(Treize heures deux minutes)
M. Legault
: Bonjour, tout
le monde. Bien, écoutez, hier soir, comme on le fait à peu près à tous les
lundis soir, on a fait le tour de la situation dans les différentes régions du Québec
avec le ministre de la Santé, le directeur de la santé publique, les experts de
l'INSPQ et de l'INESSS, et puis, bien, écoutez, la situation va très bien. On
s'en va vraiment dans la bonne direction. On a une baisse des cas, des hospitalisations.
Le taux de positivité est passé de 2,8 % à 2,6 % en moyenne dans la
dernière semaine. Donc, on est en train de passer à travers la troisième vague,
quoiqu'il faut continuer de rester prudent.
Première chose que je veux vous annoncer.
D'abord, bonne nouvelle, en Outaouais, on a vraiment repris le contrôle de la
situation : baisse des cas, baisse des hospitalisations. Donc, je vous
annonce qu'à partir de lundi prochain on va sortir l'Outaouais des mesures
d'urgence. Ça veut dire, concrètement, que le couvre-feu va passer à
9 h 30, les élèves du secondaire vont retourner à l'école, sauf
secondaire III, IV, V, qui vont être en alternance, et les commerces non essentiels
vont rouvrir.
Un mot peut-être pour dire quand même aux
policiers puis aux gens à la frontière avec l'Ontario... Évidemment, la situation
est plus grave en Ontario. Donc, on demande aux policiers de continuer à faire
de la surveillance sur une base aléatoire. Mais c'est important que les gens de
l'Ontario respectent les règles de l'Ontario. Ils ne sont pas supposés d'aller
dans les commerces en Outaouais. Donc, c'est important, là, que tout le monde
soit prudent. Puis on va demander à nos policiers de continuer leur travail,
là, entre, entre autres, l'Outaouais puis Ottawa. C'est sûr qu'il y a beaucoup
de gens qui travaillent, là, mais pour les gens qui n'ont pas absolument besoin
d'aller dans un commerce, là, c'est interdit.
Donc, ça va bien en Outaouais. Ça continue
de bien aller aussi à Québec, dans pas mal toutes les régions, sauf trois,
trois régions ou, je devrais-dire, sous-régions, où ça continue, où on continue
de voir vraiment beaucoup de contagions. D'abord, le Bas-Saint-Laurent, quatre
RLS, le Témiscouata, Kamouraska, les Basques et Rivière-du-Loup, malheureusement,
la situation ne nous permet pas de lever les mesures d'urgence. Donc, ça veut
dire que, dans ces quatre endroits, on va continuer d'avoir le couvre-feu à
20 heures, malheureusement, les élèves du secondaire avec l'enseignement à
distance puis les commerces non essentiels fermés. Par contre, à Rimouski, la
situation s'est améliorée, donc là on va retomber aux mesures zone rouge, ça
veut dire couvre-feu à 21 h 30, écoles secondaires ouvertes et
commerces non essentiels ouverts.
Bon, il y a deux autres régions qui sont
inquiétantes. D'abord, dans Chaudière-Appalaches, il y a Beauce-Etchemins, puis
en Estrie il y a le RLS qu'on appelle Le Granit, là, autour du lac Mégantic. On
va rouvrir les écoles secondaires, avec la permission de la Santé publique,
dans ces deux coins-là, mais le couvre-feu va rester à 20 heures, et les
commerces non essentiels vont rester fermés. Donc, je lance un appel, vraiment,
là, c'est très restreint comme zone, là, mais en Beauce, dans le
Bas-Saint-Laurent et dans le coin du lac Mégantic, il faut vraiment être plus
prudents, là, il y a beaucoup, beaucoup de cas actifs en pourcentage de la
population. C'est important qu'on reste très prudents puis avec le moins de
contacts possible.
Bon, je le disais, dans les autres
régions, ça va bien, entre autres trois grandes régions autour de Montréal :
Lanaudière, Laurentides, Montérégie, on sent que ça s'en vient, la zone orange
et les restaurants. Donc, j'espère bientôt avoir l'accord de la Santé publique
dans ces trois grandes régions.
Ce qui me fait le plus plaisir dans la
situation actuelle, c'est que toutes nos écoles sont ouvertes, bon, sauf
quelques endroits dans le Bas-Saint-Laurent, malheureusement, mais je mets au
défi qui que ce soit de trouver en Amérique du Nord un endroit où on a eu
autant nos écoles ouvertes depuis le début de la pandémie il y a 14 mois.
Pour nous, ça a toujours été une vraie priorité. Puis, ne serait-ce que pour
ça, je lance un appel à continuer d'être prudent d'ici le 20, 24 juin, là, la
fin des classes, c'est important que nos enfants restent à l'école.
Puis j'en profite aussi pour dire merci
aux enseignants, aux directions d'école, à tout le personnel des écoles, qui
nous ont permis de garder nos enfants à l'école. C'est important pour leur
apprentissage, c'est important pour leur vie sociale, leur santé mentale. Donc,
très content qu'on soit dans cette situation-là.
Sinon, bien, l'été s'en vient puis l'été
s'annonce mieux que l'été passé. D'abord, quand on regarde les
hospitalisations, les nouvelles hospitalisations, on en a la moitié moins qu'à
la même date l'année passée. Quand on regarde les décès, on en a 10 fois
moins qu'à la même date l'année passée. En plus, on a la campagne de
vaccination qui va vraiment bien. Là, vous avez vu, dans les CHSLD, tous ceux
qui avaient eu une première dose ont maintenant eu leur deuxième dose. Ça veut
dire que nos plus vulnérables sont protégés. Cette semaine, on devrait dépasser
le 75 % pour les 50 ans et plus. Hier, ça a bien été avec les
30 ans et plus, leur inscription, puis demain, bien, ça va être le tour des
25 ans et plus.
Donc, je veux faire un appel à tous les
jeunes du Québec, là : vacciner, ça rime avec liberté, ça rime avec
solidarité puis ça rime surtout avec bel été. Donc, s'il vous plaît, allez vous
faire vacciner, tous les jeunes, allez-y en masse, on compte sur vous autres.
On a besoin, pour avoir la protection communautaire, de votre collaboration.
Donc, on invite... puis le ministre de la Santé aussi l'a fait sur Facebook ce
matin, là, on essaie de trouver tous les moyens possibles. Donc, je fais un
appel aussi aux parents, aux amis, il faut que les jeunes, là... à partir de
demain, c'est 25 ans.
Donc, en terminant, bien, je pense qu'on
est en train de passer à travers la troisième vague. On continue de discuter
avec la Santé publique. J'espère, dans les prochaines semaines, être capable
d'arriver avec un plan complet d'assouplissement, un retour graduel à la
normale. Et, je le sais, on a tous hâte de se retrouver. Donc, continuons à
être prudents pendant les prochaines semaines. L'été qui s'en vient s'annonce très
bien.
Good afternoon, everyone.
The situation continues to
improve in Québec. In Outaouais, the population has succeeded in turning the situation
around. I'm announcing that the special emergency measures will be lifted on
Monday. So, students will go back to school, the curfew will be at 9 :30,
and non-essential businesses will reopen. So, thank you to all the people from
Outaouais for their efforts over the past weeks. We also ask our police
officers to verify the arrival of people from Ontario. It's important that they
follow their Government's rules and that they don't go to stores in Outaouais.
There are still three
regions where the contagion is worrying in Québec. First, in
Bas-Saint-Laurent, we have Témiscouata-Kamouraska, Les Basques and
Rivière-du-Loup. Emergency measures will continue in these
regions, but the situation is under control in Rimouski, where we'll lift the
emergency measures on Monday.
In Chaudière-Appalaches,
we have Beauce and Etchemins, and, in Estrie, we have the area of Granit,
including Lac-Mégantic, where the contagion is still very high. So, secondary
schools will reopen on Monday, but the curfew will remain at 8 :00 p.m.,
and non-essential businesses won't reopen.
So, the vaccination is
going very well. It's now the turn of young people. I ask them to get
vaccinated as soon as they can. It's the best way to have a great summer. We're
going through the third wave together and we're getting closer to the finish
line every day. So, thank you.
Le Modérateur
: Merci.
Nous allons maintenant entreprendre la période des questions des membres de la
Tribune de la presse avec François Carabin, Métro.
M. Carabin (François) :
Bonjour, messieurs. D'abord, une question pour M. Dubé, une question de
logistique. La campagne de vaccination avance bien, même que, semble-t-il, on
va pouvoir avoir vacciné... avoir atteint les objectifs de 75 % plus tôt
que le 24 juin. C'est ce qui semble se défiler. Donc, je vous demande :
Qu'est-ce qu'on fait avec les rendez-vous qui ont été pris pour les deuxièmes
doses? Est-ce qu'on va simplement demander aux Québécois de venir deux semaines
plus tôt, par exemple? Puis est-ce que ça ne risque pas d'amener des problèmes?
M. Dubé : Bien, j'apprécie la
question, parce qu'une des premières choses qu'il faut attendre... Je vous ai
parlé de la recommandation du CIQ, la semaine dernière, pour les 12-17 ans.
C'est sûr que la question des 12-17 ans va passer essentiellement avant la
deuxième dose. Alors, moi, je vais avoir la recommandation du CIQ, là. On me
l'a dit, que je l'aurais probablement mercredi de cette semaine. Et c'est à ce
moment-là qu'on va voir si on a besoin de devancer les rendez-vous ou pas, parce
que, comme vous voyez, nos 12 à 17 ans, on les ferait probablement à la fin
juin, donc, puis c'est quand même 500 000 personnes, vous vous souvenez,
quand on en a parlé la semaine dernière. Donc, j'aimerais mieux vous confirmer
que le CIQ est d'accord avec cette période-là pour qu'on puisse dire comment on
a besoin de réorganiser, si besoin il y a, la deuxième dose. Mais en ce moment
j'aimerais mieux avoir la recommandation du CIQ pour l'ordre en question.
M. Carabin (François) :
Merci. Toujours sur la vaccination, vous avez vu, M. Dubé, que Montréal est la
deuxième région du Québec où il y a le moins de couverture vaccinale. Comment
vous l'expliquez puis comment vous comptez vous attaquer à ce problème-là?
M. Dubé : Bien, il y a deux
raisons. Il y a beaucoup de gens qui se sont fait vacciner à Montréal, mais qui
étaient des résidents hors de l'île. On a beaucoup, hein, comme vous savez,
entre autres, de travailleurs de la santé ou des travailleurs, point, qui viennent
à Montréal puis qui se sont fait vacciner. Donc, je pourrais dire que Montréal
s'est fait prendre les vaccins par des gens de l'extérieur, mais c'est quand
même pour le bien commun. Donc, il n'y avait pas d'enjeu là.
Le deuxième, c'est qu'on a réalisé… Puis
on est en train de vérifier ça avec la RAMQ. Là, j'aurais aimé ça que ça soit
ajusté dans les derniers jours, mais on m'a dit que ça se ferait prochainement.
On a probablement quelque chose comme 30 000 à 40 000 rendez-vous
de... je m'excuse, d'adresses qu'on a à corriger, et ça viendrait régulariser
déjà peut-être 2 % qui viendrait s'ajouter à Montréal, parce que, vous
savez, il y a plus de déménagements à Montréal qu'il y a dans le 450. Alors, on
m'a dit qu'il y avait des corrections d'adresses à faire, à peu près entre
30 000 à 40 000 personnes, et ce qui viendrait peut-être de corriger
un autre 2 % qui viendrait s'ajouter à la vaccination de Montréal. Alors,
on est en train de regarder ça avec nos équipes pour corriger ça le plus rapidement
possible.
Le Modérateur
: Nous
poursuivons avec les questions de Véronique Prince, Radio-Canada.
Mme Prince (Véronique) : Vous
venez de dire que, cette année, on est dans une meilleure situation pour l'été
que l'an dernier, là. Ça va faire six mois qu'on est en couvre-feu, là,
pratiquement partout au Québec, là. En fin de semaine, il va faire 20 degrés,
beau soleil. Est-ce que ce n'est pas rendu un irritant à ce moment-ci? Est-ce
que c'est encore justifié d'avoir un couvre-feu, premièrement? Et,
deuxièmement, je ne sais pas si, pour la fête des Mères, vous êtes allés faire
un tour dans un parc, là, mais il y avait quatre piqueniques au pied carré, là.
Est-ce qu'on n'est pas rendus à un moment où on devrait permettre des
rassemblements extérieurs dans les cours arrière?
M. Arruda (Horacio)
:
Bien, je ne veux pas faire d'annonce aujourd'hui, compte tenu que les travaux
ne sont pas terminés, mais je veux vous dire que notre plan d'assouplissement
va être empreint d'espoir, d'un peu plus de liberté mais aussi de prudence. Ça
fait que ça… Je veux quand même que les gens sachent, là, qu'on est très
conscients. Quand on fait quand même des sondages, l'institut fait des sondages
auprès de la population, là, par rapport au couvre-feu, indépendamment de ce
qu'on peut dire, là, beaucoup de gens considèrent que le couvre-feu, c'est
encore un élément important. Je veux juste vous dire, par rapport aux sondages
qui ont été faits récemment... Et aussi certains, même, pensent que les mesures
ne sont pas assez restrictives.
Juste pour vous dire, dans les faits,
qu'il y a encore quand même cet élément-là, d'où, pour moi, le message
important à dire aux Québécois, c'est qu'on s'en vient, puis la meilleure façon
de l'atteindre, c'est la vaccination. Et je peux vous dire, là... Et ça,
j'invite les jeunes particulièrement, parce que ça va être des semaines de
jeunes aussi, là... Ils font partie de la solution eux autres aussi.
Donc, le mois de mai, c'est le mois de la
vaccination puis c'est avec ça qu'on va être capables de ramener nos
épidémiologies à des couleurs comme on n'a jamais connu et se donner plus de
liberté.
Mme Prince (Véronique) : Je
voudrais vous entendre aussi sur les personnes décédées. Il y en a des
centaines, en fait, qui sont décédées, dans les hôpitaux, des suites de la
COVID-19 après l'avoir contractée, là, dans un établissement. À
Maisonneuve-Rosemont seulement, on compte 150 décès. Alors, jusqu'où la
situation vous préoccupe? Est-ce que ce serait au point d'accélérer la
reconstruction de cet hôpital-là qui est vétuste?
M. Dubé : Bien, on l'a vu, la
plupart des hôpitaux où on a eu des problèmes plus importants, parce qu'on en a
eu un petit peu partout, mais Maisonneuve-Rosemont, c'est un bel exemple,
Saint-Jérôme, Saint-Eustache, les hôpitaux… St. Mary's, les hôpitaux qu'on peut
dire, surveillez mes mots, vétustes, là, qui… Et je pense que la proximité
pour… La plupart des gens qui sont déjà allés dans ces hôpitaux-là, on voit
comment les corridors sont étroits, comment il est difficile de se déplacer le
moindrement qu'il y a quelque chose dans un corridor.
Donc, vous avez absolument raison. Moi, ça
fait deux fois, là, dans les deux derniers mois, que je vais à
Maisonneuve-Rosemont pour voir c'est quoi, les choix. Est-ce qu'il y aura un
nouveau site? On est vraiment en train de regarder, mais je pense qu'on l'a vu,
comment on n'est pas dans la même situation avec le CHUM puis le CUSM, quand on
est dans hôpitaux modernes. Alors, c'est sûr qu'il y avait eu un
désinvestissement dans nos… un peu comme dans nos écoles, mais je pense que dans
nos hôpitaux, c'était flagrant.
Alors, j'ai réussi à obtenir de ma
collègue au Trésor, puis aux Finances, là, un rehaussement encore du PQI pour
nos hôpitaux. Alors, c'est sûr qu'on a des projets qui sont sur la table à
dessin pour faire des rénovations importantes dans nos hôpitaux. Vous avez
raison.
Le Modérateur
: Patrice
Bergeron, LaPresse canadienne.
M. Bergeron (Patrice) :
Bonjour à vous trois. Dans le cadre de son enquête, est-ce que
Mme Castonguay vous a rencontrés, chacun d'entre vous, combien de fois et
combien de temps, ainsi que Mme McCann?
M. Legault : Bien, moi, j'ai
été rencontré à peu près une heure par Mme Castonguay.
M. Bergeron (Patrice) : Et
M. Arruda, M. Dubé?
M. Dubé : Moi, je pense que ça
a duré au moins une heure et demie, mais je lui ai parlé quand même quelques
fois au téléphone parce qu'on a besoin souvent pour demander de l'information
parce que, souvent, l'information passe par le ministère de la Santé, et j'ai
eu plusieurs contacts avec elle.
M. Arruda (Horacio)
:
Moi, c'est une rencontre qui a duré deux heures, si je me souviens bien, entre
1 h 30 min et deux heures, là, parce qu'il y avait du temps effectivement.
M. Bergeron (Patrice) : Par
ailleurs, pour revenir à la question de la pandémie, vous avez fait allusion à
l'espoir qui s'en venait, M. Legault, et vous avez parlé de la zone
orange, les restaurants. Qu'est-ce qu'il manquerait pour qu'on en arrive donc à
donner ce qu'il faut aux restaurateurs pour les terrasses ou les gens qui
attendent la levée du couvre-feu? Qu'est-ce qu'il manque, là, actuellement, là?
M. Arruda (Horacio)
:
Bien, ce qu'il manque, c'est une circulation moins intense comme telle, de
revenir à des paliers où il y a une moins grande incidence, mais ça s'en vient.
Et pour contribuer à ça, la vaccination des gens, avec une première dose, avec
une deuxième dose, ça va nous permettre automatiquement d'avoir un effet sur
l'épidémiologie. Il y a le beau temps aussi qui va jouer. Donc, je ne veux pas
faire d'annonce aujourd'hui, là, mais on va y aller progressivement, mais on va
redonner de l'espoir à tous les secteurs d'activité au Québec.
Le Modérateur
: Alain
Laforest, TVA Nouvelles.
M. Laforest (Alain) : Bonjour
à vous trois. On sait qu'au niveau des 30-34 ans, là, M. Dubé, vous
l'avez mis sur les réseaux sociaux, 50 %, là, des gens. Est-ce que vous
avez une crainte chez les plus jeunes? Parce que c'est quand même eux
actuellement, là, où il y a le plus d'éclosions, là, dans les écoles. Après le
travail, c'est les écoles. Est-ce que vous avez une crainte qu'ils ne se
présentent pas, qu'ils ne se rendent pas se faire vacciner?
M. Dubé : Bien, je vais faire
une différence, M. Laforest, entre les 12-17 puis les 18-30. Les 12-17, la
bonne nouvelle, comme je l'ai dit, on va pouvoir s'en occuper à la fin juin,
là, si tout est confirmé, parce que c'est vraiment là qu'il y avait des
contagions, pour les raisons qu'on connaît. 18-30, moi, je vais vous dire, j'ai
été agréablement surpris — puis on en a parlé hier
soir — de voir à quelle vitesse la prise de rendez-vous s'est prise
sur deux jours, là, d'avoir atteint 50 % en moins, je dirais, de
36 heures, là. Puis moi, je le suis... Donc, c'est une très, très bonne nouvelle
que ce groupe-là ait pris... si rapidement pour atteindre 50 %. On verra à
quoi ils vont finir ce soir.
Mais, en même temps, moi, je leur fais
confiance, parce que j'ai la chance d'en avoir un à la maison, là, qui est là
puis qui me dit comment ils sont frustrés, puis qu'ils ont hâte de voir leurs
amis, puis etc. Donc, ils le comprennent. Puis c'est pour ça, j'ai parlé à un
journaliste spécialisé dans une revue pour les jeunes, ce matin, et je pense qu'il
y a tellement un besoin des jeunes d'avoir la vaccination, là. C'est
fantastique. Alors, moi, je les salue, parce que ce que j'ai dit dans ma lettre
ce matin, je vais faire ça rapidement, on les a mis un peu de côté depuis le
début, hein? C'est à eux qu'on a demandé de faire des sacrifices. C'est eux qui
avaient des jobs dans les restaurants, des jobs à temps partiel. C'est eux qui
ont dû faire des sacrifices pour les personnes âgées, parce qu'on leur
demandait de couper leurs contacts avec leurs grands-parents. Mais c'est à eux
qu'on a le moins donné de choses.
Là, on a la chance, par eux... puis de
leur retourner la balle. Puis c'est pour ça que moi, je tenais absolument qu'il
y ait une priorité cette semaine pour le faire correctement. Alors, qu'ils
répondent avec autant de rapidité en ce moment, je suis très, très content.
Puis j'ai hâte de voir la deuxième catégorie qui commence, là, je vais me
mettre encore les pieds dans les plats, peut-être un peu ce soir, là, mais qui
commence dans les prochaines heures. On va dire ça comme ça. Je suis très
content de voir la rapidité avec laquelle ils s'inscrivent aux rendez-vous.
M. Laforest (Alain) : Ça fait
plus d'un an, là, qu'on est dans cette salle-là à parler de COVID, là. Est-ce
qu'on peut garantir... parce que je me rappelle ce que vous disiez il y a un
an, qu'il n'y aura pas de quatrième vague.
M. Dubé : Bien, écoutez, moi,
je vous dirais... Puis je vais laisser l'expert en vagues parler. Moi, ce que
je peux vous dire, c'est que c'est très encourageant, la façon dont on a pu
jusqu'à maintenant maîtriser la troisième. Je pense que c'est ça qu'on a appris
des première et deuxième vagues, c'est comment la maîtriser. On l'a vu
ailleurs. Puis, regardez, on avait... On a vu comment, en Inde, ça se passe.
Une quatrième vague, c'est possible. Moi, ce que je vous dis, c'est :
Continuons de démontrer qu'on est capables de maîtriser quand on a des nouveaux
variants puis de minimiser l'impact de ces vagues-là. Puis je pense que c'est
déjà une très bonne chose.
Le Modérateur
: Dr
Arruda, sur la quatrième vague?
M. Arruda (Horacio)
:
Bien, peut-être, sur la quatrième vague, le virus ne nous donne aucune
garantie, puis c'est un virus qui peut muter, puis on ne peut pas rien prévoir
avec un virus de cette nature-là. C'est effroyable, là, mais c'est comme ça.
Par contre, on se donne des conditions, actuellement, au Québec, pour pouvoir
le faire. Et je tiens à vous dire que, d'avoir du vaccin, c'est un privilège
actuellement quand on regarde la situation mondiale, puis etc. Donc, ne boudez
pas votre plaisir, allez vous faire vacciner, parce que c'est avec ça qu'on va
être en mesure effectivement probablement d'éviter une quatrième vague.
Est-ce qu'il y aura reprise d'activités
l'année prochaine, dans des cycles coronavirus, dans les années à venir? C'est
possible. C'est un des scénarios que les experts pensent. Mais, au moins,
essayons cette fois-ci. Puis, quand je regarde ce qui se passe ailleurs, je me
pince tous les soirs, quand je regarde les données québécoises, mais ça, c'est
grâce à l'effort de tous, tout le monde, et je vous remercie de le faire. Encore
un peu, une petite fin de marathon, là, et puis vaccin, puis envoye.
Le Modérateur
: Olivier
Bossé, Le Soleil.
M. Bossé (Olivier) : Bonjour.
Avec 3,6 millions, M. Dubé, vers l'objectif de 75, on a déjà dépassé le 50 %
si je ne me trompe pas. Est-ce que... parce que vers la fin, là, M. Arruda le
dit, là, le marathon, là, de la vaccination, vers la fin, la courbe va
s'aplatir, dans le sens que la... Ceux qui veulent être vaccinés, ils sont
vaccinés en premier, ça, c'est certain.
Est-ce que vous avez... à part, on a vu
tous, à la publicité, des outils de motivation? Je n'irais pas jusqu'à dire,
comme certains États américains, là, d'offrir une bière ou un beigne, mais,
vous voyez ce que je veux dire, est-ce qu'il va y avoir des incitations, à un
moment donné, à dire : Si vous amenez votre voisin, vous allez avoir une
récompense, ou quelque chose? Est-ce que vous pensez à ça?
M. Dubé : Bien, écoutez,
dans... On va commencer par les bonnes nouvelles, là, juste pour mettre... puis
on va publier un tableau qui va se faire publier cet après-midi :
3,6 millions de premières doses; on a déjà un million de rendez-vous en
banque qui viennent s'ajouter à ça. Donc, c'est 4,6 millions de rendez-vous
qui se prennent d'ici, je dirais, à peu près la première semaine de juin. Ça
fait que, là, vous êtes déjà rendus à 4,6, 4,7 millions. Ça veut dire
qu'il nous en manque à peu près 700 000, en ce moment, pour atteindre
notre chiffre du 24 juin en termes de rendez-vous, là, on se comprend bien.
C'est pour ça que je redis que la semaine
des jeunes, cette semaine, nous donne cette possibilité d'aller chercher un
grand nombre, une grande proportion de ces 700 000 rendez-vous là qui nous
manquent. Ça fait que déjà, pour ceux... Je le répète, là, pour la question de
M. Laforest tantôt, c'est très important que les jeunes profitent de cette
opportunité-là jusqu'à vendredi. Bon, premièrement.
Deuxièmement, vous avez vu qu'on va... une
fois qu'on aura pris tous ces rendez-vous là, qu'on va voir qu'est-ce qui se
passe, dans les trois à quatre prochaines semaines, là, il y a des gens...
Est-ce qu'on sera rendu à 75 %, à 78 %? Je ne le sais pas, on va le
voir d'ici vendredi. La semaine prochaine, quand on va se voir, moi, je vais
vous dire : Maintenant, qu'est-ce qui vient s'ajouter à ça? Est-ce qu'on
retourne à du sans rendez-vous? On a vu qu'on a eu beaucoup de succès avec du
sans rendez-vous, rappelez-vous, là, particulièrement il y a à peu près un
mois. Mais là on ne voulait pas le faire parce qu'on voulait maximiser les
rendez-vous avec la visibilité qu'on avait du Pfizer.
Donc, les sans rendez-vous, est-ce qu'on
va... Vous avez vu l'annonce du premier ministre ce matin, avec les
entreprises, vous avez vu là-dedans qu'on a une deuxième clinique à l'auto qui
va s'ajouter, il va y avoir d'autres choses, mais on va s'en garder un petit
peu. J'ai toujours pensé qu'il devrait y avoir un petit peu plus de musique
dans nos centres de vaccination. On est en train de regarder ça. Alors, je vais
arrêter là parce que je vais dévoiler des secrets que je ne devrais pas.
M. Legault : J'ajouterais une
chose que j'ai apprise avec les experts hier soir. Disons qu'on dit qu'on vise
75 % de vaccination pour avoir un 75 % de la communauté qui est
protégée, ce que je comprends, c'est qu'une première dose, ça protège, disons,
à 80 %, une deuxième dose, ça protège à 90 %, 95 %, puis les
personnes qui ont déjà eu la COVID sont protégées, disons, à 90 %. Donc,
il y a un calcul mathématique qui se fait dans ces trois catégories là pour
qu'au total ça donne 75 % de protection.
Donc, je trouvais ça intéressant, parce
que ce que ça veut dire, c'est que, quand il y a une deuxième dose de donnée,
ça nous aide, puis, bon, malheureusement, le 10 % ou le 12 % qui ont
eu la maladie, bien, ça nous aide aussi. Donc, c'est tout ça additionné
ensemble où il faut viser 70 %, 75 %. Donc, je trouve ça quand même
intéressant de le savoir. En tout cas, moi, je n'avais pas compris ça. Vous, je
sais que vous le saviez depuis longtemps, mais moi, je n'avais pas compris ça.
M. Bossé (Olivier) : …vous
l'avez dit tantôt, les résidents des CHSLD qui ont tous reçu leurs deux doses.
À quel moment ces gens-là vont pouvoir commencer à revivre, là? Avez-vous un
horizon à donner à ces gens-là?
M. Dubé : Premièrement, vous
savez que c'est toujours après quelques semaines qu'on a l'effet total. Ça fait
que je ne le dis pas uniquement pour les personnes de CHSLD, mais pour tout le
monde, je vous le dis, moi, ce qui m'inquiète en ce moment… puis je vais
répondre à votre question, mais ce qui m'inquiète, c'est les gens des
résidences pour personnes âgées, là, les RPA, là. Ça fait… On a commencé il y a
une semaine, là, puis on va accélérer maintenant que les CHSLD sont faits. Mais
les gens doivent être très prudents lorsqu'ils ont juste une dose, puis
particulièrement lorsqu'on est plus âgé, parce que notre système immunitaire,
il est moins fort.
Donc, pour répondre à votre question,
autant dans les CHSLD que dans les RPA, en attendant la deuxième dose, il faut
que les gens continuent à suivre les mesures sanitaires. Bon, c'est sûr que,
lorsqu'on publiera le plan qu'on va faire… On a déjà fait des assouplissements,
rappelez-vous, quand on a permis l'ouverture des salles à manger dans les RPA,
puis tout ça. Il y aura d'autres mesures. Mais, en ce moment, là, la
préoccupation, c'est de vacciner les RPA puis ça, ça va se faire d'ici la fin
mai. Notre objectif, avec Daniel Paré, c'est d'avoir vacciné tous les résidents
de RPA d'ici la fin mai comme on vient de faire avec les CHSLD.
Le Modérateur
: Louis
Lacroix, Cogeco.
M. Lacroix (Louis) : Bonjour,
M. le premier ministre, M. le ministre de la Santé, Dr Arruda. Juste une petite
précision sur le 75 %, parce que j'ai l'impression que, depuis une couple
de jours, là, on parle davantage… on inclut les 12-17 dans le calcul du
75 % au 24 juin. Est-ce que je me trompe?
M. Dubé : Non, non, non, pas
du tout. Vous faites bien de le dire. Lorsqu'on a annoncé, je ne me souviens
pas, là, le 13 ou le 16 mars, là, qu'on allait faire le 24… pour le 24 juin,
qu'on allait avoir 5,3 millions de vaccins, rappelez-vous qu'il est
calculé sur la population adulte. Donc, les 12 à 17 ans ne sont pas là-dedans.
M. Lacroix (Louis) : O.K. Donc…
Puis je trouvais ça important parce que la cible change, là, si on est…
M. Dubé : Oui, mais ça
augmente ma cible aussi, là. Là, je n'ai plus 5,3 millions de cible, j'ai
une cible de 5,8. La journée que… Mais moi, je prends ça comme une bonne
nouvelle, parce qu'on vaccine. Plus on va vacciner de Québécois… Mais ma cible
vient d'augmenter si j'inclus les 12 à 17 ans.
M. Lacroix (Louis) : Ma
deuxième question concerne un peu… c'est un peu dérivé mais... On voit ce qui
se passe en ce moment en Inde. Dr Arruda, particulièrement, vous êtes
l'expert à ce niveau-là. On voit ce qui se passe en Inde. C'est une catastrophe
humanitaire là-bas. Le variant est incontrôlé. Et là on se rend de plus en plus
compte que les vaccins n'ont pas d'effet sur ce variant-là.
Au Québec, est-ce que vous pouvez nous
faire une espèce de compte rendu du nombre de cas de ce variant qu'on a? Est-ce
qu'on en découvre de plus en plus? Est-ce que c'est stable? On en est où? Et
comment on s'y prépare? Parce que, si jamais il devait entrer, ce variant-là,
chez nous de façon importante, bien là, on pourrait peut-être craindre une
deuxième vague… une quatrième vague, pardon, si jamais le vaccin n'est pas
efficace.
M. Arruda (Horacio)
:
Bien, effectivement, le variant a été présent. Il a été importé dans certaines
situations, mais, jusqu'à maintenant, on n'a pas eu, je vous dirais, d'éclosion
importante. Il y a des cas qui sont revenus, notamment, d'Inde, exactement, et
ils se sont isolés, puis etc. Donc, on n'a pas eu d'explosion, là, du variant
indien.
Ça nous préoccupe. Ça nous préoccupe, puis
c'est pour ça d'ailleurs que les frontières ont été fermées avec l'Inde. Ça
nous préoccupe aussi que ce soit importé d'autres provinces, mais, pour le
moment, je vous dirais, là, que la situation est… c'est un variant qui est
marginal au Québec. Notre très grande majorité, c'est du U.K., et celui-là
répond au vaccin.
L'autre élément que je veux vous dire, je
ne veux pas dire que le variant indien n'est pas à préoccupation, bien au
contraire, l'OMS le dit, mais on pense aussi qu'en Inde il y a beaucoup
d'éléments, beaucoup de transmissions associées aussi au fait que les gens sont
vraiment très tassés les uns sur les autres. Ils n'ont pas d'eau pour se laver
les mains. Ils n'ont pas les moyens de se permettre des masques. Donc, c'est
une société qui, en plus, n'a pas les choses que nous, on peut se permettre. Et
ça, ça contribue à l'augmentation de la transmission de la maladie, du variant
indien. Il y a une partie qui est associée au virus lui-même, mais il y a une
partie aussi qui est associée à toutes les conditions sanitaires...
Le Modérateur
:
Isabelle Porter, Le Devoir.
Mme Porter (Isabelle) : Oui.
Bonjour à tous les trois. Je souhaiterais vous entendre sur les directives du
Center for Disease Control aux États-Unis. Le New York Times nous
apprenait ce matin que… En fait, dans le passé, on disait que le risque de
contracter le virus dehors était de moins de 10 %. Bien là, il semble que
ce soit 0,1 %. Dans ce contexte-là, comment est-ce que vous pouvez
justifier le fait qu'on n'ait pas le droit d'aller sur des terrasses sans le
masque, qu'on n'ait pas le droit d'aller… qu'on porte le masque dehors?
0,1 %, là, je vois que c'est comparable au risque d'être attaqué par un
requin, là, pendant l'été, là.
M. Arruda (Horacio)
:
Bien, il y a peut-être des mers de requins, mais je veux juste dire vous… Parce
que ça me fait penser à une caricature, là, que j'ai déjà vue. Disons…
Excusez-moi. Juste pour vous dire qu'on a eu, quand même, des histoires de
transmission à l'extérieur, très bien documentées, au Québec, lors de… Je ne
sais pas, il faudrait que je regarde le détail de l'étude, qu'est-ce qu'ils
entendaient par exposition à l'extérieur, etc., là, il faudrait que je
l'analyse. Mais je peux vous dire qu'on a eu quelques expériences d'éclosions
très bien démontrées où le seul contact qui avait lieu, c'était vraiment à
l'extérieur, notamment dans un parc avec des jeunes. Parce que c'est vrai qu'à
l'extérieur il y a de la ventilation, l'air, puis etc. Mais vous pouvez, si
vous êtes proche, recevoir le virus avec une dose qui est infectieuse.
Mme Porter (Isabelle) : Sinon,
ma question est pour le premier ministre, concernant notre enquête de ce matin
dans Le Devoir, sur une vingtaine d'autochtones qui ont témoigné
avoir été très mal traités, de façon inhumaine, dans le réseau de la santé. Je
voudrais savoir : Comment est-ce que vous réagissez à ça? Qu'est-ce que ça
vous fait? Puis est-ce que vous êtes satisfait des explications qui sont
données par les différents CIUSSS qui sont en cause dans cette enquête-là?
M. Legault : Bien, je trouve
ça triste, je trouve ça préoccupant. Bien, on le sait, là, on l'a vu à Val-d'Or
puis on l'a vu à différents endroits, à Joliette entre autres, mais on peut
penser qu'effectivement ce n'est pas arrivé juste une ou deux fois, là,
malheureusement. Et c'est pour ça qu'entre autres la formation auprès des
employés va être obligatoire partout au Québec.
Maintenant, c'est tolérance zéro. Et les
mesures qu'on est en train de mettre en place, je pense, vont aider à ce qu'il
y ait une réduction, on espère, éventuellement, une élimination, parce que les
autochtones ont le droit aux mêmes services, aux mêmes soins, dans toute la
dignité puis le respect, que tous les autres Québécois. Donc moi, je vais
m'assurer, puis je pense qu'et Benoit Charette et Ian Lafrenière vont s'assurer
que partout les nouvelles règles soient suivies, que la formation soit donnée.
Il y a une formation, aussi, qui va avoir des impacts plus à long terme, parce
que chez les jeunes, dès la petite école, il faut aussi les sensibiliser. Donc,
je pense qu'il faut évoluer puis il ne faut pas tolérer ça. Puis je trouve ça
triste.
Le Modérateur
:
Geneviève Lajoie, Le Journal de Québec.
Mme Lajoie (Geneviève) :
Bonjour, messieurs. D'abord, l'Estrie est passé en zone rouge, mais les écoles
secondaires, les élèves de III, IV et V, vont continuer à aller à l'école à
temps plein. Je voulais savoir pourquoi ça ne s'applique pas aux autres régions
en zone rouge, comme par exemple Québec, où les jeunes du secondaire viennent
de passer cinq semaines en apprentissage en ligne, et là ils recommencent
en alternance. Alors, pourquoi ne pas appliquer la même chose, par exemple à
Québec ou dans les autres régions qui sont en zone rouge?
M. Arruda (Horacio)
:
Bien, écoutez, je pense qu'il y a eu des discussions, il y a eu des choses qui
ont été dites dans les médias, mais, dans les faits, l'Estrie va appliquer les
mêmes mesures qu'ailleurs actuellement, là, en date d'aujourd'hui. Je ne vous
dis pas qu'il n'y aura pas une analyse qui pourrait être faite avec des
discussions avec l'Éducation là-dessus, là, mais, pour le moment, l'Estrie, ce
qui est convenu, c'est qu'ils vont passer en rouge et en alternance, III, IV,
V, comme les autres régions du Québec.
Mme Lajoie (Geneviève) :
Donc, ce qui a été annoncé… Parce que là, il y a eu même des reportages, là,
là-dessus.
M. Arruda (Horacio)
:
Oui, écoutez, il y a eu des reportages, mais vous n'avez pas entendu ça venir
de moi comme tel. Je ne vous cacherai pas qu'il y a des discussions qui ont
cours actuellement à l'intérieur des directeurs de santé publique. Je ne vous
cacherai pas que les différents centres de services ont des visions qui peuvent
être un peu différentes, parce qu'il y en a qui préfèrent maintenir une
certaine stabilité dans leur approche, actuellement, surtout qu'on approche
vers la fin de l'année. Mais c'est des discussions qui sont encore en cours. Ça
pourrait changer. Je l'ai toujours dit, hein, ce que je dis aujourd'hui peut
être différent demain. Mais actuellement la position, c'est que l'Estrie va
appliquer les mêmes choses qu'ailleurs en zone rouge.
Mme Lajoie (Geneviève) :
Merci. Pour ce qui est de… Je comprends que vous n'allez pas présenter
aujourd'hui votre plan de déconfinement, mais, bon, vous encouragez les jeunes
à aller se faire vacciner, mais c'est maintenant qu'ils prennent leur
rendez-vous, là. Donc, est-ce que vous pouvez nous donner quand même une idée
de ce que signifie la lumière au bout du tunnel? Est-ce qu'on parle de disparition
de couvre-feu? Est-ce qu'on parle enfin de repas entre différentes familles à
l'intérieur? Est-ce que vous pouvez nous donner... c'est ça, un exemple de la
lumière au bout du tunnel?
M. Legault : Je vous
dirais, là, déjà on a des zones qui sont orange, déjà on a des zones qui sont
jaunes. En zone orange, les restaurants sont ouverts. En zone jaune, des gens
de deux bulles différentes peuvent se rencontrer dans les maisons. Donc, déjà,
quand je dis qu'on veut cheminer vers le jaune partout au Québec, bien, c'est
une question de temps. Mais dans le plan, effectivement, qu'on va déposer
prochainement, il faudra qu'il y ait ces assouplissements-là éventuellement,
dans une certaine séquence, en respectant certaines conditions.
Puis, contrairement à la Saskatchewan,
nous, on a deux groupes de conditions : il y a la vaccination, mais il y a
aussi la situation — et j'ai de la misère avec ce
mot-là — épidémiologique, donc le nombre de cas, hospitalisations
dans chaque région. Donc, on met ces conditions-là puis on s'en vient avec un
beau plan en couleur prochainement. J'en ai reçu une partie, là, il reste
encore du travail à faire. On travaille fort là-dessus.
Le Modérateur
: Fanny
Lévesque, LaPresse.
Mme Lévesque (Fanny) :
Bonjour à vous trois. Pour continuer sur ce fameux plan qu'on attend tous,
M. Arruda, vous avez parlé d'équilibre entre prudence et liberté. Je ne
sais pas si vous pouvez élaborer un peu plus. Et M. Legault, est-ce que
vous avez déjà prévu que, par exemple, vous ne présenteriez pas le plan tant et
aussi longtemps qu'il y a des mesures spéciales en vigueur? Est-ce que vous
vous êtes mis certaines règles comme ça pour ne pas envoyer un signal de
déconfinement alors que c'est difficile ailleurs? Est-ce que vous avez mis ça
en place?
M. Legault : Non. Moi, je veux
présenter le plan quand il va être complet, puis là, pour l'instant, il n'était
pas complet.
M. Arruda (Horacio)
:
Mais il faut comprendre que notre plan, comme l'a dit le premier ministre, il
tient en compte la vaccination, parce que la vaccination, plus on va avoir de
gens vaccinés, plus on va avoir de gens deux doses, plus on a des gens qui sont
immunisés qui ne feront pas la maladie, qui ne pourront pas la transmettre.
Donc, ça va avoir automatiquement un effet sur les couleurs de palier qu'on a
déjà, hein? On a des paliers, là, comme tels, donc ça va être... Et on va
ajouter aussi des allégements de moins à risque, hein, par exemple des choses
qui se passent à l'extérieur. On va aussi ajouter des allégements où quand, par
exemple, les gens vont avoir reçu deux doses, vont pouvoir se voir sans masque
à une distance moindre. Ça fait que tout ça est en train de s'analyser en
fonction de ça.
Mais vous comprendrez que des gens n'ont
pas encore eu leur deuxième dose immédiatement. Il y a eu deux doses dans les
CHSLD, donc il y aura dans les CHSLD bientôt des mesures moins contraignantes.
Ça va être la même affaire pour les RPA. Donc, on fait en fin de compte le
retour un petit peu à l'envers, mais on va permettre aussi certaines activités,
certains festivals avec des mesures qui sont de nature... avec des guides. Ça
veut dire : ce n'est pas des rassemblements de 10 000, 15 000,
20 000 personnes, mais on va pouvoir revenir à ce qu'on appelle cette
acquisition de liberté qui va aller de plus en plus en fonction des couvertures
vaccinales, puis des taux d'éclosion, puis du contrôle qu'on a de la situation,
toujours avec le spectre d'un nouveau variant qui peut être là, là.
Mais on s'en va, on s'en va vraiment vers
ça, en espérant aussi que la saison d'été... qu'il y ait une saisonnalité qui
vienne aider encore plus. On ne sait pas comment ça va se passer, mais on s'en
va vers ça, là, je veux dire, je ne veux pas dévoiler les détails, mais on est
en train de travailler tout ça pour que les gens puissent planifier et se dire :
Bien, je regarde qu'est-ce qui s'en vient en termes de perspectives à la fois
pour les individus que pour les entreprises et pour les différents cadres de
société dans l'univers touristique, culturel et autres.
Mme Lévesque (Fanny) : Merci.
M. Legault, on apprenait ce matin qu'il y a une fuite de données dans la
plateforme Place 0-5. Est-ce que l'État québécois doit s'excuser pour ne pas
avoir assuré la protection des données de milliers de parents?
M. Legault : Bon. D'abord,
bien, moi, je trouve ça très préoccupant. Pour l'instant, cette banque de
données est gérée par une coopérative, donc n'est pas gérée par le
gouvernement. Est-ce que c'est suffisant pour se dire : À l'avenir, compte
tenu qu'il y a des données personnelles, ça devrait être géré par le gouvernement?
C'est quelque chose qu'on considère. Mais, bon, c'est un peu troublant de
savoir qu'il y a deux dossiers qui ont été consultés. Les deux dossiers sont au
nom de Mathieu Lacombe. Ça s'est fait dans la nuit de samedi à dimanche, mais
on l'a seulement appris hier de la coopérative indépendante. Donc, effectivement,
on se pose toutes sortes de questions, là, c'est inacceptable. Évidemment, on
est en train aussi d'adopter des lois pour protéger les données autant dans les
organismes à l'extérieur du gouvernement que dans les données qui sont
conservées par le gouvernement. Mais je trouve ça très préoccupant, là, que
5 000 familles aient vu leurs données, là, dévoilées.
Mme Lévesque (Fanny) : Est-ce
que ça ressemble à un geste politique, à votre avis?
M. Legault : Bien, écoutez,
moi, je ne veux pas juger, là, on n'a pas de preuve de ça.
Le Modérateur
: Je cède
maintenant la parole à Maxime Denis, de Noovo.
M. Denis (Maxime) : Bonjour,
messieurs. Je voulais voir avec vous, M. Arruda, concernant les doses
d'AstraZeneca, plusieurs craignent d'avoir une deuxième dose avec
l'AstraZeneca. Ça ne se bouscule plus nécessairement pour les rendez-vous
d'AstraZeneca. Est-ce qu'on va devoir redonner des doses d'AstraZeneca à
d'autres provinces ou d'autres pays? Qu'est-ce qu'on va... Comment on va gérer
les doses d'AstraZeneca?
M. Arruda (Horacio)
:
Bien, peut-être vous dire qu'ils ne nous restent presque plus de dose
d'AstraZeneca. À ma connaissance, elles sont toutes épuisées ou presque
épuisées au Québec. Les rendez-vous sont donnés. Ça a été un ajout important, à
mon avis, pour augmenter le nombre de personnes qui avaient une première dose.
Maintenant, on est en attente d'un avis de
notre comité d'immunisation du Québec pour voir un peu qu'est-ce qu'on va faire
avec la question des deuxièmes doses. Il pourrait toujours être donné en
deuxième dose s'il y en avait de disponibles. Il y a l'interchangeabilité de
vaccins qui est une hypothèse, là, qui est en train de se faire analyser, notamment
avec des études qui vont sortir, je vous dirais, là, d'ici deux-trois semaines
de l'Angleterre pour nous permettre de voir est-ce qu'on pourrait donner, par
exemple, un vaccin ARN Moderna ou Pfizer suite à un AstraZeneca. Il y a-t-il
des avantages, même, en stimulant deux types d'immunité?
Mais pour le moment, là, comme je vous le
dis, actuellement, au Québec, on a réussi, puis on est contents de ça, à ce que
les gens soient protégés avec la dose AstraZeneca. Vous comprenez aussi que la
dose AstraZeneca, habituellement c'est 12 semaines, hein, l'intervalle? Ce
n'est pas 26 jours, c'est vraiment 12 semaines. On a démontré une plus
grande efficacité à 12 semaines avec l'AstraZeneca. Donc, pour le moment,
je vous dirais qu'on va évaluer la situation, et comme j'ai toujours dit, on va
s'assurer que, un, les gens aient un consentement éclairé dans le vaccin, on ne
leur donnera pas un vaccin dont ils ne veulent pas avoir ou qu'ils ne sont pas
informés, puis on va s'assurer d'offrir la meilleure combinaison pour protéger
les Québécois, tout en étant sécuritaire.
M. Denis (Maxime) : Et,
M. Legault, concernant le décès de Serge Bouchard, j'aimerais vous
entendre, votre réaction là-dessus.
M. Legault : Bien, écoutez,
Serge Bouchard, c'était un sage. J'ai lu son dernier livre, là, je sais qu'il y
a le mot «café» dedans, là, où il parle de ses deux conjointes qu'il a perdues,
qu'il parle aussi du moment, justement, où il prend un café avec sa conjointe
le matin, puis que c'est le bonheur total. Mais Serge Bouchard était capable de
parler de choses simples tout en nous en apprenant beaucoup.
Je pense, c'est une grande perte pour le Québec,
puis je veux offrir toutes mes condoléances à sa famille, à ses proches. Le
Québec perd quelqu'un qui a analysé notre société sous toutes ses coutures au
cours des années puis qui était un excellent auteur.
Le Modérateur
: Nous
poursuivons avec les questions à distance avec Raquel Fletcher, de Global.
Mme Fletcher
(Raquel) : Good afternoon, everyone.
M. Legault :
Good afternoon.
Mme Fletcher (Raquel) : My first question concerns the health care staffing ratios and
shortages in CHSLDs. Several family members of residence, at Maimonides, for example, are complaining about loved ones being left
in filth for hours and not getting the care that they need. Many claim
residents have died from neglect, and families' unions and experts are all
pointing to staff shortages as the problem. Can you react to that?
M. Dubé :
Well, Raquel, did you say… I didn't hear correctly the name of the CHSLD. I
just want to make sure I understand the question here.
Mme
Fletcher (Raquel) : Maimonides.
M. Dubé : Oh,
OK. Well, I don't know if there is a specific problem there other than the one
that we have with some CHSLDs. So, instead of answering anything to you, I'll
check if there is a specific problem there.
Mme
Fletcher (Raquel) : OK. So, my second question then
is… You mentioned… structure. Arruda mentioned the CHSLDs, the strict health
measures that are still in place even though residents have received their
second dose. Those will soon be lifted. I'm also wondering about the RPAs, when
the second dose will be administrated there, and then when those measures will
be lifted, because a lot of those residents, they say they are not even allowed
to leave the building and they would like to know when they'll be able to have
some freedom again.
M. Dubé :
Well, we're dealing with two different issues when we look at CHSLDs and RPAs,
as you know. In RPAs, one of the issues is that people
are free to move out of their RPAs. So, I mean, this is a normal place where
they live. And, right now, the concern that we have is that they have been,
most of them… let's say, most of them have been vaccinated, and we have
started, last week, vaccination. But, in CHSLDs, it's
long. I mean, this is one person per person. This is a long process. This is
not mass vaccination.
So we have started RPAs
last week. We will… I asked Daniel Paré to make sure that we have most of them
done by the end of May. He told me that's possible. So this is… The focus, over
the next two weeks, will be on vaccinating all RPA residents, so, and we'll see
to… A follow-up question is : What will be the measures? I think that,
once we know they are vaccinated, given the release of those measures next
weekend, when we're ready to announce that, we'll make sure that we put the
RPAs in those measures as well.
Mme Fletcher (Raquel) : …one last question for Mr. Legault concerning the data breach that
you were made aware of yesterday. I know that data security has been a huge
priority for your Government. So how did this happen?
M. Legault
:
First, this database was managed by an independent coop. What we know now is
that the breach happened in the night between Saturday and Sunday, but,
unfortunately, we only learned about it yesterday. I think we have to ask
ourselves if, in the future, we must manage this kind of data ourselves. And,
of course, we already have two bills right now that have been tabled to manage
also data from independent and private companies. So we'll have to put more and
more focus on the protection of personal data in the future. We are already
working on that.
Le Modérateur
:
Philip Authier, The Gazette.
M. Authier (Philip)
:
Good day. Question perhaps for Mr. Legault and Mr. Arruda. With the low number
of cases being reported in Montréal now, will high school students possibly be
able to go back to school on a full-time basis before the end of June? Is that
in a projection. Is that going to be possible?
M. Arruda (Horacio)
:
It's what I was telling, there is discussions actually, as the year of school
is near, to see what would be the best thing. There is discussions also, I
would say, with my colleagues in Public Health, and
also with, I would say, Education Ministry, and also, I would say, «centres de
service» in different regions.
M. Authier (Philip)
: So there's a chance or…
M. Arruda (Horacio)
: There is chance, yes, but I cannot tell exactly the number
actually. There is still discussions.
M. Authier (Philip)
: My second question is to pursue, for you, Dr. Arruda, off of Mr.
Lacroix's question. Can you tell us… You mentioned in French that the indian
variants that we're seeing are marginal in Québec.
M. Arruda (Horacio)
: Yes, it is.
M. Authier (Philip)
: Are you able to tell us any more about where it has been found, how
many cases in all, which regions? And are you monitoring it now closely to see
if it moves?
M. Arruda (Horacio)
: Yes, we are. In fact, I need to make some confirmation because I just
wanted to see… At the INSPQ, there was not sequencing that appears to be an
indian one, but there have been… in the first tests. They are waiting from...
But we have, I would say, some outbreaks… not outbreaks, family coming back
from India, who were self-isolating for the 14 days, and there was this
suspicion of this variant. So it did happen. I think one case that was also
imported probably from Ontario, that was controlled. So we don't have seen what
we saw with the other variants, an explosion, as we had also sud-africain in Abitibi-Témiscamingue, it stays there,
didn't go anywhere. So it's a marginal phenomenon for the moment, but we are
following it.
Le Modérateur
:
Cathy Senay, CBC.
Mme Senay
(Cathy) : Good afternoon. Starting this
Thursday, people who got their first shot will be able to receive a digital
proof, vaccine proof. Are there any technological or legal restrictions to what
companies can do with the QR code or is there anything preventing a company
from scanning a worker's code before they go into work or scanning customers
before they enter a store? I'm asking these questions because the Québec
Federation of Chambers of Commerce is putting pressure on the Government to
have such a proof.
M. Dubé : Yes. Well, first, as I mentioned, the first step is just a
technology. So, when you are at the vaccination centre, you will receive an
e-mail and you will be asked if you want that proof first. So you need to
confirm you want… You receive that proof then by «courriel», by e-mail. Then
there is no application for this, right now, at all. And I'm just saying that
there is no application, because the only group that has the key to be able to
read the QR code is us. So, until we release the way we should read the code,
nobody has the algorithm to read the code. So, they cannot be used for anything
just looking at the QR code.
And this is the reason
that we wanted to make sure that we release the QR code as quickly as possible,
and what we've asked Public Health is to make sure that,
and it's not going to be in May, I just want to make sure that I clear the air,
they will take the time to look at where it will be… possibly be used. It's not
going to be over the next few weeks.
So, we've asked Public Health to look, but, in the meantime, people will have those
QR codes and they will be, at one point, able to use it for something. But, at
this stage, nothing has been decided. And we still have the code. So, nobody
can't read that.
Mme Senay (Cathy) : So, not before the end of June.
M. Dubé : I said that it's after May.
Mme
Senay (Cathy) : OK. I saw the info, from the Health
Ministry, regarding the postponing of the second dose for people who received
their first dose, because it's
from 90 to…
M. Dubé : 112 days, exactly.
Mme Senay (Cathy) : …112 days, exactly. So, what are the chances you could offer
finally the second dose sooner? Because the vaccine
operation is accelerating.
M. Dubé : Yes. As I mentioned before… But that's a
very good question. As I explained, if everything seems to be going well, and
we cross our fingers that we still get those vaccines in May, we could
accelerate the second dose. But the good news that we had, that will have an
impact, is that, now, we need to vaccinate an extra 500,000 people. Those are
the 12 to 17 years old. And, based on the recommendation we'll get from the
CIQ, the «comité d'immunisation», they're telling us they would prefer that we
do that before the end of school. So, it means that it adds an additional
500,000 people that we need to vaccinate before the end of June, before
they leave the school.
So, I would prefer
obtaining that opinion from CIQ this week. I was told I would probably receive
it on Wednesday or Thursday. And, once we know that, that will be at the end of
all the appointments that are being taken by this week of youth, right? So, I
think by next week we'll know exactly how many appointments we have in May, how
many appointments we have in June to complete our 5,3 million doses of the
first dose that we have committed, and after that we'll see where we put those
500,000 students, and then, after that, we have a better date to say how we
start the second dose, always in the limit of the 112 days. So…
Le Modérateur
:
Matt Grillo, CTV.
M. Grillo (Matthew) : Good afternoon to the three of you. I'm just wondering : Is
there a plan in place for the reopening of restaurants, terraces? And if so, what would that plan look like?
M. Arruda (Horacio)
: As the Prime Minister told, there is a plan to look at all those aspects. He wants us to
be clear on what is going to be the sequencing, and this is part of the plan.
M. Grillo (Matthew) : I know the mayor of Montréal said they're hoping for some time in June. Would we be getting an
answer before then, you think, in terms of restaurants and terraces?
M. Dubé : Well, I tell you, there is not a day that I don't have that
question from the Premier. So, I would think that at one point, he'll say :
That's enough, give me that report. So, I'm saying that I have enough pressure
to produce that as soon as possible, OK?
M. Grillo (Matthew) :Thank you.
M. Dubé : O.K.
M. Laforest (Alain) : M. le
premier ministre, est-ce que vous trouvez que le Canadien a manqué de
sensibilité hier — je sais que vous êtes un amateur de hockey — première
fois en 111 ans qu'il n'y a pas eu de joueur québécois dans l'alignement?
M. Legault : Bien, je trouve
ça malheureux qu'il n'y ait pas plus de Canadiens... de Québécois avec le
Canadien. Peut-être qu'un jour, si on a les Nordiques, il y aura une
compétition pour savoir celui qui a le plus de joueurs québécois. Bon. Je
comprends que Phillip Danault est blessé, que Jonathan Drouin ne joue pas.
Mais, effectivement, il devrait y avoir plus de joueurs québécois. Il me semble
que, quand on regarde dans la Ligue nationale, il y en a beaucoup, puis dans le
dernier repêchage il aurait pu y avoir un effort additionnel de fait.
M. Laforest (Alain) : Est-ce
que c'est un problème de structure ou c'est un problème d'organisation?
M. Legault : Bien, écoutez, je
pense que ça commence par en haut, là, puis je pense que Geoff Molson puis Marc
Bergevin doivent être sensibles au fait que les Québécois aiment ça, voir des
Québécois. Puis, s'ils n'étaient pas bons, je dirais : Je comprends, mais
il y en a qui sont très bons.
Le Modérateur
: Merci.
M. Laforest, vous avez joué dans les coins aujourd'hui. Merci à tous. Bonne
journée.
M. Dubé : Merci, tout le
monde.
(Fin de la séance à 13 h 59)