(Onze heures quarante-cinq minutes)
M. Tanguay
: Merci
beaucoup. Alors, ce matin, nous avons eu l'occasion du Parti libéral du Québec
de déposer un projet de loi majeur, un projet de loi important, projet de loi
qui ferait en sorte, s'il était adopté par l'Assemblée nationale du Québec, que
les enfants qui sont d'âge d'aller dans un service de garde puissent avoir la
garantie, par un droit, qu'ils aient une place en service de garde. Autrement
dit, nous croyons, au Parti libéral du Québec, que le droit à l'accès à un
service de garde est, en 2021, aussi important que le droit à l'éducation.
Vous le savez, au Québec on vit
présentement une crise sans précédent, 51 000 enfants sont inscrits
sur la liste d'attente. Ça, c'est des enfants qui ont entre zéro et cinq ans et
qui n'ont pas accès à un service de garde. Vous le savez, les centres de la
petite enfance ont été créés il y a 25 ans, en 1997, et leurs services, ce
qu'ils apportent aux enfants, l'épanouissement, le développement, le dépistage
tôt qui peut tantôt être un trouble langagier, trouble cognitif ou relié à la
socialisation, mais ce sont les réels professionnels de la petite enfance, nos
éducatrices, qui ont toutes les compétences et le professionnalisme pour aider
à l'épanouissement puis au développement de nos enfants. Ça, c'est les services
de garde.
Ça, ça a un impact direct, par la suite,
sur le succès d'un parcours scolaire, maternelle, le cas échéant, et première
année au primaire, et ainsi de suite. Et là, on peut d'ores et déjà agir tôt et
prévenir, peut-être, ce qui pourrait être des enjeux qui pourraient peut-être
amener au décrochage. Il est démontré, il est démontré, par a plus b, que les
services de garde offrent cet épanouissement-là. C'est nécessaire, c'est
important. Il faut réellement le voir aujourd'hui, en 2021, comme faisant
partie du continuum du service scolaire.
Alors, notre projet de loi, qui a été
déposé par l'opposition officielle, par le Parti libéral du Québec, ferait en
sorte de reconnaître les services de garde comme un service relatif au droit,
autant que le droit à l'éducation. Et nous sommes donc très heureux, très fiers,
de déposer ce projet de loi. Et nous serions évidemment très heureux de pouvoir
travailler sur le projet de loi et faire en sorte que le projet de loi puisse
être appelé par le gouvernement.
Alors, c'est un changement majeur. Nous
croyons qu'en 2021 le gouvernement doit reconnaître ce droit à un service de
garde, comme le droit à l'éducation, et nous sommes prêts à travailler pour, évidemment,
que ce soit une réalité. Réalité pour nos tout-petits, réalité aussi pour les
parents qui ne peuvent pas aller travailler parce que leur enfant est en service
de garde. Et aussi, dans un contexte où, et je terminerai là-dessus, nos
éducatrices sont présentement... nos éducatrices en CPE sont présentement en négociation,
sont obligées d'avoir recours à la grève pour se faire entendre par le gouvernement.
Leur rôle est majeur, est important, nous devons les écouter et nous devons
véritablement valoriser la profession. Et ça, en passant, ça passe notamment
par le salarial, mais aussi par une reconnaissance, être reconnues dans ce
qu'elles font. Ce serait une façon formidable et très claire de reconnaître
aussi le travail qu'elles apportent auprès de nos tout-petits.
Alors, voilà, c'était l'essence du projet
de loi que nous avons déposé ce matin, et nous continuerons de talonner le
gouvernement pour qu'il appelle le projet de loi et qu'il fasse de ce droit à
l'accès à un service de garde une réalité, au même titre que le droit à
l'éducation. Merci beaucoup.
Le Modérateur
: Merci
beaucoup de votre attention. Bonne journée.
M. Tanguay
: Merci
beaucoup.
(Fin à 11 h 49)