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Point de presse de M. Christian Dubé, ministre de la Santé et des Services sociaux

Version finale

Thursday, April 14, 2022, 9 h 45

Salle Bernard-Lalonde (1.131), hôtel du Parlement

(Neuf heures quarante-sept minutes)

M. Dubé : Alors, bonjour tout le monde, à quelques jours du congé de Pâques.

Vous avez entendu le Dr Boileau, hier, puis j'aimerais faire deux points spécifiques. Le premier, c'est peut-être pour revenir sur la gestion du risque et je dirais particulièrement pour les personnes plus âgées. On le voit, il y a de l'infection dans nos RPA, et quand je pense aux RPA, je ne peux pas m'empêcher de penser à ma mère, que je suis allé visiter hier soir. Puis ces personnes-là, qui sont plus âgées, plus vulnérables, c'est elles qui devraient faire un peu plus attention, particulièrement, durant le week-end de Pâques. Puis je pense que le Dr Boileau, ce qu'il a dit hier, c'est : Ne prenons pas de risque inutile. Si vous vous sentez à risque, je sais qu'on a toujours le goût, dans ces week-ends-là, de voir nos proches, mais je pense qu'il est important de rappeler de bien gérer notre risque et de faire attention. On connaît bien... on est rendus experts, là, c'est notre sixième vague, on les connaît, les mesures de distanciation, on sait comment c'est important, de porter notre masque. Bien, je dirais tout simplement à ces gens-là, particulièrement les gens un peu plus âgés, de ne pas prendre de risque inutile, c'est le message que je passerais.

Mon deuxième message, il est sur le réseau lui-même, le réseau de santé. Bon, moi, ce qui me préoccupe en ce moment, c'est qu'on a quand même 13 000 personnes, 13 000 employés du réseau qui sont absents. Je ne vous dirais pas qu'on a une stabilité, parce que ça a beaucoup monté depuis quelques semaines, mais là, on est rendus à 13 000. Je ne dirais pas que c'est stable, mais c'est peut-être encourageant, on verra, dans les prochains jours, comme ça se développe. C'est le principal point qui nous rend un peu plus préoccupés, mais jusqu'à maintenant ça tient bien le fort.

Et j'en profite pour les remercier, parce que ce n'est pas facile, surtout quand on arrive dans des longs week-ends. Je dirais, puis il n'y aura pas de surprise, ça va être difficile dans les urgences pour les deux prochaines semaines. Parce que, ce qui arrive en ce moment, il y a beaucoup de gens qui sont par exemple dans les RPA, qui vont venir à l'urgence, et souvent, ces gens-là, s'ils sont malades, on n'est pas capables de les retourner tout de suite, donc ça cause en plus un engorgement. Ça fait le lien avec le premier point de tout à l'heure, c'est pour ça que je disais de ne pas prendre de risque inutile, parce que vous êtes peut-être mieux de rester dans votre résidence que de prendre un risque puis de vous retrouver à l'urgence.

Donc, le personnel est un enjeu, en ce moment, ça tient le fort. C'est ce qui explique qu'en ce moment on n'a pas été capables de remonter le nombre de chirurgies qu'on fait. La bonne nouvelle, c'est qu'on n'a pas baissé, on reste toujours à peu près à 85 % des opérations, si je compte les cliniques privées. Donc, je vous dirais, le réseau tient le fort, mais étant donné qu'on va avoir peut-être plus d'impact de l'influenza, les deux prochaines semaines…

(Interruption) Pardon. Vont être critiques. Et c'étaient les deux points que je voulais vous faire ce matin.

M. Laforest (Alain) : S'il vous plaît, deux petites questions rapides.

M. Dubé : Oui.

M. Laforest (Alain) : Monsieur Boileau, ce matin, a laissé entendre à notre collègue Louis Lacroix qu'il était prêt à extensionner le masque, il a dû vous en parler possiblement, de deux semaines. Est-ce que vous pensez que c'est la solution, compte tenu de ce qu'on vit actuellement?

M. Dubé : Bien, je vais le laisser finaliser la décision, mais c'est sûr qu'en ce moment la meilleure protection, c'est le masque. Alors, je vais le laisser finaliser sa décision là-dessus, mais on le voit, là, on se sent beaucoup plus en sécurité lorsqu'on a le masque. Alors, je vais le laisser...

M. Laforest (Alain) : ...c'est concernant les oppositions qui vous accusent d'avoir pris une position électoraliste puis d'avoir abandonné le message sur la COVID puis de laisser ça à la Santé publique. Vous leur répondez quoi?

M. Dubé : Je ris, là, mais ce n'est pas drôle. Vous me demandez rapidement… Bien, ils sont un peu difficiles à suivre, l'opposition. D'un côté, pendant le dernier bout de la pandémie, ils nous disaient que la Santé publique devait être indépendante, puis pas d'avoir d'influence politique. Vous avez remarqué que, depuis quelques mois, la Santé publique prend les points de presse seule, et ils nous font des recommandations. Alors, il faut qu'ils se décident : est-ce qu'ils veulent une Santé publique qui soit indépendante ou sous influence politique? Je pense qu'on a démontré clairement que le Dr Boileau, avec son équipe, est très indépendant, donc…

Puis l'autre chose, je suis un peu mêlé parce que... puis vous me faites penser à ça. D'un côté, nous, on est prêts, avec p.l. n° 28, pour clairer toute la question des mesures d'urgence, puis là, j'entends que les oppositions veulent faire une coalition pour bloquer le p.l. n° 28, alors je trouve qu'ils sont...

M. Robillard (Alexandre) : Mme Anglade disait que vous devriez plutôt trouver un juste milieu entre vous coller sur le directeur national de la santé publique puis complètement laisser la Santé publique toute seule dans la gestion de la pandémie.

M. Dubé : Bien, je trouve... Merci pour la question. Je lui parle tous les jours, au Dr Boileau, c'est ça, ma job.

M. Robillard (Alexandre) : Non, non, mais ce n'est pas dans le sens que… je pense que la demande de Mme Anglade, ce n'était pas tellement que vous parliez ou pas avec le directeur de la santé publique, c'était plus que le gouvernement soit actif en relayant les messages de la Santé publique.

M. Dubé : Bien, à chaque occasion que j'ai d'en parler… je le fais ce matin. Mais ce que je vous dis, c'est que les gens veulent être capables, et vous en premier, les journalistes, de poser les questions que vous voulez au Dr Boileau et à son équipe, sans influence politique, d'avoir un premier ministre ou un ministre de la Santé qui est à ses côtés. On a fait ça depuis quelques mois puis...

M. Robillard (Alexandre) : Est-ce qu'il y a un coût politique à vous associer à la gestion de la pandémie?

M. Dubé : Si quoi?

M. Robillard (Alexandre) : Est-ce qu'il y a un coût politique à vous associer à la gestion de la pandémie?

M. Dubé : Ah! pas du tout, je me suis associé à la gestion de la pandémie depuis deux ans puis je suis très fier du travail qu'on a fait.

Mme Prince (Véronique) : Est-ce qu'en quelque part vous ne mettez pas une certaine pression indue, si on peut le dire comme ça, sur le réseau de la santé, qui est rendu à 13 000 absents? Puis on dit : Bien, le réseau va tenir le coup, mais les gens sur le terrain commencent à être pas mal écrasés sous le poids, là.

M. Dubé : Et je le sais et on en parle, on en parle avec eux, on en est conscients, c'est pour ça que je dis : Ça tient le coup, en ce moment. On est rendus à un taux d'absence, je l'ai bien dit, à 13 000, là, qui est inquiétant. Par contre, on est quand même... il y a quand même des choses qui sont positives, puis je le dis, là… Prenez l'exemple, en ce moment… Paxlovid, là. On est la province, en ce moment, qui l'utilise le plus, ça, ça nous enlève de la pression.

Le deuxième point, c'est que, puis les gens qui sont sur le terrain, là, les médecins, les infirmières nous le disent, on l'a dans nos statistiques, la moitié des cas ne sont pas des cas qui viennent à l'hôpital pour la COVID mais ils viennent avec la COVID. On a réussi, grâce à la bonne gestion de nos gens dans le réseau, à mieux gérer ces cas COVID là, qui viennent pour se faire hospitaliser de façon normale. On est capables, pas toujours, d'avoir des zones tièdes, de les organiser, donc, on gère mieux cette chose-là. Ça ne veut pas dire que c'est plus facile pour le réseau, comprenez-moi bien, mais je pense qu'avec les niveaux actuels on est capables de bien gérer ça en ce moment.

Mme Lévesque (Fanny) : Sur le projet de loi n° 11, M. Dubé, est-ce que vous êtes surpris de voir la réaction de la FMOQ, ce matin, qui peut-être songe à poursuivre le gouvernement, si vous allez de l'avant avec le projet de loi n° 11, la façon qu'il est proposé? Et ça inclut les amendements.

M. Dubé : Bien, écoutez, moi, j'avance avec le Dr Amyot depuis plusieurs mois. C'est sûr que la question des données, qui les préoccupe, ce n'est pas la première fois, là. J'ai lu l'article, ce matin. Mais je me suis bien engagé à respecter les règles; les règles, ça veut dire que c'est pour fins de gestion, qu'on va avoir accès aux données, puis que non seulement, s'il y a des enjeux, on va passer par la Commission d'accès à l'information, donc on va faire exactement ce qui est prévu pour protéger les données personnelles. Moi, je trouve... je vais vous dire, là, que ça va très bien, dans le projet de loi n° 11, en ce moment, et j'espère qu'on pourra le conclure.

La Modératrice : Dernière question.

Mme Lévesque (Fanny) : ...votre engagement n'est pas suffisant, à leurs yeux, votre engagement n'est pas suffisant, ils veulent le voir dans le texte de loi.

M. Dubé : Bien, je pense que c'est la… Écoutez, je pense que les gens apprennent à travailler avec moi, là, depuis quelques mois. Puis surtout avec l'arrivée du Dr Amyot, je pense que, dans les prochains mois, les gens vont voir qu'on va respecter notre parole.

La Modératrice : En anglais, s'il vous plaît.

Des voix :

Mme Prince (Véronique) : ...sur les départs de P.D.G., c'est quoi, vos relations avec le réseau? Parce qu'il y a des P.D.G. de CISSS et de CIUSSS qui partent, là, depuis le début de la pandémie, est-ce que ça va bien, avec eux, ou…

M. Dubé : Non seulement ça va très bien, mais je veux juste vous donner le contexte. Eux aussi, je leur parle régulièrement. Il faut se rappeler que quand a eu lieu la réforme, tous ces P.D.G. là ont été nommés tous en même temps, et ça fait à peu près quatre ans, et ce quatre ans-là, bien, il vient à échéance. Alors, il y en a qui veulent continuer, il y en a qui veulent partir. Moi, je pense qu'on a l'occasion, aussi, d'avoir une jeune relève qui rentre dans les P.D.G. maintenant avec une connaissance du réseau. Mais il faut se rappeler que tous ces gens-là ont été nommés en même temps pour des périodes de trois ans.

La Modératrice : En anglais, en anglais.

Mme Senay (Cathy) : …I have two questions. First of all, I would like to ask you about the dental care plan, what Mrs. Freeland announced in her budget. I know that you're a nationalist Government, but there are a lot of Quebeckers that are… that waited for this, so how did you receive this program?

M. Dubé : Well, I think everything that can be helpful for health care is O.K., but under our rule, and if there is a compensation, we should have the compensation because we will provide the dental care.

Mme Senay (Cathy) : So, give us the money and we'll take care of the dental care.

M. Dubé : And we'll take care of it, that's exactly the way to go.

Mme Senay (Cathy) : The mask. You have a public school board, Ottawa-Carleton, that reinstated the mask mandate. So, you would not be surprized if Dr. Boileau gives us an extension of wearing the mask.

M. Dubé : Well, that's what I heard, this morning, what he said, but I will leave Dr. Boileau make all the recommendations that he needs to do, but that's his job to…

Mme Senay (Cathy) : Your advice for Easter?

M. Dubé : I'm sorry?

Mme Senay (Cathy) : What's your advice for Easter?

M. Dubé : Let's be prudent, especially for elderly people, that I would say, as he mentioned yesterday, don't take risks that are unnecessary during this weekend, so, I think, let's be protected.

La Modératrice : Une dernière question.

M. Authier (Philip) : But, people will be tempted to visit each other, to have suppers, to do things together, it… Why aren't you more… Why isn't the Government more severe in its' directives to the population at this… at Easter?

M. Dubé : Well, I think we've learned, over the last six waves, including this one, that people know now the measures, they know where they take a risk, because they… we know now how to manage those risks, the best practices, distanciation, wearing mask, aeration of our room or… So, I think we're saying to people, especially elderly people, and I'm thinking about people in RPA… I went tot visit my mother yesterday, I think people need to be conscientious that there is a risk. And, when there is a risk, sometimes, it's better to take a little bit back and say : I'll wait a couple weeks to see my people. So, that's what we're telling people.

La Modératrice : That's it.

M. Dubé : Merci, tout le monde. Bonne journée.

(Fin à 9 h 58)

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