(Treize heures une minute)
Le Modérateur
: Alors,
bonjour et bienvenue à cette conférence de presse du ministre de la Santé et
des Services sociaux, M. Christian Dubé, du directeur national de la Santé
publique, Horacio Arruda, ainsi que le directeur national de la campagne de vaccination,
M. Daniel Paré. Je vous cède la parole.
M. Dubé : Merci beaucoup.
Alors, aujourd'hui, en fait, j'aurais pu rentrer avec quelques ballons parce
qu'on est très heureux de vous annoncer aujourd'hui qu'on a réalisé notre
premier objectif puis on l'a réalisé trois semaines plus tôt qu'on croyait, à
savoir qu'on a pu vacciner 75 % de la population adulte au Québec, mais
trois semaines plus tôt qu'on avait prévu, pour le 24 juin. Ça, c'est la
bonne nouvelle.
Et je pense que le défi logistique que
l'on avait, peut-être, au début faisait beaucoup de sceptiques il y a quelques
mois. C'est vrai qu'on a rencontré des obstacles en route, mais je pense qu'on
s'est ajustés puis on a été capables de mieux que rencontrer nos objectifs
parce que, notamment, on a eu les bons vaccins au bon moment. Mais j'irais même
dire dans mon langage que les sceptiques ont été confondus, pour employer une
citation qui est connue.
Par contre j'aimerais en profiter, avant
de parler de la deuxième dose, de remercier non seulement le réseau de la
santé, ce que je fais souvent, mais particulièrement toute l'équipe de
vaccination, de l'équipe de Daniel Paré, de tous ceux qui, je vous dirais même,
il y a six mois, n'avaient jamais entendu parler de vaccination. Et
qu'aujourd'hui on puisse avoir livré la marchandise comme ça... Parce qu'en
fait c'est une campagne qui a bien réussi, jusqu'à maintenant, mais elle ne
fait que commencer. Puis tout à l'heure je vais vous dire les défis qu'on a,
là, de réajustement, c'est quand même important.
Je veux aussi remercier les entreprises puis
les pharmaciens. Parce que c'est facile de voir monter les chiffres, des fois,
à 80 000 par jour, 100 000 par jour, mais c'est un nombre de
pharmaciens et d'entreprises...
Puis, je pense, c'est particulièrement plus
difficile en ce moment pour les entreprises, parce que, là, on est dans une
période de transition, puis, des fois, les entreprises se disent : Bon,
écoutez, on a fini nos premières doses, là, on n'est pas capables de faire les
deuxièmes doses tout de suite parce qu'on n'a pas eu le O.K. du CIQ de pouvoir
commencer les catégories. Ça fait que moi, je les remercie aujourd'hui pour
être patients, parce que ce n'est pas toujours facile de... Le réseau est
habitué de s'ajuster à ces contraintes-là, mais, quand on a demandé aux
entreprises de venir nous aider, bien, je pense qu'il a fallu qu'ils s'ajustent
à comment on fonctionne. Puis je peux vous dire qu'aujourd'hui ils ont vacciné
pas mal de monde. Puis je pense que c'est important de les remercier.
Mais, en dernier lieu, je veux remercier
les Québécois, parce qu'on n'aurait pas pu vacciner 5,3 millions de doses
dans si peu de temps si les Québécois n'avaient pas été au rendez-vous, puis je
pense que c'est important de le dire.
Bon, maintenant, ça, c'est les fleurs.
J'ai un petit pot, un petit pot, mais qui est tout petit. J'aimerais rappeler,
par contre, puis ça, vous ne serez pas surpris, parce qu'on le publie quelques
fois par semaine, le fameux tableau, oui, on a 75 % de la population
adulte… mais on ne l'a pas dans toutes les catégories, bon, alors... puis,
quand on dit de toutes les catégories d'âge, vous le savez, on en a parlé
quelques fois dans les derniers jours, particulièrement dans les
catégories 18 et 40. On rendus maintenant... Je pense qu'il nous reste
quatre catégories qui n'ont pas tout à fait le 75 %.
Puis c'est important aujourd'hui de dire
que ces gens-là, donc, il en reste à peu près 220 000 aujourd'hui. Je vous
disais qu'il y en avait... La dernière fois, je vous avais dit à peu près
250 000. Il s'en rajoute à peu près 10 000 par jour, mais 10 000
par jour, pour faire le 200 000, c'est encore assez loin. Et, je le
répète, si on veut que tout le monde puisse être capable d'être proprement
vacciné, ce qu'on appelle adéquatement vacciné, pour la fin août, bien là les
gens doivent se dépêcher.
Puis je pense particulièrement… ceux du
cégep puis de l'université, si on ne le fait pas dans les prochaines semaines,
quand vous allez rajouter la deuxième nouvelle qu'on vous dit aujourd'hui, le fameux...
le nouveau délai de huit semaines, je vais y revenir, bien là il faut qu'ils se
dépêchent de se faire vacciner, parce que, pour être adéquatement vacciné,
bien, il faut qu'ils le fassent dans les prochaines semaines.
Alors, je vous dirais, c'est... Il y a…
Par exemple, là, je regardais les statistiques avec M. Paré juste avant de
rentrer, juste dans les quatre prochains jours, là, vendredi, samedi, dimanche,
lundi, il y a un petit peu plus que 75 000 rendez-vous de disponibles
immédiatement pour ces gens-là. Donc, je dirais, un petit effort pour aller
chercher, dans ces quatre catégories-là, ce qu'il nous reste du... pour avoir
75 % dans chacune de nos catégories, pour qu'enfin on puisse passer à ce
que Daniel appelle la deuxième campagne, la campagne de la deuxième dose. Bon,
puis on va aussi bien réussir que dans la première, mais il faut bien
s'entendre.
Bon, maintenant, pour les deuxièmes doses,
je l'ai dit, pour qu'on soit capables de bien déconfiner au Québec, on va dire
début de septembre, bien, c'est sûr qu'on doit être adéquatement vacciné. Il y
a beaucoup d'autres facteurs. On a parlé... le Dr Arruda parle souvent des
conditions épidémiologiques, mais... des mesures sanitaires, mais si on se
concentre sur la vaccination, donc, pour avoir notre objectif, ce qu'il fallait
faire maintenant, c'était de devancer nos deuxièmes doses. Puis je vous ai
expliqué quelquefois que, lorsqu'on avait la contrainte du cycle qui nous
disait qu'on devait attendre 16 semaines ou qu'on pouvait attendre 16 semaines,
bien, maintenant qu'on a les vaccins disponibles puis qu'on a eu l'avis du CIQ,
qui est rentré dans les dernières heures, la bonne nouvelle, c'est que l'avis
nous permet maintenant que l'intervalle entre la première et la deuxième dose
soit de huit semaines.
Alors, ça, c'est la grande nouvelle
d'aujourd'hui que maintenant, peu importe le rendez-vous que vous avez eu,
qu'on vous a donné pour la deuxième dose, vous avez le droit de le réajuster
pour être capable... Parce que je pense que j'ai donné l'exemple, cette
semaine, qu'il y en avait plusieurs qui avaient des rendez-vous en septembre,
des rendez-vous de deuxième dose. Ça, maintenant, les gens vont pouvoir
l'accélérer. Mais pour être capable de faire ça correctement, donc, ce qu'on
publie aujourd'hui, là, puis je pense que je vois des journalistes qui l'ont
déjà devant eux, c'est sur notre site Web, vous voyez qu'à chaque jour, à
compter du 7 juin, vous êtes capable... si vous avez par exemple la première
journée, lundi le 7 juin, vous avez 80 ans et plus, vous êtes capable de
prendre votre rendez-vous et d'aller voir ce qui est disponible et vous pouvez
accélérer votre rendez-vous.
Ça semble simple, comme ça, là, mais je
peux vous dire qu'il y a à peu près trois millions de rendez-vous à changer. Et
c'est quand même... Mais c'est la bonne nouvelle. La bonne nouvelle, c'est
qu'on pensait qu'on ne serait pas capables de faire ça avant le 31 août.
Maintenant qu'on a les vaccins, bien, on a demandé à Clic Santé, qui ont fait
un travail incroyable au cours des dernières semaines... On le sait que c'est
un défi, mais il nous faut absolument ramener tout le monde d'ici le 31 août,
et c'est ce qu'on va faire.
Maintenant, vous allez voir dans le
calendrier aussi, puis c'est un détail technique, mais je l'explique
pourquoi... Parce que les gens vont dire : Mais pourquoi vous faites juste
des dates du lundi au vendredi puis vous ne baissez pas les week-ends? Bien, je
vous le dis, c'est important, là, parce qu'à chaque fois que quelqu'un va
canceller son rendez-vous, ce que l'équipe de Daniel va faire le week-end, bien
là, on va regarder : Il y a eu, je ne sais pas, moi, 700 000
personnes qui ont changé leur rendez-vous. Ça nous a donné des rendez-vous
disponibles. Mais on va rebrasser… je vais l'appeler le portefeuille de
Clic Santé, puis on va faire ça trois fois pour se rendre jusqu'à la bonne
place.
Vous noterez aussi que, dans le
calendrier… Puis je termine là-dessus, vous noterez que, dans le calendrier, on
n'a pas les 12-17 ans, puis la raison est très simple, là, c'est que, dans les
12 à 17 ans, on va commencer par les faire en première dose. C'est ce qu'on est
en train de faire d'ici la troisième semaine de juin. Puis, une fois qu'on aura
vu comment s'est placée la deuxième dose pour tout le monde, on vous reviendra.
Mais ça, pour la deuxième dose des 12 à 17 ans, c'est particulièrement en août,
parce qu'il faut leur donner le temps d'avoir eu, eux aussi, le huit semaines.
En résumé, avant de passer à vos
questions, je pense qu'il est évident, puis je le redis, que le succès de la
première campagne, c'est bien, mais le vrai succès, c'est quand on va avoir nos
deux doses. Puis, pour avoir nos deux doses, il faut les avoir le plus
rapidement possible si on veut être capables d'avoir un retour à la normale le
plus tôt possible.
Puis qu'est-ce que ça veut dire? Bien, ça
veut dire, pour être capables de se rassembler à nouveau dans les maisons sans
masque, pour être capables… Moi, j'adore la publicité qu'on voit… à la fin, là,
les gens qui se font une belle accolade qu'on n'a pas faite depuis longtemps.
Je pense que ça nous tente. Mais, pour être capables de serrer nos proches,
écoutez, il faut faire un deuxième effort dans la vaccination. Je pense qu'on
est capables de faire ça dans les deux prochains mois, et ça va être disponible
à partir du 7 juin.
Alors, on va prendre les questions.
Le Modérateur
: Nous en
sommes maintenant à la période des questions et nous allons commencer avec
Claudie Côté, TVA.
Mme Côté (Claudie) : Bonjour à
vous trois. Puisqu'on est dans la deuxième dose, c'est plus pertinent que
jamais de savoir qu'est-ce qui se passe avec ceux qui ont reçu AstraZeneca.
Est-ce qu'on va avoir assez de vaccins AstraZeneca ou les gens doivent
s'attendre vraiment à recevoir une dose d'un autre vaccin?
M. Paré (Daniel) : Écoutez,
pas plus tard qu'hier, j'étais en discussion avec la générale Brodie, qui a
remplacé le général Fortin, au gouvernement fédéral, et je lui ai posé exactement
la même question. Elle m'a confirmé qu'il y a un million de doses, là, qui est
prévu d'arriver au Canada à la fin juin. Donc, encore là, en fait de timing, ça
va être parfait pour, justement, honorer, entre guillemets, les rendez-vous de
deuxième dose AstraZeneca pour ceux qui voudront le faire. Et nous, on va aussi
prévoir un vaccin ARN messager pour ceux qui refuseraient ou qui aimeraient
avoir un autre vaccin, là, pour ne pas recevoir AstraZeneca. Ça fait que, nous,
lorsque ça va être le temps de prendre un deuxième rendez-vous pour ces
gens-là, on aura aussi cette option-là.
Mme Côté (Claudie) : Mais
juste techniquement, là, pour bien comprendre, quand ils vont prendre
rendez-vous, est-ce qu'ils doivent indiquer qu'ils ont eu AstraZeneca? Comment
ça va fonctionner?
M. Paré (Daniel) : Dans le système
Clic Santé — c'est une très bonne question — c'est que,
lorsqu'on va entrer, pour les gens qui le veulent, changer leur rendez-vous, le
système va vous reconnaître. Ça fait que, vous, il va dire : O.K. bien,
Mme Côté, vous avez eu votre... c'est bien vous, vous avez le vaccin
AstraZeneca, dans l'exemple, et voici les rendez-vous qu'on vous offre. Ça fait
que, déjà là, nous, l'appariement entre les deuxièmes rendez-vous et la bonne
personne va se faire de façon automatique.
Mme Côté (Claudie) : Merci.
Maintenant, qu'en est-il pour les groupes prioritaires? Parce que, quand on
était dans la première dose, il y avait quand même des groupes prioritaires à
respecter, notamment, bon, les enseignants, mais aussi les malades chroniques,
ceux qui sont dans une certaine condition. Est-ce qu'ils doivent respecter
l'âge ou il va y avoir un traitement spécial pour ces personnes-là?
M. Dubé : C'est moi qui ai
oublié de le dire tout à l'heure parce que j'avais une… Merci beaucoup,
Valérie. Excusez-moi, j'ai oublié de le mentionner. La différence avec la
première dose, où on avait… la campagne de la première dose, où on manquait de
vaccin, au début, il y avait eu un ordre qui était établi par le CIQ,
justement, de ne pas uniquement se fier aux catégories d'âge, mais on
devançait. Par exemple, on prend le cas des asthmatiques ou, de façon générale,
ceux qui avaient des maladies chroniques. Cette fois-ci, on n'a pas
l'obligation de faire ça parce que ça va tellement vite. Si vous regardez le
calendrier, là, premièrement, un, on ne manque pas de vaccins, puis le
calendrier, on va être capable d'avoir fixé les rendez-vous à l'intérieur,
même, de trois semaines.
Donc, je prends l'exemple de la personne
qui est asthmatique. Je suis pas mal certain qu'entre le moment où elle a eu
son dernier rendez-vous puis où elle est capable de prendre son rendez-vous
dans sa catégorie d'âge, la différence ne sera pas très grande au niveau du
huit semaines. Ça fait que, pour simplifier le tout, on est capable de
prendre tous ces rendez-vous-là à l'intérieur de trois semaines. Donc, il
n'y a plus de différence entre maladies chroniques et la catégorie d'âge. On ne
va que par catégories d'âge.
Puis, je vous dirais, selon les bons
conseils du Dr Arruda, quelqu'un qui dirait : Bien, moi, ça fait
9 semaines ou 10 semaines, c'est juste tant mieux parce que le huit
semaines, c'est un peu le minimum pour avoir le maximum… pour avoir le bon
effet à la deuxième dose. Donc, si vous attendez 9 ou 10 semaines, vous ne
perdez rien, là. Alors c'est un peu ça le… C'est pour ça qu'on a décidé de
simplifier la campagne de la deuxième dose de cette façon-là. J'avais juste
oublié de le mentionner tout à l'heure. Merci.
Le Modérateur
: Olivier
Bossé, Le Soleil.
M. Bossé (Olivier) : Bonjour.
Le premier objectif a été devancé de trois semaines. Est-ce que le deuxième est
ainsi devancé de trois semaines aussi, donc le 31 août deviendrait le
10 août, mettons, M. Dubé?
M. Dubé : On va commencer la
deuxième dose, on… Voilà, on va commencer.
M. Bossé (Olivier) : Vous
hésitez, là. Allez-y.
M. Paré (Daniel) : J'avais
juste peur de voir ce que vous alliez dire, M. Dubé.
M. Bossé (Olivier) : Ah, oui.
C'est ça, hein?
M. Dubé : Non, non, je pense
que là, écoutez, il y a beaucoup de choses qui nous reste à faire, là. Je le
dis, les 12-17, c'est quand même toute une commande. On vous a dit, on en a
600 000 à faire, Olivier, là. Puis je le répète, ça va bien du côté du
12-17 aussi. On a presque, incluant ceux qui ont eu des... vaccinés, plus ceux
qui ont pris rendez-vous — ce matin, on était à 47 % ou
48 %, c'est ça? — ça veut dire qu'on... Puis on vous avait dit
qu'on en aurait 20 % par rendez-vous. Ça fait qu'on a déjà près de la
moitié qui l'ont fait avant de le faire à l'école. Donc, ça aussi, ça va bien,
mais je pense que la... C'est une grosse commande, la deuxième dose, puis je
vous le dis, là, la logistique... Oui, mais la logistique, Daniel a affaire
avec toute l'équipe pour rebalancer à peu près 3 millions de rendez-vous
dans les deux prochains mois, là. On va replacer ça comme il faut puis, après
ça, on se parlera de nos objectifs. Peut-être le Dr Arruda...
M. Arruda (Horacio)
:
...aussi que cet objectif-là est dépendant de la réponse de la population. On
sait que, naturellement, la deuxième dose, c'est toujours un peu difficile pour
toutes sortes de raisons. Il y a des gens qui se sentent protégés à une dose ou
qui négligent, puis etc. Ça va être l'été aussi. Ça fait que c'est pour ça,
quelque part, que c'est difficile. Et je comprends très bien la pression sur
Daniel de vous dire qu'on va devancer à trois semaines, là, comme tel. Ce n'est
pas la même dynamique dans une deuxième dose que dans une première. Mais
j'invite par contre la population à venir parce que, dans le fond, plus vite
ils vont venir, plus vite ils vont s'inscrire pour une deuxième dose, plus on
va atteindre l'objectif rapidement et même le dépasser, pourquoi pas.
M. Bossé (Olivier) : Si
je comprends, M. Paré, donc, si le système reconnaît... une personne ne
pourrait pas juste dire : Moi, je vais le prendre le plus vite possible.
Ça sera dans six semaines, tant mieux, ça va être huit... Les offres de
rendez-vous vont être huit semaines par rapport à la première dose.
M. Paré (Daniel) : Ils
vont débuter à huit semaines.
M. Bossé (Olivier) : Au
moins huit semaines.
M. Paré (Daniel) : Donc,
encore là, vous pourriez choisir à neuf, à 10, là, ça fait que, selon le
rendez-vous. Puis merci de me permettre aussi de dire que, dès lundi, ça va
débuter avec les groupes d'âge, mais à chaque semaine, lorsqu'on va rebalancer
nos rendez-vous, il va y avoir des nouvelles offres, des nouvelles dates, des
nouvelles heures qui vont se faire pour les 3 millions, là, de rendez-vous
que M. Dubé mentionne, là. Ça fait que c'est le début de la campagne, ce
n'est pas la fin. Donc, pendant tout le mois de juin, là, il va y avoir, là,
des... il va y avoir des nouveaux rendez-vous et des nouvelles heures qui vont
être rendus disponibles, là, pour les Québécois.
Le Modérateur
: Mylène
Crête, Le Devoir.
Mme Crête (Mylène) :
Bonjour. J'ai une question pour le Dr Arruda. Moi, j'aimerais que vous
nous expliquiez... Parce que les fabricants des vaccins avaient donné un
intervalle de trois à quatre semaines. Là, maintenant, c'est huit semaines.
Expliquez-nous ce qu'on sait maintenant qu'on ne savait pas quand les vaccins
sont sortis.
M. Arruda (Horacio)
:
Il faut comprendre que les gens, quand ils font des vaccins, ils font des
différents... Habituellement, là, il y a un développeur de vaccin, ça se fait
sur plusieurs années, il y a plusieurs études de phase III avec des
intervalles différents. À cause de l'urgence de la pandémie, les gens n'ont pas
testé différents calendriers, ils ont pu tester le 28 jours, 21 jours,
selon la compagnie.
Mais, quand on utilise le vaccin sur le
territoire, dans la vraie vie, il y a des études qui se font d'efficacité
vaccinale, puis on s'est rendu compte que, dans les faits, puis c'est aussi
quelque chose qui est un peu reconnu en termes immunologiques, c'est que, des
fois, en espaçant les doses un peu plus, on donne plus de temps à nos mémoires,
qu'on appelle… aux cellules mémoires de maturer et de mieux réagir à la
deuxième dose de vaccin.
Et, sur la base des études cliniques qui ont
eu lieu sur le terrain en termes d'efficacité vaccinale et sur la base, je vous
dirais, de certains tests qui ont été faits par rapport au développement du
nombre d'anticorps, qu'on ne peut pas toujours corréler avec l'efficacité, on
se rend compte que c'est véritablement autour de ce huit semaines là qui
demeure un intervalle où on a des gains importants en termes de protection et
d'augmentation de la réponse en dose deux.
Mme Crête (Mylène) :
Donc, une meilleure réponse immunitaire après huit semaines qu'après trois
semaines ou quatre semaines?
M. Arruda (Horacio)
: Exactement,
oui.
Mme Crête (Mylène) :
Ma deuxième question, c'était… Vous dites que ça peut toujours être un peu plus
difficile pour les deuxièmes doses. Il y a des gens qui ne voient pas la
pertinence, l'intérêt, bon, ils se sentent déjà protégés. Comment vous allez
convaincre ces gens-là d'adhérer ou d'aller se faire injecter cette deuxième
dose?
M. Arruda (Horacio)
:
Bien, je pense que, quand on donne l'explication aux gens de façon importante,
quand on leur dit aussi qu'une dose, ce n'est pas suffisant, puis qu'ils vont
perdre leur protection, à la deuxième, s'ils veulent maintenir la liberté qu'on
a actuellement, puis qu'on évite de revenir en arrière, je pense qu'on va
convaincre une bonne proportion.
L'autre élément, c'est qu'il y aura toutes
sortes d'approches auprès de certaines clientèles qui sont plus résistantes,
aller les chercher, beaucoup, beaucoup de ce qu'on appelle éliminer les
barrières, hein? Je veux dire, dans les faits, souvent, les gens ne vont pas à
la deuxième dose par négligence, ils sont trop occupés, puis etc. Mais, si on
va les rejoindre dans les milieux où ils sont… Par exemple, la vaccination scolaire,
c'est une excellente façon d'aller rejoindre les adolescents, parce que tu n'as
pas à te déplacer. Il y a des vaccinations en entreprises qui pourraient être
faites. Parce que, très souvent, les gens qui ne vont pas à la deuxième dose,
ce n'est pas parce qu'ils ne voulaient pas, c'est que peut-être, ce matin-là,
ils ne filaient pas, l'enfant avait le rhume, ils n'ont pas voulu se présenter
puis ils ne reprennent pas le rendez-vous.
Donc, c'est des stratégies de diminution
au maximum des barrières à la vaccination, c'est-à-dire se rapprocher des gens,
puis la communication de ça demeure un élément important, et c'est ces éléments
de logistique là qu'on va regarder.
M. Dubé : Ce qu'on a beaucoup
appris dans la première dose, dans la première campagne, c'est d'être plus
flexibles avec certaines clientèles. Le sans rendez-vous, là, ça a été un
succès incroyable. Et, je vous dis, pour aller chercher le dernier bloc des
18-40, on est en train de rajouter du sans rendez-vous. On allonge les heures
d'ouverture dans nos grands centres, là. Puis je pense particulièrement à
Montréal, parce que Daniel me faisait remarquer… sur les 220 000 que je
vous disais tout à l'heure qu'il nous reste à faire dans le 18-40, 220 000
personnes, il y en a 120 000 à Laval et à Montréal. Ça fait que c'est
presque 60 %, là, qu'il nous reste à aller chercher qui est dans ces deux
places là, là.
C'est sûr que, dans les prochains jours,
on va augmenter les heures de rendez-vous, on va les faire plus tard. On va
faire du sans rendez-vous, on va faire des cliniques mobiles. Donc, ce qu'on a
appris dans la première campagne, je vais l'appeler comme ça pour la
première dose, pour votre question, on va le faire aussi avec la deuxième
dose pour être sûr qu'on va chercher le maximum de nos clientèles.
Le Modérateur
: Maxime
Denis, Noovo.
M. Denis (Maxime) : Bonjour à
vous trois. M. Arruda, on parlait d'AstraZeneca où on disait : C'est
peut-être mieux de prendre un AstraZeneca en deuxième dose pour avoir moins de
symptômes. Et, cette semaine, on entendait que le mixte des vaccins peut être
bon finalement. On se situe où?
M. Arruda (Horacio)
:
Bien, écoutez, ce qui est clair, c'est que la recommandation demeure d'essayer
d'utiliser le même vaccin d'une fois à l'autre. Ça, c'est la recommandation de
base, on vous l'a dit. Quelqu'un qui a reçu un AstraZeneca puis qui ne veut pas
recevoir un AstraZeneca, pour des raisons personnelles, ou craintes, ou
non-confiance, va pouvoir avoir de l'interchangeabilité.
Quand on interchange... puis là,
actuellement, il y a encore des études qu'on attend de l'Angleterre pour voir
exactement est-ce que l'interchangeabilité entraîne une meilleure
protection. Mais ce qu'on sait déjà, c'est que ça entraîne une plus grande
réaction. Il y a des gens qui n'ont pas le goût de passer 48 heures au lit
ou d'être très malades et qui préfèrent ne pas interchanger. Moi, je pense que,
somme toute, tous les vaccins, là, sont bons, donnent une relative bonne
protection. Parce qu'il faut voir que ça, c'est des données statistiques, hein,
puis, pour une personne, ça peut être plus élevé avec un puis moins élevé avec
l'autre, puis, ça, on ne peut pas le contrôler. Moi, je pense qu'à ce moment-là
on continue à le voir.
Actuellement, la recommandation, c'est que
vous gardez le même vaccin. Vous avez reçu un Moderna, vous recevez un Moderna.
Mais vous avez reçu un Moderna, il n'y a plus de Moderna, puis vous êtes rendu
au temps où... on pourra vous donner un Pfizer, ça, c'est clair.
Habituellement, on... puis on sait que quand on change, plus de réactions. Ça
fait que c'est ce qu'on a comme information actuellement.
M. Denis (Maxime) :
M. Paré, sur cette campagne numéro deux, est-ce qu'on
a assez de bras? Est-ce qu'on a assez de gens pour travailler tout l'été. Et
quand on dit : On se promène dans les parcs, tout ça, pour garder la
température froide du vaccin... Parlez-nous un peu de la logistique de cet été.
M. Paré (Daniel) : Bien, la
première bonne réponse, oui, on a notre monde pour la période estivale.
Écoutez, les gens ont relevé le défi. On a des retraités qui sont venus, des
gens de diverses professions. On l'a vu, là, avec notre arrêté ministériel qui
nous a permis vraiment d'être très innovants, là, au Québec, par rapport à ça.
Et quand je regardais, justement, mes tableaux pour la période estivale, on est
à du 120 %, là, pour nos sites. Ça fait que ça, c'est le premier objectif
atteint.
M. Denis (Maxime) : C'est
combien de personnes environ?
M. Paré (Daniel) : C'est
beaucoup de monde, mais c'est plus de 12 000 personnes, donc, qui ont été
engagées et qui travaillent. Au niveau de nos équipements, là, pour les
vaccins, pour les amener dans les parcs, etc., bien, la bonne nouvelle,
c'est... un peu comme a mentionné monsieur Dubé tantôt, on a appris de notre
première campagne, on a appris maintenant à mieux travailler avec nos vaccins.
Ça fait qu'on… Aussi, les études de stabilité des fournisseurs nous permettent
maintenant d'avoir des glacières pour maintenir, là, dans le fond, la
température de nos vaccins à une température du frigo, carrément entre deux et
huit degrés. Et, à cette température-là, maintenant, exemple, le vaccin Pfizer,
là, qu'on sait, au début, était à moins 70, puis on ne savait pas comment
faire, bien, maintenant, c'est bon 30 jours à cette température-là. Donc, beaucoup
plus facile pour nous, là, de…
Encore là, en termes de transport et de
logistique, c'est des vaccins. Il ne faut quand même pas les brasser, etc.
Mais, comme je vous dis, on est maintenant habitués avec, entre guillemets, ces
technologies-là.
M. Denis (Maxime) : Est-ce
qu'on a acheté des frigos pour rien, M. Dubé, si on est capables de les garder
à deux, quatre degrés?
M. Dubé : Mais, je vous
dirais, je pense qu'on n'aura jamais trop de frigos, parce qu'il y aura
d'autres pandémies, malheureusement, puis je pense qu'on a appris beaucoup que
ce n'était pas le temps d'acheter des frigos deux, trois mois avant une
pandémie. Ça fait que, je pense, c'est bon d'être prêt pour l'avenir.
Le Modérateur
:
Véronique Prince, Radio-Canada.
Mme Prince (Véronique) : Oui,
bonjour à vous trois. J'aimerais savoir si on est obligés de recevoir la
deuxième dose à l'endroit où notre… Par exemple, on s'est fait donner une date
pour la deuxième dose et, normalement, on s'est fait donner un endroit où se
faire vacciner, le même que la première dose. Là, puisqu'on va pouvoir changer
nous-mêmes notre rendez-vous, est-ce qu'on peut aussi changer le lieu? Parce
que des gens pourraient, par exemple, se dire : Bien, moi, j'aurais aimé
ça, devancer ma dose, mais je vais être en Gaspésie en vacances puis je ne peux
pas me faire vacciner là.
M. Paré (Daniel) : Bien,
deux, trois éléments de réponse. Dans le système Clic Santé, dès lundi, si vous
auriez 80 ans, le système va vous donner le bon vaccin, mais va vous redonner
le même site. Encore là, en termes logistique, c'est mieux comme ça, puis je
pense que, pour 80 % des gens, ça va être correct. Et, encore là, avec
exactement l'exemple que vous me donnez, vu que vous pouvez changer votre date,
mais peut-être vous êtes en Gaspésie la semaine du 1er juillet, mais vous allez
avoir l'option d'avoir un rendez-vous dans la semaine du 7, dans la semaine du
14. Vous allez avoir beaucoup de flexibilité. Vous allez avoir le choix.
Une des raisons qu'on ne veut pas non plus
favoriser les vaccins dans… On va prendre encore l'exemple de la Gaspésie.
Bien, on parlait de ressources humaines tantôt. Ils sont bien équipés, en
termes de ressources humaines, pour leur population. On sait que, des fois, la
population peut quasiment doubler. Ce n'est pas une bonne idée. On va tellement
donner de l'accès puis de la flexibilité qu'on pense que les gens vont être
capables d'avoir leurs doses, là, autour, entre guillemets, de leurs vacances.
Et, de plus, justement, pour bien
rejoindre les gens en deuxième dose, il y aura aussi du sans rendez-vous, et
là, dans le sans rendez-vous, les gens pourront changer de site lorsqu'on aura
des… À chaque jour, à peu près, dans une grande majorité de sites, on aura des
doses pour ça pour justement… Ça se peut qu'on n'aura pas eu la bonne date,
etc., et là on pourrait, là, changer, mais ça va… 80-20, on va l'appeler comme
ça.
M. Dubé : Est-ce que je
pourrais juste en profiter, Mme Prince, pour dire que, si on avait une
suggestion à faire aujourd'hui comme principe, c'est de prendre votre
rendez-vous avant de partir en vacances. S'il y a une chose à faire... On sait
que la plupart des gens, des fois, vont le faire fin juillet, début d'août, ce
qu'on appelle les vacances de la construction, mais je pense que, dans la
mesure du possible, c'est d'essayer de prendre votre rendez-vous de deuxième
dose avant de partir en vacances. Cc'est ça qui est le plus simple, je crois.
Mme Prince (Véronique) :
Puis, question de logistique, aussi. Les pharmacies qui ont du Moderna en ont
encore pour quelques jours, mais pas suffisamment pour répondre, dans les
prochaines semaines, à votre nouveau calendrier vaccinal.
M. Paré (Daniel) : C'est une
excellente question, aussi. Quand je vous disais, tantôt, qu'on débute la
semaine prochaine, c'est avec les vaccins puis avec les confirmations que nous
avons eus, donc principalement du Pfizer, présentement. Pour Moderna,
justement, les mêmes discussions que j'ai eues avec la générale Brodie, on nous
annonce des arrivées Moderna tout de suite après, là, autour du 17,
18 juin. Donc, tout l'été, il va y en avoir, des rendez-vous qu'on va
ouvrir pour, justement, devancer, là, nos rendez-vous. Donc, c'est pour ça que,
pour chacun des vaccins, je vous dirais qu'à chaque semaine, d'aller voir, là,
parce qu'il y aura des nouvelles offres, là, qui vont se faire. Et on a la
garantie, aussi, pendant la période estivale, que ce soit juin, juillet, août,
autant pour Pfizer, autant pour AstraZeneca que Moderna, on va avoir la bonne
quantité de vaccins pour honorer les deuxièmes rendez-vous.
Le Modérateur
: Patrick
Bellerose, Le Journal de Québec.
M. Bellerose (Patrick) : Oui.
Bonjour à tous les trois. M. Dubé, j'entendais les autorités
sanitaires en Ontario, aujourd'hui, dire : On veut accélérer la deuxième
dose pour battre le variant indien, là-bas. Est-ce que c'est la principale
raison, aussi, qui fait qu'au Québec on accélère le calendrier? Est-ce que
c'est de pouvoir prendre de court, disons, l'arrivée des variants, ou s'il y a
d'autres raisons, ou c'est simplement le fait qu'on a plusieurs doses de
disponibles et qu'on va de l'avant?
M. Dubé : Je vais laisser
Horacio commencer.
M. Arruda (Horacio)
:
Bien, je pense que la principale, c'est qu'on a des doses, on a des délais qui
sont efficaces, actuellement, démontrés avec ce qu'on connaît. Puis, c'est sûr
que toute, toute, toute vaccination est bonne pour éviter… On sait que,
notamment, pour le variant indien, une deuxième dose, c'est meilleur qu'une
seule. Mais c'est parce qu'on ne veut pas, non plus, avoir des doses qui
dorment au frigidaire, alors qu'on peut vacciner des gens puis les protéger,
variant, pas variant. Ça fait que, je voulais juste vous le dire. C'est juste
une… Le variant, c'est une raison supplémentaire, mais à la base, qu'il y ait
des variants ou pas, on aurait voulu se débarrasser de cette COVID, même la
COVID de la Colombie… pas de la Colombie-Britannique, mais de l'Angleterre, ou
du U.K., ou d'autre type, là.
M. Bellerose (Patrick) : M.
Arruda, justement, sur la question des bals des finissants, on a entendu
M. Legault, ce matin, dire que l'initiative, disons, de revoir la question
des bals venait de son bureau. Il y en a qui pourraient associer ça à une
certaine pression politique, après une décision prise de façon scientifique.
Qu'est-ce que vous répondez?
M. Arruda (Horacio)
:
Vous comprendrez que j'ai assisté et j'ai entendu, aussi, le cri du coeur de
plusieurs parents et d'élèves, au même titre. Je suis content que le premier
ministre vienne absoudre la chose. Ce n'est pas par pression politique, là. Je
vous dirais, j'appellerais ça plutôt une pression populaire, une déception de
la population.
Je vous l'ai dit, moi, ce qui guide mon
choix, c'est la santé des personnes, en plus de la cohérence de nos approches.
Mais je vous dirais que, comme médecin aussi, par rapport à un patient, quand
le patient ne veut pas quelque chose ou il veut me dire : J'aimerais ça
que tu regardes, je réévalue. Je ne suis pas seul là-dedans, je travaille avec
mes collègues, comme tels, je travaille… Puis, vous savez, là, tout le monde
peut avoir des opinions un peu différentes, mais moi, je pense
qu'indépendamment, là, très honnêtement, que le PM me l'ait demandé ou pas,
j'aurais fait une réévaluation. Le retour de la population, si on veut garder
leur adhésion, est quelque chose qui est important.
Le Modérateur
: Tommy
Chouinard, LaPresse.
M. Chouinard (Tommy) : …dans
les directions régionales pour les permettre, les bals, là?
M. Arruda (Horacio)
:
Je vous dirais, on va avoir la discussion, là, parce qu'on n'est pas allés...
depuis qu'on a fait la différente annonce. Les gens étaient confortables avec
ce qu'on disait, là.
Parce que vous comprendrez que notre
préoccupation, c'est, entre guillemets… Parce qu'il y a trois niveaux, là. Il y
a les cérémonies de remise de diplômes qui peuvent être faites créatives, puis
etc., que certains n'interprètent pas bien nécessairement ce qu'on avait dit,
mais on va le reclarifier; il y a ce qu'on appelle la soirée dansante, là, le
bal comme tel; puis il y a l'après-bal. C'est sûr, vous comprendrez que c'est les
activités d'avant-bal, après-bal, de, entre guillemets, petits, à moyens, à
gros partys avec… bon, qui étaient préoccupants dans un contexte où les gens
n'étaient pas vaccinés non plus. Ça, c'est une chose.
Ça fait que tout ça va être revu, on va
rebrasser ça. Je vais avoir des discussions avec mes directeurs. Mais je peux
vous le dire tout de suite, là, ce n'est pas tout le monde qui arrive tout le
temps avec la même… Les gens, surtout quand c'est limite, là : oui, non,
oui, non… Mais on va avoir la discussion avec mes directeurs, avec mes équipes
puis on va vous revenir rapidement. On sait que les gens sont en attente.
M. Chouinard (Tommy) : Là, on
avait dit au départ, puis ça expliquait le succès de la campagne de vaccination :
16 semaines, c'est parfait. Bon, là, on se retrouve aujourd'hui, c'est
huit semaines, dans le fond, qui est recommandé. Bon, là, je veux comprendre.
Les 80… Est-ce qu'il y a des populations vulnérables qui sont placées en
situation difficile en raison du report de la deuxième dose qui avait été
décidé? Un. Deux. Par exemple, les 80 ans et plus qui pourront devancer,
lundi, leur deuxième dose, O.K., est-ce qu'ils étaient déjà dans une zone bien
au-delà du huit semaines? Et est-ce que le devancement va leur permettre
d'avoir huit semaines? Comprenez-vous?
M. Dubé : Je comprends. Mais
je vais diviser la question en deux, M. Chouinard. Premièrement, il y a
beaucoup des 80 ans et plus qui ont déjà leur deuxième dose parce qu'on a
fait les CHSLD. On vient de compléter les RPA et on est en train de faire les
RI, par exemple, les… Ça fait qu'il y a déjà une partie de ce qu'on appelait,
dans la première campagne, les clientèles vulnérables qui ont déjà eu leur deuxième
dose.
M. Chouinard (Tommy) : …en
huit semaines?
M. Dubé : Bien, ils l'ont eu à
l'intérieur des délais. Ça, c'est sûr qu'ils l'ont eu à l'intérieur des délais.
M. Chouinard (Tommy) :
Lesquels?
M. Dubé : Bien, la plupart, on
l'a fait depuis 12 semaines, depuis 16 semaines. Ça dépend des gens, là. Mais
votre question, c'est quoi, c'est de voir...
M. Chouinard (Tommy) : Parce
que je me dis… Là, on disait : C'est un succès, reporter le délai de la deuxième
dose, O.K.? Là, on dit : Ce qui est recommandé, c'est huit.
M. Dubé : Mais vous parlez de
la deuxième dose. Moi, je vous dis : La première dose, on l'a complétée
dans les délais qui nous étaient fixés par la Santé publique puis par le CIQ.
Alors, ça, c'est complété. Là, quand on a dit : On est prêts maintenant à
faire la deuxième dose dans les RPA, on était toujours à l'intérieur du 16
semaines parce que c'est ça qu'on avait comme limite.
M. Chouinard (Tommy) : Bien,
c'est ça que je me dis, c'est que, là, si on dit que c'est huit semaines, ce
qui est recommandé pour avoir l'immunité complète, je me dis : Là, il y a
comme...
M. Dubé : Bien, écoutez, c'est
pour ça que je dis... Je peux commencer...
M. Chouinard (Tommy) : …c'est
mieux de devancer pour... pas du 16 semaines, mais…
M. Dubé : Bien, ce n'est pas
de devancer… Ce qu'on dit, c'est qu'avant il y avait un manque de vaccins. On
s'entend bien, là? Il y avait un manque de vaccins. Puis on avait eu l'opinion
du CIQ qu'à vacciner entre 12 et 16 semaines on était corrects, et c'est ça
qu'on a fait. Là, maintenant, ils nous disent... Puis je garde ça très simple,
là, ils nous disent : Vous pouvez maintenant le faire à partir de huit
semaines, mais, si vous le faites en neuf ou en 10 semaines, c'est aussi très
bien. Je l'ai dit tout à l'heure, ça s'améliore. Mais je ne sais pas si... Peut-être
que je ne réponds pas bien à votre question. Je vais laisser Dr Arruda, là...
M. Arruda (Horacio)
: Premièrement,
vous dire que la décision qu'on a prise, la première, là, c'était : On a
peu de vaccins, puis là on a deux choix. Ça circulait beaucoup, hein, puis on a
priorisé selon le risque, puis on a pris la décision, pour sauver plus de vies,
de donner une dose à plus de personnes, puis, pour donner une dose à plus de
personnes, il fallait étaler la deuxième dose. C'est ça qu'on a fait, parce que,
si on avait fait un autre choix, on aurait vacciné des gens à 28 jours, comme…
selon le fabricant, puis on aurait protégé moins de personnes âgées, puis il y
aurait eu encore des éclosions dans les CHSLD puis dans les RPA.
Nos plus à risque sont déjà vaccinés,
comme on vous le dit, CHSLD, RPA, puis ça continue. Il y en a dans la
communauté. Le virus circule moins actuellement. On a plus de vaccins. Puis ce
n'est pas parce que vous allez être vacciné à 16 semaines que votre protection
ne sera pas bonne. Elle va être encore peut-être similaire à la huit ou même un
petit peu mieux. Mais là, avec les études, le fait qu'on ait du vaccin, on se
rend compte qu'à huit ça peut donner un bon résultat. Pas besoin de se rendre à
16, mais, si vous avez attendu à 16, vous allez peut-être avoir même une
meilleure réponse qu'à huit. Mais là c'est ça qu'on fait comme élément, pour ne
pas avoir du vaccin qui dort dans les frigos, on réajuste en fonction de ça,
puis parce que... Et là, dans le fond, si quelqu'un va l'avoir à 10, il ne faut
pas qu'il se dise : C'est moins bon, je l'ai eu à 10. Au contraire, plus
ça s'éloigne, mieux, semblerait, que ça soit.
C'est sûr qu'à quelque part on veut
arriver à un certain temps pour ne pas que l'effet de la première dose
s'estompe complètement. Puis là je pense que c'est correct. Et je pense que la stratégie
qu'on a faite était associée à un manque de vaccin, puis gagner, protéger le maximum
de monde. Parce que, si on avait pris un calendrier deux doses initiales, je
vous garantis qu'on aurait... il y aurait eu des éclosions en CHSLD, en RPA,
puis plus de mortalité.
M. Chouinard (Tommy) : Est-ce
qu'il y a quelque chose qui change pour ceux qui ont déjà eu la COVID? Parce
qu'ils ont juste une dose. Est-ce que, pour ceux qui ont déjà eu la COVID, il y
a quelque chose qui change?
M. Dubé : Non. On va toujours
être... Mais il y a une chose... Puis je suis content de votre question,
M. Chouinard, je vais revenir, parce que, si j'ai mal répondu, je vais me
reprendre. Mais il y a une chose qu'il faut faire, c'est garder un équilibre,
garder l'équilibre entre le fait que... Puis on le dit, là, les études disent
qu'une première dose avec, mettons, le Pfizer, pour fins de discussion, protège
entre 60 % à 80 %. Pourquoi on veut accélérer la deuxième dose dans
la mesure où on peut? C'est que là on monte à une protection de 90 %,
95 %. Alors, il faut trouver l'équilibre de dire : Maintenant qu'on a
les vaccins, ce qu'on veut, c'est que les gens montent le plus rapidement
possible à une plus grande protection. Alors, c'est un peu ça. Est-ce que huit
semaines, neuf semaines, c'est... C'est encore mieux parce que là vous allez
avoir 90 % et plus. C'est cet équilibre-là entre le facteur de protection
totale versus la protection dans le temps. Et c'est ça qu'on a essayé de...
M. Chouinard (Tommy) :
Si je comprends bien...
Le Modérateur
: C'est
correct, M. Chouinard, là, c'est assez, là. J'ai, dernière question en français,
une question de ma collègue Caroline Plante de LaPresse
canadienne. Êtes-vous déjà en train de planifier une troisième campagne
pour des troisièmes doses?
M. Dubé : Non. Non. Non.
Le Modérateur
: Et par ailleurs
une question ici aussi, qui dit : Si jamais... Bon, le passeport vaccinal
pour l'accès aux lieux, est-ce que vous allez finalement l'imposer ou pas?
M. Dubé : Bien, premièrement,
je répète qu'on n'a pas parlé de passeport vaccinal, on a toujours parlé d'une
preuve vaccinale. Je crois, à moins d'avis contraire de mon collègue de droite,
qu'on va être capables de vous parler des détails de la preuve vaccinale la
semaine prochaine.
Le Modérateur
: Très
bien.
Mme Prince (Véronique) :
Juste une question, parce que sur le site du MSSS, là, on dit que le taux est
de 62,7 %. Vous avez dit qu'on a atteint 75 %. C'est qu'il n'est pas
à jour sur le site Web?
M. Dubé : Ce que vous
avez... Là, vous parlez de quel taux, le taux sur la population totale ou sur
la population adulte?
Mme Prince (Véronique) :
Ce qui est sur le site Web du ministère, là, auquel on se fie, là.
M. Dubé : Bon. Alors,
juste pour qu'on se comprenne bien, là, le pourcentage sur la population, ce
qu'on appelle de 12 ans et plus, il y a deux types de population, là... il
y a deux références, il y a deux indicateurs. Tiens, je vais le dire comme ça.
Il y a l'indicateur sur la population de 12 ans et plus, parce que c'est
ceux qu'on peut vacciner. Ça, je crois qu'on est à 62,5 %. Si on prend la
population adulte, c'est-à-dire 18 ans et plus, qui elle est moins grande,
là, le dénominateur est moins grand, là, on est à 75 %. Ça va?
M. Denis (Maxime) : Est-ce
qu'on peut.... Clic Santé, une chose sur l'annulation du rendez-vous, comment
ça va se faire concrètement? Les gens ne comprennent pas, là. Donc, minute
technique, là, comment ça va marcher? On annule en premier puis là on se
retrouve plus de rendez-vous encore, les gens en panique ou...
M. Paré (Daniel) : Quand vous
allez arriver sur le site Clic Santé, vous savez, il y a une colonne à gauche
que ça va être un service, ça va être marqué vraiment deuxième dose. Puis là je
vais être clair, là, les gens qui ont déjà leur rendez-vous de deuxième dose,
qui veulent le maintenir, on le maintient, là. C'est un acquis, là, ce n'est
pas une obligation, là. Mais les gens peuvent changer ou diminuer l'intervalle
de dose.
Donc, il va choisir et, lorsqu'il va aller
sur le site, le système, entre guillemets, va vous reconnaître, va vouloir
avoir une preuve d'identification sur votre numéro d'assurance maladie et le
nom de votre père, votre mère. C'est dans le système, vous aviez déjà rentré
cette... Et là vous allez choisir votre rendez-vous. Et lorsque... et seulement
lorsque vous aurez confirmé votre deuxième rendez-vous, le système va annuler
votre rendez-vous en arrière. Ça va se faire de façon automatique.
Mme Côté (Claudie) : Vraiment
juste pour comprendre, c'est 75 % des 18 ans et plus qui ont été
vaccinés ou qui ont été vaccinés et qui ont pris leur rendez-vous?
M. Dubé : Qui ont été déjà
même vaccinés.
Mme Côté (Claudie) : Puis
62,7 %, ça, c'est les 12 ans et plus?
M. Dubé : Bien, ça, c'est...
quand vous prenez la population de 12 ans et plus, bien, c'est ça, là, on
vient de rajouter... faites le calcul rapidement, là, les 12 ans et plus,
les 12 à 17 ans, là, c'est 600 000 personnes de plus qu'on a rajoutées
sur le dénominateur.
Le Modérateur
: Nous
allons passer maintenant à la période de questions en anglais. Nous allons commencer avec Kelly Greig de CTV.
Mme Greig (Kelly) : Good afternoon. So, for the first dose, you said a while ago now :
Everyone who wants a first dose can have one by la fête nationale. So now, for
everyone who wants a second dose, when can they have it? When is the... They
can have it by which day?
M. Dubé :
Well, I'm doing it backwards. I'm saying : We want to have all those
vaccinated... all those who want to be vaccinated, and we hope that this is
75 % of the population, adult population by age, by age category, by
August 31st.
Mme Greig (Kelly) : OK. And this...
M. Dubé : And
this is a big order.
Mme Greig (Kelly) : And I understand that we are still in the pandemic, we see the
cases every day, there's still deaths happening. But, at the same time, how are you feeling today? Because you must… A lot of
people, just based off the texts I've got in the last half hour, are feeling
really relieved. So, how are you feeling today, Mr. Dubé?
M. Dubé : Well, I think we're feeling great. I said that, if I had a chance,
I probably would have brought some balloons with me just to show the state of
mind that we have today, because I think that the job that has been done by the
network, by the employees, by the pharmacists, by the businesses, all the
people that have been working weekends for vaccination… We tend to forget that
we vaccinate between 8 o'clock and sometimes 8, 9, 10 o'clock at night,
weekends, and we have vaccinated more than 5 million doses in the last four months. So, this is huge. So, we're happy
with that.
Mme Greig (Kelly) : Your first hug to Mr. Arruda when this is all done?
M. Dubé : Sorry?
Mme Greig (Kelly) : Is your first hug going to be to Dr Arruda when this is all done?
M. Dubé : I cannot hug in right now.
Mme Greig (Kelly) : When it's finished?
M. Dubé : So we need to be properly vaccinated so we can hug. This is August
31st.
Le Modérateur
: M. Phil Authier, The Gazette.
M. Authier (Philip)
: There will be a lot of hugging going on there.
M. Dubé : I'll keep one for you, Philip. OK. OK.
M. Authier (Philip)
: Yes, certainly, Mr. Dubé. A question for Mr. Arruda. Dr. Arruda,
for a person whose first vaccine shot was AstraZeneca, what would you suggest
they do for their second shot? Take another Astra shot or opt for Pfizer or
Moderna?
M. Arruda (Horacio)
: It is his own choice. What is recommended actually is to stay with
the same vaccine. That's what is recommended. But, if you don't want to have an
AstraZeneca on second, because you are afraid or you would like to have a
Pfizer, you can have it. But what we're going to tell you is that it's possible
that your reaction, local reaction to the vaccine is going to be with more
symptoms. Like in the first week before… after getting the second shot, you
could have fever, headaches like if you have a flu problem. So, it's going to
be dependent. We will inform people exactly. But, if they don't want to have an
AstraZeneca, Moderna or Pfizer could be offered.
M. Authier (Philip)
: And should they do that... should they wait eight weeks between the
shots or 12?
M. Arruda (Horacio)
: It could be between eight and 12. I would say… minimum, we will say
eight, and it can go to 12 or even more.
M. Authier (Philip)
: And my question for…
M. Dubé : Mr. Authier, just an example.
M. Authier (Philip)
: Yes, sir.
M. Dubé : I was the case last Sunday where my weeks, my eight weeks were due,
and I took my second shot with AstraZeneca. So, I waited the eight weeks, and
the… I think we're probably just a bit above 50,000 of
us that have taken already the AstraZeneca as a…
M. Paré
(Daniel) : ...
M. Dubé : Sorry?
M. Paré
(Daniel) :There's
more than 50.
M. Dubé :
More than 50 that have taken AstraZeneca as a second dose already.
M. Authier (Philip)
:
And my question on your calendar. You just said that August 31st is your
target date for second doses. Will you still open the CEGEPs and universities
even if you haven't gotten 75% of people on their second doses? Because you say
August 31st. It's very close to the openings of schools. Will all the
other plans that Mr. Roberge and Mme McCann outlined, will that all
proceed if you don't have 75%...
M. Dubé : But
that's the reason they're asking us to do it that way. It's really… It's an
obligation of performance that we have. This is the reason I'm suggesting that,
for example, students at CEGEPs or universities that have not taken yet their
first dose, they should do it now, because, you know, we're getting to the end
of June, and, if you add eight weeks to that, that will be by the end of
August. So, I mean, we need those people to get their first dose, if they have
not been vaccinated, for them to have their second dose within that
eight weeks delay, interval.
Le Modérateur
:
Cathy Senay, CBC.
Mme Senay
(Cathy) : Is it the first time that, in
Québec, you really have to convince people to go back for a second dose for
vaccines to work better? Because, H1N1, I don' t remember that we needed a
second dose, or, for the flu shot, you just go once per year, and that's it.
Now, you have the challenge of bringing back people for a second dose in the
summer, for the first time, in Québec. So how will you change your message so
that it comes across?
M. Arruda (Horacio)
:
Well, it's clear that one dose is not protecting long enough. So, if the people
had their first dose, if they really want to be protected, and have a good
Fall, and we don't have to go back in epidemics, they must get a second dose.
You know, in fact, it's clear, more a calendar has doses, more there is issues
with being completely vaccinated at the right time. For kids, for example,
there is some vaccines that you need three shots, four shots, and it's always
the more shots you need, the more the risk that somebody are not getting all the
shots for all kind of reasons.
So we have strategies to
convince people with that, and I think that people in Québec are good, people
who accept to get vaccinated, comparing to other countries where there is more
antivaccinal persons. I think, with the good strategy or communication, with
the approach that we're going to take, to go where people are for… This is
sometimes... It's not because sometimes people don't want to get vaccinated. It's just… forget, you know? It's just... You need to take an
appointment, you need to go and… So, if we are aware, people will be, like, I
would say, in schools at the fall. That will going to be easy for them, they
would have to... not to think about : I'm going back to school and I've
got to take an appointment. This is going to be there. So, I think this
strategies are going to be the best way to do it.
Mme Senay (Cathy) : Because you don't want to have, like, to have half victory.
M. Dubé : No, no.
Mme Senay (Cathy) : You have balloons today in your mind, but you're just half there...
halfway there.
M. Dubé : We will have a complete victory. But one sign that I find very
encouraging, and we'll talk about that next week when we'll discuss where we go
with the... «la preuve vaccinale», we have issued more than 4,5 million QR
codes. So, people are requesting their QR code. So, depending as to what will
be the use of it, people are excited to get it. And I think, from all the
e-mails that have been sent, I think it's close to 5 million, a good
percentage, a very high percentage have been requesting to get the QR code. So,
people are saying : Well, what are we going to do with it? This is what
we're going to tell you next week. But I think this is a very good sign that
people want their second dose because to be able to, example, to travel or to
do others things, you need that second dose. And that's the reason the second
dose need to be done before August 31st. We want to go back to school, wWe want
to remove those masks, we want to do all those good things. So, that's what the
second dose is, it's that return to, I would say, quasi-normality.
Le Modérateur
:
Raquel Fletcher, Global.
Mme Fletcher
(Raquel) : Good afternoon. What does the new
delay of eight weeks change for Québec's vaccination strategy?
M. Dubé : A lot of headaches for Daniel Paré
M. Paré (Daniel) : But what is changed, it's, just like what Mr. Dubé mentioned,
I mean, close to over 3 million Quebeckers will probably
change their dates. When we look at our schedule, I mean, every, everyday, it's
going to be close to 75,000,
80,000 people who's going be vaccinated. But again,
it's the momentum, the momentum of all this, I think, we'll be very positive.
And again, you know the deal is two doses. I think the contract, the social
contract that we signed, couple of months ago, was : You know, the
COVID-19 vaccine, it's two doses. So, it's just part of the deal. So, we did
50 % of it, yes. But now, let's finish the job.
Mme Fletcher (Raquel) : And you said that you can guarantee Quebeckers that there will be
enough vaccines of whatever brand they choose.
M. Paré (Daniel) : Well, according to the federal information that we received, the suppliers
are supposed to provide all the vaccines that we need for the months of June,
July and August, and the three vaccines that we administered in… presently, so
AstraZeneca, Pfizer and Moderna.
Mme Fletcher (Raquel) : And just a technical clarification on the Clic Santé website. The
eight weeks is now the minimum. Will Clic Santé be able to recognize to
recognize if someone is trying to get a second appointment within six weeks?
M. Paré
(Daniel) : Yes.
Mme Fletcher
(Raquel) : So it won't let you make an
appointment too early.
M. Paré
(Daniel) : Exactly. But, if your second appointment
or the eight weeks is due, let's say, in mid-July, you're going to be able to
take your appointment in June, but you're not going to be allowed... it will
not offer you an appointment before the eight weeks.
Mme Fletcher (Raquel) : …just about the… it has to be, you said before, in the same
location?
M. Paré (Daniel) : It's the same location, but there's some «sans rendez-vous».
Mme Fletcher (Raquel) : So you can go walk-in...
M. Paré (Daniel) : The walk-ins, sorry. So there will be walk-in clinics across the
province just to offer some access for some individuals who, for a reason… they
don't have Internet or they don't… they're not been able to change their dates.
Mme Fletcher (Raquel) : Obviously, they'll check the dates you got your first one, so you
don't get…
M. Paré
(Daniel) : Of course.
M. Bergeron (Patrice) : Si
vous me permettez, une petite précision, Dr Arruda, là. Il y a comme une
confusion, là. Est-ce qu'on est mieux protégés après huit semaines, après 12
semaines ou après 16 semaines, pour la deuxième dose, là? Il y a comme une...
M. Arruda (Horacio)
:
Ce que nos experts nous disent, c'est qu'à partir de la huitième semaine on est
déjà bien protégés. La dixième, c'est aussi bon, ou la treizième. Ça fait que,
dans les faits, je pense, comme on l'a dit, le délai supplémentaire par rapport
à ce que le fabricant recommandait semble donner une meilleure protection, un meilleur
«boosting», puis, à partir de huit, d'après les données qu'on a, ça serait
adéquat.
Le Modérateur
: Très
bien. M. Bellerose, est-ce que vous aviez une autre question?
M. Bellerose (Patrick) : Oui,
je pourrais, si on a le temps. Dr Arruda, est-ce que c'est grave si les plus
jeunes ne sont pas vaccinés à 75 %, alors qu'on a atteint l'objectif de
75 % de la population générale? Est-ce que c'est grave si une strate de la
population n'est pas vaccinée de la même façon?
M. Arruda (Horacio)
:
Quand une strate de… Grave? Je ne qualifierais pas ça de grave, parce qu'avec
l'immunité de plusieurs personnes dans la population, plus ceux qui ont déjà
fait la maladie, puis etc., et, notamment, chez les jeunes, il y en a sûrement
qui ont eu la maladie sans avoir de symptômes, on sait très bien. Dès qu'on a
une strate, par contre, qui n'est pas protégée, c'est un potentiel d'éclosion
si le virus rentre à l'intérieur de ça. Mais la protection que les autres vont
amener va être aidante.
Mais comme on le dit, puis là je tiens à
le dire tout de suite, là, en COVID-19, il faut savoir s'adapter, hein? Je veux
dire, ce n'est pas le premier changement de stratégie vaccinale qu'on a, puis
ça pourrait changer. On pourrait nous avertir qu'on a un vaccin de disponible
le 8 juillet pour les jeunes, puis il va falloir s'adapter. Il faut être très
agiles, hein, je veux dire, puis il faut aussi accepter que les connaissances
changent.
Ça fait que moi, je pense que ce n'est pas
un drame, comme tel, surtout avec ce qu'on a vécu, où il n'y avait personne
comme tel. Heureusement, c'est des populations qui sont moins à risque de
complications puis d'hospitalisations. Ça, c'est ça qui est aidant, alors que,
si on avait l'inverse, hein, je veux dire… Ça fait que, dans ce contexte-là, ce
n'est pas un drame, mais on va suivre la situation et puis on va voir comment
ça va aller.
Le Modérateur
: Bien,
merci beaucoup. C'est ce qui met fin à cette conférence de presse, messieurs.
Je vous souhaite un bon week-end.
M. Dubé : Merci, tout le
monde. Bon week-end, effectivement.
(Fin à 13 h 55)