Journal des débats (Hansard) of the Committee on Public Finance
Version préliminaire
42nd Legislature, 1st Session
(début : November 27, 2018)
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Tuesday, November 26, 2019
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Vol. 45 N° 47
Clause-by-clause consideration of Bill 37, An Act mainly to establish the Centre d’acquisitions gouvernementales and Infrastructures technologiques Québec
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10 h (version non révisée)
(Dix heures deux minutes)
Le Président (M. Simard) :
Alors, chers collègues, bonjour à toutes et à tous. Je constate que nous avons
le quorum.
La commission est réunie afin de
poursuivre l'étude détaillée du projet de loi n° 37, Loi visant
principalement à instituer le Centre d'acquisitions gouvernementales et
Infrastructures technologiques Québec.
Mme la secrétaire, vous allez bien?
La Secrétaire
: Oui,
merci.
Le Président (M. Simard) :
Y a-t-il des remplacements?
La Secrétaire
: Oui, M.
le Président. Alors : M. Asselin (Vanier-Les Rivières) est
remplacé par Mme Lecours (Les Plaines); M. Reid (Beauharnois)
est remplacé par M. Lafrenière (Vachon); et M. Derraji (Nelligan) est
remplacé par Mme Nichols (Vaudreuil).
Le Président (M. Simard) :
Je vous remercie. Avant de débuter l'étude du projet de loi, j'aimerais déposer
une lettre reçue de la part du Conseil canadien des innovateurs faisant suite à
leur audition du 24 octobre dernier. Voilà, Mme la secrétaire. Bien.
Alors, au moment de suspendre nos travaux,
le 20 novembre dernier, comme vous le savez, histoire de nous remettre en
contexte, nous avions suspendu à la fois l'étude de l'article 5, l'étude
bien conséquemment de l'amendement, et l'étude du sous-amendement pour nous replier
sur l'étude d'un nouvel amendement introduisant l'article 5.1, et à ce
moment-là la parole était au président du Conseil du trésor. Alors, M. le
ministre, à vous la parole.
M. Dubé : Merci beaucoup.
Alors, je salue mes collègues.
Dans la continuité de ce projet de loi là,
je pense que la venait notamment du député de La Pinière au dernier
article, et la question était : Est-ce qu'on a besoin de spécifier de ce
que veulent dire «des besoins particuliers»? Je pense que c'était ça, la
question, M. le Président, et on était prêts, si c'est bien le cas, peut-être
vérifier avec le député de La Pinière, mais je pense qu'on était rendus
dans la phrase qui se terminait par «de répondre à des besoins particuliers».
Est-ce que c'est exact?
Le Président (M. Simard) :
Je vous remercie. M. le député de La Pinière.
M. Barrette : Alors,
puisque le ministre m'invite à préciser le moment où on a suspendu, je vais le
préciser. Alors, M. le Président, nous étions dans un échange de possibilités
sémantiques pour s'assurer que les usagers soient partie prenante à des étapes
que je considère cardinales dans un processus d'appel d'offres. Et son équipe
avait fait une proposition qui est l'amendement dont le ministre vient de
faire... auquel il vient de faire référence. Et je lui avais indiqué que ce
qu'il nous avait proposé potentiellement faisait le contraire de ce qu'il
recherchait, et on a vu le ministre être étonné, et prendre un pas de recul...
M. Barrette : ...qui est
l'amendement dont le ministre vient de faire... auquel il vient de faire
référence. Et je lui avais indiqué que ce qu'il nous avait proposé,
potentiellement, faisait le contraire de ce qu'il recherchait et on a vu le
ministre être étonné et prendre un pas de recul, je dirais, physiquement, et
dire que ça l'inquiétait et il a demandé une suspension pour qu'il puisse
revenir. Nous avons suspendu, M. le Président, à sa demande, et il devait nous
revenir aujourd'hui. Alors, c'est à lui de revenir et de nous faire ses
commentaires.
M. Dubé : Je pense, M. le
Président, on est allés plus loin que ça parce que le point qu'il vient de
faire, je l'avais reconnu, et j'avais dit, même, que la façon de régler l'enjeu
était d'amender cette phrase-là. Et je la relis parce que je l'avais dit, mais
je peux la redire, que la dernière phrase se lirait :
«Le présent article s'applique uniquement
lorsqu'il s'agit de répondre à des besoins particuliers.» Point.
Et je pense qu'on avait convenu que
c'était sur cette discussion-là que nous avions à continuer et non sur le
reste. Alors... Et c'est pour ça que la deuxième question qui était venue du
député de La Pinière, bien, maintenant, comment vous définissez «besoins
particuliers»? C'est là qu'on était rendus.
M. Barrette : Alors, M. le
Président, je veux bien, là, je ne pense pas qu'on ait besoin de s'obstiner
pendant 20 minutes sur qui a fait quoi, là, mais la suspension n'a pas été
demandée par moi, elle a été demandée par le président du Conseil du trésor
pour réfléchir à la chose. Et s'il considérait, à ce moment-là, qu'il devait
réfléchir à la chose, c'était probablement pour nous revenir avec des
propositions. Alors... et le mot qui a été prononcé, c'est : J'ai un
malaise. C'est ça qui a été prononcé, M. le Président : Je vous demande
une suspension, nous devons réfléchir. On a quitté là-dessus, à ma grande
surprise...
M. Dubé : ...garder ça très
facile, là, si c'est votre opinion, moi, j'en ai une différente, puis c'est
facile, la phrase, j'y ai réfléchi, j'y avais réfléchi la semaine dernière,
c'est la même réflexion. La dernière phrase a été amendée, on avait même soumis
les corrections pour dire que la dernière phrase se lisait : «Le présent
article s'applique uniquement lorsqu'il s'agit de répondre à des besoins
particuliers.»
Alors, point.
M. Barrette : Bon, ça fait
qu'il n'y a plus de malaise? C'est correct, il n'y a plus de malaise, alors on
va continuer en tournant en rond, là. Alors si, puisque le ministre...
M. Dubé : Mais qui veut
tourner en rond, M. le député?
M. Barrette : M. le Président,
j'ai dit que nous allions continuer à tourner en rond parce que nous échangeons
depuis des heures sur un élément qui est bien simple. Bien, bien simple. Et
pour lequel, essentiellement, on n'acquiesce pas à la problématique ou on
acquiesce, mais on ne propose pas des textes satisfaisants. Bon, alors, là,
actuellement, là, c'est ça, tourner en rond. Moi, je souhaite... puis je vais
le répéter, M. le Président, nous, on est ici dans la plus grande ouverture, la
plus grande collaboration, pour arriver à une certaine destination, c'est-à-dire
améliorer le projet de loi. Pas faire plaisir à l'équipe de fonctionnaires...
et je ne parle pas aux gens qui sont ici présents, là, mais à ceux qui auront à
faire fonctionner le fameux centre en question.
Je me suis exprimé clairement sur les
choses qu'il fallait éviter et je me suis exprimé clairement sur la nécessité
d'avoir certains aménagements dans la loi. Ils ne sont pas là encore. Et là, ce
matin, si le débat revient et recommence à «répondre à des besoins
particuliers», bien, on va recommencer à la case départ avec plaisir. Alors, on
va commencer par : Comment définit-on les besoins particuliers?
M. Dubé : Est-ce que c'est
votre question?
M. Barrette : M. le Président,
il y a une phrase qui commence par «comment», sujet, verbe, complément, et
implicitement, il y a un point d'interrogation à la fin.
M. Dubé : Alors, écoutez, M.
le Président, je vais répondre à la question : Comment on peut définir les
besoins particuliers. Je pense qu'il y a assez d'exemples, là, dans des lois
similaires, que je pourrais donner la parole à... Est-ce que c'est à vous,
Mme Arav? Ou... Alors, pour prendre le point de répondre à ces questions.
Le Président (M. Simard) :
Très bien, y aurait-il consentement pour que Mme Arav...
Une voix
:...
Le Président (M. Simard) :
...très bien, Mme Arav, pour le bien de nos débats, auriez-vous
l'amabilité de vous présenter?
Mme Arav (Carole) : Oui,
bonjour, M. le Président. Alors, Carole Arav, secrétaire associée au
marché public du secrétariat du Conseil du trésor, bonjour.
Le Président (M. Simard) :
Bienvenue parmi nous, madame.
• (10 h 10) •
Mme Arav (Carole) : Alors, ce
qu'on a regardé, c'est «besoins particuliers», comment c'était fait dans le
corpus législatif, puis on s'est rendu compte que le mot «besoins particuliers»
était nommé à plusieurs endroits dans les lois, tant du réseau de la santé que du
réseau de l'éducation. Ainsi, on a ça dans la Loi favorisant l'accès aux
services de médecine de famille et de médecine spécialisée, la Loi sur l'aide
aux personnes et aux familles, la Loi sur l'instruction publique, la Loi
modifiant l'organisation et la gouvernance du réseau de la santé et des
services sociaux notamment par l'abolition des agences régionales, la Loi sur
les services de santé et les services sociaux, la Loi concernant les services
de transport par taxi, le Règlement sur la location d'immeubles, etc. Donc, on
en est venu à la conclusion qu'on n'avait pas à définir le besoin particulier
qui était…
Mme Arav (Carole) : ... gouvernance
du réseau de la santé et des services sociaux, notamment par l'abolition des
agences régionales, la Loi sur les services de la santé et les services sociaux,
laLoi concernant
les services de transport par taxi, le Règlement sur la location d'immeubles,
etc. Donc, on en est venus à la conclusion qu'on n'avait pas à définir le
besoin particulier qui était écrit ici à l'article 5.1, compte tenu qu'il se
retrouvait déjà dans les deux réseaux à de nombreuses reprises. Donc, dans la
logique du corpus législatif, on laissait ça comme besoins particuliers.
Le Président (M. Simard) :
Merci. M. le député.
M. Barrette : Je ne vois
pas en quoi ça correspond... ça répond à ma question. Ma question était :
Comment les définit-on?
Le Président (M. Simard) :
Merci. Mme Arav.
Mme Arav (Carole) : Bien,
en fait, c'est les organismes qui vont communiquer leurs besoins particuliers,
ils vont être capables d'avoir un échange avec le Centre d'acquisitions à cet
égard-là.
M. Barrette : Alors, M.
le Président, que l'on m'indique, dans le corpus législatif, que ce sont les
réseaux qui déterminent de façon irréfutable ce que sont leurs besoins
particuliers.
Le Président (M. Simard) :
Mme Arav.
Mme Arav (Carole) : Oui.
Alors, les articles, on peut en lire quelques-uns, là.
Il y a 211 de la Loi modifiant
l'organisation et la gouvernance du réseau. On dit : «Veiller à ce que le conseil
d'administration du centre intégré soit informé des besoins particuliers de la communauté
anglophone en matière de services de santé et de services sociaux et lui
recommander des mesures propres à assurer l'adéquation de ses besoins et de ses
services dispensés par les installations d'établissements regroupés.» Donc, on
voit que c'est le réseau, à ce moment-là, qui doit en informer son conseil
d'administration.
Si on prend la Loi sur l'instruction
publique, pour le réseau de l'éducation, on dit : «Le conseil
d'établissement approuve l'orientation générale proposée par le directeur de
l'école en vue de l'enrichissement ou de l'adaptation par les enseignants des
objectifs et des contenus indicatifs, des programmes d'étude établis par le
ministère et en vue de l'élaboration de programmes d'étude locaux pour répondre
aux besoins particuliers des élèves.» Donc, on voit qu'à ce moment-là c'est les
conseils d'établissement qui vont voir s'il y a des besoins particuliers.
On croit donc que les deux réseaux sont
bien outillés pour déterminer des besoins particuliers, compte tenu que ce sont
une notion qui se retrouve déjà à plusieurs reprises dans leur corpus
législatif.
M. Barrette : M. le
Président, Mme Arav me cite des articles qui font état de la situation
suivante, il est écrit, dans certaines lois, que ce sont certaines entités qui,
nommément, vont déterminer leurs besoins particuliers. Où est-ce que c'est
écrit, M. le Président, que, dans le cadre du CSPQ… pas du CSPQ, mais du CAG,
du Centre d'acquisitions gouvernementales, ça va être la même chose? Nulle
part.
Le Président (M. Simard) : Mme
Arav.
Mme Arav (Carole) : Oui. On
vous rappelle qu'on avait déposé plusieurs amendements en même temps, lorsque
l'on faisait la discussion. Alors, à l'article 7, on dit : «Le centre doit
établir un plan des acquisitions gouvernementales sous sa responsabilité qui
tient compte des besoins des organismes publics, déterminés et communiqués par
chacun d'eux.»
M. Barrette : M. le Président,
«tenir compte», ce n'est pas la même chose, ce n'est pas du tout la même chose,
«tenir compte», ça veut aussi dire : O.K. Vous m'avez dit ça, mais j'en
décide autrement. Ce n'est pas la même chose du tout, du tout, du tout. Alors,
je tiens à souligner à Mme Arav que je viens de ces réseaux-là, et je sais que
ce que les mots veulent dire quand la bureaucratie décide de trancher et je
recherche ici justement que ça n'arrive pas.
Alors, je recherche deux choses, alors,
dans le cadre de ce qui est proposé, que les besoins identifiés comme étant
particuliers soient déterminés formellement et de façon irrévocable par les
réseaux et que les usagers soient aux étapes cruciales. On n'a pas parlé des
étapes cruciales des usagers encore, là on parle juste de la détermination des
besoins particuliers. Alors, est-ce que le ministre est ouvert à ce qu'il y ait
des textes qui statuent que les besoins particuliers sont déterminés et non
seulement déterminés, mais, un coup qu'ils sont déterminés, ça reste de même,
là.
Le Président (M. Simard) : M.
le ministre.
M. Dubé : Mais, je pense, M.
le Président, là, il faut se rappeler, il faut se rappeler ce qu'on a discuté
dans l'ensemble de 5.1 la semaine dernière. Juste bien rappeler, bien rappeler
au député de La Pinière, là, que ce qu'on a discuté la semaine passée, et
je reviens à son exemple des points cardinaux, là, c'était de s'assurer qu'il y
avait une obligation de consulter, hein, il faut se rappeler de ça, là, puis
que cette obligation de consulter, on l'a définie dans 5.1, dans son ensemble.
Et ce qu'on dit en plus, c'est : Lorsqu'il va y avoir des besoins
particuliers, ils vont devoir être consultés.
Alors, moi, j'essaie de voir où le député
veut s'en aller ce matin, là, avec sa demande plus grande que la semaine
dernière, mais là je ne suis pas certain que je comprends où est-ce qu'il veut
aller. Est-ce que c'est dans une optique de bien nous aider à définir le projet
de loi? On a fait un amendement important avec 5.1…
M. Dubé : ...où le député
veut s'en aller ce matin avec sa demande plus grande que la semaine dernière.
Mais là je ne suis pas certain que je comprends où est-ce qu'il veut aller. Est-ce
que c'est dans une optique de bien nous aider à définir le projet de loi? On a
fait un amendement important avec 5.1 où on a discuté pendant des heures sur le
choix entre le «doit» et le «peut». Nous sommes allés dans le «doit» qui est
l'obligation de consulter. Je pense que l'essentiel de 5.1 qui est là tel qu'il
est écrit répond à 100 % à la demande du député. 100 % à la demande
du député. Et lorsque j'entends que là, on est en train de dire ce matin que ça
ne répond pas aux besoins puis qu'on n'est pas au bon endroit, là, je commence
à... puis je trouve que ce n'est peut-être pas une bonne façon de commencer la
journée, là, mais j'ai un peu de difficulté avec la position de ce matin.
Alors, j'aimerais savoir exactement ce qu'il suggère, quelles modifications il
veut faire, puis on votera dessus. Mais là, à un moment donné, il va falloir
arrêter de tourner en rond, là. Il va falloir arrêter de tourner en rond, M. le
Président.
M. Barrette : M. le
Président, moi, je peux vous dire une chose. Je vais le dire encore une fois,
là, l'attitude paternaliste du ministre, ça ne m'impressionne pas, ça ne
m'affecte pas, et ça ne m'empêchera pas de faire mon travail. S'il n'est pas
content, il a le droit de ne pas être content. Il y a une procédure extraordinaire
qui existe pour ça, il l'appliquera, ça s'appelle un bâillon. Entre-temps, moi,
je vais faire mon travail qui est celui d'améliorer le projet de loi, c'est
tout. Et je considère qu'il manque des choses dans le projet de loi. Si ça
l'indispose, bien, «so be it», là, ce n'est pas grave. Alors, on va continuer.
Alors, moi, M. le Président, là, il y a eu
des progrès qui ont été faits, c'est clair, ils sont insuffisants. Et sur la
question de la détermination de la sélection des sujets, des objets, des
besoins, des services qui sont particuliers, il n'y a rien là-dedans qui
garantit que, ça, c'est déterminé par les mandataires, les organismes publics.
Qui plus est, M. le Président, et je l'ai expliqué en long, en large et en
hauteur puis je vais le répéter, vous savez, je suis venu ici cette semaine et
je regardais le nombre d'heures qui était devant nous, bien, peut-être que ça
va prendre toutes les heures qui sont devant nous cette semaine pour vider ce
sujet-là à notre satisfaction, et je dirais à la satisfaction du réseau, on les
prendra ces heures-là. Mais il n'y a pas actuellement de texte satisfaisant
proposé par le gouvernement qui va assurer que les usagers auront leur rôle à
jouer de façon statutaire et incontournable aux trois étapes cruciales d'un appel
d'offres que sont la rédaction, les tests de terrain — Mme Arav
les appelle des bancs d'essai, nous, on appelle ça les visites, là, les
appréciations opérationnelles, les évaluations — et l'adjudication.
C'est nouveau, ce n'est pas dans les lois,
et il faut que ça le soit. Et j'ai même dit, la semaine dernière, que, dans les
faits, si on applique la loi, ce que les corporations d'achats actuellement,
les GACEQ, les GACOQ et compagnie, bien, ils travaillent illégalement. Bien,
changeons la loi, là. On fait une loi, là, et non nous n'accepterons pas de
revenir à l'époque d'avant qui est le pouvoir des fonctionnaires. Non, on
n'acceptera pas ça. On n'acceptera pas ça le pouvoir arbitraire des
fonctionnaires, O.K.? Puis je vais le répéter puis je vais peser mes mots pour
que le ministre les comprenne bien. Il fut un temps où les achats n'étaient que
des achats de commodités, hein? Ça, c'était le pouvoir des fonctionnaires. Il
fut un temps où les achats ont fait un pas de plus, où les fonctionnaires que
je respecte beaucoup avaient un «power trip» délétère en ce qui me concerne,
plus c'était spécialisé, plus c'était particulier, moins c'était bon. Et on a
réussi à changer ça dans la plus grande collaboration nonobstant les lois
existantes et on souhaite qu'il n'y ait pas de possibilité de revenir à ce que
c'était avant. On ne peut pas être plus clair que ça. Et ce qu'on nous propose
actuellement, là, c'est une répétition sans fin de : Vous savez, les lois
sont bien bonnes comme ça, tout va bien. Bien, non, elles ne sont pas bien
bonnes comme ça et parfaites.
• (10 h 20) •
Alors, si le ministre n'est pas intéressé
à ce qu'on l'améliore, le projet de loi, ce n'est pas grave, M. le Président,
la session parlementaire finit le 6 décembre, je vais continuer à faire
mon travail de façon répétée, c'est la constance du jardinier. Je vais essayer
de...
M. Barrette : ...alors, si le ministre
n'est pas intéressé à ce qu'on l'améliore, le projet de loi, ce n'est pas
grave, M. le Président. La session parlementaire finit le 6 décembre. Je
vais continuer à faire mon travail de façon répétée, c'est la constance du
jardinier. Je vais essayer de faire pousser la bonne idée dans l'esprit du
fonctionnaire... du ministre. Je n'ai pas voulu faire... prêter une intention
là, M. le Président, c'est un lapsus. Et peut-être que quelque chose jaillira.
Mais entre-temps, ce qui est là, là, ça ne fait pas la job. Non, non. Vous
voulez construire un empire bureaucratique, c'est une erreur. C'est une bonne
idée pour les commodités, il y a d'autres choses, et c'est aux autres choses
que je m'adresse.
Le Président (M. Simard) :
Très bien. Merci beaucoup, M. le député. M. le Président.
M. Dubé : Il reste combien de
temps pour discuter de l'amendement?
Le Président (M. Simard) :
Écoutez, en tout et partout, au début de la session, si je ne m'abuse, il
restait 140... Pardon. Oui, il reste 10 minutes au député de La Pinière.
M. Dubé : Pour discuter de
5.1?
Le Président (M. Simard) :
Oui, puis il y a le temps de parole de la députée de... bien sûr, de Vaudreuil,
puis éventuellement du député de Rosemont puis éventuellement du député de René-Lévesque.
M. Dubé : Mais je parle pour
le député de La Pinière pour 5.1.
Le Président (M. Simard) :
Bien, une dizaine de minutes à peu près, M. le Président du Conseil du trésor.
M. Dubé : O.K. Alors, moi, je
voudrais juste rappeler aux auditeurs, là, premièrement, là, quand j'entends
qu'on veut créer un monstre administratif, bureaucratique, je trouve que c'est
épouvantable d'utiliser ces mots-là alors que c'est tout à fait le contraire
qu'on essaie de faire. Puis le député est en train de prouver justement que,
lui, il veut créer un monstre bureaucratique. Alors, je trouve ça intéressant
que c'est lui qui perd du temps avec cette discussion-là, mais c'est correct,
je vais respecter son choix.
Ce que j'aimerais dire, cependant, c'est
que la semaine passée, quand on s'est assis pendant plusieurs heures pour
discuter ensemble un document de travail qui était 5.1 aujourd'hui, c'était
justement pour éviter cette discussion-là. Et il a pris position, très
clairement, que le texte de 5.1 lui convenait puis qu'il restait à discuter de
la sémantique de quelques mots, dont la dernière phrase.
Alors, moi, j'aimerais lui rappeler que,
la semaine passée, quand on a discuté 5.1 comme document de travail, ça faisait
l'affaire. Je ne sais pas ce qui est arrivé en fin de semaine, là, mais tout
d'un coup, la position, ce matin, il n'y a plus rien qui fait. Puis ma
collègue, ici, a expliqué que la définition des besoins particuliers, elle
était très bien éveillée dans d'autres articles puis, qu'en plus, elle venait
d'être complétée par 7.1.
Alors, j'essaie de voir, ce matin, où il
va. S'il veut gagner du temps, aucun problème, qu'il prenne le temps qu'il
veut. Il lui reste 10 minutes, je vais l'écouter. Merci, M. le Président.
Le Président (M. Simard) :
Merci, M. le Président du Conseil du trésor. M. le député de La Pinière.
M. Barrette : Alors, M. le
Président, je pense que tout le monde a compris la menace du ministre.
Le Président (M. Simard) :
Non. M. le député...
M. Barrette : Bien oui, M. le
Président.
Le Président (M. Simard) :
S'il vous plaît, on...
M. Dubé : M. le Président,
s'il y a quelqu'un qui fait des menaces, ce matin, c'est lui. Alors, moi, je
n'embarquerai pas là-dedans. Je lui dis qu'il avait 10 minutes pour parler, je
vais l'écouter.
Le Président (M. Simard) :
Très bien. Alors, chers collègues, jusqu'à présent, là, ça va bien, et je
voudrais qu'on garde... qu'on focalise nos discussions... Non, non...
M. Dubé : ...je n'ai aucun
problème, mais qu'il le dise, qu'il le dise qu'il veut gagner du temps, puis je
vais l'écouter. Pas de problème, je suis prêt.
Le Président (M. Simard) : M.
le ministre, s'il vous plaît. Je fais une remarque générale qui vaut pour nous
tous ici. Je nous invite à la prudence dans nos propos. Le respect du décorum,
ça passe aussi par le fait de ne pas prêter d'intentions à qui que ce soit.
Jusqu'à présent, je pense qu'on s'est tenu à ça et je souhaite qu'on s'en
tienne encore à cela. Alors, M. le député de La Pinière, à vous la parole.
M. Barrette : M. le Président,
quand on... le ministre demande au président la commission combien il reste de
temps, n'importe qui qui nous écoute va comprendre que, bon, après ça, on va
passer à autre chose parce que je ne parlerai plus je vais... rien à accepter.
Ceux qui suivent nos travaux, puis il y en a beaucoup, comprennent ça, là. Je
comprends que le ministre a quitté la politique, là, il n'est pas resté
longtemps, mais il y a été assez longtemps pour savoir comment ça marchait
lorsqu'il était dans l'opposition. C'est tout.
Alors, moi, M. le Président, là, ce n'est
pas compliqué. Moi, ma position, elle est d'une grande simplicité, là. Alors,
je vais rappeler au ministre, puisqu'il aime ça faire des rappels sur ce qui
s'est passé la semaine passée, là, c'est qu'on était dans une bonne direction.
Il a proposé une phrase qu'il a enlevée lui-même lorsque je lui ai fait
remarquer que sa phrase allait faire la chose qu'il voulait éviter. Il m'a
déposé, avec son équipe, un mauvais texte. En quelque part, j'aurais dû le
laisser passer parce qu'il était tellement mieux pour moi. Et là, quand je l'ai
fait se rendre compte que ce qu'est-ce qu'il avait écrit, là, n'était pas bon,
il a demandé une suspension, après avoir proposé de retirer ledit texte.
Qu'on ne vienne pas me reprocher quoi que
ce soit sur la procédure, M. le Président. Quand on travaille théoriquement
dans le même sens et que le ministre lui-même dépose un texte qui est contraire
à ce qu'il veut avoir, ça s'appelle une erreur ou, si ce n'est pas une erreur,
c'est brouillon. Si ce n'est pas une erreur ou brouillon, il y a d'autres mots,
mais on ne les utilisera pas. Il est à l'origine de cette situation-là, et moi,
j'ai voulu l'aider, l'aider dans l'intérêt supérieur...
M. Barrette : ...Ça s'appelle
une erreur ou, si ce n'est pas une erreur, c'est brouillon. Si ce n'est pas une
erreur ou brouillon, il y a d'autres mots, mais on ne les utilisera pas. Il est
à l'origine de cette situation-là. Et moi, j'ai voulu l'aider, l'aider, dans l'intérêt
supérieur de son projet de loi, qui a un sens. C'est ça que j'ai fait. Là, le ministre...
Ah! il n'est pas content parce qu'on fait du temps. Bien, moi, je souhaite qu'à
la place on en arrive à une situation où on corrige, on atteigne mon objectif.
Alors, je... pendant un instant, je vais laisser les besoins particuliers, je
vais y revenir.
On n'a pas résolu la problématique de la
certitude que les usagers vont être aux trois endroits. Est-ce qu'il a quelque
chose à me dire là-dessus?
Le Président (M. Simard) : Merci
beaucoup, M. le député. M. le président du Conseil du trésor.
M. Dubé : Il me semble que
nous avons discuté justement des droits endroits, la semaine passée. Nous avons
expliqué que le premier était clairement dans l'article que nous avons modifié ensemble
et que les deux autres étaient non nécessaires, étaient très bien couverts dans
la loi. Nous avons tout discuté ça, la semaine dernière. Ça me fait plaisir de
le rappeler. Alors, est-ce que la réponse lui convient? Nous avions exactement
passé beaucoup de temps sur ces aspects-là, la semaine dernière. D'ailleurs,
c'est tout enregistré ce qu'on a discuté, là. Je... Ce n'est pas une nouvelle,
là. On a pris la peine de discuter ça, la semaine dernière.
Le Président (M. Simard) : Merci
beaucoup. M. le député.
M. Barrette : Oui, M. le
Président. Ça... Ce n'est pas parce qu'on a discuté que c'est satisfaisant.
Alors, moi aussi, j'ai pris la fin de semaine pour regarder les règlements et
je ne vois absolument pas, là, en quoi mettre ce que je demande dans la loi
vient contrecarrer le corpus législatif, je ne le vois pas. Alors, qu'on
m'explique pourquoi il y aurait un problème, là. Je dis : Un problème, là.
Ce n'est pas en me citant 92 lois, M. le Président, là, que ça... qu'on
peut conclure que ça pose un problème. Là, aujourd'hui, il y a un gouvernement
qui propose une nouvelle loi pour une nouvelle entité qui a des nouvelles
fonctions. Bien, obligatoirement, ça amène des nouveaux textes. Ce n'est pas simplement
une collection de bouts de textes de ce qui existe. Ça serait de dire que
toutes les lois sont parfaites. Elles ne le sont pas. Alors, reconduire des
imperfections, ce n'est pas une solution.
Le Président (M. Simard) :
Très bien. Alors, merci beaucoup, M. le député de La Pinière. Mme la
députée de Vaudreuil, non?
Mme Nichols : Bien, en fait, M.
le Président, je comprends où veut s'en aller le député de La Pinière.
Puis je rappelle toute l'importance de travailler le présent projet de loi. Je
comprends qu'on se réfère souvent à d'autres règlements ou à d'autres
vocabulaires, à d'autres références quand on parle de corpus législatif, de ce
qui est cité dans d'autres règlements, d'autres lois. Mais je pense qu'ici ce
qu'on veut... Puis on a entendu, pendant les consultations particulières, là,
plusieurs groupes qui nous demandaient de définir précisément les deux points.
Je pense que ça ne pouvait pas être plus clair que ça, la façon que ça a été
apporté ce matin, c'est qu'il y a vraiment deux points primordials à
déterminer, un, les besoins particuliers. Ça a été rapporté, là, puis je
pourrais vous citer plusieurs groupes, là, qui sont passés. Puis c'est autant
des groupes qui sont favorables au projet, au présent projet de loi qui le
demandent, là, ce ne sont pas des groupes qui sont défavorables, au contraire.
C'est des groupes qui acceptent l'offre de services offerts aux partenaires,
qui proposent des modèles participatifs privilégiés. Ils ont apporté plusieurs
commentaires, je pense que... pertinents. Et les groupes qui sont venus en
commission parlementaire... tout comme nous, dans l'opposition, ce qu'on veut,
c'est d'apporter des modalités qui vont apporter, de façon positive, qui vont
apporter des... un plus à ce projet de loi là.
D'un autre côté, je dirais que je
comprends aussi la position gouvernementale de dire : Bien, on ne veut pas
aller trop loin, on ne veut pas être trop précis, parce qu'on ne veut pas créer
un monstre législatif. Sauf que, je pense, où on est rendus, il faut tout de
même, là, prendre la peine de spécifier, de se concentrer, d'y aller de façon
plus pointue. Quand on dit que les utilisateurs doivent donner leurs besoins,
il me semble qu'il n'y a rien de vraiment complexe à dire que le besoin
particulier doit être déterminé par le réseau. Tout le monde qui sont venus nous
ont dit : Oui, on veut que ça fonctionne comme ça.
• (10 h 30) •
Puis le point numéro deux qu'on apportait,
que les usagers doivent participer à toutes les étapes, que c'est... ça doit
être fait de façon cruciale, bien, je pense, c'est justement pour prévenir des
erreurs ou prévenir des choses qui pourraient arrivées, qui pourraient être
dommageables tant pour les groupes, mais tant pour le gouvernement aussi. Ça
fait que je ne vois pas… je trouve ça plate qu'on… du revers de la main, on
dise : Non, vous voulez créer un monstre législatif. Non. Depuis le début,
on dit qu'on n'est pas là pour ça, on dit qu'on est...
10 h 30 (version non révisée)
Mme Nichols : …des erreurs ou
prévenir des choses qui pourraient arriver, qui pourraient être dommageables
tant pour les groupes, mais tant pour le gouvernement aussi. Ça fait que je ne
vois pas… je trouve ça plate qu'on… du revers de la main, on dise : Non,
vous voulez créer un monstre législatif. Non. Depuis le début, on dit qu'on
n'est pas là pour ça. On dit qu'on est ici pour débattre, qu'on veut en
apporter un petit peu plus aux principes de loi.
Puis je pense qu'il faut quand même faire
preuve d'ouverture de part et d'autre. Puis d'ailleurs, là, il y avait une… la
dernière fois qu'on a travaillé, il y en avait une, belle ouverture, je pense,
de part et d'autre. Il y a eu des amendements qui venaient des deux côtés, puis
je me rappelle très bien, M. le président du Conseil du trésor, vous aviez
vous-même manifesté vouloir aller dans notre sens, le bonifier, mais à un
moment donné, avoir un malaise avec un certain «wording», là, je m'excuse
d'utiliser… Mais tu sais, on a apporté des corrections de part et d'autre,
donc…
Puis, je me souviens aussi que vous avez
dit que, tu sais, notre obligation, c'était de chercher le besoin des
utilisateurs en gardant une certaine agilité. Je pense que ça, l'agilité,
c'était important pour vous… Je pense qu'il y a une façon qu'on peut travailler
pour en arriver à ces deux points-là, soit que le besoin particulier soit
déterminé par le réseau, puis je pense qu'on peut aussi arriver à une façon de
déterminer que les usagers soient présents aux différentes étapes. Bon, est-ce
que c'est par la voie réglementaire? On l'avait abordé aussi. Peut-être qu'on
peut… je sais qu'on n'est pas ici pour nécessairement changer le règlement,
mais peut-être… si on peut convenir d'une façon de travailler pour que ça soit
précisément vers ces points-là où on peut se diriger, bien, je pense que ça va
définitivement entre autres rassurer les groupes qui sont venus, parce que
c'était une problématique qui était mentionnée.
Rappelons qu'on défait quand même une
structure, qui est le Centre de services partagés, pour créer deux autres
structures. Donc, les… on consulte des groupes qui nous apportent des plus, des
moins… puis je fais référence aux commissions scolaires, c'est la même chose,
il y a des plus, il y a des moins, on défait aussi une structure... mais je
pense que justement ça vaut la peine de mettre un input positif dans tout ça.
Et je pense que les points qui sont
apportés par le député de La Pinière, qui… ça ne sort pas… il ne sort pas
un lapin de son chapeau, là. C'est quand même les groupes qui les ont apportés,
ces points-là, donc il ne fait pas des représentations pour lui-même. Je pense
que mon collègue et les différents membres de l'opposition font aussi des
représentations en fonction de ce qui nous est soumis par les groupes qui sont
venus en commission parlementaire.
Le Président (M. Simard) :
Merci, Mme la députée. M. le ministre.
M. Dubé : Bien, écoutez, je
vais juste peut-être rappeler les faits à la députée. La semaine dernière,
quand on a proposé de discuter le nouveau 5.1, je ferai remarquer qu'il y a
seulement deux mots qui ne reflètent pas le sous-amendement qui avait été
proposé par la députée qui vient de m'adresser la parole. Les deux mots qu'il
demandait, c'est «la rédaction du devis» puis «l'évaluation opérationnelle».
Alors, dans le document que nous avons
préparé, je le répète, il n'y a rien qui manque à ça, sauf ce que j'ai expliqué
tout à l'heure, et dont nous avons discuté pleinement. Nous avons discuté
pleinement que la phrase, et je la relis : «La consultation [vise au
premier…] porte sur tout objet ou étape de ce projet notamment l'élaboration
des documents d'appel d'offres.» Nous n'avons pas inclus la rédaction du devis,
l'évaluation opérationnelle et… jusqu'à l'adjudication… parce qu'on a dit que
ça, c'était couvert soit par voie de règlement ailleurs… et on trouvait que
c'était suffisant.
Alors, on peut en discuter très longtemps.
Puis moi, je vais l'offrir au député de La Pinière… il dit qu'il est prêt
à en discuter jusqu'au 6. Moi, je suis d'accord à discuter même après le 6. On
a jusqu'à la fin décembre, s'il faut. Alors, moi, j'ai tout mon temps. Mais
s'il veut revenir avec les mêmes points puis dire à chaque fois que ça ne le
satisfait pas, je n'ai pas de problème avec ça. Mais, moi, j'ai tout mon temps
pour le discuter.
Alors, mais… ce que je veux qu'on
comprenne, c'est ce qu'on a déjà discuté une fois, puis qui a été expliqué…
pourquoi nous avions cette position-là. Si jamais ça ne fait pas… affaire, je
vais respecter ça. Mais moi, j'ai tout mon temps, même après le 6. Alors,
allez-y, prenez le temps de réexpliquer peut-être ce qui ne fait pas votre
affaire, je vais respecter ça, mais, nous, on vous a donné notre réponse là-dessus
clairement la semaine dernière. Merci, M. le Président.
Le Président (M. Simard) : Merci,
M. le Président du Conseil du trésor. M. le député de La Pinière.
M. Barrette : Alors, je suis
obligé de conclure… je suis obligé de ne… je ne peux pas faire autrement que de
constater une fermeture de la part du ministre. Ce n'est que de la fermeture.
Alors, M. le Président, qu'est-ce qu'on a fait la semaine dernière, hein? On
avait une série d'amendements. À un moment donné, d'une journée à l'autre, il y
a eu un grand changement. Le ministre, de fermé, il est devenu ouvert, là il
semble vouloir se refermer, et on a progressé.
5.1, c'est quoi? C'est une proposition de
réponse à tous les objets qu'on a… les sujets qu'on a discutés dans 5, qu'on a
tous suspendus. 5.1 est une espèce d'article qui…
M. Barrette : ...refermé, et on
a progressé.
5.1, c'est quoi? C'est une proposition de
réponse à tous les objets... les sujets qu'on a discutés dans 5, qu'on a tous
suspendus. 5.1 est une espèce d'article qui vient tenter de répondre à tout ce
qui a été suspendu. 5 et les amendements et sous-amendements qui ont été
suspendus. On a même dit que c'était un pas dans la bonne direction, mais qu'il
manquait des choses.
Bon, les choses qui manquent, dans 5.1, ce
n'est pas compliqué, elles sont au deuxième et quatrième alinéa. Quand le ministre
nous l'a déposé, là, son amendement, là, hors d'onde, on en a parlé, et j'avais
dit... hors d'onde, je l'ai dit en ondes, que, oui, on avait fait un bout de
chemin. Mais, pour des raisons qui ne sont pas acceptables pour moi, on n'avait
pas été de l'avant avec les étapes nommées dans le projet de loi au deuxième alinéa,
parce qu'on dit que c'est ailleurs. Bien non, ce n'est pas ailleurs. Ce n'est
pas ailleurs et ce n'est pas ailleurs de façon formelle. Et nous, on veut que
ce soit formel.
Et au — un, deux, trois,
quatre — au quatrième alinéa, je l'ai dit tantôt, le ministre a voulu
aller dans la direction que je souhaitais, mais malheureusement il a écrit un
mauvais texte, que lui-même a été obligé de retirer. Ce n'est pas moi qui l'ai
retiré, ce n'est pas moi qui l'ai écrit. Le ministre a voulu aller dans ma
direction, mais il a écrit un texte qui allait dans la direction de ce qu'il
voulait éviter. Il s'est trompé. Bon. Il faut juste avoir l'humilité de
l'accepter puis d'essayer de revenir à quelque chose qui fonctionne.
Alors, à ce moment-là, je vais donner
deux, trois exemples au ministre, là. Bon, il y a la problématique du besoin
particulier. La phrase, cette phrase-là, là, elle a été écrite d'une certaine
manière pour éviter qu'il y ait une obligation de consulter — puis je
prends le mot de Mme Arav — 500 organisations. J'ai dit, c'est
correct, ça n'aurait pas d'allure, effectivement, que, pour des commodités, on
ait à consulter 500 organisations. Ce à quoi j'avais rétorqué : Bien oui,
mais là, c'est parce qu'à un moment donné ces gens-là vont être représentés par
quelqu'un. C'est ce qu'on fait dans l'usage, actuellement. Ils ont pris ça, M.
le Président, puis ils ont refait le troisième alinéa. Parfait. On a fait un
bout de chemin. Mais on arrive encore à la problématique des besoins
particuliers. Il faut les définir.
Alors, son équipe aurait pu nous proposer
quelque chose du genre : un besoin particulier est défini de la façon
suivante. Tiens. Puis ça pourrait être un amendement que je pourrais déposer:
un besoin particulier n'est pas une commodité. Alors là, je vais poser une
question : Une commodité, c'est-u défini dans la loi, dans le corpus
législatif?
Le Président (M. Simard) :
Merci, M. le député. Mme Arav, peut-être.
Mme Arav (Carole) : Bien, en
fait, une commodité n'est pas définie dans le corpus.
M. Barrette : Ah! M. le
Président, n'est-ce pas merveilleux? Nous avons là un mot pour lequel on n'aura
pas l'excuse de dire : Il est écrit ailleurs dans la loi. Alors, on
pourrait très bien faire un amendement qui définit la chose, n'est-ce pas
merveilleux? Là, on vient de perdre tous les contre-arguments d'un seul coup.
D'ailleurs, je vais procéder bientôt à la rédaction d'un amendement, lorsqu'on
suspendra. On va définir c'est quoi, une commodité. Puis un besoin particulier,
ce n'est pas une commodité. Et là ça va aller exactement dans le sens du
ministre.
Il ne veut pas avoir à consulter 500
organisations pour des papiers, des crayons. Regardez, là, nos réseaux
d'institutions achètent du sel au début de l'hiver, en vrac, pas cher, pour
déglacer les stationnements et les escaliers. O.K. Commodité. Je ne sais même
pas s'ils en achètent, mais ça ne me surprendrait pas que ça s'achète dans des
achats de groupe. Un exemple, hein, des berlingots de lait, les cuisines, le
ménage, le savon, le papier de toilette. Croyez-le ou non, M. le Président, ça,
je le sais, il y a des achats de groupe de papier de toilette, et il y a des
achats de groupe de savon, et il y a des achats de groupe de moppes, alors on a
tout ça. C'est vrai. C'est une commodité. Puis non, on n'a pas besoin, dans une
loi, d'avoir l'obligation de consulter pour ça, mais oui pour des cas
particuliers, des cas particuliers.
Alors, commodité, ça n'existe pas? Bien,
M. le Président, dans quelques minutes, je vais vous présenter un amendement où
que… un besoin particulier n'est pas une commodité. Est-ce que le ministre va
être réceptif à un amendement qui va exactement dans son sens? Son sens, M. le
Président, je vais le citer : Je veux de l'agilité, je ne veux pas avoir,
là, à consulter 500 organisations. Parfait. Je vais vous définir c'est quoi,
moi, ce qui est… on va le dire. Commodité, on va la définir, besoin
particulier, c'est ce qui n'est pas une commodité. Qu'est-ce que va dire le
ministre?
Le Président
(M. Simard) : Merci, M. le député. M. le ministre.
M. Dubé : Bien, on discutera…
parce que je ne veux pas lui enlever du temps. C'est juste ça qu'il veut, du
temps, ça fait que je vais le laisser discuter.
M. Barrette : …
• (10 h 40) •
M. Dubé : Non, non.
Laissez-moi répondre, s'il vous plaît. Il m'a dit… il veut discuter…
M. Barrette : …comme
commodité, on va la définir. Besoin particulier, c'est ce qui n'est pas une
commodité. Qu'est-ce que va dire le ministre?
Le Président (M. Simard) : Merci,
M. le député. M. le ministre.
M. Dubé : Bien, on discutera… Parce
que je ne veux pas lui enlever du temps. C'est juste ça qu'il veut, du temps. Ça
fait que je vais le laisser discuter.
M. Barrette : M. le Président.
M. Dubé : Non, non, mais
laissez-moi répondre, s'il vous plaît. Il m'a dit : Il veut discuter du sous-amendement
à l'avance. Je n'irai pas prendre de son temps. Alors, je lui ai dit que
j'avais tout mon temps. S'il veut faire un sous-amendement… Je trouve que les citoyens,
en ce moment, commencent à comprendre le jeu, puis je pense que moi, je vais
embarquer dans le jeu parce que je dois respecter notre processus législatif,
puis je l'ai dit, qu'on avait tout notre temps. Alors, s'il veut proposer un
autre amendement, c'est son jeu, qu'il y aille.
Le Président (M. Simard) : Merci.
M. le député.
M. Barrette : M. le Président,
je vais vous dire une chose. Moi, je sais une chose. Peut-être que le ministre
ne le sait pas. Peut-être que, dans ses fonctions, il n'a pas la chance de
rencontrer les personnes qui sont à la retraite. Moi, je sais parce que je les
rencontre et puis ils m'en parlent régulièrement. Encore en fin de semaine, on
m'en a parlé beaucoup.
M. le Président, à ce moment-là, je vais
vous demander de suspendre puisqu'il me reste seulement une minute, parce que
nous aurons donc un amendement… un sous-amendement à déposer à l'amendement du
ministre.
Le Président (M. Simard) :
Très bien. Alors, nous allons suspendre momentanément.
(Suspension de la séance à 10 h41)
(Reprise à 10 h 56)
Le Président (M. Simard) :
Merci. Merci à tous. À l'ordre, s'il vous plaît. Nous allons reprendre nos
travaux. Au moment de suspendre, le député de La Pinière souhaitait
rédiger un sous-amendement. Sous-amendement qui est maintenant rédigé, alors,
M. le député, à vous la parole.
M. Barrette : Alors, voici, M.
le Président. Article 5.1 : Modifier l'amendement introduisant l'article
5.1 à la Loi sur le Centre d'acquisitions gouvernementales dont l'édiction est
proposée par l'article 1 du projet de loi par l'insertion à la fin du quatrième
alinéa, après les mots «besoins particuliers.», de la phrase suivante «Un
besoin particulier est défini comme un besoin qui n'est pas une commodité».
Alors, M. le Président...
Le Président (M. Simard) :
Auriez-vous quelques explications à ajouter?
M. Barrette : Absolument, M.
le Président. Et l'amendement que je dépose ici est en lien avec la dernière
intervention que je faisais. Et l'intervention que je faisais précédemment est
la suivante : je disais à mon collègue, à tous les collègues, à vous
aussi, M. le Président, que les gens qui nous écoutent sont souvent des gens
qui sont plus âgés, et ce que j'allais dire est très à propos. Vous savez, les
personnes âgées qui nous suivent, là, c'est des gens, là, qui sont juste à la
retraite, là, c'est des gens comme vous et moi, là, ils sont actifs, là, puis
ils comprennent exactement ce qui se passe contrairement à ce qu'a été insinué
ce matin. Mais je vais vous dire une chose, M. le Président, si je demandais à
ceux qui nous écoutent qui sont dans la tranche de 65 ans et plus s'ils
souhaitent que leurs lentilles cornéennes, lorsqu'ils se font opérer pour une
cataracte, soient sélectionnées par un fonctionnaire ou par un utilisateur,
dans le cas présent, un ophtalmologue qui est celui qui l'installe, la
lentille, dans l'oeil de la personne âgée ou les deux yeux, est-ce que ceux qui
nous écoutent souhaitent que la lentille soit sélectionnée par un bureaucrate,
je le dis avec le plus grand respect possible, sans égard à l'expertise d'un
utilisateur ou ils veulent que l'utilisateur ait amplement son mot à dire?
Savez-vous quoi, M. le Président? Ça ne sert à rien de se payer un sondage pour
ça, là, parce que c'est le gros bon sens.
Et ce que je souhaite faire, M. le
Président, c'est justement ça, faire en sorte que, dans la loi qui va mettre en
place la patente bureaucratique la plus grosse jamais vue dans l'histoire du
Québec, qui va être sous la responsabilité de fonctionnaires que je respecte...
Mais, à un moment donné, là, c'est à chacun son territoire. Ils n'ont pas l'expertise,
ils sont tout à fait compétents pour acheter les commodités, ils n'ont pas
l'expertise, ni les ministres, ni les députés, ni les premiers ministres. À un
moment donné, là, il faut que ces gens-là soient là, et c'est ce que je
souhaite.
• (11 heures) •
Et actuellement tout ce qu'on me propose
ne le fait pas. Alors, M. le Président, le ministre, il l'a dit, là, il l'a dit
à plusieurs reprises, lui, il veut de l'agilité, il ne veut pas être pogné avec
l'obligation, dans une loi, de consulter 500 organismes qui le sauraient pour
des commodités. J'ai dit oui à ça. Je dis oui encore aujourd'hui. Ça serait
tellement bien que le ministre réalise, là, accepte qu'il y a des cas
particuliers et dise à son équipe : Bien, là, là, c'est moi le ministre, là,
et puis, oui, on va faire un aménagement parce qu'il est plein de bon sens.
C'est ça qu'il devrait faire ce matin, hein? Je regarde ses collègues, là, et
je pense, M. le Président, qu'ils pensent la même affaire. Je ne demande pas la
fin du monde, je lui accorde le fait qu'il doive éviter...
11 h (version non révisée)
M. Barrette : ...dise à son
équipe : Bien là, là, c'est moi, le ministre, là, et puis oui, on va faire
un aménagement parce qu'il est plein de bon sens. C'est ça qu'il devrait faire
à matin, hein? Je regarde ses collègues, là, et je pense, M. le Président,
qu'ils pensent la même affaire. Je ne demande pas la fin du monde. Je lui
accorde le fait qu'ils doivent éviter des consultations paralysantes, mais pour
les cas particuliers, il faut que ce soit obligatoire, il faut que ce soit
obligatoire.
Alors, ici, M. le Président, ça m'apparaît
assez clair, là. Alors, des besoins particuliers, c'est défini comme un besoin
qui n'est pas une commodité. Bon, c'est large, mais c'est suffisamment précis
pour garder l'agilité et s'assurer qu'on a la consultation parce qu'il va
falloir, après ça, changer le deuxième alinéa. Alors, ses fonctionnaires, M. le
Président, lui ont dit que «commodité» n'était pas dans le corpus législatif.
Parfait. Enfin, on ne pourra pas me répondre : Bien oui, mais il faut être
cohérent avec le corpus, là, c'est un nouveau mot dans le corpus, on fait du
droit nouveau. C'est parfait. Si on fait une loi nouvelle, faisons du droit
nouveau aussi. Qu'en pense le ministre, président du Conseil du trésor,
maintenant?
Le Président (M. Simard) :
Merci beaucoup, M. le député. M. le président du Conseil du trésor.
M. Dubé : Bien, écoutez, je
pense qu'on revient... Puis j'apprécie beaucoup, là, toute la discussion puis,
moi aussi, je salue les retraités qui sont... qui nous écoutent. Et je pense
que la dernière chose que je voudrais confirmer, c'est qu'on veut créer une
machine bureaucratique, là. S'il y en a bien un qui ne veut pas créer une
machine bureaucratique, c'est bien moi, là. Ça fait que je trouve ça
intéressant, l'allusion à la machine bureaucratique.
Deuxièmement, j'ai été très clair tout à
l'heure lorsqu'on discutait l'autre amendement. La question qui a été posée par
le député de La Pinière, dans la phrase telle qu'elle se lit, qu'il y a
des besoins particuliers, on a bien expliqué que, dans plusieurs autres lois,
on n'avait pas besoin de définir de besoins particuliers parce que c'était très
clair, pour le ministère de la Santé et pour notamment le ministère de
l'Éducation, que des besoins particuliers étaient des besoins particuliers.
Alors, lorsqu'on me donne l'exemple des lentilles, qui sont importantes pour
tout le monde, puis d'aller dire que ce n'est pas une commodité, moi,
j'aimerais ça que le député nous définisse que, dans une salle, qui va faire
cette définition-là que la lentille est plus un besoin particulier, et
qu'est-ce qu'on a ajouté en disant que ce n'était pas une commodité.
Alors, je trouve ça très intéressant que
vous vouliez ajouter de la terminologie dont on dit très bien qu'on n'a pas
besoin. Puis j'aimerais ça vous renvoyer la balle puis de dire : Qu'est-ce
qui fait que de rajouter la terminologie que vous demandez va faire qu'il va
être plus clair qu'une lentille cornéenne, qui est, pour moi, une évidence que
c'est un besoin particulier... vous me dites qu'on a besoin d'avoir le langage
supplémentaire ici? Je trouve ça vraiment intéressant.
Le Président (M. Simard) :
Merci beaucoup. M. le député.
M. Barrette : M. le Président,
le ministre et son équipe, en citant la jurisprudence, ne m'ont pas fait la
démonstration que dans cette loi-ci, en faisant référence aux autres lois, les
mandataires que sont les organismes publics auront le pouvoir, dans tous les
cas de figure, sans exception, de déterminer ce qu'est un besoin particulier ou
un service particulier. Ce n'est pas écrit. Ce qu'on me cite, c'est : Dans
ces cas-là, oui, bon, il va y avoir telle, telle affaire. Oui, mais dans ces
cas-là, c'est parce que ça, c'est après avoir déterminé ledit besoin ou service
particulier.
Alors, M. le Président, je vais aller plus
loin. Quand j'ai fait... Quand j'ai... Puis on va revenir au mauvais texte,
l'erreur du ministre et de son équipe. Quand ils m'ont déposé ça, là... Regardez,
M. le Président, je vais le relire. Pour répondre à mes doléances, ils m'ont
proposé : «Le présent article s'applique uniquement lorsqu'il s'agit de
répondre à des besoins particuliers, soit ceux spécifiques à un réseau ou à un
organisme public.» Je le répète : «besoins particuliers, soit ceux
spécifiques à un réseau ou à un organisme public». En français, ça pouvait se
lire... Et il a réagi à ça promptement, le ministre et son équipe. Je lui ai
dit : Ça peut se lire, donc, «besoins particuliers», donc, là, «soit ceux
spécifiques», donc ceux des réseaux sont spécifiques, par définition, et des
organismes publics, donc, sont particuliers. Le fait d'être spécifiques à un
réseau, ça inclut les commodités de réseau, ça devient spécifique. Et là le
ministre s'est reculé sur sa chaise. C'était magnifique à voir, M. le
Président. Malheureusement, ce n'est pas capté. Il a dit : Je n'aime pas ça, je
n'aime pas ça, je demande de suspendre pour réfléchir. On est revenus. Il a
enlevé la...
M. Barrette : ...réseau, ça
inclut des commodités de réseau. Ça devient spécifique. Et là, le ministre
s'est reculé sur sa chaise, c'était magnifique à voir, M. le Président, malheureusement
ce n'est pas capté. Il a dit : Je n'aime pas ça, je n'aime pas ça, je
demande de suspendre pour réfléchir. On est revenu, il a enlevé la phrase, on a
suspendu. Écoutez, M. le Président, c'est assez comique, là, hein? Je le relis
là. Cette phrase-là, là, elle était... C'est moi qui a la parole, M. le
Président, s'il vous plaît. Cette phrase-là, elle était universelle et
contraire à ce qu'il voulait faire. On l'a enlevée, M. le Président. On l'a
enlevée. Mais ça, là, c'est la phrase qui voulait répondre à mon argumentaire.
Bon, là, j'arrive aujourd'hui puis je dis
quoi? Je n'ai pas de réponse, je n'ai pas d'argument qui dit : le réseau
va avoir le pouvoir de dire :ça, là. C'est spécifique. 5.1, ça va
s'appliquer. Je n'ai pas ça. Je le souhaite. L'argument du ministre est :
Je ne veux pas pour les commodités pour des raisons d'agilité être pogné, puis
c'est le bon mot, à consulter inutilement des organisations qui pourraient me
prendre en otage. Je dis : c'est correct, à ça. Parfait. Mais allons quand
même dans le sens de ce que l'on souhaite, laissons au réseau déterminer ce qui
est son besoin particulier, définissons-le, et là, 5.1 prend toute sa force.
Et qu'on arrête de me sortir : Ah!
oui, mais ailleurs, c'est correct, ça va bien, tata, tata. Non! Et je l'ai
donné comme exemple à plusieurs reprises. On l'a vécu ça, selon la loi
actuelle. Selon ce que l'on prend comme référence. Et ce sont des
fonctionnaires, qui à un moment donné, ils regardent la loi puis ils
disent : non, non, non ça, c'est mon pouvoir, là, je n'ai pas besoin de
vous consulter. Bien nous autres, on dit : non, non, non, ce n'est pas ta
compétence et tu vas consulter.
Mesdames et messieurs qui nous écoutez,
voulez-vous que ce soit un fonctionnaire qui détermine la lentille qui va vous
être installée dans vos yeux lorsque vous avez une cataracte?
Le Président (M. Simard) :
Très bien, Merci, M. le député. M. le ministre, à vous la parole.
M. Dubé : Écoutez, je ne dis
pas que c'est de la mauvaise foi, là. Je ne dis pas que c'est de la mauvaise
foi, mais je vais rappeler ce que j'ai dit plusieurs fois, incluant la semaine
dernière. Non seulement on regarde 5.1, mais il faut tenir compte de
l'article 7 qui oblige la consultation avec les utilisateurs, parce que le
projet de loi dans son ensemble, on ne peut pas juste regarder un article. Il
faut regarder l'ensemble. On a même dit, on a même dit qu'il fallait ajuster
27, parce que le comité de vérification va devoir s'assurer que la consultation
a eu lieu. Alors, les modifications que nous avons proposées à 5.1 conjointement
avec ce qui est proposé dans l'article 7, qui est l'obligation de
consulter, et l'article 27 qui donne au comité de vérification de
s'assurer que la consultation a été faite, ce n'est pas vrai, ce n'est pas vrai
que ce sont ce que le député de La Pinière explique, que ce sont des
fonctionnaires qui décider des besoins particuliers des utilisateurs. C'est exactement
le contraire de ce qui est prévu avec les articles 5, 7 et 27 dont je
parle. Alors, on peut essayer de faire dire le contraire, aucun problème. Mais
moi, ce que je dis clairement de la façon dont nous avons ajusté 5, 7 et 27, il
y a une obligation de consulter pour des besoins particuliers. Ces besoins
particuliers là, ils sont très clairs, puis je pense que ça répond à la
préoccupation que nous avons entendue lorsque nous avons eu les consultations
particulières au cours des dernières semaines.
Le Président (M. Simard) : Merci
beaucoup. Y aurait-il d'autres interventions?
M. Barrette : M. le Président,
vous avez remarqué, tout le monde a remarqué que le ministre a répondu par une
autre chose qui n'a pas la conséquence qu'il prétend que l'autre chose a. 7°, là,
à la limite, à la limite, on peut l'enlever, l'amendement de 7 que le ministre
a proposé, si on va dans le sens de ce que je propose. Ce que je propose est beaucoup
plus fort que 7. 7°, c'est tenir compte de. Ça ne veut pas dire l'obligation
de. Et il le sait très bien. Et 27, c'est la vérification, M. le Président.
Tout le monde sait que la vérification, là, dans le système public, on va être
gentil, là, c'est au mieux moyen. En général, c'est sommaire.
On va vérifier qu'il y a une consultation
qui est faite. Une consultation, là, ça peut être une lettre envoyée :
Avez-vous été consulté, là? Ce n'est pas un audit, c'est une vérification. Puis
27 ne parle pas d'audit, là. Ce n'est pas de ça que ça parle du tout. On y
reviendra.
• (11 h 10) •
Alors, 27, là, que c'est que ça dit, là?
Ça ne dit pas grand-chose. Je ne débattrai pas de 27 ici. On n'est pas là. Ni
de 7. On n'est pas là. Mais il y a une chose...
M. Barrette : ...été
consulté, là. Ce n'est pas... Ce n'est pas un audit, là, c'est une vérification.
Puis 27 ne parle pas d'audit, là. Ce n'est pas de ça que ça parle du tout. On y
reviendra.
Alors, 27, là, que c'est que ça dit, là?
Ça ne dit pas grand-chose. Je ne débattrai pas de 27 ici. On n'est pas là. Ni
de 7. On n'est pas là. Mais il y a une chose qui est certaine, 7, là, à la
limite, si on va dans le sens de ce que je propose, ce n'est même pas nécessaire,
ou on peut même le laisser parce que tout ce que 7 dit essentiellement,
c'est : Vous devez faire un plan qui respecte 5. Ce n'est pas écrit
«qui respecte 5», là, mais c'est ça que ça veut dire. Si on voulait, là,
être vraiment détailler dans 7, là, on ajouterait : Vous devez faire un
plan qui respecte 5.1 pour être plus précis. 7, dans la conversation qu'on a, a
0,0 utilité. 27, 0,0 utilité. L'enjeu ici, là, c'est de s'assurer
que, dans les besoins particuliers, les utilisateurs aient le pouvoir de le
décider, de le déterminer et que le centre d'acquisition agisse en conséquence.
5.1, là, ça fait la job, je l'ai dit, si on va jusqu'au bout de l'esprit de ce
que j'ai proposé, M. le Président.
Alors, qu'est-ce que je propose, je l'ai
dit, là, le ministre, il ne veut pas consulter 500 organismes. C'est ce
qu'il a dit. Puis quand il n'a pas la réponse, il passe la parole à
Mme Arav qui nous dit aussi qu'on ne veut pas avoir à consulter
500 organismes à chaque appel d'offres. On dit, c'est parfait. On est bien
d'accord avec ça, mais on veut qu'a contrario, à l'autre bout du spectre, quand
c'est des besoins spécifiques, on veut que la consultation soit faite auprès
des utilisateurs, et ça, le troisième alinéa le fait, et aux trois moments
cruciaux d'un appel d'offres, il y en a un qui est écrit et les deux autres ne
sont pas écrits. Là, on va disposer du besoin particulier puis, après ça, on
disposera des points cardinaux qui manquent, les deux.
Alors là, M. le Président, je fais un amendement,
là, qui va 100 % dans le sens du ministre. Comment peut-il aujourd'hui me
dire que ça ne fait pas son affaire? Puis je vais aller plus loin, monsieur, je
vais prendre ça par la... M. le Président, par l'absurde, là. Si c'est
reconduit ailleurs, là, si c'est si précis que ça, pourquoi qu'on ne le ferait
pas là? Ça arrive, ça. Puis d'ailleurs... Et là je ne veux pas mettre en cause
et mettre sur la sellette Me Bacon, mais Me Bacon, dans le dernier
projet de loi que l'on a eu à traiter ensemble, bien, on a eu ce débat-là. Puis
c'est vrai que, des fois, dans un projet de loi, on vient ramener des choses,
des concepts pour insister, mettre un poids additionnel. On a eu cette
conversation-là, que je n'ai pas oubliée parce qu'elle était pertinente. Je
fais la même affaire. Je fais la même chose. Alors, qu'on me donne un argument,
là. Pourquoi on ne le fait pas?
Le Président (M. Simard) :
Alors, très bien. Merci beaucoup, M. le député. M. le président du Conseil du
trésor.
M. Dubé : Alors, moi,
j'ai demandé tout à l'heure, parce qu'on est en train de discuter son
sous-amendement qui rajoute le point qu'un besoin particulier est défini comme
un besoin qui n'est pas une commodité. J'ai posé une question tout à l'heure au
député de La Pinière à laquelle il n'a pas répondu. J'ai dit :
Qu'est-ce que son sous-amendement ajoute comme clarté.
Le Président (M. Simard) :
M. le député.
M. Barrette : M. le
Président, je rappelle au président du Conseil du trésor que les questions, là,
ils s'en vont dans son sens normalement. Hein? Maintenant, il me pose une
question. Je veux bien répondre à sa question.
Le Président (M. Simard) :
M. le député, vous avez assez d'expérience pour savoir que ce que vous dites,
là, en ce moment, ça ne tient pas la route. Ce n'est pas vrai. Il a le droit de
répondre comme il veut...
M. Barrette : Non, c'est
vrai.
Le Président (M. Simard) :
...y compris en reposant une question. Ça participe à l'enrichissement du
débat. Voilà.
M. Barrette : M. le
Président...
Le Président (M. Simard) :
Je voulais simplement clarifier ça. À vous la parole.
M. Barrette : Mais vous
n'avez pas besoin de clarifier, M. le Président.
Le Président (M. Simard) :
Eh bien, oui. Si j'estime que je dois clarifier, je clarifie. Ça s'arrête là. À
vous la parole, M. le député.
M. Barrette : Bien moi,
j'estime que vous n'avez pas à estimer. Puis ça ne me dérange pas que vous
estimiez. Ça ne me dérange pas. Vous êtes libre. Vous êtes le président. C'est
juste que... C'est juste que, moi, là, tout ce que je dis actuellement, là,
c'est qu'il a le droit de me répondre comme ça. Je ne l'ai pas empêché. Je ne
me suis pas adressé à vous, M. le Président, en disant : Il n'a pas le
droit, M. le Président. Interdisez-lui de me poser des questions.
Le Président (M. Simard) :
D'accord.
M. Barrette : Je n'ai pas
dit ça. J'ai dit que l'usage, ici, là, c'est que nous, on est l'opposition. Lui
est le gouvernement. Il arrive avec un projet de loi. Nous, on débat des choses
que l'on peut mettre pour améliorer les choses. Et, normalement, c'est des
questions qu'on pose ou des amendements qu'on propose. Le ministre nous dit
qu'il n'a pas de plus... il n'y a pas de plus-value. Bien oui, il y a une
plus-value. Lui-même a retiré sa phrase parce que sa phrase était mauvaise.
S'il l'a retirée, c'est parce que sa phrase avait une moins-value, n'est-ce pas?
N'est-ce pas?
Le Président (M. Simard) :
Oui, M. le ministre.
M. Dubé : Écoutez, je
n'ai pas d'autre commentaire, M. le Président.
Le Président (M. Simard) :
Très bien. M. le député.
M. Barrette : Alors là,
on est dans la fermeture. Alors là, le ministre ne veut pas débattre. Je
comprends qu'il n'aime pas ça, le ministre, là, quand je lui dis : Ce que
vous aviez déposé...
M. Barrette :
...moins-value, n'est-ce pas? N'est-ce pas?
Le Président (M. Simard) :
Oui. M. le ministre.
M. Dubé : Écoutez, je
n'ai pas d'autres commentaires, M. le Président.
Le Président (M. Simard) :
Très bien. M. le député.
M. Barrette : Alors là,
on est dans la fermeture. Alors là, le ministre ne veut pas débattre. Puis je
comprends qu'il n'aime pas ça le ministre, là, quand je lui dis : Ce que
vous nous aviez déposé, ça faisait exactement ce que vous vouliez éviter. Ça
disait, comme c'était écrit, que les réseaux, comme par définition c'est des
besoins particuliers, les réseaux devaient être consultés pour des papiers, des
crayons. Et ça, ça amenait des consultations de 500 organismes. J'exagère,
là, 500, mais même si c'était 200, même si c'était 100, c'est trop. Et j'ai
acquiescé à ça. Qu'est-ce que qu'a fait le ministre se rendant compte de son
erreur, il a retiré. Parfait, libre à lui, M. le Président.
Maintenant arrive la question de la
détermination de ce qu'est un besoin particulier. Ça fait que je le répète, le
ministre, là, il ne veut pas en voir des consultations inutiles, on est
d'accord. Je souhaite qu'il y ait des consultations pour des besoins
particuliers. Savez-vous quoi, M. le Président? Je pense qu'il est d'accord. Est-ce
que je me trompe, M. le Président?
Le Président (M. Simard) :
Merci, M. le député. M. le Président.
M. Dubé : Je les laisse
continuer.
M. Barrette : Bien, non,
j'ai posé une question.
Le Président (M. Simard) :
Très bien. Vous aviez votre réponse. M. le député, à vous la parole.
M. Barrette : J'ai ma
réponse. Alors, le ministre, là, je pense qu'il acquiesce. Et là, à partir de maintenant,
le ministre a décidé pendant des heures et des heures qu'il ne répondra plus.
Les gens jugeront. Les gens jugeront, ils nous écoutent, ils ne sont pas fous,
là. Alors, il ne répond pas, je vais répondre à sa place, hein? C'est oui, là,
ce que je... moi, là, c'est clair qu'on est sur le même point, les besoins
particuliers, il doit y avoir des consultations.
Alors, il faut définir les besoins
particuliers. Qui les détermine? Nous, on propose que ça soit clair, que les
besoins particuliers soient déterminés par les organismes publics et/ou les
réseaux et/ou les deux parce qu'à moment donné ça se chevauche. Il ne veut pas
l'écrire dans la loi. C'est quand même mystérieux. Ça veut dire que, lui, il se
laisse ou il laisse à son organisation qu'il veut créer la possibilité
d'arbitrer, de prendre des décisions qui pourraient être contraires, j'irais même
jusqu'à dire, à l'intérêt public.
L'exemple de la lentille que j'ai donné, M.
le Président, est un exemple évident, évident. Et le ministre, lui, il
dit : Bien, oui, c'est bien évident que c'est un besoin particulier. Ah!
Elle est où, la frontière? Alors, je lui propose une frontière. La frontière,
c'est la frontière de dire : Ce qui n'est pas une commodité. Est-ce que le
ministre, M. le Président, pourrait, à ce moment-là, accepter une autre
définition de la frontière?
Le Président (M. Simard) :
Très bien. M. le ministre.
M. Dubé : Alors, je n'ai
pas d'autre commentaire sur le sous-amendement tel que proposé.
M. Barrette : Bon. M. le
Président, vous avez raison, il a le droit. Alors évidemment je vais vous
demander le temps qu'il me reste parce que c'est la tactique qui va être
utilisée aujourd'hui.
Le Président (M. Simard) :
Bien, monsieur, d'abord, un, il n'y a pas de tactique, il n'y a que des
procédures.
M. Barrette : Non, pas
vous, pas vous, M. le Président, vous savez...
Le Président (M. Simard) :
Oui.
M. Barrette : ...quand je
fais des commentaires comme ça, vous n'êtes jamais en cause.
Le Président (M. Simard) :
Non, non, non, mais je sais bien, M. le député, mais je... ma remarque était
d'ordre général.
M. Barrette : Bien...
Le Président (M. Simard) :
Donc, pour le temps bien précis, il vous reste 4 min 35 s.
M. Barrette : Très bien.
Alors, M. le Président, je ne voudrais certification pas prêter des intentions
au ministre, je ne peux que me prendre pour Bernard Derome, si la tendance
se maintient, et que le ministre ne parle plus, je pense qu'on peut conclure
qu'il ne veut plus répondre, et que sa décision est ferme et qu'il fait preuve
de non-ouverture. C'est son choix.
Alors, M. le Président, c'est ce que j'ai
proposé ici, et je pense que ça m'apparaît très clair et très utile, et je lui
ouvre la porte à déterminer ce qu'est une autre frontière. Le ministre, il ne
veut pas. Alors, je lui laisse la possibilité de.
Le Président (M. Simard) :
M. le ministre.
M. Dubé : J'ai déjà
répondu, M. le Président.
Le Président (M. Simard) :
Merci beaucoup, M. le ministre. M. le député.
M. Barrette : Alors, M.
le Président, donc au moment où on se parle, et je le répète, le ministre
refuse que, par exemple, dans le système de l'éducation, hein, lorsqu'arrivera
le moment d'acheter, par exemple, un logiciel pour l'apprentissage des enfants
autistes, bon, un fonctionnaire pourrait regarder ça puis dire : Bien, on
achète déjà des ordinateurs puis, dans les ordinateurs qu'on l'on achète,
«built in», il y a déjà ce genre de logiciel là, pas un besoin particulier,
nous, on considère que c'est déjà là. Donc, le centre va pouvoir faire ça.
N'est-ce pas?
Le Président (M. Simard) :
M. le ministre.
M. Dubé : J'ai déjà
répondu, M. le Président.
M. Barrette : Bien, non,
M. le Président, je n'ai pas posé de question sur le système d'éducation, je
n'ai pas pris d'exemple encore, alors il ne peut pas avoir déjà répondu à une
question qui n'a jamais été posée, là.
Le Président (M. Simard) :
Merci, M. le député. M. le ministre.
• (11 h 20) •
M. Dubé : Je suis certain
que les gens sont très intéressés à voir ce débat-là, mais je pense que j'ai
très bien répondu à sa question...
M. Barrette : ...posé de
question sur le système d'éducation, je n'ai pas pris d'exemple encore. Alors,
il ne peut pas avoir déjà répondu à une question qui n'a jamais été posée, là.
Le Président (M. Simard) :
Merci, M. le député. M. le ministre.
M. Dubé : Je suis certain que
les gens sont très intéressés à voir ce débat-là, mais je pense que j'ai très
bien répondu à sa question. Lui n'a pas répondu à ma question de lui
demander : Qu'est-ce que son sous-amendement vient ajouter? Je n'ai pas
encore eu de réponse.
Le Président (M. Simard) :
Merci beaucoup. M. le député.
M. Barrette : La réponse, elle
est claire, M. le Président, je l'ai dite. Ça vient définir ce qui est
particulier et ça vient rendre obligatoire la consultation, ça vient la
définir. Ce n'est pas comme Mme Avar nous dit : Oui, il y a des
besoins particuliers et ainsi de suite, là. Non, non, ça vient les définir et
rendre obligatoire la consultation pour des besoins formellement définis par
les réseaux. C'est une valeur ajoutée.
Le Président (M. Simard) :
Merci beaucoup. M. le ministre.
M. Dubé : Non, non, je n'ai
rien à ajouter.
Le Président (M. Simard) :
Très bien. M. le député.
M. Barrette : Bon, M. le
Président, je vais vous proposer de suspendre, parce que pour aider le ministre,
je vais essayer de préciser ces notions-là par — avec ma collègue — un
sous-amendement, avec mon amendement.
Le Président (M. Simard) :
C'est-à-dire que... En fait, M. le député, nous...
M. Barrette : Ma collègue va
vous demander de... Ma collègue va demander de...
Le Président (M. Simard) :
Non, mais c'est qu'on est déjà dans l'étude d'un sous-amendement à l'amendement
du ministre et on ne peut pas faire de sous-sous-amendement.
M. Barrette : Alors, M. le
Président, à ce moment-là, je vais retirer mon amendement à la...
sous-amendement, pardon, à la faveur d'un autre sous-amendement.
Le Président (M. Simard) :
D'accord. Encore faudrait-il qu'il y ait consentement pour ce faire. Y a-t-il
consentement afin de retirer le sous-amendement déposé par le député de
La Pinière?
M. Dubé : Non, non, il n'y a
pas de consentement.
Le Président (M. Simard) : Il
n'y a pas de consentement. Très bien. Alors, M. le député.
M. Barrette : Bon. Juste une
seconde, M. le Président.
(Consultation)
M. Barrette : C'est bon.
Alors, il me reste combien de temps, M. le Président?
Le Président (M. Simard) :
2 min 5 s, cher collègue.
M. Barrette : Voilà. Alors, on
va continuer sur cette voie-là, M. le Président. Alors, je n'ai pas posé... Le
ministre m'a posé une question, je lui ai répondu. Je lui ai posé une question
sur un cas de figure dans l'éducation. Il m'a répondu en disant : Bien, il
ne m'a pas répondu à ma question. Bon, maintenant j'ai répondu à sa question.
Est-ce que lui, il peut répondre à la mienne?
Le Président (M. Simard) :
Très bien, merci. M. le ministre.
M. Dubé : Je crois avoir déjà
répondu, M. le Président.
Le Président (M. Simard) :
Merci beaucoup.
M. Barrette : Alors, je
réitère, M. le Président, que je n'ai pas posé ce cas de figure là. Alors là,
il ne peut invoquer le fait qu'il y a déjà répondu, je ne l'ai pas posé.
Le Président (M. Simard) :
Très bien. Merci beaucoup. M. le ministre.
M. Dubé : J'ai déjà répondu.
Le Président (M. Simard) :
Merci. M. le député.
M. Barrette : O.K. M. le
Président, le ministre ne peut pas invoquer qu'il a déjà répondu quand je n'ai
pas posé la question sur ce sujet-là.
Le Président (M. Simard) :
Merci beaucoup. M. le ministre.
M. Barrette : M. le Président,
là, on passe de : J'ai déjà répondu à cette question-là alors que je ne
l'ai pas posée à un silence comme réponse. Je pense que c'est parlementairement
étonnant, n'est-ce pas?
Le Président (M. Simard) :
Merci, M. le député. M. le ministre.
M. Dubé : Je n'ai aucun autre
commentaire à faire, M. le Président.
Le Président (M. Simard) :
D'accord.
M. Barrette : Moi, je prends à
témoin ceux qui nous écoutent, ceux qui nous écoutent, M. le Président. Ceux
qui nous écoutent s'attendent à ce que les parlementaires débattent. Les gens
qui nous écoutent ne s'attendent pas à ce que le gouvernement dise,
essentiellement : J'en ai décidé ainsi. Vous avez tous tort, moi, j'ai
raison. Je pense que le gouvernement s'attend... c'est-à-dire, la population s'attend
à mieux, surtout quand les arguments que je mets sur la table sont clairs.
Le Président (M. Simard) :
Merci. M. le ministre. Très bien. Mme la députée de Vaudreuil. M. le député de
La Pinière.
M. Barrette : Il me reste
encore des secondes ou des minutes?
Le Président (M. Simard) : Il
vous reste 35 secondes, cher collègue.
M. Barrette : Bien, M. le
Président, je ne peux qu'exprimer ma déception. Puis je le répète, M. le
Président, moi, je viens... et c'est clair à date, je ne viens pas ici contre
le projet de loi, je viens ici pour l'améliorer. Je constate que les
interventions qui sont faites sont toujours des interventions pour le statu quo
bureaucratique. Tout le temps. Et quand on arrive avec des cas particuliers, il
y a zéro ouverture. Ça, ça s'appelle un projet de loi écrit par et pour les
fonctionnaires. C'est une erreur.
Le Président (M. Simard) :
Très bien. Très bien, merci. Alors, cela clôt le temps de parole dont vous
disposiez. Y aurait-il d'autres interventions sur l'amendement déposé par le...
pardon, le sous-amendement déposé par le député de La Pinière? S'il n'y a
pas d'autre intervention, nous serions prêts à procéder à la mise aux voix de
cet amendement. L'amendement... le sous-amendement, dis-je, est-il adopté?
M. Barrette : Bien sûr. Mon
sous-amendement à moi?
Le Président (M. Simard) : …sur
l'amendement déposé par le… pardon, le sous-amendement déposé par le député de La Pinière?
S'il n'y a pas d'autres interventions, nous serions prêts à procéder à la mise
aux voix de cet amendement. L'amendement… le sous-amendement, dis-je, est-il adopté?
M. Barrette : Bien sûr. Mon sous-amendement
à moi? Bien sûr.
Une voix
: Non.
M. Barrette : Vote nominal, M.
le Président.
Le Président (M. Simard) : Mme
la secrétaire, veuillez procéder, s'il vous plaît.
La Secrétaire
: Oui.
Alors, M. Barrette (La Pinière)?
M. Barrette : Pour.
La Secrétaire
: Mme Nichols
(Vaudreuil)?
Mme Nichols : Pour.
La Secrétaire
: M. Dubé
(La Prairie)?
M. Dubé : Contre.
La Secrétaire
: M. Thouin
(Rousseau)?
M. Thouin : Contre.
La Secrétaire
: Mme Foster
(Charlevoix—Côte-de-Beaupré)?
Mme Foster : Contre.
La Secrétaire
: Mme Lecours
(Les Plaines)?
Mme Lecours (Les Plaines) :
Contre.
La Secrétaire
: Et M. Simard
(Montmorency)?
Le Président (M. Simard) :
Abstention. Donc, le sous-amendement est rejeté. Nous revenons conséquemment à
l'étude de l'amendement déposé par M. le ministre. Y aurait-il d'autres
interventions à cet égard?
M. Barrette : Oui, M. le
Président. Je vais vous demander de suspendre pour terminer la rédaction d'un
autre sous-amendement.
Le Président (M. Simard) :
Très bien. Nous allons suspendre temporairement.
(Suspension de la séance à 11 h 26)
11 h 30 (version non révisée)
(Reprise à 11 h 51)
Le Président (M. Simard) :
Alors, chers collègues, nous allons reprendre nos travaux. Au moment de
suspendre, le député de La Pinière nous annonçait qu'il avait l'intention
de déposer un sous-amendement. Alors, M. le député, voilà. À vous la parole.
M. Barrette : Merci, M.
le Président. Alors, le sous-amendement que je dépose, il se lit ainsi :
Modifier l'amendement introduisant à l'article 5.1 à la Loi sur le Centre
d'acquisitions gouvernementales dont l'édiction est proposée par
l'article 1 du projet de loi par l'insertion, à la fin du quatrième
alinéa, après les mots «besoins particuliers.», de la phrase suivante «Une
commodité est définie comme étant un produit ou un service de base utilisé par
un grand nombre d'utilisateurs et d'organismes publics».
M. le Président, je pense...
Le Président (M. Simard) :
...d'ajouter.
M. Barrette : ...qu'il y
a peut-être une coquille dans... Et ça, c'est de ma faute, là, parce que... Me
permettez-vous de suspendre un petit instant? Je veux juste...
Le Président (M. Simard) :
Très rapidement, s'il vous plaît.
M. Barrette : Oui, très rapidement.
(Suspension de la séance à 11 h 52)
(Reprise à 11 h 53)
Le Président (M. Simard) :
Très bien. Alors, nous allons reprendre nos travaux. M. le député de La Pinière,
à vous la parole.
M. Barrette : Oui, M. le
Président. Alors, en dehors des ondes, je vous ai indiqué que la phrase
précédente aurait dû être maintenue. Le ministre nous dit qu'il est déposé.
Donc, il veut qu'on en discute tel quel.
Le Président (M. Simard) :
En fait, il est déposé. Ce n'est pas...
M. Barrette : Je sais, il
est déposé.
Le Président (M. Simard) :
Moi, je vous dis que, comme président, je dois...
M. Barrette : Alors, je
vous... Je propose avec consentement de le retirer pour faire la correction
mineure qui va prendre quelques secondes.
Le Président (M. Simard) :
Très bien. Est-ce qu'il y a consentement pour le retrait du sous-amendement.
M. Dubé : Non. Il n'y a
pas de consentement.
Le Président (M. Simard) :
Donc, il n'y a pas de consentement. Donc, M. le député, je vous invite à
poursuivre votre débat.
M. Barrette : Oui, je
vais poursuivre, M. le Président.
Le Président (M. Simard) :
S'il vous plaît. S'il vous plaît. Donc, M. le député de La Pinière, je
vous invite à poursuivre votre débat sur le sous-amendement.
Une voix
: ...
Le Président (M. Simard) :
Oui, M. le député.
M. Dubé : Je n'ai pas
fini mon commentaire. J'ai mon collègue, ici, qui aimerait commenter, s'il vous
plaît.
Le Président (M. Simard) :
Très bien. Alors, voilà. M. le député de Saint-Jérôme, à vous la parole.
M. Chassin :
Dans le fond, c'est simplement pour soulever l'article 197 de la
recevabilité de l'amendement, sachant — je comprends l'intention, là,
du député de La Pinière — mais sachant que l'article, bon, enfin
l'amendement ne parle en aucun cas de commodité. Le sous-amendement proposant
une définition du mot «commodité», ça semble peu pertinent, pas pertinent. Et
j'aimerais voir avec vous, là, la recevabilité, de l'amendement... du
sous-amendement, pardon, qui est déposé.
Le Président (M. Simard) :
Très bien. Y aurait-il d'autres interventions...
M. Barrette : M. le Président,
pour que ce soit clair...
Le Président (M. Simard) :
...sur l'appel au règlement quant à la recevabilité du sous-amendement. M. le
député de La Pinière.
M. Barrette : Oui. Alors,
M. le Président, je suis maintenant sur la question de recevabilité.
Le Président (M. Simard) :
Tout à fait.
M. Barrette : On
s'entend. C'est important.
Le Président (M. Simard) :
Oui. Oui, oui, tout à fait.
M. Barrette : Alors, je
vous soumets que le député de Saint-Jérôme réfère au mauvais article. Alors, je
vous laisse apprécier la chose. L'article auquel il fait référence, c'est un
article qui traite de la recevabilité d'un amendement. Alors là, on est dans un
sous-amendement...
Le Président (M. Simard) :
...oui, tout à fait.
M. Barrette : Alors, je vous
soumets que le député de Saint-Jérôme réfère au mauvais article. Alors, je vous
laisse apprécier la chose. L'article auquel il fait référence, c'est un article
qui traite de la recevabilité d'un amendement. Alors là, on est dans un sous-amendement.
Le Président (M. Simard) :
...essentiellement... Bien, enfin... Alors, y aurait-il d'autres interventions?
M. Barrette : M. le... Bien...
Le Président (M. Simard) :
Non, M. le député de La Pinière, je vous ai écouté. Là, maintenant, je
veux savoir s'il y a d'autres interventions à la suite de l'intervention du
député de Saint-Jérôme évoquant la recevabilité de ce sous-amendement. D'autres
collègues voudraient intervenir sur ce point ou encore vous, M. le député de Saint-Jérôme?
M. Chassin :Peut-être juste...
Le Président (M. Simard) : Je
vous en prie.
M. Chassin :
Parce que, si je ne m'abuse, les règles de recevabilité d'un sous-amendement et
d'un amendement sont exactement les mêmes. J'imagine, M. le Président, que vous
le considérerez ainsi.
Le Président (M. Simard) :
Tout à fait. Y aurait-il d'autres interventions avant que je ne suspende?
M. Barrette : ...toujours sur
la recevabilité, M. le Président.
Le Président (M. Simard) : Je
vous en prie, M. le député.
M. Barrette : Je pense que le
député qui soulève un point de règlement doit soulever le bon règlement. Alors,
actuellement, il est assez clair que le député de Saint-Jérôme soulève le
mauvais règlement... ou plutôt se réfère au mauvais règlement pour soulever son
argument de non-recevabilité. C'est ce que je pense, M. le Président.
Maintenant, admettons, M. le Président,
admettons que vous débattiez... que le député corrige son erreur. Mettons qu'il
y a une équipe, là, autour de lui, là, qui va se précipiter pour lui
dire : Corrige ton affaire, là, et là je vois qu'il y a des mouvements
dans la foule, alors il est possible, M. le Président, que le député revienne
avec le bon article, auquel cas il va falloir que je plaide, moi, la
recevabilité sur la base de ce que le député va nous dire dans les prochaines
secondes, même, je dirais, même pas minutes.
Le Président (M. Simard) :
Je... À moins qu'il y ait d'autres interventions sur la demande de
recevabilité, je vais suspendre. Y a-t-il d'autres interventions?
M. Barrette : Oui. Bien,
est-ce que vous êtes en train de me dire, M. le Président, que je ne pourrai
pas plaider la recevabilité?
Le Président (M. Simard) :
Bien, vous venez de le faire, cher collègue.
M. Barrette : Non. J'ai
simplement, M. le Président... M. le Président, comme vous dites, ça va bien...
Le Président (M. Simard) :
Oui, oui, ça va bien, mais là on est...
M. Barrette : Il faut
continuer que ça aille bien. Alors, continuons que ça aille bien. Je vous dis
simplement que sur le plan procédural... Et l'équité procédurale dans le droit
civil, criminel, parlementaire, ça a un poids. Alors là, il y a un problème de
procédure.
Alors, est-ce que le député, M. le
Président, maintient que c'est cet article-là qu'il invoque?
Le Président (M. Simard) :
...M. le député, très franchement, à ce stade-ci, je ne veux pas faire un débat
sur le numéro de l'article. Moi, ce qui...
M. Barrette : Vous ne le
voulez pas.
Le Président (M. Simard) :
Non, parce que ce qui m'importe, c'est l'esprit de la demande qui m'est
formulée, l'esprit de la demande qui m'est formulée.
On soulève un débat sur la pertinence
d'une proposition amenée par un collègue. C'est une proposition fort légitime.
Il est aussi légitime qu'on puisse, si on le croit nécessaire, soulever la
pertinence n'importe quand, que ce soit pour un sous-amendement ou pour un
amendement.
Et donc, moi, ce qui m'importe, c'est de
respecter l'esprit de la demande qui m'est formulée, même s'il s'avérait
d'aventure que ce ne soit pas de manière très précise le bon article du règlement.
Ce qui nous importe le plus, puis ça, il y a une très forte jurisprudence
là-dessus depuis que l'Assemblée nationale est l'Assemblée nationale, c'est de
respecter l'esprit plutôt que de manière très pointue...
M. Barrette : Êtes-vous en
train de me dire, M. le Président...
Le Président (M. Simard) :
...une forme de numérologie quelconque.
M. Barrette : Ah! numérologie.
Voilà...
Le Président (M. Simard) :
Oui, de numérotation, pardon, quelconque.
M. Barrette : Oui, parce que
la numérologie et la numérotation...
Le Président (M. Simard) :
C'est vrai que la numérologie, ce n'est pas dans... Numérotation. Vous avez
bien fait de me reprendre, cher collègue.
M. Barrette : Vous voyez à
quel point, à ce moment-là, la précision des termes est importante. Mais, M. le
Président, sur la recevabilité...
Le Président (M. Simard) :
Oui, un dernier commentaire.
M. Barrette : Oui, un... Non,
un avant-dernier commentaire, M. le... Vous allez quand même me permettre de
plaider.
Le Président (M. Simard) :
Bien oui, mais vous le faites avec escient, cher collègue...
M. Barrette : Non, je n'ai pas
parlé... je n'ai pas dit un seul mot sur mon amendement à date. Là, M. le
Président, là, à date, là... Bien oui, j'ai lu l'amendement. Je n'ai pas
expliqué le fond de l'amendement, et, à la première seconde, M. le Président,
vous avez le député de Saint-Jérôme qui plaide et qui fait une question de
règlement, utilise le mauvais numéro, et là vous nous dites que, bien, moi,
j'ai compris ce qu'il voulait dire, même si ce n'est pas le bon numéro.
Et vous savez, M. le Président, que, quand
un collègue se lève, M. le Président, pour faire un appel au règlement sur le
prêt d'intentions et ce genre de chose là, il doit le faire en citant l'article
et le paragraphe en question, et là on n'est pas là, là.
• (12 heures) •
Vous sursoyez à la chose. Vous avez le
droit, vous êtes le président. Maintenant, sur la question de fond, qui est la
plaidoirie que je vais faire, M. le Président...
12 h (version non révisée)
M. Barrette : ...le prêt
d'intentions et ce genre de chose là, il doit le faire en citant l'article et
le paragraphe en question, et là on n'est pas là, là. Vous sursoyez à la chose,
vous avez le droit, vous êtes le président.
Maintenant, sur la question de fond, qui
est la plaidoirie que je vais faire, M. le Président, je pense que vous devez
me laisser plaider, ce que je vais faire. Manifestement, je regarde l'horloge,
là, je sens que vous allez suspendre. Mais au retour, M. le Président, vous
devez me laisser plaider, ce que je n'ai pas fait.
Le Président (M. Simard) :
Alors, chers collègues, compte tenu de l'heure, il est midi, nous devons
suspendre nos travaux. Et nous allons nous retrouver, soit dit en passant, avec
grand plaisir, avec ou sans numérologie, à 15 heures, dans la même salle,
où vous plaiderez. Au plaisir.
(Suspension de la séance à 12 h 1)
15 h 30 (version non révisée)
(Reprise à 15 h 33)
Le Président (M. Simard) :
Alors, chers collègues, bienvenue à tous. Je vous rappelle que la commission
est réunie afin de poursuivre l'étude détaillée du projet de loi n° 37,
Loi visant principalement à instituer le Centre d'acquisitions gouvernementales
et Infrastructures technologiques Québec.
Alors, au moment de suspendre nos travaux,
ce midi, le député de Saint-Jérôme avait soulevé une question de règlement, en
appelant à la recevabilité du sous-amendement déposé par le député de La Pinière.
Et M. le député de La Pinière, au moment de suspendre nos travaux, donc,
entreprenait sa plaidoirie pour nous expliquer en quoi, selon lui, cet argument
était... ce sous-amendement était recevable. Alors, M. le député, veuillez
poursuivre.
M. Barrette : Oui. Alors, M.
le Président, je ne sais pas si vous, vous aviez compris l'argumentaire qui...
J'ai entendu le député de Saint-Jérôme dire que, pour lui, ce n'était pas
recevable, mais je n'ai pas entendu de plaidoirie. D'ailleurs, M. le Président,
je pourrais même lui laisser quelques secondes pour replaider, s'il le
souhaitait, parce que moi, je veux bien plaider, mais il faudrait que je plaide
contre lui, puis ça serait le fun que ce soit plus que le numéro du règlement,
comme plaidoirie. Est-ce que, M. le Président, le député de Saint-Jérôme
daignerait articuler son argumentaire pour que je puisse plaider contre?
Le Président (M. Simard) : M.
le député de Saint-Jérôme, souhaitez-vous ajouter quelque chose?
M. Chassin :Bien sûr. Bien sûr, M. le Président. Pour rappeler mes propos
au député de La Pinière, le 197... l'article 197 mentionne que les amendements
doivent concerner le même sujet que la motion, et l'article, évidemment, 200,
précise, comme on en avait fait mention, là, les sous-amendements sont traités
de la même façon que...
M. Chassin :Bien sûr, M. le Président. Pour rappeler mes propos au député
de La Pinière...
Le Président (M. Simard) :
Merci.
M. Chassin :
...le 197... l'article 197 mentionne que les amendements doivent concerner le
même sujet que la motion, et l'article, évidemment, 200 précise, comme on m'en
avait fait mention, là : les sous-amendements sont traités de la même
façon que les amendements. Donc, la question de recevabilité porte sur le fait
qu'on dépose ici un sous-amendement définissant un concept qui ne se retrouve
pas dans l'article 5.1 tel qu'énoncé dans l'amendement.
Le Président (M. Simard) : Je
vous remercie, M. le député de Saint-Jérôme. M. le député de La Pinière,
souhaitez-vous poursuivre?
M. Barrette : M. le Président,
le concept est dans l'article, parce que le concept est celui des besoins, et
le ministre, à plusieurs reprises, a, ainsi que son équipe, fait référence... D'ailleurs,
c'est l'objet du débat dans lequel on est, puis on s'entend, M. le Président,
que je plaide en ce moment, là, sur la recevabilité. M. le Président, le ministre
lui-même a utilisé le mot «commodité» à plusieurs reprises, et le concept...
Quand le député de Saint-Jérôme dit qu'on n'est pas dans le concept qui est
celui de l'article, bien, le concept, celui de l'article, c'est celui des
besoins. Alors, si le député de Saint-Jérôme plaide que le problème de la recevabilité
du sous-amendement est celui du mot, ça, ce n'est pas un concept, c'est un mot.
Moi, je plaide que le mot fait référence à un concept qui est dans l'article et
qui a été prononcé à plusieurs reprises par le ministre et son équipe.
Le Président (M. Simard) :
Bon. S'il vous plaît, là! ... Merci. Veuillez poursuivre.
M. Barrette : Merci, M. le
Président. Moi aussi, j'étais un peu dérangé par les bruits qui venaient d'en
face. Alors, elle est là, la question sur la recevabilité de l'amendement.
Alors, si vous jugez que l'amendement n'est pas recevable sur la base
sémantique, vous avez le droit, vous êtes le président. Mais il ne peut pas
être irrecevable sur le concept. Le concept, c'est ça. Maintenant, M. le
Président, c'est à vous de juger, et je termine ma plaidoirie là-dessus pour ne
pas prendre trop de temps. Maintenant, j'apprécierais que la décision que vous
allez rendre éventuellement soit écrite.
Le Président (M. Simard) : Très
bien. Alors, chers collègues, sur ce, je vais suspendre quelque temps nos
travaux afin de pouvoir m'aider à réfléchir sur la décision que je vais rendre.
À plus tard.
(Suspension de la séance à 15 h 38)
(Reprise à 15 h 55)
Le Président (M. Simard) :
Bien. À l'ordre, s'il vous plaît! Je vais maintenant rendre ma décision sur la
question de règlement soulevée par M. le député de Saint-Jérôme concernant la
recevabilité d'un sous-amendement présenté par M. le député de La Pinière
à un amendement présenté par M. le ministre.
M. le député de Saint-Jérôme affirme que
le sous-amendement est irrecevable puisque le sous-amendement définit le terme
«commodité», terme qui n'est pas mentionné dans l'amendement, et que, par
conséquent, le sous-amendement...
Le Président (M. Simard) :
...le député de La Pinière à un amendement présenté par M. le ministre. M. le
député de Saint-Jérôme affirme que le sous-amendement est irrecevable puisque
le sous-amendement définit le terme «commodité», terme qui n'est pas mentionné
dans l'amendement, et que, par conséquent, le sous-amendement n'est pas
pertinent. M. le député de La Pinière affirme plutôt que le sous-amendement est
recevable puisque bien que le terme «commodité» n'est pas cité dans l'amendement,
cet aspect est concerné par l'amendement car il se rapporte au concept de
«besoin» et qu'au surplus M. le ministre a évoqué ce terme lors des débats.
D'abord, je vous indique qu'en... qu'en
vertu, dis-je, de l'article 200 du règlement, les critères de recevabilité d'un
sous-amendement sont les mêmes que ceux d'un amendement. Or, en vertu de
l'article 197 du règlement, les amendements doivent concerner le même sujet que
la motion. L'amendement proposé par M. le ministre vise à introduire l'article
5.1 à la loi sur le centre d'acquisition gouvernemental édicté par l'article 1
du projet de loi. Cet article propose des modalités de consultation dans le
cadre d'un projet d'acquisition gouvernemental. Il n'est toutefois pas question
de commodité.
Comme mentionné précédemment, un
sous-amendement doit se rapporter à l'objet même de l'amendement. Par son
sous-amendement, M. le député de La Pinière propose la définition d'un terme
dont il n'est pas question dans l'amendement. Par conséquent, la façon dont est
rédigé le sous-amendement ne permet à la présidence de faire un lien entre le
sous-amendement et l'amendement à l'étude. Par conséquent, je déclare ce
sous-amendement irrecevable.
Sur ce, chers collègues, nous allons
revenir à l'étude de l'amendement déposé par M. le ministre. Y aurait-il
d'autres interventions à cet égard?
M. Barrette : Bien sûr, M. le
Président. M. le Président, je vous remercie d'avoir procédé à une analyse
rigoureuse de la recevabilité de mon amendement, et, fort de cette
interprétation qui ne m'a pas surpris, je vous demanderais de surprendre...
suspendre quelques instants, que je fasse quelques vérifications pour le
prochain sous-amendement que je vais déposer.
Le Président (M. Simard) :
Bon, techniquement, M. le député de La Pinière...
M. Barrette : Mais il n'est
pas recevable.
Le Président (M. Simard) :
Non, c'est qu'il ne vous reste plus de temps de parole sur... je vous avais
indiqué qu'il vous restait une minute tout à l'heure, que vous avez écoulée
depuis, et le secrétariat m'informe qu'il ne vous reste plus de temps de parole
pour, en fait, présenter quoi que ce soit d'autre. Et comme vous n'avez pas de
collègue...
M. Barrette : ... vous, M. le
Président, parce que je n'ai pas été avisé de ça lors de la suspension, ce
matin.
Le Président (M. Simard) :
Bien, je crois que oui, moi.
Une voix
: ...
Le Président (M. Simard) :
Alors, ceci étant dit, pour bien nous comprendre, nous allons suspendre
momentanément.
(Suspension de la séance à 15 h 58)
16 h (version non révisée)
(Reprise à 16 h 2)
Le Président (M. Simard) : S'il
vous plaît! Nous allons maintenant reprendre nos travaux afin de poursuivre…
Oui, M. le député de La Pinière.
M. Barrette : Puisqu'on
revient, alors je demanderai le consentement, M. le Président, du ministre pour
me permettre de présenter, de me donner du temps, parce qu'on peut tout faire
avec consentement, pour déposer un sous-amendement.
Le Président (M. Simard) : Très
bien. Est-ce qu'il y a consentement afin que le député de La Pinière
puisse déposer un nouvel amendement… un sous-amendement? Il n'y a pas de consentement.
Alors, nous allons poursuivre. Y aurait-il d'autres interventions sur l'amendement
qui avait été déposé par M. le ministre, sans quoi, nous allons procéder à la mise
aux voix de cet amendement? Alors, l'amendement déposé par M. le ministre
est-il adopté?
M. Barrette : Sur division.
Des voix
: Adopté.
Le Président (M. Simard) : Adopté
sur division. Très bien. Alors, voilà. Vous vous souvenez que nous avions
suspendu l'étude de l'article 5, l'étude de l'amendement accompagnant l'article
5 et l'étude du sous-amendement accompagnant l'amendement de l'article 5. Nous
avions suspendu tout ça dans l'optique de procéder à une étude studieuse de l'article
5.1 déposé par M. le ministre. Alors, je vous propose que nous puissions
reprendre… alors j'aurais besoin qu'on ait consentement pour revenir donc sur
cet amendement que nous avions laissé en suspens.
M. Barrette : M. le Président,
on revient où exactement?
Le Président (M. Simard) : On
revient exactement à l'étude de l'article 5. Nous étions rendus, normalement, à
l'étude du sous-amendement accompagnant l'amendement. Alors, nous allons
suspendre temporairement afin de revenir à nos papiers initiaux.
(Suspension de la séance à 16 h 4)
(Reprise à 16 h 9)
Le Président (M. Simard) :
Alors, au moment de... Au moment de poursuivre... Au moment de suspendre,
dis-je, nos travaux, nous en étions à faire une photocopie afin que nous soyons
tous sur la même longueur d'onde quant à la démarche à suivre. Alors, tel que
je l'indiquais, nous allons poursuivre nos discussions sur le sous-amendement.
Et, M. le député de La Pinière, vous aviez la parole à cet égard pour une
période de 3 min 45 s.
• (16 h 10) •
M. Barrette : Oui, M. le
Président. Alors, M. le Président, maintenant qu'on a adopté 5.1, est-ce que le
ministre considère que le 5.1 va être en contradiction avec le sous-amendement
s'il était adopté...
M. Barrette : …Alors, M. le
Président, maintenant qu'on a adopté 5.1, est-ce que le ministre considère que
5.1 va être en contradiction avec le sous-amendement s'il était adopté?
M. Dubé : Alors, M. le
Président…
Le Président (M. Simard) : M.
le ministre.
M. Dubé : …ça me fait plaisir
de répondre qu'effectivement, après avoir adopté le 5.1, nous n'avons plus
besoin du sous-amendement.
Le Président (M. Simard) : Très
bien. M. le député.
M. Barrette : M. le Président,
est-ce que le… étant donné que j'avais été dans une autre conversation, est-ce
qu'il peut me répéter sommairement ce qu'il vient nous dire?
Le Président (M. Simard) : M.
le ministre.
M. Dubé : Alors, je vais
répéter avec plaisir, M. le Président… qu'avec l'adoption de l'article 5.1,
nous n'avons plus besoin du sous-amendement.
Le Président (M. Simard) : Très
bien. M. le député de La Pinière.
M. Barrette : Alors, est-ce
qu'il peut m'indiquer d'une façon plus précise pourquoi on n'en aurait plus
besoin?
Le Président (M. Simard) :
Merci beaucoup. M. le ministre.
M. Dubé : Alors, M. le député…
M. le Président, pour être certain, est-ce que je pourrais vous demander il lui
reste combien de temps s'il vous plaît?
Le Président (M. Simard) :
3 min 18 s.
M. Dubé :
3 min 18 s, à compter de maintenant?
Le Président (M. Simard) :
3 min 16 s à compter de maintenant.
M. Dubé : Très bien. Alors, je
vais répéter encore une fois, parce que je pense qu'il est important de… pour
les gens, de savoir que nous avons suspendu un amendement et un sous-amendement
au profit d'un article qui a été développé, qui s'appelle le 5.1, sur lequel
nous avons passé plus de 10 heures au cours des derniers jours. Nous avons
adopté le 5.1 dans les dernières minutes. Donc, je le répète, l'article… le
sous-amendement et l'amendement ne sont plus nécessaires.
Le Président (M. Simard) :
Très bien. M. le député de La Pinière.
M. Barrette : Bien, M. le
Président, j'aurais aimé avoir des explications plus précises.
Le Président (M. Simard) : M.
le ministre.
M. Dubé : M. le Président, je
répète, ça me fait plaisir de répéter, dans un objectif d'être très
constructif. J'ai déjà répondu trois fois à la question. L'amendement et le
sous-amendement ne sont plus nécessaires, parce que nous avons voté ensemble,
tous ici, sur le 5.1.
Le Président (M. Simard) :
Merci. M. le député de La Pinière.
M. Barrette : Est-ce que le
ministre nous annonce donc tout simplement qu'il va voter contre le
sous-amendement?
Le Président (M. Simard) : M.
le ministre.
M. Dubé : Quand on sera rendus
au vote, M. le Président, ça me fera plaisir d'accepter de donner clairement
mon vote.
Le Président (M. Simard) :
Bien. M. le député.
M. Barrette : C'est très bien.
M. le Président, on a eu beaucoup de débats sur le mot «évaluation
opérationnelle du produit ou des services». On aura à revenir là-dessus lors de
nos débats qu'on fera sur 5 à la fin. Est-ce que le ministre ou son équipe ont
réfléchi sur l'utilisation d'autres termes éventuellement?
Le Président (M. Simard) : M.
le ministre.
M. Dubé : Alors, M. le
Président, avec plaisir, je vais répéter pour ceux qui nous écoutent que nous
avons déjà amplement discuté ces objets-là au cours des derniers jours, dans
les dernières heures, et j'ai déjà répondu à ça. Je crois qu'après avoir
accepté l'article 5.1 nous avons très bien répondu. Puis on sera prêts à voter,
en temps et lieu, sur les amendements en question.
Le Président (M. Simard) : M.
le député.
M. Barrette : C'est parce que
5.1 est… pour le moment, maintenant qu'il est adopté, est muet là-dessus.
Alors, quand on va revenir à 5… 5, ce n'est pas 5.1, là, est-ce que là, le
ministre va avoir une ouverture pour utiliser une terminologie qui serait plus
satisfaisante?
Le Président (M. Simard) :
Merci beaucoup.
M. Dubé : Alors, M. le
Président, ça me fait plaisir de pouvoir répondre ce que j'ai déjà répondu.
Lorsqu'on a adopté 5.1, nous avions discuté amplement pourquoi il y avait des
termes qui étaient là et d'autres qui n'y étaient pas. Alors, je pense que j'ai
donné plusieurs fois ma réponse, puis ça me fait plaisir de pouvoir répéter
encore une fois que nous avions réglé ce point-là à la discussion de l'article
5.1.
Le Président (M. Simard) :
Merci. M. le député de La Pinière.
M. Barrette : C'est-à-dire, M.
le Président… on n'entend pas ici une explication. Régler, pour moi, ce n'est
pas rayer du texte un mot qui m'apparaît ou certains mots qui m'apparaissent
importants.
Le Président (M. Simard) :
Merci. M. le ministre.
M. Dubé : Ça me fait encore
plaisir de répondre, M. le Président. Je sais que mon collègue a besoin d'un
peu de temps, mais, moi, j'ai déjà répondu trois fois. Là, c'est la quatrième
fois que je réponds, avec plaisir : Nous avons déjà réglé cette
discussion-là en adoptant l'article 5.1, M. le Président.
Le Président (M. Simard) : M.
le député de La Pinière.
M. Barrette : M. le Président,
moi, en ce qui me concerne, ce sujet-là n'est pas réglé d'aucune manière,
d'aucune manière. Alors, il va falloir le régler effectivement. Alors, moi, M.
le Président, j'insiste là-dessus, là, ce que je comprends, c'est
qu'actuellement le ministre n'a pas d'ouverture à traiter de la sémantique de
l'évaluation opérationnelle du produit ni de l'adjudication.
Le Président (M. Simard) :
Très bien. M. le ministre.
M. Dubé : Alors, ça me fait
plaisir de répéter encore, si vous me permettez, M. le Président, que lors de
la longue discussion que nous avons eue sur 5.1, nous avons très clairement
expliqué nos arguments sur les demandes de…
M. Barrette : ...de l'évaluation
opérationnelle du produit ni de l'adjudication.
Le Président (M. Simard) :
Très bien. M. le ministre.
M. Dubé : Alors, ça me
fait plaisir de répéter encore, si vous permettez, M. le Président, que lors de
la longue discussion que nous avons eue sur 5.1, nous avons très clairement
expliqué nos arguments sur les demandes du député de La Pinière. Je pense
qu'ils ont été expliqués par moi-même, par mes collègues. Nous avons expliqué
le lien avec les autres articles que nous passerons plus tard. Alors, je pense
que nous avons amplement donné les réponses qui étaient nécessaires.
Le Président (M. Simard) :
M. le député de La Pinière.
M. Barrette : Alors, M.
le Président, nous aurons un sous-amendement si vous me permettez de suspendre
pour en terminer la rédaction.
Le Président (M. Simard) :
Bien sûr, cher collègue, que nous sommes déjà dans un débat qui porte sur un sous-amendement.
Donc, il nous faut...
M. Barrette : Je
m'excuse, M. le Président, vous avez tout à fait raison.
Le Président (M. Simard) :
Il nous faut finaliser...
M. Barrette : Mon collègue
le député de Robert-Baldwin est probablement en voie de rédiger un sous-amendement.
Le Président (M. Simard) :
Oui, mais encore faut-il que nous puissions finaliser le débat actuel que nous
avons sur le sous-amendement à l'étude.
M. Barrette : Oui. Il me
reste combien de temps?
Le Président (M. Simard) :
Il vous reste 52 secondes, cher collègue.
M. Barrette : Alors, M. le
Président, devant le débat caduc que nous avons actuellement, je suis donc
obligé, M. le Président, de prendre toutes les opportunités nécessaires qui
s'offrent à moi pour le poursuivre au grand plaisir du député de... Je ne m'en
rappelle plus. Hein? La Prairie, mon voisin en plus. Comment puis-je
oublier un fait aussi cordial et convivial. Alors, M. le Président, si vous le
permettez, je vais passer la parole à mon collègue de Robert-Baldwin.
Le Président (M. Simard) :
M. le député de Robert-Baldwin, d'abord bienvenu parmi nous.
M. Leitão : Merci, M. le
Président.
M. Barrette : ...tu vas
demander une suspension...
Le Président (M. Simard) :
Ah! Tout à fait. Le député est membre de notre commission de plein droit.
M. Barrette : D'ailleurs,
il va être là pour ce qu'il reste dans 45 minutes... dans 30 minutes.
Le Président (M. Simard) :
S'il vous plaît, à l'ordre, M. le député de La Pinière. M. le député de Robert-Baldwin,
vous disposez, comme vous le savez, de 20 minutes pour intervenir sous ce sous-amendement.
M. Leitão : Très bien, M.
le Président. Alors, merci. Et... Je mets ça à la hauteur. Alors, je
demanderais une suspension pour qu'on puisse voter sur le sous-amendement.
Une voix
: ...
M. Leitão : Il faut
l'écrire avant de voter. Je comprends.
Le Président (M. Simard) :
Alors, voilà. Simplement pour vous remettre là où on est rendus, M. le
président de commission, puisque vous êtes président de commission, nous sommes
déjà sur l'étude d'un sous-amendement. Et conséquemment vous pouvez demander à
vos adjoints qu'ils vous en fournissent une copie. Le secrétariat pourrait le
faire. Conséquemment, on ne peut pas rentrer dans un autre sous-amendement
pendant qu'on n'a pas fini l'étude du présent sous-amendement.
M. Leitão : O.K. Donc, il
faut finir l'étude du...
Le Président (M. Simard) :
Oui. Voilà pourquoi je vous indiquais qu'il vous reste 20 minutes, en
fait, pour en débattre.
M. Leitão :
Très bien. Très bien, mais je pense que les arguments ont été... ont été
amenés. Je ne pense pas que j'ai quelque chose d'autre à ajouter. Et donc, je
demanderais un vote par appel nominal.
Le Président
(M. Simard) : Excusez-moi, M. le député.
M. Leitão :
Je demanderais un vote par appel nominal.
Le Président
(M. Simard) : Oui, tout à fait. Très bien. Alors, Mme la
secrétaire, veuillez procéder.
La Secrétaire
:
M. Barrette (La Pinière)?
M. Barrette :
Pour.
La Secrétaire
:
M. Leitão (Robert-Baldwin)?
M. Leitão :
Pour.
La Secrétaire
:
M. Dubé (La Prairie)?
M. Dubé :
Contre.
La Secrétaire
:
M. Thouin (Rousseau)?
M.
Thouin : Contre.
La Secrétaire
:
M. Émond (Richelieu)?
M. Émond :
Contre.
La Secrétaire
:
Mme Foster (Charlevoix—Côte-de-Beaupré)?
Mme Foster :
Contre.
La Secrétaire
:
M. Chassin (Saint-Jérôme)?
M. Chassin :
Contre.
La Secrétaire
:
Et M. Simard (Montmorency)?
Le Président
(M. Simard) : Abstention. Alors, ce sous-amendement est rejeté.
Nous allons conséquemment revenir à l'étude de l'amendement. Le temps était
écoulé pour le député de La Pinière. Par contre, il ne l'était pas pour le
député de Robert-Baldwin. Cher collègue, souhaitez-vous intervenir sur cet
article?
M.
Leitão : Merci, M. le Président. Et je souhaiterais intervenir, oui,
tout simplement pour vous demander une brève suspension pour qu'on puisse
présenter un autre sous-amendement.
Le Président
(M. Simard) : Alors, nous allons suspendre temporairement.
(Suspension de la
séance à 16 h 19)
16 h 30 (version non révisée)
(Reprise à 16 h 31)
Le Président (M. Simard) :
Alors, à l'ordre, chers collègues. Rebienvenue à toutes et à tous. Donc, au
moment de suspendre nos travaux, le député de Robert-Baldwin nous informait de
son intention de déposer un sous-amendement. Alors, M. le député, M. le
président, à vous la parole.
M. Leitão : Merci beaucoup, M.
le Président. Alors, oui, tel que mentionné, donc, nous proposons, à l'article
5 de la loi sur le Centre d'acquisitions gouvernementales, de modifier
l'amendement présenté à l'article 5 de la loi sur le Centre d'acquisitions
gouvernementales, dont l'édiction est proposée par l'article 1 du projet de
loi, par l'ajout, après les mots «expert externe», de : «Ce dernier est
choisi après consultation des organismes publics concernés.»
Donc, M. le Président, ici... Et je suis
convaincu que mon collègue de La Pinière aurait des choses à dire
là-dessus aussi. Mais ce que je mentionne ici, c'est qu'à notre avis c'est
absolument important, crucial, même, d'avoir des consultations avec les
organismes publics qui sont concernés aussi pour nous assurer que les experts
externes puissent avoir une bonne compréhension des enjeux en jeu. C'est très
important, dès le début d'un processus comme celui-là, de nous assurer que tout
le monde a été bien consulté et, surtout, que tout le monde a bien compris de
quoi il s'agit.
Le Président (M. Simard) :
Merci beaucoup, M. le député.
M. Leitão : Voilà. Ça, c'est
l'essence même de notre sous-amendement. Je ne sais pas si mon collègue a
quelque chose à ajouter?
Le Président (M. Simard) : M.
le député de La Pinière.
M. Barrette : Je vais laisser
le ministre répondre aux commentaires de mon collègue.
Le Président (M. Simard) :
Très bien, merci. M. le président du Conseil du trésor.
(Consultation)
Le Président (M. Simard) : La
parole serait à vous, cher collègue.
M. Dubé : Non, mais je veux
juste reprendre la question, s'il vous plaît, parce que j'avais une...
Le Président (M. Simard) :
Alors, voilà, la parole était à vous si, d'aventure, vous souhaitiez réagir aux
commentaires formulés par le député de Robert-Baldwin.
M. Dubé : Oui, d'accord. Bien,
écoutez, M. le Président, je salue l'initiative du député de Robert-Baldwin,
mais je pense qu'il est important de remettre en contexte, là... Lorsque nous
avions suspendu la discussion sur l'amendement, notre amendement de l'article
5, et que nous avions aussi suspendu le sous-amendement, c'était pour débattre
l'article 5.1, que nous avons adopté il y a quelques minutes. Alors, je crois
qu'il est difficile... Puis vous comprendrez qu'il faut être logique dans toute
la discussion qu'on a eue au cours des derniers jours. Il serait difficile pour
moi d'aller accepter un sous-amendement qui est non nécessaire parce que, dans
l'article 5.1, nous avons déjà traité de ce sujet-là.
Alors, je peux comprendre, là, qu'on puisse
vouloir en discuter, puis je respecte ça, mais je vous dirais clairement que
l'objectif de suspendre l'amendement et le sous-amendement était de clarifier
5.1, s'entendre sur 5.1, ce que nous avons fait. Alors là, de revenir avec un
sous-amendement pour travailler encore sur l'amendement, je ne vois vraiment
pas ça nécessaire. Puis ce n'est pas du tout par manque de volonté. J'ai
beaucoup de respect pour le député de Robert-Baldwin. Je pense qu'on pourra
avoir cette discussion-là. Mais je pense que lui aussi comprend qu'il faut
tenir compte de tout le travail qui a été fait au cours... Ça fait quand même
14 heures que nous sommes juste sur l'article 5, alors je pense qu'il faut
tenir compte du travail qui a été fait dans les dernières heures. Alors, il me fait
plaisir de continuer à en discuter si c'est le souhait du député de
Robert-Baldwin.
Une voix
: Atchoum!
M. Dubé : À vos souhaits.
Le Président (M. Simard) :
Merci beaucoup. M. le député de Robert-Baldwin... Non, pardon, M. le député de
La Pinière.
M. Barrette : Je ne suis pas
omni... comment dirais-je, omni... Alors...
M. Dubé : ...député de Robert-Baldwin.
Une voix
: Atchoum!
(Interruption)
M. Dubé : À vos souhaits.
Le Président (M. Simard) :
Merci beaucoup. M. le député de La Pinière.
M. Barrette : Je ne suis pas
omni... comment dirais-je, omni, omni, omni... Alors, M. le Président, je ne
suis pas d'accord, évidemment, avec le ministre. Je peux lui dire, d'entrée de
jeu, là, d'emblée, que dû à des circonstances purement techniques, je n'ai pas
pu présenter l'amendement que je dépose actuellement, que j'aurais déposé à
5.1. Et cet amendement-là, d'aucune manière, ne vient altérer, modifier la
portée de 5.1. L'amendement, le sous-amendement vient, essentiellement,
compléter la chose. Alors, n'ayant pas pu le compléter à 5.1 parce que le
ministre a choisi de ne pas consentir pour me le permettre, ça, c'est un fait
et je ne prête aucune intention, c'est un fait. J'avais demandé le consentement
pour avoir quelques secondes pour déposer mon amendement, le ministre a refusé.
Bon, ce n'est pas grave, c'est son choix. Il en était heureux, moi, j'en étais
relativement indifférent, le mot opérant, ici, était «relativement».
Alors, M. le Président, l'amendement du
ministre qui traite, en partie, de l'article 5.1, bien, j'aurais déposé un
sous-amendement à 5.1, pour lequel je profite ici de son amendement pour le
déposer. Alors, M. le Président, dans l'esprit de la consultation, hein,
l'enjeu ici, M. le Président, depuis le début... et c'est un enjeu qui est
d'une infinie simplicité, auquel le ministre refuse de donner suite. C'est une
question, simplement, de s'assurer que dans des cas particuliers, particuliers,
on s'assure que les utilisateurs soient là, partie prenante, pleine et entière,
dans la procédure d'appel d'offres. Ce n'est pas compliqué, là, ça, là. Il n'y
a rien de méchant là-dedans, rien, rien, rien et c'est en ligne directe avec
les commentaires que les différentes organisations sont venues nous faire.
J'aurai le plaisir d'y revenir, puis je
dirais, jusqu'à ce que le ministre comprenne. Jusqu'à ce que ça soit le
ministre qui prenne la décision et non l'appareil gouvernemental. C'est tout, M.
le Président, là, pour le moment. Je laisse le ministre me répondre.
Le Président (M. Simard) :
Merci, monsieur le...
M. Dubé : M. le Président, je
pense que c'est important parce qu'on a tellement passé de temps sur
l'article 5 que je voudrais peut-être faire une mise au point. Lorsque
nous avons adopté l'article 5, on avait suspendu, je le répète, un
sous-amendement et un amendement pour s'entendre sur 5.1, que nous avons
accepté. Je rappelle aussi, pour nos auditeurs qui nous suivent avec beaucoup
d'intérêt, que l'article 7, que nous avons présenté tel
qu'amendé — vous vous souvenez, on a déposé l'article 7 —,
c'est très important de dire que tous les besoins, tous les besoins des
utilisateurs, qu'ils soient généraux ou particuliers, sont déterminés et
communiqués par les utilisateurs, par les organismes qui sont publics.
• (16 h 40) •
Alors donc, lorsqu'on discute de
l'article 5, on discute du devoir de consultation et à l'article 7,
on s'assure que les besoins des utilisateurs soient déterminés et communiqués.
Troisièmement, lorsque nous nous rendrons à l'article 8, nous allons avoir
les cas et les circonstances, M. le Président, qui permettent aux différents
membres, incluant la ministre de la Santé et le ministre de l'Éducation, de
faire l'arbitrage nécessaire. Donc là, on est en train de dire : Non
seulement on a les bretelles puis on a la ceinture, et c'est pour ça que nous
avons accepté de faire des modifications très importantes au projet de loi en
allant vers 5.1, qui était une demande très claire du député de La Pinière,
nous avons non seulement accepté de faire 5.1 pour lequel nous avons voté
maintenant, et nous avons accepté de modifier l'article 7. Nous avons
accepté de considérer des modifications à l'article 8 et nous avons dit
que nous serions prêts, aussi, à faire des modifications à l'article 27...
...nous avons non seulement accepté de faire 5.1
pour lequel nous avons voté maintenant, et nous avons accepté de modifier l'article 7.
Nous avons accepté de considérer des modifications à l'article 8 et nous
avons dit que nous serions prêts à faire des modifications l'article 27
pour le travail du vérificateur. Et quand on a commencé à discuter le contenu
d'avoir du détail, par exemple sur la question des commodités et tout ça, nous
avons dit en plus il y a une directive, M. le Président, dont on pourra traiter
à l'article 14, qui donne tout ce pouvoir-là d'être capable de bien
répondre aux utilisateurs. Alors, je le répète, M. le Président, nous avons
voté l'article 5.1, nous allons donner le temps nécessaire pour que
l'opposition puisse discuter de leur amendement, mais il est non nécessaire
étant donné que nous avons accepté l'article 5.1.
Le Président (M. Simard) :
Merci. M. le député de La Pinière.
M. Barrette : ...je vais
rappeler au ministre qu'il ne donne pas de temps aux oppositions. Le temps est
donné par nos règles parlementaires. Le ministre, je comprends qu'il aime le
contrôle, mais il ne donne pas de temps aux oppositions.
Maintenant, je vais corriger le ministre, M.
le Président. 7°, 27°, 14° ne sont pas déposés. Ils sont circulés. Et on a
convenu d'une procédure d'étude détaillée qui fait en sorte que le ministre
peut bien parler de ça, mais c'est hors d'ordre à la limite. Il a le droit,
c'est son choix... En fait, «hors d'ordre» est le mauvais mot. Alors, il a le
droit de prendre son temps pour parler d'une chose qui n'est pas l'objet du
moment. C'est son choix. Je me suis exprimé à plusieurs reprises, je ne ferai
pas de débat là-dessus. À cette étape-ci, 7°...8° pardon... oui, 7°, 8°, 27°,
14°, on les traitera en temps et lieu et je l'ai dit à plusieurs reprises, ça
ne répond pas à l'argumentaire que je soutiens.
Bon, alors revenons à ce que j'ai... à ce
que mon collègue de Robert-Baldwin a déposé comme sous-amendement. C'est
l'esprit de la chose. Et je vais le répéter, M. le Président, 5.1, pour des
raisons purement techniques, purement techniques, bien ça a fait en sorte que
je n'avais plus de temps. Alors, que le ministre arrête de dire tout est réglé,
on a réglé ça à 5.1, là. Ça, c'est à peu près du même niveau que le but d'Alain
Côté. M. le Président, je ne vous demanderai pas votre opinion sur le but
d'Alain Côté, il est possible que je suscite trop d'émotions chez vous,
puisqu'il est possible qu'à l'époque, vous eutes été un partisan dudit club.
Le Président (M. Simard) :
Effectivement, cher collègue.
M. Barrette : Alors, M. le
Président, ça ne règle rien, là. et par contre, ça met... ça jette un éclairage
approprié sur la pertinence du débat qu'on doit avoir là, qui est un débat de
consultation. Alors, M. le Président, je vois que vous avez des interrogations
temporelles.
Le Président (M. Simard) : En
effet, cher collègue.
M. Barrette : Est-ce que vous
sentez le besoin de vous exprimer maintenant? Je ne veux pas vous empêcher.
Le Président (M. Simard) :
Non, je comprends, mais vous comprendrez que bien que je sois suspendu à vos
lèvres, je me dois de suspendre nos travaux, car nous allons repoursuivre un
nouveau mandat dans les minutes qui viennent. Et nous allons reprendre ce soir.
(Suspension de la séance à 16 h 44)
19 h 30 (version non révisée)
(Reprise à 19 h 35)
Le Président (M. Simard) :
Merci. Alors, très chers collègues, bonsoir à toutes et à tous. Je vous
rappelle que la commission est réunie afin de poursuivre l'étude détaillée du projet
de loi n° 37, Loi visant principalement à instituer le Centre
d'acquisitions gouvernementales et Infrastructures technologiques Québec.
Alors, lors de la suspension de nos
travaux cet après-midi, les discussions portaient sur un sous-amendement
proposé par M. le député de Robert-Baldwin à un amendement de M. le ministre.
Alors, la parole était à ce moment, si je ne m'abuse, au député de
La Pinière. Cher collègue, la parole vous appartient.
M. Barrette : Merci, M.
le Président. À moins que le président du Conseil du trésor veuille pour nous
apporter quelques commentaires constructifs comme il aime le faire.
Le Président (M. Simard) :
Bien sûr. M. le ministre.
M. Dubé : Non, non, je
suis... merci beaucoup pour l'offre, M. le député de La Pinière, mais je
pense que je vais vous laisser commenter, avec toute la verve que je vous
connais, l'amendement qui a été présenté ultérieurement par... le sous-amendement
qui a été présenté par le député de Robert-Baldwin.
Le Président (M. Simard) :
Merci beaucoup. M. le député.
M. Barrette : Vous savez,
la pose a été longue, et on a dû débattre d'un autre sujet dans cette commission.
Vous en étiez témoin. Je veux m'assurer que le président du Conseil du trésor
comprend bien la portée, la vision de mon amendement. Est-ce qu'il peut me dire
s'il la comprend bien?
Le Président (M. Simard) :
M. le ministre.
M. Dubé : Écoutez, M. le
Président, c'est évident que, des fois, le député de La Pinière pose tellement
de bonnes questions, puis que quelqu'un pourrait être tenté de ne pas suivre sa
stratégie. Je fais juste dire «être tenté». Mais c'est certain qu'étant donné
qu'il est là pour vraiment faire avancer le projet de loi, là, je vois qu'on
est rendu à notre seizième heure sur l'article 5, alors je comprends très
bien qu'il veuille nous faire avancer rapidement. Alors, j'apprécie. Alors,
oui, je pense que je sais très bien où est-ce qu'il s'en va avec son sous-amendement
puis je vais le laisser continuer à discuter.
Le Président (M. Simard) :
Merci beaucoup, M. le ministre. M. le député.
M. Barrette : Vous savez,
dans un moment comme ça, j'aurais pu, M. le Président, disons, me sentir
offensé d'un prêt d'intention parce que le ministre a dit que j'avais une stratégie.
Bien, non, je ne m'offenserai pas, M. le Président, mais, par curiosité, est-ce
que le ministre peut m'indiquer ce qu'il considère être ma stratégie.
M. Dubé : Alors, M. le
Président, je vais expliquer clairement au député de La Pinière ce que j'ai
expliqué, parce que nous, on comprend très bien, M. le Président, et je vais le
répéter parce que je pense qu'on a peut-être des nouveaux auditeurs avec nous,
ce soir, qui n'ont pas toujours la chance de suivre cet excellent débat que
nous avons sur le projet de loi n° 37. Ce que je comprends, entre autres,
c'est que le député de La Pinière, après avoir accepté l'amendement que nous
avons fait à 5.1, là, je ne lui présenterai pas… Non, non…
Une voix
: …
M. Dubé : Je veux juste
continuer, M. le Président, si vous permettez.
Le Président (M. Simard) :
Alors, oui, M. le député de La Pinière, sur votre question de règlement.
M. Barrette : 35.6, de
mémoire. On me prête l'intention d'avoir accepté. Je vous rappelle, et par
votre biais, je rappelle au ministre que j'ai voté contre.
Le Président (M. Simard) :
Très bien. Merci pour ce rappel, M. le député de La Pinière. M. le ministre, veuillez
poursuivre, je vous prie.
M. Dubé : Alors, je vais
poursuivre, parce que je veux bien que les gens comprennent, là, ceux qui nous
regardent, qu'il est impossible, je ne vous dirais pas que c'est l'intention du
député, mais c'est impossible d'avoir l'ensemble d'un projet de loi dans un
article. C'est impossible. On s'entend, on a un projet de loi, ici, là, qui a
été présenté et qu'on est en train d'amender et de discuter, dans lequel le projet
de loi n° 14, il y a 220 articles… 214 articles. Il y a
214 articles. J'ai bien dit, après plus de 24 heures, on est rendus à
l'article 5. Alors là, ce que j'ai compris, un peu plus tôt aujourd'hui,
c'est qu'après que nous ayons voté sur l'article 5.1, hein, qui était une
modification quand même qui avant été demandée par l'opposition, auquel on
avait acquiescé, auquel on avait discuté qu'il était important de s'entendre
pour montrer notre bonne foi, là, ce qu'on dit…
Une voix
: …
M. Dubé : Et je peux
continuer, M. le Président? Est-ce que je peux continuer, M. le Président?
Le Président (M. Simard) : En
fait, il y a une question de règlement, alors nous allons l'entendre.
• (19 h 40) •
M. Dubé : Je vais l'écouter
encore, il n'y a pas de problème…
M. Dubé : …même qui avait été
demandé par l'opposition, auquel on avait acquiescé, auquel on avait discuté
qu'il était important de s'entendre pour montrer notre bonne foi. Là, ce qu'on
dit… je peux continuer, M. le Président? Est-ce que je peux continuer, M. le Président?
Le Président (M. Simard) : En
fait, il y a question de règlement, alors nous allons l'entendre.
M. Dubé : Je vais l'écouter
encore, il n'y a pas de problème.
M. Barrette : C'est toujours
le même règlement, c'est le même… quand le ministre dit… question de règlement,
Mme la secrétaire, évidemment, sur la question de règlement, j'imagine que ce
n'est pas sur mon temps.
Une voix
: …
M. Barrette : C'est sur mon
temps.
Le Président (M. Simard) :
Non, on s'adresse au président, s'il vous plaît, M. le député de La Pinière.
M. Barrette : Alors, M. le
Président, je n'ai pas acquiescé à rien, là, nous avons eu des échanges…
M. Dubé : J'ai dit «on a
voté», «on a voté», je n'ai pas dit «acquiescé».
Le Président (M. Simard) : S'il
vous plaît, M. le ministre, on va épuiser la question de règlement. M. le
député.
M. Barrette : Alors, le
ministre a dit «on a voté», oui, mais ça ne veut pas dire que j'ai acquiescé.
Le Président (M. Simard) : Très
bien.
M. Barrette : Il a gagné son
vote…
Le Président (M. Simard) : Très
bien. Alors, on va poursuivre.
M. Barrette : …je n'ai pas
acquiescé.
M. Dubé : On va poursuivre, M.
le Président. Alors…
Le Président (M. Simard) : Merci,
M. le député. M. le ministre.
M. Dubé : Merci, M. le
Président. Alors, ce que je veux que les gens comprennent, c'est qu'il n'est
pas possible, dans un projet de loi qui a 214 articles, de rentrer, même si
c'est le meilleur vœu de tout le monde, le meilleur souhait de tout le monde,
de rentrer tous les articles dans le même. Alors, ce que j'ai réexpliqué tout à
l'heure que, lorsqu'on a fait l'amendement à 5.1, je vais le réexpliquer
encore. Il y a plusieurs autres articles, dans le projet de loi, qui sont
complémentaires, ce qui fait, M. le Président, que tout ça s'imbrique un dans
l'autre, d'accord?
Alors, tout à l'heure, lorsqu'on a discuté
5.1 sur lequel on a voté, il était très clair qu'on discutait de l'obligation
de consulter. Ça, c'est l'obligation que nous avons créée à la demande de
l'opposition pour clarifier s'il pouvait y avoir des gens qui étaient inquiets,
qui n'avaient pas l'obligation de consulter. Lorsque j'ai dit qu'il était
important non seulement d'avoir la consultation, avec qui, qu'est-ce que ça
comprenait, les besoins particuliers, on a dit que ça, c'est très bien traité à
l'article 7. Et de la façon dont l'article 7 a été traité, nous avons même
suggéré certaines modifications pour nous assurer, encore une fois, que les
utilisateurs seraient consultés. Donc, on n'a pas besoin d'avoir ça dans
l'article 5.1, qui est déjà voté, ou faire des sous-amendements parce que c'est
un point qui est déjà traité, comme ça se fait régulièrement dans les projets
de loi, sur une suite d'articles.
Troisièmement, l'article 8, l'article 88
donne des cas ou des circonstances où un arbitrage, si arbitrage il y avait
besoin lorsque les consultations ont été faites, puis qu'il y avait des cas où
on ne s'entendait pas si c'est un produit ou un service qui devait faire partie
du CAG, comme on l'appelle, mais les ministres en question, non seulement le
Conseil du trésor peut le faire, mais le ministre de la Santé ou le ministre de
l'Éducation peuvent interveni, c'est prévu dans la loi.
Quatrièmement, quatrièmement, il y a un
article, dans la loi, auquel nous allons nous rendre un jour, l'article 14,
l'article 14, qui dit clairement qu'il y a des éléments qui nous sont demandés
par le député de La Pinière, qui sont déjà dans des directives, qui sont
déjà dans des endroits, dans des circulaires, où il n'est pas habituel de
mettre ces éléments-là dans un projet de loi, c'est mis soit dans une
directive, soit dans une circulaire. Nous, on croit que c'est la bonne façon de
procéder, et les gens que nous avons consultés sont d'accord avec ça.
Cinquièmement, cinquièmement, l'article
27, qui suit les quatre articles dont je viens de parler, l'article 27 dit bien
qu'il va y avoir, en cas où il n'y aurait pas eu d'entente, de cas ou
circonstance sur l'arbitrage, dans le cas où les directives ne seraient pas
claires, où on ne pourrait pas faire ce qu'on veut faire correctement pour bien
répondre aux besoins des usagers, il y a un comité de vérification, et ce
comité de vérification là va s'assurer que les partenaires et les organismes
publics sont consultés.
Alors, M. le Président, je vais le redire,
moi, je ne fais pas d'intention, mais ce que je vous dis, c'est que le projet
de loi, dans sa forme actuelle, que nous avons discuté, que nous avons même
amendé fortement, la semaine dernière, sur l'article 5.1, et je suis content
que nous ayons pu voter sur cet élément-là charnière de l'article 15… de
l'article 5, pardon, sur lequel nous avons passé beaucoup de temps. Je pense
qu'il est très clair en ce moment, quand on me demande qu'est-ce qu'on veut
faire avec le sous-amendement, nous, n'avons pas besoin de sous-amendement là,
ce n'est pas nécessaire. Et, pour les raisons que je viens d'invoquer, je pense
que le projet de loi, dans sa forme actuelle, que nous pourrons continuer de
regarder dans les prochaines heures, fait très bien l'affaire et répond aux
besoins des utilisateurs. Merci, M. le Président.
Le Président (M. Simard) :
Merci à vous, M. le ministre. M. le député de La Pinière.
M. Barrette : M. le Président,
c'est bien intéressant. Alors, juste mettre en perspective nos deux positions,
hein, on va les mettre en perspective…
M. Dubé : ...sa forme
actuelle, que nous pourrions continuer de regarder dans les prochaines heures,
fait très bien l'affaire et répond aux besoins des utilisateurs. Merci, M. le
Président.
Le Président (M. Simard) :
Merci à vous, M. le ministre. M. le député de La Pinière.
M. Barrette : M. le
Président, c'est bien intéressant. Alors, juste mettre en perspective nos deux
positions, hein, on va les mettre en perspective.
Moi, député de La Pinière, j'ai eu
l'élégance de montrer au ministre qu'il s'était trompé dans un texte qu'il nous
a proposé avec la bonne intention d'aller dans notre direction. J'ai eu
l'élégance de dire au ministre une chose bien simple : M. le ministre,
votre texte fait le contraire de ce que vous vouliez faire. Le ministre ne m'a
pas remercié, il a demandé une suspension. J'ai eu cette élégance-là. Je lui ai
demandé, M. le Président, le consentement pour présenter un sous-amendement. Il
n'a pas eu cette élégance-là. Et les sous-amendements que j'allais déposer
étaient pour clarifier un élément... des éléments fondamentaux que je défends
depuis le début, non pas pour irriter le ministre mais pour s'assurer que son
projet de loi n'amène pas un empire bureaucratique de fonctionnaires. Et je le
dis avec le plus grand égard possible pour les fonctionnaires. C'est tout.
Voilà ce qui nous oppose, M. le Président.
L'élégance, la vertu de mon intention et de mon geste, et le contraire. Vous
voyez, M. le Président, j'ai l'élégance de ne pas nommer le contraire.
Maintenant, M. le Président, ce que je
dépose actuellement comme amendement, c'est un vrai amendement. 7, 8, 27, 14,
ils n'existent pas, ces amendements, sur le plan procédural. Ils ont été
circulés. Bon. Le ministre nous dit qu'on ne peut pas mettre dans un article
tout le projet de loi. Bien non, je le sais bien, là, c'est bien clair. Est-ce
que le ministre peut nous rappeler, dans son projet de loi... que lui n'hésite
jamais à nous rappeler qu'il y a 214 articles, combien d'articles sont des
articles de concordance ou de dispositions transitoires, et ainsi de suite?
M. Dubé : ...M. le
Président...
Le Président (M. Simard) :
Merci, M. le député. M. le ministre.
M. Dubé : Alors, M. le
Président, ça va me faire plaisir. Il y a à peu près la moitié des articles qui
sont de concordance.
Le Président (M. Simard) :
Merci. M. le député de La Pinière.
M. Barrette : Plus
précisément, il y a plus... pas de de beaucoup, mais plus que la moitié qui
sont des dispositions transitoires, concordance, et ainsi de suite. Ce qui fait
que l'article... le projet de loi, M. le Président, là, il est réduit tout de
suite de moitié. Ça fait que de faire l'effet de toge de mentionner 214, bien,
ce n'est pas 214, c'est à peu près 200, grosso modo.
Et, dans les 200 articles, M. le
Président, du... effectifs du projet de loi... Je ne dis pas que les
dispositions transitoires ne sont pas effectives, là, je ne dis pas qu'elles ne
doivent pas être adoptées, je dis qu'elles sont secondaires face à l'essence du
projet de loi. Dans l'essence du projet de loi, il y a des éléments qui sont
incontournables, et c'est de ça que je traite. C'est de ça que je traite.
Alors, quand je reviens au sous-amendement
de mon collègue de Robert-Baldwin, c'est bien clair, là, il est dans l'esprit
que je défends depuis le début, les utilisateurs doivent être parties prenantes
à toutes les étapes. Dans l'amendement du ministre, il y a une étape qui
est : on va aller chercher un expert externe. Mais là je dis : C'est
parce qu'il y a «un expert externe déterminé par le CAG». Quelqu'un pourrait dire :
C'est qui, ça, ce monde-là, pour déterminer qui est-ce qui est un expert
externe vraiment compétent ou approprié?
Alors, en quoi le ministre peut-il me dire
que mon sous-amendement n'est pas une bonne idée, de consulter, de consulter
les parties prenantes, les mandataires quand vient le temps de déterminer,
sélectionner un expert externe? C'est tellement évident, M. le Président, ce
que je dis là, là. Je ne peux pas croire que le ministre a un argument contre
ça.
Le Président (M. Simard) :
Merci. M. le ministre.
M. Dubé : Alors, écoutez, M.
le Président, lorsque nous avons voté sur l'article 5.1, qui venait... qui
voulait remplacer l'amendement et le sous-amendement que l'on discute
présentement... dans le premier paragraphe de 5.1, je veux le relire, là, on
dit qu'«il peut également consulter toute personne ou toute entité dont il
juste l'expertise nécessaire, y compris un expert externe». Alors, j'aimerais
préciser au député de La Pinière que l'élément qu'il veut noter de
l'expert externe, nous l'avons discuté dans l'élément du 5.1. Et, je le répète,
le 5.1 a été voté.
• (19 h 50) •
Alors, il peut bien vouloir revenir sur le
sujet, dire que, dans son sous-amendement, il voudrait reparler de l'expert
externe, mais la notion de l'expert externe, M. le Président, elle a déjà...
M. Dubé : ...dans l'élément du
5.1, et je le répète, le 5.1 a été voté. Alors, on peut bien vouloir revenir
sur le sujet, dire que dans son sous-amendement, il voudrait reparler de
l'expert externe. Mais, la notion d'expert externe, M. le Président, elle a
déjà été réglée et l'article 5.1 a été voté. Alors, je pense que ça répond
à la question du député de La Pinière.
Le Président (M. Simard) : M.
le député.
M. Barrette : Merci, M. le
Président. Le ministre ou son équipe ont-elles, quelque personne que ce soit,
souvenir que je me sois adressé à la consultation des mandataires pour la
sélection d'un expert externe? Juste un souvenir.
Le Président (M. Simard) :
Merci. M. le ministre.
M. Dubé : M. le Président, je
vais rappeler, là, parce que ce n'est quand même pas si loin, même si plus de
vingt heures, dont une quinzaine sur le même article 5, lorsque nous avons
fait preuve de beaucoup de bonne foi la semaine passée. Nous sommes allés hors
micro, pendant plusieurs heures, pour s'entendre sur un document de travail
pour construire l'amendement 5.1. Et j'y réfère parce que 5.1 nous
permettait de montrer notre bonne foi et de régler plusieurs éléments, qui
étaient dans 5, qui semblaient être problématiques pour le député de La
Pinière.
Et je me rappelle très bien sa grande
lecture des points cardinaux, etc. Et nous avons pris plusieurs heures, hors
micro, pour s'entendre sur un projet de travail, pour dire : Maintenant,
si on s'entend sur les grands principes... Et c'est sûr que la discussion qui a
porté sur les consultants externes a été élaborée, a été faite. Alors,
aujourd'hui, moi en tout cas, je m'en souviens très bien. Malheureusement,
est-ce que je peux le prouver? Non, nous étions hors micro.
Mais, nous avions pris le temps pour bien
écouter les préoccupations du député de La Pinière, incluant les préoccupations
que nous avions entendues de la part des gens. Nous avons dit : On va
faire un document de travail et c'était ça 5.1. Puis, on a pris plusieurs
heures. On n'a pas fait ça sur un coin, là, on a pris plusieurs heures. Puis,
c'est intéressant de voir que dans le document de travail, cet élément est là.
Le document de travail que nous avons
préparé a fait en sorte qu'aujourd'hui, après avoir utilisé le maximum de temps
qui était disponible, nous avons voté dessus. Alors moi je pense que la
question notamment du consultant externe, elle a été très bien traitée. Alors,
je suis sincèrement désolée s'il veut revenir là-dessus dans cet amendement-là.
Et, c'est pour ça que je ne suis pas prêt à continuer à avoir une discussion,
pas par mauvaise intention, M. le Président, mais vraiment pour clarifier que
c'est un sujet qui a déjà été traité puis qu'on ne peut pas revenir en arrière
sur un article de loi qui a déjà été accepté.
Le Président (M. Simard) :
Merci. M. le député.
M. Barrette : M. le Président,
est-ce que le ministre peut m'expliquer comment je reviens en arrière sur un
article déjà voté alors qu'on n'est pas sur l'article en question? Et, je vous
soumets ceci, M. le Président, vous n'avez... vous ne m'avez pas interpelé sur
l'irrecevabilité de mon amendement... du sous-amendement de mon collègue,
n'est-ce pas? Alors, comment le ministre peut-il expliquer qu'on revient en
arrière?
Le Président (M. Simard) :
Merci. M. le ministre.
M. Dubé : Écoutez, je ne
prendrai pas plusieurs minutes mais je viens de donner une raison, là. Je viens
d'expliquer clairement qu'on a pris beaucoup de temps la semaine passée, puis
je pense que c'était la bonne chose à faire, parce qu'on voulait démontrer la
bonne foi.
Mais il y a un autre amendement, M. le
Président, puis je rajoute un point, là, puis, ça, c'est clair, je pense qu'on
était sous les caméras ou devant les micros, mais il y a un autre amendement
qui avait été présenté par... un sous-amendement qui avait été présenté dans
lequel on discutait que toute entité qu'il juge nécessaire, y compris un expert
externe à chaque étape du processus. Ça a été discuté ça, M. le Président,
aussi. Puis, savez-vous quoi? Ça a été rejeté comme amendement ou comme
sous-amendement.
Alors, ce n'est pas une question de
revenir en arrière ou pas, je pense qu'il peut prendre ma terminologie, ce que
je dis, c'est quand on règle un point, M. le Président, lorsqu'on règle un
amendement ou un sous-amendement, puis parce que peut-être, je ne le sais pas,
on manque d'arguments, on veut revenir sur les mêmes amendements ou la même
terminologie. Bien, là, je me dis, écoutez, on a un problème. Je pense que ces
points-là ont été réglés, M. le Président.
M. Barrette : Question de
règlement... comme d'habitude, on me prête des intentions. Le ministre me
prête, littéralement, là... dans le commentaire qu'il vient de faire,
littéralement, là, presque littéralement, il induit...
M. Dubé : ...je pense que ces
points-là ont été réglés, M. le Président.
M. Barrette : Question de règlement...
on me prête des intentions. Le ministre me prête, littéralement, là... dans le commentaire
qu'il vient de faire, littéralement, là, presque littéralement, il induit que
je fais des manoeuvres pour revenir sur un sujet qui a déjà été traité. Je ne
fais pas ça. Je vais répéter, M. le Président, à l'intention du ministre :
Mon travail est d'améliorer le projet de loi. Je l'ai dit et je vais le
redire : J'ai eu l'élégance, moi, de lui montrer qu'il errait. Il l'a vu
et il n'a pas eu l'élégance de me rendre la pareille. Tout le monde l'a
entendu...
Une voix
: ...
M. Barrette : Est-ce que j'ai
la parole, M. le Président?
Le Président (M. Simard) : On
va épuiser ce point-là en synthèse, s'il vous plaît, M. le député, et ensuite
vous aurez la parole, M. le député de Richelieu.
M. Barrette : Merci. Alors, et
là on me prête l'intention de vouloir manoeuvrer pour revenir sur un sujet qui
a déjà été traité. Je vais vous dire une chose, M. le Président, et à quelque
part, je vais vous prendre à témoin. Vous étiez là, en onde et hors d'onde. Je
pense que vous êtes bien placé, et je ne vous demande pas de statuer là-dessus,
pour avoir constaté que je n'ai pas traité du consultant externe.
Le Président (M. Simard) : Très
bien. Merci, M. le député de La Pinière. M. le député de Richelieu.
M. Émond : Merci, M. le
Président. Mon intervention a deux points. Premièrement, le premier pour... Je
sais que le collègue de La Pinière est un parlementaire aguerri, l'article
dont il fait question, du règlement, c'est le 35.6, il serait intéressant peut-être
de vous... lui demander de le citer quand on soulève des points de règlement,
de ne pas simplement partir en mode discussion. Puis c'est parce que le collègue
de La Pinière est très habile, puis il sait que je le respecte beaucoup,
mais là il prêtait des intentions au président du Conseil du trésor, selon
l'article 35. 6. Je connais le président du Conseil du trésor, M. le Président,
depuis suffisamment longtemps pour savoir qu'il fait preuve d'élégance, non seulement
dans son habillement, mais dans son comportement, M. le Président.
Le Président (M. Simard) : Très
bien. Bon. Merci beaucoup à tous. Alors, ceci étant dit...
M. Barrette : ...de répondre à
la...
Le Président (M. Simard) :
Non, cher collègue, parce que...
M. Barrette : Vous ne me le
permettez pas, M. le Président?
Le Président (M. Simard) :
...je vous avais entendu.
M. Barrette : Est-ce que vous
me bâillonnez? C'est une plaisanterie, M. le Président.
Le Président (M. Simard) : Bien
sûr, bien sûr, on échange amicalement. Ceci étant dit, je fais un rappel à
tous, là, en ne ciblant pas personne, mais je fais...
Une voix
: ...
Le Président (M. Simard) :
Non, vous, là, faites-moi pas rire, cher collègue. Non, blague à part, j'aimerais
qu'on en revienne vraiment aux discussions entourant le sous-amendement qui fut
déposé il y a quelques heures de cela par le député de Robert-Baldwin. Alors,
sur ce, M. le député, souhaitez-vous que je vous recède la parole?
M. Barrette : Bien oui, avec
plaisir.
Le Président (M. Simard) : Très
bien. Merci beaucoup.
M. Barrette : Alors, en
essence, M. le Président, à ne pas avoir établi... Vous savez, ce n'est pas la
première fois que j'utilise l'expression, je vais la réutiliser... c'était à un
autre parti dans le passé. Vous savez, on peut avoir un comportement
hermaphrodite quand on vit parlementairement. Le ministre aime ça, lui,
s'autocongratuler. On a voté, donc on a raison, le sujet a été traité, parce
qu'on a voté, puis on est contents, nous. C'est clair, parce qu'on a voté, donc
on a... Non. Bien non.
M. le Président, là, je veux bien, là,
mais on n'a pas traité de ce sujet-là, et je n'ai pas entendu d'argument de la
part du ministre allant contre l'utilité pour le CAG de consulter les
mandataires dans la sélection d'un expert externe.
Le Président (M. Simard) : Très
bien. Merci. M. le président du Conseil du trésor.
M. Dubé : Alors, M. le
Président, je vais redire, avec toute la délicatesse possible pour bien
expliquer, pour être certain que tout le monde se comprend bien. Nous avons
discuté amplement de ce sujet-là lorsque nous avons discuté le sous-amendement.
Et je le relis. Je vais le relire, M. le Président, pour être sûr que le député
de La Pinière se souvient bien de son propre sous-amendement qui
disait : Consulter les organismes mandataires ou toute personne ou toute
entité dont il juge l'expertise nécessaire, y compris un expert externe.
Alors, M. le Président, je peux bien en
parler pendant très longtemps, mais ce sous-amendement là, il a été rejeté.
Alors, je peux comprendre puis je suis bien malheureux pour le député de La Pinière
qui veut dire qu'on ne l'a traité, mais on l'a traité. Alors, aujourd'hui, de vouloir
revenir sur ce point-là... Je comprends, je comprends qu'il voudrait peut-être
le faire, mais on l'a déjà traité. Alors, je m'en excuse, ça a été traité, ça a
été rejeté. Et, si jamais il veut retirer son sous-amendement pour traiter un
autre sujet, ça sera son choix. • (20 heures) •
Mais là on a un sous-amendement qui dit,
et je le relis, sur lequel on va voter à un certain moment donné, il dit :
Ce dernier est choisi après des consultations des organismes publics et après
les mots «expert externe». Alors, écoutez, j'essaie de voir, là, comment qu'on
peut être plus collaborateurs qu'on l'a été jusqu'à maintenant...
20 h (version non révisée)
M. Dubé : ...et je le relis,
sur lequel on va voter, à un certain moment donné, dit : Ce dernier est
choisi après des consultations des organismes publics et, après les mots, experts
externes. Alors, écoutez, j'essaie de voir, là, comment qu'on peut être plus
collaborateur qu'on l'a été jusqu'à maintenant. Puis je pense que ma réponse
fait foi de notre bonne volonté.
Le Président (M. Simard) :
Très bien, merci. M. le député de La Pinière.
M. Barrette : M. le Président,
je me mets dans la place de ceux qui nous écoutent à la télévision, à
l'instant, ils viennent d'être perdus en petit peu. Je vais demander au
ministre de relire mon sous-amendement, pour le bénéfice de ceux qui nous
écoutent, qui a été rejeté. J'aimerais qu'il me relise mon sous-amendement qui
est dit avoir été battu, c'est vrai qu'il a été battu, mais qu'il le relise
pour ceux qui nous écoutent.
M. Dubé : Alors, moi, ce que
j'aimerais, c'est que le député, qu'il prenne... qu'il fasse exactement ce
qu'il me demande de faire mais qu'il prenne sur son temps.
M. Barrette : Ah! M. le
Président...
M. Dubé : Ça serait une bonne
idée qu'il le lise lui-même.
M. Barrette : M. le Président,
le ministre est-il d'accord pour dire.... et qu'il le relise pour que tous ceux
que nous écoutent comprennent que le ministre a dit quelque chose qui était le
contraire de la vérité. Mon sous-amendement ne traitait pas...
Le Président (M. Simard) : Je
nous invite à la prudence dans nos commentaires, notamment...
M. Barrette : Mais, M. le
Président, je suis prudent.
Le Président (M. Simard) :
Bien, c'est limite. Je tiens à vous le dire.
M. Barrette : C'est limite,
mais je suis à l'intérieur de la limite. Alors...
Le Président (M. Simard) :
Veuillez poursuivre, s'il vous plaît. À l'intérieur des limites.
M. Barrette : Bien, qu'il le
lise. Qu'il le lise et il verra, et la population qui nous écoute comprendra
qu'il n'y a aucune référence à une consultation des mandataires.
M. Dubé : Alors, M. le
Président, je vais réitérer mon offre pour voir vraiment la bonne foi du député
de La Pinière. O.K.? Très clair. On est en train de discuter un
sous-amendement...
Le Président (M. Simard) : Je
vous invite tous, s'il vous plaît, de part et d'autre, à la prudence dans nos
propos. Donc... Je vous le dis, là, ça va bien jusqu'à présent...
M. Barrette : M. le Président,
ce que je...
Le Président (M. Simard) :
Non, M. le député de La Pinière, la parole était au ministre, il va finir.
Mais là je nous invite tous... Ça va très bien, il nous reste 30 minutes de
débat encore avant de suspendre nos travaux. Ça va très bien jusqu'à présent,
je souhaite qu'il en soit ainsi dans la demi-heure qu'il nous reste. M. le
ministre, veuillez poursuivre, s'il vous plaît.
M. Dubé : Moi, je trouve ça
vraiment intéressant, là, puis je veux que les gens qui nous écoutent, là,
comprennent bien ce qu'on est en train de discuter. Nous avons, au cours des
dernières heures... Et je le répète, là, ça fait plus de 16 heures qu'on passe
sur l'article 5. O.K.? Très clair. Nous avons discuté, au cours de ces longues
discussions-là, de sous-amendements, dans certains cas, qui ont été refusés
comme celui où on faisait référence à des experts externes. Cet amendement-là,
au moment où ça a été discuté, a été rejeté. D'accord? Le député de
La Pinière revient, par l'intermédiaire plus tôt aujourd'hui du député
Robert-Baldwin, avec un autre sous-amendement où il revient avec la même
notion. Alors, moi, je ne peux pas penser que, si on n'était pas d'accord avec
le sous-amendement qui traitait de ces points-là puis que nous avons amplement
discuté la dernière fois, de revenir aujourd'hui, M. le Président, et de dire
qu'on est d'accord avec un sous-amendement qui revient avec les mêmes points.
Alors, moi, je retourne l'ascenseur au
député de La Pinière, puis dites-moi en quoi ce qu'on a discuté la
dernière fois puis qui a été rejeté vous justifie de revenir aujourd'hui avec
un sous-amendement... Puis je vous ai donné... Lisez-nous... Vous avez besoin
de prendre du temps, vous avez dit que vous aviez du temps, faites-le. Mais je
pense que les gens doivent comprendre ce qu'on est en train de discuter en ce
moment puis qui comprennent le temps qu'on est en train de mettre sur des
amendements qui ont déjà... ou des sous-amendements qui ont déjà été discutés.
Le Président (M. Simard) :
Très bien. M. le député.
M. Barrette : Tout le monde
qui nous écoute peut voir aujourd'hui que j'ai demandé au ministre de relire la
chose parce qu'il sait très bien que, s'il la relisait, il serait pris en
défaut. C'est une question d'orgueil.
M. Dubé : M. le Président, je
vais vous dire une chose...
M. Barrette : J'ai la parole,
M. le Président.
M. Dubé : M. le Président, ça,
c'est moi qui fais un point de règlement, je m'excuse.
M. Barrette : M. le Président,
est-ce que j'ai la parole?
Le Président (M. Simard) :
S'il vous plaît, il y a un point de règlement qui est soulevé...
M. Dubé : Je m'excuse, c'est
un point de règlement, là.
M. Barrette : Lequel? Lequel?
Le Président (M. Simard) :
Bien, mais là, c'est à moi d'en juger. M. le ministre, à vous la parole.
M. Dubé : M. le Président, le
député de La Pinière me demande de lire un de ses sous-amendements...
M. Barrette : L'article.
L'article.
Le Président (M. Simard) : À
l'ordre, s'il vous plaît, M. le député.
M. Dubé : ...j'ai assez
d'expérience que je n'irai pas mettre dans ma bouche les mots qu'il veut me
faire dire. Alors, s'il veut, lui, le répéter, c'est son sous-amendement qui a
été rejeté, ça va me faire plaisir de l'écouter. Mais je n'irai pas lire, M. le
Président, un sous-amendement qu'il a suggéré et qui a été refusé.
Le Président (M. Simard) :
D'accord. Merci. Nous allons poursuivre nos délibérations. M. le ministre,
avez-vous terminé votre point?
M. Dubé : J'ai terminé.
Le Président (M. Simard) :
Très bien. Y aurait-il d'autres interventions sur le sous-amendement déposé par
le député de Robert-Baldwin? Mme la députée de Vaudreuil.
M. Barrette : Mais avant de
passer la parole à ma collègue. M. le Président…
Le Président (M. Simard) :
Oui, M. le député de La Pinière.
M. Barrette : …avez-vous
entendu un numéro… numérologie… ce que vous voulez, de règlement… Moi, je n'ai
pas entendu.
Le Président (M. Simard) : M.
le député, veuillez poursuivre, si vous avez une intervention, sur le
sous-amendement.
M. Barrette : Mais bien sûr.
Le Président (M. Simard) :
Bon.
M. Barrette : Je n'ai pas
entendu de…
Le Président (M. Simard) :
Mais, en même temps, je tiens à vous signaler que la députée de Vaudreuil...
M. Barrette : …de passer la
parole à ma collègue. M. le Président…
Le Président (M. Simard) :
Oui, M. le député de La Pinière.
M. Barrette : …avez-vous
entendu un numéro… numérologie… ce que vous voulez… de règlement… Moi, je n'ai
pas entendu.
Le Président (M. Simard) : M.
le député, veuillez poursuivre, si vous avez une intervention, sur le sous-amendement.
M. Barrette : Mais bien sûr.
Le Président (M. Simard) :
Bon.
M. Barrette : Je n'ai pas
entendu de…
Le Président (M. Simard) :
Mais, en même temps, je tiens à vous signaler que la députée de Vaudreuil
souhaiterait intervenir.
M. Barrette : M. le Président,
avant de passer la parole à ma collègue qui souhaite intervenir… Non? Bon
Le Président (M. Simard) :
Oui, bien sûr.
M. Barrette : M. le Président,
le ministre n'a pas le courage de relire le texte sur lequel il s'est appuyé.
C'est juste ça qu'on lui demande. Il est pris en défaut, M. le Président. Et
quand on l'entend, il veut juste prendre l'angle de : Oui, mais qu'il
prenne ça sur son temps. Moi, je dis : Qu'il le prenne sur son orgueil,
qu'il redise le texte qu'il a, lui, lu.
M. Dubé : M. le Président, là…
Le Président (M. Simard) : S'il
vous plaît!
M. Dubé : …je pense que les
gens voient à travers le jeu du député de La Pinière. Je pense que s'il
n'y a pas d'autre chose à faire…
M. Barrette : M. le Président,
c'est moi qui ai la parole.
M. Dubé : …ce qu'il fait,
aucun problème. Mais je pense que les gens doivent être conscients que je
n'accepterai pas des insultes personnelles de la part du député de La Pinière.
Le Président (M. Simard) :
Bon, O.K. Bien, à ce stade-ci, chers collègues, là…
M. Dubé : Non, non, je
n'accepterai pas ça.
Le Président (M. Simard) : …je
vais suspendre nos travaux quelques instants. Merci.
(Suspension de la séance à 20 h 06)
(Reprise à 20 h 12)
Le Président (M. Simard) : À
l'ordre, s'il vous plaît! À l'ordre, s'il vous plaît! Nous allons donc
reprendre... reprendre, dis-je, nos travaux. M. le ministre, à vous la parole.
M. Dubé : Bien, écoutez, M. le
Président, je le dis, tout à l'heure, vous me demandiez de citer l'article de règlement,
hein, et ce que je veux faire, M. le Président, c'est de m'assurer que là on
respecte le règlement. Et, quand je lis l'article 35.7 qui dit : «Se
servir d'un langage violent, injurieux ou blessant à l'adresse de qui que ce
soit», moi, ce que j'ai compris tout à l'heure, M. le Président, c'est...
Après toute la bonne foi que nous avons
faite depuis plusieurs semaines maintenant, plusieurs heures à vouloir trouver
des façons accommodantes de répondre aux besoins de tout le monde, de me dire
que, parce que je ne veux pas relire un article, que je manque de courage, que
c'est une question d'orgueil, je pense que c'est des paroles, selon moi, qui
sont tout au moins déplacées, et j'aimerais vous dire que... ne me fera pas
peur du tout, à l'avenir, de revenir sur cet article-là si la discussion de la
part du député de La Pinière continue sur ce ton-là, M. le Président.
Alors, je voulais juste clarifier cette question de règlement. Merci, M. le
Président.
Le Président (M. Simard) : Très
bien. Alors, nous allons poursuivre nos débats sur le sous-amendement déposé
par le député de Robert-Baldwin.
M. Barrette : Est-ce que le ministre
considère qu'un des qualificatifs qu'il a cités s'appliquait à mes
commentaires? Si oui, lesquels?
Une voix
: ...
Le Président (M. Simard) : M.
le ministre, si vous me permettez, à ce stade-ci, moi, je nous demande, là,
pour la suite du temps qu'il nous reste, il reste à peine 15 minutes...
Nos échanges vont bon train jusqu'à présent. Je comprends qu'il peut parfois y
avoir des moments plus, comment dire, agités ou plus... comment diriez-vous, Mme
la secrétaire? Soufflez-moi... Non, elle ne peut pas me souffler de mot, mais
enfin des moments plus...
Une voix
: ...
Le Président (M. Simard) :
Oui, des moments plus intéressants, plus animés. Mais, quoi qu'il en soit, à ce
stade-ci... Puis je comprends qu'il est 8 h 15, puis qu'on commence
tous nos journées très tôt, puis que les journées, particulièrement le mardi,
sont très longues, puis, après notre séance de travail, plusieurs d'entre nous
allons rester pour une autre séance de travail. Alors, je comprends qu'on a un
travail qui est demandant et qu'on est toujours parfois même sur la corde
raide, hein, sur...
Bon, mais, à ce stade-ci, je nous
demanderais, là, de revenir, comme on l'a fait si bien depuis le début de nos
travaux, à l'étude de l'article... de nos articles et en particulier de ce sous-amendement
déposé par notre collègue de Robert-Baldwin cet après-midi. Sincèrement, là, je
veux qu'on revienne et qu'on discute, qu'on focalise notre attention sur ce sous-amendement.
J'apprécierais beaucoup. Je pense que les gens qui nous écoutent aussi
l'apprécieraient.
Sur ce, je cède la parole à M. le député
de Robert-Baldwin ou sinon à ma collègue de Vaudreuil. Je ne voudrais pas vous
couper la parole, chère amie.
Une voix
: ...dit Robert-Baldwin.
Le Président (M. Simard) :
Oui, je m'excuse.
M. Barrette : Alors, M. le
Président, bon, on sait ce que l'on dit aux enfants, à un moment donné, quand il
y a une chicane, là, il en faut un des deux qui ait le comportement approprié.
Alors, ce sera moi...
Le Président (M. Simard) : …ou
sinon à ma collègue de Vaudreuil. Je ne voudrais pas vous couper la parole,
cher ami.
M. Barrette : Alors, M. le
Président.
Une voix
: Tu as dis Robert-Baldwin.
Le Président (M. Simard) :
Oui, je m'excuse.
M. Barrette : M. le Président,
bon, on sait ce que l'on dit aux enfants, à un moment donné, quand il y a une
chicane, là, il y en faut un des deux qui ait le comportement approprié, alors
je vais… ça sera moi.
Alors, M. le Président, je vais citer mon
sous-amendement : «Pour chaque procédure d'appel d'offres, consulter les
organismes mandataires ou toute personne ou toute entité dont il juge
l'expertise nécessaire, y compris un expert externe.» C'est très clair qu'il
n'y a aucun mot là-dedans qui oblige de consulter les mandataires pour un
expert externe parce qu'on consulte les mandataires ou toute autre entité, y
compris un expert externe. Mon amendement, précisément, demande qu'on consulte
l'expert externe auprès des mandataires. Je le sais, que c'est compliqué, M. le
Président, je laisse le ministre prendre connaissance du texte, le relire, et
me revenir avec une réponse qui fitte.
Le Président (M. Simard) :
Très bien. Merci beaucoup. M. le ministre.
M. Dubé : Alors, écoutez, M.
le Président, je pense que, malheureusement, je vais devoir répéter ce que j'ai
expliqué au cours des dernières heures. Puis malheureusement, je me mets à la
place des gens qui nous écoutent, puis de voir qu'on est rendus à ce niveau de
discussion là sous un sous-amendement que nous avons directement ou
indirectement discuté, rejeté, voté au cours des dernières heures, d'être
encore aujourd'hui, ce soir, à 20 h 16 min, après 16 heures de
débat, sur l'article 5. Après toute la bonne volonté que nous avons démontrée,
de me refaire poser la question, est-ce que ce sous-amendement-là qui traite
des choses dont nous avons amplement discuté, est-ce que ça pourrait être… puis
loin de moi de dire qu'ils ont une stratégie pour gagner du temps ou perdre du
temps, je ne sais pas comment vous l'expliquer en respectant les règles de
l'art… mais je pense que nous avons fait le tour du sujet, M. le Président, et
je vous dirais que, pour le moment, je n'ai pas d'autre commentaire à faire sur
le sous-amendement. Merci, M. le Président.
Le Président (M. Simard) :
Merci beaucoup. M. le député de La Pinière.
M. Barrette : Savez-vous, M.
le Président, qu'est-ce qui nous unit, vous, moi et le président du Conseil du
trésor? Je vais vous le dire, on a été élus par la population. On n'a pas été
élu pour dire à son collègue : Moi, je trouve que c'est assez, là, puis
c'est de même, comme il vient de dire. Je vais prendre à témoin ceux qui nous
écoutent ce soir. M. le Président, je les prends à témoin. Tous mes commentaires
sont faits pour faire en sorte qu'en toutes circonstances ce soient des experts
qui soient consultés.
En français, mesdames et messieurs,
voulez-vous que votre prothèse de hanche soit déterminée par un fonctionnaire,
ou voulez-vous que ça soit déterminé après consultation d'expert? Vous aurez…
Mais s'il y a des gens qui nous écoutent, là, en disant ça… comprennent que je
fais tout pour les protéger. Le ministre fait tout pour défendre sa
bureaucratie. C'est ce qui nous oppose. Et tout…
Le Président (M. Simard) : …
M. le député de La Pinière, sincèrement…
M. Dubé : Non. Non, ça, c'est…
Je ne sais pas c'est quoi, là.
Le Président (M. Simard) :
Sincèrement, je tiens à vous redire que j'en appelle à la prudence et…
M. Dubé : C'est quoi, le
numéro de l'article… C'est-u 35.7, c'est quoi?
Le Président (M. Simard) : …je
ne voudrais pas, là… Écoutez, il y a une question… Non. M. le ministre, oui, je
comprends, mais laissez-moi finir mon point.
M. Dubé : Vous avez donné, M.
le Président, une instruction très claire du type de discussion qu'on devrait
avoir ce soir. On n'est pas là du tout, là. Malheureusement, là, j'ai fait
preuve de bonne foi, j'ai expliqué que c'était important, d'avoir une
discussion de qualité, puis regardez, là, quelques minutes après vos
instructions, le genre de discussion que le député de La Pinière a. Je pense
qu'on n'est pas du tout au bon endroit, puis je pense que les gens qui nous
écoutent s'en rendent compte. Alors, je vous laisse aller, M. le Président.
Le Président (M. Simard) :
Très bien. Alors, moi, j'en rappelle, là, à la prudence. Je m'arrêterai
là-dessus. Je pense que tout le monde a bien compris ce que je veux dire.
Alors, on va poursuivre. M. le député de La Pinière.
M. Barrette : Je suis prudent.
J'expose des faits en m'adressant à ceux qui nous écoutent, ceux et celles qui
nous écoutent. Je ne veux que des amendements qui garantissent qu'en toutes
circonstances, c'est un expert. Votre prothèse de hanche, je veux que ça soit
un orthopédiste qui décide…
Le Président (M. Simard) : M.
le député de La Pinière, vous savez que vous vous adressez à la présidence. Et
les gens comprendront très bien que vous pouvez leur parler en vous adressant à
la présidence. Alors, je vous prie de poursuivre.
M. Barrette : J'ai dit ce que
j'avais à dire. Pourquoi le ministre n'acquiesce-t-il pas à mes amendements qui
seraient bons pour lui, qui seraient bons pour la confiance du public? Mais
non, il se bat pour de la procédure bureaucratique. Qu'a-t-il à dire?
• (20 h 20) •
Le Président (M. Simard) : M.
le ministre…
M. Barrette : ... pourquoi
le ministre n'acquiesce-t-il pas à mes amendements, qui seraient bons pour lui,
qui seraient bons pour la confiance du public? Mais, non, il se bat pour de la
procédure bureaucratique. Qu'a-t-il à dire?
Le Président (M. Simard) :
M. le ministre.
M. Dubé : Écoutez, M. le
Président, je comprends, là, que c'est peut-être difficile pour le député
d'accepter notre point de vue. Je pense que je l'ai répété souvent, s'il y en a
bien, une personne qui ne veut pas créer un monstre bureaucratique, c'est bien
moi.
Je pense qu'après avoir fait le tour de
cette question-là, nos auditeurs comprennent très bien que les différents
articles de loi, lorsqu'ils sont pris dans l'ensemble, respectent les demandes
qui nous ont été faites, les demandes de consultation, les demandes d'avoir...
d'être capable d'obtenir des utilisateurs la définition très claire de leurs
besoins, de pouvoir avoir accès à des consultants externes au besoin. Toutes
ces demandes-là, que nous avons acquiescé au cours des dernières semaines dans
la discussion, notamment, de l'article 5, je pense que les gens qui nous
regardent comprennent très bien que nous avons fait preuve d'ouverture pour
accepter ces principes-là, les mettre clairement dans le projet de loi, puis je
pense qu'on a très bien répondu aux questions au cours des dernières heures.
Le Président (M. Simard) :
Très bien. Y aurait-il d'autres interventions sur le sous-amendement?
M. Barrette : Bien sûr,
M. le Président.
Le Président (M. Simard) :
M. le député de La Pinière.
M. Barrette : Le ministre
n'explique pas pourquoi il refuse des termes spécifiques, des termes
spécifiques qui ne défont pas la jurisprudence. Il n'est pas capable ou il
refuse — je ne lui prête pas d'intentions, c'est un ou
l'autre — de s'adresser nominativement aux éléments que je soulève.
Pourquoi?
Le Président (M. Simard) :
Bien. Merci. M. le ministre.
M. Dubé : Bien, écoutez,
on va continuer. Je ne sais pas comment il reste de temps au député sur ce
point-là?
Le Président (M. Simard) :
Environ trois minutes.
M. Dubé : Environ trois
minutes. Alors, je vais lui donner une autre chance aussi de pouvoir revenir.
Lorsque nous avons discuté l'article 5.1, on était très clairs qu'il y
avait la question de l'expert externe. C'était très clair, il est dans 5.1.,
hein? C'est ça qu'on nous demande, là. L'expert externe, il est dans 5.1.
Et deuxièmement nous avons...puis ça avait
été une demande, clairement, du député de La Pinière de faire référence
pour s'assurer que les utilisateurs étaient consultés, et qu'ils étaient
consultés et non seulement comme on l'avait déjà dans l'article 7, il y
avait la possibilité de l'article 8, le lien avec l'article 17, le lien avec
l'article 25, on a décidé de rajouter la notion de comité d'utilisateurs.
Alors, moi, aujourd'hui, là, je peux vous dire que, de façon très concrète,
nous pouvons regarder les gens qui nous suivent à la télévision et de dire que
ce projet de loi là, de la façon dont il a été présenté et amendé au besoin, répond
très bien aux demandes qui ont été faites par les gens qui sont venus nous
voir, il y a quelques semaines, répond très bien à certaines suggestions, et
c'est, dans ce sens-là, je pense que nous avons très bien répondu aux demandes
qui nous ont été faites.
Le Président (M. Simard) : Je
vous remercie. Y aurait-il d'autres interventions? Mme la députée de Vaudreuil.
M. Barrette : Est-ce que…
Mme Nichols : Non, Vaudreuil.
M. Barrette : …
Mme Nichols : Ça ne rime pas.
La Pinière, Vaudreuil, ça ne rime pas.
M. Barrette : C'est vrai.
Mme Nichols : Vaudreuil.
Le Président (M. Simard) : Je
vous en prie, madame, à vous la parole.
Mme Nichols : En fait, je
voulais peut-être juste vérifier, avec le président du Conseil du trésor, qui
nous disait que c'était inclus dans qu'est-ce qui avait été accepté dans le
5.1, il y avait deux points, là, qui étaient soulevés, puis je vous demande si
ces deux points-là, vous considérez qu'ils sont inclus. Parce que là je
comprends que ce que vous nous dites, c'est qu'il y a de la redondance, là,
puis que le mot «expert externe», ça vient comme redoubler, puis que vous avez
fait votre part, puis qu'il est donc inclus dans 5.1.
Peut-être juste me clarifier, puis après
ça, on va voir qu'est-ce qu'on peut faire, faites juste me clarifier quand le
collègue de La Pinière, il disait qu'il y avait deux choses, un des
besoins particuliers qui soient déterminés par des réseaux, tu sais, par des
réseaux. Puis la deuxième chose, quand il disait que les usagers devaient être
présents aux étapes cruciales, est-ce que, vous, vous considérez que c'est
compris dans le 5.1 qui a été adopté précédemment? Je veux juste être certaine.
M. Dubé : Alors, merci de
votre ouverture d'esprit, là, puis je veux prendre les quelques minutes qui
nous restent ce soir pour qu'on se comprenne très bien, là. Vous étiez, avec
nous, lorsque nous avons discuté de l'approche la semaine dernière, la raison
pour laquelle on créait 5.1, parce qu'on suspendait une partie de 5, les
amendements, tout ça. Alors, le point que je veux vous faire, puis je pense que
vous le comprenez bien, les éléments qui ont été amenés après cette longue
discussion là, la semaine dernière, qui ont fait que, finalement, on a pu
accepter ou voter, là, on a voté sur 5.1…
M. Dubé : …parce qu'on
suspendait une partie de 5, des amendements, tout ça. Alors, le point que je
veux vous faire, puis je pense que vous le comprenez bien, les éléments qui ont
été amenés après cette longue discussion là la semaine dernière, qui ont fait
que, finalement, on a pu accepter ou voter, là, on a voté sur 5.1, ce qui fait
qu'il est accepté aujourd'hui, ces éléments-là sont couverts que ce soit la
notion d'expert externe, que ce soit les procédures d'acquisition, on a discuté
ça et on a voté. Et l'objectif, c'était de mettre 5.1, s'entendre sur 5.1 et,
après ça, d'enlever les amendements et sous-amendements qui n'étaient plus nécessaires.
Alors, aujourd'hui, alors, aujourd'hui, ce
que vous me dites, c'est, même si 5.1 a été accepté, on veut continuer à
discuter des amendements et des sous-amendements de 5, dont nous n'avons plus
besoin. Alors, je peux comprendre que peut-être que, pour x raisons, vous
n'êtes pas d'accord à avoir accepté, voté — trouvez la terminologie
que vous voulez — 5.1, mais 5.1 traite de ces points-là. Alors, aujourd'hui,
de vouloir revenir après le vote que nous avons eu sur 5.1 puis de dire qu'on
veut retraiter de ces éléments-là encore, vous pouvez comprendre notre
position, de dire : Bien, écoutez, on est en train de japper après le
mauvais arbre. Nous avons réglé ces points-là, et les sous-amendements et
amendements devraient être retirés parce que nous n'avons plus besoin de ces
éléments-là. Est-ce que je suis clair?
Le Président (M. Simard) : Mme
la députée de Vaudreuil.
Mme Nichols : Bien, en fait,
en fait, c'est mon interprétation, là, mais je comprends votre position, je
rappelle que 5.1 avait quand même été voté sur division, mais, dans le fond,
vous, ce que vous dites, c'est que le 5 n'a plus sa raison d'être, parce que le
5.1 a été voté, mais il y a quand même une problématique ou, en fait… je
comprends quand même le député, puis là j'ai l'impression d'être la médiatrice
entre les deux, là, mais je comprends quand même les points sur lesquels il
tient puis qu'il veut qui soient dedans, est-ce qu'il n'y a pas une façon de le
libeller pour faire une référence ailleurs au règlement? J'essaie juste de
trouver une façon qu'on pourrait peut-être passer, passer à autre chose.
M. Dubé : Mais je pense, je
pense, Mme la députée, puis j'apprécie beaucoup, je pense qu'on a déjà fait
preuve de bonne foi en travaillant de la façon dont nous avons travaillé
ensemble sur 5.1, je pense qu'on a fait preuve de beaucoup de bonne foi. Alors,
voilà.
Le Président (M. Simard) :
Alors, compte tenu de l'heure, nous allons suspendre momentanément nos travaux
afin de poursuivre un autre mandat en séance de travail. Alors, bonne fin de
soirée à ceux qui nous quittent.
(Fin de la séance à 20 h 28)