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Point de presse de Mme Dominique Anglade, porte-parole de l’opposition officielle responsable de la Charte des régions, et M. Carlos J. Leitão, porte-parole de l’opposition officielle en matière de lutte contre les changements climatiques

Version finale

Wednesday, May 26, 2021, 8 h 40

Hall principal de l'hôtel du Parlement, hôtel du Parlement

(Huit heures cinquante-cinq minutes)

La Modératrice : Bonjour à tous. Bienvenue au point de presse de l'opposition officielle ce matin. Mme Anglade est accompagnée de Carlos Leitão. Mme Anglade, la parole est à vous.

Mme Anglade : Oui. Alors, bonjour, bonjour, tout le monde. Ce matin, je suis accompagnée de Carlos Leitão. Ce matin, je vais vouloir vous parler quelques minutes d'économie et du virage nécessaire qu'on a besoin d'entreprendre par rapport à la relance et… la relance économique qui s'en vient.

La semaine dernière, on a pu présenter une vision économique, et aujourd'hui nous allons déposer un projet de loi, mon collègue Carlos va déposer un projet de loi, qui va aller dans le sens de cette vision économique.

Comme vous le savez, ça fait longtemps, on parle des enjeux des changements climatiques, l'importance de prendre les considérations environnementales dans toutes les positions politiques que l'on met de l'avant, une véritable volonté d'intégrer ça à nos politiques publiques. Il y a eu, on se rappelle, la grande marche, il y a presque deux ans maintenant, au mois de septembre. Il y a eu des scientifiques, des milliers de scientifiques qui se sont prononcés sur les enjeux climatiques. Donc, cet élément-là doit être intégré dans toute relance que l'on veut faire.

Parallèlement à ça, avec la COVID, on le voit encore aujourd'hui, que ce soit en matière de santé mentale, que ce soit en matière d'enjeux sociaux, de délestage, toute la question des enjeux sociaux remonte à la surface et fait en sorte qu'on ne peut plus considérer ça comme des éléments qui sont à part, d'un point de vue économique, ça doit être considéré comme faisant partie de la donne lorsque l'on parle de relance.

Et ce que je vous dirais, c'est que, traditionnellement, on a toujours pensé l'économie du Québec en se disant : On va créer de la richesse puis on va être capables de la redistribuer. Mais, aujourd'hui, on doit opérer un virage par rapport à ça. Aujourd'hui, on doit se dire qu'il ne s'agit plus juste de créer de la richesse pour que le gouvernement, au bout du compte, taxe et redistribue, il faut qu'à partir du processus de création on soit capables de vraiment s'assurer qu'il y ait une redistribution qui se fasse. Ça, ça veut dire qu'on a besoin d'avoir des entreprises qui non seulement s'occupent de générer des profits, mais qu'il y ait également des entreprises qui s'occupent de notre monde et s'occupent de notre planète.

Ça veut dire quoi? Une économie, donc, humaine, dans laquelle les entreprises font des profits mais ont des impacts sociaux et ont des impacts environnementaux. Puis, quand on parle d'impacts sociaux, ça peut vouloir dire d'embaucher des gens qui sont avec un handicap. Ça peut vouloir dire s'assurer qu'il y ait une implication sociale de la part des employés. Ça peut vouloir dire qu'on travaille avec des fournisseurs qui sont locaux, que l'on encourage. Quand on parle d'impacts environnementaux, ça veut dire également qu'on veut encourager des gens qui ont une moins grande empreinte carbone parmi nos fournisseurs. Ça veut vouloir dire également qu'on encourage les innovations technologiques dans le domaine de l'économie verte.

Donc, encore une fois, ces trois éléments-là, que ce soit l'économique, le social et l'environnemental, doivent être absolument intégrés. Et ce virage-là, il est essentiel à opérer, si on veut vraiment rentrer de plain-pied dans l'ère moderne du XXIe siècle et penser la relance de manière totalement différente de ce qu'on en a fait par le passé.

Aujourd'hui, on va déposer un projet de loi. Puis vous le savez, quand on dépose un projet de loi qui n'est pas encore devant les parlementaires, on espère que les parlementaires vont s'en saisir. Mais l'objectif du projet de loi, c'est véritablement de créer un nouveau statut juridique pour les entreprises, un statut juridique qui va permettre à des entreprises d'être considérées comme étant ce qu'on appelle communément des «benefit corporations». Qu'est-ce que c'est, une «benefit corporation»? Ce sont des entreprises qui sont à mission. Dans 40 États américains aujourd'hui, ce type de structure juridique existe, et il y en a présentement en Colombie-Britannique, de ce type d'entreprises juridiques qui existent, mais on ne l'a pas au Québec. Or, c'est exactement ce type d'entreprise qui incarne le mieux la vision que l'on veut mettre de l'avant par rapport à la relance économique. Pourquoi? Parce que ce sont des entreprises qui non seulement génèrent des profits, mais qui sont obligées d'être transparentes par rapport à leur impact environnemental et leur impact social.

Alors, c'est le projet de loi qui va être déposé par mon collègue Carlos Leitão aujourd'hui, et, encore une fois, qui rentre en droite ligne avec notre vision économique, je le répète, une vision qui soit humaine et qui fasse en sorte qu'on ait des entreprises qui considèrent que générer des profits, c'est important, mais des entreprises qui s'occupent également de notre monde puis de notre planète.

Deux autres points que j'aimerais aborder avec vous. En matière de santé, puisque l'on parle d'enjeux sociaux, on a vu qu'il y a une coupe de 150 millions de dollars qui a été demandée aux hôpitaux. On estime que c'est totalement injustifié, aujourd'hui, de demander des coupes à des hôpitaux alors qu'on n'est pas encore sorti de la crise, alors qu'on est encore en train d'accélérer la vaccination, alors qu'il y a du délestage qui s'effectue. On se demande vraiment comment est-ce qu'on peut justifier, aujourd'hui, des coupes dans les hôpitaux, à l'heure où on se parle, alors qu'il y a beaucoup de personnes qui ont des besoins importants.

Autre élément que j'aimerais mentionner. Vous avez vu la question des sondages qui ont été payés par le gouvernement : ce n'est pas compliqué, une augmentation de 5 000 % dans les dépenses gouvernementales pour les sondages. Pas de 100 %, pas de 200 %, de 5 000 %. Ce qu'on demande au gouvernement, c'est de rendre les questionnaires publics, au moins, qu'on sache comment cet argent-là a été utilisé. Et je rappelle que plusieurs de ces dépenses-là n'ont même pas eu lieu pendant la pandémie, il y en a qui ont lieu avant la pandémie. Voilà.

M. Laforest (Alain) : Concernant le gym, Mme Anglade, qu'est-ce que vous pensez du fait que ça va ouvrir la semaine prochaine puis qu'on n'a pas, en autres, eu deux doses et qu'on se rend compte que cet événement-là, à Québec, a créé plus de 700 cas, qui a eu des conséquences possiblement funestes pour certaines personnes?

Mme Anglade : Bien, premièrement, là, on va se référer à la Santé publique pour nous assurer que toutes les règles soient suivies. Puis là vous me parlez particulièrement du gym de M. Marino. Là, j'imagine, j'ose espérer que la Santé publique suit ça d'extrêmement près pour qu'on n'ait pas à revivre quoi que ce soit qui ressemble à ce qu'on a vécu dans cette histoire-là, qui est effectivement une histoire assez funeste.

M. Laforest (Alain) : Donc, il doit être sous haute surveillance?

Mme Anglade : Ah, ça doit être surveillé, absolument. Je veux dire, avec ce qui s'est passé, je pense que la Santé publique doit s'assurer de surveiller de très près ce qui se passe pour qu'on ne revive pas la situation dans laquelle on s'est retrouvée.

M. Larin (Vincent) : Sur l'utilisation des sondages par le gouvernement, qu'est-ce que vous pensez des… Je ne sais pas si vous avez eu le temps de lire les questions qui étaient posées, en autres, concernant les négociations pour le renouvellement des conventions collectives. Est-ce que vous pensez que le gouvernement prépare une loi spéciale?

Mme Anglade : Bien, c'est justement. Que le gouvernement sonde, c'est une chose qui… Ce n'est pas une chose anormale qu'un gouvernement décide de sonder par rapport à des politiques publiques, mais on aimerait avoir avec… Je veux dire, c'est 5 000 % d'augmentation, 5 000 %. Donc, avec un chiffre aussi élevé, on aimerait savoir sur quoi… qu'est-ce qu'il sonde. Puis puisque c'est un gouvernement qui se veut transparent, bien, il n'y a rien à cacher, qu'il explique pourquoi, ce qu'il est en train de sonder, parce que ce sont des montants qui sont extrêmement importants.

M. Larin (Vincent) : Puis le collègue… votre collègue de Québec solidaire, Vincent Marissal, pense qu'il serait peut-être temps d'alerter la Vérificatrice générale. Est-ce que c'est votre avis aussi?

Mme Anglade : Bien, certainement, la Vérificatrice générale, mais, de toute façon, elle a le droit de se prononcer sur ce genre de choses là. Bien, oui, certainement pour la Vérificatrice générale.

Mais, encore une fois, par souci de transparence, qu'est-ce que le gouvernement a à cacher par rapport aux sondages qui ont été effectués? Les chiffres sont astronomiques. Quand on parle, encore une fois, de 5 000 %, les chiffres sont astronomiques par rapport aux dépenses de sondage, surtout quand on considère que, oui, il y a eu la pandémie, mais, même avant ça, les chiffres étaient assez importants.

Donc, que l'on sache, de manière… en toute transparence, qu'est-ce qui a été sondé, je pense que c'est une demande légitime à faire.

Mme Gamache (Valérie) : Sur la réforme de la police, il y a cette proposition du comité d'experts de faire disparaître, en quelque sorte, l'UPAC puis de l'adjoindre à une autre escouade de cybercriminalité. Est-ce que c'est une bonne chose, selon vous, que l'UPAC disparaisse et de l'intégrer à d'autre chose?

Mme Anglade : Bien, on est en train de regarder les différentes propositions. Il est évident que pour l'UPAC, sans me prononcer, je veux dire, il va falloir qu'on le lise en détail, mais des enjeux de gouvernance qui existent, qui sont importants. Et nous, ce qui va être important pour nous dans la réforme puis dans la réponse de la ministre Guilbault, c'est de nous dire : Quel va être l'échéancier? Comment est-ce que la gouvernance va être revue pour assurer la confiance avec le public? C'est ça qu'on va vouloir regarder. Ça va être très important, dans la réponse que la ministre va donner, qu'on ait un clair échéancier par rapport à toutes les propositions qui sont faites par rapport à…

Mme Gamache (Valérie) : Mais que l'UPAC disparaissent, ça…

Mme Anglade : Bien, il faudrait… Que l'UPAC disparaisse ou que… peu importe les mesures qui vont être mises de l'avant, je pense que ce que l'on souhaite, c'est qu'il y ait un regain de confiance avec la population. C'est ça, l'élément qui va être important dans les recommandations. Puis, dans les propositions qui ont été faites, peut-être l'autre élément que j'ajouterais, il va falloir aussi qu'on garde un oeil sur les réalités régionales, hein? On veut fusionner beaucoup de choses. Je pense que ça va être important qu'on prenne en compte certaines réalités régionales par rapport au corps policier.

M. Bergeron (Patrice) : Si on dissout l'UPAC, ça veut dire qu'on a plus besoin de l'UPAC? Ça veut dire qu'il n'y a plus de corruption au Québec?

Mme Anglade : C'est pour ça que je dis que ce que l'on veut, c'est d'avoir un organisme ou un mécanisme qui permet de faire le travail, mais qui… Il faut qu'on ait un organisme qui permette de faire ce travail-là de toute façon, mais il faut qu'on ait une… il faut que la population soit confiante qu'on a le bon mécanisme puis qu'on soit capables d'avoir une revue de gouvernance au sein de nos institutions. Donc, tout ce qu'on est capables de faire pour redonner la confiance à la population, je pense que c'est des choses qui devraient être considérées.

M. Bergeron (Patrice) : Question sur votre nouveau plan de… votre nouvelle vision économique, là, que vous avez présenté vendredi, là. J'ai assisté à ça. M. Leitão, on fait quoi avec l'équilibre budgétaire? À partir du moment qu'on dit : Bien là, il faut dépenser beaucoup plus dans le social, est-ce que, l'équilibre budgétaire, on garde les mêmes genres de plans, on se donne toujours des horizons de cinq ans ou est-ce qu'on est beaucoup moins stricts avec ça?

Mme Anglade : Je vais céder la parole à Carlos dans deux minutes, mais je vais juste clarifier quelque chose par rapport aux enjeux sociaux. Ce que l'on dit, c'est qu'on change les règles du jeu, que ce n'est pas seulement…

Traditionnellement, ce qu'il se passe, c'est que des entreprises, elles maximisent le profit, puis c'est l'État qui redistribue, c'est l'État qui paie, c'est l'État qui va payer pour l'ensemble des enjeux sociaux, de manière générale. Ce que l'on dit, c'est qu'à partir de maintenant ce n'est pas que l'État qui doit être investi là-dedans, mais les entreprises elles-mêmes. Donc, à partir du moment où l'entreprise créée de la richesse, il faut également qu'elle commence à redistribuer, et qu'elle ait un impact social, et qu'elle ait un impact environnemental. Ce n'est pas normal que ce soit uniquement l'État qui réfléchisse à cette redistribution-là. Et c'est ça, le changement de paradigme important. Et, pour l'État, c'est la possibilité d'intervenir dans les règles du jeu puis de dire : Ce type d'entreprise là, là, les amis, là, on veut les encourager. C'est ce type d'entreprise là qui représente l'avenir, c'est ce type d'entreprise là qu'on veut voir se multiplier au Québec, et c'est ça qui va faire la différence à long terme. Puis vous savez quoi? Les marchés financiers se réorganisent pour, justement, encourager ce type d'entreprise. Alors, c'est d'ailleurs la raison pour laquelle on a le projet de loi qui est déposé maintenant. Carlos, j'ai un peu répondu.

M. Leitão : Tu as tout dit.

M. Bergeron (Patrice) : Mais là on parle de l'équilibre budgétaire du gouvernement, alors qu'il y a des lois là-dessus. Si on décide de repenser complètement, puis on investit massivement aussi pour soutenir certains domaines, donc…

M. Leitão : Beaucoup de choses dans votre question. Excellente question. On pourrait rester ici des heures. Je ne sais pas… je ne pense pas qu'on pourrait le faire.

Une voix : …deux minutes.

M. Leitão : Deux? Ouf! Deux choses. D'abord, à mon avis, j'ai toujours pensé comme ça et, sur ça, je n'ai pas changé, l'équilibre budgétaire, ce n'est pas une affaire idéologique. L'équilibre budgétaire, c'est tout simplement le «common sense», c'est le bon sens. C'est-à-dire un État, quel que soit l'État, doit être capable de financer ses dépenses récurrentes avec les revenus récurrents, un principe de base essentiel.

Maintenant, ça ne veut pas dire qu'on doit absolument, à chaque année, toujours équilibrer les budgets. Il y a les cycles économiques. Des fois il y a des déficits, des fois il y a des surplus. Mais, à long terme, on doit être capables d'aller dans cette tendance d'équilibrer les deux colonnes.

Maintenant, il y a plusieurs façons de le faire. Comme Dominique vient de mentionner, avec notre nouvelle vision des choses, les entreprises vont, elles aussi, participer à cet effort dès le départ. Donc, l'entreprise va non seulement générer des profits, ce qui est très bien, mais elle va aussi avoir une pensée sociale beaucoup plus avancée que c'est le cas maintenant en termes de relations avec ses fournisseurs, ses travailleurs, sa communauté locale. Donc, l'État aura besoin… n'aura pas besoin de dépenser autant une fois que, dans cette nouvelle économie… la plupart des entreprises sont déjà dans cette nouvelle tendance. On n'est pas arrivés là aujourd'hui ni demain. Ça prendra du temps, mais, éventuellement, ça devrait être comme ça. Voilà.

M. Carabin (François) : Mme Anglade, sur le passage en zone orange de Montréal et Laval qui est de nouveau reporté, qu'est-ce que vous faites des justifications du directeur national de santé publique?

Mme Anglade : Bien, écoutez, on va se fier à la Santé publique comme on s'est fiés à la Santé publique depuis le début. On sait que les gens sont impatients de passer à une autre zone, à une zone orange, de quitter la zone rouge, mais on va se fier à la Santé publique pour ça. On est dans les derniers milles, là. On est dans les derniers milles. On souhaite être dans les derniers milles puis qu'on n'ait pas de recrudescence de cas, etc. Donc, patience, patience.

M. Carabin (François) : Mais, à vos yeux, qu'est-ce qui différencie Montréal et Laval de certaines régions, par exemple le Bas-Saint-Laurent?

Mme Anglade : Bien, ce n'était pas clair. Je ne peux pas te dire, je ne peux pas vous dire que c'était clair, puis c'est pour ça que les gens… ça soulève un certain nombre de questions. Ce n'est pas la première fois que ce n'est pas clair et que ça soulève ces questions-là, mais, encore une fois, là je pense qu'il faut qu'on se serre encore les coudes un petit peu.

La Modératrice : Merci. On va prendre une question en anglais.

Mme Senay (Cathy) : Mrs. Anglade, yesterday, the National Assembly in Paris voted for the lifting of the health emergency, so there was a debate. Do you have the impression that, when Mr. Legault said yesterday that the health emergency is essential because it includes sanitary rules, so we have to go until the end of August, it's for the own good of citizens? Don't you think it's enough? Don't you think that it's enough to convince people that he is in the right direction and people should... How people should hear that it should be lifted? That's my point.

Mme Anglade : How people should...

Mme Senay (Cathy) : I mean, like...

Mme Anglade : How should it be considered?

Mme Senay (Cathy) : ...they had a debate in France. There is no debate here.

Mme Anglade : We should have a debate, like they...

Mme Senay (Cathy) : But Mr. Legault said it's for the own good of the citizens.

Mme Anglade : You can't say that it's for the own good of the citizens. He makes a lot of comments about the own good of the citizens, and, boy, do we ever have questions on a number of things! But, regarding the lifting of the emergency situation, I really believe that he needs to be extremely clear as to what are the criteria because, right now, it is totally unclear. And Mr. Dubé really did not explain this. He clearly said that it was for his negotiations. And we don't believe that it's... we don't believe it's right. We don't believe it's right. So, they should be explaining as part of the plan for the summer exactly when it's going to be lifted and why, like why would we continue to be under certain... those circumstances.

Mme Senay (Cathy) : But why people should care about this? Why people should feel concerned that there was a debate in France, but there is no debate here? And how come emergency will stay on until the end of August? Why people should ask questions as citizens?

Mme Anglade : Citizens should be asking questions because they care about their democracy. Citizens should be asking questions because… the number of decisions. They have extreme power. The Government has extreme power to make all kinds of decisions and not having to report those decisions in front of the Parliament.

So, because we are under those extraordinary measures, the problem is they make decisions constantly about what they give... who they give contracts to, how they operate. And they don't have to answer any of those questions. That's why people should care. That's what the democracy is all about.

Mme MacKenzie (Angela) : The committee's report on policing yesterday, do you feel it does enough to address systemic racism?

Mme Anglade : Sorry?

Mme MacKenzie (Angela) : The committee's report on policing yesterday, do you think it does enough to address systemic racism?

Mme Anglade : Well, I think there is a lot of work that needs to be done in terms of systemic racism and… One step in the right direction, but this... As long as we don't recognize it as a state, I think we're going to continue having issues. The fundamental question is : How the Government is willing to move ahead with that issue? And we don't… certainly, we don't feel that there is an appetite for that.

Mme MacKenzie (Angela) : There is one recommendation to basically integrate UPAC or merge it into a more specialized unit. Do you think that's a good idea?

Mme Anglade :In terms of governance, what is really critical for UPAC is really to regain the trust of the people, regain the trust of the population. So, anything we do in order to get into that direction, I think, is a good thing. But I don't think that the report in itself is going to fix the issues that we have around systemic racism. I think there's a lot more that needs to happen with the Government.

M. Authier (Philip) : …with the emergency as well, the PQ and you, you've been calling for a specific plan to drop the emergency measures, but it doesn't seem to bother the people. The satisfaction about the Government is very high. They seem to want somebody in charge and they're happy about that. So, does he… the people actually care about what you're complaining about?

Mme Anglade : I think people have to care about democracy, because when you see that democracy is not… is at risk, I think it's an issue. So, there are a number of decisions that have been questioned. The Government is talking about transparency, but they give contracts to a lot of different companies. If you look at the polls, for example, it's a good example : 5,000% in terms of increase for polls that were part of the pandemic, but also even before the pandemic. Those questions need to be asked. We need to get answers, because this money is being spent, and we hope that it's been spent well, but there's no reason for the Government to answer this question because they have extraordinary power. And I think it's a problem. I think people should be concerned about that, absolutely.

M. Authier (Philip) : Do you think that governing… just using polls… I mean, on everything they do, they're polling constantly. Do you think it's a government that's just running on polls?

Mme Anglade : I think they do way too much polling and not enough science in this government, absolutely.

Une voix :

Mme Anglade : There's way too much polling and not enough science in the way decisions are being taken, are being made. Thank you.

La Modératrice : Merci beaucoup.

(Fin à 9 h 14)

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