Journal des débats (Hansard) of the Committee on Labour and the Economy
Version préliminaire
42nd Legislature, 1st Session
(début : November 27, 2018)
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Thursday, December 5, 2019
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Vol. 45 N° 45
Clause-by-clause consideration of Bill 15, An Act respecting the Société de développement et de mise en valeur du Parc olympique
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12 h 30 (version non révisée)
(Douze heures trente-neuf minutes)
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Bonjour. Alors, ayant constaté le quorum, je déclare la séance de la Commission
de l'économie et du travail ouverte. Je demande à toutes les personnes dans la
salle de bien vouloir éteindre la sonnerie de leurs appareils électroniques. La
commission est réunie afin de procéder à l'étude détaillée du projet de loi
n° 15, Loi sur la Société de développement et de mise en valeur du Parc
olympique.
Mme la secrétaire, y a-t-il des
remplacements?
La Secrétaire
: Oui,
Mme la Présidente. M. Provençal (Beauce-Nord) remplace M. Simard
(Montmorency); M. Benjamin (Viau) remplace Mme Anglade
(Saint-Henri—Sainte-Anne); et M. Kelley (Jacques-Cartier) remplace
M. Rousselle (Vimont).
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Merci. Lors de l'ajournement de nos travaux hier, nous avions débuté l'étude
d'un amendement de Mme la députée de Bourassa-Sauvé à l'article 22 du projet de
loi. Est-ce qu'il y a d'autres interventions sur cet amendement? Député de
Viau, à vous la parole.
• (12 h 40) •
M. Benjamin : Merci. Merci,
Mme la Présidente. Alors, dans un premier temps, bonjour, bonjour à toutes,
bonjour à tous, donc membres de cette commission. Donc, sur l'amendement qui
était devant nous, donc avant de nous quitter hier, Mme la Présidente, je ne
sais pas si vous vous souvenez, donc nous abordions donc certains aspects, donc
notamment à ce que prévoit déjà la loi, c'est-à-dire que la loi prévoit déjà
que, notamment à l'article 19, où nous aurons…
M. Benjamin : ...donc sur l'amendement
qui était devant nous. Donc, avant de nous quitter hier, Mme la Présidente, je
ne sais pas si vous vous souvenez, donc, nous abordions, donc, certains
aspects, donc, notamment ce que prévoit déjà la loi, c'est-à-dire que la loi
prévoit déjà que... notamment l'article 19 où nous aurons l'occasion... parce
que cet article-là a été suspendu. Donc... Mais déjà, donc, à la lecture même
de cet article-là : «Le gouvernement, sur la recommandation du conseil
d'administration, nomme le président-directeur général en tenant compte du
profil de compétence et d'expérience approuvé par le conseil.»
Donc... Et ça, pour nous, donc... Pour
nous, c'est important, donc... donc l'idée que le gouvernement exerce et
continue d'exercer son rôle.... Et l'amendement de la collègue de Bourassa-Sauvé,
donc, vient confirmer, donc, ce qui apparaît déjà à l'article 19. C'est-à-dire
que le membre... Et l'amendement se lit comme suit, Mme la Présidente :
«Ce membre du personnel doit être choisi parmi les vice présidents de la
Société par les membres du conseil d'administration avec l'approbation du
ministre.»
Donc, alors, c'est une suite logique,
c'est une conséquence normale que, dans ce cas-là, que ce soit le ou la
ministre qui approuve. Donc, j'aimerais peut-être entendre Mme la ministre sur
cet amendement-là, donc, pour comprendre son point de vue.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Merci. Mme la ministre.
Mme Proulx (Berthier) : Merci,
Mme la Présidente. Comme répété hier avant la fin ou l'ajournement des travaux,
on a fait référence à maintes, maintes reprises de l'intégrité et de la
composition de tous les membres du conseil d'administration. On répète, encore
une fois, Mme la Présidente, que les lois constitutives de 21, de 22 de nos sociétés
d'État qui sont assujetties à la Loi sur la gouvernance des sociétés d'État
sont toutes composées de la même façon.
Je tiens à répéter également qu'il y a de
ces lois constitutives qui ont été rouvertes, entre autres par le chef de
l'opposition officielle, et que, dans aucune circonstance, il est quand même le
chef de l'opposition officielle, ici à Québec, n'a jugé approprié de changer de
quelque façon que ce soit le libellé qui aujourd'hui est l'article 22 de notre
projet de loi à nous, mais qui, évidemment, était un autre article dans la
modification qu'apportait, donc, le ministre de l'époque.
Donc, Mme la Présidente, pardon, notre
position demeure la même, elle demeurera la même, et je tends à nouveau la main
à l'opposition officielle pour leur mentionner que nous sommes toujours
disposés à amener, au lieu de «membre du personnel», d'amener, donc, un
«dirigeant» si c'était plus satisfaisant pour l'opposition officielle. On vous
réitère à nouveau qu'on est ouverts à préciser, dans l'article 22, que la
personne qui est désignée, pardon, par le conseil d'administration pour
remplacer temporairement le P.D.G. de la société d'État peut être un dirigeant
de ladite société.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Merci. Y a-t-il d'autres interventions? Député de Viau.
M. Benjamin : Merci. Merci,
Mme la Présidente. J'apprécie la main tendue de la ministre. Donc... Et je
crois que cette main tendue là, donc, elle l'a exprimée par rapport à un aspect
de l'amendement, Mme la Présidente. Or, c'est un amendement qui revêt deux
aspects.
Mais avant d'aborder les deux aspects, Mme
la Présidente, hier, Mme la Présidente, Mme la ministre avait parlé, en parlant
de notre opposition par rapport à ce que nous souhaitons que les membres du
conseil d'administration continuent de jouer leur rôle, a parlé de crédibilité,
elle pensait que... Et elle a évoqué le mot «crédibilité», tantôt elle vient
d'évoquer le mot «intégrité». Donc, vous l'avez entendu, je crois? Bon,
parfait. Et l'intégrité...
Or, je pense que ça n'a rien à voir avec
l'intégrité du processus, cet amendement, Mme la Présidente. C'est... Le
processus, on le reconnaît, d'ailleurs dans des articles précédents que nous
avons précédemment adoptés ensemble, nous reconnaissons le processus.
C'est-à-dire que ça prend des profils de compétence, donc... ça prend des
profils de compétence pour les membres du conseil d'administration, incluant
aussi pour tous les gens qui siégeront sur ce conseil d'administration.
Et ce que cet amendement apporte, ce n'est
pas une nouveauté, Mme la Présidente. Nous sommes dans un contexte, depuis
maintenant quelques, où on s'attend à ce que les gens qui prennent les
décisions soient imputables, les gens qui nomment, qui approuvent, sont
imputables. Nous ne voulons pas justement laisser sous une dimension implicite
dans cet aspect-là. Et voilà pourquoi, dans...
M. Benjamin : …maintenant quelques
années, où on s'attend à ce que les gens qui prennent des décisions soient
imputables, les gens qui nomment, qui approuvent, sont imputables. Nous ne
voulons pas justement laisser sous une dimension implicite… dans cet aspect-là.
Et voilà pourquoi, dans cet amendement qu'a apporté la collègue de
Bourassa-Sauvé, elle parle d'un choix qui doit être fait parmi les
vice-présidents de la société, c'est clair, donc… Et les membres du conseil
d'administration… c'est les membres du conseil d'administration qui font ce
choix-là, mais ça reçoit l'approbation du ministre ou de la ministre.
Donc, il me semble qu'en ce sens… pour
nous, ça n'a rien à voir avec l'intégrité du processus. Au contraire, ça vient
renforcer le processus, ça vient donner un caractère beaucoup plus transparent
et ça vient donner aussi toute la légitimité au processus dans la mesure que,
comme le prévoit la loi, l'article 19… je viens de le rappeler tantôt, Mme
la présidente, prévoit que c'est le gouvernement… donc, c'est le gouvernement
qui nomme le président-directeur général en tenant compte du profil de
compétence. Donc, dans ce cas-là, donc, la loi va être toujours conséquente, et
l'imputabilité du ministre ou de la ministre sera à ce moment-là confirmée à
travers cet amendement.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Merci. Y a-t-il d'autres interventions? Mme la ministre.
Mme Proulx (Berthier) : Merci,
Mme la Présidente. Je vous ai parlé de deux aspects. Malheureusement, M. le
député de Viau, vous n'en avez parlé que d'un seul. Alors, j'attendais le
deuxième, dans votre déclaration. Le premier aspect que vous avez soulevé,
c'est… vous dites qu'il n'y a pas de nouveauté. Je suis désolée de vous dire
que c'est une nouveauté d'apporter et d'amener à l'amendement que vous avez
proposé, avec l'approbation de la ministre, c'est une nouveauté. C'est une
nouveauté dans la mesure où, je le répète, aucune des 21… des 22 sociétés
d'État ne fonctionne comme ça. Or, pour le bénéfice des auditeurs et des
membres de cette commission, il est important de dire que vous souhaitez, à
travers cet amendement-là, apporter une nouveauté qui malheureusement n'est pas
possible… d'être apportée.
Je reviens, Mme la Présidente, sur toutes
les sociétés d'État qui ont une loi… constitution comme la nôtre et qui sont
régies sur la Loi de la gouvernance des sociétés d'État. On va revenir avec la
Société de l'assurance automobile du Québec qui, sans porter ombrage de quelque
façon que ce soit à aucune autre société d'État qui opère de la même façon que
celle de la Société de développement et de mise en valeur du Parc olympique, on
comprendra que la Société de l'assurance automobile du Québec a un rôle
extrêmement important, son conseil d'administration est extrêmement important.
On parle de la sécurité des automobilistes, de l'ensemble des Québécois qui
sont détenteurs de permis de conduire. Cette société-là est extrêmement importante
au Québec. Et si une telle société, à qui on confère la possibilité… à son
conseil d'administration, de nommer de façon temporaire son ou sa P.D.G. qui
devrait s'absenter, je pense que c'est une des plus grandes références à
laquelle on devrait s'intéresser. La Régie des installations olympiques, je le
répète, est constituée de la même façon.
Il y a une autre chose que j'aimerais
apporter. Depuis le début de ces travaux-là, tous les groupes d'opposition,
Québec solidaire, le Parti québécois, la députée de Gaspé, qui était ici dans
les consultations particulières, le député de Viau qui était là également,
aucun, aucun, aucun groupe qu'on a entendu lors des consultations particulières
n'a soulevé aucun, aucun problème en ce qui a trait à l'article 19 et à l'article 22
du projet de loi, hein? Parce que des gens qui s'étaient amenés en
consultations particulières avaient fait la vérification préalablement de la
nature de… et du pouvoir du conseil d'administration en ce qui a trait à la
nomination d'un ou d'une P.D.G. de façon temporaire. Aucun, aucun.
• (12 h 50) •
Depuis le début du projet de loi,
également, Mme la Présidente, on a accepté, on a bonifié, après les
propositions du Parti libéral du Québec, des gens de Québec solidaire, qui
malheureusement ne sont pas là aujourd'hui, mais dont je salue le travail, on a
accepté des amendements par l'opposition officielle, parce qu'il y avait
effectivement à certains égards une bonification. Et c'est dans cet esprit-là
qu'on souhaite travailler, Mme la Présidente, mais il y aura malheureusement
quelquefois l'impossibilité de pouvoir accepter un amendement tel que proposé.
On est là pour en discuter. Je le répète depuis de nombreuses, nombreuses
heures sur cette commission, pour l'article 22, que nous sommes ouverts à
avoir un…
Mme Proulx (Berthier) :
...quelques fois, l'impossibilité de pouvoir accepter un amendement tel que
proposé. On est là pour en discuter. Je le répète depuis de nombreuses,
nombreuses heures sur cette commission, pour l'article 22, que nous sommes
ouverts à avoir un amendement pour qu'on puisse parler d'un dirigeant au sein
de... dans le libellé de l'article 22.
Je veux mentionner également, Mme la
Présidente, que des modifications qu'on a apportées quant aux articles 4
et 6, qui étaient directement en lien avec la mission de la société, parce
qu'on va passer de la Société de développement et de mise en valeur du Parc
olympique, que la modification qui a été apportée à l'article 16
concernant la provenance de certains membres du conseil d'administration...
Alors, il y a eu de l'ouverture de la part du gouvernement du Québec, il y a eu
de l'ouverture de la part des membres de cette commission pour apporter des
modifications, pour apporter des amendements qui venaient bonifier ledit projet
de loi.
En ce qui concerne la demande d'amendement
qui est faite présentement, jamais avant, le gouvernement libéral qui a rouvert
des lois constitutives, jamais, jamais, jamais on n'en a fait référence, à
changer le libellé. Le présent chef intérimaire du Parti libéral du Québec qui
était, à l'époque, ministre des Ressources naturelles, dans la réouverture de
la Société du Plan Nord, il est allé dans ce libellé-là. Le chef intérimaire du
Parti libéral du Québec, c'est un parlementaire expérimenté. Il est là depuis
de nombreuses années, a été ministre dans divers secteurs, sous le
gouvernement, entre autres, de M. Couillard. Alors, il connaît bien...
L'ex-député de Roberval, je vous demande pardon. L'ex-député de Roberval. Je
vous demande, s'il vous plaît, là, je fais 101° de fièvre, je suis ici, je vous
demande légèrement, là, de pardonner un écart parce que j'ai osé le nommer.
Une voix
: ...
Mme Proulx (Berthier) : Je
n'ai pas terminé, M. le député.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Un instant, s'il vous plaît. Un instant, tout le monde. Oui, député de Viau.
M. Benjamin : Je ne comprends
pas pourquoi, Mme la ministre m'interpelle. Alors, pourquoi elle m'interpelle?
Elle doit s'adresser à vous.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Parfait. C'est parfait, mais vous avez fait un air également, alors, écoutez...
M. Benjamin : Je n'ai pas fait
d'air, Mme la Présidente... Je n'ai pas fait d'air.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Parfait. Enfin, on va corriger, là. Il faut faire attention, il y a deux
éléments qu'il faut faire attention que j'ai constatés depuis le début.
Effectivement, on ne peut pas noter l'absence d'un collègue et on doit, je le
rappelle...
M. Benjamin : Mme la
Présidente, question de règlement. Si Mme la ministre souhaite, on peut
toujours suspendre. Parce qu'elle évoque sa santé, moi, je suis prêt à
suspendre si elle le souhaite. Je lui offre la possibilité de suspendre si elle
le souhaite.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Je ne crois pas qu'on... Alors, écoutez
M. Benjamin : Puisqu'elle
évoque sa santé.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
En ce moment, nous allons suspendre s'il vous plaît.
(Suspension de la séance à 12 h 53)
(Reprise à 12 h 55)
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Mme la ministre, c'était à vous la parole, est-ce que c'est vous qui allez
continuer encore? Parfait. Attendez, ce n'est pas... Alors, nous avons arrêté.
Mme la ministre, vous voulez poursuivre?
Mme Proulx (Berthier) : Tout à
fait, Mme la Présidente. Donc, je veux revenir sur le fait que, donc, il y a...
depuis le début de l'étude détaillée du projet de loi n° 15, donc, la
partie gouvernementale, nos équipes ici, ont accepté certains amendements qui
ont été proposés...
La Présidente (Mme IsaBelle) :
…nous avons arrêté, Mme la ministre, vous voulez poursuivre?
Mme Proulx (Berthier) : Tout à
fait, Mme la Présidente. Donc, je veux revenir sur le fait que, donc, il y a,
depuis l'étude détaillée du projet de loi n° 15, donc la partie
gouvernementale, nos équipes, ici, ont accepté certains amendements qui ont été
proposés, tant par l'opposition officielle, que le deuxième groupe
d'opposition, dans l'esprit de bonifier donc le projet de loi n° 15, et
c'était une très belle collaboration, soit dit en passant.
Maintenant, au sujet de la présente
demande de l'opposition officielle avec sa nouvelle demande d'amendement, je
répète que le présent chef par intérimaire du Parti libéral du Québec a rouvert
la Société du Plan Nord qui, je le rappelle aux gens autour de cette table, ont
exactement les mêmes règles, les mêmes normes et le même libellé que le projet
de loi n° 15, en ce qui a trait à l'absence ou l'empêchement d'un
président-directeur général. Le chef intérimaire du Parti libéral du Québec,
c'est ce que je disais, Mme la Présidente, un peu plus tôt, est un homme
d'expérience. D'ailleurs, ça a été mon patron, pendant de nombreuses années, à
la radio. C'est un homme d'une grande, grande rigueur professionnelle, et rien
n'a changé lorsqu'il devenu député et lorsqu'il a endossé le rôle de chef par
intérim du Parti libéral du Québec. Donc, c'est dans une perspective, autant
personnelle que professionnelle, que je connais le chef intérimaire du Parti
libéral du Québec.
Le chef intérimaire du Parti libéral du
Québec, je serais grandement, grandement, grandement étonnée, Mme la
Présidente, qu'il laisse passer ou qu'il ne remarque pas qu'un tel libellé
aurait pu être critique pour la nomination d'un P.D.G. de la Société du Plan
Nord qui aurait dû ou aurait pu, dans quelque circonstance que ce soit,
s'absenter ou avoir un empêchement. Il est beaucoup trop rigoureux, il est
beaucoup trop professionnel pour ne pas remarquer, si tel avait été le cas, du
danger du libellé de l'article, en ce qui a trait à la Société du Plan Nord, et
je vous rappelle que le libellé de l'article 22 est exactement le même. C'est
un homme d'une grande, grande rigueur, le chef intérimaire du Parti libéral du
Québec. Je vous le dis, Mme la Présidente, là, dans une salle des nouvelles, à
titre de président d'une société de communication et radiophonique, je vous
assure qu'il était d'une très, très grande rigueur, et que cette rigueur-là ne
l'a pas quitté lorsqu'il est devenu député du Parti libéral du Québec, et
j'imagine, encore moins, lorsqu'il est devenu chef intérimaire du Parti libéral
du Québec.
Donc, à la lumière de ce que le chef
intérimaire de l'opposition officielle, officielle a fait dans la réouverture
de la Société du Plan Nord et qu'il n'a pas changé le libellé parce que, lui
aussi, considérait que les 21 des 22 sociétés d'État qui sont assujetties sur
la Loi sur la gouvernance des sociétés, faisant en sorte que la rigueur avec
laquelle on nommait les membres du conseil d'administration, que ces gens-là
étaient tout à fait habiletés, ils connaissaient les personnes à l'intérieur de
la société pour nommer de façon temporaire donc le ou la P.D.G. de la société
d'État.
Donc, pour ces raisons-là, pour toutes les
raisons qu'on a évoquées et, encore une fois, pour dire aux membres de
l'opposition officielle que, si on souhaite amender le projet de loi et y
insérer «dirigeants» plutôt que «membres du personnel», je vous rappelle que le
gouvernement est tout à fait à l'aise, Mme la Présidente, avec cette
proposition-là qu'on fait depuis plusieurs, plusieurs jours à l'opposition
officielle et où on semble ne pas tendre la main au gouvernement pour apporter
cet amendement-là à l'article 22 du projet de loi n° 15.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Merci. Y a-t-il d'autres interventions? Député de Viau.
M. Benjamin : Merci beaucoup,
Mme la Présidente. Mme la Présidente, comme moi, vous venez d'entendre, pendant
peut-être trois minutes, la ministre parler de la rigueur, de toute la rigueur
du chef du Parti libéral du Québec, et je confirme avec elle, effectivement, nous
avons un chef très rigoureux. Nous avons un chef très rigoureux, qui, à chaque
jour, en Chambre, se lève pour donner des leçons de rigueur au gouvernement. Et
effectivement donc je souhaite même qu'elle en fasse une motion, qu'elle en
fasse une motion pour saluer la rigueur du chef du Parti libéral du Québec,
donc…
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Je suis désolée de vous couper, député de Viau, mais compte tenu de l'heure,
compte tenu de l'heure, nous allons suspendre les travaux. Merci. Bon dîner. Si
vous avez…
(Suspension de la séance à 13 heures)
13 h (version non révisée)
M. Benjamin : ...et
effectivement, donc, je souhaite même qu'elle en fasse une motion, qu'elle en
fasse une motion pour saluer la rigueur du chef du Parti libéral du Québec, donc...
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Je m'excuse de vous couper, député de Viau, mais compte tenu de l'heure, nous
allons suspendre les travaux. Merci, bon dîner.
(Suspension de la séance à 13 heures)
15 h (version non révisée)
(Reprise à 15 h 01)
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Alors, bonjour. Nous… La Commission de l'économie et du travail reprend ses
travaux. Je demande à toutes les personnes dans la salle de bien vouloir
éteindre leur appareil ou la sonnerie de leur appareil électronique.
Je vous rappelle que la commission est
réunie afin de procéder à l'étude détaillée du projet de loi n° 15, Loi
sur la Société de développement et de mise en valeur du Parc olympique.
Lors de l'ajournement ou la suspension de
nos travaux, nous avions poursuivi l'étude de l'amendement de Mme la députée de
Bourassa-Sauvé, à l'article 22 du projet de loi. Est-ce qu'il y a encore
d'autres… ou est-ce qu'il y a d'autres interventions à cet amendement? Député
de Viau.
`
M. Benjamin : Merci, Mme la
Présidente. Mme la Présidente, pour le bon déroulement de nos travaux, il me
reste combien de temps, s'il vous plaît?
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Il vous resterait 9 min 45 s.
M. Benjamin : Merci. Merci,
Mme la Présidente. Donc, il y a quelques minutes, avant de nous laisser… On
s'est laissés sur des commentaires que je faisais, donc, de réplique ou de
réponse à la dernière intervention de Mme la ministre. Donc, j'aimerais
peut-être rappeler que chaque mot dans un amendement a… ou dans un projet de
loi, dans un texte de projet de loi, à mon sens, devrait avoir… doit avoir une
valeur. Ce n'est pas pour rien que le mot qu'on a utilisé, qu'on a adopté dans
l'amendement, de… présenté d'ailleurs par Mme la ministre, c'est le mot
«provisoire». C'est le mot «provisoire» et non «temporaire». Et donc, c'est le
mot «provisoire ». Donc, alors, pour la bonne compréhension des échanges,
donc, j'aimerais… je souhaiterais que ce soit ce mot-là qui soit utilisé,
puisque c'est un amendement qui a été déposé, adopté.
Mme la Présidente, je faisais référence à
l'amendement que nous avions déposé où je disais qu'il y avait deux éléments.
Et Mme la ministre, lors de son intervention, son début d'intervention, avait
souligné que je faisais allusion qu'à un aspect. En fait, les deux aspects, je
vais les réitérer. Le premier aspect, c'est le fait que, dans l'amendement
déposé par la collègue, la députée de Bourassa-Sauvé, donc on stipule
que : «Ce membre du personnel doit être choisi parmi les
vice-présidents… ». Voilà un premier aspect. Donc, c'est clair qu'on fait
allusion au… qui devrait occuper ce poste de manière provisoire. Donc… Alors,
ça, c'est un premier aspect. Et le deuxième aspect, donc, c'est que nous
faisons valoir depuis maintenant plusieurs minutes ici, c'est-à-dire, c'est le
rôle, l'approbation de la ministre. C'est le deuxième aspect de l'amendement.
Donc, voilà les deux aspects clairement établis.
Donc, maintenant, ma question, parce que
le but de nos échanges, et tel qu'on l'a fait depuis maintenant… nous sommes
maintenant à l'article 22, donc, nous avons réussi à le faire dans les
articles précédents, c'est de voir comment… c'est d'essayer de créer des
avenues de compréhension communes, c'est d'arriver à nous entendre. Donc, ce
que j'aimerais savoir, ma question, Mme la Présidente, à Mme la ministre, est
au niveau de ces deux aspects, en fait, est-ce qu'il y en a un des deux qui lui
semble non tenable, inacceptable? Et j'aimerais peut-être l'entendre sur ces
deux aspects. Donc, tels que je viens de les présenter.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Merci. Mme la ministre.
Mme Proulx (Berthier) : Merci,
Mme la Présidente. Ces questions-là ont été répondues de façon très claire au
cours des dernières heures et des derniers jours, M. le…
M. Benjamin : ...en fait, est-ce
qu'il y en a un des deux qui lui semble non tenable, inacceptable? Et
j'aimerais peut-être l'entendre sur ces deux aspects. Donc, tels que je viens
de les présenter.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Merci, Mme la ministre.
Mme Proulx (Berthier) : Merci,
Mme la Présidente, ces questions-là ont été répondues de façon très claire au
cours des dernières heures et des derniers jours, M. le député de Viau. Très
clairement.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Merci. Y a-t-il d'autres interventions sur l'amendement déposé par la
députée... Bourassa-Sauvé? Oui, député de Viau.
M. Benjamin : Merci. Merci,
Mme la Présidente. Donc, vous avez été , comme moi, Mme la Présidente, témoin
que Mme la ministre nous a dit qu'il y avait un aspect seulement sur lequel
j'étais intervenu. Maintenant, la question que j'aimerais poser à Mme la
ministre... est-ce qu'elle... est-ce que c'est elle qui nomme... j'aimerais
savoir si c'est bien elle, conformément à ce qui est parlé à l'article 19
et à l'article 67, que j'avais évoqué hier, est-ce que c'est bien elle qui
nomme, donc, le P.D.G.? Donc, le gouvernement? Quand je dis «elle», le
gouvernement qui nomme le P.D.G.? Donc, de la régie et éventuellement de la
Société du développement... de la mise en œuvre du Parc olympique.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Merci. Mme la ministre.
Mme Proulx (Berthier) : Merci,
Mme la Présidente, la réponse, c'est oui et elle a toujours été oui depuis le
début de ces travaux, depuis l'article 1.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Merci. Y a-t-il d'autres interventions? Député de Viau.
M. Benjamin : Merci, Mme la
Présidente. Je remercie Mme la ministre pour sa réponse très claire et c'est en
vertu de cela, d'ailleurs, que l'amendement a été présenté, Mme la Présidente.
Parce que, justement, nous pensons, nous croyons que c'est elle, c'est sa
responsabilité de nommer, donc, le président ou la présidente, donc, de cette
société, que nous pensons qu'advenant le cas que ce soit un remplacement
provisoire, que ce remplacement-là, la désignation doit être faite, sera faite
par le conseil d'administration conformément aux bonnes pratiques, mais
l'approbation doit être faite par elle, donc, comme ministre responsable.
Alors, est-ce qu'elle n'est pas d'accord avec cette séquence? Donc, que la
désignation revient au conseil... d'administration, pardon, et que
l'approbation, c'est sa prérogative?
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Mme la ministre.
Mme Proulx (Berthier) : Merci,
Mme la Présidente, je suis déjà...
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Oui, on devrait... merci.
Mme Proulx (Berthier) : ...
excusez-moi, oui. Je me suis déjà clairement exprimée sur tout le sujet, Mme la
Présidente, sur cette question-là, mais vraiment de façon très précise au fil
des heures.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Merci. Alors, y a-t-il d'autres interventions? Député de Viau.
M. Benjamin : Merci, Mme la
Présidente. Je suis toujours, Mme la Présidente, sur l'enjeu pour nous de
l'approbation puisque, ce qu'on demande, on ne demande pas un décret
gouvernemental. Donc, la forme reviendra à la ministre, donc par laquelle elle
donnera cette approbation. Donc, maintenant, la prochaine question que j'ai le
goût de lui poser... Quelle est sa responsabilité en lien avec quelqu'un qui
arriverait à la tête de cette société-là sur une base, je le répète, provisoire,
une personne qui serait désignée par le conseil d'administration? Donc, elle
n'aura aucune responsabilité sur les actions que cette personne-là... poseront?
Puisqu'elle n'aura pas à approuver cette personne.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Mme la ministre.
Mme Proulx (Berthier) : J'ai
déjà répondu à cette question-là amplement, deux fois, Mme la Présidente,
merci.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Merci.
M. Benjamin : Mme la
Présidente, à ce que je sache, je ne crois pas que cette question-là a été
adressée à Mme la ministre. C'est une nouvelle question et si Mme la ministre
souhaite que je reformule, que je reprenne la même question, je la reprendrai.
Donc, ma question, elle est entière. Donc, quand... s'il n'y a pas eu de réponse,
je reviens. Quand il y a réponse, je passe à autre chose. Et ma question, elle
entière, donc je repose la question encore à Mme la ministre. N'est-il pas de
sa responsabilité d'approuver la nomination de quelqu'un? Quelle serait sa
responsabilité, donc, face à une présidente ou un président? Donc, je reprends,
quelle serait sa responsabilité par rapport à une présidente ou un président,
donc désigné par le conseil d'administration, mais qu'elle n'aurait pas
approuvé?
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Merci. Mme la ministre.
Mme Proulx (Berthier) : On
revient exactement à la même chose avec les sociétés d'État. C'est donc le
conseil d'administration qui va nommer de façon intérimaire le P.D.G. Nous
avons entièrement confiance dans les conseils d'administration que nous avons
constitués, Mme la Présidente.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Merci. Y a-t-il d'autres interventions? Député de Viau.
• (15 h 10) •
M. Benjamin : Merci, Mme la
Présidente. Je crois que c'est une excellente chose lorsqu'un ministre ou une
ministre responsable, Mme la Présidente, ait confiance, justement, non
seulement dans le P.D.G., et aussi dans les membres du conseil...
Mme Proulx (Berthier) : ...conseil
d'administration que nous avions constitué, Mme la Présidente.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Merci. Y a-t-il d'autres interventions? Député de Viau.
M. Benjamin : Merci, Mme la
Présidente. Je crois que c'est une excellente chose lorsqu'un ministre ou une ministre
responsable, Mme la Présidente, ait confiance, justement, non seulement dans le
P.D.G., et aussi dans les membres du conseil d'administration. Ce n'est pas
pour rien qu'il y a des processus clairement établis avec des profils de
compétence qui permettent justement d'encadrer tout le processus.
Maintenant, ça n'enlève absolument rien à
la responsabilité ministérielle, Mme la Présidente. Ça n'enlève absolument rien
à la responsabilité ministérielle. Et la question que je pose encore à Mme la
ministre, lorsqu'une personne qui est à la tête d'une société d'État, que vous
n'avez approuvée, donc, alors quelle est votre zone de responsabilité? Est-ce
qu'elle sera entièrement responsable, imputable par rapport aux faits et gestes
de cette personne qu'elle n'aura pas approuvée?
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Merci. Mme la ministre.
Mme Proulx (Berthier) : Je
suis tout à fait à l'aise avec le conseil d'administration pour assurer le
confrère qu'un membre du conseil d'administration... un membre du personnel,
pardon, pour nommer le président-directeur général. Le conseil d'administration
va pouvoir désigner un membre et moi, j'ai entièrement confiance dans la
composition de mon conseil d'administration.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Merci. Y a-t-il d'autres interventions? Oui, député de Viau.
M. Benjamin : Merci. Merci,
Mme la Présidente. Je reviens encore sur ce... Pour nous, c'est presque un
principe, c'est presque un principe pour nous, c'est-à-dire, il va de soi que
lorsqu'on a des conseils d'administration bien établis, avec des processus bien
balisés, donc, il va de soi que ce sont des personnes compétentes. Loin de
nous, Mme la Présidente, de penser que les membres d'un conseil
d'administration, donc, ce serait des incompétents. Donc, non, tout le
contraire. Et je crois aussi l'avoir dit à plusieurs reprises, donc, autour de
cette table, dans le cadre de cette commission, que les personnes qui sont
actuellement en place à la RIO, ce sont des personnes très compétentes, à
commencer par son P.D.G.. Donc, ce sont des personnes très compétentes. Et ce
n'est pas un vote de confiance ou de non-confiance envers les conseils
d'administration, c'est plutôt un vote pour réitérer la responsabilité du
ministre ou de la ministre responsable d'une société d'État.
Donc, alors, moi, ce que... je n'aimerais
pas qu'on centre le débat sur la compétence des conseils d'administration, sur
la crédibilité — ce n'est pas ça du tout — puisque
l'amendement que la collègue a déposé confirme la compétence du conseil
d'administration à pouvoir désigner une personne. Donc, cette compétence-là est
confirmée.
Maintenant, il y a une compétence que nous
voulons faire confirmer aussi, c'est la compétence e la ministre à faire... à
approuver, justement, cette désignation, donc... et c'est là qu'on en est. On
n'est pas sur le conseil d'administration. On reconnaît leurs compétences, Mme
la Présidente.
Alors, la question... Je comprends que la
ministre ne souhaite pas... est-ce que c'est bien ce que je comprends, la
ministre ne souhaite pas approuver, donc approuver la désignation, donc, d'un
président, donc, de manière provisoire? Est-ce que c'est ce que je comprends,
elle ne souhaite pas approuver? Puisque c'est là qu'on en est.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Merci. Mme la ministre. Merci, Mme la Présidente. Il faut faire attention de ne
pas mettre des mots dans la bouche de la ministre. Elle n'a jamais utilisé «ne
pas souhaiter». Ce que Mme la ministre dit, c'est qu'à la lumière des 21... des
22 sociétés d'État qui sont constituées de cette façon-ci, les articles
demeurent les mêmes, n'ont jamais été questionnés, ni même par le précédent
gouvernement, qui a rouvert des lois constituantes et qui n'ont pas jugé à
propos de changer le libellé. Visiblement, le précédent gouvernement croyait
également, Mme la Présidente, que son conseil d'administration était tout à fait
habileté pour désigner un membre du personnel de ladite société pour assurer,
de façon temporaire, l'absence ou l'empêchement du président-directeur général
de la société. Mais Mme la ministre n'a jamais utilisé le mot «ne souhaite pas»
dans aucune circonstance ici, Madame.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Merci. Y a-t-il d'autres interventions? Député de Viau. Alors, je vais inverser
la question. La ministre — courte
question — souhaite-t-elle approuver cette désignation?
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Mme la ministre.
Mme Proulx (Berthier) : J'ai
déjà répondu à cette question-là. Merci, Mme la Présidente.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Merci.
M. Benjamin : Un dernier... Je
pense qu'il me reste encore quelques secondes. 30 secondes. Alors, en
30 secondes, écoutez, Mme la Présidente, vous avez... c'est un...
malheureusement, dans ce cas-ci, j'ai bien dit dans ce cas-ci, c'est presque un
dialogue de sourds, mais ce que je redoute, c'est que, s'il arrive un problème,
par exemple, dans cette nouvelle société...
M. Benjamin : ...un dernier...
Je pense qu'il me reste encore quelques secondes. 30 secondes. Alors, en
30 secondes, écoutez, Mme la Présidente, vous avez... c'est... malheureusement,
dans ce cas-ci, j'ai bien dit dans ce cas-ci, c'est presque un dialogue de
sourds. Mais ce que je redoute, c'est que, s'il arrive un problème, par exemple,
dans cette nouvelle société, donc, si la ministre de veut pas répondre sur est-ce
qu'elle va approuver oui ou non, elle ne pourra pas dire, par exemple... elle
est imputable, la ministre, c'est elle qui aura à répondre. Elle ne pourra pas
dire que... je n'ai pas choisi cette présidente ou ce président, je ne l'ai pas
approuvé. Elle ne pourra pas le dire. Donc, alors nous...
M. Jacques : ...
La Présidente (Mme IsaBelle) :
.Md8 de Mégantic.
M. Jacques : M. le député de
Viau prête des intentions à madame... Elle a répondu à la question à plusieurs
reprises. M. le député de Viau indique qu'elle ne veut pas répondre à la question,
alors que c'est complètement faux, elle a répondu plusieurs fois à la question.
Et, selon l'article 82, elle a le droit de ne pas répondre à une question.
Donc, merci, Mme la Présidente.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Merci. Écoutez, je vous invite à la prudence dans votre vocabulaire, et je le
demande à tout le monde, là, qui intervient ou qui va intervenir. Alors, député
de Viau.
M. Benjamin : Mme la
Présidente, vous permettez, évidemment que... Il y a une intervention qui a été
faite qui me concerne, je pense qu'en vertu d'un règlement... Est-ce que j'ai
un droit d'intervention, de réplique?
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Oui, vous pouvez, allez-y, mais...
M. Benjamin : Parfait.
Excellent. Mme la Présidente, j'interviens, au nom, et j'ai évoqué cet article
à plusieurs reprises, l'article 67 est très clair, la ministre est la
responsable, et c'est au nom de cet article que j'interviens. À ce que je
sache, j'ai pris le soin, dans ma dernière intervention, d'utiliser le
conditionnel, Mme la Présidente. Donc, alors dire que je prête des
intentions... je ne prête aucunement...
M. Jacques : ...Mme la
Présidente.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Votre temps de parole est terminé, député de Viau.
M. Benjamin : D'accord. Merci.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Je vous remercie.
M. Benjamin : Merci, Mme la
Présidente.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Je vous invite...
Une voix
: ...
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Oui, On va suspendre. Écoutez, là, avant de suspendre, là, je vous invite sincèrement,
là, sinon l'après-midi va être long, je vous invite à être prudents dans votre
vocabulaire, s'il vous plaît. Alors, nous allons suspendre quelques instants.
Merci.
(Suspension de la séance à 15 h 17)
(Reprise à 15 h 24)
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Alors, attention, nous poursuivons. Députés, nous poursuivons. Est-ce qu'il y a
d'autres interventions sur l'amendement déposé par la députée de Bourassa-Sauvé?
Alors, députée de Fabre.
Mme Sauvé : Merci beaucoup, Mme
la Présidente. Hier, je n'ai pas eu, malheureusement... il me restait
30 secondes, je pense, pour pouvoir m'exprimer. Alors, j'ai fait ça très
rapidement. Je voudrais un peu reprendre les précisions que je veux amener par
rapport à la première partie de l'amendement qu'on dépose, c'est-à-dire la
notion suivante : «Ce membre du personnel doit être choisi parmi les vice-présidents
de la société.» Hier, j'ai fait ça très vite.
Alors, moi, je voulais très clairement
nommer l'intention qu'on avait. Vous savez, Mme la Présidente, de notre côté,
il faut que ce soit bien, bien entendu que nous sommes dans le respect des membres
du personnel. Chaque membre du personnel a son propre mandat, a ses propres
responsabilités, premièrement.
Deuxièmement, les membres du conseil
d'administration, nous sommes dans le respect, ils ont été choisis, nommés par
la ministre. Nous respectons le mandat, la responsabilité, mais, pour nous, et
pas seulement pour nous, mais de façon très évidente, il est très clair que,
comme membres d'un...
Mme Sauvé : ...premièrement.
Deuxièmement, les membres du conseil d'administration, nous sommes dans le
respect. Ils ont été choisis, nommés par la ministre. Nous respectons le
mandat, la responsabilité, mais pour nous, et pas seulement pour nous, mais de
façon très évidente, il est très clair que, comme membres d'un conseil
d'administration, il y a une information privilégiée, une information exécutive
et privilégiée qui est accessible aux membres des conseils d'administration.
Alors, quand je fais cette distinction-là, je ne suis pas en train du tout, du
tout, je fais juste clarifier, Mme la Présidente, je ne suis pas en train du
tout de minimiser le rôle des membres du personnel. Et je comprends bien que,
dans d'autres sociétés d'État, il y a cette notion de remplacement par un
membre du personnel. Mais on est dans la modernisation, on est dans les bonnes
pratiques, on est dans l'évolution des bonnes pratiques comme législateurs.
Alors, moi, très clairement, c'est le
choix qu'on fait, de présenter un amendement et de dire qu'en tout respect pour
les membres du personnel parce que... Et je reviens à l'article qui a été
adopté et amendé, avec la notion qu'en cas d'absence ou d'empêchement du
président-directeur général, le conseil d'administration peut désigner un
membre du personnel, c'était ça, la notion, de la société pour en exercer
provisoirement les fonctions.
Je fais une parenthèse. J'essaie d'être
logique, mais on est tous un peu fatigués. Alors, je vais tenter de rester
logique, Mme la Présidente, mais très clairement j'ai entendu la ministre dans
les jours précédents lorsqu'elle donnait des exemples concrets. Lorsqu'elle
donnait des exemples concrets, elle disait, dans telle situation, par exemple,
et là je ne prends pas... Je ne reprends pas ses mots exacts, mais elle disait,
pour telle mission, telle activité, il y a eu telle personne qui a pu
remplacer. On parlait de mandats spéciaux, on parlait d'activités très
protocolaires ou de mandats très importants, il en va de soi, mais là, on parle
vraiment d'un cas d'absence pour exercer provisoirement les fonctions,
l'entièreté du mandat, l'entièreté des fonctions.
Alors, c'est pour ça que je reviens à la
notion de donner toute l'importance à ce remplacement en cas d'absence ou
d'empêchement, et dans le respect des membres du personnel, nous croyons
véritablement, c'est pour ça qu'on dépose l'amendement, Mme la Présidente, nous
croyons vraiment que c'est important de privilégier dans le choix qui sera fait
les vice-présidences puisqu'ils ont un rôle très spécifique. Ils ont un mandat
très important. Ils ont été nommés par la ministre et en plus ils ont accès à
une information privilégiée qui nous permet de croire, je pense que c'est réel
de le dire, qui nous permet de croire qu'ils vont pouvoir assurer pleinement
l'exercice provisoire de l'entièreté des fonctions. Merci, Mme la Présidente.
C'était plus un commentaire de clarification qu'une question. Merci.
La Présidente
(Mme IsaBelle) : Merci. Y a-t-il... Oui, Mme la ministre.
Mme Proulx (Berthier) :
Merci, Mme la Présidente. Alors, Mme la députée de Fabre, pourquoi est-ce que
le gouvernement libéral, lorsqu'on a rouvert la loi sur transition et énergie
Québec, vous parlez de modernisation de de bonnes pratiques, ne l'ont-ils pas
fait? Comment se fait-il que le gouvernement libéral qui souhaite de bonnes
pratiques et de la modernisation ne la pas fait pour sa propre société d'État
et a jugé que les membres du conseil d'administration étaient tout à fait
habiletés pour nommer, de façon temporaire en cas d'empêchement, le P.D.G.?
La Présidente
(Mme IsaBelle) : Merci. Y a-t-il d'autres interventions? Il y a
aussi le député d'Hochelaga-Maisonneuve. Peut-être que je pourrais... Vous lui
laissez la parole qu'elle termine l'échange. Parfait. Merci.
Mme Sauvé : Je vais être
très brève. Je veux dire au collègue d'Hochelaga-Maisonneuve que je vais être
très...
La Présidente
(Mme IsaBelle) : Alors, la parole est à vous, députée de Fabre.
Mme Sauvé : Merci, Mme
la Présidente. En fait, je veux rappeler aussi, parce qu'on est beaucoup dans
le comparatif, et je respecte ça, Mme la Présidente, mais il faut aussi nommer
la transformation du mandat que nous avions vers la Société de développement et
de mise en valeur du Parc olympique. Nous sommes non pas seulement dans une
modernisation, nous ne sommes pas seulement dans une comparaison, mais nous
sommes dans une... dans une volonté d'expandre de façon très importante la
responsabilité parce que le mandat a changé, parce que la responsabilité a
changé. Alors, moi, je pense que dans le — là, je cherche les bons
termes — mais dans la volonté, vraiment, de ce projet de loi de
mettre non seulement au jour la responsabilité que nous avions vers une
véritable société de développement avec un actif très important de
4 milliards, c'est très, très clair que, pour nous, cette transformation,
elle est à ce point substantielle, je vais le dire comme ça, elle est à ce
point substantielle que ça mérite qu'on se donne le droit, tous et chacun, de
pouvoir s'assurer que nous sommes dans une fonctionnalité du mandat de façon
pleine et entière, même s'il y a des questions d'absence et d'empêchement.
Voilà ma réponse.
La Présidente
(Mme IsaBelle) : Merci.
Mme Sauvé : Merci, Mme
la Présidente.
• (15 h 30) •
La Présidente
(Mme IsaBelle) : Alors, la parole est au député
d'Hochelaga-Maisonneuve...
15 h 30 (version non révisée)
Mme Proulx (Berthier) : ...ça
mérite qu'on se donne le droit, tous et chacun, de pouvoir s'assurer que nous
sommes dans une fonctionnalité du mandat, de façon pleine et entière, même s'il
y a des questions d'absences et d'empêchements. Merci, Mme la Présidente.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Merci. Alors, la parole est au député d'Hochelaga-Maisonneuve.
M. Leduc : Merci, Mme la
Présidente. Sur l'amendement de l'article 22 qui nous est proposé, je vais vous
annoncer que je vais voter contre. Je ne trouve pas qu'il améliore de manière
substantielle l'article, là. Je pense que c'est évidemment sous-entendu tel
qu'il est déjà là, puis, de manière plus générale, je vous avoue que je fais un
petit tour de plus ici en commission aujourd'hui, pour vous transmettre en
partie ma crainte. Quand j'étais venu remplacer mon collègue de Rosemont, on
était à l'article 16 — il avait d'ailleurs déposé un
amendement — et là, je me rends compte que plusieurs semaines plus
tard, on est seulement rendus à l'article 22.
Maintenant, ce projet de loi là, il est
important et là, je parle vraiment en tant que député
d'Hochelaga-Maisonneuve — vous savez très bien que le Parc olympique
se situe dans ma circonscription — puis aussi en tant que député de
l'est de Montréal, le Parc olympique a fait des pas de géant dans les dernières
années en termes de modernisation, en termes de régénération. Il se refait une
beauté sur le fond, sur la forme. Il remporte un succès d'estime qui est
grandissant et cette modernisation-là doit continuer, doit aller de l'avant et
ce projet de loi là, on l'a soutenu dès le départ. On avait des modifications à
proposer; il y en a certaines qui ont passé puis on est contents de ça, mais
cette modernisation doit continuer avec le projet de loi. Et là, je commence à
m'inquiéter, de nous demander si le projet de loi va être adopté avant l'été
prochain, qui est, évidemment, la saison forte, entre autres, au Parc
olympique.
Je m'en inquiète, Mme la Présidente, puis
vous le savez, vous avez présidé dans cette commission récemment des projets de
loi saprement plus compliqués, notamment sur l'équité salariale, sur les
services essentiels des projets de loi complexes qu'on a pris, quoi, deux,
trois jours à traverser dans la bonne humeur. Et puis là, on a un gros projet
de loi sur le RQAP, qui va être traité ici très certainement. Alors, je
m'inquiète que ça prenne autant de temps, Mme la Présidente. Bien sûr, on a le
droit de poser le nombre d'amendements qu'on peut... qu'on veut, le nombre de
sous-amendements qu'on veut, mais vraiment, moi, en tant que député
d'Hochelaga-Maisonneuve, j'invite l'ensemble des participants à la commission à
traiter avec diligence, mais avec rapidement quand même, ce projet de loi là
pour qu'on puisse l'adopter, donner les outils au Parc olympique d'aller de
l'avant et permettre aussi à la commission de traiter d'autres projets de loi
beaucoup plus fondamentaux pour l'avenir des Québécois, comme RQAP, par
exemple. Merci, Mme la Présidente.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Merci. Y a-t-il d'autres interventions? Mme la ministre.
Mme Proulx (Berthier) : Merci,
M. le député d'Hochelaga-Maisonneuve. Je pense que les collègues de
l'opposition aussi peuvent admettre que c'est un projet de loi extrêmement
important pour redynamiser l'est de Montréal, relancer l'est de Montréal, qui a
manqué cruellement d'amour au cours des dernières années. C'est un projet de
loi que j'ai pris à bras-le-corps quand je suis arrivée comme ministre du
Tourisme du Québec. Il n'y a personne avant, depuis 45 ans, qui est allé aussi
loin que ce gouvernement-ci, de prendre à bras-le-corps et de changer une loi
constituante qui flirte avec les 50 ans. C'est un projet de loi qui est
important, vous l'avez dit. M. Labrecque est un exceptionnel P.D.G. de la
société, nommé sous trois gouvernements différents, le Parti québécois, le
Parti libéral et la Coalition avenir Québec. Michel également mène à
bras-le-corps la société d'État.
M. le député, je m'inquiète également,
également beaucoup d'être rendue à l'article 22, quoique je dois préciser que
le 19 et le 21 ont été suspendus. Alors, on est rendus, dans les faits, à 19
articles. Non pas que ce n'est pas un projet de loi important, mais c'est un
projet de loi qui a, dès le départ, fait consensus en consultations particulières.
Vous y étiez, vous avez soulevé des inquiétudes. On a déposé des amendements.
On a même bonifié des amendements parce que ce qui avait été proposé était fort
juste. Alors, je suis très heureuse de vous entendre en commission ici. Je suis
très heureuse que l'ensemble de la collectivité puisse entendre également vos
inquiétudes au processus, qui semble beaucoup plus complexe que ne devrait
l'être l'adoption du projet de loi n° 15. Merci, M.
le député d'Hochelaga-Maisonneuve.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Merci. Y a-t-il d'autres interventions sur l'amendement? S'il n'y a pas d'autre
intervention, nous allons procéder à la mise aux voix. Est-ce que l'amendement
proposé par la députée de Bourassa-Sauvé à l'article... Oui, pardon?
M. Benjamin : Je vais demander
un vote nominal, s'il vous plaît.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Parfait. À... L'article 22 est adopté. Nous y allons avec le vote nominal.
La Secrétaire
: Oui,
donc, pour, contre ou abstention. M. Benjamin (Viau)?
M. Benjamin : Pour.
La Secrétaire
: M.
Kelley (Jacques-Cartier)?
M. Kelley
: Pour.
La Secrétaire
: Mme
Proulx (Berthier)?
Mme Proulx (Berthier) :
Contre.
La Secrétaire
: M.
Jacques (Mégantic)?
M. Jacques : Contre.
La Secrétaire
: M.
Provençal (Beauce-Nord)?
M.
Provençal : Contre.
La Secrétaire
: Mme
Dansereau (Verchères)?
Mme
Dansereau
:
Contre.
La Secrétaire
: Mme
Jeannotte (Labelle)?
Mme Jeannotte : Contre.
La Secrétaire
: Mme Blais
(Abitibi-Ouest)?
Mme Blais (Abitibi-Ouest) :
Contre.
La Secrétaire
:
M. Bélanger (Orford)?
M. Bélanger : Contre.
La Secrétaire
:
M. Leduc (Hochelaga-Maisonneuve)?
M. Leduc : Contre.
La Secrétaire
:
Mme Isabelle (Huntingdon)?
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Abstention. Alors, l'amendement proposé à l'article 22 est rejeté. Y a-t-il
d'autres interventions sur l'article 22? Oui, député de Viau.
M. Benjamin : Merci. Merci,
Mme la Présidente...
La Secrétaire
: ...Mme Blais
(Abitibi-Ouest)?
Mme Blais (Abitibi-Ouest) :
Contre.
La Secrétaire
: M. Bélanger
(Orford)?
M. Bélanger : Contre.
La Secrétaire
: M. Leduc
(Hochelaga-Maisonneuve)?
M. Leduc : Contre.
La Secrétaire
: Mme Isabelle
(Huntingdon)?
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Abstention.
La Secrétaire
: C'est
rejeté.
La Présidente
(Mme Isabelle) : Alors, l'amendement proposé à l'article 22
est rejeté. Y a-t-il d'autres interventions sur l'article 22? Oui, député
de Viau.
M. Benjamin : Merci.
Merci, Mme la Présidente. Donc, maintenant, on va déposer un autre amendement, Mme
la Présidente, à l'article 22.
La Présidente
(Mme Isabelle) : Parfait.
M. Benjamin : Parce que
nous pensons qu'il faille préciser, et certains articles, certains éléments
dans l'article 22. Donc, si vous voulez bien qu'on suspende quelques
instants le temps qu'on dépose notre amendement.
La Présidente
(Mme Isabelle) : Oui, il n'est pas prêt? D'accord, parfait.
Alors, nous allons suspendre quelques instants.
(Suspension de la séance à 15 h 36)
(Reprise à 15 h 43)
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Alors, nous reprenons. Alors, le député de Viau a déposé un amendement, et je
vous invite à le lire et à l'expliquer, s'il y a lieu. J'invite s'il vous plaît
aussi à un certain silence, merci, ou du moins, à baisser le ton. Merci. Alors,
député de Viau.
M. Benjamin : Merci, Mme la
Présidente. Donc, l'amendement que nous avons devant nous se lirait... se lit
comme suit : L'article 22 est modifié par l'insertion, à la fin, de
l'alinéa suivant :
«Est considéré comme étant provisoire
notamment une période de vacances, une période de congé de maladie, un congé de
maternité ou un congé de paternité.»
En guise d'explication, Mme la Présidente,
ce que nous avons tenté, depuis maintenant quelques heures, de faire ici, c'est
d'amener quelques précisions. Nous l'avions tenté pour savoir... à savoir,
qu'est-ce qui est déterminé, qu'est-ce qui est indéterminé. On n'a pas eu la
réponse. Qu'est-ce qui est provisoire, qu'est-ce qui est temporaire? Il n'y a
pas eu de réponse. Or, je pense, dans le cadre d'un projet de loi comme
celui-là, donc, il nous faut arriver à être le plus précis que possible lorsque
cette précision est possible. Et nous pensons que, dans ce cas-ci, c'est
possible, quand on parle de provisoire, donc, ces congés-là.
Et c'est bien indiqué «notamment». Ce
n'est pas une liste exhaustive, Mme la Présidente. «Notamment». Donc, je
profite pour rappeler, il y a le «notamment». Ce n'est pas une liste exhaustive
que nous faisons. Donc, alors, si tant est qu'il y ait des interventions pour
nous dire que c'est une liste exhaustive, ce n'est pas une liste exhaustive.
C'est «notamment», donc, et ce mot-là n'est pas vain.
Alors, voilà, Mme la Présidente.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Merci. Mme la ministre.
Mme Proulx (Berthier) : Merci,
Mme la Présidente. Je tiens à souligner, pour les fins de la commission, que
nous sommes rendus au septième amendement de l'article 22 qui vient de nous
être présenté. Il faut voir ici, Mme la Présidente, qu'on n'est pas dans un
libellé de contrat, et on n'est pas non plus dans un libellé de convention
collective. Alors, ce n'est ni contractuel ni une convention collective...
Mme Proulx (Berthier) :
...rendus au septième amendement de l'article 22 qui vient de nous être
présenté. Il faut voir ici, Mme la Présidente, qu'on n'est pas dans un libellé
de contrat et on n'est pas non plus dans un libellé de convention collective. Alors,
ce n'est ni contractuel ni une convention collective. Alors, du côté du gouvernement,
l'amendement est rejeté.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
D'accord. Y a-t-il d'autres interventions? Oui, député de Viau.
M. Benjamin : Merci, Mme la
Présidente. La notion de «provisoirement» n'est pas la nôtre, c'est Mme la
ministre qui a amené cette notion-là, notion de provisoire. Nous, on voulait
savoir ce qui était déterminé ou indéterminé. C'est une notion qui lui
appartient, et nous, nous avons voulu, et c'est ce que nous voulons, par cet amendement,
Mme la Présidente, préciser ce que peut être, ce que pourrait être le
«provisoirement», ce qu'on pourrait entendre par «provisoirement», d'où le mot
«notamment».
Mme la Présidente, Mme la ministre fait
référence à une convention collective. Donc, j'en profite pour rappeler que...
pour rappeler au collègue d'Hochelaga-Maisonneuve que cette commission... Et je
vais donner les chiffres exacts parce que je pense que c'est important. Parce
qu'il y a des gens qui nous écoutent, et cette commission n'a pas siégé entre
le 23 octobre et le 28 novembre. Donc, si le collègue d'Hochelaga-Maisonneuve
a quelque chose à reprocher, il doit la lui reprocher au débuté de Borduas, car
c'est le leader de la majorité qui a ce monopole.
Donc, quant à nous, nous allons faire
notre travail sur cet amendement, sur cet article, sur les 68 articles, Mme
la Présidente. Tous les articles de ce projet de loi sont importants. Il n'y a
pas un article plus important qu'un autre. Nous allons faire notre travail sur
les 68 articles.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Oui. Alors, député de Beauce-Nord.
M.
Provençal : Je serais plus à l'aise si le député de Viau ne prêtait
pas d'intention au député de Borduas, premièrement. Alors, simplement un petit
rappel, s'il vous plaît.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Merci. Alors, je vous invite à la prudence et je vous invite surtout à vous
concentrer sur l'amendement que vous venez de déposer. Merci. Allons-y.
M. Benjamin : Mme la
Présidente, nous allons nous concentrer, mais vous permettez que je prenne
quelques secondes. C'est suite au commentaire du député d'Hochelaga-Maisonneuve
qui a semblé nous prêter, à nous, des intentions. Alors, je ne fais que
rappeler ce que l'Assemblée nationale prévoit au niveau des séquences quand
vient le temps d'appeler les projets de loi. Ce n'est pas nous, et, j'ai
rappelé, ça fait un mois à peu près que cette commission ne s'est pas réunie.
Nous, nous étions disponibles. Donc, ce n'est qu'un rappel au député
d'Hochelaga-Maisonneuve.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Parfait. Merci. Y a-t-il d'autres interventions sur l'amendement déposé par le
député de Viau? S'il n'y a pas d'autre... Oui, député de Viau.
M. Benjamin : Merci, Mme la
Présidente. C'est une question que j'aimerais peut-être poser à Mme la
ministre. Donc, j'aimerais demander à Mme la ministre : Est-ce qu'elle
pense que cette liste non exhaustive que nous avons ici, devant nous... peuvent
être considérés comme des cas d'absence provisoire pour un remplacement?
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Merci. Mme la ministre.
Mme Proulx (Berthier) : Je ne
sais pas pourquoi, Mme la Présidente, on fait une... une liste, pardon, qui
soit exhaustive ou non exhaustive, alors que les mots «absence» ou
«empêchement», dans le présent libellé de l'article 22, sont tout ce qu'il
y a de plus exhaustif et inclusif, Mme la Présidente.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Merci. Député de Beauce-Nord.
M.
Provençal : Merci, Mme la Présidente. Je veux simplement, avec la
permission de la ministre, ajouter que l'amendement qui est proposé
présentement par le député de Viau ne vient pas bonifier l'article comme tel
parce qu'en ayant parlé de «provisoirement les fonctions», en ayant introduit
la notion d'absence ou d'empêchement, comme vient de le souligner Mme la
ministre, c'est inclusif. On couvre... C'est comme si on avait un parapluie
puis on s'est protégé avec ça. Premièrement.
• (15 h 50) •
Deuxièmement, lorsqu'on regarde cet
article-là, le «notamment» n'est même pas nécessaire parce qu'on est en lien
toujours avec les fonctions qui sont occupées par le...
M.
Provençal : …on s'est protégés avec ça, premièrement. Deuxièmement, lorsqu'on
regarde les… cet article-là, le «notamment» n'est pas même pas nécessaire, parce
qu'on est en lien toujours avec les fonctions qui sont occupées par le
président-directeur général. Donc, ici, souvent j'entends dire qu'il ne faut
pas alourdir un texte de loi, parce que quand on alourdit on risque de
trébucher. Alors, pour moi, c'est un… en tout respect du député de Viau,
l'amendement qui est proposé ne nous fait pas avancer… risque plutôt de nous
faire trébucher. Merci.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Merci. Y a-t-il d'autres interventions? Oui, député de Viau.
M. Benjamin : Merci, M. le
Président. Donc, permettez-moi de remercier le collègue de Beauce-Nord, donc,
pour son intervention appréciée, donc qui nous permet de débattre, d'échanger
effectivement et peut-être d'avancer. Donc, j'aimerais me permettre de lire,
Mme la Présidente, si vous permettez, la totalité de… actuellement l'article
que nous avons devant nous et avec… incluant l'amendement : «En cas
d'absence ou d'empêchement du président-directeur général, le conseil
d'administration peut désigner un membre du personnel de la Société pour en
exercer provisoirement les fonctions. Est considéré comme étant provisoire,
notamment, une période de vacances, une période de congé de maladie, un congé
de maternité ou un congé de paternité.»
Alors, là-dessus, Mme la Présidente, je me
permets de… malheureusement, de dire au collègue de Beauce-Nord que je ne suis
pas tout à fait d'accord avec lui, au contraire. Au contraire, nous pensons cet
amendement, c'est un amendement qui vient plutôt préciser. Parce que c'est ça
aussi les portées des lois. Les lois doivent être les plus claires que
possible, donc… et éviter le plus que possible à être matière à interprétation.
Le législateur ne parle pas pour ne rien dire, nous a-t-on appris autour… dans
cette Assemblée.
Et ce qu'on a devant nous, Mme la
Présidente, et ça fait suite aussi à l'intervention de Mme la ministre sur le
concept… je le rappelle encore, provisoire. Et la notion même de provisoire, c'est
vrai que c'est une notion large, mais est-ce que c'est le rôle des lois d'être
toujours constamment larges, quand on sait… mon collègue, le député de Nelligan
l'a argumenté très bien, très clairement, de manière très étayée, ici autour de
cette table, pour rappeler par exemple toutes les incongruences qu'il pourrait
y avoir au niveau des remplacements indéterminés, donc en cas d'absence
indéterminée… Mais, donc, je pense que cet amendement, au contraire, que nous
avons devant nous, nous permet de dire qu'est-ce qui est, qu'est-ce qui peut
être provisoire, donc… Et c'est dans ce sens que je continuer de penser que
c'est un bon amendement.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Merci. Y a-t-il d'autres interventions? Député de Labelle.
Mme Jeannotte : Oui, merci,
Mme la Présidente. Je trouve intéressant ce qu'avance mon collègue, mais
malheureusement je suis obligée de constater que… d'argumenter qu'on pourrait
dire à l'infini le type du mot «provisoire», parce qu'on pourrait dire «un
congé familial», on pourrait ajouter un congé pour cause d'accident, on
pourrait ajouter un congé pour cause de tragédie, on pourrait ajouter un congé
pour cause de tempête de neige. Voyez-vous, Mme la Présidente? Alors, à un
moment donné, il faut être pertinent, il faut regarder comment se font les
lois. Et puis sincèrement, je m'excuse, là, en tout respect pour mon collègue
député de Viau… non, ce n'est pas, ça ne m'apparaît pas avoir une valeur
ajoutée digne de ce projet de loi, Mme la Présidente. Merci.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Merci. Y a-t-il d'autres interventions sur l'amendement déposé? Député de Viau.
M. Benjamin : Merci, merci,
Mme la Présidente. Merci à la députée de Labelle pour son intervention.
J'espère, Mme la Présidente, que… nous sommes au Québec, qu'un P.D.G. ne
s'absentera pas nécessairement parce qu'il y a une tempête de neige. Donc, bon…
alors, ceci étant dit tout en souriant, donc… tout en souriant, donc… Mais ce
qu'on a devant nous… et je le rappelle à la collègue de Labelle que si elle
souhaite, si elle souhaite, bonifier, préciser, nous aider à mieux préciser la
notion de provisoire, je l'invite à déposer un sous-amendement en ce sens.
Donc, elle est la bienvenue, donc, pour mieux préciser le mot «provisoire».
Parce que c'est ça l'objectif que nous visons, c'est vraiment de mieux préciser
la notion de provisoire en faisant ici... en en donnant quelques éléments. Et
je le rappelle encore, c'est très important, Mme la Présidente, ce n'est pas
exhaustif. Nous ne prétendons pas que ce que nous…
M. Benjamin : ...pour mieux
préciser le mot «provisoire», parce que c'est ça, l'objectif que nous visons,
c'est vraiment de mieux préciser la notion de provisoire en faisant ici... en
donnant quelques éléments. Je le rappelle, en quoi c'est très important, Mme la
Présidente. Ce n'est pas exhaustif. Nous ne prétendons pas que ce que nous
disons ici, ce que nous avons... quand on parle de période de vacances, de
période de congé de maladie, de congé de maternité ou de congé de paternité,
c'est exhautif, non. D'où le soin qu'on a pris d'ajouter le mot «notamment».
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Merci. Mme la ministre.
Mme Proulx (Berthier) : Merci,
Mme la Présidente. Vous inscrivez «pour une période de congé de maladie».
Encore là, quand est-ce qu'une période de congé n'est plus provisoire, une
période de congé de maladie? Je me pose vraiment la question : Quand
est-ce qu'une période de congé n'est plus provisoire? Sans ça, on appelle ça,
je ne sais pas, une jolie retraite ou c'est des jours de congé. Mais une
période de congé, il n'y a rien de plus provisoire que ça.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Merci. Y a-t-il d'autres interventions sur l'amendement? Député de Viau.
M. Benjamin : Merci, merci,
Mme la Présidente. Est-ce que je dois comprendre, Mme la Présidente, à partir
de la dernière intervention de Mme la ministre, qu'elle souhaite amener un
sous-amendement pour n'ajouter que congé de maladie?
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Mme la ministre.
Mme Proulx (Berthier) :
Absolument pas, Mme la Présidente.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Merci.
M. Benjamin : Bon, alors, dans
ce cas-là, Mme la Présidente, donc, je reviens encore, c'est-à-dire à ce que
j'évoque, donc, ici. Donc, ce que nous présentons ici, ce n'est pas une liste
exhaustive. Donc... Et c'est ça, le coeur de mon argumentaire, je ne cesse de
le rappeler. Donc, quand vous arrivez avec une liste de 10 autres types de
congés, bien, je vais vous dire que l'amendement est toujours... tient
toujours, puisque l'amendement n'a pas pour prétention de dire que c'est une
liste fermée, ce n'est pas une liste exhaustive que nous faisons. Donc, ajoutez
le nombre de congés que vous voulez, donc, alors, mais... pourvu qu'on le
précise.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Merci. Y a-t-il d'autres interventions? S'il n'y a pas... Oui, député de Viau.
M. Benjamin : Merci, merci,
Mme la Présidente. Je reviens encore à une question que j'ai... pour nous
permettre... en fait, pour permettre à moi, donc, et aux personnes qui nous
regardent ou qui nous écoutent de comprendre. Donc, l'enjeu qu'on a devant
nous, Mme la Présidente, c'est autour... c'est sur le fait qu'actuellement,
donc, en cas d'absence ou d'empêchement du président-directeur général, le
conseil d'administration peut désigner un membre du personnel pour exercer
provisoirement les fonctions. Mais le «provisoirement», jusqu'à présent, Mme la
Présidente, on n'a pas de définition du «provisoirement». Est-ce que... La
question que je pose à Mme la ministre : Est-ce qu'elle peut nous dire à
quoi fait-elle référence lorsqu'elle parle de «provisoirement»?
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Y a-t-il une intervention? Mme la ministre.
Mme Proulx (Berthier) : Je
pense que j'ai assez bien expliqué le mot «provisoirement» depuis un certain
nombre d'heures, Mme la Présidente. On est allés dans les dictionnaires, dans
les synonymes, dans les homonymes, dans les paronymes, dans les Caroline. Je
pense que, sincèrement, le plus gentiment du monde, j'ai pas mal donné le
détail là-dessus, M. le député de Viau.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Merci. Y a-t-il d'autres interventions sur l'amendement déposé par le député de
Viau. S'il n'y a pas... S'il n'y a pas d'autre intervention, nous allons
procéder à la mise aux voix. Est-ce que l'amendement déposé à l'article 22
est... Oui?
M. Benjamin : Je vous demande
un vote...
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Oui?
M. Benjamin : ...par appel
nominal.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Alors, est-ce que l'amendement déposé à l'article 22 est adopté? On y va
avec le vote nominal.
La Secrétaire
: Donc,
pour, contre ou abstention. M. Benjamin (Viau)?
M. Benjamin : Pour.
La Secrétaire
:
M. Kelley (Jacques-Cartier)?
M. Kelley
: ...
La Secrétaire
:
Mme Proulx (Berthier)?
Mme Proulx (Berthier) :
Contre.
La Secrétaire
:
M. Jacques (Mégantic)?
M. Jacques : Contre.
La Secrétaire
:
M. Provençal (Beauce-Nord)?
M.
Provençal : Contre.
La Secrétaire
:
Mme Dansereau (Verchères)?
Mme
Dansereau
:
Contre.
La Secrétaire
:
Mme Jeannotte (Labelle)?
Mme Jeannotte : Contre.
La Secrétaire
:
Mme Blais (Abitibi-Ouest)?
Mme Blais (Abitibi-Ouest) :
Contre.
La Secrétaire
:
M. Bélanger (Orford)?
M. Bélanger : Contre.
La Secrétaire
:
Mme IsaBelle (Huntingdon)?
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Abstention.
La Secrétaire
: C'est
rejeté.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Donc, l'amendement à l'article 22 est rejeté.
Y a-t-il d'autres interventions à
l'article 22? S'il n'y a pas d'autre intervention à l'article 22,
nous allons procéder à la mise aux voix. Est-ce que l'article 22 tel
qu'amendé est adopté?
Des voix
: ...
• (16 heures) •
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Adopté. Parfait.
Maintenant, nous pouvons... Si vous vous
rappelez, nous avions suspendu l'article 19 parce que nous espérions avoir
une réponse de M. Labrecque, qui était absent à ce moment-là. Oui, vous
aimeriez suspendre? Nous pouvons le faire. Oui. Alors, nous suspendons
quelques...
16 h (version non révisée)
La Présidente (Mme IsaBelle) :
…maintenant, nous pouvons… si vous vous rappelez, nous avions suspendu
l'article 19 parce que nous espérions avoir une réponse de
M. Labrecque, qui était absent à ce moment-là. Oui, vous aimeriez
suspendre? Nous pouvons le faire. Oui. Alors, nous suspendons quelques
instants, s'il vous plaît.
(Suspension de la séance à 16 h 00)
(Reprise à 16 h 05)
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Alors, nous allons… nous reprenons les travaux. Merci. Les travaux sont repris.
Député de Mégantic, s'il vous plaît, merci. Alors, nous reprenons les travaux.
Si vous vous rappelez, nous avions suspendu l'article 19…
(Reprise à 16 h 5)
La Présidente (Mme IsaBelle) :
...Alors, nous allons... nous reprenons les travaux. Merci. Merci, les travaux
sont repris. Député de Mégantic, s'il vous plaît. Merci. Alors, nous reprenons
les travaux. Nous avions... Si vous vous rappelez, nous avions suspendu l'article 19.
Est-ce que nous avons le consentement pour revenir ou rouvrir l'article 19?
Consentement?
Des voix
:
Consentement.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Consentement, parfait. Député de Viau, vous vouliez intervenir?
M. Benjamin : Oui, je
souhaitais peut-être que Mme la ministre puisse nous faire un petit rappel,
contexte de la suspension, etc.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Oui. Alors, je vais d'abord demander à la ministre si elle accepte de relire,
du moins, l'article, parce que ça fait quand même longtemps. Merci.
Mme Proulx (Berthier) : Merci,
Mme la Présidente. Donc, l'article 19 :
«Le gouvernement, sur la recommandation du
conseil d'administration, nomme le président-directeur général en tenant compte
du profil de compétence et d'expérience approuvé par le conseil.
«La durée du mandat du président-directeur
général est d'au plus cinq ans.
«Le président-directeur général exerce ses
fonctions à temps plein.»
L'article a été suspendu le
28 novembre dernier. Le fin détail du contexte dans lequel la suspension
de cet article-là a été faite... Je ne connais pas le fin détail, hein, Mme la
Présidente, il y a beaucoup d'eau qui a coulé sous les ponts depuis le
28 novembre.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Donc, voilà. Est-ce qu'il y a des interventions sur l'article 19? Oui, député
de Viau.
M. Benjamin : Oui, Mme la
Présidente. Puisque la suspension avait été demandée par Mme la ministre,
donc... alors, à ce stade-ci, donc, je pense qu'on aimerait peut-être
l'entendre, donc... À moins que... On peut toujours retourner dans les bandes
vidéo de... mais je ne pense pas que c'est ce que nous voulons, donc...
Mme Proulx (Berthier) : ....
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Oui, nous allons suspendre à nouveau. Oui. Nous suspendons, s'il vous plaît.
(Suspension de la séance à 16 h 7)
(Reprise à 16 h 10)
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Alors, nous reprenons. Nous avons obtenu l'autorisation, ou enfin, votre
consentement pour revenir à l'article 19 que nous avions suspendu. Y
a-t-il donc des interventions sur l'article 19? Mme la ministre.
Mme Proulx (Berthier) : Merci,
Mme la Présidente. Donc, pour le profit de tous...
(Reprise à 16 h 10)
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Alors, nous reprenons. Nous avons obtenu l'autorisation ou, enfin, votre consentement
pour revenir à l'article 19 que nous avions suspendu. Y a-t-il, donc, des interventions
sur l'article 19? Mme la ministre.
Mme Proulx (Berthier) : Merci,
Mme la Présidente. Donc, pour le profit de tous, la suspension de l'article 19,
puisque M. Labrecque avait été demandé de siéger à Lausanne parce que M. le
président... le P.D.G. présidait... siégeait sur le comité de développement
durable et de legs de la CIO. Il avait lui-même été invité, je tiens à le
souligner, là, ce n'est pas rien, par le président de la CIO lui-même.Donc,
c'était un article auquel le P.D.G. de la société pouvait... dans des détails
plus précis des fonctions qu'il exerce depuis de nombreuses années comme P.D.G.
de la société, pouvoir répondre aux interrogations, pardon, du député de Nelligan
et de Viau.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Merci. Député de Viau.
M. Benjamin : Si vous
permettez, Mme la Présidente, est-ce qu'on peut avoir une suspension quelques
secondes, le temps de préciser un élément?
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Oui. Alors, nous allons suspendre. Merci.
(Suspension de la séance à 16 h 11)
(Reprise à 16 h 14)
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Alors, merci à Mme la ministre d'avoir lu l'article 19. Est-ce qu'il y a des interventions
sur l'article 19? Oui, Mme la ministre.
Mme Proulx (Berthier) : Merci,
Mme la Présidente. Juste pour revenir sur l'article 19, puisqu'on vient
d'adopter le 22, et pour rester dans ce qui est frais à notre mémoire, pour ce
qui est de l'article 20, le gouvernement détermine, la rémunération... les
avantages sociaux... Pardon, je ne suis pas à la bonne page du tout. À
l'article 19 : «Le gouvernement, sur la recommandation du conseil d'administration,
nomme le P.D.G. en tenant compte du profil des compétences et de l'expérience
approuvés par le conseil d'administration.» Donc, le libellé de l'article 19
est, comme à l'article...
Mme Proulx (Berthier) :
...sociaux.» Pardon, je ne suis pas à la bonne page du tout. L'article
19 :
«Le gouvernement, sur la recommandation du
conseil d'administration, nomme le P.D.G. en tenant compte du profil des
compétences et de l'expérience approuvé par le conseil d'administration.»
Donc, le libellé de l'article 19 est,
comme à l'article 22, dont on a débattu longuement, constitué de la même façon
que les... 21 des 22 sociétés et organismes qui sont assujettis à la Loi sur la
gouvernance des sociétés et renferme donc exactement les mêmes exigences. Donc,
puisqu'on a longuement débattu à l'article 22 sur la particularité de certaines
sociétés d'État, je veux juste rappeler pour le bon fonctionnement de la
commission qu'encore une fois, dans cet article-ci, on revient aux lois
constitutives des sociétés d'État, et je rappelle que 21 des 22 sociétés, donc,
sont assujetties. Le libellé correspond en tous points à ce qu'on peut lire
dans 21 des 22 lois constituantes des diverses sociétés d'État, qu'on parle du
Palais des congrès, des traversiers du Québec, la SAAQ, la Société de
l'assurance automobile du Québec.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Merci. Y a-t-il des interventions sur l'article 19? Député de Viau.
M. Benjamin : Merci. Merci,
Mme la Présidente. Donc, j'aurais quelques questions d'éclaircissement ou de
précision à demander à Mme la ministre. Donc, est-ce que Mme la ministre peut
nous expliquer, c'est-à-dire dans le processus, la recommandation du conseil
d'administration? On doit avoir un scénario... La société doit avoir un
président, une présidente-directrice générale. Donc, comment s'enclenche ce
processus-là au niveau du conseil d'administration avant que le conseil
d'administration recommande?
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Mme la ministre.
Mme Proulx (Berthier) : Vous
comprendrez, M. le député de Viau, et je suis infiniment heureuse de le dire,
que c'est trois gouvernements différents et consécutifs qui décident de
renouveler le mandat de cinq ans de M. Labrecque. En
2014 — corrigez-moi, M. Labrecque — le Parti québécois et
Mme Marois avaient nommé M. Labrecque; le Parti libéral du Québec l'a fait
également, le renouvellement du contrat de Michel Labrecque; la Coalition avenir
Québec l'a fait également. Donc, jusqu'en février 2024, Michel Labrecque
aura... pourra exercer, donc, les fonctions de P.D.G..
En ce qui a trait aux détails du
renouvellement, il est prévu à l'article 2 que, donc, M. Labrecque... à
l'article 5, pardon, tel que prévu à l'article 2, que le mandat de M. Labrecque
se termine le 23 février 2024. Dans le cas où le ministre responsable a
l'intention de recommander au gouvernement le renouvellement de son mandat à
titre de membre du conseil d'administration et P.D.G. de la régie, il en
avisera dans les six mois de la date d'échéance du précédent mandat. C'est donc
dire, Mme la Présidente, que, dans le cas du Parti libéral du Québec, c'est
exactement ce qu'ils ont fait avec l'article 5, ils ont donc recommandé au
gouvernement le renouvellement de son mandat — on parle ici de M.
Labrecque — à titre de membre du conseil d'administration et P.D.G.
de la régie, et, évidemment, l'avaient avisé dans les six mois de la date
d'échéance du présent mandat. Pour ce qui est du gouvernement de la Coalition
avenir Québec, c'est exactement sous l'article 5, du renouvellement, que s'est
faite la reconduction jusqu'en 2024 de la présidence de M. Michel Labrecque.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Merci. Y a-t-il des interventions? Député de Viau.
M. Benjamin : Merci. Merci,
Mme la Présidente. Je pense que, Mme la Présidente, nous allons tout de suite
camper une chose une fois pour toutes. Nous sommes très heureux que le
gouvernement de la CAQ ait renouvelé le mandat de M. Labrecque. Nous sommes en
train d'étudier... Ce n'est pas le cas de M. Labrecque que nous sommes en train
d'étudier ici, nous sommes en train d'étudier un projet de loi. Mme la ministre
l'a rappelé au moment de déposer ce projet de loi, ça faisait plus de 35 ans,
presque 40 ans...
Une voix
: 45.
• (16 h 20) •
M. Benjamin : ...45 ans que
ce... que la loi n'avait pas été revisitée. Ça fait 45 ans. Je souhaite
beaucoup de santé à M. Labrecque, je souhaite beaucoup de bonheur à M.
Labrecque. Mais la loi que nous sommes en train de faire, ce n'est pas une
loi... Quand on parle de P.D.G., moi, personnellement, ce n'est pas M.
Labrecque que j'ai en tête...
M. Benjamin : ...Je
souhaite beaucoup de santé à M. Labrecque. Je souhaite beaucoup de bonheur
à M. Labrecque. Mais la loi que nous sommes en train de faire, ce n'est
pas une loi... Quand on parle de P.D.G., moi, personnellement, ce n'est pas
M. Labrecque que j'ai en tête. J'ai en tête une loi qu'on va, dans le
temps... On est en train de pérenniser l'avenir d'une société d'État.
Donc, c'est pour cette raison que j'ai
pris le soin tantôt, lors de ma question, Mme la Présidente, de dire un
scénario. Donc, c'était pour mettre de côté la réalité du P.D.G. actuel. Je le
répète encore, si besoin est que je le répète, que je sais qu'il fait un
travail extraordinaire, formidable à la tête de cette société. Mais nous sommes
en train de parler de futur, d'avenir. Et, parce que nous sommes en train de
parler de futur et d'avenir de cette société pour ce qui est du choix du
P.D.G., donc, je réitère encore ma question.
Donc, je demande à Mme la ministre,
donc : Comment ça fonctionne au niveau du conseil d'administration quand
viendra le temps, quand viendra, quand viendra le temps, Mme la Présidente,
pour le conseil d'administration de recommander un P.D.G. au gouvernement?
Comment ça fonctionne?
La Présidente
(Mme IsaBelle) : Merci. Mme la ministre.
Mme Proulx (Berthier) :
Merci, Mme la Présidente. Il y a quelque chose d'extrêmement important qu'il
faut souligner auprès du député de Viau. Dans le cadre de l'article 5
auquel je faisais référence, ici, évidemment, c'est le nom de
M. Labrecque, mais on aurait pu partir le libellé plus loin et on ne fait
pas référence à M. Labrecque.
Ça ne date pas de 45 puis de 48 ans,
M. le député de Viau, ça date de 2008. Parce que ça, c'est la modification de
la Loi de la gouvernance des sociétés d'État. Donc, le libellé qui se retrouve
là, c'est le libellé qu'on trouve dans le précédent ajustement de la Régie des
installations olympiques parce que, comme vous le savez, depuis 2006, ces
sociétés sont sous la Loi de la gouvernance des sociétés d'État. Donc, il est
faux de prétendre que l'article 19 et son détail datent de près de 45, 46,
47 ans, presque 50 ans. Ça date de 2008, la Loi sur la gouvernance
des sociétés d'État, qui est venue, donc, définir de façon très précise les
responsabilités auxquelles sont assujettis les sociétés et les organismes.
Alors, c'est très important de ne pas
laisser sous-entendre ici que ça date de 45 ans, mais bien... la Loi sur
la gouvernance remonte à 2008.
La Présidente
(Mme IsaBelle) : Merci. Y a-t-il d'autres interventions? Oui,
député de Viau.
M. Benjamin : Mme la
Présidente, c'est bien dommage que, dans le cadre d'une commission
parlementaire qu'il n'existe pas un registre de mots antiparlementaires, sinon,
j'aurais demandé... vous demander... je vous aurais demandé, à Mme la ministre,
de se rétracter sur le mot «faux» puisque, si elle m'a bien entendu, je ne
parlais pas de l'article 19, je parlais de la loi.
C'est elle, et je répète encore, c'est
elle, dans son allocution au moment du dépôt de ce projet de loi, qui a
souligné : Ça fait 40 ans, 45 ans que cette loi-là n'a pas été
revisitée. Donc, c'est elle. Donc, je ne parlais pas de l'article 19 et
j'ai pris le soin de le mentionner.
Mais toujours est-il que je réitère encore
ma question, pour laquelle j'attends une réponse. Nous sommes — et le
cas que je soumets à Mme la ministre — dans 10 ans, dans
12 ans. On aura à remplacer le P.D.G. du conseil... de cette société
d'État, le P.D.G. de la société d'État. Ça nous dit : «sur recommandation
du conseil d'administration».
J'aimerais savoir, dans l'opérationnalisation,
comment ce conseil-là procède avant d'arriver à la recommandation. C'est ça, ma
question.
La Présidente
(Mme IsaBelle) : Merci. Mme la ministre. Oui, député de Mégantic.
M. Jacques : Merci, Mme
la Présidente. Vous savez, la loi a été modifiée en 2008 par une loi qui a été adoptée
à l'Assemblée nationale du Québec, qui était la Loi sur la gouvernance des sociétés
d'État. Donc, il y a plusieurs articles dans cette loi-là, comme dans d'autres
lois, qui sont... ont été changés à ce moment-là.
Donc, je pense que Mme la ministre n'a pas
voulu prétendre rien, elle voulait juste informer, de façon... qu'est-ce qu'il
s'était passé en 2008 pour qu'il y ait des changements dans la loi. Et ces
changements-là ont eu lieu en 2008, et non pas il y a 45 ans. Mais je
pense que tout le monde comprend le principe de toute la chose. Merci, Mme la
Présidente.
La Présidente
(Mme IsaBelle) : Merci. Y a-t-il d'autres interventions sur
l'article 19? Député de Viau.
M. Benjamin : Oui, Mme la
Présidente. J'avais posé une question à Mme la ministre, donc je ne sais pas
si...
M. Jacques : ...mais je pense
que tout le monde comprend le principe de toute la chose. Merci, Mme la
Présidente.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Merci. Y a-t-il d'autres interventions sur l'article 19? Député de Viau.
M. Benjamin : Oui, Mme la
Présidente. J'avais posé une question à Mme la ministre, donc je ne sais pas si
elle va y répondre, si elle veut y répondre.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Mme la ministre.
Mme Proulx (Berthier) : J'ai
demandé l'autorisation que le président-directeur général qui souhaitait, à
l'époque, s'exprimer, lorsqu'on avait travaillé ensemble sur l'article 19, si l'opposition
officielle nous donne l'autorisation de faire parler Michel Labrecque.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Avons-nous le consentement pour faire intervenir M. Labrecque.
Une voix
: ...
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Alors, merci. M. Labrecque, je vous invite à prendre la parole. Et avant de
prendre la parole ou de répondre...
M. Benjamin : Mme la
Présidente, j'ai dit : Pour le moment, non.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Ah mon Dieu! J'avais compris pour le moment seulement.
M. Benjamin : Pour le moment,
non.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Je m'excuse sincèrement. Mais je m'excuse, je pensais que vous aviez dit :
Pour le moment, puis c'était correct. Je m'excuse. Alors, non, nous n'avons pas
le consentement, donc, M. Labrecque, vous ne pouvez pas intervenir.
Mme Proulx (Berthier) :
...demander une suspension, s'il vous plaît.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Alors, nous demandons une suspension.
(Suspension de la séance à 16 h 26)
16 h 30 (version non révisée)
(Reprise à 16 h 35)
Le Président (M. Provençal)
: Nous allons reprendre les travaux. Alors, la parole était
à Mme la ministre. M. le député de Mégantic, je vais vous demander d'être un
petit peu attentif, s'il vous plaît. Alors, on est toujours en train de
discuter sur l'article 19. Mme la ministre, est-ce que vous avez des
éléments de réponse à formuler au député de Viau?
Mme Proulx (Berthier) : Merci,
Mme la Présidente… merci, M. le Président…
Des voix
: Ha, ha, ha!
Mme Proulx (Berthier) : Je
suis désolée, M. le Président.
Le Président (M. Provençal)
: Il n'y aucun problème.
Mme Proulx (Berthier) : C'est
un automatisme.
Le Président (M. Provençal)
: Aucun problème. Ça fait seulement détendre l'atmosphère,
Mme la ministre.
Mme Proulx (Berthier) :
Désolée, M. le Président.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Alors, est-ce qu'il y a d'autres interventions? Je m'excuse, là, je suis
arrivée, j'aurais dû… Oui, alors, Mme la ministre.
M.
Provençal : Mme la ministre avait…
La Présidente (Mme IsaBelle) :
…avait la parole.
Mme Proulx (Berthier) : Merci,
Mme la Présidente. Merci, M. le Président. Donc, dans la séquence de comment on
trouve un président-directeur général pour la Régie des installations
olympiques, Société de développement et de mise en valeur du Parc olympique,
donc, d'abord et avant tout, lorsqu'un P.D.G. signifie son intention de partir,
on aura, du côté du conseil d'administration, le mandat d'aller chercher une
firme de chasseurs de talents, de chasseurs de têtes, pour aller présenter une
liste de P.D.G. potentiels pour la RIO. Mais ce n'est pas la seule façon de
faire. On pourrait très certainement aller à l'interne également, au niveau de
la vice-présidence, par exemple, de la société, pour aller identifier quelqu'un
qui serait en mesure d'assumer les fonctions du P.D.G. de la société. Donc, il
y a un des membres du conseil d'administration qui va faire une recommandation
ou encore des emplois supérieurs qui pourraient eux aussi soumettre un ou une
candidature à titre de P.D.G. de la société.
Évidemment, à ce moment-là, là, que ce
soit à travers des firmes de chasseurs de talents, ou à l'interne, ou les
membres du conseil d'administration qui recommandent un nom, ou encore les
emplois supérieurs, l'étape suivante est la même, peu importe la source. Il va
y avoir, donc, un examen très rigoureux du C.V. qui va être examiné. Dans le
C.V., que ce soit la firme de chasseurs de têtes, des membres du conseil
d'administration, le secrétaire aux emplois supérieurs, vont s'assurer que dans
le C.V., on a devant nous quelqu'un qui va être en mesure d'appliquer la loi.
Ça, c'est un des critères très, très important. Évidemment, ensuite, on va
s'assurer qu'il est en mesure d'exécuter le plan stratégique de ladite société,
par exemple, dans le cas de la RIO, ça pourrait être la gestion des
stationnements sous-terrains de la RIO, ça pourrait être la gestion de vente de
billets, ça pourrait être la gestion du renouvellement des contrats, des
concessions, au niveau du stade lui-même, ça pourrait être le renouvellement de
certaines ententes avec certains partenaires. Bref, il faut s'assurer, donc,
que tout ce qui est inclus dans le plan stratégique de la société, que le ou la
candidate soit en mesure d'appliquer, donc, le plan stratégique.
• (16 h 40) •
Il y aura par la suite un comité de
ressources humaines. Dans la loi, c'est inscrit comme tel, on est obligé, dans
la loi, donc, de passer évidemment des entrevues. Donc, il va y avoir une série
d'entrevues. Il va y avoir des recommandations qui vont être faites. Il
pourrait y avoir deux personnes, trois personnes, quatre personnes, et dans
l'identification des personnes qui sont identifiées, on pourrait dire à Mme la
ministre, par exemple : Bien, ces deux-là sont très forts, on pense qu'ils
ont toutes les qualités, les compétences pour assumer la fonction de P.D.G. de
la société d'État. La ministre pourrait dire : Je voudrais avoir un autre
nom. Moi, je crois qu'un de ces deux-là, à mon avis, n'est pas suffisamment
fort. On n'a pas besoin de recommencer le processus en entier parce que, comme
je vous dis, il y a au moins quatre, cinq, peut-être même plus de personnes qui
auront été passées en entrevue au comité des ressources humaines et qui auront
été recommandées par le conseil d'administration. Donc, c'est un peu, de façon
très succincte, là, il y a beaucoup plus de détails entourant l'embauche,
évidemment…
Mme Proulx (Berthier) : …même
plus de personnes qui auront été passées en entrevue au comité des ressources
humaines et qui auront été recommandées par le conseil d'administration. Donc,
c'est un peu, de façon très succincte, là, il y a beaucoup plus de détails
entourant l'embauche, évidemment, d'un président-directeur général d'une société
d'État, là. Mais pour les besoins de la cause, c'est un peu comme ça que ça se
résume. Donc, si je fais une espèce de petit tableau succinct, six mois avant
la fin du mandat, on vérifie si le P.D.G. veut revenir. S'il ne souhaite pas
revenir, il y a un comité des ressources humaines qui met à jour le profil des
compétences et de l'expérience requise pour l'obtention du poste ou, à tout le
moins, soumettre son intention d'être P.D.G. de la société. On recherche donc
des candidats. L'amorce de la recherche est lancée avec, si tel est le désir,
l'aide d'une firme externe, donc adoption d'une recommandation par le conseil
d'administration. Quand on dit une recommandation, ça peut être plusieurs, là,
pour simplifier la chose, ça pourrait être quatre, cinq recommandations.
Transmission à la ministre, regarde le
profil, le nom du candidat, et Mme la ministre accepte donc de nommer le P.D.G.
de la société d'État.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Merci. Y a-t-il d'autres interventions? Député de Viau.
M. Benjamin : Merci, Mme la
Présidente. Je tiens à remercier Mme la ministre pour ces éléments de réponse
parce que je pense que ce sont des réponses. Et autour de ces éléments de
réponse qu'elle vient de nous donner, donc j'aurai quelques questions
d'éclaircissement ou de précision, si vous permettez, Mme la Présidente.
J'aimerais demander à Mme la ministre,
actuellement, le projet de loi qu'on a devant nous nous dit que «le profil de
compétence et d'expérience est approuvé par le conseil». Maintenant, j'aimerais
demander à Mme la ministre : Qui établit ce profil de compétence, est-ce
que c'est le gouvernement, est-ce que c'est le conseil d'administration?
Mme Proulx (Berthier) : …c'est
le comité des ressources humaines. Donc, le comité des ressources humaines, il
est obligé par la loi de s'assurer qu'il y a profil de compétence et
d'expérience, est approuvé par le conseil, c'est inscrit donc dans la loi.
M. Benjamin : Alors, merci,
Mme la Présidente. Donc, ma question : Est-ce qu'on aurait pu lire donc
dans le texte qu'on a devant nous puisque, dans le texte précédent de
l'article, c'était établi, et là c'est approuvé, est-ce qu'on aurait pu lire…
est-ce qu'on aurait dû lire «établi et approuvé par le conseil»?
Mme Proulx (Berthier) : On
m'informe que Me Hudon avait déjà répondu longuement à cette question-là, si
vous souhaitez réentendre la réponse.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Alors, député de Viau.
M. Benjamin : Merci, Mme la
Présidente. Je me rappelle très bien de la réponse de Me Hudon. J'avais demandé
à Me Hudon de me faire la différence entre les deux, tandis que ma question,
cette fois-ci, c'est autre chose. Je connais la différence maintenant, fort de
l'explication que Me Hudon m'avait donnée, et je l'en remercie par ailleurs.
Maintenant, la question, puisque la ministre nous dit que le profil de
compétence est bel et bien établi par le comité des ressources humaines
approuvé en conseil d'administration, donc… et ce que je lui demande,
c'est : Pourquoi n'aurait-on pas lu, dans cet article, «établi et approuvé
par le conseil» puisque le conseil pose les deux gestes?
Mme Proulx (Berthier) : Comme
il est clairement stipulé, là, il est établi par le comité, il est approuvé par
le conseil d'administration et, encore une fois, on va revenir sur les 21 des
22 sociétés d'État, où les libellés sont inscrits de cette façon-là. Donc, dans
un esprit de cohérence pour chacune des sociétés d'État, on s'entend que c'est
des postes de très haut niveau et que la liste des critères qui sont établis
par le comité de ressources humaines sont extrêmement pointus. Donc, c'est dans
cette séquence-là, madame, que ça se fait.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Merci, Mme la ministre. Y a-t-il d'autres interventions sur l'article 19?
Député de Viau.
M. Benjamin : Merci, Mme la
Présidente. Au niveau du rôle du comité des ressources humaines, dans les
explications que Mme la ministre nous a données, elle nous a parlé du rôle du
comité des ressources humaines au moment de faire… est-ce que le comité des
ressources humaines, c'est le comité qui est mandaté… c'est quoi, le rôle du
comité des ressources humaines dans le processus? Est-ce que la ministre peut
nous en parler?
Mme Proulx (Berthier) : Le
comité de ressources humaines, puisque c'est inscrit dans la loi constituante
des sociétés d'État, il est obligé de passer en entrevue donc ceux et celles
qui auraient été présentés soit par la firme de chasseurs de têtes, soit par
les vice-présidents à l'interne, qui pourraient avoir manifesté l'intérêt de
devenir P.D.G., soit par les membres du conseil d'administration. Donc, le
comité de ressources humaines, obligé par la loi, son rôle…
Mme Proulx (Berthier) :
...présenté, soit par la firme de chasseurs de têtes, soit par les vice-présidents
à l'interne qui pourraient avoir manifesté l'intérêt de devenir P.D.G., soit
par les membres du conseil d'administration. Donc, le comité de ressources
humaines obligé par la loi, son rôle là-dedans, c'est de passer en entrevue,
donc, les candidats qui pourraient être intéressés à remplir le poste de P.D.G..
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Merci. Député de Viau.
M. Benjamin : Merci, Mme la
Présidente. Et je comprends, donc une question toujours à Mme la ministre, je
comprends que le rôle du comité des ressources humaines, c'est de remettre,
quoi, deux, trois recommandations au conseil d'administration, donc, ou une
recommandation ou cinq?
Mme Proulx (Berthier) : Il
peut en faire quelques-unes, recommandations, au conseil d'administration, donc
c'est lui, le comité des ressources humaines, qui fait tout le travail
d'analyse des CV qui lui ont été présentés. Et c'est lui, donc ce
comité-là — quand on dit «lui», là, on parle du
comité — qui recommande au conseil d'administration. Ça peut être une
ou deux personnes qui sont recommandées.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Merci. Député de Viau.
M. Benjamin : Merci, Mme la
Présidente. Donc, le comité des ressources humaines peut, c'est ce que nous dit
Mme la ministre, formuler une seule recommandation. Est-ce que... Qu'en est-il
des pratiques, est-ce que... des bonnes pratiques puisque... en matière de
gouvernance, est-ce que les bonnes pratiques en matière de gouvernance, et ça,
c'est une question que je soumets à Mme la ministre toujours, est-ce qu'un
comité des ressources humaines qui remet une candidature au conseil
d'administration, est-ce que, selon Mme la ministre, c'est une bonne pratique
en matière de gouvernance?
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Mme la ministre.
Mme Proulx (Berthier) :
Absolument, Mme la Présidente, c'est tout... le mot français m'échappe, là,
tout le travail en amont qui a été fait est tellement rigoureux, par des gens
de très, très haut niveau. Et on s'entend, Mme la Présidente, que, en tout
respect, il y a peu de gens, là, qui peuvent occuper de telles fonctions. Et le
processus en amont est extrêmement rigoureux. Moi, je n'ai pas de problème avec
une recommandation qui serait faite auprès du conseil d'administration de la
RIO.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Merci. Y a-t-il d'autres interventions? Députée de Fabre?
Mme Sauvé : Oui, merci, Mme
la Présidente. C'est toujours dans un but de bien comprendre. La ministre a
mentionné qu'évidemment la recommandation, bon, il y a le comité des ressources
humaines, elle a bien clarifié le rôle. J'imagine que l'ensemble du comité des
ressources humaines procède à l'entrevue. Ça peut être une seule
recommandation. Mais, en même temps, la recommandation peut venir de chasseurs
de têtes, c'est ce qu'elle a bien nommé. Ça peut, pas dans tous les cas, mais
ça peut. Est-ce qu'on est dans la même... Parce qu'elle vient de mentionner
qu'il y a tout ce travail en amont, et ça justifie entre autres pourquoi c'est
acceptable, selon la ministre, d'avoir une seule recommandation. Mais moi, je
serais quand même, Mme la Présidente, vous me permettrez, en tout respect, je
ferais une différence entre la recommandation qui vient de chasseurs de têtes,
pour bien connaître le domaine du recrutement. Et je voulais savoir si on est
dans la même appréciation, je le dirais comme ça, du travail en amont, quand ça
vient d'un chasseur de têtes ou donc ça vient de recommandations d'autres
sources, alors... parce qu'on n'est pas dans la même expertise exclusive de
recrutement. Je ne sais pas si c'est clair comment je m'exprime. Mais on est à
deux origines de recommandations qui sont liées à des mandats très différents.
Un chasseur de têtes, c'est un chasseur de têtes et puis... Alors, moi, je veux
juste m'assurer que, dans le fond, quand on apprécie, au moment où le comité
des ressources humaines reçoit la recommandation ou les recommandations, est-ce
que, si ça vient de chasseurs de têtes, on a une appréciation de tout le
travail en amont qui est différente d'une recommandation qui viendrait
d'ailleurs? C'est un peu... Encore une fois, c'est des questions de clarification,
Mme la Présidente, j'aime bien comprendre les choses, alors voilà.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Merci. Mme la ministre.
Mme Proulx (Berthier) : Bien,
je vais demander à nouveau au Parti libéral du Québec d'autoriser M. Labrecque,
le P.D.G. de la société, pour pouvoir répondre de façon claire à la députée de
Fabre, ses questions très pointues. Je vais refaire la demande, Mme la
Présidente.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Merci. Y a-t-il consentement pour laisser la parole à M. Labrecque ?
M. Benjamin : Pour le
moment, Mme la Présidente, pas de consentement.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Pas de consentement?
M. Benjamin : Merci. À part de
dire «pas de consentement», est-ce que je peux expliquer le «pas de
consentement»?
Une voix
: Non.
M. Benjamin : Non? Pas de
consentement. Pas de consentement. Bon. Alors, c'est... Mme la Présidente,
c'est vous qui dirigez les travaux?
La Présidente
(Mme IsaBelle) : Bien, est-ce que ça va apporter un plus si vous
nous expliquez de pourquoi pas le consentement ou...
• (16 h 50) •
M. Benjamin : Oui. Oui,
je pense qu'il faut...
M. Benjamin : ...je peux
expliquer le «pas de consentement».
Mme Proulx (Berthier) :
Non.
M. Benjamin : Non? Pas de
consentement. Pas de consentement. Bon. Alors, c'est... C'est... Mme la
Présidente, c'est vous qui dirigez les travaux?
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Bien, est-ce que ça va apporter un plus si vous expliquez de pourquoi pas le
consentement ou...
M. Benjamin : Oui. Oui,
je pense qu'il faut bien se comprendre.
La Présidente
(Mme IsaBelle) : Oui.
Une voix
: Il n'y a pas
de consentement, Mme la Présidente. Il n'y a pas de consentement, il me semble.
On reçoit.
La Présidente
(Mme IsaBelle) : Bon. Alors...
M. Benjamin : Mme la
Présidente, vous êtes souveraine dans vos décisions, Mme la Présidente.
La Présidente
(Mme IsaBelle) : Écoutez. Si vous l'expliquez brièvement.
Une voix
: Définir
«brièvement».
La Présidente
(Mme IsaBelle) : Et je dois définir en plus «brièvement».
Écoutez, si en 30 secondes, là, vous pouvez nous l'expliquer, parce que je
ne voudrais pas qu'on s'étire sur le pourquoi on n'a pas le consentement.
M. Benjamin : On ne va
pas s'étirer, Mme la Présidente.
La Présidente
(Mme IsaBelle) : Alors, allez-y.
M. Benjamin : Rapidement.
Alors, pour moment, c'est un processus, c'est la ministre qui va nommer. C'est
le gouvernement qui va nommer. Donc, nous pensons que c'est la responsabilité
de la ministre. Ça va dans le sens des mêmes propos que nous avons tenus ici.
C'est la responsabilité de la ministre de nous donner les explications.
La Présidente
(Mme IsaBelle) : C'est parfait.
M. Benjamin : On pourrait
poser des questions à M. Labrecque sur son travail, mais on n'est pas
encore rendu là.
La Présidente
(Mme IsaBelle) : C'est parfait. Alors, est-ce que, Mme la
ministre, vous voulez répondre?
Mme Proulx (Berthier) :
Nous allons suspendre, s'il vous plaît.
La Présidente
(Mme IsaBelle) : Ah! suspendre, pardon. Alors, nous allons
suspendre quelques instants.
(Suspension de la séance à 16 h 51)
(Reprise à 16 h 53)
La Présidente
(Mme IsaBelle) : Nous allons reprendre les travaux, s'il vous
plaît. Alors, nous reprenons. Nous avons reçu une question de la députée de
Fabre. Mme la ministre.
Mme Proulx (Berthier) :
Merci, Mme la Présidente. Vous comprendrez qu'on est dans de la haute voltige
technique de recrutement, où la députée de Fabre probablement a évolué dans sa
carrière passée. Je ne suis pas capable d'aller dans le fin détail du fin
détail de ce que cherche ou ont entre les mains comme outils et expérience
professionnelle une ou une autre firme de chasseur de têtes.
La Présidente
(Mme IsaBelle) : Parfait. Merci. Y a-t-il d'autres interventions
sur l'article 19? Députée de Fabre.
Mme Sauvé : Mme la
Présidente, en tout respect, je pense que ma question était légitime. Je ne
pense pas que j'étais dans le haut voltige. Moi, dans le fond, ma
préoccupation, je peux juste vous dire, Mme la Présidente, que je souhaite
simplement m'assurer, sans aller dans le détail technique, je ne suis pas en
train de questionner sur l'entrevue, soit dit en passant, je veux juste... Je
voulais juste vérifier si on considère d'une façon différente une
recommandation qui vient de l'interne versus une recommandation qui vient d'un
chasseur de têtes. Alors, pour moi, le travail en amont n'est pas au même
niveau, tout simplement. Alors, je pense que ma question était légitime. C'est
tout. Je n'ai plus rien d'autre à dire là-dessus.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Parfait. Merci. Y a-t-il d'autres... Oui, Mme la ministre. Pardon.
Mme Proulx (Berthier) :
Est-ce qu'on donne le consentement pour que le P.D.G. de la société d'État
puisse s'exprimer?
La Présidente
(Mme IsaBelle) : Alors, nous redemandons. Est-ce que nous pouvons
avoir... Est-ce que nous avons le consentement?
M. Benjamin : Non.
La Présidente
(Mme IsaBelle) : Nous n'avons pas le consentement. Parfait.
Alors, y a-t-il d'autres interventions sur l'article 19? S'il n'y a pas
d'autre... Oui, député de Viau.
M. Benjamin : Merci, Mme
la Présidente. Donc, on va poursuivre. Donc, fort encore des éléments de
réponse de Mme la ministre, donc, à ma première question, donc, dans... par
rapport à l'article 19, elle semblait... Et je comprends qu'elle nous
disait, donc, elle pourra rectifier le tir, que, quand vient le temps d'ouvrir
pe processus, les candidatures peuvent venir de trois sources, soit à
l'interne, un V.-P. c'est ce qu'elle a mentionné, Secrétariat des emplois
supérieurs ou à l'externe. Est-ce que c'est bien ça? C'est ce que j'ai compris.
La Présidente
(Mme IsaBelle) : Mme la ministre.
Mme Proulx (Berthier) :
Alors, Mme la Présidente, donc soit une firme...
M. Benjamin : ...candidatures
peuvent venir de trois sources, soit à l'interne, un V.P., c'est ce qu'elle a
mentionné, secrétariat des emplois supérieurs, ou à l'externe. Est-ce que c'est
bien ça? C'est ce que j'ai compris.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Mme la ministre.
Mme Proulx (Berthier) : Alors,
Mme la Présidente, donc, soit une firme de chasseurs de têtes, soit à
l'interne, du côté de la RIO, soit encore une recommandation du Secrétariat aux
emplois supérieurs, comme je l'ai mentionné plus tôt, Mme la Présidente.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Merci. Y a-t-il d'autres interventions sur... oui, sur l'article 19. Oui,
pardon?
Mme Proulx (Berthier) :
...oublié un élément. Il peut y avoir un membre du conseil d'administration
aussi qui peut faire une recommandation.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Parfait. Merci. Alors, y a-t-il d'autres... Oui, député de Viau.
M. Benjamin : Je comprends
qu'il peut y avoir un membre du conseil d'administration, mais je n'ai pas
compris le reste.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Mme la ministre.
Mme Proulx (Berthier) : Merci,
Mme la Présidente. Emplois supérieurs, à l'externe, à l'interne, soit des
références du membre... du conseil d'administration. Il peut y avoir aussi
simplement un affichage de poste. Donc, emplois supérieurs, interne, externe,
référence des membres du conseil d'administration, d'autres références des
ouvertures publiques, un affichage public.
Mais tout ça, peu importe d'où vient la
source, c'est un C.V., donc, qui va être examiné, qui va donc... s'assurer
qu'il va être en mesure d'appliquer le plan stratégique et la séquence
suivante, comité des ressources humaines, passer une entrevue. Après quoi, il
va y avoir des recommandations qui vont être faites à la ministre.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Merci. Député de Viau.
M. Benjamin : Mme la
Présidente, je ne sais pas si, comme moi, vous avez entendu qu'il peut y avoir
des références des membres du conseil d'administration, donc, et... ces mêmes
membres du conseil d'administration qui auront à désigner un P.D.G.. Est-ce que
c'est ce que... j'ai bien entendu?
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Mme la ministre.
Mme Proulx (Berthier) : Je
demande l'autorisation, encore une fois, que le P.D.G. puisse s'exprimer sur la
question.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Alors, est-ce que nous avons le consentement pour que M. Labrecque puisse
s'exprimer?
M. Benjamin : Il n'y a pas de
consentement à ce stade-ci, Mme la ministre.
Mme Proulx (Berthier) : Alors,
je vais demander une suspension.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Alors, nous suspendons quelques instants. Merci.
(Suspension de la séance à 16 h 57)
17 h (version non révisée)
(Reprise à 17 h 1)
La Présidente (Mme IsaBelle) :
...s'il vous plaît! Alors, nous reprenons les travaux. Mme la ministre, s'il
vous plaît.
Mme Proulx (Berthier) : Merci,
Mme la Présidente. Donc, comme à l'article 19, on revient exactement avec
les mêmes structures. Peut-être que l'opposition officielle souhaiterait
entendre le juriste, soit de la société d'État, Me Privé, ou encore,
Me Hudon. Est-ce qu'il y a consentement là-dessus?
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Est-ce que nous avons le consentement pour faire intervenir une personne de
l'équipe de la ministre?
Mme Proulx (Berthier) :
Juriste.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Juriste ou de l'équipe de la ministre, oui?
M. Benjamin : Bien, pour le
moment, non, Mme la Présidente.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Toujours non.
M. Benjamin : Non. Toujours
non.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
On n'a pas le consentement de votre part.
M. Benjamin : Non.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Parfait.
Mme Proulx (Berthier) :
Alors... Bien, dans ce cas-là, Mme la Présidente, je vais référer, comme à
l'article 19, les lois constitutives de 21 des 22 sociétés d'État et
d'organismes sont assujetties à la même Loi sur la gouvernance des sociétés,
pour toutes les sociétés. Le libellé de l'article 19 est le même qu'on
retrouve dans 21 des 22 sociétés d'État.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Merci. Y a-t-il d'autres interventions sur l'article 19? S'il n'y a pas
d'autre intervention... Oui, député de Viau.
M. Benjamin : Merci, Mme la
Présidente. Écoutez, Mme la Présidente, parce que... Je remercie Mme la
ministre encore pour les éléments de réponse qu'elle a bien voulu nous donner,
mais, à ce stade-ci... Parce qu'il s'agit d'une nouvelle société. C'est une loi
où nous devons nous assurer que, même aussi, dans le processus de la nomination
du P.D.G., que... de respecter toutes les règles de bonnes pratiques en matière
de gouvernance. À ce stade-ci, nous allons vous demander une suspension, le
temps pour nous d'amener un amendement.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
D'accord. Alors, nous suspendons quelques instants, s'il vous plaît.
(Suspension de la séance à 17 h 3)
17 h 30 (version non révisée)
(Reprise à 17 h 30)
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Alors, nous avons reçu un amendement de la députée de Fabre. Alors, je vous
invite à le lire, votre amendement, et à l'expliquer, s'il y a lieu. Merci.
Mme Sauvé : Merci, Mme la
Présidente. Alors, je serai brève. Donc, l'amendement se lit comme suit :
L'article 19 est modifié, par
l'insertion, après le premier alinéa, de l'alinéa suivant :
«Le gouvernement doit recevoir au moins
deux candidatures.»
Alors, je sais qu'on pourra certainement
nous parler du comparatif avec d'autres sociétés d'État, mais en même temps, on
est dans du droit nouveau. On est train de — non seulement, comme je
l'ai déjà mentionné — d'actualiser le mandat de ce qui deviendra la
Société de développement, mais clairement d'amplifier son mandat de façon
importante.
Alors, je pense que tous et chacun... peut
être d'avis que de recevoir la recommandation de deux candidatures, c'est
une bonne pratique en soi. Alors, voilà pourquoi, dans l'amélioration de nos
pratiques, dans l'amélioration d'une saine gouvernance toujours en continu, on
souhaitait proposer cet amendement. Merci, Mme la Présidente.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Merci. Mme la ministre.
Mme Proulx (Berthier) : Merci,
Mme la Présidente. Ce n'est pas du droit nouveau, sans vouloir offenser qui que
ce soit, c'est une société d'État qui revient à la Loi sur la gouvernance des sociétés
d'État. Donc, on est soumis, à travers la nouvelle société, aux mêmes règles
que toutes les sociétés d'État, les 21, les 22... La Loi sur la gouvernance des
sociétés d'État. Malheureusement, cet article-là... pas cet article-là, mais
cet amendement-là n'est malheureusement pas recevable pour les mêmes raisons
qu'on a stipulées à l'article 22 et qu'on répète à l'article 29. La
bonne gouvernance, elle a été instaurée en 2008 avec la Loi sur la
gouvernance des sociétés d'État, c'est clair, c'est précis.
Et encore une fois, le Parti libéral du
Québec, qui a rouvert des lois constituantes, n'a jamais jugé à propos, jamais
jugé à propos d'avoir un minimum de deux candidatures inscrites. Alors
pourquoi, dans ce cas-ci, est-ce qu'on voudrait l'instaurer? On a rouvert des
lois constituantes sous le Parti libéral du Québec et vous n'avez jamais jugé à
propos. Vous parlez de bonne gouvernance, vous parlez d'éthique. On est tous
pour ça, là, il n'y a pas personne ici que ne souhaite pas avoir une saine,
bonne gouvernance.
Comme citoyens du Québec, de nos sociétés
d'État, nous sommes en droit de s'attendre à des sociétés d'État qui sont
performantes, qui sont rigoureuses. Alors, moi, la question que je pose à la
députée de Fabre, c'est pourquoi est-ce que... et je la pose à la députée de Fabre,
comme lorsqu'on m'adresse des questions, j'aimerais que la députée de Fabre me
réponde. Pourquoi est-ce que, dans la réouverture de lois constituantes sous le
Parti libéral du Québec, vous n'avez pas exprimé le souhait d'avoir ou de
recevoir au moins deux candidatures pour les P.D.G. des sociétés d'État?
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Merci, Mme la ministre. Je voudrais peut-être juste apporter une précision.
Sans doute que, Mme la ministre, vous vouliez dire que l'amendement proposé
n'est pas acceptable, mais il est recevable. Il est bien recevable...
Mme Proulx (Berthier) :
Excusez-moi, pardon. Merci, Mme la Présidente.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
...pour bien préciser le terme. Qui... est-ce qu'il y a d'autres interventions
sur l'amendement? Député de Viau.
M. Benjamin : Merci, Mme la
Présidente. Donc, merci d'avoir amené la précision quant à la recevabilité de
l'amendement. Donc, maintenant, à la lumière même de l'argumentaire de Mme la
ministre, ce que je comprends, c'est qu'il serait... il est désormais presque
interdit d'aller dans le bon sens de ce qui est une bonne chose à faire en
termes de bonne gouvernance. Et cet amendement qu'on a devant nous, qu'a déposé
ma collègue la députée de Fabre, je l'en remercie d'ailleurs, c'est un
amendement, je dirais même, qui va dans le sens d'appuyer le travail du
gouvernement, qui permettrait, si...
M. Benjamin : ...et cet amendement
qu'on a devant nous, qu'a déposé ma collègue la députée de Fabre, je l'en
remercie d'ailleurs, c'est un amendement, je dirais même, qui va dans le sens
d'appuyer le travail du gouvernement, qui permettrait, si l'amendement est
adopté, au gouvernement de mieux faire son travail puisqu'on donne cette
latitude-là, puisque le pouvoir de nomination, c'est un pouvoir du gouvernement,
Mme la Présidente.
Donc, alors, je pense que le député de Nelligan
qui était avec nous à cette commission a bellement argumenté pour démontrer
combien qu'aujourd'hui, dans tous les espaces de bonne gouvernance, on
recommande qu'il y ait au moins deux candidatures, qu'on donne cette
latitude-là au gouvernement qui nomme. Donc, et non pas enfermer le gouvernement
dans un choix où il ne ferait tout simplement que d'approuver. Je rappelle, Mme
la Présidente, l'article 19 nous dit : Le gouvernement nomme. Le gouvernement
n'approuve pas, le gouvernement nomme. Donc, je pense que c'est un amendement
qui va dans le sens de donner cette réelle possibilité de choix au gouvernement
de pouvoir nommer.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Merci. Y a-t-il d'autres... Oui, Mme la ministre.
Mme Proulx (Berthier) : Merci,
Mme la Présidente. Alors, je vais répéter la question à la députée de Fabre. Si
vous souhaitez permettre avec cet amendement-là au gouvernement de mieux faire
son travail, pourquoi ne l'avez-vous pas fait lorsque vous avez rouvert des
lois constituantes et exigé cet amendement-là?
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Merci. Y a-t-il d'autres interventions? Alors, député de Viau.
M. Benjamin : Merci. Merci,
Mme la Présidente. Donc, j'ai une question pour Mme la ministre. Donc, est-ce
que Mme la ministre... Elle vient de nous que le modèle qu'elle veut appliquer,
le strict modèle qu'elle veut appliquer, c'est celui de la loi sur les sociétés
d'État. Est-ce que Mme la ministre est au courant que... sait est-ce que
dans... en dehors des sociétés d'État, est-ce qu'il y a d'autres façons de
faire? En dehors de 21 sociétés d'État qu'elle évoque.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Mme la ministre.
M. Benjamin : Puisque la
loi...
Mme Proulx (Berthier) : Nous
sommes...
M. Benjamin : Excusez-moi,
j'allais...
Mme Proulx (Berthier) : Nous
sommes... Elle m'a donné la parole.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Bien, j'avais déjà donné la parole. On va la laisser...
M. Benjamin : D'accord. Je
voulais peut-être compléter. C'est beau.
Mme Proulx (Berthier) : Oui.
Elle m'a donné... Non. Elle m'a donné la parole.
M. Benjamin : Excusez-moi, Mme
la Présidente.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Parfait.
Mme Proulx (Berthier) : Donc,
nous sommes, comme vous le savez, assujettis aux lois de la gouvernance des
sociétés d'État. Ce n'est pas le dépanneur chez Roger ici, avec tout le respect
que j'ai pour mon dépanneur, c'est la Loi sur la gouvernance des sociétés
d'État. Donc, le modèle auquel on réfère, c'est une loi qui a été créée en 2008
pour la bonne gouvernance des sociétés d'État, et chacune d'entre elles s'y
soumet, à cette loi-là.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Merci. Y a-t-il d'autres interventions? Député de Viau.
M. Benjamin : Merci, Mme la
Présidente. Le projet de loi sur lequel nous sommes en train de travailler,
c'est la Loi sur la Société de développement et de mise en valeur du Parc
olympique, loi qui donne à la ministre le pouvoir... avec le gouvernement,
évidemment, qui dit la ministre, dit le gouvernement, c'est ce qu'il faut
comprendre, de pouvoir nommer le président-directeur général.
Maintenant, l'amendement, je réfère encore
à l'amendement que nous avons devant nous, j'aimerais qu'on regarde ce projet
de loi là. Donc, l'amendement qu'on a devant nous, Mme la Présidente, nous dit
que le gouvernement doit recevoir au moins deux candidatures. Et, dans notre
argumentaire, est-ce qu'il pourrait arriver qu'un candidat ou une candidate,
donc, qui a passé l'étape de sélection, l'étape de validation, que ce candidat
ou cette candidate arrivée au bout du processus, qu'il y ait un membre du
gouvernement qui lève le drapeau, qui dit : Écoutez, non, qui lève le
drapeau rouge par rapport à ce candidat-là? Alors, qu'est-ce qui se passe à ce
moment-là? On recommence tout le processus? C'est une question à Mme la
ministre.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Mme la ministre.
Mme Proulx (Berthier) : Merci,
Mme la Présidente. Je demande l'autorisation au P.D.G. de la société d'État de
pouvoir s'exprimer.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Est-ce que nous avons le consentement pour laisser la parole à M. Labrecque?
M. Benjamin : Pour le moment,
Mme la Présidente, non.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Toujours non. Donc, on ne lui donne pas la parole. Parfait. Alors, est-ce qu'il
y a d'autres interventions sur l'amendement déposé par la députée de Fabre?
Oui, député de Viau.
• (17 h 40) •
M. Benjamin : Merci, Mme la
Présidente. Mme la Présidente, vous savez, c'est le gouvernement qui nomme. La
ministre est ici devant nous, elle représente le gouvernement. C'est la
ministre qui doit répondre à cette question, et c'est une question qui...
La Présidente (Mme IsaBelle) :
...députée de Fabre. Oui, député de Viau.
M. Benjamin : Merci, Mme la
Présidente. Mme la Présidente, vous savez, c'est le gouvernement qui nomme. La ministre
est ici devant nous, elle représente le gouvernement. C'est la ministre qui
doit répondre à cette question, et c'est une question qui lui est adressée, et
c'est elle qui aurait la responsabilité, publiquement, de se justifier ou de
s'expliquer. Alors, je réitère ma question : Un choix de candidats, recommandation
du comité des ressources humaines, conseil d'administration désigne, on fait la
recommandation à la ministre, qui doit nommer.
Arrivé avec ce candidat ou cette candidate
au gouvernement, il y a un membre du gouvernement qui lève le drapeau rouge — ou
le drapeau jaune, mettez-y la couleur que vous voulez — le drapeau
rouge par rapport à cette candidature. Alors, la question que j'adresse à Mme
la ministre, puis que c'est elle, au nom du gouvernement... c'est le
gouvernement qui nomme. Qu'est-ce qui se passe, à ce moment-là? Est-ce qu'on
recommence tout le processus? Qu'est-ce qui se passe?
La Présidente (Mme IsaBelle) :
C'est bien. Mme la ministre.
Mme Proulx (Berthier) : Je
demanderais l'autorisation du Parti libéral d'entendre le juriste sur la question
précise.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Avons-nous le consentement pour que le juriste puisse prendre la parole et
répondre à la question?
M. Benjamin : Pour cette
question-ci, oui.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Pour cette question-ci. Parfait. Alors, M. Hudon, je vous invite à bien vous...
C'est M. Hudon? Ah! Je m'excuse.
Mme Proulx (Berthier) : C'est
Me Privé.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Me Privé qui prendra la parole.
Mme Proulx (Berthier) :
...votre permission, Mme la Présidente.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Parfait. Alors, Me Privé. Vous êtes un peu loin, oui, rapprochez-vous. Merci.
M. Privé (Denis) : Alors,
Denis Privé, secrétaire général et vice-président affaires juridiques et
corporatives au Parc olympique. Alors, si la recommandation faite par le
conseil d'administration à la ministre, donc au gouvernement, ne leur convenait
pas, effectivement, la société d'État devrait reprendre le processus pour
pouvoir à nouveau faire des recommandations au gouvernement.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Merci. Y a-t-il d'autres... Oui, député de Viau.
M. Benjamin : Merci, Mme la
Présidente. Donc, Me Privé, donc, je pense que vous travaillez... est-ce que
vous travaillez actuellement à la Régie des installations olympiques?
M. Privé (Denis) : Oui, je
travaille actuellement à la Régie des installations olympiques.
M. Benjamin : D'accord. Est-ce
que... Avez-vous, pendant... depuis que vous êtes à la Régie des installations
olympiques, est-ce que vous avez été... est-ce que vous avez pu assister ou...
du moins, à un processus de sélection d'un président-directeur général ou, du
moins c'est... ou vous ne travaillez pas assez longtemps?
M. Privé (Denis) : Oui.
M. Benjamin : Oui. C'est un
processus qui prend combien de temps à peu près?
M. Privé (Denis) : En fait,
c'est un processus... dépendamment du moment où il a été amorcé, mais je ne
peux pas donner de date ou d'heure précise, là, c'est vraiment propre à chacune
des situations, selon est-ce qu'il y aura des candidats de trouvés dans les
délais plus rapides ou pas. Alors, il n'y a pas de temps d'alloué à ça,
l'objectif étant juste de pouvoir présenter une recommandation au gouvernement
à cet effet-là.
M. Benjamin : Merci. Et
prochaine question, Mme la Présidente, si vous permettez. Selon vous, Me Privé,
qu'est-ce qui empêcherait d'avoir une deuxième candidature?
M. Privé (Denis) : En fait, je
ne pense pas que c'est à moi de juger de la pertinence ou pas qu'il y ait une
deuxième... ou une candidature. La seule chose qui est importante, là, c'est
qu'il y ait des recommandations qui permettent au gouvernement de combler le
poste d'un P.D.G. au sein d'une société, mais je ne pense pas que c'est à moi à
répondre à cette question.
M. Benjamin : C'est une
excellente réponse. C'est une excellente réponse.
Effectivement — merci, Me Privé — effectivement, ce n'est
pas à Me Privé de savoir, Mme la Présidente, c'est à la ministre, puisque c'est
elle, c'est le gouvernement qui nomme. C'est le gouvernement qui nomme. Et ce
que nous venons faire... Merci beaucoup, donc, pour votre intervention, Me Privé.
Et ce que nous venons faire par cet amendement, c'est tout simplement de donner
cette l'attitude dont un gouvernement a besoin pour pouvoir faire un choix
éclairé et... face à la question tout hypothétique que nous avons évoquée, le
scénario hypothétique que nous avons évoqué, mais plausible, Mme la Présidente.
Pour toutes sortes de raisons, un gouvernement peut décider de... une
candidature qui lui arrive, il dit : Non, cette candidature-là, non, je
n'en veux pas. Pour toutes sortes de raisons qui appartiendra à ce
gouvernement-là. Mais donner cette possibilité-là au gouvernement de recevoir
au moins deux candidatures n'est-elle pas la chose évidente, l'approche
évidente à adopter? Donc, je pense que Mme la ministre a écouté comme moi,
donc, les réponses de Me Privé. Donc, je réitère encore ma question, donc, à
Mme la ministre. Mme la ministre, qu'est-ce qui... J'essaie de voir, j'essaie
de comprendre qu'est-ce qui vous empêche ou qu'est-ce qui... qu'est-ce qui vous
empêche d'aller...
M. Benjamin :
...donc, les réponses de Me Privé. Donc, je réitère encore ma question, donc, à
Mme la ministre : Mme la ministre, qu'est-ce qui... J'essaie de voir,
j'essaie de comprendre qu'est-ce qui vous empêche ou... qu'est-ce qui vous
empêche d'aller... d'appuyer cet amendement?
La
Présidente (Mme IsaBelle) : Je m'excuse, c'est terminé. Alors, député
de Beauce-Nord, à vous la parole.
M. Provençal : Merci,
Mme la Présidente. J'écoute attentivement les propos de notre collègue de Viau.
Tout à l'heure, j'ai failli lever la main puis lui dire : S'il y a un
drapeau qui se lève, j'aimerais bien que ce soit un drapeau bleu. Mais je ne
voulais pas le taquiner, là.
La notion
d'avoir deux personnes, écoutez, quand on a un processus comme celui-ci, si on
veut se fier à la recommandation du conseil d'administration pour avoir une
candidature, c'est très prudent. Pourquoi? C'est très simple. Parce que, si on
nous présente deux candidatures, le gouvernement devient un arbitre pour
choisir, et on ne veut pas que le processus soit politique. On veut que ce soit
un processus qui est en lien avec un profil, un processus en lien avec les
compétences qui ont été signifiées pour le poste qui est recherché. Et, je
répète, en aucun temps, ça ne doit être un processus qui devient politique.
Alors, le fait d'amener deux propositions oblige le gouvernement, d'une
certaine façon, à politiser le choix, et ce n'est en aucun... pour aucune
considération, on ne veut arriver là. Ce qu'on veut, c'est que ce soit un
processus qui est transparent, qui est limpide et qui respecte, tout
simplement, le profil de compétence.
Est-ce qu'il y
a possibilité, dans le temps, d'être obligés de reprendre le processus?
Assurément. Mais le filet de sécurité qu'on se donne avec cet article-là, c'est
qu'on s'assure qu'il n'y aura jamais d'ingérence politique dans le choix du
candidat.
C'est un
commentaire que je voulais apporter, Mme la Présidente, qui est complémentaire
à ce que ma ministre a pu amener comme arguments.
La
Présidente (Mme IsaBelle) : Merci. Y a-t-il d'autres interventions?
Alors, député de Viau, et ensuite je reviendrai avec le député de Mégantic. Ça
vous va?
Une voix
:
...
La
Présidente (Mme IsaBelle) : Oui. Député de Viau.
M.
Benjamin : Merci, Mme la Présidente. Je remercie le collègue de
Beauce-Nord pour son intervention, donc, interventions toujours très
appréciées, donc. Mais je pense que là encore, j'aimerais peut-être le rappeler
à tous les membres, en fait, le... quand on parle du processus, notamment tel
que nous l'a expliqué tout à l'heure Mme la ministre... c'est un processus qui
commence par dresser un profil de compétence... il y a au moins deux instances
en amont qui interviennent dans ce processus-là qui s'assurent de
l'objectivité, ou de la neutralité, ou de l'impartialité du processus. Il y a
un comité RH, donc, et ensuite il y a le conseil d'administration, et, en bout
de ligne, le gouvernement, qui nomme. Et je pense qu'avec ce qu'on a là comme
armature, Mme la Présidente... le processus, ça nous permet de nous... ça nous
permet en tout cas de nous dire que c'est un processus qui se déroule bien.
Mais là où nous
voulons intervenir, là où la collègue de Fabre, la députée de Fabre a voulu
intervenir, c'est pour prévenir... entre autres, c'est sur deux choses, donner
cette latitude, cette prérogative, qui est la prérogative du gouvernement, qui
est de nommer... c'est une prérogative du gouvernement de nommer, mais en même
temps, advenant qu'un candidat ou une candidate ne serait pas retenue par le
gouvernement, bien, à ce moment-là, le gouvernement aura cette marge de
manoeuvre, cette latitude de dire : Bien, écoutez, il y a une deuxième qui
est sur la liste. Ou encore, le gouvernement pourrait toujours dire :
Écoutez, je rejette les deux. Mais cependant, donnons le choix, donnons cette
possibilité-là au gouvernement dans le processus de nomination.
• (17 h 50) •
Et ça ne veut
pas dire pour autant que tout ce qui a été fait en amont, tout ça, on assure,
et Mme la ministre nous l'a bien expliqué tout à l'heure, donc, de... c'est-à-dire,
du profil des compétences dressé jusqu'au... en passant par les entrevues, les
affichages, etc. Il y a tout un processus, et ce processus-là, le gouvernement
n'est pas là-dedans. Il ne faut pas que le gouvernement soit là-dedans non
plus. Ce que la loi prévoit, c'est que le gouvernement...
M. Benjamin : ...tout à
l'heure, donc de... c'est-à-dire, du profil des compétences dressé, en passant
par les entrevues, les affichages, etc., il y a tout un processus. Et ce
processus-là, le gouvernement n'est pas là-dedans. Il ne faut pas que le gouvernement
soit là-dedans non plus. Ce que la loi prévoit, c'est que le gouvernement
nomme. Mais, si le gouvernement nomme... La loi ne dit pas que le gouvernement
approuve, le gouvernement nomme. Et si le gouvernement nomme, bien, voilà un amendement
qui permettrait véritablement au gouvernement de nommer.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Merci. Est-ce qu'il y avait une question ou... Ça va. Député... Alors, on avait
donné la parole... on avait dit qu'on donnerait la parole au député de Mégantic.
Parfait. Député de Mégantic.
M. Jacques : Merci, Mme la Présidente.
Vous savez que si le choix du conseil d'administration est donné à la ministre,
et que la ministre n'a pas approuvé le choix, elle peut ne pas l'approuver
aussi. Donc, le processus continu. Il y a un processus pour la nomination des
emplois supérieurs. Et moi, je pense que ce serait important qu'on entende,
vraiment, c'est quoi le processus de nomination des emplois supérieurs au gouvernement
du Québec, entre autres, pour la société du Parc olympique, ce qui va avoir
lieu, et ce qui était prévu, d'ailleurs, avant, avec la RIO. Si le député de
Viau veut bien l'entendre. Merci, Mme la Présidente.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Oui. Alors, avons-nous le consentement pour laisser la parole à un membre de
l'équipe de la ministre? À M. Labrecque directement, oui. Alors, oui, est-ce
que nous avons le consentement?
M. Benjamin : Nous avons le
consentement.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Alors, M. Labrecque, à vous la parole.
M. Labrecque (Michel) :
Michel Labrecque, je suis président-directeur général du Parc olympique. Mme la
Présidente, donc, la question particulière est sur, je pense... D'abord, je
vais répondre dans un premier temps, bien évidemment, le conseil
d'administration, une fois qu'il a fait la recommandation, qui est très étayée,
alors, c'est un long document qui est accompagné d'un curriculum vitae, les
principales caractéristiques du candidat ou de la candidate retenue avec le
profil de compétences, et quelles sont les compétences majeures que cette
personne-là rencontre. Lorsque la ministre reçoit le document, bien évidemment,
il y a tout un processus en parallèle d'une structure du gouvernement qui
s'appelle le Secrétariat des emplois supérieurs. Par exemple, les questions du
plumitif, c'est très... ce n'est pas le conseil d'administration qui s'occupe
du plumitif, donc, ce qu'on appelle une enquête en probité qui est faite auprès
de cette personne-là, c'est les emplois supérieurs.
Deuxièmement, il peut y avoir, par les
emplois supérieurs, ou des membres du Conseil des ministres, des questions, et
le député de Viau en faisait part, des questions qui sont soulevées sur une
candidature, qui n'auraient pas été soulignées par les membres du conseil. Ça
peut être des questions d'éthique, ça peut être des questions de stratégies, et
donc, ça pourrait être soulevé. Et donc le processus, là, la ministre pourrait
dire : Vous m'avez fait une recommandation. C'était que votre première
candidature que vous me suggériez. Pour des raisons que je n'ai pas à vous dire
ou que je peux vous dire, c'est... donc, je la rejette.
Et le conseil d'administration ne reprend
pas forcément tout le processus à zéro, puisqu'il y a déjà eu un certain nombre
de candidatures qui ont été proposées, des gens qui ont été rencontrés. Donc,
en général, immédiatement, il va proposer une deuxième... la deuxième
candidature ou le deuxième candidat ou candidate qui avait été rencontré. C'est
souvent ce qu'il va faire, à moins qu'il y ait une indication claire de la ministre
en disant : Nous avons... Le candidat que vous nous avez recommandé, les
emplois supérieurs ont fait un travail, puis on considère qu'il y a des forces
dans, par exemple, le plan stratégique, qui n'était pas remplies. Et donc, là,
le conseil d'administration par le biais des chercheurs de tête de l'emploi, du
comité des ressources humaines, va regarder à nouveau ça.
Donc, c'est un processus qui se fait en
deux temps, mais, en tout temps, le gouvernement peut refuser la candidature,
et, en tout temps, le processus ne repartira pas à zéro complètement, va être
repris où il en était, c'est-à-dire avec d'autres candidats, candidates en
fonction des indications qui ont été données, pourquoi la première candidature,
par exemple, n'a pas été retenue.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Merci. Y a-t-il d'autres interventions sur l'amendement déposé par la députée
de Fabre? Député de Viau.
M. Benjamin : Merci. Merci,
Mme la Présidente. Merci, M. Labrecque, c'est une précision importante.
C'est très clair les éléments de réponse que vous nous apportez. Cette règle-là
que vous venez de nous... c'est presque une règle que vous venez de nous dicter
sur la manière de faire du conseil d'administration. Est-ce qu'elles sont
consignées quelque part? Si oui, où? Parce que vous me dites que, de manière
générale, il y a une première candidature qui va être soumise à la ministre.
Donc, s'il advenait que, pour toutes sortes de raisons, le gouvernement ne
l'accepte pas, on va retourner au conseil d'administration pour lui dire :
Refaites vos devoirs. Donc...
M. Labrecque (Michel) : Ce
n'est pas consigné dans un document, une politique. Je vous dirais que, dans
les conseils d'administration de sociétés...
M. Benjamin : ...parce que vous
me dites que, de manière générale, il y a une première candidature qui va être
soumise à la ministre. Donc, s'il advenait que, pour toutes sortes de raisons,
le gouvernement ne l'accepte pas, on va retourner au conseil d'administration
pour lui dire : Refaites vos devoirs. Donc...
M. Labrecque (Michel) : Ce
n'est pas consigné dans un document, une politique. Je vous dirais que, dans
les conseils d'administration de sociétés publiques ou de sociétés privées,
c'est les façons de faire de commune renommée qui se pratiquent présentement.
Je vous dirais, c'est, en 2020, là, les pratiques générales, oui.
M. Benjamin : C'est une bonne
pratique.
M. Labrecque (Michel) : Oui.
Et donc les personnes en ressources humaines, je dois tenir... Je dois vous
dire qu'en termes de profils de compétence des membres du conseil
d'administration, il y a toujours, dans les sociétés publiques, quelqu'un qui a
des compétences en ressources humaines, toujours, toujours, parce qu'on a des
employés. Et donc, dans le cas du conseil d'administration de la... il y a deux
personnes qui ont des compétences en ressources humaines dans leur entreprise,
ils sont indépendants et ils amènent leur expertise, et, très souvent, ces
gens-là ont une bonne expérience en ce qu'on appelle recherche de cadres ou
recherche de premiers dirigeants. Et donc ils amènent leur expertise autour de
la table. Et donc cette procédure-là est une procédure qu'on enseigne dans les
universités, je vous dirais.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Merci. Alors, Mme la ministre, oui.
Mme Proulx (Berthier) : Merci,
Mme la Présidente. Donc, pour faire suite aux propos du P.D.G. de la société
d'État, on revient, donc, à la composition et aux particularités auxquelles
faisait référence M. Labrecque, des conseils d'administration, celui du Parc
olympique. Donc, on a des membres de l'Ordre des administrateurs agréés du
Québec, expertise en fonction publique, expertise en ressources humaines et en
gestion organisationnelle.
Donc, comme on l'avait mentionné dans l'article 20,
de mémoire, on avait fait la nomenclature des spécificités, des compétences qui
devaient être retrouvées pour, à terme, évidemment, nommer un P.D.G. : la
connaissance, évidemment, des enjeux liés au Parc olympique, encore une fois,
un membre de l'Ordre des conseillers en ressources humaines et en relations
industrielles agréés qui siège au sein du conseil d'administration, un
titulaire de la Chaire en tourisme, une expertise en stratégie, en marketing,
en communication, en tourisme et en gouvernance pour la saine mise en marché du
stade et de ses installations, un membre de l'Ordre des comptables
professionnels, un membre... pardon, expertise en construction, en finance,
ressources humaines, technologies de l'information.
Bref, le profil des compétences de chacun
des membres du conseil d'administration sont fines pour pouvoir arriver à
présenter à la ministre et au gouvernement du Québec, donc, une liste de
candidats... de rencontres de gens qui vont... un candidat ou une candidate qui
va arriver auprès de la ministre, et tous ces filtres-là de compétence auront
été passés par les compétences mêmes des gens qui siègent sur le conseil
d'administration de la société d'État.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Merci, Mme la ministre. Y a-t-il d'autres interventions à l'amendement déposé
par la députée de Fabre? Député de Viau.
M. Benjamin : Merci, Mme la
Présidente. Si vous permettez, j'ai une question encore pour M. Labrecque,
donc, si nous y sommes encore. Donc, M. Labrecque, merci encore pour vos
réponses. Quand vous nous expliquez qu'actuellement le comité... la ministre...
M. Labrecque (Michel) :
Excusez-moi, j'ai perdu le fil parce que je ne savais pas si je devais vous
reparler, si j'avais le consentement de vous répondre.
M. Benjamin : Oui, absolument.
On est encore là-dessus. Absolument. On est encore là-dessus. Tout à fait.
M. Labrecque (Michel) : Ah!
O.K. Excusez-moi, député de Viau.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Nous sommes encore sur l'amendement, enfin.
M. Labrecque (Michel) : O.K.
Très bien. Merci.
M. Benjamin : Merci de faire
cette intervention. Alors, oui. M. Labrecque, vous nous disiez tout à
l'heure que la ministre a cette latitude-là, ce pouvoir-là de dire :
Écoutez, telle candidature que vous m'avez fait parvenir, on ne l'accepte pas,
donc, pour les raisons qui appartiennent au gouvernement, et le conseil
d'administration, donc, le conseil d'administration, à ce moment-là, vous nous
dites, a toujours, puisque c'est dans les bonnes pratiques, a toujours cette
latitude, ce réflexe d'avoir un, deux autres choix. Est-ce que c'est ça? C'est
ce que je viens de comprendre?
M. Labrecque (Michel) : Non.
Donc, ni habitude ni réflexe. Ce n'est pas dans ce sens-là qu'on... dire. Il
peut y avoir un candidat ou une candidate qui se démarque à ce point que les
autres candidats, candidates ne sont pas... vous êtes d'accord, ne sont pas du
même rang, et le processus serait repris en entier.
M. Benjamin : Le processus...
• (18 heures) •
M. Labrecque (Michel) : Oui.
Dans d'autres cas, il peut y avoir deux, trois candidats extrêmement près, dans
un mouchoir de poche, et là le conseil, par des délibérations, va dire :
On recommande à la ministre. Si le gouvernement décide de ne pas aller de
l'avant avec la nomination, il peut informer le conseil des raisons, et là le
conseil en tiendra compte. Ou il peut décider de ne pas informer le conseil
parce que ça peut être des raisons reliées au punitif ou à des questions qui
sont privées, et, conséquemment, là, le conseil agira en fonction de ça. Donc,
ce n'est pas automatique qu'il y a d'autres... une personne qui est
immédiatement ex aequo... et on pourrait amener deux... Des fois, on a une
candidature qui se démarque et dans d'autres... On reprendra le processus...
18 h (version non révisée)
M. Labrecque (Michel) : ...pas
informer le conseil, parce que ça peut être des raisons reliées au plumitif ou
à des questions qui sont privées. Et conséquemment, là, le conseil agira en
fonction de ça. Donc, ce n'est pas automatique qu'il y a d'autres... une
personne qui est immédiatement ex aequo, et on pourrait amener deux... Des
fois, on a une candidature qui se démarque. Et, dans d'autres... Là, on
reprendra le processus. Et, dans d'autres cas, il y avait vraiment deux, trois
candidatures. Et là le conseil va reprendre, aura compris le refus et
recommandera une nouvelle personne comme P.D.G..
M. Benjamin : Voilà qui est
très clair.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Et puis, compte tenu de l'heure... Je vous remercie beaucoup, M. Labrecque.
Compte tenu de l'heure, nous suspendons
les travaux jusqu'à 19 h 30. Alors, merci.
(Fin de la séance à 18 heures)