(Neuf heures trente-sept minutes)
M. Fontecilla : Bonjour,
mesdames messieurs. Je suis ici pour vous parler de l'interpellation de ce
matin du gouvernement de la CAQ concernant la crise du logement, plus
particulièrement l'inaction du gouvernement dans ce domaine.
Moi, je suis ici pour poser deux questions
à la ministre de l'Habitation, Mme Andrée Laforest. Elle nous a fait deux
promesses, au cours des deux dernières années. La première, c'est d'encadrer,
et peut-être interdire, pourquoi pas, le phénomène de rénoviction, un véritable
fléau qui affecte des milliers de ménages locataires. On a fait des
consultations, on a eu des discussions, et, depuis ce temps-là, il n'y a plus
rien. Qu'est-ce qui se passe avec sa promesse d'encadrer les rénovictions qui
continuent à mettre à la rue des familles, partout à travers le Québec?
Deuxième question que je veux poser à la
ministre, c'est : Qu'est-ce qu'elle entend faire concernant sa décision,
qu'elle a dite elle-même au salon bleu et en Chambre, de mieux encadrer la
clause F qui permet des augmentations complètement délirantes, abusives des
loyers, des unités locatives, dans des bâtiments construits il y a moins de
cinq ans? Elle s'était engagée à voir cette question-là et à agir, et pourtant
on attend.
La fin de la session arrive, là, dans
quelques semaines, elle aurait le temps de déposer un projet de loi pour
changer le Code civil et mieux encadrer cette pratique détestable qui affecte,
quotidiennement, encore cette semaine, des ménages à travers le Québec. Voilà,
c'est les deux questions que j'entends poser à la ministre ce matin. Merci.
Mme Prince (Véronique) : Concernant
le budget fédéral, est-ce que vous avez eu le temps de prendre connaissance un
peu de ce qui était fait en matière d'habitation et de logement? Et est-ce que
vous trouvez que ça compense pour cette inaction de Québec que vous dénoncez,
là?
M. Fontecilla : Effectivement.
Encore une fois, c'est le gouvernement fédéral qui vient agir à la place du
gouvernement du Québec, là, pour tenter, tant bien que mal, là, d'aider, d'un
côté, l'accès à la propriété pour les familles et, d'autre part, d'inciter à la
construction de nouveaux logements, là, pour combler le grave déficit
habitationnel qui affecte le Québec et l'ensemble du Canada. Et le plus
étonnant, c'est que le gouvernement du Canada entend même adopter une taxe antispéculation
dans le domaine immobilier, anti-flip, alors que le ministre des Finances s'est
opposé mordicus, depuis plusieurs mois, à envisager même l'instauration d'une
telle taxe. C'est le gouvernement fédéral qui est en train de faire la job qui
devrait être faite par le gouvernement du Québec.
Mme Prince (Véronique) : Moi,
j'aurais peut-être une question sur un autre sujet. Concernant le départ de
Danielle McCann et Marguerite Blais, est-ce que vous trouvez que ça survient à
un drôle de moment, qu'on sache qu'elles ne vont pas solliciter un autre
mandat?
M. Fontecilla : Écoutez, pour
moi, ce n'est pas étonnant étant donné leur bilan, là, comme ministre déléguée
aux Personnes aînées et comme ministre de la Santé. C'était écrit dans le ciel que
ces deux députées-là, ex-ministre et ex-ministre, n'allaient pas se
représenter. Ça aurait été très étonnant. Moi, je ne suis pas étonné.
Mme Prince (Véronique) : Est-ce
que vous pensez que c'est une bonne chose, qu'elles ne se représentent pas? Tu sais,
est-ce que vous saluez leur travail ou, au contraire, vous dites : C'est
bien qu'elles partent?
M. Fontecilla : Écoutez, je
salue toujours le travail des députés et des ministres. Je pense qu'ils
agissent, en général, de bonne foi. Mais il y a eu des graves manquements dans
le traitement de la pandémie, surtout dans les CHSLD. Et évidemment la
question, il faut la poser au gouvernement, là. Mais ces deux ministres-là, en
campagne électorale, pour moi, c'est un véritable boulet pour la Coalition
avenir Québec.
(Fin à 9 h 41)