Journal des débats (Hansard) of the Committee on Labour and the Economy
Version préliminaire
42nd Legislature, 1st Session
(début : November 27, 2018)
Cette version du Journal des débats est une version préliminaire : elle peut donc contenir des erreurs. La version finale du Journal est publiée dans un délai de 2 à 4 mois suivant la date de la séance de la commission.
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Wednesday, November 13, 2019
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Vol. 45 N° 34
Clause-by-clause consideration of Bill 27, An Act respecting mainly government organization as regards the economy and innovation
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11 h 30 (version non révisée)
(Onze heures trente-trois minutes)
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Alors, à l'ordre, s'il vous plaît! Nous allons commencer bientôt.
Alors, bonjour, tout le monde. Ayant
constaté le quorum, je déclare la séance de la Commission de l'économie et du
travail ouverte. Je demande à toutes les personnes dans la salle de bien
vouloir éteindre la sonnerie de leur appareil. La commission est réunie afin de
poursuivre l'étude détaillée du projet de loi n° 27, Loi concernant
principalement l'organisation gouvernementale en matière d'économie et
d'innovation.
Mme la secrétaire, y a-t-il des
remplacements?
La Secrétaire
: Oui,
Mme la Présidente. Mme Lecours (Les Plaines) remplace M. Simard
(Montmorency); M. Leitão (Robert-Baldwin) remplace Mme Sauvé (Fabre);
M. Marissal (Rosemont) remplace M. Leduc (Hochelaga-Maisonneuve); et
M. Ouellet (René-Lévesque) remplace Mme Richard (Duplessis).
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Parfait. Lors de l'ajournement de nos travaux la semaine dernière, nous avions
commencé l'étude de l'article 3 du projet de loi et nous avions suspendu, si
vous vous en rappelez bien, de l'article 1, les articles 12 et les articles 81
à 85 qui édictent cette loi. Est-ce que nous poursuivons avec l'article 3 en ce
moment? Nous poursuivons avec l'article 3, c'est votre désir. Parfait. Alors,
nous poursuivons avec l'article 3.
À l'article 3, de mémoire, nous étions sur
le point de déposer un amendement. C'est bien, ça. Alors, M. le ministre, à
vous la parole.
M. Fitzgibbon : Merci, Mme la
Présidente. Peut-être juste, d'entrée de jeu, les gens m'ont fait le
commentaire la semaine passée de peut-être avoir un sommaire de tout ce qu'on a
changé depuis le début. Alors, Me Paquin a écouté les commentaires des gens de
l'opposition. Alors, nous avons un document ici qui reflète tous les
changements depuis le début de la commission. Alors, je vais demander peut-être
à ce qu'on partage ça à tout le monde, donc les gens vont pouvoir suivre par
rapport…
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Alors, merci, Me Paquet. Vraiment, c'est très apprécié, très, très apprécié…
M. Fitzgibbon : ...alors,
Me Paquin a écouté les commentaires des gens de l'opposition. Alors, nous
avons un document ici qui reflète tous les changements depuis le début de la
commission. Alors, je vais demander peut-être à ce qu'on partage ça à tout le
monde. Donc, les gens vont pouvoir suivre par rapport à...
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Excellent. Merci, Me Paquin. Vraiment, c'est très apprécié, très, très
apprécié. Pour tout le monde, ça va permettre de suivre plus facilement. Merci.
M. Fitzgibbon : Effectivement,
nous étions rendus à faire un amendement, ou un sous-amendement, ou un
suramendement... en tout cas, on a un amendement ici, là.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Un amendement.
M. Fitzgibbon : Un amendement.
O.K. On a un amendement que nous déposons à l'article 5. Alors...
La Présidente (Mme IsaBelle) :
...article 3 qui concerne l'article 5, oui.
M. Fitzgibbon :
Article 3, je m'excuse. Alors, je vais le lire pendant que Me Paquin
va le distribuer. Je ne sais pas si les gens l'ont devant eux. En fait...
Attendre 30 secondes.
Alors, on parle de l'article 3 :
Article 5 de la Loi sur Investissement Québec.
Remplacer l'article 3 du projet de
loi par le suivant :
3. L'article 5 de cette loi est
modifié :
1° par l'insertion, avant le paragraphe
1°, du suivant :
«0.1° la fourniture de produits et de
services propres à assurer l'accompagnement des entreprises selon le stade de
développement de leur entreprise;»;
Deuxième alinéa : par l'insertion,
dans le paragraphe 1° et après «financiers», de «permettant l'établissement,
dans les différents secteurs de l'économie, d'une chaîne de financement entière
propre à assurer le financement des entreprises selon le stade de leur
développement».
Vous avez, en bas... Je ne le lirai pas,
là, vous avez, en bas, le texte modifié de l'article 5. Donc, ça, ça
reflète, je pense, une discussion qui avait eu lieu pendant que nous... avant
que nous terminions la semaine dernière.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Tout à fait. Alors, est-ce qu'il y a des interventions sur l'amendement proposé
par M. le ministre? Oui, cela faisait suite, effectivement, à des échanges que
nous avions eus, oui. Alors, s'il n'y a pas d'intervention, nous allons
procéder à la mise aux voix.
Est-ce que l'amendement proposé à l'article 3
est adopté?
Des voix
: Adopté.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Adopté. Parfait. Est-ce que l'article... Est-ce qu'il y a d'autres
interventions à l'article 3? S'il n'y a pas d'autre intervention à l'article 3,
nous allons voter pour l'article 3.
Est-ce que l'article 3 est adopté tel
qu'amendé?
Des voix
: Adopté.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Adopté. Parfait. Alors, nous allons maintenant à l'article 4. Est-ce que, M.
le ministre, vous pouvez lire l'article 4?
M. Fitzgibbon : Oui, Mme la
Présidente. Alors, article 4 : Cette loi est modifiée par
l'insertion, après l'article 5, des suivants :
«5.1. La société offre ses produits et
services aux entreprises à but lucratif, aux coopératives et aux autres
entreprises d'économie sociale; elle le peut aussi, lorsqu'elle l'estime
approprié, aux autres groupements de personnes ou de biens dont les objets sont
compris dans la mission de la société.»
Commentaire. L'article 5.1 de la Loi
sur Investissement Québec que propose l'article 4 du projet de loi reprend
les dispositions à l'article 11 de cette loi afin qu'il ne s'applique pas
qu'aux services financiers offerts par la société.
De plus, le nouvel article 5.1 ajoute
aux entreprises à but lucratif, aux coopératives et aux autres entreprises
d'économie sociale le groupement de personnes ou de biens dont les objets sont
compris dans la mission de la société. De tels groupements pourraient notamment
être des fiducies, des associations qui ne sont pas des personnes morales ou
des personnes à but non lucratif qui n'exploitent pas une entreprise. En ces
cas, ces regroupements ou ces groupements doivent avoir des objets compris la
mission de la société.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Merci. Y a-t-il des interventions à l'article 4? Député de Nelligan.
M. Derraji : C'est plus une
question par rapport à l'ajout... Si j'ai bien compris... C'est l'ajout à but
non lucratif ou à but lucratif? Juste me préciser, s'il vous plaît.
(Consultation)
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Alors, est-ce qu'on donne l'autorisation à Me Paquin de prendre la parole?
Me Paquin, n'oubliez pas de vous présenter.
• (11 h 40) •
M. Paquin (Mathieu) : Oui, Mme
la Présidente. Mathieu Paquin, de la Direction des affaires juridiques,
Finances, Économie et Innovation, Tourisme.
Alors, l'article 5.1 reprend... En
fait, tout ce qu'on retrouve jusqu'au point-virgule, c'est un déplacement de
l'article 11 actuel de la Loi sur IQ. Donc, ce qu'on rajoute, ce sont les
groupements de personnes ou de biens qui ne seraient pas des entreprises à but
lucratif, ni des coopératives, ni des entreprises d'économie sociale, donc,
afin d'élargir un peu la clientèle potentielle de la société. Mais...
M. Paquin (Mathieu) : ...11
actuel de la loi sur IQ. Donc, ce qu'on rajoute, ce sont les groupements de
personnes ou de biens qui ne seraient pas des entreprises à but lucratif, ni
des coopératives, ni des entreprises d'économie sociale, donc afin d'élargir un
peu la clientèle potentielle de la société, mais dans ce cas-là on demande à ce
que ces groupements-là font soit compris dans la mission de la société. Et là, peut-être
pour répondre à la question, là, quand on parle de «groupements de personnes ou
de biens», c'est l'expression en français correct pour éviter de parler d'une
«entité», qu'on retrouve parfois par ailleurs dans nos lois, mais dans la loi
sur Investissement Québec on a utilisé la notion de «groupements». Et donc, essentiellement,
tout ce qu'on vise, c'est tout ce qui n'est pas dans la première partie de
l'énumération et qui pourrait faire la même chose qu'IQ fait.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Merci. Député de Nelligan.
M. Derraji : Les explications
sont très claires, mais malheureusement ce n'est pas reflété dans le texte, à
moins que ce soit moi... je n'ai pas bien compris. Les groupements de
personnes, soit ça reste vague, soit on n'est pas spécifique. Si c'est ça, le
langage qu'on utilise en français pour signifier ce que vous avez expliqué,
c'est juste que ce n'est pas clair pour moi, les groupements de personnes.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Me Paquin, voulez-vous continuer? Ou M. le ministre, vous désirez quoi? Alors,
Me Paquin, vous pouvez répliquer.
M. Fitzgibbon : Oui. M. Paquin
va...
M. Paquin (Mathieu) : Bien, la
notion de groupement qu'on utilise ici, on la retrouve dans la Loi sur les sociétés
par actions, on la retrouve déjà à l'article 15, je crois, de la Loi sur Investissement
Québec, et elle est conforme à la définition qui lui est donnée par le
dictionnaire de droit de Cornu. Donc, étant donné qu'on utilise une notion qui
est déjà définie comme ça dans les dictionnaires, on n'a pas besoin
d'introduire une autre définition.
La
Présidente (Mme IsaBelle) : Écoutez, je viens d'apprendre qu'on doit
suspendre, qu'on doit arrêter, parce que les affaires courantes n'étaient pas
terminées, et on nous avait dit qu'on pouvait commencer, mais ce n'était pas
dans le cadre d'une commission comme celle-ci. Alors, on doit arrêter, je
m'excuse. On reprendra par la suite.
(Suspension de la
séance à 11 h 42)
12 h (version non révisée)
(Reprise à 12 h 21)
La Présidente
(Mme IsaBelle) : On recommence. Est-ce que le député de Nelligan
et les autres arriveront? Quand nous avons laissé, nous étions à
l'article 4 ... On recommence. Bonjour.
Alors, quand nous avons quitté, nous
étions à l'article 4. On venait de déposer l'amendement. Le ministre avait
lu l'amendement, et nous discutions sur l'amendement. Député de Nelligan, la
parole était à vous à ce moment-là.
M. Derraji : O.K.
Donnez-moi juste une seconde, parce que...
La Présidente
(Mme IsaBelle) : L'amendement a été déposé, a été voté. On était
en train de discuter sur l'article 5... l'article 4, pardon,
effectivement. Merci de me remettre à l'ordre.
M. Derraji : Bon, j'ai
cru que c'est moi qui ne suivais pas, donc...
La Présidente
(Mme IsaBelle) : En fait, on a repris trop vite, je n'ai pas eu
le temps de gérer mes trucs.
M. Derraji : Merci. Non,
c'est ça, oui. Oui. Au fait, j'ai... Je peux?
La Présidente
(Mme IsaBelle) : Oui. Alors, je répète, l'amendement avait été
voté, l'article 3 avait été voté tel qu'amendé. Nous en étions à
l'article 4, que le ministre avait déjà lu. Et c'est M. le député de
Nelligan qui avait des questions.
M. Derraji : Oui. Merci,
Mme la Présidente. Au fait, j'ai compris la réponse de... M. Paquet?
M. Fitzgibbon : Me
Paquin.
La Présidente
(Mme IsaBelle) : Paquin.
M. Derraji : Paquin.
La Présidente
(Mme IsaBelle) : Me Paquin.
M. Derraji : Paquin. Oui,
désolé. Me Paquin, donc, par rapport au groupement de personnes et des biens.
J'ai juste une autre question. Quand on
parle de services aux entreprises, si ma mémoire, elle est bonne, quand on
était en commission parlementaire, les groupes, lors des consultations, nous
parlaient de certains services qui étaient offerts par le MEI. Donc, le
ministère, là, là, c'est... Maintenant, c'est Investissement Québec et ce n'est
plus le MEI, hein?
M. Fitzgibbon : exact.
M. Derraji : Ah! c'est
ça? O.K. Je j'ai plus de questions, c'est bon.
La Présidente
(Mme IsaBelle) : Est-ce qu'il y a d'autres interventions sur
l'article 4? S'il n'y a pas d'autre intervention, nous allons procéder à
la mise aux voix. Est-ce que l'article 4 est adopté?
Des voix
: Adopté.
La Présidente
(Mme IsaBelle) : Adopté, parfait. Excellent.
Alors, nous allons maintenant à
l'article 5. Oupelaïe! O.K., je viens de voir...
(Consultation)
La Présidente
(Mme IsaBelle) : On va recommencer parce que je viens de voir...
et Me Paquin vient de me corriger. L'article 4, il y a l'article 4...
5.1, si on peut dire comme ça. Ensuite, on a article 5.2, si vous vérifiez.
Alors là, nous venons... On a voté pour rien parce que c'est comme si c'était
un alinéa. C'est bien ça, madame... ou c'est considéré comme un article?
(Consultation)
La Présidente
(Mme IsaBelle) : O.K. Alors là, on a discuté sur 5...
l'article 4, section 5.1, là, je ne sais pas comment appeler ça...
alinéa 5.1? O.K. Si on va à la page 73, vous allez voir
l'article 4 avec le 5.2. Le 5.2 est là.
(Consultation)
M. Fitzgibbon : Alors...
Je vais lire...
La Présidente
(Mme IsaBelle) : Allez-y, M. le ministre.
M. Fitzgibbon : Je vais
lire 5.2, mais il y aura un amendement après, là, juste pour être clair. Donc,
Article 4 : Article 5.2. Cette loi est modifiée par l'insertion,
après l'article 5, des suivants :
«5.2. La société établir des bureaux
régionaux où elle offre, outre ses produits et services, ceux élaborés à la
demande et avec le financement de municipalités et d'autres instances locales
ou régionales. Elle peut convenir du partage de locaux avec un ministre ou un
organisme du gouvernement exerçant des activités complémentaires aux siennes.»
Commentaire : L'article 5.2 de
la Loi sur Investissement Québec que propose l'article 4 du projet de loi
assure la présence régionale de la société en prévoyant qu'elle est tenue
d'établir des bureaux régionaux.
De plus, il lui permet d'élaborer des
produits et services propres à certaines régions avec le financement de
municipalités ou d'autres instances locales ou régionales qui lui en font la
demande.
De plus, afin de favoriser la
centralisation à un même endroit des différentes...
M. Fitzgibbon : ...elle est
tenue d'établir des bureaux régionaux.
De plus, il lui permet d'élaborer des
produits et services propres à certaines régions avec le financement de municipalités
ou d'autres instances locales ou régionales qui lui en font la demande.
De plus, afin de favoriser la
centralisation à un même endroit des différents services aux entreprises, l'article
5.2 permet à la société de partager ses locaux avec un ministre ou organisme du
gouvernement qui exerce des activités complémentaires aux siennes.
Et là je vais lire un amendement qu'on
veut faire à l'article 5.2, que mon collègue Me Paquin va circuler. Donc, article
4, article 5.2 de la Loi sur Investissement Québec : À l'article 5.2 de la
Loi sur Investissement Québec que propose l'article 4 du projet de loi,
remplacer, dans le premier alinéa, «régionaux» par «dans toutes les régions
administratives du Québec».
Cet amendement modifie l'article 5.2 de la
Loi sur Investissement Québec, que propose l'article 4 du projet de loi, pour y
préciser qu'Investissement Québec doit établir des bureaux dans toutes les
régions du Québec.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Merci. Y a-t-il des interventions? Sinon, on pourrait continuer avec... Oui, député
de Nelligan.
M. Derraji : En fait la
première question que j'avais, je pense que ça a été ajouté dans l'amendement.
Donc, juste pour comprendre la volonté du ministre, c'est avoir dans toutes les
régions du Québec... Là, il le précise, donc, des régions administratives, donc
pas des bureaux régionaux, qui était un peu plus vague, donc, on ne sait pas
quelles régions. Donc, là, on va se limiter aux régions administratives du
Québec.
Parmi les questions que nous avons eues,
et là c'est plus une question juste pour voir, dans la limite du possible,
comment vous voulez manager ça. Pour certaines régions, c'est très difficile,
avoir un seul bureau. J'en suis sûr et certain que, si mon collègue de
René-Lévesque, il était là, il va vous le dire. Prenons le cas de la région de
la Côte-Nord. Un bureau, est-ce qu'on va le mettre à Sept-Îles, on va le mettre
à Baie-Comeau? La région, elle est très grande, et les besoins aussi. Donc, les
besoins de Sept-Îles, le ministre, j'en suis sûr et certain, sait et comprend
c'est quoi, ces besoins.
Ma première question. Un, quand on parle
régions administratives, jusqu'à quel point le ministère est ouvert à avoir,
dans certaines régions, quelques exceptions? Ça, c'est un. Deux, est-ce qu'il y
a un plan de déploiement? Là, on parle de bureaux administratifs, etc. Est-ce
qu'on se donne un échéancier de la mise en place de ces bureaux? J'en ai
d'autres, questions, mais je ne veux pas vous bombarder avec mes questions. Je
laisse le soin à M. le ministre de me répondre.
Merci, Mme la Présidente.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Merci. M. le ministre.
M. Fitzgibbon : Oui,
effectivement, les exceptions, il va y en avoir. On ne les a pas totalement
identifiées, mais c'est clair que sur la Côte-Nord, Baie-Comeau, Sept-Îles, ça
a été évoqué à plusieurs reprises. Hein?
Une voix
: Gaspésie
aussi.
M. Fitzgibbon : C'est ça,
Gaspésie, Montérégie, qui est pas mal la plus grande région. Alors, j'avais...
indiqué qu'il fallait être efficace sur le marché et qu'il n'y aurait
définitivement seulement qu'un bureau régional. Donc, il y en aurait 17. Mais
qu'il y aurait des antennes. Dans le cas de la Côte-Nord, par exemple, c'est
pas mal avancé qu'on aurait une antenne je ne sais pas où avec le bureau
principal, Baie-Comeau ou Sept-Îles. Probablement Baie-Comeau, mais on n'a même
pas statué encore. Alors, c'est ça. Donc, c'est clair qu'il y a, minimum, un
bureau, c'est clair qu'il y a probablement deux, trois régions où il va y avoir
une antenne parce que la géographie le requiert.
Pour la question des fusions des bureaux,
Investissement Québec a déjà commencé à regarder les baux, parce que c'est une
question de bail, et je pense qu'on va faire ça de façon intelligente. Si un
bail, par exemple, a encore un an ou deux, on va fort probablement attendre la
fin du bail, surtout s'il faut augmenter... Alors, il y a une question de
gestion des coûts à ça. Alors, moi, je pense qu'on a déjà commencé à... Tu
sais, on n'a pas fusionné les bureaux parce que, techniquement, on ne peut pas
le faire. Le projet de loi n'est pas approuvé. Le projet de loi, il est arrivé
au mois de juin l'année prochaine... Entre-temps, on travaille comme si c'était
une unité. Alors, même s'il y a deux bureaux, c'est un bureau. Alors, pour moi,
la géographie m'importe moins, mais c'est sûr qu'on ne voudra pas payer des
pénalités de baux juste pour le soin d'avoir des gens dans le même bureau, là.
Tu sais, s'ils traversent la rue, ils traverseront la rue, là. Je pense à
Trois-Rivières, entre autres, là. Ils sont un en face de l'autre. On n'ira
pas... La réponse à votre question, c'est que ça peut prendre du temps.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Merci. La députée de Labelle, je crois qu'elle veut intervenir. Oui?
• (12 h 30) •
Mme Jeannotte : Bien, c'est
plus une question à M. le ministre. Merci, Mme la Présidente. Est-ce que, dans
le fond, c'est... Quand c'est écrit «outre ses produits et services, ceux
élaborés à la demande et avec le financement de la municipalité», est-ce qu'il
serait possible que, dans le cadre de l'élaboration de ses produits et
services, il y ait également des produits qui soient élaborés en collaboration
avec le palier fédéral? Auquel cas, ici, est-ce qu'il serait ici opportun
d'ajouter ceux élaborés...
12 h 30 (version non révisée)
Mme Jeannotte : ...de l'élaboration
de ses produits et services, il y ait également des produits qui soient
élaborés en collaboration avec le palier fédéral. Auquel cas, ici, est-ce qu'il
serait ici opportun d'ajouter « ceux élaborés à la demande et avec le financement
des municipalités ou le palier fédéral » ou... à moins que je sois totalement
dans le champ, ce qui est possible, là, mais je voulais savoir si c'était...
quelle serait la réponse à ce niveau-là. Merci.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Merci. M. le ministre.
M. Fitzgibbon : Bien, c'est
sûr que je pense à BDC, là. Je sais qu'on était en complémentarité. Pour moi,
la BDC, par exemple, si elle finance une opération, une entreprise, on va pas
mal la laisser faire. On n'a pas besoin de compétitionner contre BDC. Alors,
j'ai... Ça s'applique... Le fédéral... Bien, je ne sais pas si tu parlais des programmes
de subvention, mais le fédéral les finance par BDC. Mais je vois ça comme étant
la même chose que...
Mme Jeannotte : ...c'est que
ça dit « avec le financement des municipalités ». Donc, ici, c'est
exclusivement avec le financement des municipalités qu'on élaborerait des
produits et services. Est-ce que c'est bien ça? Ça serait plutôt avec Développement
économique Canada, là, que j'avais en tête, là, mais, si la clause, juste pour
être sûre que je comprenne... Ça dit : « La société établit des
bureaux dans toutes les régions administratives du Québec, où elle offre, outre
ses produits et services, ceux élaborés à la demande et avec le financement de
municipalités ». Donc, exclusivement, il pourrait donc...Ici, ce que je
comprends, c'est qu'il pourrait y avoir l'élaboration de produits et services en
collaboration avec le financement des municipalités ici, exclusivement. Mais ça
n'exclut pas qu'il pourrait y avoir des programmes qui pourraient être élaborés
avec le fédéral. C'est-y bien ça?
M. Fitzgibbon : En fait, David
me rappelle à l'ordre un petit peu. L'intention de cette inclusion-là, c'est qu'il
est possible que les fameux FLI, là, les gestions de fonds municipaux
pourraient être confiées à IQ. Par contre, il est probablement peu probable que
le fédéral nous confie leurs fonds. Alors, je ne sais pas si c'est... ça
requiert un changement, mais je pense que... « à la demande et avec le
financement de municipalités ».
Mme Jeannotte : Non, je ne
penserais pas qu'il vous confierait votre... des fonds, mais c'est juste que,
des fois, est-ce qu'il serait possible qu'il y ait une collaboration avec le
fédéral sur l'élaboration d'un programme commun?
M. Fitzgibbon : Je pense
qu'ailleurs, dans le texte d'Investissement Québec, on le voit, mais c'est
clair, de mon exemple tantôt, je parlais de BDC, ça peut être EDC, BDC, c'est
clair que, s'ils participent, on ne participera pas. Je ne suis pas sûr qu'on
doit l'inscrire ici. Plus tard, on va voir des... mais la réponse... la
question est bonne.
Mme Jeannotte : Mais... O.K.,
parfait, d'accord.
M. Fitzgibbon : Oui, on va
travailler avec les gens.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Parfait, merci. Est-ce qu'il y a d'autres interventions sur l'amendement. Oui,
député de Nelligan.
M. Derraji : Merci, Mme la
Présidente. Premièrement, je tiens à remercier le ministre d'avoir compris mon
message par rapport à la sensibilité régionale. Donc, je veux juste comprendre,
parce que je suis en train de penser à un amendement que je veux vous proposer.
Le ministre ne ferme pas la porte à ce que, pour certaines régions... Et il a
donné... Et j'ai donné un exemple, il a ramené un autre exemple. Je pense à la
région de la Côte-Nord, le ministre a rajouté la Montérégie. Donc, il est
ouvert à ce que... au niveau de certaines régions, il est prêt à prendre
certaines considérations. Est-ce que c'est ça que j'ai compris, M. le ministre?
M. Fitzgibbon : Oui. La
réponse est oui.
M. Derraji : C'est bon? Donc,
Mme la Présidente, si vous le permettez, je vais déposer un amendement dans ce
sens, qui reprend — si on peut suspendre, le temps de
l'écrire — qui reprend la même chose pour avoir cette lecture
régionale — un sous-amendement — cette lecture régionale de
quelques régions. D'accord? Merci.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
C'est ça. D'accord. Donc, vous allez déposer un sous-amendement à l'amendement
du ministre.
M. Derraji : Absolument, Mme
la Présidente.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
C'est parfait. Donc, nous allons suspendre quelques instants.
(Suspension de la séance à 12 h 34)
(Reprise à 12 h 40)
La Présidente
(Mme IsaBelle) : Nous reprenons. Député de Nelligan, pouvez-vous
lire votre amendement, s'il vous plaît?
M. Derraji : C'est bon?
Donc, merci, Mme la Présidente. Donc, à la lumière de notre échange avec M. le
ministre, mon amendement que je vais vous lire se lit :
Modifier l'amendement proposé à l'article 5.2
de la Loi sur Investissement Québec introduit par l'article 4 du projet de
loi par l'insertion, dans le premier alinéa, après les mots «du Québec», des
mots «en tenant compte de leur spécificité géographique».
Et donc, Mme la Présidente, le but, c'est
que, comme je l'ai évoqué tout à l'heure à M. le ministre, que, prenons le cas
de la Côte-Nord par exemple, M. le ministre aussi a ajouté la Montérégie, nous
ne sommes pas devant une répartition géographique équitable. Et pour s'assurer
qu'Investissement Québec va offrir les services aux entreprises d'une manière
équitable sur l'ensemble du territoire québécois, je pense que c'est juste et
équitable d'avoir une lecture spéciale, spécifiquement à la région de la
Côte-Nord, par exemple, je donne la Côte-Nord ou la Montérégie, mais avec
l'ajout de ce sous-amendement, le ministère va se donner les moyens que, si
Investissement Québec régional sur la Côte-Nord, s'il est par exemple basé à
Sept-Îles et on a d'autres besoins à Baie-Comeau, il vont avoir la possibilité
d'avoir la possibilité d'avoir une autre antenne pour servir la population qui est
loin du centre à Sept-Îles. La même chose s'applique dans d'autres régions.
Donc, c'est pour cela que je propose ce sous-amendement, Mme la Présidente.
La Présidente
(Mme IsaBelle) : Il s'agit d'un sous-amendement effectivement.
Alors, M. le ministre.
M. Fitzgibbon : Écoutez,
je ne vois pas le changement de sens avec ces mots-là. Je n'ai pas de problème
avec. Je veux juste voir le mot spécificité, là. Je ne sais pas si c'est un mot
français, ça.
Une voix
: Oui.
M. Fitzgibbon : Je vais
demander à mon... Je vais demander à mon... Parce que ça... Je comprends ce que
vous dites, là, mais ça ne change rien à ce qu'on va faire. Mais si ça vous
fait plaisir puis si le mot existe, là... Ça existe? O.K. c'est beau.
La Présidente
(Mme IsaBelle) : M. le député de Nelligan.
M. Derraji : La seule
chose, M. le ministre, que ça va changer, c'est que les gens qui vont
travailler sur le terrain vont avoir probablement une autre lecture quand il
s'agit d'une région où qu'un entrepreneur doit passer sur la route trois,
quatre heures pour aller rencontrer Investissement Québec, je pense qu'on peut
faire des rencontres téléphoniques, mais à certains moments, l'entrepreneur
doit se déplacer soit pour défendre son plan d'affaires, soit pour avoir des
rencontres beaucoup plus approfondies avec les gens d'Investissement Québec, je
pense qu'être dans... respecter un peu la proximité, ça va plus aider nos
entrepreneurs et être proche d'eux, et les aider, et les accompagner.
M. Fitzgibbon : O.K.
La Présidente
(Mme IsaBelle) : Merci. Alors, est-ce qu'il y a d'autres
interventions sur le sous-amendement? S'il n'y a pas d'autre intervention, nous
allons procéder à la mise aux voix. Est-ce que le sous-amendement est adopté?
Des voix
: Adopté.
La Présidente
(Mme IsaBelle) : M. le ministre.
M. Fitzgibbon : Oui.
La Présidente
(Mme IsaBelle) : Adopté. Parfait. Est-ce qu'il y a d'autres
interventions sur l'amendement? Oui. Député de Nelligan.
M. Derraji : Merci, Mme
la Présidente. Et encore une fois merci au ministre pour son ouverture par
rapport à la lecture régionale. L'autre question qui reste... Il y a un peu de
bruit. Non, non, ce n'est pas vous. Non. Et, des fois, ça... Non. L'autre question
qui reste, M. le ministre, c'est par rapport au plan de déploiement. Est-ce
qu'au niveau du ministère il y a un plan que vous avez déjà en place quand, on
va dire, l'ensemble des régions seront... vont avoir leur Investissement Québec
au bout d'un an, au bout de deux ans, au bout de six mois. Juste avoir un plan
sur ce qui s'en vient et aussi gérer les attentes des régions. Parce que là,
maintenant, si on va de l'avant avec la réforme d'Investissement Québec, les
régions, toutes, elles vont demander d'avoir des bureaux proches et des bureaux
opérationnels. Donc, est-ce qu'on a pensé à un plan de déploiement pour la mise
en place de ces bureaux?
M. Fitzgibbon : Le plan n'est
pas prêt, il est dans notre tête, là, mais on est partout dans les régions,
déjà, hein? Alors donc, on est déjà inclus dans chacune des régions. Alors, le
plan, comme j'ai dit tantôt, c'est relié aux baux, là, on a commencé par faire
une esquisse, mais... on n'a rien à partager pour l'instant, mais effectivement
on est déjà sur place. Puis vous l'avez dit tantôt, le bureau géographique n'a
pas tellement d'importance, c'est la présence dans la communauté, puis ça, on
le fait déjà, là, on est en opération déjà, là. Mais on n'a pas de plan que je
peux déposer ici, là.
M. Derraji : ...
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Oui.
M. Derraji : Ce que j'aime
avec l'échange avec le ministre... il est très transparent, il est très direct,
il n'y a pas de plan, il ne peut pas me le déposer maintenant. Mais, vraiment,
ma question, ce n'est pas vraiment pour coincer, s'il y a un plan ou pas. Ma
question, c'est que les attentes des régions vont être très élevées par rapport
à la nouvelle version d'Investissement Québec, c'est juste s'assurer que vos
équipes, demain, si le plan est adopté, et Investissement Québec, la nouvelle
vision, votre vision d'Investissement Québec, que les bureaux seront
opérationnels...
M. Derraji : ...question, c'est
que les attentes des régions vont être très élevées par rapport à la nouvelle
version d'Investissement Québec, c'est juste de s'assurer que vos équipes demeurent
si le plan est adopté. Et Investissement Québec, la nouvelle vision, votre
vision d'Investissement Québec, que les bureaux seront opérationnels, pas au
bout de deux ans, mais au moins les services qu'on va commencer à donner aux
entrepreneurs seront d'une manière uniforme dans tout le Québec. Genre, je ne
veux pas d'un Investissement Québec opérationnel à Montréal, et pas
opérationnel à Labelle et pas opérationnel à Rimouski. Donc, c'est plus ça, ma
question.
M. Fitzgibbon : D'ailleurs, je
suis dans les régions tout le temps puis j'en ai faites, quoi, 13, non, 12 et
17. Ça fait que la promesse est faite, on est déjà là. Alors, avant même que le
projet de loi soit adopté, on est déjà opérationnel. Alors, je comprends votre
point, vous avez entièrement raison.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Parfait. Merci. Oui.
M. Derraji : Merci pour les
clarifications. Un autre point... Et, par rapport à mes questions, c'est plus
soulever des inquiétudes, je ne mets pas en doute la présence du ministre dans
les régions en aucun cas. Et l'autre point qui m'intéresse, c'est le
financement. Le financement, nous étions tous sensibilisés, M. le ministre, par
rapport à ne pas tomber dans un cercle vicieux où il y a plusieurs partenaires
sur le terrain. Et quand vous dites, dans le libellé : «...ceux élaborés à
la demande et avec le financement de municipalités et d'autres instances
locales ou régionales». Quand vous parlez d'une offre de financement, là, une
offre de financement concertée, une offre de financement proposée uniquement
par Investissement Québec, qui «leads», qui prend le lead du financement, la
chaîne de financement qu'on voulait dire? Merci, Mme la Présidente.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Merci. M. le ministre.
M. Fitzgibbon : Bien, ici,
l'inclusion de «financement de municipalités», c'est qu'il y aurait des
instances, il y aurait... il pourrait y avoir des situations, je n'en ai pas en
tête, là, où la municipalité avec son FLI ou FLS, là, pourrait dire :
Gérez ça chez Investissement Québec, c'est parce qu'on est en train de faire
des choses, là, avec des partenaires. Alors, on voulait permettre que,
possiblement, des municipalités nous demandent de gérer leurs fonds pour eux
autres. Mais toute la question de la complémentarité, elle ne se retrouve pas
ici, elle se retrouve dans... je ne sais pas où, là, mais ici on ne voulait pas
capturer ça. Ici, on veut capturer tout simplement qu'on pourrait avoir des
mandats de municipalités.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Merci. Député de Nelligan.
M. Derraji : Oui, merci, Mme
la Présidente. Donc, à ce stade-ci, quand vous dites : «...ceux élaborés à
la demande et avec le financement de municipalités et d'autres instances
locales ou régionales», vous spécifiez uniquement le financement provenant des
municipalités et, je vais aller direct au but, là, vous ne parlez pas de fonds
d'action, des autres fonds, les fonds de banques, fonds régional de Desjardins.
Là, eux, ils vont faire leurs affaires, gérer à côté. Vous, c'est autre chose
que vous visez avec ce libellé.
M. Fitzgibbon : Bien, il y a
deux choses, là. Ici, effectivement, c'est pour ça, on ne va pas toucher à ça.
Ce que vous parlez, c'est un autre dossier, là, qu'on est en train de
travailler présentement avec tous les intervenants du milieu, on est en train
de se concerter comment est-ce qu'on va mettre nos financements en place, là.
Mais ce n'est pas ça qui est capturé ici, pas du tout.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Merci. Député de René-Lévesque.
M. Ouellet : Oui, merci
beaucoup, Mme la Présidente. Juste pour bien me situer, excusez-moi du retard,
on est allés se chicaner au salon bleu puis on a perdu un peu de temps. Là, on
est bien sur l'article 5.2, Mme la Présidente, 5.3 sera discuté
ultérieurement, c'est bien ça?
La Présidente (Mme IsaBelle) :
C'est bien ça, oui.
M. Ouellet : Parfait. Je ne
voudrais pas faire l'économie des discussions mais, malheureusement, j'ai cru
avoir manqué une discussion probablement importante sur le 5.2, sur l'établissement
des bureaux dans toutes les régions administratives du Québec. M. le ministre,
on a eu à échanger à plusieurs reprises. Le collègue de Nelligan faisait
référence à des régions qui sont, effectivement, plus grandes que d'autres.
Est-ce que, dans les discussions, vous avez, effectivement, évoqué la
possibilité d'avoir plus d'un bureau dans une région ou dans des régions? Et de
quelle façon on peut avoir cette certitude-là dans le projet de loi en
question? Merci.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
M. le ministre.
M. Fitzgibbon : Oui. On a eu
la discussion, d'ailleurs j'ai donné l'exemple de Baie-Comeau et Sept-Îles qui
est l'exemple le plus utilisé pour illustrer le point, et j'ai mentionné
qu'effectivement il y aura des régions, il y en a probablement une couple, on
n'a pas encore statué. Il va toujours demeurer un bureau central. Dans votre
cas, je ne sais pas ça va être lequel des deux, puis ce n'est pas trop
important, mais... Hein?
Une voix
: ...
M. Fitzgibbon : Mais qui va avoir
les antennes, c'est sûr. Alors, là, je prends... Le député de Nelligan nous a
fait faire un amendement. J'oublie, là.
M. Derraji : Ça a été adopté.
M. Fitzgibbon : C'est adopté.
Puis c'est quoi? Peux-tu le lire? Lis l'amendement, là.
M. Derraji : Je vais le
lire : Modifier l'amendement proposé à l'article 5.2 de la loi sur
Investissement Québec, introduit par l'article 4 du projet de loi par
l'insertion, dans le premier alinéa, après les mots «du Québec» des mots «, en
tenant compte de leurs spécificités géographiques,».
• (12 h 50) •
Et pour le bénéfice de mon collègue de
René-Lévesque, l'exemple parfait que nous avons évoqué, le ministre a rajouté
un autre, c'est l'exemple parfait de Sept-Îles et Baie-Comeau. Donc le fait d'avoir
un bureau à Sept-Îles n'empêche pas, si j'ai bien compris, avoir un autre à
Baie-Comeau. Donc… juste un exemple, mais ce n'est pas… L'autre exemple que le
ministre a évoqué, c'est la Montérégie. Donc, oui, au début, ça a été juste les
régions administratives, mais en ne tenant pas compte de certaines
spécificités. Donc, le ministre a eu la gentillesse...
M. Derraji : …donc le fait
d'avoir un bureau à Sept-Îles n'empêche pas, si j'ai bien compris, avoir un
autre à Baie-Comeau. Donc… juste un exemple, mais ce n'est pas… L'autre exemple
que le ministre a évoqué, c'est la Montérégie. Donc, oui, au début, ça a été
juste les régions administratives, mais en ne tenant pas compte de certaines
spécificités. Donc, le ministre a eu la gentillesse d'accepter l'amendement.
Donc, j'avise mon collègue, cher collègue, que j'ai bien défendu sa région.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Merci. Y a-t-il d'autres interventions sur l'amendement?
M. Ouellet : Je n'ai rien à
reprocher de la ferveur et, je vous dirais, de la volonté du collègue de
Nelligan de défendre ma région, mais je suis quand même député de
René-Lévesque, alors je vais quand même utiliser mon droit de parole. Est-ce
qu'il ne serait pas approprié, dans ce cas-là… je comprends que la précision du
collègue de Nelligan en disant : On donne la possibilité du ministre, mais
est-ce qu'on ne devrait pas voir, M. le ministre, dans le projet de loi en
question, une certitude, c'est-à-dire il pourrait y avoir dans des régions plus
qu'un bureau? Puis là tout ce qu'on fait, c'est que vous allez en tenir compte.
Je vous fais confiance, mais, pour moi, ce n'est pas assez contraignant.
Donc, je serais tenté de vous proposer un
sous-amendement pour dire que, dans certaines régions, il pourrait y avoir plus
d'un bureau. Juste ça, pour moi, ça me sécuriserait, d'une part, et, après ça,
suite aux discussions, aux échanges que nous aurions et qu'Investissement
Québec aurait aussi dans son plan de déploiement, bien, est-ce que c'est
pertinent d'un ou deux en Côte-Nord, ou un ou deux en Gaspésie, ou un ou deux
en Montérégie? Ça, je pense qu'on peut faire les représentations. Mais,
présentement, je trouve que ce n'est pas assez fort, donc je serais tenté de
proposer un sous-amendement ou de discuter avec le ministre pour voir de quelle
façon on peut mettre la possibilité qu'il y ait plus d'un bureau dans les
régions.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
M. le ministre.
M. Fitzgibbon : Bien, écoutez,
moi, je vais faire une suggestion. Vous avez mentionné, on pourrait marquer
«pourrait», alors «pourrait» n'est pas contraignant non plus. Puis
l'amendement, honnêtement, qui a été fait par le député de Nelligan, je l'ai
lu, puis on l'accepté, puis je me dis, ça ne change rien dans ma tête à moi,
là, ma simplicité intellectuelle. Mais pourquoi vous n'iriez pas avec le député
de Nelligan, tous les deux, puis trouver un amendement? Parce qu'à un moment
donné… de ces commissions-là, je le vois, si on rajoute des couches de peinture
puis, à la fin, ça ne veut plus rien dire, là.
Alors, pourquoi… moi, je suggérerais,
pendant le lunch, là, à 2 heures, là, assoyez-vous avec le député de Nelligan,
trouvez un amendement qui vous satisfait, qui n'est pas contraignant, puis on
va l'accepter, parce qu'on perd un peu de temps, là. Mais je suis d'accord avec
vous, d'accord avec vous de dire : On pourrait avoir deux bureaux dans une
région, j'ai zéro problème avec ça parce que ça ne m'engage pas à le faire.
Puis de façon intellectuelle, j'ai dit qu'effectivement il y a peut-être deux,
trois, quatre régions où on pourrait avoir deux bureaux. Je ne veux pas me
commettre aujourd'hui devant vous autres où ça va être, parce que ça pourrait
être effectivement… à faire ça, mais de m'engager à dire qu'on va le
considérer, je n'ai pas de problème.
Alors, pour éviter d'avoir trop de mots
dans une phrase, dans un projet de loi qui va avoir 800 pages, assoyez-vous
ensemble durant le lunch, là, puis donnez-moi l'amendement qui vous satisfait
tous les deux, puis on va l'accepter.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Est-ce qu'il y a d'autres…
M. Ouellet : Si c'est la
volonté du ministre, je n'ai aucun problème à discuter avec le député de
Nelligan. Dans ce cas-là, je propose qu'on n'adopte pas l'article 5.2 puisqu'on
peut le laisser ouvert, on va travailler à proposer un amendement qui serait à
la satisfaction des deux formations et…
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Bon. On a déjà voté un sous-amendement, et là vous allez probablement proposer
un autre sous-amendement à l'amendement. Alors, le ministre vous propose, sur
l'heure du dîner, de travailler quelque chose, ça va, ce qu'on peut faire dans
ce cas-là. Est-ce qu'il y a d'autres interventions sur l'article 5.2 de l'article
4? On va mettre ça de ce côté ce que vous voulez, vous le travaillerez ce midi,
puis on reviendra. Alors, on a le député de Robert-Baldwin d'abord qui avait
levé la main.
M. Leitão : Une question de
directive, Mme la Présidente, parce que, moi, j'aurais deux questions… des
discussions à proposer à M. le ministre. Mais on est donc dans le
sous-amendement, dans l'amendement, on n'est pas encore revenu à l'article 4.
Quand on reviendra à l'article 4…
La Présidente (Mme IsaBelle) :
On était sur l'amendement, mais là, si j'ai compris, on va mettre de côté
l'amendement, on va comme suspendre l'amendement…
M. Leitão : Ah! O.K.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
…le temps que votre équipe, les deux équipes travaillent ensemble pour une proposition.
M. Leitão : Très bien. Dans ce
cas-là…
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Est-ce qu'on aurait le consentement effectivement, là — je m'excuse — pour
suspendre l'amendement tel qu'amendé, là? On a le consentement puis, comme ça,
on peut poursuivre les discussions sur l'article 5.2 de l'article 4.
M. Leitão : Très bien. Et là
j'aurais quelques commentaires…
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Allons-y, il nous reste six belles minutes.
M. Leitão : …et j'ai bien
l'impression qu'on va reprendre après. En fin de compte, j'ai deux questions ou
deux enjeux que j'aimerais clarifier avec M. le ministre. D'abord, c'est que
nous avons eu… depuis que le projet de loi a été donc déposé, que nous avons
commencé notre travail, même les consultations particulières, et tout ça, il y
a eu, entre-temps, ce qu'on appelle le pacte fiscal avec les municipalités, un
nouveau pacte, un nouvel arrangement avec les municipalités 2020‑2024. Et, dans
ce nouveau pacte fiscal, il y a toutes sortes d'éléments, mais un des éléments,
il y a, si j'ai bien compris, un nouveau fonds qui est créé…
M. Leitão : …le… ce qu'on
appelle le «pacte fiscal avec les municipalités», un nouveau pacte, un nouvel
arrangement avec les municipalités 2020‑2024. Et dans ce nouveau pacte fiscal, il
y a toutes sortes d'éléments, mais un des éléments… il y a un, si j'ai bien
compris, un nouveau fonds qui est créé pour aider au développement local,
municipal. Alors, j'aimerais savoir comment est-ce que ça va s'arrimer avec le
nouvel… nouveau Investissement Québec. Ici, à l'article 4, on parle beaucoup
de, donc, de régionalisation, de bureaux dans toutes les régions. Donc, comment
est-ce qu'on va arrimer ce nouveau fonds? Est-ce qu'Investissement Québec va
avoir un rôle à jouer dans ce nouveau fonds? Est-ce qu'IQ devrait avoir un rôle
à jouer dans ce nouveau fonds? C'est ce genre de question que j'aimerais un peu
plus de… qu'on en discute ici.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Merci. M. le ministre.
M. Fitzgibbon : Oui.
Effectivement, le FRR, le fonds de rayonnement des régions, est quelque chose
qui a été dans le pacte fiscal, mais les critères ou les normes n'ont pas encore
été établies, mais elles vont être faites avec les municipalités. Et clairement
il n'y aura pas de duplication. Je pense qu'on va voir en bout de piste… On va
être impliqués là-dedans, c'est sûr. Tout ce qui va être investissement
économique financé dans une entreprise va carrément être basculé chez
Investissement Québec, sinon ça va être le capharnaüm. Alors, par contre, le
développement régional va être plus large que juste mettre de l'argent dans une
entreprise, alors on va travailler avec eux autres, c'est sûr, puis il n'y aura
pas de confusion pour les entreprises de savoir où elles vont aller.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Parfait, merci. Oui, député de…
M. Leitão : Très bien. C'était
ça, un peu, l'esprit de ma question. Pour éviter, justement, des complications
ou des confusions, alors, est-ce qu'il y a quelque chose qu'on pourrait faire
ici pour préciser cela, ou ça sera dans le projet de loi de la ministre des
Affaires municipales où ces critères-là vont être établis? Ça serait à ce
moment-là aussi que… Parce qu'il va falloir clarifier les choses. Vous avez une
certaine vision de comment ça va se passer. Très bien, je suis sûr que les
maires aussi et les organismes municipaux ont une certaine vision de comment ça
va se passer à l'avenir. Il faudra… À un moment donné, il faudrait que
quelqu'un quelque part statue qui fait quoi. Est-ce que ça se fait ici ou
est-ce que ça se fait dans l'autre commission parlementaire?
La Présidente (Mme IsaBelle) :
M. le ministre.
M. Fitzgibbon : Je suggérerais
de… qu'on le fasse aux affaires municipales parce qu'il est clair entre nous…
je ne parlerai pas des maires, là, ça, c'est une autre patente, là… mais, entre
nous, c'est clair que c'est le ministre de l'Économie qui va avoir l'autorité
de… stratégique de décider où on investit les entreprises. On ne verra pas
d'investissements d'entreprises de la part du FRR. Alors, moi, je pense que
notre mandat est clair, je pense qu'il est assez clair dans tous les articles,
et c'est à nous de s'assurer que, justement, il y a pas de duplication, qu'il
n'y a pas… surtout de confusion pour les municipalités de dire : On a deux
mamelles à aller voir, là, pour avoir de l'argent. Ce n'est vraiment pas ça qui
est le mieux. Alors, je pense qu'on est mieux d'attendre d'avoir le programme
d'affaires municipales pour s'assurer qu'il n'y a pas de duplication avec nous
parce qu'ici je pense que c'est clair que nous sommes l'entité qui va faire
toutes les interventions financières des entreprises.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Merci. Est-ce qu'il y a d'autres interventions sur l'article 5.2?
M. Leitão : Oui, Mme la
Présidente. Je pense qu'on y reviendra, l'après-midi, sur clarifier les choses.
Un autre enjeu, je pense, qui est... je
n'ai pas encore entendu beaucoup parler de ça ici depuis le début de la
commission parlementaire, même en consultations, les groupes qui sont venus,
c'est l'agriculture. Est-ce qu'IQ va avoir un rôle à jouer dans l'agriculture?
Et, dans l'agriculture, dans le sens de transfert d'entreprise.
Un des problèmes, une des questions qui se
pose beaucoup en agriculture, c'est la relève, la relève agricole. De nos
jours, pour un jeune entrepreneur, de vouloir se lancer en agriculture ou de
vouloir prendre la ferme de son père ou de sa tante, ça prend du capital, et
c'est de plus en plus cher. Est-ce que cela fait partie aussi de la mission
d'Investissement Québec?
Et je vous pose la question parce que,
justement, hier, on avait des groupes de jeunes qui étaient venus à
l'Assemblée, et j'avais eu une discussion très intéressante avec justement une
jeune qui est très intéressée à cette problématique de la relève agricole, et
comment est-ce qu'on facilite l'accès à la propriété, l'accès à cela. Et donc
je pense qu'IQ a l'expertise pour le faire, mais est-ce que ça fait partie de
votre mission? Est-ce que ça fait partie du mandat? Jusqu'à maintenant, je n'ai
pas vu ça dans les...
La Présidente (Mme IsaBelle) :
En sept secondes... en six secondes.
M. Leitão : On reparlera.
M. Fitzgibbon : On commencera
la session avec... Je répondrai... Rappelez-moi à l'ordre quand on va revenir,
je vais répondre à votre question.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Alors, si vous voulez bien, on va effectivement...
Alors, nous suspendons et nous serons de
retour pour 15 heures...
(Suspension de la séance à 13 heures)
13 h (version non révisée)
M. Leitão : ...mandat? Jusqu'à
maintenant, je n'ai pas vu ça dans les...
La Présidente (Mme IsaBelle) :
En sept secondes, en six secondes.
M. Leitão : On reparlera.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Alors, si vous voulez bien, on va effectivement...
M. Fitzgibbon : On commencera
la session avec... Je répondrai. Rappelez-moi à l'ordre quand on va revenir, je
vais répondre à votre question.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Alors, nous suspendons, et nous serons de retour pour 15 heures. Merci.
(Suspension de la séance à 13 heures)
15 h (version non révisée)
(Reprise à 15 h 7)
La Présidente (Mme IsaBelle) :
...je vais juste faire un petit résumé, là. Est-ce que le...
Alors, à l'ordre, s'il vous plaît! La
Commission de l'économie et du travail reprend ses travaux. Je demande à toutes
les personnes dans la salle de bien vouloir la sonnerie de leur appareil. Je
vous rappelle que la commission est réunie afin de poursuivre l'étude détaillée
du projet de loi n° 27, Loi concernant principalement l'organisation
gouvernementale en matière d'économie et d'innovation.
À la suspension de nos travaux ce matin,
nous en étions à l'étude de l'article 4 du projet de loi. M. le député de
Robert-Baldwin avait posé une question au ministre et nous avions aussi
suspendu un sous-amendement et un amendement. Alors nous allons continuer la
discussion, si vous êtes d'accord, avec le député de Robert-Baldwin. Pendant ce
temps, je présume que le député de René-Lévesque va pouvoir nous proposer son
amendement... ou son sous-amendement ou amendement, on en discutera tantôt.
Parfait, alors on poursuit avec le député
de Robert-Baldwin. C'est bien ça? Merci.
M. Leitão : Très bien, merci
beaucoup, Mme la Présidente. Donc, ce dont on discutait ce matin. Moi, j'avais
posé deux questions. La première étant sur, donc, le monde municipal et le fait
que dans mise à jour économique, le gouvernement avait, entre autres choses,
annoncé un partenariat avec les municipalités et la création d'un nouveau
fonds. Et donc comment est-ce que cela pourrait s'arrimer avec la mission
d'Investissement Québec? Parce que justement, un nouveau fonds régions et
ruralité, c'est quand même, sur quatre ans, c'est 178 millions. Et dans la
mise à jour, à la page B24, bon, il n'y a pas beaucoup de clarté
là-dessus, donc je voulais savoir si le ministre avait un peu plus
d'informations à nous fournir quant à ce fonds-là.
• (15 h 10) •
Et aussi dans ce même ordre d'idées, une
autre chose qui a été annoncée dans la mise à jour, c'est un autre
100 millions de dollars pour le fonds de développement économique de
Montréal. Et là, à la page B25 de la mise à jour, là, dans les petites
notes, on nous dit que pour ce fonds-là, de 100 millions de dollars, ces
montants-là seront accordés au ministre de l'Économie et de l'Innovation. Donc,
très bien, qu'est-ce que vous allez faire avec ces 100 000 millions
de dollars là? Donc, ça, c'est une question.
L'autre question...
M. Leitão : ...on nous dit que
pour ce fonds-là de 100 millions de dollars, ces montants-là seront
accordés au ministre de l'Économie et de l'Innovation. Donc, très bien. Alors,
qu'est-ce que vous allez faire avec ces 100 millions de dollars là? Donc,
ça, c'est une question.
L'autre question concernait donc le monde
agricole. Et, bon, commençons par la première et puis on passera à la deuxième.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
M. le ministre.
M. Fitzgibbon : La première
étant... excusez, la première étant?
M. Leitão : Le fonds, les
100 millions pour le fonds d'économie à Montréal.
M. Fitzgibbon : Oui, il va
checker parce que... Bien, il y a une partie qui est Réflexe Montréalque vous
aviez fait à l'époque puis l'autre partie c'est de la décontamination. Je vais
regarder lequel des deux, là, mais c'est deux fonds. Réflexe Montréal, c'est
votre contribution. Alors, on a un comité conjoint, moi et la ministre de
Montréal, de la métropole, on siège avec la mairesse, Mme Plante et son équipe
économique, puis on détermine ensemble où va aller l'argent. À date, il n'y a
pas eu beaucoup d'argent d'investi.
L'autre 100 millions... Regarde
dont ça c'est quoi, là, c'est le fonds de décontamination?
Une voix
: Je ne pense
pas, je pense que c'est plus Réflexe...
M. Fitzgibbon : C'est Réflexe
Montréal, c'est le fonds que vous avez mis en place qu'on a financé puis qu'on
va, conjointement avec la mairesse, décider comment on va...
M. Leitão : Le
178 millions sur quatre ans, ça, c'est le Fonds régions et ruralité.
Est-ce que ça va suivre le même modèle? Donc, ça revient à Investissement
Québec, qui, après, le distribue aux...
M. Fitzgibbon : ...le FRR, on
en a parlé ce matin, avant qu'on quitte. Celui-là, ce qui est clair, avec les
Affaires municipales et Économie, c'est que tout ce qui doit être
investissement en entreprise, ça se fait à une place, c'est le ministère de
l'Économie via Investissement Québec. Donc, on va attendre de voir les normes,
parce qu'ils n'ont pas encore normé ce programme-là, le FRR, et on va s'assurer
que ce qui va être écrit dans le FRR, qui est géré par le ministère des
Affaires municipales et de l'Habitation n'inclura pas aucune intervention en
entreprise pour ne pas mettre de confusion. Ça fait que je vais préférer
attendre leurs normes, parce que nous, c'est clair, au niveau économique, ce
qu'on fait.
M. Leitão : Très bien.
M. Fitzgibbon : L'agriculture?
M. Leitão : Pardon?
M. Fitzgibbon : Agriculture?
M. Leitão : C'est ça. Le
deuxième enjeu était l'agriculture.
M. Fitzgibbon : C'est là où on
s'était laissés.
M. Leitão : Je vous avais
mentionné que j'avais parlé à quelques jeunes hier — et je leur fais
un peu de publicité parce que je trouve que c'est intéressant — c'est
la Fédération de la relève agricole du Québec, le FRAQ, qui était à l'Assemblée
nationale hier et qui justement nous ont un peu sensibilisés à la question du
transfert familial, et donc le démarrage d'entreprise, mais en milieu agricole.
Et, pour eux, leur grande préoccupation, évidemment, c'est la forte hausse des
prix des terres depuis 2011, surtout depuis 2011. Alors, dans la mission du
nouveau Investissement Québec, comment est-ce que vous pensez adresser cette
question-là?
M. Fitzgibbon : Bien, je pense
qu'il y a deux niveaux d'intervention. Je travaille beaucoup avec le MAPAQ sur
ce sujet-là. Je pense qu'il faut distinguer quasiment le côté primaire de
secondaire, transformation. Au niveau du primaire, on parle des terres
agricoles, des fermes, c'est clair qu'il y a l'enjeu... puis le privé a déjà
commencé, hein, le privé a commencé à consolider, on pense à Pangea, entre
autres, qui est un bon concept. Alors, je pense que c'est clair qu'on est
là-dedans maintenant. C'est pas mal le MAPAQ qui va patauger là-dedans pour
déterminer quels sont les regroupements qu'il faut faire, mais c'est sûr qu'aussitôt
qu'il manque de l'argent, ça vient du MEI, ça vient d'Investissement Québec.
Et, en plus, bon, là, vous nous avez fait écrire dans la loi ce qu'on avait
déjà, mais qu'on... le repreneuriat, le fameux repreneuriat va être incorporé
dans tous les verticaux ou horizontaux d'Investissement Québec, donc c'est
clair qu'il va falloir participer au transfert intergénérationnel au niveau des
terres agricoles.
Le focus principal, par contre, c'est au
niveau de la transformation agricole. Le... CTAQ, je mélange les deux... le
CTAQ, je les ai rencontrés à plusieurs reprises, et c'est un environnement où
on a une déficience, présentement, au Québec, où nos... quand on parle d'écart
de productivité, il est très notable dans le groupe transformation alimentaire.
Il y a eu même des gens qui voulaient basculer dans le MEI parce qu'ils
trouvaient qu'il y avait peut-être plus de support au niveau de la croissance
qui est requise, de l'optimisation, puis on a dit non, on va laisser le... le
CTAQ dans le MAPAQ, sauf qu'Investissement Québec va développer une expertise
que nous n'avons pas. Investissement Québec n'a pas l'expertise en
transformation alimentaire. Il en existe dans le crédit agricole...
M. Leitão : La Financière
agricole.
M. Fitzgibbon : Financière
agricole. Il y a des ressources, là, qui sont relativement bonnes, mais La
Financière agricole ne fait pas des grosses transactions. Alors, on va
travailler avec eux autres, on va voir comment Investissement Québec doit
monter une expertise. Parce que vous avez absolument raison, c'est probablement
un des secteurs les plus névralgiques, présentement, puis, si on veut que le
Québec se distingue puis... On n'a pas une grappe formelle en agriculture, mais
moi, je songe... il va y en avoir une informelle ou formelle, là, je ne suis
pas sûr que je vais l'écrire dans les journaux, là, mais il va y avoir un focus
agricole indéniable, et Investissement Québec va devoir jouer un rôle
là-dedans, rôle qu'il ne joue pas présentement.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Merci.
M. Leitão : Très bien. Juste
deux choses, si j'ai bien compris, vous aviez mentionné que des initiatives
comme...
M. Fitzgibbon :
...formelle en agriculture, mais, moi, je songe... il va y en avoir une
informelle ou formelle, là, je ne suis pas sûr que je vais l'écrire dans les
journaux, là, mais il va y a voir un focus agricole indéniable, et
Investissement Québec va devoir jouer un rôle là-dedans, rôle qu'elle ne joue
pas présentement.
La Présidente
(Mme IsaBelle) : Merci.
M. Leitão : Très bien.
Juste deux choses, si j'ai bien compris, vous aviez mentionné que des initiatives
comme Pangea, sans être ça précisément, mais des fonds comme ça, c'est quelque
chose que vous jugez qui est intéressant.
M. Fitzgibbon : Oui. Il
faut faire attention, Pangea, il y a des critiques sur Pangea, là. Moi, j'aime
le concept de dire : Prenons des terres agricoles où la masse critique
n'est pas suffisante pour investir dans des équipements aratoires de pointe,
parce que souvent c'est de petites terres, donc l'entrepreneur ne peut pas
justifier des gros appareils. Non, l'idée de Pangea, c'est de regrouper les
terres, de prendre les opérateurs, et de leur donner les outils pour être
performants sur tout le territoire. Le principe est excellent, bon,
l'application peut être questionnée. Mais je pense que le privé... ça, c'est le
privé, nous autres, on n'a rien à faire là-dedans, nous, le gouvernement, le
privé... si le privé joue un rôle là-dedans, bien, tant mieux! Et si le privé
ne joue pas un rôle complet qu'il doit jouer, là, le gouvernement va
intervenir. Tu sais, on parle toujours de complémentarité, là. Alors, j'aime ce
que Pangea fait, mais ce n'est pas en soi la fin. Ça va prendre d'autres
interventions probablement002E
M. Leitão : Très bien. En
terminant, Mme la Présidente, ce que ces jeunes du FRAQ proposent comme
solution, je pense que ça pourrait être intéressant. Eux, évidemment, ils sont
très préoccupés par le manque de capital étant donné la forte hausse des prix
des terres et donc ils ont besoin de capital patient. Il y a des choses qui
peuvent se faire du côté finance, du côté... le côté congé fiscal, etc. Ça,
c'est une chose. Mais du côté d'Investissement Québec, c'est des prêts, des
prêts sans intérêt ou des prêts à très long terme ou avec un partage de risque.
Et donc j'incite fortement Investissement Québec a développer des outils comme
ça précisément destinés à la relève agricole parce que, dans les années à
venir, c'est quelque chose qui va être très important. Il y a un grand nombre
d'agriculteurs qui sont de notre âge, M. le ministre, et qui veulent
probablement passer à autre chose, et donc ça serait très utile pour la société
s'ils étaient capables de transférer la ferme à leurs fils ou à leurs filles
qui sont intéressés à continuer l'activité et qui ont besoin d'un petit peu de
capital patient. Voilà, c'est mon message.
M. Fitzgibbon :
Entièrement, entièrement d'accord avec le commentaire. Il faut être en
complémentarité, puis je pense à Desjardins , et Desjardins est assez actif
là-dedans aussi. Alors, c'est sûr que le gouvernement doit jouer un rôle en
complémentarité avec les acteurs en place.
M. Leitão : Très bien.
La Présidente
(Mme IsaBelle) : Parfait.
M. Leitão : Merci.
La Présidente
(Mme IsaBelle) : Est-ce que la députée de
Saint-Henri—Sainte-Anne, vous vouliez intervenir?
Mme Anglade : Oui. Merci,
Mme la Présidente. Je veux juste revenir sur la question de l'agriculture. Je
veux juste bien comprendre quelle est la vision du ministre par rapport à
l'agroalimentaire à l'intérieur d'Investissement Québec parce que vous avez
dit : Il faut qu'on développe l'expertise qui n'est pas là présentement. À
terme, comment est-ce que vous voyez ça? Est-ce que l'agroalimentaire va
être... il va y avoir un volet agricole, agroalimentaire à l'intérieur
d'Investissement Québec?
M. Fitzgibbon : Oui.
Mais, c'est ça, je pense que, tu sais, on... j'ai rencontré le CTAQ... CTAQ...
Mme Anglade : CTAQ.
M. Fitzgibbon : ...à
plusieurs reprises, et, tu sais, à un moment donné ils ont même suggéré qu'ils
basculent chez nous parce qu'ils voulaient avoir plus d'attention. Puis je leur
ai dit : L'attention ne vient pas avec la... elle ne vient pas avec le
lien hiérarchique. Alors, je me suis engagé à ce qu'on puisse comprendre leurs
enjeux et pouvoir les aider, ce que nous ne pouvons pas faire présentement.
Donc, premièrement, en parlant avec mon
collègue au MAPAQ, on va travailler avec La Financière agricole qui ont de
l'expertise, peut-être pas celle qu'on a besoin, mais au moins il y en a. Ça
fait qu'on a dit... je leur ai... je me suis engagé à leur dire qu'on va
développer l'expertise interne. S'il y avait des fonds qui existaient
spécialisés, j'aimerais mieux mettre de l'argent dans les fonds. Mais, dans ce
cas-là, ça n'existait pas, selon moi, de ce que j'ai vu, donc on va devoir le
bâtir à l'interne.
Mme Anglade : Mais, quand
vous dites «bâtir à l'interne», est-ce qu'on va aider La Financière
agricole ou on va vraiment bâtir?
M. Fitzgibbon : Non, non,
je me suis mal exprimé. On va se servir de l'expertise qui existe pour nous
aider. La Financière agricole va faire des petits prêts.
Mme Anglade : Oui.
M. Fitzgibbon : Alors,
s'ils font un dossier, puis ils regardent un prêt, puis ils ont fait une
analyse technique «due diligence», on va prendre leur information. Mais on va
avoir, chez Investissement Québec, des ressources à définir qui vont focusser
sur le...
Mme Anglade :
L'agroalimentaire, donc...
M. Fitzgibbon : ...la
transformation agricole, oui.
Mme Anglade : O.K.
Parfait. Autre question que j'ai pour vous par rapport à 5.2, deuxième
alinéa : «Elle peut du convenir du partage des locaux avec un ministre ou
un organisme du gouvernement exerçant des activités complémentaires aux
siennes.» Dans le «elle peut convenir», est-ce que vous...
M. Fitzgibbon : On est
où, 5.2, là?
• (15 h 20) •
Mme Anglade : 5.2. En
fait, dans «elle peut convenir», ça dépend de la volonté de la personne de le
faire ou pas. Moi, il me semble qu'on serait plus à l'aise avec une
formulation : Elle favorise, elle encourage toute la notion de
complémentarité parce que dans le fond ici on dit juste «elle peut». Ça, c'est
au bon vouloir de la personne. Je pense que le message qu'on a reçu, notamment
dans les commissions, dans les… quand les gens sont venus s'exprimer ici
pendant les consultations, c'est justement qu'ils...
Mme Anglade : …plus à l'aise
avec une formulation dans… «elle favorise», «elle encourage»… toute la notion
de complémentarité. Parce que dans le fond ici on dit juste : «elle peut».
C'est au bon vouloir de la personne. Je pense que le message qu'on a reçu,
notamment dans les commissions… dans les… quand les gens sont venus s'exprimer
ici pendant les consultations, c'est justement qu'il y a une volonté de la part
du ministre, du ministère d'aller de l'avant. Donc, moi, je serais tentée de
proposer un amendement. Je veux juste avoir votre réaction initiale.
M. Fitzgibbon : Bien, il y a
deux choses. Il y a le côté géographique et le côté sectoriel. Moi, je lisais
ça au début plus en termes de… le ministère des Ressources naturelles a un
bureau puis il y a de la place, bien là, on va aller se parquer dans le bureau
de… le MERN. C'est logique de profiter de ça. L'énergie n'a aucun rapport par
contre à ce qu'on fait, là. Là, ici, il y a-tu d'autres… Il y a-tu d'autres
exemples qu'on peut…
Mme Anglade : J'avais compris
différemment la complémentarité. Mais allez-y…
Une voix
: …
M. Fitzgibbon : Vas-y, vas-y,
vas-y… une lumière.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Alors… le sous-ministre, vous voulez prendre la parole. Veuillez vous
présenter.
M. Bahan (David) : David
Bahan, sous-ministre, ministère de l'Économie et de l'Innovation. Dans le fond,
c'est vraiment ici par rapport aux ministères, organismes du gouvernement.
Donc, par exemple, dans une région, il peut avoir la Société du Plan Nord, il
peut avoir le ministère des Ressources naturelles, il peut avoir le ministère
de l'Environnement, il peut avoir le MAPAQ. Donc, c'est tous des ministères qui
appuient directement ou indirectement les entreprises, soit en donnant des
permis ou etc. Donc…
Mme Anglade : Auquel cas,
c'est…
M. Bahan (David) : …il va y
avoir une volonté de rassembler tous ces gens-là dans un même bureau, sauf
qu'il y a des endroits que… ce n'est pas possible, il y a des villes que… il
n'y a pas de bureau… de tour à bureaux assez grande pour amener tout le monde,
ou les… Donc, le but, c'est de… si c'est possible, de le faire.
Mme Anglade : Non, mais vous
avez… auquel cas, à ce moment-là, on n'a pas besoin de modifier ça. Je veux
dire, c'est juste… on encourage ça dans la mesure du possible puis c'est des
choses qu'on devrait faire de manière… ça tombe sous le sens dans le fond.
Donc, vous avez répondu à ma question. Moi, je n'ai pas besoin de proposer un
amendement dans ce cas-ci. Merci, Mme la Présidente.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Est-ce qu'il y a d'autres interventions pour l'article 5.2?
Une voix
: …
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Puis on a l'amendement… Oui?
M. Fitzgibbon : Oui, mais, je
peux-tu commenter sur l'amendement? Ça va être plus facile.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Lequel? Là, O.K., là, sur le 5.2… Là, on avait un sous-amendement qui a été adopté.
Nous avons aussi l'amendement du ministre qu'on n'a pas… qu'on a suspendu.
M. Fitzgibbon : Je peux-tu
parler?
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Allez-y.
M. Fitzgibbon : O.K. Non,
mais, c'est en réponse aux commentaires qui avaient été faits sur les bureaux,
là. Moi, ce que je suggère, c'est que… je pense qu'il avait été recommandé
qu'on dise : un ou deux bureaux. Moi, je me… je me préférerais, si c'est
acceptable… les bureaux sont… Je préférerais, si c'est acceptable… parce que
quand vous regardez 5.3… On peut aller à 5.3?
La Présidente (Mme IsaBelle) :
On peut le regarder, oui.
M. Fitzgibbon : Le 5.3,
regardez la deuxième phrase du premier paragraphe. On dit : «Lorsque
plusieurs bureaux sont établis…» Ça fait que, moi, je préférerais laisser le
texte qui avait été recommandé par le député de Nelligan, parce
qu'implicitement, on dit : On peut avoir un bureau, puis dans 5.3, on
dit : quand il y aura plusieurs bureaux. Ça fait que je me dis :
peut-être que ça marche, dans la mesure… d'avoir moins de mots, parce que je…
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Est-ce que le député de René-Lévesque veut...
M. Ouellet : Bien…
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Est-ce que ça vous…
M. Ouellet : Est-ce que… là,
tout le monde a eu l'amendement, est-ce que je comprends bien? Il a été…
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Non.
M. Ouellet : Non? O.K.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Il n'a pas été distribué, parce qu'il n'a pas été présenté.
M. Ouellet : O.K. C'est parce
qu'un sous-amendement on peut en discuter, M. le ministre. Puis effectivement,
vous faites référence à 5.3, qui amène dans le fond à discuter que, lorsqu'il y
en a plusieurs, ce sont les comités qui vont se lier à ces plusieurs bureaux.
Mais comme l'article subséquent, le 5.2 est très clair, M. le ministre, sur la
volonté d'avoir des bureaux dans chacune des régions du Québec, je trouve quand
même pertinent… ça vient renforcir l'opportunité que le ministre a d'en avoir
un ou des… dans les régions. Et 5.3 fait référence au comité relative… relatif,
pardon, à l'installation des autres bureaux. Donc, je comprends, M. le
ministre… vous voulez faire l'économie de mots, mais «et/ou», je pense que
c'est quatre petits mots qui, par chez nous, M. le ministre, vont nous
permettre, nous, de faire les représentations nécessaires pour… suite à
l'amendement de M. le député de Nelligan sur les… pas les disparités, mes les
particularités territoriales, de mobiliser un peu la région sur l'opportunité
d'avoir plus d'un bureau.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
D'abord, on avait suspendu l'amendement. Si vous êtes d'accord, là, on va donc
voter. Parce que de ce que je comprends, M. le député de René-Lévesque, vous
voulez déposer un autre amendement.
M. Ouellet : C'est ça, oui.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
C'est un amendement.
M. Ouellet : Oui.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Alors, on a le sous-amendement qu'on avait déjà voté du député de Nelligan.
Maintenant, on va… est-ce qu'il y a d'autres interventions sur l'amendement
déposé? On revient, là, si vous êtes d'accord, sur ce qu'on avait suspendu
tantôt, on revient à l'amendement. Est-ce que vous… il y avait d'autres
interventions sur l'amendement du ministre? Oui? Tel qu'amendé, là…
M. Derraji : C'est plus une
suggestion. Je retiens que le ministre nous a parlé tout à l'heure du plan de
déploiement en temps et lieu. Quand ce plan sera préparé, si l'équipe peut nous
le faire parvenir à la commission, ça serait juste pour notre information… Je
sais qu'il y a des choses que vous avez déjà commencées, mais juste pour nous
tenir au courant de ce qui se passe au niveau de toutes les régions et avoir
des réponses par rapport au plan de déploiement d'Investissement Québec
régional?
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Parfait, merci. Est-ce qu'il y a donc d'autres interventions sur l'amendement
amendé?...
M. Derraji : ...ça serait juste
pour notre information. Je sais qu'il y a des choses que vous avez déjà
commencées, mais juste pour nous tenir au courant de ce qui se passe au niveau
de toutes les régions et avoir des réponses par rapport au plan de déploiement d'Investissement
Québec régional.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Parfait, merci. Est-ce qu'il y a d'autres interventions sur l'amendement
amendé? S'il n'y en a pas, on va passer à la mise aux voix. Est-ce que
l'amendement amendé à 5.2 est accepté? Adopté, oui, je dis toujours accepté,
mais c'est adopté? Adopté, parfait.
Alors, je comprends que maintenant le
député de René-Lévesque veut déposer un nouvel amendement.
M. Ouellet : Oui, Mme la
Présidente.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Et c'est l'amendement qui est photocopié, c'est bien ça?
M. Ouellet : Oui.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Parfait.
M. Ouellet : Et il semble
être transmis ou qui est sur le point d'être transmis aux membres de la
commission. Donc...
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Parfait. Vous l'avez reçu, M. le ministre?
(Consultation)
M. Ouellet : Donc, si vous me
permettez... oui.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Oui, alors, M. le député de René-Lévesque, vous pouvez le lire et l'expliquer,
s'il y a lieu.
M. Ouellet : Oui, donc à
l'article 4, modifier l'article 5.2 de la loi sur Investissement
Québec, introduit par l'article 4 du projet de loi par l'insertion, du
1er alinéa, après le mot «établit », les mots «un ou».
Donc, si vous me permettez, M. le
Président, ça vient donner l'opportunité au ministre, lorsqu'il va décider dans
son plan de l'établissement des différents bureaux sur l'ensemble des
territoires et suite à la proposition du collègue de Nelligan de tenir compte
des disparités territoriales pour le choix de la localisation des bureaux, mais
aussi pour le nom. Ça donne l'opportunité au ministre d'effectivement d'avoir
plus d'un bureau et effectivement, pour reprendre son argument, on est raccord
avec l'article 5.3 qui stipule que si on a plus d'un bureau sur un
territoire, il peut y avoir plus d'un comité locaux qui aidera à la réflexion
pour le déploiement de la stratégie de développement économique régional.
Donc, ce n'est pas beaucoup de mots, mais
je vous dirais, M. le ministre, ça fait une énorme différence chez nous, en
Côte-Nord puisque ça va donner l'opportunité au ministre de se positionner sur
un ou des, et par la suite, ça nous permet, nous, comme députés, mais aussi
comme régions de faire les représentations nécessaires dans le temps si
effectivement deux ce n'est peut-être pas assez, ça serait peut-être trois ou
quatre un jour, oui si finalement, deux, c'est suffisant, bien de confirmer
effectivement que nous avions raison d'avoir cette prétention-là, Mme la
Présidente.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Merci. M. le ministre, est-ce que vous avez une réponse.
M. Fitzgibbon : Non...
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Est-ce que vous voulez qu'on suspende quelques instants ou...
M. Fitzgibbon : Oui.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Nous allons donc suspendre quelques instants.
(Suspension de la séance à 15 h 27)
15 h 30 (version non révisée)
(Reprise à 15 h 41)
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Alors, d'abord, on va y aller avec l'amendement qui a été déposé, avec le
député de René-Lévesque. Est-ce que vous acceptez de le retirer?
M. Ouellet : ...pour retirer
mon amendement.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Alors, nous avons le consentement. Parfait.
Ensuite, comme nous avions déjà adopté l'amendement
amendé, est-ce que nous avons le consentement pour le réétudier? D'abord, il
faut faire... voir s'il y a des gens qui veulent intervenir. Je présume que
non.
Maintenant, est-ce que nous avons le
consentement pour le retirer? Oui. Alors, l'amendement qui avait été adopté...
amendé et adopté, on le retire également.
Nous aurons donc un nouvel amendement,
c'est bien ça? Alors, nous avons maintenant un nouvel amendement. Est-ce que M.
le ministre est prêt pour le lire et le présenter?
M. Fitzgibbon : ...la feuille parce
que je vais me mélanger.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Vous ne l'avez pas. Excusez.
M. Fitzgibbon : Alors, article 4 :
Article 5.2 de la Loi sur Investissement Québec.
À l'article 4 du projet de loi,
remplacer le premier alinéa de l'article 5.2 de la Loi d'Investissement
Québec qu'il propose par l'alinéa suivant :
«La société établit un bureau dans chaque
région administrative du Québec où elle offre, outre ses produits et services,
ceux élaborés à la demande et avec le financement des municipalités et d'autres
instances locales ou régionales. Elle peut, compte tenu des spécificités d'une
région, y établir plus d'un bureau.»
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Est-ce qu'il y a des interventions sur l'amendement? Le député de René-Lévesque.
M. Ouellet : Ça respecte
l'esprit, M. le ministre, dont ma région cherchait, c'est-à-dire d'avoir
l'opportunité de discuter avec le ministère de la pertinence. Bien, je parle
souvent de la Côte-Nord, mais je pourrais parler de la Gaspésie, du Bas-Saint-Laurent,
de la Montérégie... vous en faisiez mention aussi, ou dans d'autres régions du Québec,
cette particularité d'avoir peut-être plus d'un bureau près des entrepreneurs,
près des entreprises pour mener à bien la nouvelle mission d'Investissement
Québec. Donc, on vous donne l'opportunité.
Vous nous avez dit tout à l'heure que vous
êtes en train de réfléchir à un plan de déploiement. Évidemment, je me fais un
peu l'écho du député de Nelligan, on va vouloir connaître ce plan-là rapidement
et on espère que le déploiement se fera aussi... ne se fera pas, pardon, à
vitesse variable, donc, que toutes les régions du Québec pourront, à juste
titre et de façon... pas vous dire de façon instantanée, là, mais, au même
moment, pouvoir bénéficier de l'ensemble des nouveaux services et des capitaux d'Investissement
Québec pour être prêts à faire face à... si c'est un ralentissement économique,
ça sera un ralentissement économique, mais aussi faire face à de nouvelles
demandes qui pourraient apparaître sur les marchés.
Donc, on va appuyer cet amendement-là en
faisant un clin d'oeil pour dire qu'on l'a fortement inspiré.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Merci. Y a-t-il d'autres interventions? Député de Nelligan.
M. Derraji : ...je vais juste
réitérer ce qui a été dit et je remercie le ministre d'avoir proposé cet amendement
qui inclut la vision régionale. Mais je tiens aussi à exprimer que, s'il y a un
plan de déploiement, nous aimerions le recevoir, une fois il sera prêt. Merci, Mme
la Présidente.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Merci. S'il n'y a pas d'autre intervention, nous allons procéder à la mise aux
voix.
Est-ce que l'amendement adopté?
Des voix
: Adopté.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Adopté. Parfait. Alors, nous continuons sur l'article 4. Nous en étions au
point 5.2... ou, si vous voulez, l'article 5.2. Est-ce qu'il y a
d'autres interventions? Sinon, nous passerons à l'article 5.3.
Alors, nous pouvons passer à l'article 5.3.
M. le ministre.
M. Fitzgibbon : Cette loi est...
Article 4, article 5.3 : Cette loi est modifiée par l'insertion,
après l'article 5, des suivants :
«5.3. La société constitue un comité de
développement dans chacune des régions...
La Présidente (Mme IsaBelle) :
...alors nous pouvons passer à l'article 5.3. M. le ministre.
M. Fitzgibbon : Cette loi
est... Article 4, article 5.3 : Cette loi est modifiée par l'insertion,
après l'article 5, des suivants :
«5.3. La société constitue un comité de
développement dans chacune des régions administratives où elle établit un
bureau. Lorsque plusieurs bureaux sont établis dans une même région, elle peut
constituer plus d'un comité. Chaque comité est formé d'au moins cinq membres.
«Un tel comité doit favoriser
l'élaboration de projets susceptibles d'accroître le développement économique
de la région. Il est de plus chargé d'examiner, conformément au règlement
intérieur de la société, les projets qui lui sont soumis, de sélectionner ceux
qu'il juge les plus susceptibles de favoriser ce développement et de
recommander à la société d'effectuer le prêt ou de prendre la participation
qu'il estime appropriés afin d'appuyer les projets ainsi sélectionnés.
«La majorité des membres en fonction
constitue le quorum à toute réunion du comité. Le membre qui a, dans un projet,
un intérêt susceptible de mettre en conflit son intérêt personnel et les
obligations de ses fonctions ne peut participer aux délibérations du comité
concernant ce projet.
«Le membre d'un comité ne peut divulguer
ce qui lui a été révélé ou ce dont il a eu connaissance dans l'exercice de ses
fonctions.»
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Merci.
M. Fitzgibbon : Comme commentaires...
Non, pas besoin, pas... c'est beau.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Oui? Il n'y a pas de commentaire, non? Alors, est-ce qu'il y a des
interventions sur l'article 5.3 de l'article 4? Député de Nelligan.
M.
Derraji : Merci, Mme la Présidente. Ma question, elle est très
simple : Quelle forme de gouvernance le ministre cherche à avoir avec ces
comités de développement? Est-ce que c'est des comités consultatifs? Est-ce que
c'est des comités décisionnels? Est-ce que c'est des comités de suivi? Je
comprends, un comité de développement, mais, à mon avis, le risque que je
vois... Parce que vous l'avez... Je pense que vous avez vu le risque parce que,
par la suite, vous énumérez beaucoup de choses que... les conflits d'intérêts,
ne pas divulguer certaines fonctions. Mais moi, à mon avis, il faut être
beaucoup plus clair sur la mission de ces comités. Ça va nous éviter des faux
problèmes.
J'ai... Nous
avons tous eu certaines expériences. Si on ne définit pas ce qu'on veut de ce
comité de développement, ça va laisser sous-entendre beaucoup de choses.
Vous-même, vous avez dit quelque chose d'extrêmement important lors des
consultations : Je ne veux pas que cette patente devienne politique... Un
comité de développement, chacun va pousser pour son projet. Là, tu as des élus
qui veulent pousser pour un projet. Tu as Investissement Québec qui veut
d'autres projets. Moi, je pense... Et là je lance juste le débat à haute voix.
Je n'ai pas encore pensé à un amendement, je n'ai pas encore pensé à comment
tourner ma proposition, mais je tiens juste à sensibiliser le ministre par
rapport à cet enjeu, l'entendre. Et probablement, travaillons tous ensemble à
ce qu'on limite les problématiques liées à ces comités de développement.
Merci, Mme la
Présidente.
La
Présidente (Mme IsaBelle) : Merci. M. le ministre.
M.
Fitzgibbon : Oui, juste une minute.
Écoutez, ce
comité-là se veut un comité d'aviseurs ou consultatif. Le comité n'aura aucune
décision d'investissement. Je pense que c'est clair pour moi que, dans les
régions, il va y avoir deux mécanismes de capital... de capitaux, les capitaux
humains puis capitaux financiers. Alors, ici, on parle des gens de la région,
qui pourraient venir de différentes instances. Ça pourrait être des gens qui
vont venir des... des agents de développement économique d'une MRC, par
exemple. Ça pourrait être des gens d'affaires. Ça va être un mélange, puis on
va se garder une flexibilité. On ne mettra pas dans la loi qui ça va être parce
que, sinon, on va avoir un carcan avec lequel je ne pourrai pas vivre. Mais
c'est clair que ce comité-là n'a aucune décision financière dans les
entreprises. Ça, ça va être une affaire à part par Investissement Québec.
La
Présidente (Mme IsaBelle) : Merci.
M.
Fitzgibbon : Donc, c'est des gens qui vont jaser puis qui vont
recommander une stratégie sectorielle, identifier des entreprises qui
pourraient avoir besoin d'assistance. Mais ça va être l'identification
stratégique, aider Investissement Québec à focaliser sur... dans une région
donnée, c'est quoi les moteurs de développement, c'est quoi les avantages
comparatifs d'une région. Et quand il y aura des... Qui voit émerger les
sociétés dans lesquelles on va devoir investir, ça va être fait à part, par un
comité de risque et d'investissement, qui va être Investissement Québec.
La
Présidente (Mme IsaBelle) : Merci. Député de René-Lévesque. Ou vous
voulez continuer sur la même lancée, M. le député de Nelligan?
M.
Derraji : Oui, la même chose, la même chose.
La
Présidente (Mme IsaBelle) : Parfait. Allez-y, dans ce cas-là.
• (15 h 50) •
M.
Derraji : Ma première intervention vise absolument ce que le ministre
vient de dire. Je pense, on doit être beaucoup plus clair à ce stade parce que
là, on annonce quelque chose de nouveau. Vous voulez... J'ai compris vraiment,
dès le début, que vous parlez des comités consultatifs. Je sais c'est quoi le
rôle de comités consultatifs. Mais le deuxième paragraphe, vous donnez des
choses... Écoutez, je vais vous lire...
M. Derraji : ...parce que, là,
on annonce quelque chose de nouveau. Vous voulez... J'ai compris vraiment, dès
le début, que vous parlez des comités consultatifs, je sais c'est quoi le rôle
de comités consultatifs. Mais le deuxième paragraphe, vous donnez des choses...
Écoutez, je vais vous lire ce qui est écrit, et corrigez-moi si on a la même
lecture : «Un tel comité doit favoriser l'élaboration de projets
susceptibles d'accroître le développement économique de la région.» Bon, soyons
concrets un peu. Un projet arrive sur la table, moi, pour moi, c'est un
processus décisionnel. Là, c'est une décision, cinq, six projets, le comité
doit élaborer quel projet a de l'intérêt pour le développement économique de la
région.
Deuxième action : «Il est de plus
chargé d'examiner, conformément au règlement intérieur de la société, les
projets qui lui sont soumis, de sélectionner ceux qu'il juge les plus
susceptibles de favoriser ce développement et de recommander, à la société,
d'effectuer le prêt — Hein, d'effectuer le prêt, ça veut dire qu'on
va prendre les cinq, dans un comité, on va dire : Bon, tel projet, cinq
sur cinq, on donne un prêt, c'est une recommandation — ou de prendre
la participation qu'il estime appropriés afin d'appuyer les projets ainsi
sélectionnés.» Moi, je pense que, si c'est pour un comité consultatif, je pense
qu'on doit prendre le temps de définir la mission du comité, un.
Deux, la composition formée d'au moins de
cinq membres. Qui sont ces membres? Quelle expertise ils ont? C'est quoi votre
expertise que vous cherchez? Le pourquoi, il est très simple : je ne veux
pas qu'on se ramasse, et je me mets à la place des gens d'Investissement Québec
qui lancent une patente, bien, dites-nous un classement. Parce que le problème
qui risque de suivre par la suite, M. le ministre, c'est qu'ils vont faire le
classement, mais Investissement Québec, il dit qu'il n'y a aucune obligation,
aucune décision financière dans les entreprises. Vous allez probablement, et je
dis une hypothèse, allez à l'encontre de la décision du comité.
Là, c'est quoi l'intérêt de ces gens de se
réunir et donner leur point de vue? Donc, je ne veux pas qu'on perd les comités
consultatifs. C'est une très bonne concertation au niveau régional. Mais, à mon
avis, cette proposition de comité de développement, elle est bonne, mais je
pense ça mérite plus d'attention pour ne pas qu'on tombe dans la cacophonie
régionale, et qu'au lieu d'avoir une concertation, bien, il va y avoir des
disputes autour de projets autour de la table, et personne ne va sortir gagnant
au niveau régional.
Donc, j'ai exprimé ma préoccupation, Mme
la Présidente.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Merci. M. le ministre, avez-vous...
M. Fitzgibbon : Oui. Bien, écoutez.
Premièrement, je ne listerai pas... Je vous entends très, très bien, mais je ne
listerai pas qui va être membre de ça parce qu'on a déjà commencé, là. On est en
train de recruter des gens, dans différentes régions, puis c'est disparate.
Alors, moi, je ne vais pas me plier ici avec un projet de loi pour savoir qui
va être là. Ça, c'est non-négociable, là, je ne vais pas là parce qu'on veut
être flexibles.
Deuxièmement, pour... Alors, c'est clair
que, quand on recrute des gens d'affaires pour des comités, puis j'en ai parlé
à quelques-uns déjà, ils veulent savoir verbalement ce qui va se passer. Alors,
c'est clair que ce comité-là ne peut pas être décisionnel sur un
investissement. Comment fort va être leur recommandation? Il y a des nuances à
apporter. Je suis ouvert à des recommandations. Mais ils vont faire des recommandations.
Si un groupe décide qu'ils veulent bâtir une usine de batteries, bien, je vais
probablement dire non parce que j'en fais une ailleurs. Alors, je pense ça,
c'est une prérogative qu'on va vouloir garder par rapport à nos politiques
nationales. Alors, je n'ai pas de problème à ce que les gens, sous les régions,
qui vont faire partie des comités, j'ai des noms devant moi, là, ces gens-là
nous fassent des recommandations... Puis, de toute façon, de la manière que ça
va se passer, c'est qu'ils vont nous parler avant de toute façon.
Alors, moi, je pense que c'est clair, puis
si je peux l'écrire, on va l'écrire, ce comité-là n'a aucune autorité
d'investissement. Jusqu'à ça, ils peuvent pousser le cheval à l'eau comme ils
veulent, c'est leur travail. Dépendamment des régions, il y en a qui vont
pousser plus, pousser moins. Alors, moi, je voulais que ça soit clair, puis si
vous voulez le mettre plus clair, on va le mettre plus clair : pas de
décision d'investissement qui est là-dedans. Et des comités, on peut même... On
dit quoi? Plus que cinq? Qu'est-ce qu'on dit, là, dans... Je ne veux pas
rentrer dans qui va être sur les comités parce que sinon on va s'enfarger, on
va en avoir pour trois jours à négocier ça, puis chaque région va être
différente.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Parfait, merci. Député de René-Lévesque.
M. Ouellet : Oui, merci, Mme
la Présidente. Bien, écoutez, vous avez faites mention d'un comité qui allait
être aviseur et consultatif. Je vous soumets, bien humblement, là, M. le
ministre, là, parce qu'on réfléchit à l'article dans son ensemble, qu'on
devrait peut-être l'inscrire que ce soit un comité aviseur et consultatif, il
n'y aura pas de fausses attentes qui seront créées.
Je vous entends bien, M. le ministre, de
dire : On ne mettra pas une liste de gens qui pourraient être membres du
comité, on veut se garder une flexibilité. Mais je veux quand même vous
entendre sur le fait qu'on pourrait avoir des élus municipaux sur ces
comités-là. Moi, je n'en veux pas aux élus municipaux, ils sont partenaires du
développement, ils ont des visions macroéconomiques, mais je ne suis pas
convaincu, M. le ministre, que c'est leur place d'être sur ces comités-là. Ça
fait qu'au lieu de travailler...
M. Ouellet : …mais je veux quand
même vous entendre sur le fait qu'on pourrait avoir des élus municipaux sur ces
comités-là. Moi, je n'en veux pas aux élus municipaux, ils sont partenaires du
développement, ils ont des visions macroéconomiques, mais je ne suis pas
convaincu, M. le ministre, que c'est leur place d'être sur ces comités-là. Ça
fait qu'au lieu de travailler à qui devrait être là, moi, je pense qu'on
devrait, eux, les exclure, en disant : Si je suis titulaire d'une charge
élective dans le milieu municipal, moi, je ne voudrais pas les voir là. Puis le
reste, là, qu'ils soient experts… puis je rejoins un peu le collègue de
Nelligan, on pourrait effectivement mettre quelques qualificatifs, là, ça prend
quelqu'un qui est expert du milieu des affaires ou qui… tu sais, juste, au moins,
pour circonscrire les compétences qui sont cherchées.
Mais, minimalement, je pense que… puis je
n'ai pas de problème à ce qu'il y ait un représentant municipal, c'est le D.G.
de la ville ou le directeur du développement économique d'une ville qui soit
là, je n'ai pas de problème, mais je vois une crainte… je vois une limite,
pardon, et ce serait une crainte de voir un élu municipal sur un comité de
recommandations dans une région où on est tissé serré, c'est petit. Au bout de
la ligne, il y a effectivement les volontés plus politiques qui est d'améliorer
l'assiette fiscale aussi. Donc, moi, honnêtement, là, qu'il y ait un président
de chambre de commerce, c'est un lobby, c'est connu, c'est reconnu, le monde
savent à quoi s'attendre. Un élu municipal, je pense qu'il se met à risque et,
bien honnêtement, il y a déjà plein d'autres fonds qui vont exister, M. le
ministre, il va avoir le fonds de ruralité et des régions qui est entre les
mains des MRC, qui sont imputables, qui sont obligées de rendre des comptes,
ils ont déjà un mécanisme économique. Mais, dans le milieu des affaires, je
pense qu'il serait peut-être opportun, M. le ministre, d'exclure toute personne
ayant une charge élective au milieu municipal.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Merci. M. le ministre.
M. Fitzgibbon : Je ne suis pas
nécessairement en désaccord avec ce que vous dites, parce que là je regarde un
comité qu'on est en train de former, là, spécifique où il y aurait une personne
du MEI de l'ancienne structure, une personne d'IQ, une continuité par rapport à
l'IQ, puis ça prend le passage au niveau de l'investissement. Et j'avais ici
des représentants de développement économique régional, j'avais mis entre
parenthèses MRC, villes, organismes, commissaires industriels. Alors, c'est sûr
que, dans des plus grandes municipalités, il existe, à l'intérieur des
municipalités, des gens qui font du développement économique, alors c'est des
gens naturels sur ça.
Moi, je voulais garder… j'étais ouvert à
laisser un élu, quoique je ne suis pas nécessairement favorable à ça, je me
disais : On devrait peut-être laisser la flexibilité d'avoir un élu dans
des situations ou dans une région donnée ou une place donnée, c'est l'élu qui
est… la part économique. Puis j'avais des représentants du milieu des affaires,
pour moi, c'est important d'avoir des entrepreneurs, ça peut être des
professionnels, des comptables, des avocats, des notaires, institutions
financières, ça pourrait être Desjardins, Banque Nationale, Fonds de
solidarité...
Ça fait que je ne sais pas, je vais
consulter, mais je ne sais pas si exclure un élu est la façon de le faire,
parce que je me dis, si c'est un élu qui est là, puis ce n'est pas un pouvoir…
parce qu'un élu qui prend une décision d'investissement, ça, c'est dans le
«starter», ça, c'est clair, ça, je suis 100 % d'accord. Là, ici, on parle
de recommandation, est-ce que d'exclure un élu, ça devient offensant pour un
élu? Y a-tu des situations où l'élu va dire : Bien, c'est moi qui est sur
le développement économique, je veux être sur ça?
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Oui, alors, député de Nelligan.
M. Derraji : Le but de mon
intervention, c'est, je le dis depuis le début, c'est juste sensibiliser le
ministre par rapport à cet article, parce que l'idée, elle est bonne, et je la
salue déjà, mais c'est juste, donnons-nous des moyens pour cadrer le travail,
un, pour faciliter la tâche de vos équipes, deux, qu'on n'attend pas qu'on va
commencer à nommer des amis. Je ne dis pas que c'est ça, le but. Si j'ai des
cinq catégories, représentants du milieu des affaires, représentants de tel
milieu, tel milieu, tel milieu sans que vous vous limitez. Et vous pouvez dire
qu'en cas d'absence de tel représentant, je ne sais pas, le ministre ou bien la
délégation régionale lance un appel de mobilisation, parce que n'oubliez pas,
le levier que vous êtes en train de faire est un levier régional, ça veut dire,
la mobilisation de gens est très importante.
Donc, c'est là ma proposition, Mme la
Présidente, c'est un bon levier. Donnons-nous les moyens pour qu'on ne soit pas
étiqueté, qu'on appelle les amis pour siéger sur ces comités. C'est juste ça,
mon intervention.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Merci. Y a-t-il d'autres interventions? Oui, député de Robert-Baldwin.
• (16 heures) •
M. Leitão : Oui, en effet, Merci,
Mme la Présidente. Parce que, comme mon collègue a mentionné, je pense que,
dans le deuxième paragraphe de l'article 5.3, on va quand même assez loin. Et
donc ce comité-là a donc la charge non seulement d'examiner les projets, mais
aussi de sélectionner, de recommander et puis même de recommander d'effectuer
un prêt ou une autre participation. Donc, c'est assez large comme mandat pour
ce comité-là. Alors, je pense que…
16 h (version non révisée)
M. Leitão : …les projets, mais
aussi de sélectionner puis de recommander, et puis même de recommander
d'effectuer un prêt ou une autre participation. Donc, c'est assez large comme
mandat, pour ce comité-là. Alors, je pense qu'on doit être prudents, comme mon
collègue de Nelligan le mentionnait, prudents pour que… éviter d'éventuels
conflits ou autres problèmes.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Merci. Député de Nelligan.
M. Derraji : Est-ce que je
peux proposer quelque chose?
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Allez-y.
M. Derraji : Parce que j'aime
vraiment l'idée. Prenons un point de départ, si vous êtes d'accord, on définit
le comité, on définit sa mission, on définit les membres, sans que ça soit
limitatif, parce que je comprends l'enjeu. Dans une région, tu en as cinq
disponibles, d'autres… On ne va pas virer fou à chercher quelqu'un pour siéger,
on comprend comment ça marche. Mais je veux aussi qu'on valorise ces gens qui
vont siéger bénévolement au sein de ces comités. Et qu'on leur donne des
balises, genre, voilà votre rôle, pour éviter les conflits d'intérêts au niveau
régional. Je ne veux pas que ça devienne... que je siège sur un comité, j'ai
l'opportunité de siéger, je vois les projets venir, je vois… Il y a des
risques.
Donc, l'idée, elle est bonne, très bonne.
Donnons-nous les moyens que ça soit comme un entonnoir où on facilite la tâche
et l'adhésion des gens. Je ne sais pas comment, hein, pour vous dire, là… Je
n'ai pas la recette et la solution simple, mais je pense que ça mérite
réflexion ce que vous avez mis ici, parce que c'est très important, mais
prenons le temps de le faire, avec une collégialité, hein, je pense que tout le
monde a des idées. Si on met tous ensemble nos idées, on va sortir avec quelque
chose que j'en suis sûr… J'ai des collègues de plusieurs régions… C'est une
très bonne proposition, mais prenons le temps de la peaufiner, hein? C'est
juste ça.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Parfait, alors, la députée de Labelle qui veut intervenir. Oui.
Mme Jeannotte : Merci, Mme la
Présidente. J'apprécie beaucoup les propos du député de Nelligan. Je trouve ça
intéressant. Pour ma part, j'ai eu la chance de participer à ce genre de
comités qu'on appelait de vigie, à l'époque. Mais c'est de travailler en
complémentarité avec les acteurs, tous les acteurs importants sur le terrain,
au bénéfice de nos entrepreneurs, au bénéfice de notre économie.
Donc, à mon humble avis, toutefois, dans
un projet de loi, il ne faut pas s'encarcaner. Donc, je suis d'accord pour peaufiner,
mais je crois qu'il faudrait ne pas trop s'enliser dans des détails. Pourquoi?,
parce qu'on ne veut pas faire du mur à mur. On a entendu les gens. Moi, je suis
dans la région de Labelle, par exemple, où le secteur de la forêt est très
important. Sur la Côte-Nord, ça va être autre chose. En Abitibi, ça va être
autre chose, peut-être que le comité va avoir des couleurs… Donc, je trouve ça
intéressant ce qu'a dit le député de Nelligan, de travailler en
complémentarité, puis… Mais, en même temps, jusqu'où on peut… doit-on aller
dans un projet de loi, je me pose la question. Oui, peut-être, peaufinons, mais
peut-être pas trop non plus, de manière à ce qu'au niveau de l'administration
publique… Les hauts fonctionnaires aussi vont rédiger des documents, ils vont
éventuellement dégager une vision du ministre, élaborer d'autres
documentations. Donc, voilà… était le but de mon intervention. Merci.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Il y avait aussi la députée de… On peut leur laisser une autre chance. La députée
d'Abitibi-Ouest.
Mme Blais (Abitibi-Ouest) :
Merci, Mme la Présidente. Je me posais comme question, le projet de loi… On
analyse les articles, par contre, la proposition de mon collègue de Nelligan…
très intéressante, mais est-ce que ça rentre dans la structure? Alors, je me
demande : Est-ce qu'on doit le mettre là? J'ai… Mon point d'interrogation,
il est là.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Parfait, merci. Député de Nelligan, vous vouliez intervenir. Oui.
M. Derraji : Je ne veux pas
faire de réponse à la députée de Labelle. Mais si on prend la définition même
du comité consultatif, moi, je me réfère à ce que le ministre vient de dire. Il
veut des comités consultatifs. Si on veut aller… J'en suis sûr que vous
connaissez le Collège des administrateurs de sociétés qui est le collège qui
certifie des administrateurs à l'Université Laval. Vous cherchez un peu les
compétences qu'on cherche au niveau des comités, bien, il y a des compétences,
que ce soit au niveau des finances, au niveau de l'exportation, il y a des
l'expertise.
Moi, je pense que ça serait… et je
comprends que vous avez dit que Labelle, ce n'est pas la Côte-Nord, je
comprends la spécificité, mais si je veux avoir qu'on ne nous donne pas
d'étiquette, ce qu'on appelle les… mais on appelle les gens selon leurs
compétences, il faut que ça se reflète. Si dans la région, on spécifie qu'au
niveau local, nous aimerions avoir des gens avec telle compétence, bien,
précisons les compétences. Je ne veux pas que des gens viennent à ce comité
consultatif, et ça devient, au bout de la ligne, une corvée pour les gens du
ministère, et rien n'avance. Je sais que c'est impossible, mais nous sommes en
train de faire des lois qui vont nous guider. Donc, demain, s'il y a un problème,
on va se référer à la loi et dire : Ce n'était pas ça, l'objectif de notre
comité consultatif. On se réfère à la loi à la fin… bout de la ligne, donc,
tant qu'à faire, tant qu'à ajouter des…
M. Derraji : ...pour les gens
du ministère, et rien n'avance. Je sais que c'est impossible, mais on est...
nous sommes en train de faire des lois qui vont nous guider. Donc, demain, s'il
y a un problème, on va se référer à la loi et dire : Ce n'était pas ça, l'objectif
de notre comité consultatif. On se réfère à la loi, à la fin, bout de la ligne.
Donc, tant qu'à faire, tant qu'à ajouter des comités de développement,
donnons-nous le temps de mieux cerner ce qu'on veut avec ces comités.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Merci, monsieur... avez-vous d'autres interventions? Non? Alors, M. le
ministre.
M. Fitzgibbon : Écoutez,
j'entends tout ce qui s'est dit, je vais me répéter, peut-être, là, mais, pour
moi, de réécrire ça en collégialité, je pense qu'on n'y arrivera pas. Je pense
que je préférerais, comme j'ai dit tantôt, que le député de Nelligan s'assoie
avec son collègue puis qu'ils regardent les choses qu'il n'aime pas là-dedans.
Moi, le principe de base que je veux
asseoir dans ce projet de loi là, c'est que pour... c'est que le comité aviseur,
consultatif, là, je ne suis pas sûr quel mot je préfère, je n'ai pas de
problème à le définir comme ça... Je n'ai pas de problème à ce qu'à la lecture
de ce paragraphe-là les gens comprennent qu'il n'y a aucune décision
d'investissement qui va se prendre là. Ça, je suis d'accord, puis, s'il faut
mettre des mots pour le faire, je suis ouvert à ça.
Deuxièmement, la composition du comité...
comme j'ai dit tantôt, je veux garder une flexibilité, et puis il y a trois
morceaux là-dedans. Le premier morceau, ça prend quelqu'un de la société,
quelqu'un de IQ, un ou deux, ça, je vais être flexible, ça prend des gens de la
communauté des affaires, donc des entrepreneurs, des... puis ça prend des gens
qui sont dans le développement économique régional. Et c'est là que le bât
blesse, parce que je ne veux définitivement pas aller plus loin que ça, parce
que chaque communauté est différente. Alors, s'il faut rajouter des termes
comme ça, je suis prêt à le faire, mais c'est sûr que je ne voudrais pas avoir
de carcan, parce que je suis en train de le faire, là, on est en train de le
faire dans quatre, cinq régions, puis ce n'est pas la même affaire pantoute
d'une région à l'autre, puis c'est normal. Je ne veux pas avoir un projet de
loi... eh!... la loi dit ça, moi, je ne travaille pas avec comme ça.
Mais, d'un autre côté, la seule question
où je ne suis pas totalement en accord, c'est d'exclure les élus. Même si,
fondamentalement, je suis d'accord qu'un élu va amener une dimension émotive
qui n'est pas nécessairement constructive pour un comité, j'accepte ça. Mais
j'ai vu des exceptions, j'ai vu des maires... ils sont pas mal mieux que le...
je ne nommerai pas de villes, là, je me dis, dans certains cas, là, j'aimerais
ça que le maire soit là, mais c'est l'exception.
Alors, j'essaie de penser, si on met
là-dedans «exclus les élus», je me demande s'il n'y a pas plus de négatif à
faire ça que le risque qu'il n'y en ait probablement pas. Mais, dans le cas où
on voudrait en avoir un parce que l'élu est une personne extraordinaire... il
ne devrait peut-être pas être élu, à ce moment-là, mais c'est un autre débat,
ça, mais, tu sais, je ne veux pas me priver de ça, là, c'est... Je suis embêté,
pour le côté... Le reste, comité aviseur, qu'on le mette comme ça, qu'il n'y
ait pas de décision d'investissement, je n'ai pas de problème. Qu'on dise que
le comité doit avoir des gens de développement économique régional, des gens
d'affaires, je n'ai pas de problème avec ça, quelqu'un de IQ, évidemment, ou du
MEI, ça va être IQ, à cette heure, il y en a un ou deux aussi. Donc, si vous
voulez jouer avec les mots ou... les choses dans ce sens-là... Les élus, à ce
moment-ci, je me sens mal à l'aise de mettre «exclure élus». Peut-être qu'on
peut mettre je ne sais pas quoi, là, «notamment pas d'élus» ou «whatever», je
ne sais pas comment ça se fait, mais je suis juste un peu mal à l'aise de
dealer avec ça.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Député de... pardon, député de René-Lévesque.
M. Ouellet : Oui. Merci
beaucoup, Mme la Présidente. D'entrée de jeu, M. le ministre, je veux dire,
j'ai... le député de Nelligan a déposé un amendement, j'en ai déposé un, on
s'est parlé, on l'a soumis, vous l'avez réécrit. Alors, je vous relancerais la
balle, vous nous dites ce que vous voulez. Puis j'en suis, là, tu sais, je vous
entends, est-ce que le comité devrait avoir des gens... devrait normalement
contenir des gens qui vient de IQ, qui vient du milieu économique, qui vient du
milieu du développement économique. Là-dessus, je cous suis, je n'ai aucun
problème avec ça, puis... Est-ce qu'on pourrait juste préciser un petit peu le
comité aviseur — moi, je vais vous relancer la balle — avec
ce que vous êtes à l'aise? Je vous propose de nous proposer votre zone de
confort.
• (16 h 10) •
Parce que je vais être honnête avec vous,
moi puis le collègue de Nelligan, on va s'asseoir, on va écrire ça, il va
peut-être y avoir trop de mots, puis on va resuspendre, puis vous allez
réécrire. Donc, pour le bien de nos travaux, je pense qu'on vous suit beaucoup sur
votre volonté, la seule chose qui m'interpelle encore, puis j'ai les mêmes
modèles que vous, M. le ministre, j'ai en tête des modèles d'élus qui sont des
champions, des chauffeurs de formule I, mais j'ai aussi des pas bons, et c'est
ça que je veux proscrire. Des fois, il faut légiférer pour le plus petit
dénominateur. Dans certaines régions... Puis peut-être que vous allez me
confirmer, M. le ministre, en disant : Non, non, la nomination de gens sur
le comité, c'est le cabinet du ministère qui va avoir, au final... qui va
approuver les dénominations. Si vous me dites que vous avez un filtre au
ministère pour dire : Ça, c'est bon, ça, ce n'est pas bon, peut-être que
je peux...
M. Ouellet : ...pour le plus
petit dénominateur. Dans certaines régions... Puis peut-être que vous allez me
confirmer, M. le ministre, en disant : Non, non, la nomination de gens sur
le comité, c'est le cabinet du ministère qui va avoir, au final... qui va
approuver les dénominations. Si vous me dites que vous avez un filtre au ministère
pour dire : Ça, c'est bon, ça, ce n'est pas bon, peut-être que je peux
aller me coller sur votre position. Mais, honnêtement, j'ai vu, à quelques
endroits, des élus qui jouaient un rôle de développeur économique parce qu'il
n'y avait pas personne dans l'organisation, parce qu'ils n'en voulaient pas,
c'était eux autres, et ça a été catastrophique. Donc, j'essaie de légiférer
pour le plus petit dénominateur, sans prendre de mauvais jeu de mots.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Merci. M. le ministre.
M. Fitzgibbon : Je vais
m'asseoir avec mes collègues, on va prendre une pause.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Alors, nous allons suspendre quelques instants. Merci.
(Suspension de la séance à 16 h 11)
16 h 30 (version non révisée)
(Reprise à 16 h 35)
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Vous ne l'avez pas encore? Un instant. Alors, M. le ministre vient de déposer
un amendement pour l'article 5.3 de l'article 4. Alors, M. le
ministre, si vous pouvez lire et l'expliquer s'il y a lieu.
M. Fitzgibbon : Je peux-tu
l'expliquer avant? Je suis mieux de lire et expliquer ou expliquer et lire?
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Lire... Ah! J'ai-tu dit l'inverse?
M. Fitzgibbon : Non, non, non,
mais moi, je peux-tu l'expliquer et lire?
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Bien, comme vous voulez, mais habituellement on lit l'amendement et ensuite on
l'explique.
M. Fitzgibbon : O.K. Alors, je
vais lire puis je vais expliquer après. Alors donc... Comment ça marche, là?
Article 5.3 de la loi d'Investissement
Québec.À l'article 4 du projet de loi, dans l'article 5.3 de la Loi
sur Investissement Québec qu'il propose :
1° insérer, dans le premier alinéa et
après «membres», «dont la
majorité provient du personnel de la société et du
ministère de l'Économie et de l'Innovation ainsi que du milieu des affaires et
du développement économique de la région.»;
2° insérer, dans le deuxième alinéa et
après «Un tel comité », «, dont le rôle est consultatif,».
Bon, explication. Après avoir écouté les
propos des gens de l'opposition, deux choses qu'on a faites. On a essayé de
circonscrire la composition du comité en permettant à IQ d'avoir la plus grande
flexibilité, alors je suis allé plus loin que j'aurais voulu aller, là, mais je
pense... bien, je pense... je suis à l'aise avec ça, mais je vous le dis tout
de suite, on n'ira pas beaucoup plus loin, on n'ira pas plus loin que ça.
Deuxièmement, bon, il y a des gens qui
trouvaient que le libellé qu'il y avait dans le texte n'était pas clair. Pour
moi, il est très clair, je l'ai relu. Et je suis prêt à inclure le mot «dont le
rôle est consultatif» pour mettre très clair que ce comité-là n'aura aucun
pouvoir décisionnel d'investissement.
Le troisième point qui avait été noté sur
les élus, j'y réfléchis de plus en plus et je ne suis pas à l'aise d'exclure
les élus, pour des raisons que j'ai expliquées tantôt. Je pense qu'il pourrait
arriver des cas d'exception où on pourrait mettre un élu. Je ne voudrais pas
qu'on n'ait pas cette flexibilité-là. Et c'est pour ça que ce que j'ai marqué
dans le premier paragraphe, «dont la majorité», donc je m'engage à ce qu'il n'y
ait pas huit maires sur un comité sur 12. Ça, ça n'irait pas bien, je suis
d'accord. Alors je pense que ça, c'est protégé dans le premier paragraphe. Mais
de là à dire que j'exclus un élu, je trouve que ça serait en plus un peu
offensant pour les projets de loi. Alors donc, c'est la recommandation, l'amendement
qui est suggéré considérant les commentaires que nous avons obtenus.
La Présidente (Mme
IsaBelle) : Merci, M. le ministre. Est-ce qu'il y a des interventions
sur l'amendement? Alors le député de René-Lévesque, à vous la parole.
M. Ouellet : Oui, je serai
très bref, Mme la Présidente, je... M. le ministre, je ne ferai pas un débat de
15 heures sur la pertinence ou pas d'avoir des élus, je vous ai entendu,
je comprends que vous voulez vous garder l'opportunité d'en avoir sans
toutefois les exclure. Je comprends. Je vous dirais que c'est votre projet de
loi. Dans le fond, je nous souhaite tous et toutes que la qualité, il y en a
plusieurs au Québec, des élus municipaux qui ont le développement économique à
coeur et qui font ça pour les bonnes raisons.
J'ai juste en tête de vilaines expériences
antérieures et je veux juste être certain que ces mauvaises expériences-là,
lorsqu'on se projette dans le futur, ne viennent pas répliquer un peu les
mauvais comportements de, dans certains cas, de, je vous dirais, de proximité
qui a été évaluée ou d'entrepreneurs qui ont tout simplement décidé de passer
outre les structures municipales pour totalement faire affaire avec autre chose
qui n'était pas politisée. Donc, nous, c'était pour ne pas politiser la structure
en question. Je vous entends bien en mettant une majorité qui ne vient pas du
monde des élus.
Je vous entends aussi, donc juste que mon
message soit clair, je pense qu'il faut qu'on... il y a une lumière jaune qu'on
aurait pu mettre. Le ministre veut qu'on vire au vert. Je garde ma lumière
jaune. Le futur sera garant effectivement de ce qui va se passer. Mais il se
pourrait que dans certains cas, comme la ministre Laforest, pardon, comme la
ministre des Affaires municipales a dû faire ce matin dans son projet de loi,
raffermir encore l'éthique et la déontologie dans le milieu municipal.
On l'avait déjà fait dans la dernière
législature par le projet de loi n° 122 en pensant qu'on avait tout
couvert. D'autres situations à l'éthique ont été mises en jeu. On a été obligés
de raffermir la loi, donc j'espère qu'on n'aura pas besoin de revenir en
commission parlementaire pour exclure des élus. Je suis convaincu que les gens
ont toute la bonne volonté, mais malheureusement dans certains cas, il faut
légiférer pour le plus petit dénominateur, et parfois, ça peut effectivement
dire exclure des gens, même s'ils sont compétents.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Merci. Député d'Orford.
• (16 h 40) •
M. Bélanger : Mme la
Présidente, je partage l'opinion du député de René-Lévesque, mais je trouve de
la façon comment c'est rédigé, je suis extrêmement confortable. Si on compare
ça, exemple, à comment une MRC fonctionne avec son comité des maires sur l'aménagement
de son territoire, je pense qu'on est quand même très, très...
M. Bélanger : ...l'opinion
du député de René-Lévesque, mais je trouve de la façon comment c'est rédigé, je
suis extrêmement confortable. Si on compare ça, exemple, à comment une MRC
fonctionne avec son comité des maires sur l'aménagement de son territoire, je
pense qu'on est quand même très, très loin... très, très loin de cette situation-là.
Puis, quand on parle d'aménagement de territoire, bien, ça touche quand même du
côté du développement économique, ça fait que, moi, de mon côté, je suis
extrêmement confortable de la façon comment c'est écrit.
La Présidente
(Mme IsaBelle) : Merci. Député de Nelligan.
M. Derraji : Merci, Mme
la Présidente. Premièrement, je tiens à remercier l'équipe du ministre. Là,
nous avons la démonstration claire et nette qu'on peut travailler ensemble.
Nous avons évoqué quelques points, et je salue l'ouverture du ministre et de
son équipe ainsi que les collègues aussi du gouvernement, vous avez tous
contribué et à sensibiliser aussi mes collègues et le collègue de
René-Lévesque.
J'ai une autre lecture, mais probablement
juste, corrigez-moi, mais je ne pense pas, mon collègue de René-Lévesque, que
je vois les élus dans la composition. Si je relis la composition : «Dont
la majorité provient du personnel de la société — ça veut dire
IQ — et du ministère de l'Économie et du
Développement — MEI — du milieu des affaires et du
développement économique de la région». Moi, je pense que le ministre s'est gardé
une petite porte, ça veut dire que s'il voit dans une région, ah, ou bien qu'IQ
vote que dans une région, tu sais, parfois, on comprend, dans certaines
régions, les choses qui marchent et qui ne marchent pas, je ne sais pas si...
parce que, là, il y a cinq membres et, dans les cinq membres, c'est clairement
dit... à moins qu'on va considérer qu'un maire ou une mairesse d'une région il
fait du développement économique aussi, c'est-à-dire entre les lignes. Mais il
y a d'autres acteurs du développement économique, donc une grande entreprise régionale
qui a un impact de la région.
Je salue aussi l'ajout du «consultatif, au
moins, c'est clair et ça démontre que leur rôle, dès le début, c'est
consultatif, et s'ils sont là, c'est par rapport à leurs compétences, et non
pas parce que c'est des amis de X ou d'Y. Donc, moi, Mme la Présidente, je suis
satisfait de l'amendement proposé.
Et encore une fois je sais que le député
de René-Lévesque a levé un drapeau, une lumière jaune par rapport à certaines
régions. Nous, notre but, je pense que nous deux, depuis le début, nous, ce
qu'on dit le ministre, c'est que : Faites attention que cette affaire qui
est très bonne pour les régions ne devienne une affaire de régler des comptes
entre... au sein de la même région. Donc, merci, Mme la Présidente.
La Présidente
(Mme IsaBelle) : Parfait, merci. Est-ce qu'il y a d'autres
interventions sur l'amendement déposé par le ministre? Alors... Oui, pardon,
député de René-Lévesque.
M. Ouellet : Bien, une
dernière. Bien, je tiens à souligner le fait que le ministre a bien résumé les
propos du collègue de Nelligan et les miens pour proposer un amendement. Donc,
je l'invite à ne pas hésiter la prochaine fois à proposer des amendements si,
dans nos propos, il nous entend, mais qu'il veut le transparaître et le
transcrire, pardon, à sa couleur, qu'il n'hésite pas, on sera partants.
La Présidente
(Mme IsaBelle) : Parfait. Alors, est-ce qu'il y a d'autres
interventions sur l'amendement? S'il n'y a pas d'autre intervention, nous
allons procéder à la mise aux voix. Est-ce que l'amendement proposé par le
ministre est adopté?
Des voix
: Adopté.
La Présidente
(Mme IsaBelle) : Excellent. Est-ce qu'il y a d'autres
interventions sur l'article 5.3 de l'article 4? S'il n'y a pas
d'autre intervention, nous allons procéder à la mise aux voix de
l'article 4 au complet.
Une voix
: Tel
qu'amendé.
La Présidente
(Mme IsaBelle) : Tel qu'amendé effectivement. Alors, s'il n'y a
pas d'autre intervention, l'article 4 tel que... oui, pardon, député de
Nelligan.
M. Derraji : Désolé.
Est-ce qu'il est possible d'avoir la version finale de l'article 4 avant
qu'on le vote, s'il vous plaît? C'est parce que juste pour éviter qu'on ne
l'échappe quelque part. Désolé, si on a une version...
La Présidente
(Mme IsaBelle) : Vous désirez...
M. Derraji : ...une
version vraie, c'est parce qu'on a fait beaucoup de corrections, et je ne sais
plus quelle version que je vais suivre, s'il vous plaît, donc.
La Présidente
(Mme IsaBelle) : Avec tous les... est-ce que vous voulez une
lecture? Ça va être une lecture ou bien papier.
M. Derraji : Non, non,
bien, je veux une copie et qu'on lise la version parce que, là, on était sur
l'article 4 depuis quand même plusieurs heures. Là, juste qu'on s'assure
qu'on a la bonne version.
La Présidente
(Mme IsaBelle) : D'accord. On va suspendre quelques instants pour
donner la chance à Me Paquin. Merci.
(Suspension de la séance à 16 h 44)
(Reprise à 16 h 49)
La Présidente
(Mme IsaBelle) : Alors, nous reprenons les travaux. Alors, vous
avez reçu l'article 4 tel qu'amendé. S'il n'y a pas d'autre intervention,
nous allons procéder à la mise aux voix. Est-ce que l'article 4 tel
qu'amendé est adopté?
• (16 h 50) •
Des voix
: Adopté...
La Présidente (Mme IsaBelle) :
...les travaux. Alors, vous avez reçu l'article 4 tel qu'amendé. S'il n'y
a pas d'autre intervention, nous allons procéder à la mise aux voix.
Est-ce que l'article 4, tel
qu'amendé, est adopté?
Des voix
: Adopté.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Adopté. Adopté, M. le ministre?
M. Fitzgibbon : ...
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Merci, M. le ministre. Alors, l'article 4, tel qu'amendé, est adopté.
Nous y allons maintenant avec l'article 5.
Nous allons lire la section I... ou, si vous voulez, le premier article,
8.1. M. le ministre.
M. Fitzgibbon : Alors :
«Section I.1
«Services conseils, chargés de projets et
autres mesures d'accompagnement
«8.1. Afin de fournir aux entrepreneurs un
accompagnement propre à simplifier la réalisation de leurs projets
d'investissement ou de développement des affaires, la société établit son offre
de mesures destinées à répondre à leurs besoins selon le stade de développement
de leur entreprise.
«Cette offre comprend notamment :
«1° des conseils stratégiques;
«2° des services d'orientation et de
référence vers des ressources disponibles;
«3° les services de chargés de projets
pour assister les entrepreneurs dans leurs démarches auprès des ministères et
des organismes;
«4° la normalisation et la certification.
«Cette offre comprend aussi
l'accompagnement technologique suivant :
«1° la conception, le développement, la
mise à l'essai ou l'exploitation d'équipements, de produits ou de procédés, de
même que la collecte et la diffusion de l'information et des renseignements
d'ordre technologique et industriel;
«2° l'aide à l'implantation de nouveaux
moyens technologiques dans les entreprises, notamment en permettant la
réalisation d'audits numériques ou d'autres audits technologiques;
«3° l'aide à la commercialisation de
nouveaux procédés ou de toute autre innovation technologique.»
Trois petits points. Pourquoi ça? O.K.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Merci. Est-ce qu'il y a des explications ou non?
M. Fitzgibbon : Non, c'est
clair.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Parfait. Alors, est-ce qu'il y a des interventions sur l'article 8.1 de l'article 5?
Députée de Saint-Henri—Sainte-Anne.
Mme Anglade : Oui. Merci. Les
questions de clarification d'abord. Les services... chargés de projets pour
assister les entrepreneurs pour assister les entrepreneurs dans leurs démarches
auprès des ministères et organismes, donc, c'est des... c'est, genre, du
référencement, dans le fond, pour d'autres organismes. C'est ce que je
comprends.
Quand on dit «l'accompagnement
technologique» puis après ça on dit «la conception, le développement, la mise à
l'essai ou l'exploitation d'équipements», qui fait la conception et le développement,
la mise à l'essai? C'est qui, ça?
M. Fitzgibbon : C'est en
grande partie le CRIQ.
Mme Anglade : Ah! O.K. Alors,
ça, c'est vraiment en référence au CRIQ. Parce que c'est le CRIQ qui... Parce
que le... Alors...
M. Fitzgibbon : Bien oui, puis
on a les RSRI, on a un paquet d'affaires qu'on a sur la table à dessin, là. On
va se garder une flexibilité, là.
Une voix
: ...
M. Fitzgibbon : Hein? Ça,
c'est le... O.K.
Mme Anglade : O.K. Donc, ça,
c'est vraiment le CRIQ qui va faire ça. «...comprend aussi la conception, le
développement, la mise à l'essai, l'exploitation des produits.» L'aide à la
commercialisation, est-ce que c'est de l'argent?
M. Fitzgibbon : Bien, le CRIQ
a des ressources qui peuvent aider stratégiquement les entreprises à
commercialiser. Là, j'en ai une dans la tête, une personne, là.
Ici, on voulait, je pense... CRIQ
seulement... L'accompagnement financier, c'est un peu à part, là.
Une voix
: ...
M. Fitzgibbon : Donc, c'est...
Vas-y...
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Alors, M. Bahan, vous voulez...
M. Fitzgibbon : Nomme-toi, là.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
C'est déjà fait. Alors, vous pouvez répondre.
M. Bahan (David) : ...ici,
c'est une section qui est... l'accompagnement plus en termes... plus, je
pourrais dire, non financier, là. C'est vraiment de l'accompagnement physique,
on va dire, service-conseil. Donc, c'est beaucoup des... C'est des mandats que
le CRIQ a actuellement, dans le fond, qui s'intègrent dans la mission générale d'Investissement
Québec.
Mme Anglade : Donc, à
l'intérieur de ça, on ne fait aucunement référence à l'argent. Alors, «afin de
fournir aux entrepreneurs un accompagnement propre à simplifier la réalisation
de leurs projets...» Il n'y a rien là-dedans qui fait référence à du
financement.
M. Bahan (David) : Exact.
Mme Anglade : O.K. Le CRIQ, de
la manière dont ça va être intégré, on va le voir plus tard dans le projet de
loi. Il va apparaître, on va dire qu'on intègre le CRIQ. Est-ce que ça va être
une branche d'Investissement Québec qui va faire... vous allez établir une
branche d'Investissement Québec qui va faire...
M. Bahan (David) : Bien, la
loi ne le précise pas, ça. Dans le fond, plus tard dans la loi, on va voir que
c'est intégré, mais, dans le fond, il y a une flexibilité qui est donnée à Investissement
Québec pour l'intégrer dans son organigramme. Donc, la loi ne vient pas...
C'est quelque chose qui peut changer dans le temps aussi.
Mme Anglade : O.K. Alors,
chaque fois qu'on mentionne le mot «aide», on ne fait pas référence à de
l'argent, l'aide à l'implantation de nouveaux moyens technologiques. Parce que
l'aide à l'implantation de nouveaux moyens technologiques, si ce n'est pas de
l'argent, ça peut être plus complexe à comprendre.
M. Fitzgibbon : ...le titre
réfère à services-conseils.
Mme Anglade : Oui.
L'ensemble... Le tout début réfère à services-conseils...
Mme Anglade : ...à de l'argent,
l'aide à l'implantation de nouveaux moyens technologiques, parce que l'aide à l'implantation
de nouveaux moyens technologiques, si ce n'est pas de l'argent, ça peut être
plus complexe à comprendre.
M. Fitzgibbon : Le titre
réfère à «services conseils».
Mme Anglade : Oui,
l'ensemble... le tout début réfère à «services conseils». C'est juste que,
quand on lit le détail, on allait... on ne sait plus... c'est plus mélangeant
quand on lit le détail. En fait, on dirait qu'on a pris exactement la mission
du CRIQ, là, puis on l'a mise là-dedans comme ça, puis on s'est dit : Bon,
bien, ça va faire exactement l'affaire. Ça a l'air de ça. En gros, c'est ça?
M. Fitzgibbon : En gros, c'est
ça, oui.
Mme Anglade : Hein? C'est ça
qu'on a fait. Et... C'est simplement que le CRIQ... On vient de parler d'Investissement
Québec comme une boîte, tu sais, stratégique, les investissements, etc., puis
là on vient rajouter cet élément-là. Je veux... En fait, le vrai questionnement
que j'ai, c'est : Comment ça s'insère dans toute l'enveloppe plus globale,
dans toute la structure plus globale d'Investissement Québec? On avait... Vous
savez, on avait divisé entre les fonds propres, les fonds... les capitaux
propres, le Fonds de développement économique. Là, on a notre collègue qui est
en accompagnement. Donc, on a comme trois... on aurait comme trois jambes, finalement.
Est-ce que c'est comme ça que vous le voyez? Ou transversal?
M. Bahan (David) : Bien, en
termes de financement, les deux genres restent quand même, parce qu'il y a une
partie de ce que le CRIQ fait... Actuellement, le CRIQ est financé
moitié-moitié, dans le fond : il y a une partie que c'est le gouvernement
qui le finance puis il y a une partie que c'est des fonds propres, c'est des
revenus générés qui financent le CRIQ. Donc, c'est le fonds propre du CRIQ qui
finance leurs activités. Donc, bien, en intégrant ça dans IQ, c'est un peu le
même principe : il y a une partie des activités qui génèrent des revenus, parce
qu'il y a une tarification ou... — donc, ça, ça va être intégré dans
les fonds propres — puis il y a une partie qui sont des services de
type mandataire, donc c'est des mandats. Comme la normalisation, ce n'est pas
des activités qui sont rentables, mais que... le gouvernement a besoin de ça,
donc qui vont être données en mandat, et ça, ça va provenir du FDE. Donc, la
même séparation des activités qui existe au CRIQ actuellement va être maintenue
dans Investissement Québec dans le transfert.
Mme Anglade : Ultimement,
est-ce que le financement va provenir d'Investissement Québec? Ça pourrait être
ça aussi.
M. Bahan (David) : Bien, il y
a une...
Mme Anglade : Présentement, ce
n'est pas ça. Ça pourrait être...
M. Bahan (David) : Non, mais
en l'intégrant, il y a une partie... Dans le fond, c'est qu'il y a une partie
des activités du CRIQ qui génèrent un revenu qui est généré dans le CRIQ
actuellement, mais qui va rentrer dans les comptes d'Investissement Québec.
Donc, tout ça va être maintenu, là. Donc, c'est que c'est des activités
autogénérées, là, bien, qu'il y a un financement qui permet de les financer,
là.
Mme Anglade : O.K. Quand on
parle d'une normalisation puis de certification, c'est pour obtenir quelle
normalisation, quelle certification? C'est...
M. Bahan (David) : C'est
l'ensemble des normalisations que le Bureau de normalisation du Québec a
définies, là. Il y a une série de normalisations : santé au travail, les
normes d'exportation... C'est très large, là. Donc, elles sont accréditées par
le Bureau des normalisations du Canada.
Mme Anglade : Puis est-ce que
nulle part on n'a besoin de faire référence au CRIQ dans ce volet-là?
M. Bahan (David) : Ici, non.
Mme Anglade : Parce
qu'automatiquement, on va le voir plus loin, qu'il est parfaitement intégré
puis qu'il... la notion de CRIQ même disparaît.
M. Bahan (David) : Disparaît,
oui.
Mme Anglade : O.K. Très bien.
Je ne sais pas s'il y a d'autres...
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Est-ce qu'il y a d'autres interventions? Le député de Robert-Baldwin.
M. Leitão : Merci. Parce que,
si on va avec ce qui était dans les notes explicatives à la page 76, qui était
donc la description de ce que le CRIQ faisait, ici, on va plus loin. Donc, on
reprend un peu le mandat du CRIQ, et là on ajoute d'autres éléments aussi.
C'est ça?
M. Fitzgibbon : Bien, la
réponse est oui. Le CRIQ ne se ramasse pas chez IQ par accident. Je pense
que... Puis, en effet, le CRIQ, on va mettre des stéroïdes dedans aussi, là, on
va se servir de ce qui arrive chez Dassault, chez Siemens et d'autres. Alors,
le CRIQ, c'est un outil extraordinaire pour accompagner nos entreprises en leur
montrant c'est quoi, la technologie 4.0, puis, je vais aller plus loin que ça,
elles vont pouvoir l'utiliser sur une base bêta avant de décider si elles
veulent se greffer ça. Alors, c'est clairement une ancre qu'on met chez IQ pour
pouvoir... une vitrine, je devrais dire plutôt, pour qu'on puisse montrer aux
entrepreneurs c'est quoi, le bénéfice de tout ça, là.
M. Leitão : Très bien. Merci.
Et, quand on... quand vous mentionnez que l'offre comprend aussi
l'accompagnement technologique, et puis vous le définissez, bon, la conception,
le développement, etc., l'aide à l'implantation, est-ce que vous considérez...
dans cet ordre d'idées là, est-ce que vous considérez le recours à des
ressources externes, ou vous allez développer ou fournir cet accompagnement-là
avec les ressources internes? Est-ce que...
• (17 heures) •
M. Fitzgibbon : Je pense que ça
va prendre les deux. Le CRIQ, pour moi, c'est la vitrine. On va avoir des entrepreneurs
qui vont être prêts à dire : Oui, je suis prêt à utiliser...
17 h (version non révisée)
M. Leitão : …fournir ces accompagnements-là
avec les ressources internes. Est-ce que…
M. Fitzgibbon : Je pense que
ça va prendre les deux. Le CRIQ pour moi, c'est la vitrine, on va avoir des entrepreneurs
qui vont être prêts à dire : Oui, je suis prêt à utiliser, peut-être, les
équipements pour tester. Il y a tous les SRI qui sont alentour de ça, qui vont
pouvoir aider aussi. Dans bien des cas, l'entrepreneur va dire : Oui,
j'aimerais ça voir ce robot-là, il est bien beau, là, mais, nous on part.
Alors, dans ces cas-là, moi, j'ai toujours dit… être agressif pour
l'automisation. Mais, je n'irai pas mettre de l'argent chez IQ dans une entreprise
qui n'est pas prête à recevoir l'automatisation.
Alors, c'est clair qu'il va falloir avoir
des… l'audit technologique, qui va, je pense, être fait en majorité par
l'externe : Le STIQ, CEFRIO, il y a des organismes qui existent, où ils
ont une compétence interne. Et il va falloir que je regroupe ça, il va falloir
que… on va voir comment est-ce qu'on jouer avec ça, là, je ne veux pas changer
les structures, mais en même temps, je veux trouver les ressources. J'en…
trouvé… identifié pas mal. Alors, il faudrait des mandats à ces gens-là pour
aller aider nos entreprises à comprendre qu'est-ce qu'elles n'ont pas.
M. Leitão : Très bien.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Mme la députée de Saint-Henri—Sainte-Anne.
Mme Anglade : Juste… question
de clarification. Quand on dit : «les services de chargés de projets pour
assister les entrepreneurs dans leurs démarches», tout à l'heure, vous m'avez
dit que c'est un genre de conciergerie où on dit : Voici comment vous devriez
faire affaire avec les ministères et organismes. Qu'en est-il, par exemple, de
services pour approcher des banques, pour approcher… de tout ce qui n'est pas organisme…
Une entreprise qui vient puis qui a besoin d'accompagnement, services-conseils,
plan d'affaires, etc., où est-ce que ça réside là-dedans? C'est tout inclus
dans le conseil stratégique ou est-ce qu'il faudrait… déterminer davantage?
M. Fitzgibbon : Bien, oui, on
pourrait l'inclure. En fait, IQ le fait déjà en grande partie, tout ça. Je suis
moins inquiet qu'IQ… Je ne suis pas inquiet de la carence de conseillers en
finances. IQ, c'est une banque, là, je pense qu'ils ont cette expertise-là, là.
Je pense qu'ici on voulait rajouter ce qui était autre que financier.
Mme Anglade : Notre offre
comprend aussi, surtout… C'est ça que vous voulez dire?
M. Fitzgibbon : Exact, c'est
ça. Je ne voyais pas là-dedans le côté financier.
Mme Anglade : Bien, moi, j'ai
l'impression que la section du bas, c'est la section qui est... du CRIQ. La
section du haut, c'est la section qui était au MEI.
M. Fitzgibbon : Oui. On
pourrait dire ça. Puis le soutien stratégique, ça pourrait inclure financier,
effectivement.
Mme Anglade : O.K. Bien,
peut-être qu'on pourra… Vas-y.
M. Fitzgibbon : Ça ne me
dérange pas.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Alors, député de Nelligan. Oui.
M. Derraji : Je vais juste…
Oui. En fait, dans la même logique que ma collègue, j'aurais tendance à vous
proposer, au fait… un, deux, trois ajouts. Au fait, le premier point :
«Cette offre comprend notamment :
«1° des conseils stratégiques, y
compris notamment des services-conseils d'affaires». Ce que… juste à la lumière
de ce que vous venez de dire.
Je vais aller après au troisième point,
vers la fin, juste avant «contexte appuyant», «à l'aide», et ça, je pense qu'on
a déjà eu la discussion avant, «à l'aide, à l'adoption ou à la
commercialisation de nouveaux procédés.» Donc, je… vous l'avez déjà accepté, je
pense, dans un autre article, donc on parle de l'adoption et de la
commercialisation.
J'ajouterais autre chose, c'est qu'à la
lumière de ce que vous venez de dire, j'ajouterais : «la société peut,
dans le cadre de cette offre — parce que c'est toute une offre que
vous avez évoquée, conclure des ententes avec toute personne, association,
société ou tout organisme», parce que c'est… MEI avait l'habitude de travailler
avec d'autres organismes pour donner la même offre. Donc, cette offre que avez
mise ici, j'ajouterais à la fin, donc : «La société peut, dans le cadre de
cette offre — énumérée en haut, conclure des ententes avec toute
personne, association, société, ou tout organisme», pour remplir l'offre, donc
pour répondre à cette offre. Et j'ajouterais l'adoption, comme je vous ai dit…
mais si vous voulez, on peut l'écrire. C'est juste… je vous énonce un peu ce
que je pense. Si vous êtes d'accord, on l'écrit, sinon…
La Présidente (Mme IsaBelle) :
M. le ministre, oui.
M. Fitzgibbon : Le premier,
c'est bon. Le deuxième, t'avais un enjeu, là… M. Bahan va en parler.
M. Bahan (David) : Bien, même
le premier, la question que j'aurais, c'est : C'est quoi la différence
entre conseils d'affaires et conseils stratégiques? Ce n'est pas évident.
Deuxième point, c'est… il faut réfléchir comme il faut, parce que l'adoption,
c'est le ministre qui a ce mandat-là, puis ça peut venir du ministère ou IQ.
Ici, c'est IQ. Est-ce que c'est IQ qui va favoriser l'adoption des… Parce que
ça peut être le côté vitrine technologique. C'est le ministère qui va le faire.
Donc, il faut voir comment on l'intègre, là. Puis, le dernier point, il
faudrait juste voir au niveau juridique s'il n'y a pas déjà un article qui
permet à IQ d'avoir… de faire des ententes. Est-ce qu'il faut vraiment le
rajouter là, là? Ça fait qu'il faudrait que je voie avec… Il faudrait…
M. Derraji : Non, le point de
l'adoption, je vous l'accorde, je… Vous m'avez convaincu. Le dernier point que
j'ai dit, c'est que, ça, là, c'est MEI qui le faisait avant. Là, maintenant,
c'est IQ qui va le faire. Mais IQ, est-ce que c'est IQ qui va tout…
M. Fitzgibbon : Alors, on
pourrait...
M. Derraji : Non, le
point de l'adoption, je vous l'accorde. Je point de l'adoption, je l'accorde.
Vous m'avez convaincu. Le dernier point que j'ai dit, c'est que ça, là, c'est
MEI qui le faisait. Là, maintenant, c'est IQ qui va le faire. Mais IQ, est-ce
que c'est IQ qui va tout faire ou bien il va recommencer à signer des ententes
avec les organismes ou des partenaires qui vont s'occuper de ça, genre des
conseils stratégiques, ou le conseil service, ou le conseil d'affaires, ou les
services d'orientation. Donc, est-ce que vous allez faire ça à 100 % à IQ
ou bien il va y avoir des gens avec qui vous allez signer des ententes, comme
ce fut le cas avant avec le MEI? C'est juste ça que je vous dis. Écoute, mettez...
Mettez une phrase comme quoi, si le service était donné par IQ, bien, c'est
très bon. Si ce n'est pas IQ qui le donne, bien, c'est un autre organisme, bien
vous avez la possibilité de signer une entente avec des organismes qui font
l'énuméré de ces points. Mais pour l'adoption, je le... Pour l'adoption, vous
m'avez convaincu. On enlève ça, là. C'est très clair que c'est le rôle de MEI
et non pas d'Investissement Québec.
La Présidente
(Mme IsaBelle) : Merci. M. le ministre.
M. Fitzgibbon : Bien,
pour le conseiller stratégique, je... Les cas où on va aller à l'externe, pour
moi, ça va être, surtout ici, ça va être des cas pour l'accompagnement
technologique 4.0 où l'entrepreneur... Il y a un gap entre notre
connaissance puis l'entrepreneur. Ça, je vais probablement être prêt à payer
pour ça. Je ne pense pas que je vais payer pour un plan d'affaires largement
défini. Je ne pense pas que c'est le rôle d'IQ. En fait, conseil stratégique
qui est large, on peut mettre incluant financier, là. C'est sûr que, de par la
nature des gens qui travaillent chez Investissement Québec, ce sont des
financiers, donc, ils sont habilités à le faire naturellement. Je me limiterais
à ça. Je ne pense pas qu'on veut qu'Investissement Québec devienne une boîte de
consultation, là, autre que ce qui est dans le CRIQ en bas.
La Présidente
(Mme IsaBelle) : Parfait.
M. Fitzgibbon : Alors, O.K.
Là, Daniel m'a dit : On a des entrepreneurs en résidence qui sont... Bien,
O.K. Moi, je ne sais pas si ça aide, là, mais...
La Présidente
(Mme IsaBelle) : Oui. Alors, députée de Saint-Henri—Sainte-Anne.
Mme Anglade : Est-ce que
le rôle... le rôle qui est présentement effectué par les gens au ministère de
l'Économie, d'accompagner des entreprises puis donner des conseils
stratégiques, est-ce que vous jugez que c'est des rôles qui doivent être
maintenus? Alors... Parce que la réflexion, dans le fond, ce que vous dites,
c'est des consultants... Ils pourraient aller voir des consultants pour faire
ce travail-là également. Ils ne sont pas obligés d'aller voir le ministère.
Alors, quels sont... Quel est...
M. Fitzgibbon : Peut-être
qu'on... On va prendre la balle au bond. Quels sont les services stratégiques
que le MEI donne présentement? Ça, c'est basculé chez IQ et ça va continuer.
M. Derraji : Exact.
M. Fitzgibbon : Je ne
veux pas aller plus loin que ça. Je ne veux pas qu'on devienne une... Tu sais,
je ne veux pas qu'on se commette de faire de la consultation générale. Je pense
ce n'est pas notre mandat. Mais ce qu'on fait déjà, là, on ne l'enlèvera pas.
Ça, ça va... Écoutez...
Mme Anglade : Mais c'est
ça, ma question, c'est pourquoi. Puis êtes-vous sûr? Parce que, là, ça a l'air
qu'on transfère des affaires puis on dit : Bon, on ne va pas toucher à ça
parce que... Mais je veux juste... Est-ce qu'on a fait la réflexion en arrière
de ça ou bien est-ce qu'on se dit : Bon, bien, c'est moins de trouble, on
va le transférer?
M. Fitzgibbon : Il n'y a
pas eu de grande réflexion, mais je veux éviter que le projet de loi nous
engage vers des choses qu'on n'est peut-être pas tout à fait prêts à faire, là,
hein? C'est ça qui est ma crainte. Est-ce qu'au fur et à mesure plus le CRIQ va
être performant... Performant? Le CRIQ est déjà performant. Le CRIQ va être aux
stéroïdes avec l'assistance extérieure, peut-être qu'on va découvrir que, oui,
il faut greffer des services-conseils additionnels. Mais à ce stade-ci on n'a
pas vraiment réfléchi à ça. Ça fait que je veux juste faire attention de ne pas
envoyer un signal qu'on va être plus large qu'on l'est réellement, là, mais je
n'ai pas de problème à ce qu'on confirme ce qu'on fait déjà, là.
La Présidente
(Mme IsaBelle) : Merci. Est-ce qu'il y a d'autres interventions?
S'il n'y a pas d'autre... S'il n'y a pas d'autre intervention sur... Oui.
Député de Nelligan.
M. Derraji : Juste...
La Présidente
(Mme IsaBelle) : Oui. Alors, oui, député de Nelligan.
M. Derraji : Oui. J'ai
une toute dernière question par rapport à ce point. Moi, le point que j'ai
ramené à la fin, c'est plus une... Qu'on se donne des portes de sortie au cas
où l'offre de services n'est pas offerte par IQ quand il y avait un partenaire
qui travaillait déjà avec la MEI, qui va la faire. Si vous me dites que tout ce
qui est là sera offert par IQ, vous ne serez pas... vous n'êtes pas obligé
d'aller à l'externe pour, genre, faire pousser certaines choses, moi, je suis à
l'aise. C'est plus pour vous, hein, au niveau applicabilité, est-ce que, tu
sais, quand je vois la normalisation et la certification, c'est IQ?
La Présidente
(Mme IsaBelle) : Alors, M. Bahan.
M. Bahan (David) : Dans
le fond, l'article qui dit que c'est IQ, il doit faire ça notamment. Et, dans
le fond, il y a des choses qui vont être faites à l'interne. La normalisation,
il y a des gens au CRIQ, actuellement, qui font ça. Ça fait que c'est ces
gens-là qui vont le faire. Il n'y aura rien probablement à l'externe, mais il
n'y a rien qui empêche IQ d'aller chercher de l'expertise externe s'ils en ont
besoin. Comme ça c'est déjà possible. L'article, ce qu'elle fait, c'est... Elle
dit : IQ doit donner ces services-là.
• (17 h 10) •
M. Derraji : Bien, c'est
justement. C'est là où j'avais mon inquiétude. Donc, corrigez-moi. Donc, une
fois...
M. Bahan (David) : ...il
y a des gens au CRIQ actuellement qui font ça, ça fait que c'est ces gens-là
qui vont le faire, il n'y aura rien probablement à l'externe, mais il n'y a
rien qui empêche IQ d'aller chercher de l'expertise externe s'ils en ont
besoin. Donc, ça, c'est déjà possible. L'article, ce qu'elle fait, c'est
qu'elle dit : IQ doit donner ces services-là.
M. Derraji : ...
justement, c'est là où j'avais mon inquiétude. Donc, Corrigez-moi... Donc, une
fois que tout ça est fait, c'est IQ, ça, c'est ce que j'ai compris.
Mais est-ce que, à la lumière de cet
article, si IQ ne peut pas le faire... peut — on oublie que... ce que
j'ai ajouté — peut quand même aller l'externe, il n'y a aucune
contrainte? C'est pour cela, j'ai ajouté «que la société peut, dans le cadre de
cette offre — je parle toujours de l'offre — conclure des
ententes avec toute personne, association, société ou tout organisme», genre,
pour qu'on se donne le choix qu'on ne s'est pas offert à l'interne avec IQ ou
le CRIQ. C'est juste du point de vue légal. Si c'est oui, là, moi, c'est... je
n'ai aucun problème. C'est juste, si le CRIQ ne peut pas offrir, IQ ne peut pas
offrir, est-ce qu'on peut aller à l'externe sans qu'on ajoute cette phrase?
La Présidente
(Mme IsaBelle) : M. Bahan.
M. Bahan (David) : Ils
peuvent déjà le faire puis ils le font déjà. Dans différents mandats, ils vont
à l'externe quand ils ont besoin. Mais il n'y a pas d'enjeux particuliers par
rapport...
La Présidente
(Mme IsaBelle) : Alors, est-ce qu'il y a d'autres interventions?
M. Derraji : Non.
La Présidente
(Mme IsaBelle) : Parfait. Est-ce que nous pouvons... Est-ce qu'il
y a d'autres interventions sur l'article 8.1? Sinon, nous allons passer à
l'article 8.2 de l'article 5. M. le ministre, est-ce que vous pouvez
lire l'article 8.2 de l'article 5?
M. Fitzgibbon : Oui.
Cette loi est modifiée par l'insertion, après l'article 8, de ce qui
suit :
«8.2. La société maintient une unité
administrative appelée "Bureau de normalisation du Québec" pour
effectuer son offre de services relatifs à la normalisation et à la certification.
«En outre, le Bureau de normalisation du
Québec doit exécuter tout mandat relié au domaine de la normalisation et de la
certification que lui confie une loi ou un règlement.»
La Présidente
(Mme IsaBelle) : Merci. Y a-t-il des interventions sur
l'article 8.2? Oui, député de Robert-Baldwin.
M. Leitão : Merci. Une
clarification, s'il vous plaît.
À l'article 8.1, on parle, en
quatrième, quatrièmement, «la normalisation et la certification». Très bien. Et
puis ici, à 8.2, là, on vient un peu plus en détail en parlant de Bureau de
normalisation, etc.
Pourquoi est-ce qu'on n'a pas... Pourquoi
est-ce qu'on a besoin de deux, 8.1 et 8.2? Pourquoi est-ce qu'on n'a pas mis ça
ici, le 8.2, on ne l'a pas ajouté au quatrième alinéa quand on parlait de...
C'est juste... une question comme ça.
La Présidente
(Mme IsaBelle) : Merci. M. le ministre.
M. Fitzgibbon : Le BNQ
était dans le CRIQ, n'est-ce pas? On a débattu, un moment donné : On
l'envoie où, le BNQ? Puis franchement personne ne voulait l'avoir, ça fait
qu'on le met ici.
Alors, la raison, on l'a mis là parce
qu'il y a une certaine logique. Je pense que le terme générique dans le 8.1
était beaucoup plus large, puis ici on dit... On va créer... on va laisser, en
fait... Le BNQ, il faut qu'il reste séparé du CRIQ parce que, si on le mélange
dans le CRIQ, le MEI, il va disparaître, ça fait qu'on lui donne un caractère
spécifique, une forme d'indépendance aussi.
Une voix
: ...
M. Fitzgibbon : Une forme
d'indépendance.
La Présidente
(Mme IsaBelle) : Parfait, merci. Est-ce qu'il y a d'autres
interventions pour l'article 8.2? Non? Alors, nous passons à l'article 8.3
de l'article 5. M. le ministre.
M. Fitzgibbon : ... Cette
loi est modifiée par l'insertion, après l'article 8, de ce qui suit :
«8.3. En plus des entreprises et des groupements visés à l'article 5.1, la
société peut offrir ses produits et services relatifs à l'accompagnement
technologique et à la normalisation et à la certification à une clientèle de
toute nature.»
La Présidente
(Mme IsaBelle) : Merci. Y a-t-il des interventions à l'article 8.3
de l'article 5?
Mme Anglade : ...
La Présidente
(Mme IsaBelle) : Alors, députée de Saint-Henri—Sainte-Anne, vous
avez des questions?
Mme Anglade : Juste... Qu'est-ce
qu'on veut dire par «une clientèle de toute nature », alors qui ne soit
pas inclue dans «des entreprises et des groupements visés»?
M. Fitzgibbon :
Monsieur... David va répondre.
La Présidente
(Mme IsaBelle) : M. Bahan.
M. Bahan (David) : Dans
le fond, ici, on fait... on fait des références, par exemple, à un organisme,
un ministère, par exemple, ou... Par exemple, en normalisation pour certification,
il peut y avoir des ministères qui sont des... ils ont besoin de services par
rapport à ça. Ou même en termes d'accompagnement technologique, historiquement,
le CRIQ donnait des services au gouvernement, là, dans certains cas. Donc, ça
peut... c'est des possibilités qu'on veut maintenir.
La Présidente
(Mme IsaBelle) : Merci. Y a-t-il d'autres interventions pour
l'article 8.3?
Mme Anglade : Je veux
juste être sûre qu'on lise bien l'article 5.1. Parce que c'est
l'article 5.1, je veux juste m'assurer qu'on...
La Présidente
(Mme IsaBelle) : Est-ce qu'on peut laisser... On va laisser à
parole au député de...
La Présidente (Mme IsaBelle) :
...Merci. Y a-t-il d'autres interventions pour l'article 8.3?
Mme Anglade : Je veux juste
être sûre qu'on lise bien l'article 5.1, parce que c'est l'article 5.1...
Je veux juste m'assurer qu'on...
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Est-ce qu'on peut laisser... On va laisser la parole au député de Robert-Baldwin,
s'il vous plaît.
Mme Anglade : Oui, oui, oui,
je vous en prie.
M. Leitão : Oui, en effet,
j'avais levé ma main. Il faudrait maintenant que je me rappelle pourquoi. Oui,
je me rappelle pourquoi. Dans le même ordre d'idée, donc, d'une clientèle de
toute nature, je présume que ça peut inclure aussi les... bon, l'économie
sociale, les organismes à but non lucratif, ça peut faire partie de cette
clientèle-là, même si, bon, du point de vue industriel, ce n'est pas toujours
évident, mais ça peut inclure aussi les organismes à but non lucratif, c'est ça?
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Merci. On a répondu oui, donc, par un signe de tête, merci. Est-ce qu'il y a
d'autres interventions...
Mme Anglade : Donc, dans le
fond, c'est juste des organismes à but non lucratif qui ne sont pas inclus dans
le 5.1?
M. Bahan (David) : ...coop...
Mme Anglade : Bien non, les
coops sont déjà inclus dans le 5.1.
M. Bahan (David) : Dans 5.1,
tout... le but non lucratif est compris.
Mme Anglade : O.K., donc...
M. Bahan (David) : Bien,
l'économie sociale. Dans le fond, c'est coop et économie sociale.
Mme Anglade : Bien, dans le
5.1, c'est écrit : « La société offre ses produits et services aux
entreprises à but lucratif, aux coopératives, aux autres entreprises d'économie
sociale; elle peut aussi, lorsqu'elle l'estime approprié, aux autres
groupements de personnes et de biens dont les objets sont compris dans la
mission de la société. » Donc, j'essaie de voir qu'est-ce qui n'est pas
compris là-dedans. À mon avis, ce sont les OSBL, parce que même l'économie
sociale...
(Consultation)
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Alors, un instant, là, qui répond, là? Alors, on a posé une question. Alors, Me
Paquin, vous répondez à la question.
M. Paquin (Mathieu) : Oui, Mme
la Présidente. Alors, à l'article 5.1, bon, quand on parle d'entreprises à
but lucratif, bon, sociétés par actions, ce qui est à but lucratif,
essentiellement. Coopératives, ça se passe d'explication. Entreprises
d'économie sociale, ça comprend notamment les organismes à but non lucratif; et
on vient aussi le prévoir aux groupements de personnes et de biens dont les
objets sont compris dans la mission de la société, donc d'autres que des
sociétés, qui prendraient d'autres formes, par exemple, qui pourraient être des
associations non personnalisées. Mais on couvre essentiellement, à 5.1, tout ce
qu'on se considère être le secteur privé.
À 8.3, ce qu'on vient rajouter, c'est de
dire : En plus de tout ce qui est à 5.1, qui est le secteur privé, parce
que c'est actuellement ce que fait le CRIQ et le BNQ, c'est de fournir des
services à d'autres clientèles, des municipalités, des ministères, des
organismes publics, parce que, normalement, IQ ne fournit pas ses services,
elle ne fait pas du développement économique en finançant un ministère ou en
finançant une société d'État; elle aide le secteur privé. Et donc, à 8.3.,
c'est qu'on vient étendre, mais aux seules fins des services d'accompagnement
technologique de normalisation et de certification, sa possibilité d'offrir ses
services à d'autres clientèles.Là, plutôt que d'essayer de tomber dans... Parce
que les lois ne sont pas... Quand on parle d'organismes publics puis qu'on met
le municipal là-dedans, il n'y a pas de définition uniforme d'une loi à l'autre.
Alors, c'était plus simple de dire « à une clientèle de toute
nature » pour être certain de n'oublier personne.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Merci. Alors, député de Saint-Henri—Sainte-Anne.
Mme Anglade : Bien, en fait,
est-ce que ça n'aurait pas été plus simple de simplement mettre, à ce
moment-là, la normalisation, la certification d'organismes publics et de
toute... Parce que le terme « clientèle de toute nature », on se
demande c'est quoi. Je veux dire, de quoi on parle? Tandis que, là, vous avez
un bel exemple. Vous dites : Ce sont essentiellement les municipalités
avec une... la terminologie qu'on veut, quitte à ajouter en plus quelque chose
d'autre. Mais il me semble que ça clarifierait la situation. Si nous, on se
pose la question en regardant le projet puis... en essayant de comprendre
qu'est-ce que veut dire le... ce que la loi propose, est-ce qu'on pourrait
ajouter cet élément-là seulement?
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Merci. Est-ce qu'il y a une réponse de ce côté-ci?
(Consultation)
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Alors, Me Paquin, allez-y.
M. Paquin (Mathieu) : Bien,
loin de moi l'idée de dire que ce n'est pas une bonne suggestion que de parler
de municipalités, mais il faut être bien conscient que, quand on parle de
municipalités, ce sont les villes et les MRC seulement. Ça exclut, par exemple,
les sociétés de transport en commun, ça exclut les régies. Donc, c'est pour ça
qu'on a choisi, bien que ce soit peut-être plus vague, plus général,
« clientèle de toute nature » — les mots sont quand même
relativement clairs, mais c'est très général — pour justement avoir à
tomber dans un problème où, en utilisant le mot « organisme public »,
quelqu'un dirait : Ah, non! c'est seulement ceux qui sont énumérés aux
annexes I et II de la Loi sur l'administration financière, ou les municipalités
diraient : Ah! c'est telle affaire dans le secteur municipal, mais pas
dans telle autre affaire qui n'est pas un organisme municipal.
Mme Anglade : ...Excusez-moi.
Si on utilise le terme « organismes publics », ça ne vient pas
couvrir l'ensemble de ce que vous avez en tête?
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Me Paquin.
M. Paquin (Mathieu) :
Humblement, non, parce que les organismes publics, généralement on va les
voir... on exclut le municipal plus souvent qu'autrement quand on parle
d'organismes publics.
• (17 h 20) •
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Merci. Est-ce qu'il y a d'autres interventions?...
M. Paquin (Mathieu) :
...municipal.
Mme Anglade : ...Excusez-moi.
Si on utilise le terme organisme public, ça ne vient pas couvrir l'ensemble de
ce que vous avez en tête?
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Me Paquin.
M. Paquin (Mathieu) :
Humblement, non, parce que les organismes publics, généralement on va les
voir... on exclut le municipal plus souvent qu'autrement quand on parle
d'organismes publics.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Merci. Est-ce qu'il y a d'autres interventions pour l'article 8.3? S'il
vous plaît! Est-ce qu'il y a des questions? Je vous demanderais s'il vous plaît
de baisser le ton, là. Alors s'il n'y a pas d'autres interventions pour le 8.3,
on va aller à l'article 8.4. M. le ministre.
M. Fitzgibbon : Cette loi...
La Présidente (Mme IsaBelle) : On
ne vote pas. On va voter l'article 4 à la toute fin.
M. Fitzgibbon :
Cette loi est modifiée par
l'insertion après l'article 8 de ce qui suit :
«8.4o Lorsqu'une
entreprise à laquelle la société fournit des produits ou des services manifeste
son intention d'exercer une activité pour laquelle elle pourrait bénéficier de
mesures administrées par un ministre ou qui doit être conforme à des normes
dont l'application relève d'un ministre, la société doit la référer au ministre
concerné.
«À moins que l'entreprise ne s'y oppose,
la société doit partager avec le ministre concerné les renseignements qu'elle
détient relativement à cette entreprise et qui sont utiles pour bénéficier de
ces mesures ou pour se conformer à ces normes.
«Le ministre concerné traite les demandes
des entreprises qui lui sont ainsi référées et partage avec la société les
renseignements lui permettant de parfaire les produits et services qu'elle
offre aux entreprises.»
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Merci. Y a-t-il des questions ou des interventions? Alors le député de Robert-Baldwin.
M. Leitão : Oui, Mme la
Présidente. C'est peut-être parce que c'est un peu tard mais je n'ai pas
compris grand-chose. Alors...
M. Derraji : J'ai failli dire
la même chose, mais pouvez-vous dire ça en deux mots parce que je veux vous
comprendre.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Alors, M. le ministre...
M. Leitão : Surtout le premier
paragraphe, là, je n'ai vraiment pas compris.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Peut-être lire le commentaire, là.
M. Fitzgibbon : Je vais lire
le commentaire. Le commentaire va être plus clair peut-être :
«L'article 8.4 de la Loi sur Investissement Québec que propose
l'article 5 du projet de loi en vue de faciliter la mise en place d'un
service de type guichet unique prévoit qu'Investissement Québec doit référer
une entreprise qui était sa cliente vers le ministre qui administre les mesures
dont elle pourrait bénéficier ou vers celui qui est chargé de l'application des
normes auxquelles une telle entreprise doit se conformer. Le deuxième et
troisième alinéa complètent cette obligation en prévoyant un partage réciproque
de renseignements relatifs à l'entreprise entre Investissement Québec et le
ministre concerné. Le deuxième alinéa permet cependant à ce que l'entreprise
concernée s'oppose à un partage de renseignements entre Investissement
Québec — il manque une phrase, là — et le ministre.»
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Merci. Est-ce qu'il y a, oui... est-ce qu'il y a des interventions?
M. Leitão : Bon. Je continue,
Mme la Présidente. Je comprends peut-être un peu plus mais c'est encore un peu
flou. Donc, on parle des guichets uniques, O.K. Et donc d'entreprises qui
pourraient approcher d'autres ministères. Je donne un exemple parce que je suis
habitué un peu à ça, j'avais vu ça avant. Si une entreprise, je ne sais pas
moi, une aluminerie, juste pour ne pas mentionner d'autre chose, approchait le
ministère des Finances pour qu'on en discute... pour que l'entreprise discute
avec le ministère des Finances un type d'arrangement de tarifs hydroélectriques,
etc. Alors, dans un tel cas, est-ce que le ministère des Finances dirigerait
cette entreprise au guichet unique? J'essaie de voir un peu comment dans la
réalité, dans la vie de tous les jours, comment ça se passerait.
M. Fitzgibbon : Je pense
qu'ici on réfère évidemment, là, aux PME, là. Les petites entreprises ne
connaissent pas c'est quoi un gouvernement autre que c'est compliqué. Ça fait
qu'on va leur dire : Rentrer au bureau d'IQ, MEI, dans telle région, nous,
on vous prend en charge. Et les gens d'IQ vont, par après, consulter les
différents ministères. Les grandes entreprises connaissent le gouvernement
autant que nous alors ils vont directement dans les différents ministères puis
ça va continuer aussi. On ne veut pas empêcher une relation entre un ministère
et l'entreprise si elle existe déjà. On veut juste faciliter la tâche aux PME.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Merci.
M. Leitão : O.K. Alors, pour
revenir à ce dont on parlait un peu plus tôt aujourd'hui, nos jeunes
agriculteurs qui veulent avoir accès à un financement un peu plus patient pour
pouvoir leur permettre d'acheter une ferme, en principe, quoi? Ils vont
s'adresser à La Financière agricole et puis La Financière agricole va
les référer à Investissement Québec ou... C'est comment ça va se passer en
réalité?
La Présidente (Mme IsaBelle) :
M. le ministre.
M. Fitzgibbon : Si
l'agriculteur vient voir IQ...
M. Leitão : …une ferme, en
principe, quoi, ils vont s'adresser à La Financière agricole, et puis La Financière
agricole va le référer à Investissement Québec, ou… Comment ça va se passer
dans… en réalité?
La Présidente (Mme IsaBelle) :
M. le ministre.
M. Fitzgibbon : Si un
agriculteur vient voir…
M. Leitão : Est-ce que…
Pardon. Est-ce que l'agriculteur pourrait aller voir IQ directement?
M. Fitzgibbon : Je veux juste…
Une voix
: …
M. Fitzgibbon : Effectivement.
Ce que David me dit, c'est que présentement IQ, puis je sais, ils n'en font
pas, de l'agriculture, parce que ce n'est pas proscrit par la loi, mais ce
n'est pas l'expertise qu'ils ont. Puis ils réfèrent à La Financière
agricole, puis on sait très bien que la sphère agricole a des limites de
capitalisation. Alors que j'ai dit tantôt… C'est qu'il faut qu'IQ développe la
relation. Aujourd'hui… Probablement, dans l'ancien IQ, les gens auraient dit
non parce que ce n'était pas dans leur mandat, mais c'est ça, on veut changer parce
que l'agriculture devient un vertical important pour le Québec. Bien, elle l'a toujours
été, mais a besoin de capitaux pour augmenter son efficacité.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Merci.
M. Leitão : Alors, moi,
j'essaie de comprendre. Donc, s'il y a une entreprise qui fait… déjà une PME qui
fait déjà affaire avec Investissement Québec, et puis que cette entreprise,
comme on dit dans le premier paragraphe, veut aller plus loin, veut faire
d'autre chose, à ce moment-là, Investissement Québec doit le référer à un autre
ministère, c'est ça? Donc, Investissement Québec sert de centre de référence?
M. Fitzgibbon : …nuance, parce
que là… À la pièce, on a différentes choses. Je vous fais un exemple qui me
saute en dessous de mes yeux, notre PME qui a trouvé une technologie
intéressante pour des résidus de mines qui sont contaminées. Ils sont venus me
voir avant-hier, puis je suis avec David, je pense, j'ai dit : Bon,
comment ça marche, le BAPE, la patente, et tout ça? Alors, on a dit : On
s'en occupe. Alors, c'est nous qui prenons ce dossier-là avec un conseiller au
niveau du MEI qui va aller voir le ministère de l'Environnement, comprendre
comment le BAPE va affecter, et c'est nous qui allons être le conduit.C'est… On
ne décide rien, évidemment, puis, à un moment donné, quand ça va devenir trop
technique ou ça devient pratique, on va rouvrir le conduit au ministère, mais
on… Dans ce cas-là… très bon exemple où, peut-être, dans l'ancien temps, on
aurait dit : Bien, écoute, va voir le ministère de l'Environnement, puis
voici le numéro de téléphone, appelle. On va essayer de corriger tout en
respectant le fait notre décision, à l'Économie, de faire l'Environnement, mais
on va essayer d'être pratiques. Alors, c'est ça que vous allez capturer
là-dedans. C'est sûr qu'à la pièce il va avoir différents scénarios. Les
grosses sociétés qui ont accès directement à l'Environnement vont y aller,
elles n'ont pas besoin de nous autres pour y aller, tu sais.
M. Leitão : Vous allez donc,
si j'ai bien compris, faire un suivi. Donc, vous allez accompagner cette
entreprise à naviguer un petit peu la bureaucratie gouvernementale qui peut
être des fois assez…
M. Fitzgibbon : Et ça fait
partie du… Tu sais, j'ai deux rôles. Un rôle que j'ai hérité sans le savoir,
c'est : je suis le président du comité d'allègement réglementaire. C'est
un rôle très intéressant, alors donc, de facto, je suis responsable de ça,
alors je me suis greffé l'ajout de M. Youri Chassin, heureusement, qui va
m'aider, parce que tout seul, je n'y arriverais pas.
M. Leitão : En effet. En tout
cas, je vous encourage à prendre ce rôle-là d'allègement réglementaire d'une
façon systématique parce qu'en effet c'est quelque chose dont on aurait besoin.
Bon, je comprends un peu mieux le 8.4, mais il faut encore que je… Je ne sais
pas si mes collègues veulent ajouter quelque chose?
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Est-ce qu'il y a d'autres interventions pour l'article 8.4? S'il n'y a pas d'autres
interventions, nous allons poursuivre avec le 8.5.
Alors, nous poursuivons avec le 8.5. M. le
ministre.
M. Fitzgibbon : Oui. Cette loi
est modifiée par l'insertion, après l'article 8, de ce qui suit :
«8.5 : L'article 65.1 de la Loi sur
l'accès aux documents des organismes publics et sur la protection des
renseignements personnels, à l'exception de son quatrième alinéa, s'applique
avec les adaptations nécessaires à tout renseignement concernant une entreprise
partagée par la société en vertu de l'article 8.4 comme il s'agissait d'un
renseignement personnel.»
Bon, commentaire : Afin de protéger
d'éventuels secrets commerciaux ou d'éventuels renseignements industriels et
financiers, commerciaux, scientifiques ou techniques de natures confidentielles
d'une entreprise qui, en vertu de l'article 8.4, pourraiet être partagés entre
Investissement Québec et un ministre, l'article 8.5 le rend applicable. Les
dispositions de l'article 65.1 de la Loi sur l'accès aux documents des
organismes publics et la protection des renseignements personnels comme si ces
renseignements étaient des renseignements personnels. Cette protection est
nécessaire puisque les secrets commerciaux et les autres renseignements de
natures confidentielles des entreprises ne seront généralement pas des
renseignements personnels et ne bénéficieraient pas de la protection prévue par
l'article 65.1 de la Loi sur l'accès.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Merci. Y a-t-il des interventions sur l'article 8.5? M. le député.
• (17 h 30) •
M. Leitão : Oui, Mme la
Présidente, mais j'ai fait marche arrière parce que j'allais demander,
justement, c'était quoi la… si Me Paquin pourrait nous dire c'est quoi
l'article 65.1, mais je vois qu'il est juste ici, à la page…
17 h 30 (version non révisée)
La Présidente (Mme IsaBelle) :
...y a-t-il des interventions sur l'article 8.5? M. le député.
M. Leitão : Oui, Mme la
Présidente, mais j'ai fait marche arrière parce que j'allais demander,
justement, c'était quoi la... si Me Paquin pouvait nous dire c'est quoi
l'article 65.1, mais je vois qu'il est juste ici, à la page 84.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Parfait.
M. Leitão : Si vous voulez
juste donner une explication rapide de l'article 65.1, ça pourrait être
utile.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Est-ce que Me Paquin veut faire un résumé de l'article 65.1? Est-ce
que...
M. Paquin (Mathieu) :
Seulement si la commission y consent, Mme la Présidente.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Est-ce que la commission y consent?
Des voix
: ...
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Alors...
M. Paquin (Mathieu) : Oui,
alors, essentiellement, Mme la Présidente, l'article 65.1, ce qu'il
prévoit à l'égard des renseignements personnels, normalement, c'est qu'il
restreint l'utilisation qui peut être faite à l'intérieur du gouvernement d'un
renseignement personnel. Alors, non seulement il est confidentiel, mais c'est
qu'il ne peut pas être utilisé à d'autres... en fait, il ne peut pas être
utilisé sans le consentement de la personne et il doit être utilisé pour les
fins pour lesquelles il a été recueilli, sauf exception, qui sont celles
énumérées à l'article.
Donc, c'est : «à des fins compatibles
avec celles pour lesquelles il a recueilli, lorsque son utilisation est
manifestement au bénéfice de la personne concernée ou lorsque son utilisation
est nécessaire à l'application d'une loi au Québec et que cette utilisation
soit ou non prévue expressément par la loi.»
Et on fait ça parce que les renseignements
qui proviennent des entreprises ne sont pas — qui sont des personnes
morales — ne sont pas des renseignements personnels. Alors, on ne
veut pas... Ici, on veut rassurer les entreprises en disant : Quand on communique
pour vous aider, votre information, elle ne circulera pas partout au
gouvernement. Elle va servir aux fins pour lesquelles elle a été recueillie et
aux fins qui sont autorisées au deuxième alinéa de l'article 65.1.
Alors, c'est limité à ça pour éviter que ça circule.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Merci.
M. Leitão : ...partage
d'informations, je comprends que c'est sensible, donc il faut qu'on fasse
attention à ces questions-là. Très bien.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Alors, est-ce qu'il y a d'autres interventions sur l'article 8.5? Oui, la
députée de Saint-Henri—Sainte-Anne.
Mme Anglade : Je veux juste...
Je m'excuse, peut-être que je n'ai pas suivi, alors je m'excuse si c'est le
cas, mais quel est le problème, actuellement, qui nécessite qu'on introduise
cette notion-là?
M. Paquin (Mathieu) : Si on ne
l'avait pas prévue, la... en fait, une entreprise aurait pu craindre, à bon
droit, que l'information circule davantage à l'intérieur du gouvernement. Parce
que le secret confidentiel... le renseignement ou le secret commercial, ou le
renseignement qu'elle prétend être un renseignement qui est un secret
commercial n'est pas considéré comme un renseignement personnel. Donc, les
restrictions à l'utilisation qui sont prévues à l'article 65.1 ne s'y
appliquent pas. Et là, on ne voudrait pas que, par exemple, pour reprendre
l'exemple qui a été donné, j'ai quelqu'un qui veut travailler avec des résidus
de mines d'amiante, on transmet le dossier au ministère de l'Environnement pour
éventuellement obtenir un certificat d'autorisation, et que le dossier, par
après, se retrouve dans un autre ministère à toute autre fin.
Alors, en disant ici... en renvoyant à
l'article 65.1 de la Loi sur l'accès aux documents des organismes publics
et la protection des renseignements personnels, on confère à ces renseignements-là,
que l'entreprise considèrerait comme confidentiels — en fait, qu'elle
considère comme confidentiels —, que le renseignement ne peut être utilisé
au sein d'un organisme public qu'aux fins pour lesquelles il a été recueilli.
Donc, quand IQ va l'envoyer au ministère de l'Environnement pour l'obtention
d'un certificat, ça va servir uniquement pour l'obtention du certificat. Et que
les seuls cas où ce renseignement-là va pouvoir être utilisé sans consentement
de l'entreprise, c'est dans les cas qui sont énumérés aux paragraphes 1°,
2° et 3° du deuxième alinéa de l'article 65.1, que vous avez à la
page de gauche.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Merci. Y a-t-il des interventions, d'autres interventions sur
l'article 8.5? Députée de Saint-Henri—Sainte-Anne.
Mme Anglade : Donc, ça nous
rend... En fait, ce que ça fait, c'est que ça permet à nos entreprises d'avoir
davantage confiance que les informations vont être gardées de manière plus
conforme. On vient restreindre un petit peu puis faciliter la relation avec
Investissement Québec d'un point de vue affaires, c'est ça qu'on vient faire?
M. Paquin (Mathieu) : Oui,
exactement, Mme la Présidente.
Mme Anglade : Ah! ça aura été
un bon commentaire, ça.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Merci. Alors, député de Robert-Baldwin.
M. Leitão : Dernière petite
chose, donc, l'article 65.1 permet le partage d'informations avec Revenu
Québec?
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Me Paquin.
M. Paquin (Mathieu) : J'aurais
tendance à répondre à la face même de 65.1 que oui, lorsque je tombe dans
les exceptions qui sont prévues au deuxième alinéa de l'article 65.1,
donc c'est : «...à des fins compatibles avec celles pour
lesquelles il a été recueilli, lorsque son utilisation est manifestement au
bénéfice de la personne concernée ou lorsque son utilisation est...
M. Paquin (Mathieu) :
...j'aurais tendance à répondre à la face même de 65.1 que, oui, lorsque je
tombe dans les exceptions qui sont prévues au deuxième alinéa de
l'article 65.1, donc c'est à des fins compatibles avec celles pour
lesquelles il a été recueilli, lorsque son utilisation est manifestement au
bénéfice de la personne concernée ou lorsque son utilisation est nécessaire à
l'application d'une loi au Québec, dans ce cas-là, ça pourrait se faire sous la
seule réserve qu'il existe dans la Loi sur l'administration fiscale un régime
particulier, très complexe, qui ne m'est pas familier, de protection des renseignements
fiscaux. Alors, il y a cet élément-là que je ne serais pas en mesure en ce
moment de vous confirmer si ça a un impact sur la réponse que je viens de vous
donner.
M. Leitão : Merci. Et, en tout
cas, s'il y avait quelque chose à changer, ça serait le 65.1 qu'il
faudrait préciser et ce n'est pas ici dans le projet... ce n'est pas le 8.5 qui
amènerait des précisions à cet égard-là. S'il y a quelque chose à faire, ça
serait avec l'article 65.1.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Me Paquin.
M. Paquin (Mathieu) : Ça
pourrait effectivement se faire à 65.1.
M. Leitão : O.K.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Merci. Député de Vimont.
M. Rousselle : Oui. Je veux
juste savoir si au niveau de l'éthique ou quoi que ce soit, parce que, là, on
parle d'information qui sort de l'ordinaire, parce que, là, on élargit vraiment
qu'il y a des gens qui vont recevoir de l'information. Il y a-tu quelque chose
qui protège, justement, ces informations-là? Est-ce que les employés qui
s'affèrent là, est-ce qu'il y a un code d'éthique, est-ce qu'il y a quelque
chose qui fait que ça protège un petit peu plus les informations?
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Merci. Me Paquin.
M. Paquin (Mathieu) : Oui, Mme
la Présidente. Alors, bien, aussi bien les membres de la fonction publique qui
travaillent dans les ministères que les employés d'Investissement Québec ont un
code de déontologie qui leur est applicable. Et les fonctionnaires sont également
retenus à la discrétion sur ce dont ils prennent connaissance dans leur
travail, de façon générale. Et en plus, avec ce renvoie-là à
l'article 65.1, on vient en plus ajouter une sécurité additionnelle en
disant que le renseignement ne peut être utilisé au sein du ministère qu'aux
fins pour lesquelles il a été recueilli.
Donc, comme je l'expliquais précédemment,
si je l'envoie au ministère de l'Environnement en vue de l'obtention d'un
certificat d'autorisation, bien, ça ne devra pas aller ailleurs pour d'autres
fins.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Merci. Est-ce qu'il y a d'autres interventions sur l'article 8.5? Non.
Alors, nous allons immédiatement aller à l'article 8.6, section I.2, si
vous voulez, Ressources Québec. M. le ministre, 8.6.
M. Fitzgibbon : Oui.
Section 1.2 sur Ressources Québec, donc 8.6 : «En outre des autres
activités qu'elle peut exercer dans le cadre de sa mission, la société doit:
1° offrir des services financiers et
d'accompagnement aux entreprises désirant développer soit des projets
présentant un potentiel de rendement intéressant, soit des projets d'envergure,
structurants et rentables pour le
Québec, en matière d'exploration, d'exploitation
ou de transformation des ressources naturelles ou de production, de stockage,
de transport ou de distribution d'énergie;
2° de mettre les ressources humaines et
financières dont elle dispose à contribution pour la prospection
d'investissements, le développement des affaires et l'investissement en
participations ou en titres de créance, dans les secteurs des ressources
naturelles et de l'énergie.
La société exerce ces activités sous le
nom de «Ressources Québec».
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Est-ce que vous désirez lire les commentaires, M. le ministre?
M. Fitzgibbon : Non.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Non? Alors, c'est direct. Merci. Est-ce qu'il y a des interventions. Alors, le
député de Robert-Baldwin.
M. Leitão : Je dirais
seulement, Mme la Présidente, qu'en effet, les commentaires, je les ai lus, et
c'est beaucoup plus clair que l'article lui-même. Donc, voilà.
Mais juste une question comme ça. Pourquoi
est-ce qu'on... puisque les commentaires sont tellement clairs, pourquoi est-ce
que... Non, vraiment, Me Paquin, ce n'est pas une question piège mais c'est
vraiment... Pourquoi est-ce qu'on ne peut pas traduire ce qui est clairement
mentionné dans les commentaires dans... en langage légal?
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Me Paquin.
M. Paquin (Mathieu) : En fait,
Mme la Présidente, c'est que, légalement, il faut qu'on fasse deux choses. Le
commentaire résume le tout, pour qu'on comprenne le contexte, mais c'est que,
légalement, on fait deux choses. La première, en fait, pour bien camper le
contexte, c'est qu'actuellement, ça existe déjà, Ressources Québec. Elle a une
mission qui correspond substantiellement à ce qu'on voit ici à
l'article 8.6. C'est une filiale d'IQ, donc c'est une société par actions
à part. Ce qu'on fait en vertu de l'article 57 du projet de loi qui va
être adopté plus tard, c'est qu'on dissout cette filiale-là, et l'ensemble de
ses droits et obligations vont se retrouver, vont être assumés et repris par
Investissement Québec. On veut qu'Investissement Québec, elle-même, continue à
faire la même chose.
• (17 h 40) •
Alors, pour l'y obliger, 8.6 vient
dire : La société doit faire ce qui est écrit ici, alors 1 et 2. Si vous
allez consulter le décret n° 381, 2012, du
18 avril 2012, ce n'est pas écrit exactement pareil, mais c'est
substantiellement la même chose. On vient ici législativement dire à IQ :
Vous... IQ, tu vas faire...
M. Paquin (Mathieu) : ...la
société doit faire ce qui est écrit ici. Alors, un et deux, si vous allez
consulter le décret n° 381-2012 du 18 avril
2012, ce n'est pas écrit exactement pareil, mais c'est substantiellement la
même chose, on vient ici législativement dire à IQ : Vous, IQ, tu vas
faire ça, qu'est ce que fait Ressources Québec aujourd'hui. On vient
ajouter : Lorsque tu le fais, tu le fais sous le nom de Ressources Québec.
Donc de l'extérieur, ça a l'air être exactement la même chose. Par contre,
légalement, j'ai une structure en moins parce que la filiale n'existera plus.
Et ça, donc pour faire disparaître la filiale, j'ai besoin d'un autre article
qui est l'article 57.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Parfait, merci. C'est clair. Est-ce qu'il y a d'autres interventions pour
l'article 8.6? S'il n'y a pas d'autres interventions... Oui? Députée de
Saint-Henri—Sainte-Anne.
Mme Anglade : Oui, je vais
juste aller dans les commentaires. Là, juste qu'on comprenne l'objectif, c'est
de simplifier les structures, c'est de simplifier... L'objectif ultime de ce
qu'on est en train de faire, c'est quoi?
M. Bahan (David) : Vous
l'avez mentionné, c'est de simplifier la gestion de Ressources Québec. Dans le
fond, présentement, c'est un C.A. à part, c'est des états financiers
supplémentaires puis il y a des enjeux fiscaux, de taxes de vente, parce que
c'est deux filiales séparées. IQ doit payer des taxes de vente en plus. Donc,
c'est...
Mme Anglade : Puis
initialement, on avait pensé que c'était une bonne idée que de faire ça, il y a
un certain temps. Juste comprendre le changement, je n'ai pas de...
simplification de structure en général, je suis plutôt favorable, mais
qu'est-ce qui avait initié la chose qui fait en sorte que maintenant on décide
de rapatrier le tout?
M. Fitzgibbon : Les… En fait…
La Présidente (Mme IsaBelle) :
M. le ministre.
M. Fitzgibbon : Le mandat de Ressources
Québec a été élargi. On a inclus d'autres choses dedans. Les ressources vont
être dédiées. C'est clair que… on recrute présentement des gens, alors je
pense… c'est ça. Donc, les… en agriculture dont on a parlé tantôt. Je pense que
les gens qui vont faire… ces gens-là vont continuer à être focalisés seulement
sur Ressources Québec, là, ça devient une division plutôt qu'une filiale, mais…
Mme Anglade : Mais ma
question… J'entends ça. Ma question, c'est : Originellement, on avait
décidé d'en faire une filiale, il y avait une raison probablement pour cette…
pour laquelle on avait décidé d'en faire une filiale. Je veux juste comprenne
la raison qui nous avait poussés à faire ça, puis ce qui nous amène… Ça peut me
faire penser, par exemple, au Fonds vert, puis avec… Je fais un parallèle, mais
ce n'est pas exactement… on décide d'avoir une compagnie qui… bien… un
organisme qui s'occupe du Fonds vert, là, on le rapatrie sous le ministère. Tu
sais, c'est un choix, mais on fait ce mouvement-là pourquoi, au-delà de la
simplification des structures?
M. Bahan (David) : Bien, je
ne peux pas vous répondre en détail, parce que je n'étais pas là… il va falloir
vérifier… à l'époque. Mais c'est certain qu'on ne pouvait pas… Dans le fond,
là, une façon simple, de donner un mandat, d'avoir une filiale, de lui donner
un mandat spécifique aux ressources, c'était de créer par décret une filiale,
avec son C.A. et tous les éléments qui viennent avec. Ça fait que c'était une
façon de procéder rapidement, parce que si on se rappelle, à l'époque,
l'adoption de… le Fonds Capital Mines Hydrocarbures, qui était l'outil
principal, a été adopté… je pense que ça a pris plusieurs années, je pense,
qu'il soit adopté, là. Donc, c'est sûr que c'était facile, par décret, de créer
une filiale puis d'avoir ce mandat-là. On ne pouvait pas l'ajouter simplement
dans la mission d'Investissement Québec. Mais, à l'usage, d'avoir cette
structure-là, on s'est aperçu que c'était un fardeau, beaucoup plus qu'un
avantage. Donc, c'est pour ça qu'aujourd'hui on veut simplifier tout ça, là.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Est-ce qu'il y a d'autres interventions? S'il n'y a pas d'autres interventions,
nous allons procéder à la mise aux voix de l'article 5. Est-ce que l'article 5
est adopté? Oui? Est…
Une voix
: …demande le
vote.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Le vote? Oui. Alors, vote… vous voulez dire par appel nominal, Mme la députée
de Saint-Henri—Sainte-Anne?
Mme Anglade : Oui.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Parfait. Alors, nous allons au… par le… appel nominal pour l'article 5.
La Secrétaire
: Oui.
Pour, contre ou abstention, M. Fitzgibbon (Terrebonne)?
M. Fitzgibbon : Pour.
La Secrétaire
:
M. Bélanger (Orford)?
La Secrétaire
:
Mme Blais (Abitibi-Ouest)?
Mme Blais (Abitibi-Ouest) :
Pour.
La Secrétaire
:
Mme Dansereau (Verchères)?
Mme
Dansereau
:
Pour.
La Secrétaire
:
Mme Lecours (Les Plaines)?
Mme Lecours (Les Plaines) :
Pour.
La Secrétaire
:
M. Jacques (Mégantic)?
M. Jacques : Pour.
La Secrétaire
:
Mme Anglade (Saint-Henri—Sainte-Anne)?
Mme Anglade : Abstention.
La Secrétaire
:
M. Derraji (Nelligan)?
M. Derraji : Abstention.
La Secrétaire
:
M. Rousselle (Vimont)?
M. Rousselle
:
Abstention.
La Secrétaire
:
M. Leitão (Robert-Baldwin)?
M. Leitão : Abstention.
La Secrétaire
:
Mme IsaBelle (Huntingdon)?
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Abstention aussi.
La Secrétaire
: C'est
adopté.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Alors, l'article 5 est adopté. Nous allons maintenant à l'article 6. M. le
ministre.
M. Fitzgibbon : L'article 10
de cette loi est modifié par…
Des voix
: …
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Tchut, tchut! S'il vous plaît! Il l'a bien lu, là.
M. Fitzgibbon : Article 6,
texte du projet de loi, 6. : L'article 10 de cette loi est modifié par
l'insertion, à la fin du premier alinéa, de «afin de permettre l'établissement,
dans les différents secteurs de l'économie, d'une chaîne de financement entière
propre à assurer le financement des entreprises selon le stade de leur
développement».
Le commentaire : l'article 6 du
projet de loi précise l'étendue de l'offre de services financiers d'Investissement
Québec…
M. Fitzgibbon : ...à la fin du
premier alinéa, de «afin de permettre l'établissement, dans les différents
secteurs de l'économie, d'une chaîne de financement entière propre à assurer le
financement des entreprises selon le stade de leur développement».
Le commentaire : L'article 6 du projet
de loi précise l'étendue de l'offre de services financiers d'Investissement
Québec en prévoyant qu'elle doit chercher à combler les maillons manquants ou
en renforçant les maillons faibles de la chaîne de financement, et ce, afin de
permettre l'établissement, dans les différents états de l'économie, d'une
chaîne de financement entière.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Merci. Y a-t-il des interventions sur l'article 6? La parole est à vous,
députée de Saint-Henri—Sainte-Anne.
Mme Anglade : Je vais être
hors d'ordre, Mme la Présidente, mais je veux juste préciser le fait que... je
veux juste préciser à micro ouvert la raison pour laquelle on s'est abstenu sur
le vote précédent. C'est parce qu'il y avait des informations qui nous
apparaissaient manquantes, et la justification de certaines décisions n'était
pas... n'était, selon nous, pas adéquate. Alors, on a préféré s'abstenir sur ce
volet-là. Peut-être que s'il y avait des précisions qui venaient éclairer notre
lanterne par la suite, on agirait différemment.
Cela dit, pour l'article 6, je n'ai
pas d'intervention particulière. Je ne sais pas si mes collègues en ont.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Est-ce que... Oui.
M. Leitão : Une précision
seulement, Mme la Présidente. Donc, on voit qu'à l'article 10, tel qu'il
était avant modification, on mentionnait que la société offre, notamment, du
capital de démarrage et de croissance aux entreprises. Ce qu'on vient faire
ici, c'est de, donc, d'aller plus loin que juste le capital de démarrage et de
croissance. Est-ce que c'est bien ça?
La Présidente (Mme IsaBelle) :
M. le ministre.
M. Fitzgibbon : Oui. Oui, la
réponse, c'est oui. Je pense que l'intention est de combler la chaîne des
capitaux qui est une chose assez dynamique, donc on a une plus grande
flexibilité en faisant ce changement-là.
La Présidente (Mme Thériault) :
Merci. Est-ce qu'il y a d'autres interventions?
M. Leitão : Ça va. Donc,
c'est... Encore une fois, c'est un article de loi qui est précis et vague en
même temps dans le sens où vous parlez de la chaîne de financement entière mais
sans nécessairement préciser qu'est-ce que ça veut dire. Mais, en même temps,
comme vous venez de le dire, cette dynamique, ça change continuellement. Donc
on le garde comme ça.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Parfait, merci. Députée de Saint-Henri—Sainte-Anne, à vous la parole.
Mme Anglade : Par rapport à
l'article lui-même, puis ce qu'il émet comme opinion, puis ce qu'il émet comme
objectif, je n'ai pas d'enjeu. La question que je me pose, c'est... On est tous
pour la vertu, hein, on est tous pour faire ça : «afin de permettre
l'établissement des différents secteurs de l'économie, une chaîne de
financement entière propre à assurer le financement des entreprises». On est en
faveur de ça. Je pense qu'on l'était avant, on l'est toujours aujourd'hui, on
l'écrit. Qu'est-ce qui change de manière concrète? Est-ce qu'il y a des mécanismes
que l'on prévoit qui vont nous permettre réellement de mesurer ça? Puis est-ce
qu'il y aurait moyen de... Plus tard, on arrive à être plus documenté, mais
est-ce que vous voyez qu'il va falloir qu'à l'intérieur du projet de loi on
soit vraiment capable de le documenter davantage?
La Présidente (Mme IsaBelle) :
M. le ministre.
M. Fitzgibbon : Écoutez, je
pense que beaucoup de ça, c'est du... Ici, on parle, entre autres, des banques
à charte, on parle du Fonds de solidarité, on parle de fonds d'action. Alors,
on a des discussions constantes, et ça va être dynamique. Je pense que c'est
uniquement à l'usage, à la coopération, on regarde des choses, on regarde des
fonds communs avec certains intervenants pour combler la carence. Parce que je
l'ai toujours dit, je ne pense pas qu'Investissement Québec puisse se greffer
de ressources humaines pour combler la chaîne des capitaux, ça va être trop
long. Donc on travaille avec les gens du milieu. Les gens du milieu sont tous
d'accord avec la réforme d'Investissement Québec, elle est louable, ils veulent
protéger leurs acquis aussi.
Alors, je pense qu'on est victime d'une
coopération, on est victime d'une discussion qui va être continue. La chaîne
des capitaux, elle est dynamique, elle peut changer aux années. Je ne peux pas
répondre plus précisément que ça que de dire que je m'engage, on s'engage avec Investissement
Québec à être en constante discussion avec ces gens-là. De toute façon, dans la
plupart des transactions, on travaille avec les intervenants. Et je pense que
j'ai dit assez... j'ai été assez public pour dire qu'on veut qu'Investissement
Québec fasse plus que ce qu'ils font, mais le fasse avec les partenaires
privés. Et j'irai plus loin que ça, quand le privé veut faire du financement en
entreprise, nous ne devons pas être là parce qu'ils sont mieux que nous autres
pour le faire.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Parfait, merci. Est-ce qu'il y a d'autres interventions sur l'article 6?
S'il n'y a pas d'autres interventions, nous allons procéder à la mise aux voix.
Est-ce que l'article 6 est adopté? Est-ce
que l'article 6 est adopté?
Une voix
: Oui.
• (17 h 50) •
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Adopté. Alors, l'article 6 est adopté...
La Présidente (Mme IsaBelle) :
…est-ce qu'il y a d'autres interventions sur l'article 6? S'il n'y a pas
d'autres interventions, nous allons procéder à la mise aux voix.
Est-ce que l'article 6 est adopté?
Des voix
: Adopté.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Adopté. Alors, l'article 6 est adopté. M. le ministre, pouvez-vous lire
l'article 7, s'il vous plaît?
M. Fitzgibbon : Oui. Ah! Ça va
aller vite.
7° L'article 11 de la loi est abrogé.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Est-ce qu'il y a interventions sur l'article 7? Député de..
M. Leitão : Non,
pardonnez-moi.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Pardon?
M. Leitão : Non, non.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Non, d'accord. Alors, députée de Saint-Henri—Sainte-Anne.
Mme Anglade : Parce que
normalement le ministre doit lire les commentaires. Je ne peux pas le forcer à
lire, mais… «par concordance pour l'article 4 prévoyant la clientèle
cible… ». Est-ce que c'est parce que c'est redondant? C'est simplement par
redondance, puis on sait que ça va être couvert ailleurs, c'est ça? C'est pour
ça qu'il est abrogé, mais il est capturé, de toute façon, dans les autres
articles. Pardon?
M. Bahan (David) : C'est 5.1.
Mme Anglade : Oui, c'est ça…
déjà capturé. O.K.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Alors, est-ce qu'il y a d'autres interventions sur l'article 7? S'il n'y a
pas d'autres interventions, nous allons procéder à la mise aux voix.
Est-ce que l'article 7 est adopté?
Des voix
: Adopté.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Adopté. Merci. L'article 8, M. le ministre.
M. Fitzgibbon : Oui.
8° L'article 12.1 de cette loi est
modifié par le remplacement de «substances minérales ou des hydrocarbures du
domaine de l'État» et de «Mines Hydrocarbures» par, respectivement, «ressources
naturelles et de l'énergie» et «ressources naturelles et énergie ».
Commentaires. L'article 20 du projet
de loi, qui sera étudié prochainement, modifie le nom et l'affectation du Fond
Capital Mines Hydrocarbures pour qu'il devienne le fonds capital ressources et
énergie. Par concordance avec cette modification, l'article 8 du projet de
loi remplace, à l'article 12.1, les notions de substances minérales et
hydrocarbures par celles plus vastes de ressources naturelles et d'énergie, désormais
visées par le fonds capital ressources et énergie.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Merci. Y a-t-il des interventions? Député de Robert-Baldwin.
M. Leitão : Oui… c'est une
question… juste une précision. Donc, ce qu'on fera, un peu plus tard, c'est,
donc, d'éliminer Ressources Québec, qui rentre dans le ministère, mais le
fonds, lui, le fonds, il reste toujours, n'est-ce pas? Donc, le fonds, qu'on
changera de nom, le Fond Capital Mines Hydrocarbures, qui devient maintenant le
fonds ressources naturelles et énergie. Donc, ce fonds-là existe toujours. Il
ne sera plus administré par Ressources Québec, mais il reste à l'intérieur
d'Investissement Québec, c'est ça?
M. Fitzgibbon : Exact.
M. Leitão : Super.
M. Fitzgibbon : Il n'a plus de
conseil d'administration, ça va être incorporé comme une opération
d'Investissement Québec.
M. Leitão : C'est ça. Très
bien. Dans Ressources Québec, peut-être une des motivations à sa création,
peut-être, c'était que son conseil d'administration comprenait des membres
d'autres ministères, donc il y avait forêts, faune et parcs, et finances, et
tout ça. Donc, c'était représenté, si je ne me trompe pas, c'était représenté
au conseil d'administration de Ressources Québec. Maintenant, Ressources Québec
n'existe plus, donc, Investissement Québec est entièrement responsable et…
entière discrétion pour gérer ce fonds. Est-ce que c'est bien ça?
M.
Fitzgibbon : Disons qu'un peu comme les décrets ministériels, l'avis
ministériel est requis pour que Ressources Québec puisse investir. Donc, dans
le cas des ressources, par exemple, l'énergie, donc, va devoir consulter les
sous-ministres, l'équivalent à David. Donc, il y a un processus normal... se
maintient. Même les ministres. Le ministre aussi, donc. Donc, Ressources
Québec, même comme opération à l'intérieur d'Investissement Québec, va devoir
consulter les ministres concernés et les sous-ministres.
M. Leitão : Mais Ressources
Québec, comme telle, n'existe pas. C'est le...
M. Fitzgibbon : L'opération
d'investissement va requérir que le ministre de l'Énergie soit consulté.
M. Leitão : O.K. Donc, si
jamais il y avait... O.K., je comprends. Très bien. Ça va.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Merci. Y a-t-il...
M. Fitzgibbon : Et Finances...
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Merci. Est-ce qu'il y a d'autres interventions pour l'article 8? S'il n'y a pas
d'autre intervention pour l'article 8, nous allons procéder à la mise aux voix.
Est-ce que l'article 8 est adopté?
Des voix
: Adopté.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Merci. M. le ministre, l'article 9.
M. Fitzgibbon : Oui. Le texte
du projet de loi : 9. L'article 13 de cette loi est modifié par
l'insertion, à la fin du paragraphe 1°, «et de développement économique».
Commentaires. L'article 9 du projet de loi
modifie l'article 13 de la Loi sur Investissement Québec pour y prévoir que la
politique d'investissement de la société doit établir des objectifs de développement
économique. En vertu du premier alinéa de l'article 69 de cette loi, la
politique d'investissement fait partie du plan stratégique de la société, qui
est soumis à l'approbation du gouvernement et qui peut être examiné par la
commission compétente de l'Assemblée nationale.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Merci. Y a-t-il des...
M. Fitzgibbon : ... politique d'investissement
de la société doit établir des objectifs de développement économique. En vertu
du premier alinéa de l'article 69 de cette loi, la politique d'investissement
fait partie du plan stratégique de la société, qui est soumis à l'approbation
du gouvernement et qui peut être examiné par la commission compétente de
l'Assemblée nationale.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Merci. Y a-t-il des interventions sur l'article 9? Oui, députée de
Saint-Henri—Sainte-Anne.
Mme Anglade : Merci, Mme la
Présidente. Écoutez, en tout respect, ce n'est pas clair ce que ça veut dire,
«de développement économique», parce que comment est-ce qu'on va mesurer ça?
Emplois maintenus, emplois créés, développement régional, croissance des
entreprises. Il y a beaucoup d'éléments. Et, si je peux me permettre, au début,
dans la mission de l'organisme, on a misé sur un certain nombre de choses, notamment
les questions d'innovation, les questions de commercialisation. Il y avait des
données qui étaient beaucoup plus... ou des manières d'appeler les choses qui
étaient beaucoup plus spécifiques et qui nous permettaient de voir qu'on allait
avoir du développement économique. Là, c'est extrêmement général. «Développement
économique», ça veut tout dire, et ne rien dire, surtout lorsque l'on parle
d'objectifs de rendement, ça, c'est clair. Les limites de risque, les actifs...
C'est des affaires très spécifiques, puis là on arrive avec quelque chose
d'extrêmement général.
Alors, moi, je serais portée à réfléchir,
à amener un amendement qui ferait en sorte qu'on puisse définir davantage «de
développement économique», en concordance avec ce qui a déjà été adopté au
début du projet de loi, en fait. Alors, je veux un peu avoir la réaction du
ministre par rapport à ça.
M. Fitzgibbon : Effectivement,
c'est très large, et la raison pourquoi on l'a rajouté, c'est que je n'étais
pas du tout d'accord avec l'approche historique d'Investissement Québec de
regarder le rendement sur le capital investi. Je pense que c'était une notion
qui faisait fi de contributions importantes ailleurs que chez Investissement
Québec. Donc, c'est le but même de la réforme d'Investissement Québec. Et ça se
voulait être un terme très général parce qu'effectivement développement
économique, il peut y avoir 25 tentacules, et je ne voulais pas me rembarquer à
lister les éléments.
Mais je suis ouvert à élargir... pas
élargir... ou à circonscrire, d'une certaine façon, le développement
économique, sans égard... sans, par contre, aller lister tous les impacts. On
regarde les projets depuis plusieurs mois maintenant, parce qu'on a métabolisé
déjà ce principe-là et on regarde des choses différentes... pas différentes,
mais on évalue des éléments de contribution qui n'étaient pas évalués avant,
quand Investissement Québec, de par ses notions... Mais aujourd'hui, de vous
lister tous les éléments qu'on va considérer, ce serait peut-être hasardeux.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Merci. Députée de Saint-Henri—Sainte-Anne.
Mme Anglade : Bien, je ne
pense pas qu'il faille illustrer tous les éléments. Je pense qu'au début du
projet de loi... Puis là je n'ai pas tous les amendements, parce qu'on a
modifié le texte, mais je me souviens très bien qu'il y avait des éléments par
rapport à la... les questions d'innovation, de croissance d'entreprise, puis on
les avait modifiés. Donc, peut-être revenir à cette formulation, puis on
pourrait prendre un temps, juste revenir à cette formulation puis à préciser ce
qu'on veut dire par développement économique. Parce que moi, j'aurais des
réticences à ce qu'on ait, par exemple, ici... Développement économique, ça
peut vouloir dire création d'emplois, puis là on avait insisté sur création
d'emplois, valeur ajoutée, qu'est-ce que ça veut dire, quels types d'emplois,
etc. Donc, reprenons ce que nous avons déjà fait comme travail et réinsérons-le
ici, à mon avis.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Merci.
M.
Fitzgibbon : Je ne suis pas en désaccord. Je veux juste voir le
principe. Ici, on a... Je pense que le développement économique, c'est une
définition que... ce n'est pas le C.A. qui va définir ça, d'Investissement
Québec. C'est nous au ministère, le ministre, le machintruc. Et le C.A. doit
tenir compte de ça. Alors, il faut juste revoir puis peut-être, là... Le temps
passe, là. Peut-être que ce que la députée de Saint-Henri—Sainte-Anne pourrait
faire, regarder ce qui est avant puis suggérer des mots qu'on pourrait ramener
ici, tout en respectant le fait que ça va être finalement le reflet de ce que
le gouvernement, via son ministre, va décider de faire, va décider comme
éléments de contribution au développement économique.
La
Présidente (Mme IsaBelle) : Parfait. Est-ce que vous voulez
intervenir, M. Bahan?
M.
Fitzgibbon : Oui, M. Bahan va commenter, là.
La
Présidente (Mme IsaBelle) : M. Bahan.
M. Bahan
(David) : Puis peut-être, je rajouterais qu'ici c'est général parce
que ça doit rester conforme à l'article de la mission. Donc, c'est sûr qu'on a
déjà défini quelle doit être la mission d'Investissement Québec, avec toutes
les précisions que vous mentionniez. Après ça, dans cet article-là, on dit
qu'IQ doit agir conformément aux objectifs du gouvernement et il va y avoir un
plan stratégique approuvé par le gouvernement. Donc, le C.A. doit... Tu sais, dans
le fond, les critères de développement économique vont déjà être encadrés par
plusieurs éléments. Donc, même si, ici, le terme est général, ça reste qu'ils
ne pourront pas déroger de ce qui est déjà de la mission. Donc, revenir et
remettre ici les termes très précis, on dédouble ce qui a déjà été indiqué dans
l'article au début, là.
Mme
Anglade : Je vois que...
La
Présidente (Mme IsaBelle) : Il le sait.
Mme
Anglade : Le ministre a vu qu'il était 17 h 59 min
48 s, alors...
La
Présidente (Mme IsaBelle) : Alors, écoutez, écoutez...
M.
Fitzgibbon : ...
La
Présidente (Mme IsaBelle) : Effectivement. Et, compte tenu de
l'heure... Écoutez, je vous remercie de votre belle collaboration.
Et, compte tenu
de l'heure, bien, nous ajournons nos travaux sine die. Merci et bonne soirée,
tout le monde...
(Fin de la séance à
18 heures)