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Point de presse de M. Gabriel Nadeau-Dubois, chef du deuxième groupe d’opposition, et M. Alexandre Leduc, porte-parole du deuxième groupe d’opposition en matière de travail

Version finale

Wednesday, February 16, 2022, 8 h

Hall principal de l'hôtel du Parlement, hôtel du Parlement

(Huit heures quatre minutes)

M. Nadeau-Dubois : Merci beaucoup. Bonjour, tout le monde. Ce matin, on apprend une très mauvaise nouvelle en ce qui a trait à la lutte contre les changements climatiques au Québec. En fait, on apprend à nouveau, c'est une confirmation, que, sous François Legault, bien, le Québec est en train de rater le bateau de la lutte contre les changements climatiques. L'électrification des transports, au Québec, elle se fait trop lentement, on traîne de la patte. C'est un constat d'échec pour la stratégie environnementale de François Legault, c'est la preuve que François Legault manque terriblement d'ambition, terriblement d'ambition en matière de lutte aux changements climatiques.

Et c'est la différence fondamentale entre François Legault et Québec solidaire. Nous, on ne veut pas que le Québec soit le moins pire endroit en Amérique du Nord. Nous, on veut que le Québec soit un leader mondial en matière de lutte aux changements climatiques. Et on a les moyens de l'être, on a tous les moyens pour être parmi les leaders planétaires en matière de lutte aux changements climatiques.

C'est pour ça que Québec solidaire a fait deux propositions très concrètes au gouvernement, et on les réitère ce matin. D'abord, il faut devancer la fin de la vente des véhicules à essence en 2030. 2035, c'est trop tard, et il faut très rapidement interdire, sur le territoire du Québec, la publicité des véhicules polluants, comme les véhicules utilitaires sport, les fameux VUS. Quand on a voulu lutter contre le tabagisme, bien, on a interdit les publicités de cigarettes. En 2022, la grande menace à notre santé, c'est les changements climatiques, il faut interdire la publicité sur les véhicules ultrapolluants. Ça n'a pas d'allure, que les consommateurs soient assaillis comme ça, de toutes parts, par des publicités de véhicules qui sont en train de tuer la planète, littéralement.

La bataille climatique, c'est la bataille de notre siècle, on n'a pas deux chances de la gagner, on en a juste une. On ne la gagnera pas avec des voeux pieux. C'est pour ça que Québec solidaire va continuer à talonner François Legault, pour qu'il ait l'ambition que le Québec devrait avoir en matière de lutte aux changements climatiques. Merci. Alexandre.

M. Leduc : Bon matin, tout le monde. La semaine passée, on a eu droit à une incroyable leçon de grande hypocrisie politique de la part du Parti libéral du Québec sur le dossier du REM. Je suis très, très étonné de voir le PLQ déchirer sa chemise sur le REM. Ils l'ont fait, autant à la période des questions, la semaine dernière, que ce matin même, à l'étude de la pétition que j'avais convoquée, là, sur la suspension des travaux du REM de l'Est, alors que c'est eux, le PLQ, qui ont mis le ver dans la pomme, c'est eux qui ont mis au monde CDPQ Infra. Et là, aujourd'hui, ils déchirent leur chemise puis ils font leurs étonnés. Alors, donner les clés du ministère du Transport à la caisse, c'était leur idée, qu'ils assument leur erreur, c'est vraiment gênant. Les libéraux ont parti le bal, puis la CAQ est en train tranquillement de privatiser le transport en commun, puis le cafouillage n'en finit plus de finir. Libéraux, caquistes, c'est du pareil au même, c'est la même vision dépassée du transport collectif.

Cette semaine, la CAQ nous promet un très beau projet de prolongement du REM sur la Rive-Sud. Mais, un instant, on nage encore en plein cafouillage, sur le REM de l'Est. Oui, Longueuil a des grands besoins, en matière de transport collectif, c'est pourquoi il faut s'assurer que les projets qu'on va mettre sur la table, ils vont répondre aux besoins des gens puis pas seulement aux objectifs de rendement de la Caisse de dépôt ni aux besoins électoraux de la CAQ dans Marie-Victorin. La CAQ est en train de faire de la Caisse de dépôt le nouveau ministère des Transports collectifs, puis il faut ramener plutôt la planification du transport collectif dans le giron public, puis on le voit bien avec la saga du REM de l'Est. Il y en a, des experts en transport en commun au Québec dont le mandat, c'est de développer le réseau dans le Grand-Montréal. Bien, travaillons avec eux. Merci.

M. Laforest (Alain) : M. Nadeau-Dubois, François Legault… si vous voulez enlever votre masque. Lorsque François Legault vous a désigné comme étant son adversaire pour la prochaine campagne électorale, est-ce qu'il s'est trompé d'adversaire, compte tenu de la montée du Parti conservateur du Québec, actuellement?

M. Nadeau-Dubois : Vous connaissez un de mes dictons préférés : Je vais laisser les analystes faire les analyses. Moi, ce que je vois ce matin, je pense que ça ressemble à un mouvement de contestation de la gestion de la pandémie par la CAQ. Tout le monde est tanné, moi, je le comprends, je suis tanné aussi, tout le monde est tanné, au Québec, de cette pandémie-là. À partir de maintenant, il faut travailler pour reconstruire notre système de santé, puis c'est en ce sens-là qu'on va travailler, à Québec solidaire, dans les prochaines semaines, les prochains mois. On est en train de construire une belle équipe, à Québec solidaire, avec l'arrivée de Mélissa Généreux, je pense qu'on va être les plus crédibles pour proposer des solutions de reconstruction du système de santé au Québec. 

M. Laforest (Alain) : Donc, pour vous, c'est une grogne passagère, là.

M. Nadeau-Dubois : Moi, je trouve que ça ressemble à de la contestation de la gestion de la pandémie de la CAQ.

Mme Lajoie (Geneviève) : Mais, quand même, depuis les dernières élections, on parle de QS comme, probablement, au début, de l'alternative au gouvernement. Mais là, vous ne montez pas, vous ne bougez pas du tout, dans les sondages, M. Nadeau-Dubois, malgré le capital de sympathie que vous avez dans la population. Qu'est-ce qui se passe? Qu'est-ce qui ne marche pas?

M. Nadeau-Dubois : Moi, je pense que, sur le plan du projet de société, sur le plan des valeurs, le parti qui représente vraiment une vision différente à celle de la Coalition avenir Québec, c'est Québec solidaire. C'est vrai en matière d'environnement, c'est vrai en matière de logement, c'est vrai en matière de santé. On est en train de construire l'équipe la plus crédible pour reconstruire le système de santé. Le défi qu'on a, on l'a aujourd'hui, comme on l'avait il y a six mois, c'est de transformer cet intérêt-là autour de notre projet en intentions de vote puis ensuite en votes. Ce n'est pas encore fait. Il reste beaucoup de travail à faire. Mais moi, quand je vois des gens comme Mélissa Généreux se joindre à nous, je me dis : Il y a des gens qui s'en viennent, à Québec solidaire, construire ce projet-là puis concrétiser cette alternative à la CAQ qu'on est en train de bâtir.

M. Laforest (Alain) : Mais il ne reste pas grand temps...

M. Nadeau-Dubois : Ah mon Dieu! Six mois, moi, je trouve que six mois, en politique, c'est quand même pas mal de temps.

M. Lecavalier (Charles) : ...vous avez une cible de moins 55%, là, si je ne me trompe pas, donc beaucoup plus élevée que celle du gouvernement Legault. Si vous prenez le pouvoir en 2022, vous allez avoir huit ans pour réduire d'à peu près 55 % les émissions de GES dans le secteur des transports, notamment. Là, vous me parlez de publicité. Je comprends, là, mais ça va prendre beaucoup plus que ça, là. Comment est-ce qu'on va diminuer de moitié les émissions dans le secteur des transports?

M. Nadeau-Dubois : À la dernière élection, Québec solidaire avait des cibles ambitieuses et on avait un plan de transition chiffré où on faisait la démonstration de comment on atteignait ces cibles-là. C'est la même chose qu'on va faire en 2022. Oui, on a de l'ambition, à Québec solidaire, on a de l'ambition puis on ne s'excusera jamais d'avoir de l'ambition. C'est ce que la situation climatique exige de nous, avoir de l'ambition, surtout quand on est au Québec et qu'on est riche d'autant d'énergie renouvelable. Ça fait que jamais, moi, je ne vais m'excuser de représenter un parti qui a la réelle ambition climatique dont on a besoin. On est en train de faire ce travail-là. On va déposer un plan chiffré qui va permettre aux Québécois de savoir comment on va atteindre cette cible-là. On l'a fait, en 2018, on va le faire en 2022.

M. Lecavalier (Charles) : En choisissant une cible de ventes d'autos électriques, là, qui va plus de 2030 à 2035, aujourd'hui, est-ce que... le gouvernement Legault, quoi, veut protéger les concessionnaires? Pourquoi est-ce que le gouvernement Legault ne devance pas ses objectifs de ventes d'autos électriques, à votre avis? Pourquoi attendre à 2030?

M. Nadeau-Dubois : Bien, la vérité, c'est que l'environnement, ce n'est pas une priorité, pour François Legault. La lutte aux changements climatiques, c'est secondaire, pour lui. Il pense qu'une autoroute à six voies sous le fleuve, c'est un projet vert. C'est ce que le premier ministre du Québec croit. Ça parle quand même de sa crédibilité en matière de lutte aux changements climatiques.

Mme Lajoie (Geneviève) : Sur les garderies, est-ce que le ministère doit tolérer qu'un couple de présumés fraudeurs soit à la tête d'une garderie depuis 10 ans?

M. Nadeau-Dubois : Je suis désolé, je vous entends mal.

Mme Lajoie (Geneviève) : J'ai dit : Est-ce que le ministère de la Famille doit tolérer qu'un couple de présumés fraudeurs soit à la tête d'une garderie depuis maintenant 10 ans?

M. Nadeau-Dubois : Ça fait une couple de nouvelles comme ça qu'on lit dans les dernières semaines. Moi, ça me renverse, ça me renverse qu'au Québec des situations comme celle-là soient possibles. Je pense aux familles — moi-même, je vais en fonder une bientôt — c'est inadmissible que des situations comme ça perdurent. Il est grand temps de serrer la vis pour s'assurer que, quand des gens ont la garde, ont la charge d'enfants, ce soient des gens irréprochables qui ne traînent pas un passé comme celui-là.

Mme Lajoie (Geneviève) : Justement, il y a eu… 50 plaintes avant que le Ministère fasse quelque chose. Qu'est-ce qui se passe...

M. Nadeau-Dubois : Bien, le ministre Lacombe doit des explications aux familles très rapidement.

M. Lavallée (Hugo) : Concernant le passeport vaccinal, est-ce que le rythme qui est mis de l'avant pour son retrait vous semble satisfaisant? Parce qu'il y a beaucoup de gens qui trouvent que c'est trop tôt, d'autres pas assez. Vous en pensez quoi?

M. Nadeau-Dubois : Moi, je pense que, dans le dossier du passeport vaccinal, malheureusement, là, on est dans le flou encore le plus total. On a besoin d'un bilan chiffré, argumenté scientifiquement de l'utilité épidémiologique de ce moyen-là. La semaine dernière, on apprenait, grâce à une demande d'accès à l'information de Radio-Canada, que l'INSPQ n'a pas documenté l'utilité de ce passeport vaccinal. La Santé publique nous dit que ça a été utile, d'une manière ou d'une autre, mais on n'a toujours pas de bilan chiffré, d'analyse scientifique claire de l'utilité du passeport vaccinal pour lutter contre le virus.

Or, ce n'est pas une mesure banale, c'est une mesure particulièrement restrictive, là, sur le plan des droits et libertés. Donc, avant de réfléchir à le réimposer, ce que monsieur Dubé semble envisager ou, en tout cas, il laisse la porte ouverte, il faut enfin qu'on ait de l'information transparente sur la réelle utilité de ce moyen-là. Ça ne peut pas être un outil seulement politique, ça ne peut pas être un outil seulement inspiré par une logique de punition à l'égard des non-vaccinés. Il faut qu'on fasse la démonstration que c'est réellement utile dans la lutte contre la pandémie.

M. Laforest (Alain) : Dr Boileau ne vous a pas rassuré hier?

M. Nadeau-Dubois : Bien, Dr Boileau nous dit qu'il y a une forme de lien entre... C'est ce que j'ai compris de ses déclarations.

M. Laforest (Alain) : ...

M. Nadeau-Dubois : Bien, moi, ce que je souhaite, c'est qu'on ait enfin, et on a le temps de le faire, dans les prochaines semaines, des données scientifiques claires, transparentes, sur l'utilité de ce moyen-là pour lutter contre la pandémie. La vérité, c'est que, depuis le tout début, il y a un flou autour de ça. C'est la raison pour laquelle, lors de son annonce, à l'époque, Québec solidaire avait demandé une commission parlementaire pour qu'on entende des experts, qu'ils viennent nous dire quelle est l'utilité de ce moyen-là. La CAQ, rappelons-nous, avait refusé cette commission parlementaire là. Moi, je pense que c'est un exercice qui serait toujours pertinent.

    Mme Sioui (Marie-Michèle) : Quel genre d'espoir vous fondez, vous, à QS, sur l'utilisation du Paxlovid?

M. Nadeau-Dubois : Du?

    Mme Sioui (Marie-Michèle) : L'utilisation du Paxlovid.

M. Nadeau-Dubois : Du Paxlovid, oui.

    Mme Sioui (Marie-Michèle) : M. Dubé a fait le lien, là, hier.

M. Nadeau-Dubois : Oui. C'est un outil de plus, et, pour se sortir enfin de cette pandémie-là, on a besoin de tous les outils, donc, moi, je m'attends à ce que cet outil-là soit utilisé de manière la plus efficace possible pour qu'on protège le plus de gens possible. Tu sais, il n'y en aura pas, de remède miracle contre la COVID-19, mais, si on multiplie les outils, notamment celui-là, bien, on a des chances de s'en sortir puis de reprendre une vie normale.

    Mme Sioui (Marie-Michèle) : Est-ce que vous croyez, comme le Parti libéral et le Parti conservateur, que Québec attend la mi-mars pour lever l'état d'urgence à temps pour ne pas avoir à rendre de comptes à l'Assemblée nationale?

M. Nadeau-Dubois : Je ne sais pas pourquoi François Legault refuse de lever l'état d'urgence sanitaire, mais je sais qu'il aurait dû le faire il y a longtemps. Pas parce que la pandémie n'existe plus, mais parce qu'il y a d'autres moyens de lutter contre la COVID-19 que de maintenir le Québec sous état d'urgence sanitaire. Nous, au mois de juin dernier, on a fait une proposition pour dire : On n'a pas à choisir, on peut lever l'état d'urgence sanitaire et continuer de donner des primes à nos infirmières, par exemple, en adoptant une loi transitoire. Ça aurait pu être fait il y a très longtemps. Moi, je pense que François Legault trouve ça pratique, de gouverner par décret, il n'a pas trop, trop à consulter l'Assemblée nationale, il ne se fait pas trop enquiquiner par des débats démocratiques. Ça lui permet d'avoir les deux mains sur le volant, de faire à sa guise. Moi, je pense qu'après deux ans on est rendu ailleurs.

    Mme Sioui (Marie-Michèle) : Est-ce que vous faites la même interprétation de la loi, là? Est-ce que vous adhérez à cette vision-là qu'on attend mars pour ne pas avoir à rendre de comptes avant que l'élection soit déclenchée?

M. Nadeau-Dubois : Moi, je pense que François Legault trouve ça bien pratique de gouverner sous l'état d'urgence sanitaire. Il se défile de rendre des comptes sur sa gestion de la pandémie depuis le premier jour. Il a refusé à peu près toutes les demandes de débat démocratique, de commission parlementaire des partis politiques d'opposition. Donc, est-ce que c'est la raison qui l'anime pour ne pas lever tout de suite l'état d'urgence sanitaire? C'est une possibilité. De toute façon, depuis deux ans, François Legault se défile à la nécessaire reddition de comptes démocratique qui devrait venir avec une situation aussi exceptionnelle que celle de l'état d'urgence sanitaire au Québec.

La Modératrice : …question en français.

Mme Plante (Caroline) : Vous allez présenter un plan en santé. Est-ce que vous allez vouloir augmenter la capacité hospitalière? Est-ce que c'est ça qu'il faut faire pour avoir un meilleur réseau de la santé?

M. Nadeau-Dubois : Le Québec est entré dans cette pandémie-là avec une des capacités hospitalières les plus faibles de tous les pays développés. Ça, ça veut dire, là, que notre élastique, dans le système de la santé, il était déjà étiré au maximum. Alors, quand la pandémie est venue l'étirer juste un peu plus, il a cassé. C'est une des raisons pour lesquelles les mesures sanitaires ont été aussi rudes et ont duré aussi longtemps. Et ça, ce n'est pas mon opinion, c'est le Dr Boileau, lui-même, qui l'a répété à plusieurs reprises : Si on avait quelques centaines de lits de plus, on aurait pu relâcher les mesures plus tôt. Il n'y aura pas de sortie de crise durable sans solidification de nos hôpitaux puis augmentation de notre capacité hospitalière. C'est un détour obligé.

Mme Lajoie (Geneviève) : Je prends juste une petite dernière question. Comment se fait-il que vous ne réussissez pas à capitaliser, Québec solidaire, sur la contestation de la pandémie?

M. Nadeau-Dubois : On était dans une situation exceptionnelle, hein, dans les dernières années, puis, à Québec solidaire, on a pris les décisions qu'on croyait les plus justes et les plus appropriées dans cette situation exceptionnelle. On n'a pas cherché à être populaire, on a cherché à être les plus responsables. Les élections sont dans six mois, puis, moi, je pense que le gros débat, ça va être bien davantage la reconstruction du système de santé que les mesures sanitaires. Et sur cette question-là, la reconstruction absolument nécessaire de notre système, on est en train de construire l'équipe la plus crédible, comme en démontre l'arrivée de Mélissa Généreux dans nos rangs.

La Modératrice : On va passer en anglais.

Mme Senay (Cathy) : Good morning.

M. Nadeau-Dubois : Bonjour. Hi.

Mme Senay (Cathy) : Regarding the electric vehicles, what Mr. Charette told us, like, a few months ago : You cannot, perhaps, put the date earlier because you have to negotiate with the automobile… the ones that are basically building those electric vehicles and you have to get in, so 2030 was basically the earliest date… So, if not a lack of ambitions, I think it's just to be practical, don't you think?

M. Nadeau-Dubois : How do you say «Irlande»? Ireland. Ireland. Countries, sometimes, also need to be translated. Ireland has decided to ban gas vehicles. So, Ireland has decided to ban gas vehicles in 2030, other countries have decided to ban them in 2025. So, it is not because it's not possible, it's because François Legault lacks the political courage to face the automobile industry, to face the automobile lobby and to say : We are putting the planet before the profits of those companies. That's what we want to do, at Québec solidaire, putting the fight against climate change in front of all other priorities.

Mme Senay (Cathy) : I know it's a poll, it's one thing, but since a few polls, we can see the Conservative Party of Québec, you know, climbing the ladder. Isn't it frustrating for you, as a parliamentary leader, as a politician that is standing at the National Assembly since a few years now, the whole pandemic, and you were there answering questions, questioning the politicians, and then you don't gather a better result with this poll?

M. Nadeau-Dubois : I think it looks like a contestation of public health measures. That poll, I think, looks like that. And I think we have to understand that, that a lot of people are tired of the pandemic and of all its consequences. We're all tired, I am also tired. But I think the main debate, the main debate in the next months won't be that, it will be the reconstruction of our public health system. And on that issue, Québec solidaire is building the most credible team and that's what I will be focusing on.

Mme Greig (Kelly) : On the state of emergency that… renewed today, on one hand, we're renewing the state of emergency, on the other hand, we're getting rid of the vaccine passport. And, at the same time that's all happening, we have a protest planned this weekend, like in Ottawa, and here, in Québec city. Do you think that this messaging of where we are in the pandemic is kind of getting muddled because we have two things going on at the same time that seem to be opposed to each other, that we have the state of emergency, but no vaccine passports?

M. Nadeau-Dubois : I'm not sure to quite understand fully your question.

Mme Greig (Kelly) : Oh! so, do you think that… I'll try to reword it, then. So, we have these two opposite things happening at the same time, with how the pandemic is being handled. So, we're saying : We need to renew the state of emergency and, at the same time, we have : Well, we don't need vaccine passports anymore. So, how do you feel like this is being presented to Quebeckers and especially for those people who are in the streets this weekend?

M. Nadeau-Dubois : Well, the reality is that we could have lifted the state of emergency months ago and replaced it with a specific transitory legislation to give some special powers to Government without writing a total blank check to Mr. Legault and his ministers. We could have done that months ago. We don't have to choose between fighting the virus and lifting the state of emergency. We can do both, that's what Mr. Legault keeps not understanding.  And that's why we keep repeating : We have a credible and pragmatic solution.

La Modératrice : Une dernière question.

Mme Greig (Kelly) : Considering what you're seeing in Ottawa, do you have any worries for this weekend in Québec city? You saw what happened…

M. Nadeau-Dubois : A lot of people were very worried, before the precedent protest around the National Assembly, and it went, in the actual context, pretty well. Well, not bad. So, I think, let's learn from that and let's wait and see what will happen before fearing that something will happen.

La Modératrice : Merci beaucoup.

(Fin à 8 h 24)

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