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Point de presse de Mme Claire Samson, députée d’Iberville

Version finale

Wednesday, October 6, 2021, 13 h

Hall principal de l'hôtel du Parlement, hôtel du Parlement

(Treize heures deux minutes)

Mme Samson : Bonjour, tout le monde. Bonjour. Bienvenue, messieurs. Tous des messieurs aujourd'hui. Alors, mon nom est Claire Samson, je suis députée du comté d'Iberville. Alors, on voulait faire le point avec vous aujourd'hui sur nos activités du jour.

Alors, ce matin, la journée a commencé à 8 h 15 à la Commission des institutions, où je devais présenter la pétition signée par 118 000 personnes, pétition qui demandait à ce que le passeport vaccinal soit aboli. Et la commission, en cinq minutes — ça a pris cinq minutes — a refusé d'être saisie de la pétition. Alors, c'est les députés caquistes qui l'ont rejetée. Alors, ça veut dire qu'il y a 118 000 personnes à qui le gouvernement a dit : On ne veut rien savoir de vous autres, on ne veut pas vous entendre et on ne veut pas connaître votre opinion. Alors, ça, ça a été ça.

Ensuite, pendant les travaux, à compter de 10 heures, j'ai déposé un projet de loi qui touche les mesures d'urgence sanitaire, qui est un tout petit projet de loi pas très compliqué, mais je vais laisser M. Duhaime vous en donner le principal de la teneur.

M. Duhaime (Éric) : Merci beaucoup, tout le monde. Merci, Claire. Effectivement, ce matin, le premier projet de loi conservateur a été déposé à l'Assemblée nationale. C'est un projet de loi qui veut modifier la Loi sur la santé publique afin qu'il y ait... la gestion par décret, en fait, soit terminée. Ce que le projet de loi dit, il modifie certains articles pour s'assurer qu'il y ait un vote et un débat à tous les 30 jours et qu'il y ait la majorité des deux tiers des députés qui doivent voter en faveur pour maintenir l'état d'urgence sanitaire.

Vous savez que ça fait 19 mois que le gouvernement gère par décret, après décret, après décret. On a mis la démocratie sur pause. Nous croyons qu'il n'y a plus de raison de continuer. On pense que l'urgence sanitaire est terminée. Il est temps de se doter d'un plan de sortie de crise.

C'est un projet qui est, somme toute, très modéré parce que même les partis d'opposition qui appuient le gouvernement depuis le début dans cette démarche de gestion par décret peuvent parfaitement appuyer notre projet de loi parce qu'ils ont dit qu'ils étaient d'accord à ce qu'on puisse en débattre et le voter régulièrement à l'Assemblée nationale. Donc, on pense que ça peut interpeller tout le monde.

M. Legault veut mettre fin à la session parlementaire, veut proroger les travaux au cours des prochaines heures. On pense que, s'il veut faire son dernier droit à compter du 19 octobre, bien, il faudrait au moins qu'on soit sortis, avant, de l'état d'urgence sanitaire. Si on veut parler d'autres enjeux, s'il veut préparer sa précampagne électorale en vue du 3 octobre, l'année prochaine, ce serait important, selon nous, que cet état d'urgence là soit derrière nous et qu'il nous donne aussi des balises si jamais il veut la maintenir puis s'il veut voter... continuer à maintenir l'état d'urgence.

Ce que le projet de loi, en fait, permettrait, hein, il pourrait, à tous les 30 jours, présenter ça devant le Parlemement et, avec l'appui de Québec solidaire, du Parti québécois et du Parti libéral du Québec, il pourrait continuer à maintenir l'état d'urgence, mais au moins on aurait un débat démocratique, on aurait un vote là-dessus, et les députés seraient davantage imputables. Donc, s'il veut sortir de cette façon d'avoir tous les pouvoirs concentrés entre ses mains, je pense que c'est la meilleure façon de le faire.

Ce n'est jamais arrivé, dans l'histoire du Québec, hein, jamais un seul homme politique au Québec n'a eu autant de pouvoir aussi longtemps, dans l'histoire du Québec, et, pour nous, cette situation-là a assez duré, a même trop duré. Donc, c'est le temps de remettre la démocratie en marche. C'est l'esprit du projet de loi qui a été présenté par la députée d'Iberville un peu plus tôt aujourd'hui. Merci.

M. Robillard (Alexandre) : Quand vous voyez comment votre pétition a été accueillie ce matin, qu'est-ce que c'est, l'espoir que l'Assemblée nationale, qui pourrait se prononcer aux deux tiers sur la prolongation des décrets d'urgence sanitaire, en déciderait autrement, là?

M. Duhaime (Éric) : Bien, écoutez, c'est sûr que, pour nous, c'est très décevant de voir qu'il y a 118 000 pétitionnaires, là, qui ont été accueillis de cette façon-là. Il faut comprendre que c'est la plus importante pétition de l'actuelle législation. C'est une des cinq plus importantes de l'histoire du site de l'Assemblée nationale. Donc, c'est quand même beaucoup de monde. Et non seulement on n'a pas... ils n'ont pas donné suite à rien, on n'a même pas eu encore à ce moment-ci un seul débat sur le passeport sanitaire. On n'a pas eu l'ombre d'une étude pour nous dire que ça aurait un impact sur la diminution des éclosions. On nous a adopté ça de façon unilatérale sans aucune évidence scientifique, sans aucun débat démocratique, sans aucun vote. Pour nous, c'est une situation totalement inacceptable.

M. Robillard (Alexandre) : ...la pétition qui concernait M. Charest, il y a quelques années, là, de mémoire, là, était quand même beaucoup plus... avait recueilli beaucoup plus d'appuis que la vôtre.

M. Duhaime (Éric) : C'était M. Amir Khadir qui l'avait présentée.

M. Robillard (Alexandre) : C'est ça. Mais elle ne s'était pas traduite... de mémoire, là, elle ne s'était pas traduite par un mandat d'une commission parlementaire. En quoi la situation qui est la vôtre témoignerait d'une injustice ou de...

M. Duhaime (Éric) : Bien, je pense que les situations sont très différentes, là. La pétition de M. Khadir, à l'époque, visait à faire démissionner, essentiellement, le gouvernement Charest. C'est loin d'être l'état d'esprit de notre pétition. Notre pétition, ce qu'elle réclame, c'est un débat démocratique ici, à l'Assemblée nationale, ce qu'on n'a pas eu avant de se faire imposer un passeport qui nous semble très discriminatoire. Et on veut...

Tu sais, ce n'est pas à tous les jours qu'on exclut des gens de l'espace public, qu'on viole les droits et libertés fondamentales des Québécois de cette manière-là. C'est, en fait, la mesure la plus liberticide de notre vivant qu'on a vécue, et tout ça s'est passé sans aucune forme de démocratie. Qu'on soit pour ou contre le passeport vaccinal, je pense que tous les démocrates québécois doivent s'objecter à ce que le gouvernement de la CAQ est en train d'imposer.

M. Lacroix (Louis) : Mais, selon vous, M. Duhaime, est-ce qu'il y a toujours une urgence sanitaire au Québec en ce moment? Selon vous.

M. Duhaime (Éric) : Bien, je ne pense pas, là. Quand on me dit qu'il y a moins que 100 personnes aux soins intensifs, quand on me dit que la quatrième vague commence déjà à diminuer. Ça, c'est une excellente question, M. Lacroix. Puis j'aimerais beaucoup ça que le gouvernement nous dise c'est quoi, un état d'urgence sanitaire, pourquoi on est maintenus dans l'état d'urgence sanitaire, ça prend combien de décès par jour ou par semaine, ça prend combien de personnes aux soins intensifs, ça prend combien de personnes hospitalisées pour qu'on considère qu'il y a urgence sanitaire.

M. Lacroix (Louis) : Mais il vous répondrait qu'on est dans cette situation-là justement parce qu'il y a des mesures d'urgence sanitaire.

M. Duhaime (Éric) : Bien, écoutez, il y a 80 quelques pour cent des Québécois qui sont déjà vaccinés. On s'était fait dire qu'à 75 % c'était terminé. Je veux dire, on va de mensonge en mensonge. À un moment donné, on veut avoir des faits. Parce que politiquement, là, il y a un... C'est clair que, présentement, ça peut être instrumentalisé à des fins partisanes. Et c'est ça qui est inquiétant, au sens démocratique, c'est que, là, on a un gouvernement qui gère par décret, qui donne des contrats dans appel d'offres, qui peut passer par-dessus des décisions des tribunaux, qui peut faire à peu près ce qu'il veut sans aucune forme d'imputabilité. Ça ne s'est jamais vu dans l'histoire du Québec. Il faut que ça cesse.

M. Bossé (Olivier) : ...

M. Duhaime (Éric) : Oui. Là, ils disaient… les trois partis d'opposition disent qu'ils sont effectivement ouverts à ce qu'on ait un débat là-dessus. On va voir comment le gouvernement va faire. Là, ce matin on a eu la… évidemment, c'était la première lecture. Il y a eu l'appui unanime à l'Assemblée nationale. On va essayer de s'assurer que les partis d'opposition se joignent à nous. Puis on va, évidemment, interpeller aussi les députés de la Coalition avenir Québec. Puis, sinon, on va demander aux gens d'intervenir auprès de leurs députés, de leurs élus, hein? Ultimement, ces gens-là sont supposés représenter les citoyens. Il va falloir que les Québécois se lèvent, écrivent, aillent voir leurs députés, interpellent leurs élus afin que la démocratie retrouve ses droits à l'Assemblée nationale du Québec.

M. Lacroix (Louis) : Mais vous savez qu'en déposant un projet de loi, là, c'est le gouvernement qui décide si on l'appelle ou non. Puis des projets de loi de l'opposition, là, ou de députés autres que ministériels, là, ça ne passe à peu près jamais, ce n'est jamais appelé en étude. Le dernier, si je ne me trompe pas, c'est Françoise David, à l'époque, sous Philippe Couillard. Alors, les chances que votre projet de loi soit appelé sont à peu près nulles.

M. Duhaime (Éric) : Bien, d'abord, on est dans une période qui n'est pas normale, entre guillemets, là, donc je pense qu'il peut y avoir des processus parlementaires qui ne sont pas normaux non plus. On a vu que nous, on a été de bonne foi, il y a quelques jours à peine, ici même, à l'Assemblée nationale, ils ont adopté un projet de loi avec lequel on n'était pas tout à fait d'accord, et on a quand même donné notre consentement pour accélérer le processus des travaux parce qu'on pensait que c'était important qu'il y ait le débat à l'Assemblée nationale. Je pense que la bonne foi qu'on a témoignée, la CAQ est capable d'en faire autant.

M. Bossé (Olivier) : ...la prorogation va durer deux jours.

M. Duhaime (Éric) : Oui, bien là, c'est sûr que, si l'Assemblée est prorogée, effectivement, à compter de demain, ça voudrait dire qu'on va réintroduire notre projet de loi le 19 octobre prochain.

M. Robillard (Alexandre) : Est-ce que vous êtes satisfaits des résultats dans les intentions de vote, selon le dernier sondage Léger?

M. Duhaime (Éric) : Bien, écoutez, c'est sûr que, comme chef de parti, quand on voit les intentions de vote monter d'un sondage à l'autre, on trouve ça très positif. Vous comprenez que le Parti conservateur du Québec, c'est un parti qui partait de loin, hein? C'est un parti qui a fait 1 % des votes de la dernière élection québécoise. Le dernier Léger nous avait mis à 6 % à la fin de l'été. Là, on est, selon les derniers chiffres de ce week-end, rendus à 8 %, ce qui est très encourageant.

Moi, comme ancien stratège politique, là, j'ai toujours vu que, quand on monte lentement, mais sûrement, c'est toujours un très bon signe. Quand on essaie de monter un escalier quatre marches à la fois, ça arrive qu'on déboule puis qu'on descend rapidement. Quand on monte ça une marche à la fois, je pense que c'est un très bon signe. Et, quand je vois aussi l'engouement de notre base militante, là, on est rendus à plus de 36 000 membres au Québec, on est le parti politique québécois qui compte le plus grand nombre de membres au Québec, à l'heure actuelle, ça, c'est encourageant.

J'ai aussi vu la carte qui a été faite par le Journal de Québec dimanche dernier, là, où on parlait du nombre de donateurs. Je vois que le Parti conservateur du Québec a, en 2021, plus de donateurs que le Parti libéral, plus de donateurs que Québec solidaire, plus de donateurs que le Parti québécois. Et, quand on fait, même, une carte des circonscriptions, on voit que, de Trois-Rivières à Tadoussac, des deux bords du fleuve, c'est le Parti conservateur qui domine à peu près partout. Donc, c'est sûr que, pour nous, comme parti qui avait eu un petit appui aux dernières élections, c'est des signes qui sont très encourageants.

M. Lacroix (Louis) : …comme salaire, M. Duhaime?

M. Duhaime (Éric) : Zéro puis une barre.

M. Lacroix (Louis) : Le parti ne vous paie pas, comme ça arrive souvent dans des… Comme, par exemple, M. St-Pierre Plamondon, lui, il est payé par le Parti québécois.

M. Duhaime (Éric) : Je le sais.

M. Lacroix (Louis) : ...

M. Duhaime (Éric) : Non, moi, je ne suis pas payé. On n'a aucun employé à temps plein au Parti conservateur du Québec.

M. Robillard (Alexandre) : Puis comment vous vivez, si ce n'est pas indiscret?

M. Duhaime (Éric) : Je vis sur l'argent que j'ai économisé dans mes jours passés.

M. Robillard (Alexandre) : Mais est-ce que vous avez des sources de revenus?

M. Duhaime (Éric) : Bien, je compte avoir un revenu, là, à compter du 3 octobre l'an prochain, quand je vais être élu député à l'Assemblée nationale.

M. Robillard (Alexandre) : Non, mais vous n'avez aucune source de revenus?

M. Duhaime (Éric) : Présentement, non.

Journaliste : Est-ce que vous avez décidé de votre circonscription à Québec pour les prochaines élections?

M. Duhaime (Éric) : Pas encore, mais c'est clair que ça va être dans la région de Québec. Ça, je l'ai déjà mentionné à plusieurs reprises. Pour ce qui est des candidatures, là, vous comprenez que présentement, notre priorité, c'est notre congrès qui aura lieu les 20 et 21 novembre prochains, où on va se doter d'un programme politique qui va être l'image de notre nouveau membership. Parce que vous comprenez qu'on est passé de 500 à 37 000 membres, donc il y a beaucoup de gens qui veulent avoir leur mot à dire, donc on va avoir un exercice démocratique important à la fin novembre.

On est en train de constituer aussi nos associations dans chacune des circonscriptions. On en avait seulement quelques-unes. Là, maintenant, la majorité des circonscriptions ont des associations de comté. Ce soir, je m'en vais à Saint-Jean-Port-Joli. À tous les soirs, à tous les jours, on crée des associations aux quatre coins du Québec. Et, à compter du mois de janvier, notre priorité, ça va être de choisir nos candidats, donc on va enclencher le processus de sélection des candidats puis, notamment, le choix du comté où je serai candidat à compter de 2022.

M. Robillard (Alexandre) : Comment ça fonctionne, devenir membre du Parti conservateur du Québec?

M. Duhaime (Éric) : On va sur le site conservateur.quebec, puis vous pouvez adhérer facilement, ça coûte seulement 15 $. D'ailleurs, je pense qu'on est le parti politique qui charge le plus cher pour les cartes de membre. Donc, c'est 15 $ sur le site du Parti conservateur du Québec. Ou, sinon, il y a des gens qui peuvent le faire aussi via le site du Directeur général des élections du Québec.

M. Lacroix (Louis) : Vous avez combien d'argent dans la caisse du Parti conservateur en ce moment?

M. Duhaime (Éric) : Écoutez, je ne sais pas si c'est des données confidentielles ou pas, mais, grosso modo, vous pouvez faire…

M. Lacroix (Louis) : …parti politique, je pense que c'est censé être public.

M. Duhaime (Éric) : Vous pouvez faire une règle de trois, on parle de 1,4 million à peu près, là.

M. Lacroix (Louis) : 1,4 million?

M. Duhaime (Éric) : Exact.

M. Lacroix (Louis) : Puis le parti n'a pas les moyens de vous payer?

M. Duhaime (Éric) : Bien, écoutez, moi, je pense que la priorité, puis c'est ce que j'ai dit aux membres qui ont voulu adhérer puis qui ont voulu financer... D'ailleurs, je le dis à toutes celles et à tous ceux qui veulent contribuer au Parti conservateur du Québec, moi, je veux que le maximum de cet argent-là serve à l'élection du 3 octobre 2022. Moi, je veux qu'on batte François Legault et je pense qu'il faut concentrer nos ressources au moment opportun, c'est-à-dire pendant la campagne électorale. Si on veut le dépenser à la même hauteur que les autres partis, on n'aura pas trop d'argent.

Il faut que vous compreniez que les autres partis politiques reçoivent beaucoup d'argent public, hein? La CAQ va recevoir, quoi, pas loin de 8 millions l'année prochaine; cette année, ils en reçoivent 4. Nous autres, on reçoit 100 000 $, juste pour vous montrer, là, l'écart entre les deux, là. Donc, on ne se bat pas tout à fait à armes égales. Heureusement qu'on a des membres puis des militants qui sont très généreux envers nous. Puis on n'a pas les moyens non plus de payer des gros salaires puis surtout pas de payer le chef.

M. Robillard (Alexandre) : Cet argent-là, ce montant-là de 1,4 million, c'est constitué uniquement de droits d'adhésion qui ont été payés par des membres du Parti conservateur ou il y a d'autres sources de revenus?

M. Duhaime (Éric) : Bien, c'est-à-dire qu'il y a des contributions, des gens qui donnent, il y a un appariement. Parce que maintenant les contributions aux partis politiques, là, ne sont plus déductibles d'impôt. Tu sais, il a été une époque où on recevait un retour sur nos impôts quand on donnait à des partis politiques. Maintenant, ce n'est plus ça. Maintenant, la façon, c'est que, pour le premier 200 000 $, il y a un appariement, c'est-à-dire que le gouvernement nous donne un dollar pour chaque dollar qu'on reçoit, il double la somme, en fait, là. Mais on a déjà dépassé le montant qui, en 2021, là, est possible de recevoir de la part du DGEQ.

M. Lacroix (Louis) : Donc, vous êtes en bonne santé financière.

M. Duhaime (Éric) : Bien, je ne vous dirais pas ça parce que je viens de parler de nos adversaires, c'est déjà des montants astronomiques, comparés aux nôtres.

M. Lacroix (Louis) : Si on compare à la même date l'année passée.

M. Duhaime (Éric) : Ah! c'est clair, là, c'est à tous les niveaux, là. C'est sûr qu'un parti qui passe de 500 à 37 000 membres, c'est un parti qui, financièrement, améliore son sort.

M. Robillard (Alexandre) : Et comment on peut... Je m'excuse de vous poser la question peut-être brutalement comme ça, mais comment on peut avoir la preuve que vous avez bel et bien 37 000 membres?

M. Duhaime (Éric) : Bien, par le montant des contributions de... le montant des adhésions multiplié par 15 $. Vous allez voir le montant dans nos états financiers, là, il n'y a pas... évidemment, les listes de membres des partis politiques, puis c'est correct comme ça, là, c'est confidentiel. La seule liste qui est publique, c'est la liste des donateurs. Mais vous pouvez faire le... Mais le nombre, vous pouvez le mesurer, mais les noms, vous ne pouvez pas les avoir.

M. Robillard (Alexandre) : Puis, dans le 1,4 million, il y a des dons aussi. Donc, ce n'est pas juste...

M. Duhaime (Éric) : Non, vous avez raison, c'est les dons et les adhésions.

M. Lacroix (Louis) : O.K. Mais, s'il n'y a pas d'employés au Parti conservateur...

M. Duhaime (Éric) : On a deux employés à temps partiel.

M. Lacroix (Louis) : O.K. Qui gèrent le budget, entre autres?

M. Duhaime (Éric) : Oui.

M. Lacroix (Louis) : O.K. Puis de quelle façon vous vous assurez que cet argent-là... — en fait, pour que les membres soient rassurés, là — que cet argent-là n'est pas géré, par exemple, par vous, vous ne pouvez pas en profiter ou faire quoi que ce soit avec...

M. Duhaime (Éric) : Bien, écoutez, c'est tout encadré par les règles du Directeur général des élections du Québec. On a déjà fait... Même, notre argent, présentement, il est placé dans un fonds de réserve électoral, à l'abri, justement, de la tentation, là, de vouloir la dépenser en précampagne. Donc, tout cet argent-là est mis de côté, là, pour l'an prochain.

M. Bossé (Olivier) : ...en faveur du troisième lien?

M. Duhaime (Éric) : Si je suis en faveur du troisième lien? Absolument.

M. Bossé (Olivier) : Ça n'a pas changé?

M. Duhaime (Éric) : Ça n'a pas changé.

M. Bossé (Olivier) : Vous êtes toujours en faveur de la gestion serrée des finances?

M. Duhaime (Éric) : Absolument.

M. Bossé (Olivier) : Est-ce que vous mettez un prix plafond, vous, au troisième lien?

M. Duhaime (Éric) : Bien, écoutez, je vais attendre les études comme tout le monde, là, mais... Puis il y a différents scénarios qui sont sur la table, le gouvernement bouge même différents paramètres. Donc, on va attendre de voir ce qui va se passer dans ce dossier-là. Mais, pour nous, le troisième lien, c'est non négociable, je veux dire, ça fait tellement d'années qu'on en parle, c'est une nécessité pour la région de Québec.

M. Bossé (Olivier) : Est-ce que la CAQ devrait mettre une enveloppe fermée, dire : Là, on va jusqu'à ce montant-là, puis après, là...

M. Duhaime (Éric) : Bien, moi, j'ai toujours été favorable à ce qu'il y ait une certaine forme d'imputabilité avec les entrepreneurs pour les travaux afin d'éviter les dépassements de coûts. Je pense que ça doit s'appliquer non seulement sur le troisième lien, mais sur tous les projets d'infrastructures publiques majeurs au Québec.

M. Robillard (Alexandre) : Mais, 10 milliards, est-ce que c'est trop?

M. Duhaime (Éric) : Bien, 10 milliards... C'est sûr que, si on avait fait un pont, plutôt qu'un troisième lien, puis le tracé qu'on va utiliser, puis l'espace qu'on donne au transport en commun... Il y a toutes sortes de paramètres qui peuvent faire bouger le montant, là. Donc, ça dépend de qu'est-ce qu'on a pour 10 milliards.

Journaliste : ...

M. Robillard (Alexandre) : Qu'est-ce qui vaudrait 10 milliards dans votre tête?

M. Duhaime (Éric) : Bien, écoutez, le tramway, c'est quoi? C'est combien de milliards? Tu sais, ce que je veux dire : c'est des programmes... des projets qui coûtent extraordinairement cher, vous avez raison de le souligner. Cela étant dit, pour les automobilistes de la région de Québec, on pense que c'est une priorité.

M. Robillard (Alexandre) : ...10 milliards, pour vous, c'est acceptable? C'est-u le maximum?

M. Duhaime (Éric) : Bien, comme je vous dis, tout dépend des paramètres. Je ne veux pas me mettre les deux pieds dans le béton en fonction d'un projet qui pourrait évoluer.

M. Robillard (Alexandre) : ...et donc vous, vous seriez prêt à discuter ou à continuer d'appuyer le projet, même s'il dépasse 10 milliards?

M. Duhaime (Éric) : Je ne veux pas m'avancer plus que ça. On va voir ce qui va être sur la table puis qu'est-ce qu'on va nous dire. Mais, pour l'instant, c'est le chiffre qui est avancé, puis on est à l'aise avec celui-là.

M. Bossé (Olivier) : Donc, 12 ou 15, est-ce que vous êtes à l'aise avec ça aussi?

M. Duhaime (Éric) : Comme je vous dis, ça va dépendre c'est quoi, le projet qu'on a en échange si jamais il y a une explosion des coûts.

M. Lacroix (Louis) : Qu'est-ce que vous pensez de l'idée qui est contenue dans le projet de M. Charette d'interdire la vente de véhicules à essence après 2035?

M. Duhaime (Éric) : C'est toujours facile pour un politicien de promettre des choses quand il ne sera plus là. C'est toujours... j'ai toujours trouvé ça un peu bizarre puis facile pour un politicien de dire : Tu sais, dans 15 ans, dans 20 ans, dans 30 ans, on va atteindre tel objectif, alors qu'on sait parfaitement qu'ils ne seront plus là pour atteindre ça. Je pense que ce n'est pas nécessairement réaliste, là. Déjà, ils ont de la difficulté à respecter leurs engagements à l'intérieur d'un mandat de quatre ans. Quand on parle de 15, 20 ans, pour moi, c'est plus un voeu pieux, là, qu'un engagement.

M. Lacroix (Louis) : Mais est-ce que vous êtes d'accord avec ça? Est-ce qu'à votre avis c'est une bonne mesure, ça, pour...

M. Duhaime (Éric) : Moi, je ne pense pas que c'est le rôle des gouvernements de décider à partir de quelle date les gens vont changer de type de véhicule puis de type de combustible qu'ils mettent dans leurs véhicules.

M. Lacroix (Louis) : Vous ne croyez pas à la mesure? Écologiquement parlant, pensez-vous que ça pourrait être une bonne idée?

M. Duhaime (Éric) : Écoutez, il y a toutes sortes de technologies, là, puis il y a toutes sortes de... on ne sait pas ce que l'avenir nous réserve. On ne sait même pas si c'est l'électricité qui va être, effectivement, l'énergie dominante pour nous propulser dans le futur. Et moi, ce que je vous dis, c'est que je fais confiance au marché et que j'ai confiance aussi aux consommateurs de faire des choix responsables.

Le Modérateur : In English.

Mme Senay (Cathy) :Yes, please. Good day. I would like to know, the fact that Premier Legault would like to prorogue the session, what do you think about this? Like, he wants to have… to give, like, a new start to his Government and…

M. Duhaime (Éric) : I understand he needs a fresh start, but, if he wants a fresh start, a true fresh start, he needs to start to abolish the state of emergency that we're in right now. If he wants to do other things and talk about other things, we need to get out of it. And we think that, currently, there's no data to justify the fact that we're still in a state of emergency, as we speak. We do believe that it's… That's why we tabled the bill, today, to end that emergency state and to have a debate here, in the National Assembly, a vote every month and also make sure that two-thirds of the members vote in favor, if they want to keep going.

So I think that, if he wants a fresh start, the first step would be that, just to… You know, otherwise, why is he doing this? Is it to have more visibility, like he didn't have enough over the last year and a half? I'm wondering why, why is he doing it if we're still going to be in the same situation in two weeks? If he wants a fresh start, he needs to show that he's ready to act on it and he's ready to abolish the state of emergency.

Mme Senay (Cathy) : And the bill you tabled today, will you table it again with this last stretch or final stretch operation starting on October 19th?

M. Duhaime (Éric) : We do believe we still have time. We saw, a few days ago, we were able to adopt a bill very quickly. Within a day, we did everything. So, if the Government is in agreement, we could adopt that bill. Ms. Samson could stay here overnight, if they want, for a few days, and we're ready to adopt that bill very quickly. And, if not, on October 19th, we will retable the same bill.

Mme Senay (Cathy) : But we're still in the fourth wave. We're still in the fourth…

M. Duhaime (Éric) : Well, the fourth wave is… You know, there's less than a 100 people in «soins intensifs», intensive healthcare...

Mme Senay (Cathy) : Intensive care.

M. Duhaime (Éric) : …intensive care, currently, so we do believe that, you know, we need data : What's the number that we need to be at to make sure that there's no state of emergency anymore?

Mme Senay (Cathy) : I would be curious to know. Minister Charette tabled his mammoth bill yesterday, which includes, as Louis said, the intention, the plan of the Government to ban the sell of gas-powered vehicles by 2035. What do you think about this, that we are, like, getting closer to this deadline?

M. Duhaime (Éric) : I'm telling voters and Quebeckers to be very cautious when a politician is promising something in 15 or 20 years, when they're not going to be there anymore. Usually, they don't fulfill their promises within their own mandate. Do you think they're going to fulfill their promises in three or four mandates? That's the first thing. The second thing is that I don't believe it's the role of the Government to decide which kind of fuel I'm putting in my car. I do believe that the market and the consumers are able to decide. And it's very… it's utopic to believe that they could decide for consumers.

Mme Senay (Cathy) : And the fact that Mr. Charette, his own car for his professional travel, like, it's not a hybrid, it's not an electric car.

M. Duhaime (Éric) : I know. It's always the same problem, it's the hypocrisy all over again : Hey! do what I say, not what I do. It's the same thing with the vaccine passport, as we speak. You saw, yesterday, we learned that everybody here will need to show a passport to come in the National Assembly, except the members. So, it's good they're imposing things on us, but they don't want to impose it on themselves. Personally, I call that hypocrisy.

Mme Senay (Cathy) : And what about the image of the Environment Minister, not having… Like, his car, his hybrid car is broken.

M. Duhaime (Éric) : It's a double standard. I mean, he should start by moving himself to electric cars before he imposes it on all Quebeckers. Merci beaucoup. Thank you very much.

(Fin de la séance à 13 h 25)

Participants


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