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Point de presse de M. Eric Girard, ministre des Finances

Version finale

Thursday, September 16, 2021, 9 h 24

Hall principal de l'hôtel du Parlement, hôtel du Parlement

(Neuf heures vingt-quatre minutes)

M. Lavallée (Hugo) : Il y a des… qui viennent des promesses… dans la campagne électorale fédérale. On a beaucoup de chefs de partis qui promettent d'injecter beaucoup de milliards de dollars dans l'économie. On voit que l'inflation est déjà très élevée. Est-ce que ça vous inquiète de voir ça?

M. Girard (Groulx) : Bien, je pense, il y a deux éléments dans votre question, là, il y a les finances publiques puis il y a le coût de la vie. Je vais d'abord prendre l'angle du coût de la vie. Alors, ce qu'on observe, c'est une hausse des prix de l'ordre de 4 %, c'est deux fois plus élevé que ce à quoi nous sommes habitués, c'est donc important. Par contre, il faut nuancer. Il y a des éléments qui sont temporaires, comme les chaînes d'approvisionnement, le prix des matières premières, et il y a des éléments plus permanents qui sont positifs : la hausse des salaires. Alors, ce qu'on voit présentement au Québec, c'est que le revenu disponible croît plus rapidement que la hausse des prix. Alors, dans l'ensemble, la situation des Québécois s'améliore, mais c'est certain qu'on est sensibles à ceux qui ne bénéficient pas de ces hausses de revenu disponible et qui font face à une hausse du coût de la vie.

M. Laforest (Alain) : Avez-vous commencé à chiffrer comment va coûter l'embauche de 4 000 à 5 000 personnes pour les placements, soit des retraités ou des agences dans le réseau de la santé?

M. Girard (Groulx) : Bien, on fait toujours des travaux, des prévisions, on regarde ça. On est principalement ici dans le domaine de la présidente du Conseil du trésor. Mais, oui, on fait les hypothèses, on se parle et, oui, il y a les hypothèses à l'étude.

Journaliste : ...vos hypothèses...

M. Girard (Groulx) :  Mais ça dépend à quel rythme les gens reviennent, d'où ils viennent. Alors…

M. Laforest (Alain) : La fourchette est de combien?

M. Girard (Groulx) : La fourchette? Bien, ça va être plusieurs centaines de millions.

M. Lacroix (Louis) : Mais est-ce qu'on a les moyens de faire ça? M. Legault dit qu'il veut augmenter... ?

M. Girard (Groulx) : On a définitivement les moyens de faire ça. Depuis le début de la pandémie, lorsque la Santé a besoin de ressources pour combattre la pandémie, on a toujours été là, les sommes sont disponibles. La capacité du gouvernement du Québec à faire face à cette pandémie financièrement, c'est indéniable, on est là pour aider. Tout ce qui nous sera demandé par le ministre de la Santé et son équipe sera donné.

M. Lecavalier (Charles) : M. Legault, il est même allé jusqu'à dire qu'il pourrait arrimer le salaire des infirmières du public à celles des agences privées. Ça, ce n'est pas quelques centaines de millions, il me semble, ça, c'est… ils font beaucoup plus que le privé, non?

M. Girard (Groulx) : Bien, encore une fois, là, ça dépend d'où ils viennent. Est-ce qu'elles viendraient toutes des agences? Est-ce que c'est du temps… des employés temporaires qui deviennent permanents, des retours à la retraite? Alors, tout ça, ça dépend du rythme auquel les gens reviennent. Mais je pense qu'on est encore à l'étape d'établir les scénarios puis de quantifier ça, et, je vous confirme, ce serait plusieurs centaines de millions.

M. Lavallée (Hugo) : Pour revenir à la question de l'inflation, là, je ne suis pas certain d'avoir saisi votre réponse. Est-ce que c'est le bon moment de réinjecter des centaines de milliards de dollars en plus dans l'économie ou est-ce que ce ne serait pas inquiétant?

M. Girard (Groulx) : O.K. Bien, là, votre question, celle-là, je vais la prendre sous l'angle des finances publiques. Alors, c'est certain qu'on vient d'avoir un budget fédéral en mars, très généreux. Et, dans la mesure où la campagne électorale amène le dévoilement de promesses qui sont de l'ampleur d'un nouveau budget, ça fait beaucoup de dépenses fiscales dans une économie qui est déjà en surchauffe lorsqu'on regarde le rebond, la force du rebond 2021 par rapport à 2020, et on le voit dans l'indice des prix à la consommation. Alors, ce n'est pas clair que l'économie a besoin de toutes ces dépenses fiscales là. Et, comme il n'y a qu'un contribuable, bien, à long terme, il faut choisir les dépenses judicieusement.

M. Lavallée (Hugo) : Donc, les chefs devraient faire preuve de retenue, c'est un peu ça...

M. Girard (Groulx) : Bien, c'est la nature des campagnes électorales que les partis arrivent avec des promesses et des nouvelles dépenses. Mais je rappelle à tous qu'on vient d'avoir un budget fédéral en mars, et donc que d'ajouter des dépenses à un niveau de dépense qui est déjà élevé, ce n'est pas optimal.

M. Lecavalier (Charles) : Sur un autre sujet, M. Girard, est-ce que la décision de Loto-Québec, là, de peut-être mettre fin à l'argent comptant dans les casinos, ça vient d'une stratégie, disons, plus large pour lutter contre le blanchiment d'argent?

M. Girard (Groulx) : Bien, oui, parce qu'on a un rapport d'audit avec 42 recommandations. Il y en a qui sont dans les mains de Loto-Québec, sur lesquelles elle peut agir, et ça, c'est un des points qui avait été discuté dans le rapport. Puis il y en a d'autres qui vont nécessiter des changements législatifs, on travaille là-dessus.

Mais ce qui est important, c'est qu'on est dans un processus d'amélioration continue. On a eu un rapport d'audit, avec des recommandations, qui reconnaissait les bonnes pratiques de Loto-Québec, mais qui suggérait des améliorations. Puis on a une nouvelle équipe de direction, on a un excellent conseil d'administration, je leur fais confiance pour faire les choix...

M. Chouinard (Tommy) : Avec le contrat de travail qui vient d'être signé, là, avec... bien, ou en tout cas qui a été conclu avec la FIQ, combien de dépenses de plus vous avez prévues dans la rémunération des infirmières? C'est une enveloppe, une bonification de combien pour les infirmières?

M. Girard (Groulx) : O.K. Ça, je ne dévoile rien sur les négociations. Toutes ces questions précises là, vous devez les demander à la présidente du Conseil du trésor. Moi, j'ai donné l'ampleur de ce qui était sur la table dans le dernier budget. À la mise à jour, je donnerai une mise à jour de ça.

M. Chouinard (Tommy) : ...j'essaie de voir, quand vous dites plusieurs centaines de millions, là, je veux dire, c'est comme... on parle de plusieurs centaines, ça commence à 200 puis ça peut être...

M. Girard (Groulx) : ...mais je veux juste être clair, on parle d'ajouter 4 000 personnes dans le réseau. Alors, il y a des coûts importants à ça.

M. Bossé (Olivier) : ...

M. Girard (Groulx) : Ça dépend du rythme auquel les gens reviennent, ça dépend d'où elles proviennent, d'où ils proviennent.

M. Lecavalier (Charles) : ...

M. Girard (Groulx) : Mais... Non, ce serait une mesure temporaire, là, parce que je pense que, dans l'ensemble... Au départ...

Des voix : ...

M. Girard (Groulx) : Non, mais, un instant. Au départ, dans le cadre financier, on avait suffisamment d'infirmières dans le réseau. Là, ce qui se passe, c'est que l'effet de la pandémie, c'est qu'on perd du personnel, mais si on prend le cadre financier à long terme, on a prévu suffisamment d'infirmières dans le réseau. Alors, ce serait une mesure temporaire.

M. Chouinard (Tommy) : Non, mais je ne saisis pas le côté temporaire. Je m'excuse, là, mais si on veut amener des travailleurs dans le réseau public, c'est bien pour les garder, là. Donc, ces gens-là sont payés année après année, là.

M. Girard (Groulx) : Non. Je vais vous expliquer. Lorsqu'on fait un cadre financier au gouvernement du Québec, on prévoit qu'on va avoir suffisamment d'employés en éducation, en enseignement supérieur, en santé.

Là, ce qui se passe, c'est qu'on a des gens qui se sont retirés. Alors, on a une base salariale et puis là, on a des gens qui quittent. Et là, on veut temporairement pallier à cette situation, qui est la pandémie, l'urgence sanitaire et puis il va y avoir des coûts supplémentaires.

    Mme Sioui (Marie-Michèle) : ... c'est pour combler des gens qui sont en ce moment en arrêt de maladie, par exemple, ou qui ne travaillent pas parce qu'ils ne sont pas vaccinés? C'est ça que vous voulez dire? ... temporaire.

M. Girard (Groulx) : Ce que le ministre de la Santé a dit, c'est qu'il manquait 4 000 personnes.

    Mme Sioui (Marie-Michèle) : Oui, mais ces 4 000-là, elles manquaient avant la pandémie aussi, là. Je veux dire, c'est quelque chose qui est récurrent d'année en année, non?

M. Girard (Groulx) : Bien, il y a eu beaucoup de départs durant la pandémie, là. Les gens qui ont quitté, c'est tout... On est quand même en pandémie depuis 18 mois.

    Mme Sioui (Marie-Michèle) : 4 000, en bon français, là, c'est pour patcher les départs de pandémie. Mais après, on revient au niveau où on était avant la pandémie.

M. Girard (Groulx) : Bien, là, je vais laisser le ministre préciser exactement combien sont partis durant la pandémie, mais ce qui est sûr, c'est que la demande pour les effectifs supplémentaires, c'est relié aux difficultés auxquelles on fait face dans la pandémie.

La Modératrice : ... on va en anglais, on va en anglais, on va en anglais, s'il vous plaît.

M. Chouinard (Tommy) : Non, mais ça, on va le préciser parce que M. Legault, il a dit : Non seulement on veut ramener les gens, mais on veut que l'ensemble des infirmières, on leur donne plus d'argent.

Bon, là, est-ce qu'il faut distinguer deux choses : est-ce qu'il va y avoir, effectivement, pour l'ensemble des infirmières, plus d'argent?

M. Girard (Groulx) : Bien, ça, c'est... La réponse, c'est oui, mais il y a plus d'argent dans le cadre des négociations avec le secteur public. Il y a une entente avec les infirmières. Alors, la réponse, c'est oui.

M. Chouinard (Tommy) : ...plus d'argent, plus. Est-ce que c'est ça, les centaines de millions?

Mme Senay (Cathy) : I have the same question, Mr. Girard, I have the same question because as of now, nurses' unions have the full power of negotiation. Basically, the door's open, we'll pay you as much as necessary to get back 4,000 to 5,000 nurses, we need you now. It's now. So, basically, you're saying : I've got the money, I'll pay you. How much it will cost? How long it will last?

M. Girard (Groulx) : OK. So, let me distinguish. First, we negotiated better terms, better work conditions, better financial terms, and that's the role of the president of the Treasury Board. And so, once the deals are applied, there will be better conditions for all those involved in the public sector, namely nurses.

Journaliste :

M. Girard (Groulx) : We have a difficult situation, right now, where we need some people to catch up and come back to help out and we are looking at providing monetary incentive in order to help do that. And that will cost a few hundred million, depending where they come from, at which time, who is it that's coming to help over what period. There's a lot of assumption, we're still working on this.

M. Authier (Philip) : I just want to ask you… economic update this fall… you know…

M. Girard (Groulx) : I don't have the date, but there will be an economic update this fall, and overall, the Québec economy is doing better than we had forecasted in the last budget. We had forecasted 4,2 %. Most economists, private sector economists, now are north of 5,5 %. So, the economy's better. When the economy's better, we have more revenue, so there will be an update in the fall.

M. Authier (Philip) :

M. Girard (Groulx) : Well, it depends of the expense. I just told you that the economy is doing better, that we will have more revenues, depending on what amount of expenses we have, the… We'll see what the balance budget is, how these impacts balance on the fiscal balance.

La Modératrice : Excellent. Merci, tout le monde.

M. Girard (Groulx) : Merci beaucoup, tout le monde.

(Fin de la séance à 9 h 35)

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