y
aurait-il d'autres interventions sur l'article 34? L'article 34
est-il adopté?
M. Barrette : Adopté.
Le Président (M. Simard) :
Adopté. Nous passons maintenant à l'article 35.
M. Dubé : L'article 35.
Alors : «Le Centre doit, au plus tard le... Ça va? Excusez.
M. Barrette : ...
Le Président (M. Simard) : On
va suspendre momentanément.
(Suspension de la séance à 12 h 41)
(Reprise à 12 h 43)
Le Président (M. Simard) :
Merci, chers collègues. M. le ministre, merci pour votre collaboration.
Pourrions-nous peut-être reprendre au début de l'article, s'il vous plaît.
M. Dubé : Alors,
l'article 35 : «Le Centre doit, au plus tard le 30 septembre de
chaque année, produire au président du Conseil du trésor ses états financiers
ainsi qu'un rapport portant sur ses activités pour l'exercice financier
précédent. Il transmet copie de ces documents au ministre de la Santé et des
Services sociaux et au ministre responsable de l'Éducation et de l'Enseignement
supérieur.
«Les états financiers et le rapport
doivent contenir tous les renseignements exigés par le Conseil du trésor, après
consultation du ministre de la Santé et des Services sociaux et du ministre
responsable de l'Éducation et de l'Enseignement supérieur.
«Le président du Conseil du trésor dépose
les états financiers du centre devant l'Assemblée nationale dans les
30 jours de leur réception ou, si elle ne siège pas, dans les
15 jours de la reprise des travaux.»
Alors, le commentaire à l'article 35
proposé prévoit l'obligation pour le centre de produire ses états financiers et
un rapport portant sur ses activités au plus tard six mois après la fin de ses
exercices financiers.
Le Président (M. Simard) : Je
vous remercie. M. le député de La Pinière.
M. Barrette : Bon. Là, c'est
la question des rapports. C'est toujours la même chose. Il n'y a jamais
grand-chose dans les rapports, trouvez-vous, vous autres? Le président dit oui.
Le Président (M. Simard) :
Non. Je dis : Oui, Mme Arav, vous pouvez répondre.
M. Barrette : Non, moi, je
pensais qu'il disait oui à mon commentaire.
M. Dubé : Mais est-ce que je
pourrais poser la question au député, parce que, quand il dit ça, je veux
savoir de quel rapport vous parlez. Parlez-vous du rapport annuel de gestion?
Parce qu'ici... On parle ici de rapport de... en tout cas, selon moi, entre
autres, à part les états financiers, là, les états financiers, il y a quand
même des règles à respecter, mais je veux bien comprendre le...
M. Dubé : ...au député parce
que quand il dit ça, je veux savoir de quel rapport vous parlez. Parlez-vous du
rapport annuel de gestion? Parce qu'ici, on parle ici de rapport de... en tout
cas, selon moi, entre autres, à part les états financiers, là. Les états
financiers, il y a quand même des règles à respecter. Mais je veux bien
comprendre le sens de votre commentaire. Faites-vous référence au rapport
annuel de gestion, qui est publié à la fin de l'année?
M. Barrette : Bien, il est où,
le rapport annuel de gestion, dans le projet de loi?
M. Dubé : Bien, il est ici.
Mme Bacon (Nathalie) :
Article 38.
M. Dubé : C'est pour ça, quand
vous dites : Les rapports, je voulais juste savoir de quels rapports vous
parlez, là.
M. Barrette : Bien 38, c'est
le chapitre II... ce n'est pas 38.
Mme Bacon (Nathalie) : Bien,
en fait...
M. Barrette : J'ai juste vu...
j'ai peut-être mal lu, là, mais j'ai juste vu un rapport.
Mme Bacon (Nathalie) : En
fait, à l'article 38, ce qu'on dit, c'est que le centre est soumis au
chapitre II de la Loi sur l'administration publique, et la Loi sur
l'administration publique, à son chapitre II, prévoit qu'on doit avoir une
déclaration de services, on doit établir un plan stratégique, préparer un
rapport annuel de gestion.
Donc, qui contient «une présentation des
résultats obtenus par rapport aux objectifs prévus par le plan stratégique...
1.1° un bilan annuel de ses réalisations
en matière de ressources informationnelles et des bénéfices réalisés;
2° une déclaration du... dirigeant
d'organisme attestant la fiabilité des données contenues au rapport et des
contrôles afférents;
3° tout autre élément ou renseignement
déterminé par le Conseil du trésor.»
Donc, l'article 38, tel que libellé,
exige du centre qu'il se soumette au chapitre II de la Loi sur
l'administration publique, qui exige ces choses-là de l'organisme public.
M. Barrette : ...en train
d'essayer de me faire adopter l'article 38 à l'avance, hein? Je le vois.
Bon alors, à ce moment-là, O.K. Je vois, O.K.
Bon, maintenant, à ce moment-là, qu'est-ce
que le ministre prévoit mettre dans, essentiellement... en fait, là, il va y
avoir un... vous l'appelez comment, ce rapport-là, à ce moment-là, là? Parce
que là, vous êtes en train de quasiment me mélanger, là.
M. Dubé : Je vous laisse la
parole, vous êtes très compétente pour répondre encore une fois à cette
question.
Mme Bacon (Nathalie) : En
fait, le rapport qui est prévu à l'article 35, c'est une disposition qui
est usuelle pour les organismes...
M. Barrette : Financiers.
Mme Bacon (Nathalie) :
...c'est les états financiers et le rapport. Généralement, le rapport qui est
là est toujours le rapport, quand les organismes publics le déposent, c'est le
rapport qui est prévu à la Loi sur l'administration publique, qui est donc le
rapport annuel de gestion, qui est déposé en même temps que les états
financiers. Ça se confond.
M. Barrette : Il me semblait
qu'il y avait les deux, mais j'ai été confondu par la terminologie pendant
toute ma vie. Bon, bien, c'est bon. Bon, alors, je comprends que ça se confond,
là, mais c'est confondant. On va le dire comme ça, là. Comment je fais, moi,
là, pour engager une discussion sur... O.K., je vais le placer différemment.
Vous avez le deuxième alinéa, là. Le deuxième alinéa, là, il traite de ce que
doit contenir le rapport qui est prévu à 35. Je comprends que 35 se retrouve
dans 38 avec ce que vous me dites, là, mais à 35, ce n'est pas clair que ça se
confond avec 38. Je comprends ce que vous me dites, là.
Le Président (M. Simard) :
Me Bacon. Vous semblez...
Mme Bacon (Nathalie) : Si
vous me permettez, M. le Président et M. le ministre, si vous me permettez
d'ajouter... Effectivement, il y a comme une synonymie, là... rapport sur les
activités qui est prévu, qui est une disposition usuelle à tous les organismes
publics, qui a confié à des organismes autres que budgétaires, là, par loi
constitutive, comme celle qui est sous étude, et l'article 38, plus loin,
où qu'on vient dire : Bien, par ailleurs... parce que là, c'est du droit à
nouveau, un peu, à 38. On vient dire... On fait une fiction où on applique le
chapitre II de la Loi sur l'administration publique, qui, elle, est très,
très précise sur le contenu du rapport annuel de gestion. Mais l'objectif, principalement,
de 38 est... parce que 38, finalement, si vous prenez le deuxième alinéa de 35,
où que le président du Conseil du trésor a le pouvoir de baliser le rapport
d'activités qui est prévu à l'alinéa de l'article 35, bien finalement, il
va... le Conseil du trésor, le président, il a juste a dire que c'est la même
chose que le rapport annuel de gestion, qui est à la Loi sur l'administration
publique, au chapitre II. Ça fait que blanc bonnet, bonnet blanc.
Ce qui est surtout nouveau avec
l'article 38, c'est le plan stratégique. C'est qu'il est soumis à
l'obligation, le plan stratégique, qui est contenu à la Loi sur
l'administration publique. Ça fait que oui, vous pouvez dire qu'il y a comme
une redondance, là, qui peut être confondante, mais si on regarde un et l'autre
puis on fait la part des choses, bien, c'est bonnet blanc et blanc bonnet.
• (12 h 50) •
M. Barrette : Oui, c'est
correct, mais avec des nuances. Bonnet blanc, blanc bonnet. Peut-être qu'il y a
quelques nuances de blanc...
Mme Bacon (Nathalie) : ...puis
on fait la part des choses, bien, c'est bonnet blanc et blanc bonnet.
M. Barrette : O.K. Oui, c'est
correct, mais avec des nuances, bonnet blanc, blanc bonnet. Peut-être qu'il y a
quelques nuances de blanc dans le bonnet d'une fois à l'autre. Je m'explique,
là. Je m'explique, là. À la fin, là, d'après ce que je comprends, là, ça va
finir avec des états financiers puis un rapport annuel de gestion, et on va
voir les éléments que l'on recherche parce que ça va être confondu dans un seul
document. Quand on se lève en Chambre, c'est confondu. Bon.
Le ministre, lui, M. le Président, pour
lui, c'est très important, le plan stratégique pour tous les ministères. Et il
l'a dit à plusieurs reprises, là, il y a un bulletin à la fin, là, puis... Il y
a un bulletin... bien, puis il y a quasiment... peut-être pas une note de
passage, là, mais disons que ça a un impact.
Maintenant, le plan stratégique, moi, dans
le cas du centre, c'est peut-être moins crucial dans l'information. Un plan
stratégique d'un centre d'achats, la stratégie d'achat, c'est la stratégie
d'achat, là. Il y a... C'est un exécutant, dans une certaine mesure, là, c'est
un exécutant d'un mandat. Ça fait que le plan stratégique devrait se résumer,
en général, à : Nous allons bien exécuter tous les mandats qu'on va nous
donner. Ça risque de ressembler à ça. Mais, dans le centre, ce qu'il va être
intéressant de voir, évidemment, c'est ce qu'a fait le centre, et
particulièrement ce qu'a réussi le centre en termes d'économies, et ça, ça,
c'est important dans le rapport. C'est important.
Alors, pour être bien franc, là, il y a un
amendement, là, que je pourrais déposer, puis je ne sais même pas si, avec ce
qu'on vient de dire, c'est à la bonne place, mais ce que je vous propose, M. le
Président... Le temps avance. Je pense qu'on a le temps de le déposer. Je vous
propose de déposer un amendement. On va le déposer, on va en débattre, ça va me
permettre de voir toutes sortes d'angles. Peut-être qu'on va le modifier, peut-être
que je vais le retirer, peut-être qu'on va voter contre, mais ça va ouvrir la
discussion, je pense...
Le Président (M. Simard) :
Très bien...
M. Barrette : ...que je
souhaite, qui n'est pas une décision... une discussion complexe. Mais vous
allez voir comment c'est écrit, là, ça va susciter des réactions de votre part,
j'en suis convaincu. Puis, comme je vous dis, M. le Président, je suis
peut-être dans le champ gauche, là, mais peut-être que nous allons labourer le
champ et faire pousser quelque chose.
Le Président (M. Simard) :
Alors, nous allons suspendre momentanément.
(Suspension de la séance à 12 h 52)
(Reprise à 12 h 57)
Le Président (M. Simard) :
Chers amis, voilà. Au moment de suspendre nos travaux, le député de La Pinière
nous annonçait qu'il souhaitait déposer un amendement.
M. Barrette : Alors, M. le
Président, pour faire amende... pas amende honorable mais pour être le
fair-play de l'affaire, vous savez, ça, c'est un sujet qu'on a discuté conjointement
avec le député de René-Lévesque qui est à l'origine de cette réflexion-là.
Et... Bon. Je vais lire l'amendement, M. le Président, puis on va comprendre où
est-ce qu'on s'en va avec ça. Alors : Modifier l'article 35 de la loi sur
le Centre d'acquisitions gouvernementales dont l'édiction est proposée par
l'article 1 du projet de loi, par l'ajout, à la fin du deuxième alinéa de «Ces
renseignements doivent comprendre une évaluation de la performance du Centre,
notamment en termes de valeur des approvisionnements et de la contribution au
développement économique du Québec.».
Alors, qu'est-ce qu'il fait, cet amendement-là?
C'est sûr que l'amendement, il a été rédigé avant la discussion qu'on a eue précédemment,
il y a quelques instants, avant la suspension. Maintenant, il va dans la
direction de savoir qu'est-ce qu'on met là-dedans, là. Je comprends que les
choses se confondent puis que peut-être que cet amendement-là pourrait être à
38 plutôt qu'à 35, mais, peu importe, là, on y reviendra. Mais il y a deux
éléments ici, là : la valeur des approvisionnements, qu'il aurait été
souhaité d'être visible, puis la contribution du développement économique du
Québec. Bon. Pourquoi? Parce qu'on a entendu plein de gens qui sont venus ici
nous dire qu'il faut prendre en considération l'impact économique des régions.
Alors on a convenu qu'il était... D'ailleurs, les groupes d'achats nous ont
dit : Oui, on est capables de faire ça, de prendre en considération le
développement économique régional. Bon. Ils sont capables, ça se fait, mais
est-ce qu'on peut penser à une manière de le mettre dans un rapport, qui soit
le rapport prévu à 35 ou celui à 38 qui se confondent, là, est-ce qu'on peut
identifier ce genre de chose là? La valeur des approvisionnements, c'est sûr. Je
pourrais rajouter... Bien, la valeur, c'est sûr qu'on peut faire ça, là, c'est
un fichier Excel, là.
M. Dubé : Est-ce que je peux
vous poser une question?
M. Barrette : Bien sûr.
M. Dubé : Pouvez-vous définir
valeur parce que je voudrais juste être certain qu'on n'est pas dans la notion
de valeur dans l'approvisionnement. Vous me suivez, là?
M. Barrette : On n'est
vraiment pas là.
M. Dubé : Oh! mais... Je veux
juste...
M. Barrette : Non. Non, non.
M. Dubé : Comme des fois vous
me dites si bien, la perception est dans celui qui lit souvent.
M. Barrette : Oui.
M. Dubé : Et là, je voudrais
bien comprendre qu'on n'est pas dans la notion de valeur.
Le Président (M. Simard) :
Très bien. Alors, sur cette remarque hautement philosophique, il me faut vous
remercier, encore une fois, pour la très grande qualité de ces délibérations.
Je me dois d'ajourner nos travaux jusqu'au mardi 3 décembre prochain à 10
heures. D'ici là, bon week-end à tous.
(Fin de la séance à 13 heures)
13 h (version non révisée)
Le Président (M. Simard) :
...jusqu'au mardi 3 décembre prochain, à 10 heures. D'ici là, bon weekend
à tous.
(Fin de la séance à 13 heures)