To use the Calendar, Javascript must be activated in your browser.
For more information

Home > News and Press Room > Press Conferences and Scrums > Conférence de presse de M. François Legault, premier ministre, et M. Christian Dubé, ministre de la Santé et des Services sociaux

Advanced search in the News and Press Room section

Start date must precede end date.

Conférence de presse de M. François Legault, premier ministre, et M. Christian Dubé, ministre de la Santé et des Services sociaux

Situation au Québec quant à la COVID-19

Version finale

Tuesday, May 18, 2021, 17 h

Salle Evelyn-Dumas (1.30), édifice Pamphile-Le May

(Dix-sept heures deux minutes)

Le Modérateur : Alors, bonjour à toutes et à tous. Bienvenue à cette conférence de presse du premier ministre du Québec, François Legault, du ministre de la Santé et des Services sociaux, Christian Dubé, et du Directeur national de santé publique, Dr Horacio Arruda, sur l'assouplissement des mesures sanitaires. M. le chef du gouvernement, la parole est à vous.

M. Legault : Merci, Marco, M. Bélair-Cirino. Écoutez, bonsoir, tout le monde. C'est une grosse journée aujourd'hui, une grosse étape.

Je commence avec une bonne nouvelle. On vous avait dit qu'on visait à ce que 75 % des adultes au Québec soient vaccinés d'ici le 24 juin. Bien, je vous annonce qu'on va réviser cette date-là pour le 15 juin. Donc, bravo à l'équipe de Christian, qui a réussi non seulement à rencontrer notre objectif, mais à le devancer. Merci à toute l'équipe. On me dit en plus que ça se passe dans la bonne humeur, avec efficacité.

Et, évidemment, bien, je veux tout de suite dire que je suis très impressionné de voir, les Québécois, comment ils ont bien répondu. On a vu ça au cours des dernières semaines. Ça a été génération par génération. Les Québécois se sont présentés, ont fait leur devoir de citoyen. Je ne vous cacherai pas qu'on avait une petite inquiétude du côté des jeunes, mais les jeunes sont au rendez-vous. Donc, je ne peux pas vous exprimer comment je suis fier des Québécois aujourd'hui. Puis c'est grâce à vous autres si on peut annoncer ce plan complet de déconfinement pour les prochaines semaines, les prochains mois.

Comme vous allez le voir et puis comme vous vous en doutiez, c'est un plan où on y va prudemment, graduellement.

Bon, d'abord, il reste quelques petits endroits où il y avait des mesures d'urgence, entre autres dans le Bas-Saint-Laurent. Donc, dès lundi prochain, toutes les écoles vont pouvoir rouvrir, sauf là où il y a quelques éclosions. Mais là, dans toutes les régions, les écoles vont être ouvertes, primaire, secondaire. Il reste, dans les zones rouges, les secondaire III, IV, V, qui sont en alternance, mais je vais vous en parler tantôt.

Puis moi, je le répète, là, c'est ma plus grande fierté. Je pense que beaucoup de Québécois ont fait des efforts spéciaux pour que nos jeunes restent à l'école. Le Québec, c'est un des endroits au monde où, au cours de la dernière année, on a gardé nos écoles ouvertes le plus de jours. Donc, je pense que c'est un choix de société. C'est une belle solidarité puis ça honore notre nation.

Donc, allons-y avec le plan. D'abord, d'ici lundi le 31 mai, la grande majorité des régions vont passer au orange. Ça veut dire quoi, le orange? Je le rappelle, ça veut dire d'abord que les élèves de secondaire III, IV, V vont aller à plein temps à l'école et ça veut dire que les restaurants vont rouvrir. Donc, d'ici le 31 mai, la majorité des régions vont se joindre à la Mauricie—Centre-du-Québec et le Saguenay—Lac-Saint-Jean, qui sont déjà orange, donc, pour avoir droit à ces mesures d'assouplissement.

Ensuite, deuxième étape, le 14 juin, au plus tard le 14 juin, la majorité des régions du Québec vont passer au jaune. Ça veut dire quoi, le jaune? Ça veut dire que les personnes qui résident à deux endroits, donc dans deux maisons, peuvent se voir dans les maisons, dans une des deux maisons. Ça veut dire aussi que tous les sports d'équipe, là, incluant avec contact, à l'extérieur, vont pouvoir recommencer, donc, au plus tard le 14 juin dans la plupart... dans la majorité des régions. Puis les bars vont pouvoir rouvrir aussi, donc, au plus tard le 14 juin. Il y avait déjà des régions, il y a des régions qui sont jaunes, l'Abitibi-Témiscamingue, la Gaspésie-Îles-de-la-Madeleine, le Nord-du-Québec, puis à partir de lundi, ça va être la Côte-Nord. Donc, dans la majorité des régions le 14 juin.

Troisième étape, d'ici le 28 juin, la majorité des régions au Québec vont passer au vert. Ça veut dire quoi, le vert? Ça veut dire 10 personnes provenant de trois résidences vont pouvoir se voir dans les maisons. Ça veut dire aussi qu'on recommence tous les sports d'équipe à l'intérieur. Donc, ça veut dire aussi, si on pense, trois résidences, 10 personnes, on peut appeler ça des petits partys. En tout cas, je pense que ça va faire plaisir à beaucoup de monde. En tout cas, ça me fait plaisir à moi, je vous le garantis.

J'annonce aussi que des mesures de déconfinement vont s'appliquer dans toutes les régions du Québec en trois étapes.

D'abord, le 28 mai, donc vendredi pas cette semaine, vendredi de la semaine prochaine, il va y avoir cinq assouplissements dans toutes les régions du Québec : un, on va lever complètement les couvre-feux partout au Québec; deux, les terrasses des restaurants vont être ouvertes partout, donc 28 mai; troisièmement, les rassemblements dans les cours arrière des maisons, bon, ça va être limité à huit personnes, là, ça va maintenant être permis; les déplacements entre les régions vont être permis, ça veut dire que ceux qui veulent aller en vacances ou en visite dans certaines régions, ça va être permis; puis, les salles et les stades, on va avoir une limite de 250 personnes par section, total 2 500 personnes.

Donc, ceux qui sont capables d'avoir plusieurs entrées puis de contrôler les groupes en les laissant dans une section, ça peut être au balcon, en bas, donc on va pouvoir avoir jusqu'à 2 500 personnes. Donc ça, c'est le 28 mai.

Ensuite, le 11 juin, partout au Québec, les terrasses des bars vont pouvoir ouvrir. Et finalement, le 25 juin, à partir du 25 juin, partout au Québec, les personnes qui vont avoir reçu un vaccin avec les deux doses vont pouvoir se visiter dans les maisons, sans masque, sans distanciation. Les camps de jour et les camps de vacances vont rouvrir, donc, à partir du 25 juin. Puis tous les festivals, là, je sais qu'il y en a beaucoup qui avaient hâte de savoir, les festivals, donc, qui sont en plein air, où il n'y a pas des places désignées… tantôt, je vous parlais des endroits où il y a des places désignées, mais à partir du 25 juin, même s'il n'y a plus de places désignées, il n'y aura plus de limite de 250 par section, ça va être 2 500 au total.

Autre étape, fin du mois d'août. Bon, d'abord, on se donne comme objectif que, d'ici la fin du mois d'août, 75 % des personnes de 12 ans et plus soient vaccinées avec deux doses. Si on atteint notre objectif, puis moi, je suis très confiant, bon, d'abord, on n'aura plus besoin de porter de masque dans la plupart des lieux publics au Québec. Deuxièmement, tous les jeunes, les étudiants dans les cégeps et les universités vont pouvoir revenir en personne, donc ce qu'on appelle présentiel, donc, pour la rentrée du mois d'août. Je pense que, ça, ça me fait terriblement plaisir, là. Je sais que les jeunes ont beaucoup souffert, au cours des derniers mois, enfin ils vont pouvoir revenir à une vie plus normale.

Donc, je termine en vous demandant deux choses : un, continuez de respecter les consignes, puis, deux, tous ceux qui ne sont pas encore vaccinés, allez vous faire vacciner, puis allez chercher aussi, quand c'est votre tour, la deuxième dose.

Donc, je pense qu'aujourd'hui, on le voit, l'espoir est là. On va pouvoir recommencer à se voir. En tout cas, moi, ce qui me manque le plus, c'est les soupers avec la famille, les amis. Bien, ça, vous le voyez, là, on va pouvoir commencer avec des gens de deux maisons puis après de trois maisons, 10 personnes. Mais pour ça, bien, il faut que les Québécois se fassent vacciner, puis «vacciner», ça rime avec «été», mais ça rime aussi avec «petits partys».

Donc, gardons ça en tête. Et, sérieusement, cet été de liberté, je pense que c'est vraiment mérité. Personne ne l'aura volé. Et je veux vous remercier, tous les Québécois, du fond du coeur. C'est vraiment un privilège d'être votre premier ministre. Donc, merci beaucoup. Bonne soirée, tout le monde.

Good evening, everyone. Good news. We're exceeding our goals with the vaccination campaign. Quebeckers of all generations are fulfilling their duty. Thanks to your efforts, we can now announce a reopening plan. On Monday, students in regions with emergency measures will return to school. By May 31st, our goal is for a majority of regions to turn orange. By June 14th, our goal is for a majority of regions to turn yellow. And, by June 28th, our goal is for a majority of regions to turn green.

Now, starting Friday next week, May 28th, in all regions, the curfew will be lifted, restaurant terraces will reopen, gatherings of eight people will be allowed in private yards, travel between regions will be authorized, and theatres and stadiums, indoor and outdoor, will be allowed to welcome 250 people per section, for a maximum of 2,500 people.

Starting June 11th, bar terraces will also reopen. Starting June 25th, people who have received two doses of vaccines will be able to see each other in homes without masks and without distancing, summer camps will reopen and festivals will be authorized for up to 2,500 people without sections. By the end of August, if we reach our goal of 75% of the population over 12 with two doses, masks won't be mandatory in most public places and CEGEPs and universities will reopen in person.

So please continue to follow the rules and please get vaccinated with the first and second doses. Thank you.

Le Modérateur : Merci. M. Legault. M. Dubé et Dr Arruda vont maintenant répondre aux questions des membres de la Tribune de la presse du Parlement de Québec, d'abord en français, ensuite en anglais. Louis Lacroix, Cogeco.

M. Lacroix (Louis) : Bonjour, M. le premier ministre, M. le ministre de la Santé, Dr Arruda. Je vois qu'il y a quand même... On donne beaucoup de liberté aux Québécois dans votre plan. Donc, on va presque avoir un été normal jusqu'à un certain point, et ce que je comprends, c'est que c'est la situation au Québec qui permet d'avoir ça. La situation épidémiologique s'améliore. Mais ce n'est pas le cas dans d'autres provinces et dans d'autres pays. Est-ce que vous craignez les déplacements, par exemple, de gens qui pourraient venir de l'Ontario? Est-ce que vous voulez qu'on maintienne la quarantaine pour les gens qui arrivent de l'extérieur du pays? Votre position, là-dessus, qu'est-ce qu'elle est? Est-ce que c'est important, à votre avis, d'éviter, là, que les gens aillent dans d'autres provinces ou des gens d'autres provinces ou d'autres pays viennent chez nous? Est-ce que l'urgence est toujours présente?

M. Legault : Bien, je pense, c'est important de garder les mesures qu'on a actuellement, incluant la quarantaine à l'hôtel. Donc, c'est ce que j'ai dit à M. Trudeau puis c'est ce que je maintiens encore aujourd'hui.

M. Lacroix (Louis) : Pendant combien de temps est-ce que pensez qu'on doit limiter la liberté de déplacement des gens?

M. Legault : Bien, pour l'instant, on n'a pas fixé une date limite, là, mais pour l'instant, jusqu'à nouvel ordre, on veut garder les mesures.

Le Modérateur : Alex Boissonneault, Radio-Canada.

M. Boissonneault (Alex) : Bonjour, messieurs. Je comprends bien que le Québec est en meilleure position, maintenant, qu'à pareille date l'an dernier. Est-ce qu'il n'y a pas un risque de pécher par excès de prudence lorsqu'on parle des masques notamment? Je sais qu'il y a des entreprises qui nous ont contactés pour demander quand est-ce qu'on va pouvoir laisser tomber le masque au bureau, dans les lieux de travail, à l'extérieur aussi.

L'an dernier, par exemple, à pareille date, les enfants ne portaient pas de masque en tout temps dans les écoles primaires. Et là, de ce que je comprends du plan que vous annoncez, il y va y avoir un assouplissement pour le port du masque seulement à la fin du mois de juin, je pense. Bon, peut-être préciser ça, là. Donc, qu'est-ce que ça veut dire lorsqu'on parle du port du masque? Il y a des gens, même, qui se demandaient : Est-ce qu'on va changer les moeurs un peu au Québec aussi? Est-ce qu'on va prendre l'habitude de porter le masque peut-être à plus long terme, éventuellement?

M. Arruda (Horacio) : Bien, écoutez, il faut comprendre qu'il y a les nouveaux variants qui sont un élément nouveau. Les gens se sont aussi habitués un peu plus à porter le masque. Probablement qu'avec même la saison grippale et d'autres éléments les gens, certaines personnes, vont prendre le masque, et ça va avoir un impact sur la transmission.

Moi, je pense qu'il faut considérer que, tant qu'on n'a pas atteint les deux doses, libérer les gens du masque, c'est un élément à prendre en considération. Mais, à mesure qu'on va avancer, à mesure que ça va être des groupes de gens qui ont reçu deux doses et qui se connaissent, on va introduire des libertés. Je pense, par exemple, si, à l'automne, tous les gens dans une maisonnée ou des invités, tout le monde a été vacciné, on pourra à ce moment-là enlever le masque et s'approcher un peu plus. Mais, avant le deux doses, je pense que c'est trop risqué, et dans certaines activités extérieures où on ne sait pas quel est le statut des gens aussi, je pense que c'est encore trop tôt, mais ça va venir.

M. Legault : Mais c'est important, là, de préciser : fin juin, c'est dans les maisons, quand les personnes ont eu les deux doses. Puis, sinon, dans les lieux publics, c'est fin août, quand il y a 75 % des gens plus de 12 ans qui ont eu les deux doses.

M. Boissonneault (Alex) : Autre question. J'aimerais savoir pourquoi il y a un traitement différencié entre les bars et les restaurants pour ce qui est des terrasses. On comprend qu'il y a une ouverture plus rapide des terrasses des restaurants que pour les bars. Il y avait des gens dans les associations de propriétaires, par exemple, qui disaient : Ce qui compte, c'est l'activité, ce n'est pas la nature de l'entreprise. Donc, comment vous avez basé votre décision?

M. Arruda (Horacio) : Si vous me permettez, dans tout le principe qu'on donne, particulièrement au mois de mai, c'est d'avoir une approche progressive. Je vous dirais, là, que l'enjeu c'est que, si on met trop d'assouplissements en même temps, ça augmente le nombre de contacts de façon significative. Et donc c'est pour ça qu'on est plus prudents. Par contre, ce qu'on a fait comme choix, c'est des assouplissements qui vont s'appliquer partout au Québec, à des dates bien spécifiques, surtout en des activités qui sont extérieures.

Bon, c'est sûr que, quand vous commencez à regarder à la pièce, certains groupes peuvent dire : Pourquoi pas… C'est parce qu'en même temps… si on ouvre tout en même temps, là, on augmente de façon significative les contacts. Puis on veut laisser… Puis je pense que c'est très important comme message, la réponse des Québécois, elle est merveilleuse, à la vaccination. Il faut continuer. Les groupes plus récents, il faut qu'ils continuent pour aller chercher leur première dose et aussi une deuxième dose. C'est vraiment, pour moi, la solution. Et c'est un plan qui veut éviter un déconfinement trop rapide aussi dans le contexte des variants.

M. Legault : …quand on va au restaurant, on s'assoit puis on parle avec les gens qui sont à notre table, quand on va dans un bar, que ça soit sur la terrasse ou à l'intérieur, bien, ça peut arriver qu'on aille jaser avec d'autres personnes, donc il y a plus de contacts.

Le Modérateur : Alain Laforest, TVA.

M. Laforest (Alain) : Bonsoir à vous trois. M. le premier ministre, souvent, le diable est dans les détails. Pour être très clair, là, le 25 juin, le masque, c'est dans les maisons qu'on le retire. Donc, il n'est pas question qu'il y ait une police du masque, là, qu'on soit en train de vérifier : Avez-vous eu une dose, avez-vous eu deux doses? Et, le mois d'août, c'est un objectif qui n'est pas nécessairement… qui va arriver, là. Ce n'est pas garanti que tout le monde va avoir deux doses au mois d'août.

M. Legault : Bien, ce qu'on dit… Je pense, c'est une question, là, où les Québécois veulent savoir : Est-ce qu'il y a un risque si je suis avec quelqu'un d'autre dans la maison puis on a eu nos deux doses, ou qu'on dit… Puis c'est à partir du 25 juin. Je pense que les gens vont avoir été vaccinés depuis un certain nombre de semaines. Donc, ça s'applique à la fin août. On va quand même… J'ai dit un gros «si». Si 75 % des Québécois qui ont 12 ans et plus ont eu leurs deux doses, à ce moment-là, on considère qu'il y a une protection dans la société. Ça veut dire, pour être très concret, là, puis j'ai vérifié ça, un étudiant qui n'aurait pas eu ses deux doses va quand même pouvoir aller au cégep ou à l'université parce qu'il y a une protection communautaire?

M. Laforest (Alain) : Bon, le Dr Arruda en a fait mention, là, entre autres, des variants. Est-ce que vous écartez d'emblée la possibilité d'une quatrième vague compte tenu qu'on a 11 cas confirmés de variant indien qui nous sont arrivés du Nunavut et qui sont actuellement hospitalisés en Montérégie?

M. Arruda (Horacio) : Bien, la situation, elle est sous contrôle. On en a déjà eu, je pense, au total, selon les différentes anecdotes, autour de 11 cas de variants indiens qui n'ont pas donné d'éclosion comme telle. C'est toujours une possibilité, hein? Là, il ne faut pas… Vous savez que… Par contre, on vous dirait qu'on part bien avec cette troisième vague là. On sait qu'il est présent. On sait comment aussi le contrôler. Il semblerait que ce variant-là est beaucoup plus transmissible, mais qu'il répond quand même aux vaccins qui sont… dans la majorité du cas.

Donc, quelque part, c'est possible, mais, je vous dirais, on va surveiller l'épidémio. Tout ce qu'on vous dit là est conditionnel à une épidémio, s'il y avait une explosion de cas. Mais c'est peu probable actuellement avec ce qu'on vit, au stade où est rendus, comme tel, puis au niveau de contrôle, mais d'où l'importance de faire un contrôle aux frontières, comme le disait le premier ministre, d'où l'importance, s'il y a des provinces canadiennes qui ont encore beaucoup de cas et qu'il y a des variants indiens, d'être beaucoup plus prudent. Et c'est comme ça qu'on va l'aborder comme tel.

M. Legault : C'est important aussi de dire… Comme à tous les lundis soirs, là, on a eu une présentation de l'INESSS et de l'INSPQ, et les experts prévoient, en regardant la situation actuelle, qu'il va y avoir une baisse, dans les prochaines semaines, des cas, des hospitalisations puis des décès. Donc, on s'en va dans la bonne direction, selon les experts. Ça peut changer dans deux semaines, mais là, pour l'instant, aujourd'hui, le portrait qu'on a, c'est que la situation va s'améliorer dans les prochaines semaines.

Le Modérateur : Patrice Bergeron, LaPresse canadienne.

M. Bergeron (Patrice) : Bonjour à vous trois. Tout d'abord, avant que je pose ma question, juste s'assurer… Est-ce qu'il y a d'autres mesures qu'on va apprendre dans les communiqués après ou est-ce que vous avez tout dévoilé, là, actuellement?

M. Legault : Bien, écoutez, il peut y avoir des détails, là… Je pense, entre autres, aux lieux de culte. Ce que j'ai essayé de faire, c'est de ne pas être trop long puis de m'en tenir aux mesures les plus importantes. Mais, selon mon jugement, là, les mesures les plus importantes ont été mentionnées.

M. Bergeron (Patrice) : D'accord. Dr Arruda, question comme ça, est-ce qu'on a, par contre… Vous avez beaucoup insisté sur la deuxième dose, l'importance de la deuxième dose, mais est-ce qu'il y a des cas documentés au Québec de gens qui, ayant reçu une première dose l'un et l'autre, se sont contaminés ou ont pu contaminer d'autres personnes? Et, par ailleurs, est-ce qu'il y a eu des cas de contamination? Est-ce qu'il y a eu des conséquences à ces cas-là?

M. Arruda (Horacio) : Il y a des rares cas, je vous dirais, de gens qui ont été infectés… vaccinés deux fois puis qui auraient peut-être présenté une réinfection comme telle, mais c'est des rares cas, là. Je veux dire, c'est des histoires anecdotiques qu'on regarde et qu'on essaie d'analyser actuellement. Mais je pense que les vaccins qu'on utilise au Québec, quand on les donne au bon moment, offrent une couverture vaccinale qu'on considère importante.

M. Bergeron (Patrice) : Et, par ailleurs, si on regarde, donc, l'enchaînement du déconfinement, là, par exemple pour les terrasses, restos, le 28 mai, les cours arrière pour huit personnes, c'est bien ça, le 14 juin, les gens qui résident dans deux maisons vont pouvoir se voir. Mais quelle est la différence de risque? Il n'y a pas, d'ailleurs, plus de risque, justement, par exemple, parce qu'à la fin juin, il va y avoir… tous les restaurants vont être ouverts à l'intérieur aussi. Ce n'est pas toute, à peu près, la même situation de risque, qu'on soit à l'intérieur ou à l'extérieur, avec un grand nombre de personnes. Pourquoi on choisit des dates différentes?

M. Arruda (Horacio) : Par rapport aux restaurants?

M. Bergeron (Patrice) : Par rapport aux restaurants, dans les terrasses, par exemple, qui ne sont pas à la même date que des gens qui vont pouvoir se rencontrer dans deux maisons ou encore des gens qui vont pouvoir tous être ensemble à la fin juin dans un restaurant, à l'intérieur, ce n'est pas tout, à peu près, le même stade de risque?

M. Legault : On a toujours dit, là, qu'il y a plus de risque à l'intérieur qu'à l'extérieur, là. Donc, je pense, c'est ce qu'on voit dans la séquence. Donc, on commence par les sports à l'extérieur, après on va dans les sports à l'intérieur. Donc, oui, il y a plus de risque à l'intérieur qu'à l'extérieur.

M. Arruda (Horacio) : Mais ce qui est intéressant avec notre épidémiologie actuelle, puis espérons qu'elle va continuer, c'est pour ça qu'on fait des projections, c'est quand... Au-delà de ce qu'on vous annonce comme assouplissements transversaux, dans toutes les régions, les gens vont passer rapidement à l'orange, rapidement au jaune puis rapidement au vert. Et là les libertés vont s'accentuer. On vous a donné des dates estimatives, là, mais, honnêtement, avec le portrait qu'on a actuellement, on pense qu'on est dans la bonne perspective. Avec les projections qu'on a maintenant, on est dans la bonne perspective.

Vous savez, on a été… Ça fait un bout, là, que certaines régions sont un peu dans l'orange, puis qu'on n'a pas nécessairement, automatiquement, été dans l'orange, pour, justement, maintenir, je vous dirais, cette diminution de contacts qui a fait qu'on observe une chute assez significative, à mon avis, qui est très importante actuellement. Et c'est pour ça… vacciné en mai, et puis liberté, avec prudence, mais liberté et espoir pour l'été, qui va s'accentuer à partir de fin juin, début juillet.

Le Modérateur : Charles Lecavalier, Le Journal de Québec.

M. Lecavalier (Charles) : Bonjour à vous trois. Écoutez, juste pour clarifier, c'est peut-être moi qui a mal compris, mais, sur la question du masque, Dr Arruda, vous avez mentionné que, dans certaines circonstances, il faudrait le conserver à l'extérieur, là. C'est ce que j'ai noté. J'ai peut-être mal compris. M. Legault. Tant que je n'ai pas reçu deux doses, moi, cet été, si je reçois à la maison, il faut que je conserve le masque. C'est ce que je comprends?

M. Arruda (Horacio) : Bien, idéalement, oui, parce que, un, au début, là, il va y avoir plus de gens qui ne sont pas complètement protégés, qui pourraient être un risque et vous transmettre la maladie. Le masque, là, quand on vous le recommande, c'est pour protéger les autres, mais aussi pour votre protection.

Puis pour ce qui est, maintenant, de l'autre question que vous m'avez posée initialement, la première, excusez-moi…

M. Lecavalier (Charles) : À l'extérieur...

M. Arruda (Horacio) : Bien, à l'extérieur, prenons un exemple, c'est dans les transports en commun, tant que la couverture vaccinale ne serait pas très ouverte ou les gens sont très tassés les uns sur les autres, ça, c'est l'exemple typique où on pourrait demander aux gens de conserver le masque, parce que la distanciation n'est pas possible, souvent, dans ces milieux-là.

M. Lecavalier (Charles) : Sur le 75 % de deuxièmes doses, là, à la fin de l'été, à la fin du mois d'août, est-ce que c'est ça, le retour à la vie normale, c'est-à-dire, par exemple, pouvoir recevoir plus que 10 personnes à la maison ou... À quoi on doit s'attendre quand on va avoir atteint ce 75 % de deuxièmes doses là?

M. Arruda (Horacio) : Bien, le 75 % d'une deuxième dose, on le vise, je vous dirais, là, fin août, début septembre. M. le ministre, vous me corrigerez parce que c'est vous qui suivez plus la campagne. Donc, à ce moment-là, on verra comment va aller l'épidémiologie, mais effectivement... Puis, quand on dit 10 personnes, c'est 10 personnes qui peuvent être de résidences différentes, mais trois résidences. Si jamais vous avez des enfants, vous êtes plus que deux ou que trois, vous pouvez être... Il peut y avoir un nombre en haut de 10 si c'est trois résidences, trois bulles, en fin de compte.

Mais, comme je vous le dis, là, on pense qu'avec ça on va revenir à une vie quasi normale, puis on verra, fin août, septembre, comment ça va se comporter pour planifier le temps des fêtes.

Le Modérateur : Tommy Chouinard, LaPresse.

M. Chouinard (Tommy) : Justement, sur cette... Là, on parle de 75 % des 12 ans et plus qui ont reçu deux doses d'ici la fin août. Là, je comprends qu'il va falloir appuyer sur l'accélérateur puis devancer un peu l'administration des deuxièmes doses, là. Puis il y a l'enjeu de la vaccination des 12-17 ans aussi, là. On va régler ça à la fois à la fin de l'année scolaire, dans leur cas, et durant l'été?

M. Dubé : …M. Chouinard, cette semaine, là, on attendait d'avoir la confirmation du CIQ pour comment va se dérouler la vaccination pour les 12-17. On a reçu ça aujourd'hui. Je pense que vous avez vu un communiqué qui a été émis. Donc, je vais avoir le plaisir, jeudi, d'annoncer, avec la ministre McCann et le ministre Roberge… On va faire un point de presse spécifique jeudi pour annoncer comment va se dérouler la vaccination des 12-17, parce qu'on avait dit qu'aussitôt qu'on avait cette annonce-là ou cette confirmation-là du CIQ qu'on procéderait.

Donc, il y a deux grandes nouvelles, là, puis on vous donnera le détail jeudi, parce que je pense que les parents ont hâte d'entendre ça, là. Mais, en gros, on va être capables de débuter probablement même d'ici la fin mai certaines opérations où on va pouvoir vacciner les 12-17. Mais l'essentiel de ça va se dérouler dans les deux et trois premières semaines de juin. Je vous donnerai des détails jeudi, là, de comment ça va se dérouler. Donc, ça, c'est la première chose pour ce qu'on va appeler la première dose des 12-17.

La deuxième dose, on voudrait faire un peu l'inverse, là, pour qu'entre la mi-août ou la fin août, dépendamment comment on va s'entendre avec le système scolaire… pour qu'à la fin août, comme le premier ministre a dit, les deux doses, pour les 12-17, vont avoir été faites pour que la rentrée scolaire puisse se faire avec des gens qui ont eu deux doses. Ça, c'est notre objectif.

M. Chouinard (Tommy) : Mais c'est parce que, là, ma question portait... là, peut-être juste une petite précision, là…

M. Dubé : Oui, allez-y.

M. Chouinard (Tommy) : …c'est juste qu'il y a beaucoup de gens qui ont reçu leur rendez-vous de deuxième dose au mois de septembre.

M. Dubé : Bon, mais la bonne nouvelle, c'est que, si tout continue de bien aller, puis qu'on a les vaccins supplémentaires qui sont promis… Je vais vous donner grossièrement l'ordre qui va arriver, là. En ce moment, ce qu'on est en train de faire en deuxièmes doses, c'est notre RPA. Notre RPA, là, je vous ai dit, fin mai, premiers jours de juin, devrait être complétée. Ça, c'est la bonne nouvelle pour la deuxième dose. Après ça, on va être capables de faire notre deuxième dose, comme j'ai expliqué, pour les autres personnels de la santé qu'il nous reste à compléter. Mais l'essentiel après ça va être de commencer la première dose avec les 12-17.

La bonne nouvelle, c'est que je pense qu'on va avoir assez de vaccins supplémentaires pour commencer notre deuxième dose même avant la fin du mois juin. Ça, c'est la très bonne nouvelle. Et c'est pour ça que, comme on pensait finir, disons, pour le 24 juin, on pense qu'entre le 15 et le 30 juin on va être capables de commencer la deuxième dose, ce qui veut dire que, si tout se déroule bien, puis, jusqu'à maintenant, ça va comme ça, on va peut-être être capables d'accélérer des gens qui avaient leur rendez-vous de deuxième dose en septembre, de les ramener en août. Ça, c'est ça, notre objectif.

Puis j'ai demandé à M. Paré, là, d'expliquer comment on va pouvoir le faire, parce qu'il y a... mais il y a toutes sortes de trucs, là… Les gens vont pouvoir soit avoir du sans rendez-vous, ils vont pouvoir ramener... Mais je pense qu'on serait capables, tous ceux qui avaient des rendez-vous plus tard, pour la deuxième dose, en septembre, de les ramener dans le mois d'août.

M. Chouinard (Tommy) : …le passage des couleurs, quand vous dites que la majorité des régions vont passer, là, en orange, puis la majorité des régions en jaune, en vert, bon, probablement qu'il y a des gens à Montréal qui se demandent : Bien là, nous autres, là, on a été pris dans le rouge pendant un bon bout de temps, là. Là, est-ce que c'est une séquence de dates qui exclut Montréal ou certaines autres régions ou est-ce que vous pensez réalistement que la majorité des régions, ça veut dire toutes les régions?

M. Arruda (Horacio) : Bien, ça inclut Montréal et Laval aussi. J'aimerais dire que tout va dépendre de l'épidémio, bien entendu. Il pourrait toujours y avoir une semaine de plus, tout dépendamment de l'épidémio.

Mais ce que je veux aussi insister… Pour que la population comprenne, c'est qu'on y va avec des mesures à l'extérieur qu'on donne un peu partout. Il faut respecter quand même, en mai et en juin, les mesures, parce que c'est ça qui va permettre qu'on va être rendus au vert plus tard. Je ne sais pas si vous comprenez? Parce que, si les gens se mettent à se comporter en vert dès fin mai, début juin, à ce moment-là, le nombre de contacts augmente, puis on peut revoir une augmentation, d'où l'importance…

Puis on pense sincèrement, là, compte tenu du comportement des individus, les tendances qui sont à la baisse, que même des régions comme Montréal, Laval vont pouvoir atteindre ça. Mais ça, je vais vous dire, on se donne des libertés, c'est important, mais il faut respecter les libertés qu'on se donne pour ne pas qu'il y ait une augmentation des contacts en mai de façon très significative, et en juin, parce que ça pourrait à ce moment-là refaire monter les chiffres, ce qu'on ne veut pas vivre.

Le Modérateur : Olivier Bossé, Le Soleil.

M. Bossé (Olivier) : Bonjour, messieurs. Juste sur cette question-là, donc, ce n'est pas impossible… S'il y a une région où ça chauffe, bien, elle rechange de couleur ou on resserre les mesures dans une région? Ça reste possible?

M. Legault : Bien, oui, effectivement, c'est pour ça qu'on dit : La majorité des régions, là. On espère que ça va être toutes les régions où on va pouvoir respecter ces dates-là, mais on dit au moins une majorité. Mais, s'il y avait un problème particulier dans une région, bien, cette région-là, le passage du rouge, au orange, au jaune, au vert pourrait être retardé d'une semaine.

M. Bossé (Olivier) : Mon autre question était pour le ministre Dubé. Le fameux code QR, quand les terrasses vont ouvrir, les salles de spectacle, est-ce qu'un propriétaire de salle de spectacles peut demander aux clients de leur montrer leur code?

M. Dubé : Bien, vous savez que je vais vous répondre qu'on n'est pas encore rendus là parce qu'on attend toujours l'opinion de la Santé publique, de façon globale. Mais la bonne nouvelle, je vous dis, aujourd'hui, je regardais les statistiques, là, il y a à peu près 300 000 personnes qui ont reçu leur code QR, après l'avoir demandé, pas plus tard qu'aujourd'hui, parce qu'il y en a qui m'ont demandé : Comment ça se fait que moi, je n'ai pas encore reçu le mien? On commence depuis hier. Ce matin, je pense qu'on a envoyé près de 400 000 courriels à des gens, là, qui l'ont reçu avant qu'on commence la semaine dernière. Donc, vous allez commencer à le recevoir.

On veut aussi s'assurer, M. Bossé, que tout le monde a bien reçu aussi la preuve de sa vaccination. Ça fait que ça, ça va prendre encore quelques semaines. Mais je vous donne un exemple. Comme, aujourd'hui, là, je suis content, on a vu que 300 000 l'avaient demandé et l'ont reçu, puis là on vient d'envoyer un autre 400 000 courriels. Ça fait que, là, les gens vont commencer à le recevoir au cours des prochains jours.

M. Bossé (Olivier) : On peut le demander? C'est surtout ça…

M. Dubé : Oui, oui, il faut le demander.

M. Bossé (Olivier) : Non, je sais. Est-ce que les entrepreneurs, les gens qui ont une business...

M. Dubé : Non, je comprends très bien votre question. Je vous dis qu'il est un petit peu trop tôt pour faire le lien, mais on attend la réponse de la Santé publique.

M. Bossé (Olivier) : Merci.

M. Bélair-Cirino (Marco) : Je vais faire du millage sur la question de mon collègue. Marco Bélair-Cirino, du Devoir. Dr Arruda, est-ce qu'un restaurateur peut empêcher l'entrée dans son établissement à quelqu'un qui n'a pas été vacciné? Est-ce qu'un chef d'entreprise — donc il y en a qui vont procéder à des embauches en vue de la saison estivale avec les mesures d'assouplissement que vous annoncez aujourd'hui — peut fixer, comme condition d'embauche, le vaccin? Est-ce qu'un organisateur de camp de jour peut exiger que le jeune ait reçu sa première dose avant de participer à des activités? Bref, est-ce que la discrimination sur la base du vaccin est possible, voire encouragée?

M. Arruda (Horacio) : Encouragée, surtout pas, la discrimination, ça, c'est clair. Premièrement, je vais vous dire qu'actuellement il n'y a pas assez de monde qui ont reçu deux doses pour qu'on puisse parler véritablement d'une question de preuve vaccinale. Les travaux sont en cours. Mais ce qu'on veut éviter, justement, c'est que, par exemple… Il y a des lois, hein? Il y a des normes du travail, puis etc. Puis, si on utilise la vaccination dans un contexte où on discrimine, ça pourrait être problématique.

Là, jusqu'à quel point les entreprises privées, dans des services non essentiels, pourraient en faire une condition, il y aura des… il pourrait y avoir des débats juridiques là-dessus. Mais ce que nous, on pense qui est le plus important, sans nier qu'il pourrait y avoir des utilisations, le passeport vaccinal, la réflexion n'est pas terminée, c'est qu'on compte sur une plus grande majorité, je vous dirais, de gens vaccinés, qui vont, d'ailleurs, protéger les non-vaccinés, parce qu'il y a une proportion des gens non vaccinés qui ne peuvent pas être vaccinés pour des raisons médicales ou autres.

M. Dubé : …juste dire deux choses. Il y aura une preuve vaccinale qui va être complète quand il y a deux doses. Puis moi, j'invite les gens, là… Parce que je pense qu'on est très contents du premier 75 % qu'on a atteint, mais, étant donné qu'on a les vaccins disponibles, je dirais à tout le monde, les jeunes inclus : Allez chercher le plus rapidement votre première dose pour ceux qui ne l'ont pas fait, parce qu'il nous reste encore, dans cette catégorie d'âge, des gens à aller chercher. Mais, à tout le monde, la minute que vous êtes capables d'aller chercher votre deuxième dose, c'est là que vous aurez la preuve vaccinale qui est importante.

M. Bélair-Cirino (Marco) : M. Dubé, vous êtes ministre de la Santé, ex-président du Conseil du trésor. Vous n'êtes pas sans savoir que plusieurs sociétés d'État ont ralenti, voire cessé un certain nombre de leurs activités. Par exemple, Loto-Québec a mis à l'arrêt les casinos, qui sont un employeur de plusieurs milliers de Québécois. Est-ce que, lors de la réouverture des casinos ou de d'autres activités, on peut penser à la Société des alcools, une entreprise publique pourrait demander aux gens qui sont rappelés en priorité, les premiers rappelés, qu'ils aient reçu leur vaccin?

M. Dubé : Bien, écoutez, je vais vous dire, c'est tellement une question importante, ça, que, pour le moment, j'aime mieux ne pas répondre à ça. On a dit qu'on attendait l'opinion de la Santé publique. Puis, pour moi, je pense que c'est ce qu'on attend. Puis, lorsqu'on aura une vue globale de ce qu'on peut faire… Mais, encore une fois, je le répète, ça va prendre au moins jusqu'à la fin d'août avant que tout le monde ait eu la chance d'avoir la deuxième dose. Alors, pour que quelqu'un soit ce qu'on appelle vacciné adéquatement, bien, il faut donner la chance d'avoir la deuxième dose. Alors, pour que quelqu'un soit ce qu'on appelle vacciné adéquatement, bien, il faut donner la chance à tout le monde d'aller chercher sa deuxième dose.

M. Bélair-Cirino (Marco) : O.K. Bien, je vais me permettre une précision puisque c'est moi qui modère.

M. Dubé : Oui, vous avez le droit.

M. Bélair-Cirino (Marco) : Merci. Donc, pendant l'été… Parce que je comprends que vous allez annoncer votre décision bientôt, mais il y en a qui procèdent à des embauches présentement. Donc, on n'a pas le droit d'exiger de preuve vaccinale?

M. Dubé : Non, pas du tout. Puis, en ce moment, c'est pour ça qu'il faut avoir l'outil technique lorsqu'on pourra en faire l'utilisation. Mais ce que je suis très content de voir, puis c'est pour ça que je vous ai cité, qu'il y a déjà 300 000 personnes qui l'ont demandé, alors qu'on a envoyé très peu de courriels jusqu'à maintenant. Là, vous allez voir débouler ça dans les prochains jours. Puis là il y a des gens qui m'écrivent : Moi, je l'ai reçu. Je les vois rentrer aujourd'hui, là. Donc, c'est des bonnes nouvelles. C'est en train d'arriver.

Le Modérateur : Très bien. Maxime Denis, Noovo.

M. Denis (Maxime) : Alors, désolé s'il y a des répétitions, messieurs, j'étais en ondes, mais je veux voir avec vous… Sur l'attente du deux semaines pour le couvre-feu, qu'est-ce qui justifie l'attente du deux semaines? Pourquoi on ne le lève pas tout de suite?

M. Arruda (Horacio) : Bien, comme on l'a dit, c'est pour y aller de façon progressive, c'est véritablement dans cette perspective-là. Il faut voir qu'au Québec il y a encore des endroits où il y a les mesures d'urgence qui sont appliquées. On n'est pas revenus partout à un certain élément… Ça a contribué, là. C'est sûr qu'on le fait aussi à une période où les jours vont augmenter, ont déjà augmenté, on le sait très, très bien. Mais moi, je pense que c'est vraiment pour éviter, là, ce qu'on appelle un relâchement trop rapide.

M. Denis (Maxime) : Mais, justement, pour précision, c'est le statu quo, là? Ceux qui sont en rouge foncé, en rouge, en orange, on est en statu quo jusqu'à tant qu'on change selon les couleurs les dates que vous avez données, M. Legault, un peu plus tôt?

M. Legault : Sauf pour le Bas-Saint-Laurent, qui avait des écoles de fermées.

M. Denis (Maxime) : Parfait. Pour les funérailles, j'ai reçu des courriels de maisons funéraires, mais aussi de familles endeuillées qui se demandaient pourquoi, depuis le printemps passé, ça n'a pas évolué beaucoup. Certains étaient limités à 10, d'autres à 25. On en est où avec ça? Est-ce qu'on va pouvoir vivre des cérémonies à plus grand nombre?

M. Arruda (Horacio) : On est en train de revoir les protocoles, notamment, parce qu'on avait souvent, là, seulement ce qu'on appelait une session de cérémonies. Là, on va pouvoir avoir des sessions supplémentaires, toujours avec un nombre de familles, mais aussi moins de contacts comme tels. Mais on est en train de revoir ça avec les associations funéraires, là. Ça va être annoncé. C'est sûr que plus on va avancer dans la saison, plus on va pouvoir revenir vers, j'appellerais, une cérémonie la plus normale possible pour que les gens puissent vivre leur deuil.

M. Denis (Maxime) : Et, juste pour terminer, les festivals, événements… on voyait les pistes d'accélération, les courses automobiles, des promoteurs qui voulaient avoir les événements. Est-ce que, ça, il y a une autre conférence de prévue pour préciser les festivals, événements, ou on s'en tient au 25 juin?

M. Legault : Bien, on parle du 25 juin, sauf s'il y a des sièges assignés. Puis, s'il y a des sièges assignés, que ça soit à l'intérieur ou à l'extérieur, il peut y avoir des sections de 250 personnes, au total 2 500, puis ça, c'est à partir du 28 mai.

Le Modérateur : O.K. Nous avons quelques minutes pour des précisions en français. Oui, M. le ministre.

M. Dubé : …je n'aurai pas la prétention qu'on va remplacer la F1, mais on va annoncer quelque chose de très intéressant demain matin. Je ne vous donnerai pas tous les détails aujourd'hui. Je veux vous titiller jusqu'à demain matin. Mais on va annoncer, au Circuit Gilles-Villeneuve, demain, tentativement… pas pour remplacer la course, mais on va faire une clinique de vaccination qui va durer sur trois week-ends, à compter du 29 mai, et les gens vont pouvoir venir se faire vacciner en voiture, mais aussi à vélo.

Alors, comme je pense que c'est un endroit qui est très fréquenté… donner la chance aux gens de voir le Circuit Gilles-Villeneuve, je serai là demain matin, avec la mairesse Valérie Plante, puis on pourra vous donner plus de détails comment ça va se dérouler au cours des trois prochains week-ends, parce qu'on a vu justement que c'est une combinaison d'avec rendez-vous, sans rendez-vous, pour, encore une fois, accueillir le plus de Québécois possible pour se faire vacciner.

M. Arruda (Horacio) : Pour répondre à une de vos questions, il va y avoir effectivement un point de presse du Tourisme et de la Culture, là, qui va vous préciser les éléments en lien avec les festivals puis les différents éléments, là. Ça m'a été annoncé. Puis on me dit aussi que les gens se posent beaucoup de questions sur les gyms. Juste vous rappeler que les gyms sont ouverts en zone orange et que, comme on va progresser rapidement, là, ça va être un élément. Donc, je réponds à la question des gens.

M. Legault : Il va y avoir aussi un point de presse d'Isabelle Charest, là, sur le sport, pour donner tous les détails.

Le Modérateur : Toute une programmation médiatique. Merci. Alors, nous allons permettre certaines précisions. Alain Laforest, rapidement.

M. Laforest (Alain) : Question de restaurateurs. Vous ouvrez une terrasse, l'orage arrive, on fait quoi?

M. Arruda (Horacio) : Écoutez, la question m'a été posée aussi...

M. Laforest (Alain) : Par M. Legault, je suis sûr.

M. Arruda (Horacio) : Non, non, non, mais elle m'a été posée, anticipant, là, par exemple, à la maison… puis etc. Bien, écoutez, moi, je pense qu'il faut se servir du gros bon sens, là. Il y a un gros orage? Je pense que les gens, à ce moment-là, pourront prendre leur masque et venir se réfugier au moment où ça se fait. Je veux dire, c'est sûr que, si on est dans une journée où il pleut depuis le début puis que la terrasse ne pouvait pas être ouverte, on ne va pas dire : On va ouvrir le restaurant à l'intérieur, là. Mais quelque chose qui n'est pas planifié, je pense qu'il y aurait moyen, à ce moment-là, tout en respectant les consignes à l'intérieur, de faire le shift, là.

Le Modérateur : Louis Lacroix.

M. Lacroix (Louis) : Peut-être une précision, M. Dubé, sur l'AstraZeneca, parce qu'on comprend que le nombre de doses à recevoir est quand même assez limité puis qu'il n'y en aura pas d'autres après, de ce que je comprends, là. Alors, comment ça va fonctionner? Est-ce que les gens qui ont reçu ce vaccin-là vont avoir la chance d'avoir la deuxième dose plus rapidement? Comment vous prévoyez ça, là? Puis je comprends qu'on n'a pas non plus encore l'étude, là, sur l'interchangeabilité des doses?

M. Dubé : Bien, on est assez avancés là-dessus. Je passerais peut-être à Horacio… Mais le grand principe est assez simple, là. Rappelez-vous qu'à peu près au mois de février on a eu une première livraison d'AstraZeneca, là, qu'on appelait le Covishield, qui était d'à peu près 100 000 personnes, mais qui a été faite principalement dans des RPA et dans des ressources intermédiaires. Donc, ce qu'on va offrir, en premier lieu, c'est à ces gens-là, toujours sur une base d'information, d'être capables de voir s'ils veulent l'avoir en deuxième dose.

Mais il faut se rappeler qu'on va en avoir… je pense, exactement, le chiffre, c'est 148 000. Alors, si jamais il nous en reste de gens qui ne voudraient pas l'avoir en deuxième dose, bien, on pourra l'offrir subséquemment à l'autre groupe de personnes, qui est à peu près de 400 000. Alors, moi, je pense que la réalité qu'on va vivre, là, c'est qu'entre le premier groupe de 100 000 puis le deuxième groupe de 100 000 il ne devrait pas rester d'AstraZeneca.

M. Lacroix (Louis) : O.K. Ce que je comprends, c'est que, forcément, des gens qui ont eu l'AstraZeneca n'auront pas le choix d'avoir une deuxième dose d'un autre vaccin.

M. Dubé : Probablement pas, parce que, si vous comptez le nombre de personnes à qui on a donné du AstraZeneca, qui est à peu près 500 000 personnes, puis on va en avoir 148 000, alors on va l'offrir à ceux qui l'ont déjà eu, puis ensuite, bien, on passera au Pfizer ou au Moderna.

Le Modérateur : Alex Boissonneault.

M. Boissonneault (Alex) : J'aurais aimé ça vous entendre sur l'état d'urgence, savoir ça va durer combien de temps encore. Normalement, c'est une mesure exceptionnelle qui donne des pouvoirs exceptionnels. Est-ce que vous... Quand pensez-vous que la mesure ne sera plus nécessaire? Est-ce que ça va dépendre du taux de vaccination?

M. Dubé : Bien, écoutez, l'état d'urgence, il faut bien comprendre qu'elle a toutes sortes d'impacts. Elle a un impact sur notre personnel. Elle a un impact aussi sur les primes qui sont payées à notre personnel, notamment. Elle a un impact entre autres sur les différentes mesures qui nous permettent... je vais aller jusqu'à dire, sur l'information qu'on reçoit, etc. Donc, on est en train de regarder comment on va pouvoir passer à l'après, si je peux l'appeler… le 2.0.

Mais, en ce moment, tant qu'on n'a pas réglé, notamment, je vous dirais, nos conventions collectives avec le Conseil du trésor, je pense que c'est un peu prématuré pour avoir la flexibilité qui nous a été donnée par ça, avec une très, très grande collaboration des syndicats, je dois le dire, dans les derniers mois. Ça fait que c'est quelque chose, en ce moment, qu'on discute, et avec le cabinet du premier ministre, mais aussi avec le Trésor, pour être sûrs que, lorsqu'on passera à l'après-COVID, bien, qu'on a tous les moyens de continuer à bien travailler en santé.

Le Modérateur : On va passer en anglais, quitte à revenir en français par la suite. Philip Authier, The Gazette.

M. Authier (Philip) : Good evening. We're getting to a point in the vaccination process where many, many people are being… have been vaccinated. But some of this is incidental information, but there are people that are still reluctant to get the shot. What would be your tolerance level? Perhaps, Mr. Dubé or Mr. Arruda, what is the tolerance level for the proportion of the population going around unvaccinated? Have you projected that, and is that in any way a problem?

M. Dubé : This is something… Before passing the buck to Dr Arruda, I just want to say the Premier has been very clear, this is unbelievable that we already have 75%, including the appointments. But I think, in the last two weeks, the people that are 40 years-old and under are still below 75%. So, I would say, the first thing is to get those people vaccinated. I think I would challenge them that 60 and above are in the 85%, 90%... And I think it's just a matter of time because, usually, that takes about a month for the age groups to get vaccinated. So let's start to make sure that, yes, we have 75% in total, but the younger groups still have… are still at 50%, 55% and 60%. So let's make sure… And I take this opportunity tonight to just say : Please get vaccinated, because then, after that, you are allowed to go to the second dose. I will let Horacio…

M. Authier (Philip) : But, in a standard pandemic, how many people eventually do not ever get vaccinated?

M. Arruda (Horacio) : It depends. I would say that there is around… in Québec, around, I would say, 5% to 10% of people who can really not want it. The others are ones who are hesitating. They are waiting. They are postponing the thing to see what is going on with this. But I think we're going to have a good coverage. I think, if we have 75% in all stages, that would be great, because it's a new vaccine, it's a new disease. People have some fears. But I really think we're going to get good rates. And, as my… And I think the youth will surprise us and I want to say thank you to the youth. They will surprise us because they want to have a normal life and they know that vaccination is part of a normal life.

M. Authier (Philip) : And I understand that you're not particularly worried about the Ontario border. But, with everything that is reopening, have you assessed the risk factors of the plan? How would you evaluate it? What level of risk is it with applying your measures that go right to August?

M. Arruda (Horacio) : In fact, we are not recommending travels that are not necessary. We are not telling Quebeckers to go to Ontario, where there is a lot more cases, where there is more variants. So we are still thinking that we can do our things in Québec. I think there will always be some movement, because essential travelers or workers… on things like that. But, for the moment, I think it's not the time to go over there and it's not the time for them to come here too.

La Modératrice : Cathy Senay, CBC.

Mme Senay (Cathy) : Good day. On June 25th, when people who received two doses will be able to gather inside without a mask and distanciation, what are your expectations, Premier Legault, with the fact that, maybe, in this group, one person or more people would not have their second dose? What are your expectations about what should happen if you have a family gathering together on June 25th, but not everybody has the second famous dose on that day?

M. Legault : I expect the majority will follow the rules. But, even right now, I know that some people don't. So I think it's important for your security, for your own security, to respect those rules. If you don't have the two doses, you're protected at 80%. So I think it's a question of risk. And I would suggest to my mother or to somebody I love to not meet until you have the two doses.

Mme Senay (Cathy) : So that means not meeting for the whole summer, depending when you'll get the second dose.

M. Legault : I don't want to speak for Christian, but, of course, if things go well, we'll be able to give the opportunity to people to get their second dose sooner.

Mme Senay (Cathy) : OK. I understand.

M. Dubé : No pressure.

Mme Senay (Cathy) : You do have a lot of pressure.

M. Dubé : I have a lot of pressure, but I know the gentleman a bit, so that's alright.

Mme Senay (Cathy) : OK. On May 28th and June 11th, with the terraces of restaurants reopening, and then bars, well, you said that, if there's a storm, well, everybody can come inside.

M. Arruda (Horacio) : In fact, it's going to be rare situations, OK? I think if it's…

Mme Senay (Cathy) : But you don't know this.

M. Arruda (Horacio) : But, no, I know, but I don't expect it's going to be…

M. Legault : At least it won't be snow.

M. Arruda (Horacio) : OK, yes. But what I want to say is that, if it's a rainy day, and we know it's going to be a rainy day, it doesn't mean you open your restaurant inside and you let… You don't. That's not the thing. But let's be logical, there is people… they are outside in a terrace, there is a restaurant, there is a storm coming on, we won't let people get all wet. They can take their masks and get inside, try to be in distanciation, wait for what's going on and go back outside. I think it's going to be probably the way to react. I think that's the best way. We will not send the police to check that.

And, about the meetings at home without masks, what I would say is that you will receive probably people you have trust… in your families or… trusting. But, if you are an older person and you are afraid of getting the disease, you are not obliged to do that because, in fact, if you are not sure those persons are no vaccinated, there is always a risk.

M. Legault : But also we're talking about, in fact, one weekend, because we're talking about terraces of restaurant being open on May the 28th. But we say: On May the 31st, most of the regions will be orange, which means restaurants inside will be open.

Le Modérateur : Raquel Fletcher, Global News.

Mme Fletcher (Raquel) : Good evening, everyone. I just want to pick up on some other questions that my colleagues have already asked, but just to put a final point on it. You mentioned that you're opening gradually out of prudence. That's the word that you used, Mr. Legault. But you are going from red to orange, to yellow, to green quite quickly. What is the concern that, once the curfew is lifted and once some of these first restrictions are lifted, people will start to say : OK, pandemic's over, and start to let their guard down? How important is that prudence?

M. Legault : OK, first, I want to repeat that we had a very important presentation from INESSS and INSPQ last time, and they've made some assumptions, for example, with our measures of the next three weeks, and the situation is getting better in their forecast for the next few weeks. So we think that going… First, we wait until the 28th of May before opening a bit. Then, after that, it's every two weeks. So we think that it's prudent and we expect that, with this plan, we'll be alright to have everything in control until July.

Mme Fletcher (Raquel) : And you expect people to follow that as well?

M. Legault : Like the restaurants and different places, I think that people won't have the choice if it's not open. Regarding homes, of course, when we lift the curfew on the 28th, yes, there's maybe a risk associated with parties during all the night.

Le Modérateur : Je vais maintenant lire une...

Mme Fletcher (Raquel) : A second question, Marco?

Le Modérateur : OK.

Mme Fletcher (Raquel) : My second question is about… The Prime Minister of Canada reacted today to Bill 96 saying if… that Québec is within its rights and within its means to amend the Constitution, as long as minority languages are still protected. Are you happy about what the Prime Minister has to say about Bill 96?

M. Legault : Yes, I'm happy because he confirms that we were right when we said that we can unilaterally amend the Constitution to say two things, that, first, Québec is a nation, and, second, that the official language is French in Québec. So, of course, we're happy to see that the Prime Minister of Canada recognizes that we have the right to do so.

Une voix : En francais?

Le Modérateur : Oui, s'il vous plaît.

M. Legault : Bien, écoutez, j'étais content de voir que le premier ministre du Canada a confirmé que le Québec a le droit d'amender la Constitution de 1867 pour dire deux choses, que le Québec est une nation puis que le français est la langue officielle au Québec. Donc, je suis content que le premier ministre reconnaisse qu'on avait le droit de faire ça.

Le Modérateur : Je vais maintenant lire une question transmise par CTV par courriel. You are in favor of borders remaining closed to international and even interprovincial travels for the time being. What criteria will need to be in place before you'll be confortable welcoming nonessential visitors from outside of Québec?

M. Legault : Of course, we watch what's happening in other provinces. The situation is getting better in Ontario, but it's still worse than in Québec. Internationally, but, of course, when we see what's happening in India and in certain countries, we don't want the borders opened and we want that the measures of quarantine stay in place.

Le Modérateur : Cinq minutes. Olivier Bossé, Le Soleil.

M. Bossé (Olivier) : Le retour dans le travail au bureau, où est-ce que ça se trouve dans le déconfinement?

M. Dubé : Vous regarderez, dans le document qu'on a fait, vous allez voir, quand on passe de l'orange au jaune, le télétravail devient ce qu'on va appeler facultatif, là, alors, au lieu d'être obligatoire. Donc, ça va donner aux employeurs et aux employés le choix d'aller vers le fameux deux jours, trois jours. Donc, je pense qu'on va laisser… Dans le courant de l'été, là, on va voir à quelle vitesse on… parce qu'il y a autant des employeurs qui voudraient ravoir leurs employés qu'il y a des employés qui voudraient pouvoir sortir de la maison puis aller au bureau. Alors donc, vous allez voir, c'est quand on passe au jaune. Ça va?

Le Modérateur : Patrice Bergeron.

M. Bergeron (Patrice) : On comprend aussi qu'avec les zones orange, la réouverture des gyms, il y a aussi les studios de yoga qui sont compris là-dedans? C'est des questions qui…

M. Dubé : …où sont les studios de yoga, Patrice…

M. Legault : La question, c'est toujours de savoir qu'est-ce qui est en «dual» ou non.

M. Dubé : Oui, c'est ça.

M. Legault : Donc, moi, ce que je comprends, là, c'est qu'effectivement c'est en orange.

M. Bergeron (Patrice) : O.K. Et est-ce que le reconfinement… Vous avez parlé tout à l'heure des risques qu'il y ait peut-être des zones où il y ait des éclosions ou des régions qui soient plus touchées que d'autres et que vous pourriez resserrer les mesures. Est-ce qu'on comprend qu'ils pourraient être vraiment frappés par des reconfinements, qu'il y a quand même une épée de Damoclès qui est au-dessus des Québécois? Il y a des zones où… qu'ils vont pouvoir jouer au yoyo, quoi?

M. Legault : Bien, je ne souhaite pas, effectivement, qu'on joue au yoyo. Par contre, ça pourrait arriver que, dans une région, on assouplisse moins rapidement. Mais, pour l'instant, là, on ne prévoit pas resserrer les mesures dans aucune région.

Le Modérateur : Dernière question, Charles Lecavalier.

M. Lecavalier (Charles) : Une précision. Pouvez-vous préciser le lien entre la fin de l'urgence sanitaire et la signature d'une nouvelle convention collective?

M. Dubé : Bien, écoutez, c'est parce qu'une des choses qu'on a dans nos mesures sanitaires, c'est toute la question des primes. Alors, c'est évident qu'on est en négociation collective. Ma collègue, Mme LeBel, travaille beaucoup là-dessus. Alors, c'est sûr qu'on veut savoir qu'est-ce qui va se passer avec les conventions collectives pour la question des primes, parce que toute la question des bonis est reliée aux conditions sanitaires.

M. Lecavalier (Charles) : …c'était lié avec un phénomène épidémiologique ou la maladie?

M. Dubé : C'est un des phénomènes, mais on a payé, je pense, l'équivalent d'à peu près 2 milliards de primes, qui ont été payées à tout le réseau de la santé justement pour les mesures sanitaires. Alors, c'est sûr qu'il y a un facteur dans ça, là.

Le Modérateur : C'est ce qui met fin à cette conférence de presse. Merci beaucoup. Bonne soirée.

(Fin à 18 h 3)

Participants


Document(s) Related