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Point de presse de Mme Véronique Hivon, porte-parole du troisième groupe d’opposition en matière d’éducation, et M. Joël Arseneau, porte-parole du troisième groupe d’opposition en matière de santé mentale et de solitude

Version finale

Thursday, May 6, 2021, 8 h 20

Hall principal de l'hôtel du Parlement, hôtel du Parlement

(Huit heures vingt-neuf minutes)

Mme Hivon : Bonjour, tout le monde. Merci d'être là. Alors, je veux revenir sur l'étude des crédits avec Mme LeBel hier en affaires intergouvernementales canadiennes.

En fait, on a eu hier la confirmation, une fois de plus, que le fédéralisme caquiste est exactement le même que le fédéralisme libéral, tellement qu'elle n'a pas eu d'autre choix que de confirmer qu'effectivement, au Secrétariat aux affaires intergouvernementales, imaginez-vous donc que le plan d'action, donc ce qui guide l'action de son ministère en affaires intergouvernementales, c'est le même plan que sous les libéraux. On a même encore le logo. Ensemble, on fait avancer le Québec. Québécois—Notre façon d'être Canadiens. On croirait entendre Jean-Marc Fournier quand on lit ça.

Alors, imaginez vous donc qu'hier on nous a dit que... oui, et que, bon, il n'y avait pas d'inconfort si grand par rapport à ça. Et ensuite, bien sûr, on est revenu sur le fait que ce gouvernement‑là avait dit qu'ils auraient un fédéralisme revendicateur, qu'ils changeraient les choses à l'intérieur du Canada.

Donc, on a repassé à travers leur plateforme de fédéralisme, c'est-à-dire Un Québec ambitieux — pour la CAQ — Un nouveau projet pour les nationalistes du Québec, et, demande par demande qui est dans ce plan… Donc, vous ne vous rappelez peut-être pas. Je vais vous rappeler ce qu'il y avait là-dedans, donc autant des ententes administratives, transferts de points d'impôt, transferts, évidemment, pour avoir tous les pouvoirs en culture, en communication, en immigration, transferts en bloc pour les infrastructures, modifications constitutionnelles bilatérales. Alors, demande après demande, on a eu confirmation qu'il n'y avait eu aucune démarche, aucune rencontre, aucune lettre formelle pour toutes ces demandes‑là. Et c'est donc la troisième année de suite que nous avons les mêmes réponses de la ministre LeBel.

Alors, ce que nous lui avons suggéré hier, par souci de transparence avec les Québécois, c'est de dire que ce plan‑là, dans le fond, il faut le prendre, il faut le jeter aux poubelles, et que le fédéralisme qui est exercé par la CAQ est bonnet blanc, blanc bonnet avec le fédéralisme libéral. Donc, c'est une question de transparence, d'autant plus que, les demandes modestes qui ont été faites, que ce soit pour le rapport d'impôt en tout début de mandat, il n'y a eu aucune relance confirmée par la ministre LeBel et confirmée aussi par le ministre Girard lui-même. Ce n'est plus sur l'écran radar.

Donc, on est face à un gouvernement qui doit s'assumer pleinement comme un fédéralisme à la même sauce que les libéraux, et on espère qu'il va avoir la décence de l'affirmer haut et fort aux Québécois. Alors, sur ce, je laisse la parole à mon collègue porte-parole en santé.

M. Arseneau : Merci beaucoup, Véronique. Tout d'abord, moi, j'aimerais saluer les représentants de l'APTS, l'Alliance du personnel professionnel et technique de la santé et des services sociaux, qui étaient là ce matin pour accueillir les députés et signifier que les négociateurs gouvernementaux n'ont toujours pas de mandat pour régler la convention collective de nos anges gardiens qui, depuis un an, évidemment, sont au front. On veut, donc, les saluer, leur apporter notre soutien, notre solidarité, et espérer que, très rapidement, on va pouvoir valoriser leur profession en réglant la convention collective et en leur donnant une bouffée d'espoir et une bouffée d'oxygène pour continuer, là, dans la troisième vague et pour la suite des choses.

Maintenant, aujourd'hui, ce qu'on souhaiterait également pour donner une bouffée d'air et de l'espoir aux Québécois : que le gouvernement et la Santé publique déposent, dans les plus brefs délais, un plan de déconfinement par étapes pour donner un peu une prévisibilité aux Québécois en ce qui concerne les prochaines semaines.

On sait que la vaccination se déroule rondement. On sait également que l'objectif de la fête nationale, pour la première dose, est maintenu. Maintenant, qu'en est-il pour ce qui est, par exemple, du déploiement de la saison touristique? On entend, de certaines régions, que les annulations commencent à entrer parce que les gens sont devant l'incertitude, à savoir s'ils pourront voyager d'ici la fin mai, pour le mois de juin et pour la suite.

Les restaurateurs aussi, on les a entendus dernièrement. Ils réclament des aménagements pour pouvoir ouvrir leurs terrasses, par exemple, ou accueillir des gens de la même bulle à l'intérieur de leurs installations. Ils veulent aussi retenir leur personnel, leur main-d'oeuvre, pouvoir leur assurer un travail. C'est la même chose dans le domaine touristique en général.

Les camps de jour également se demandent ce qui va se passer au cours des prochaines semaines.

En fait, on est train d'assister à peu près, là, au même film que l'année passée où tout le monde se pose la question, à savoir sur quels critères, selon quels indicateurs, évidemment, à quelle date on va pouvoir recommencer à opérer.

Alors, ce qu'on demande au gouvernement, là, c'est de répondre à ces questions-là et de donner un peu son plan de match, comme ça a été fait dans d'autres juridictions. On peut penser à la Saskatchewan, qui a déposé un plan en quatre étapes, mais il y a également plusieurs pays d'Europe qui, comprenez-moi bien, n'ont pas commencé à déconfiner nécessairement mais ont quand même déposé un plan et des objectifs à atteindre pour pouvoir donner, justement, une séquence prévisible à la population, et c'est ce qu'on souhaite que le gouvernement fasse également.

Voilà, je suis prêt... ou nous sommes prêts à répondre à vos questions.

M. Laforest (Alain) : …vous allez créer de faux espoirs.

M. Arseneau : Bien, en fait, je pense que le gouvernement, à plusieurs reprises, a parlé de l'espoir qui vient avec la vaccination. Ce qu'on voudrait, c'est qu'il aille un peu plus loin en disant quels sont ses objectifs en ce qui concerne les étapes à franchir pour pouvoir regagner un semblant de normalité. Et je ne pense pas que c'est de donner de faux espoirs que de dire : Voici ce à quoi on s'attend, voici les objectifs qu'on veut atteindre.

M. Laforest (Alain) : Donnez-moi des exemples, là. C'est atteindre le taux de vaccination? C'est…

M. Arseneau : Bien, exactement. Nous, ce qu'on a entendu le gouvernement et le premier ministre dire mardi, c'est que la vaccination progresse et qu'on peut voir, là, la lumière au bout du tunnel vers la fin de juin. Est-ce à dire qu'il faudra attendre que tout le monde ait la première dose pour pouvoir dire, par exemple, que les déplacements interrégionaux seront permis? Si c'est ça, bien, ça veut essentiellement dire que le tourisme pourra commencer à opérer à partir du mois de juillet, et ce n'est pas qu'on souhaite, évidemment, là, dans les différentes régions du Québec.

Mais, si ce n'est pas ça, ça peut être d'autres indicateurs. On peut avoir une combinaison d'indicateurs. Par exemple, est-ce que c'est le nombre de cas par jour, par centaine de milliers d'habitants? Est-ce que c'est le nombre d'hospitalisations? Est-ce que c'est le nombre de personnes aux soins intensifs? Il y a différents facteurs. Le nombre d'éclosions? Est-ce qu'on veut attendre la fin des classes? Il y a toute une série de facteurs qui sont utilisés ailleurs. Les bonnes pratiques, on les connaît à travers le monde, qu'on les mette à profit pour pouvoir se donner un plan.

M. Larin (Vincent) : Bien, ça fait plus d'un an qu'on est dans la pandémie. Le gouvernement a toujours refusé de faire ça, M. Arseneau. À chaque fois qu'on lui a demandé de nous donner des critères, des explications, il nous répond toujours : C'est un ensemble de facteurs. Pourquoi, dans ce cas-ci, ce serait différent? Je veux dire, qu'est-ce qui…

M. Arseneau : Bien, je pense qu'on a tous beaucoup appris au cours de la pandémie. Est-ce que le gouvernement peut apprendre, une bonne fois pour toutes, que faire preuve de transparence, là, même si on l'a beaucoup critiqué au cours de la dernière année, ce serait une bonne idée, là, pour donner, justement, cette dernière impulsion aux Québécois pour passer à travers des prochaines semaines et nous rendre jusqu'à l'été, qu'il souhaite agréable? Encore faut-il nous dire comment on va y arriver.

Alors, on demande évidemment inlassablement la même chose : transparence, indicateurs, critères, projections, et basés sur des faits et des données probantes en lien avec la science.

Mme Prince (Véronique) : Bien, à chaque fois que le gouvernement a fait ça, M. Arseneau, donner des dates ou donner de l'espoir, tout ça, là, souvent, il ne les a même pas respectées, ces dates, puis c'était repoussé de semaine en semaine tout le temps. Alors, ce n'est pas mieux d'avoir un plan de déconfinement qui ne tient pas, là.

M. Arseneau : Bien, justement, d'où l'idée de ne pas le faire sur le coin d'une table selon des critères qu'on ne connaît pas. Moi, je... Ce qu'on demande précisément, ce ne sont pas des dates, ce sont des objectifs à atteindre. Il n'a pas lésiné, il y a presque un mois, peut-être un peu plus, en disant : Nous allons atteindre notre objectif de vaccination, là, tous les Québécois qui voudront un vaccin, d'ici la fête nationale. Et il est en voie de respecter cet objectif-là. Et ça a donné une impulsion, justement, aux Québécois, pour dire : On va participer à cette campagne-là, on va aller chercher le vaccin parce que, nous a-t-on dit, c'est le passeport vers la liberté puis vers la normalité.

Est-ce qu'on pourrait avoir le même genre d'objectif, non pas en termes de dates mais en termes de critères et d'indicateurs à atteindre, pour pouvoir, justement, recommencer à avoir de l'espoir dans les différents secteurs?

M. Larin (Vincent) : Qu'est-ce que vous pensez de l'idée d'un passeport vaccinal juste pour les restaurants pour permettre aux gens qui sont vaccinés de pouvoir retourner dans les restaurants?

M. Arseneau : Bien, l'idée d'avoir un passeport vaccinal, alors que le trois… bien, enfin, les deux tiers des Québécois n'ont pas encore eu accès à la vaccination, moi, je pense que c'est prématuré. Pourquoi donner un privilège à ceux qui font partie des classes d'âge qui ont été sélectionnées par le gouvernement pour pouvoir avoir le vaccin?

Moi, je pense qu'il est trop tôt pour dire qu'on va arriver avec une mesure comme celle-là, alors qu'elle est, je dirais, d'un certain point de vue, discriminatoire puisque tous ceux qui voulaient se faire vacciner n'ont pas eu accès à la vaccination. Alors, moi, je pense qu'on peut trouver d'autres moyens.

M. Laforest (Alain) : …la fête nationale, plus pour ou contre? En avez-vous discuté en caucus?

M. Arseneau : Bien, en fait, on n'a pas complété la discussion en caucus…

M. Laforest (Alain) :

M. Arseneau : Oui, exactement. Ce qu'on a dit, et on le répète aujourd'hui, c'est qu'il y a des enjeux éthiques qu'il faut approfondir, et ce qu'on suggérait, c'était que la Commission sur l'éthique en science et en technologie se penche sur le dossier pour éviter que la mesure, comme un passeport vaccinal, devienne une mesure discriminatoire pour certaines personnes, pour certains groupes de population. Est-ce qu'on nous rassure là-dessus?

Mme Lévesque (Fanny) : ...sur le vaccin, Québec solidaire demande une pause-vaccin, là. Est-ce que c'est le genre de chose que vous entendez, vous, dans vos comtés? Est-ce que les gens ont de la difficulté, ils n'ont pas le temps d'aller se faire vacciner parce que les employeurs ne les libèrent pas?

M. Arseneau : Nous, on n'a pas eu ces représentations-là chez nous. Je dirais qu'on est d'accord avec l'idée que les employeurs et, au premier chef, le gouvernement fassent preuve de la plus grande flexibilité pour favoriser la vaccination. Est-ce qu'il faut arriver avec un projet de loi là où on est rendus?

Si c'est une mesure qui peut aider, nous, on s'inscrira dans cette voie-là, mais, à l'heure actuelle, l'enjeu de la vaccination ne semble pas, pour nous, là, être celui de la libération, donc, pour quatre heures pour pouvoir se présenter à la pharmacie ou à... Ça ne nous apparaît pas, à l'heure actuelle, essentiel pour arriver à l'objectif du 24 juin, mais, si c'est une mesure supplémentaire, et que le parti Québec solidaire dépose son projet de loi, et que le gouvernement est d'accord, évidemment, c'est un moyen de plus, et on ne sera pas contre...

M. Bergeron (Patrice) : Mme Hivon, concernant les affaires intergouvernementales canadiennes, d'abord, on a déjà plaidé, d'ailleurs, que Mme LeBel était trop débordée pour déposer un projet de loi sur la réforme du mode de scrutin. Est-ce que vous avez l'impression que, pour elle, là, faire avancer les dossiers, signer des ententes d'égal à égal avec Ottawa, c'est une priorité ou est-ce qu'elle en a trop puis elle ne s'en occupe pas, pratiquement?

Mme Hivon : Bien, écoutez, de toute évidence, Mme LeBel, ce n'est pas sa priorité. Elle a réussi à faire passer un projet de loi sur la dotation dans la fonction publique, mais elle n'a pas réussi à faire avancer aucune des revendications de leur pseudo-plan de l'exercice du fédéralisme. Donc, aucune, là. On les a toutes demandées dans les renseignements particuliers, on a toujours eu la même réponse : Le secrétariat n'a pas entrepris de démarche ou de rencontre auprès du gouvernement fédéral sur ce sujet dans la dernière année.

Donc, c'est extrêmement éloquent et ça veut dire... Et c'est la troisième année de suite. L'année passée, on nous a donné comme excuse la pandémie. Donc là, cette année, on a dit : On s'imagine que, si vous avez pu faire passer un projet de loi sur la dotation dans la fonction publique... On ne dit pas que ce n'est pas important, mais on pense qu'il y a des choses essentielles en affaires intergouvernementales. Si vous avez eu le temps de faire ça, comment se fait-il que vous n'avez eu absolument aucun intérêt pour toutes ces demandes-là?

Et ce qui est très préoccupant, c'est que, on l'a vu, à la faveur de la pandémie, le gouvernement canadien empiète de plus en plus dans les champs de compétence du Québec, et donc ça fait en sorte que le Québec est totalement en mode repli, uniquement dans un fédéralisme défensif et rien à l'offensive pour dire : On veut des gains, on veut avoir tous nos pouvoirs en immigration. On voit les impacts de ne pas avoir tous nos pouvoirs. Même chose en langue, en culture, même chose pour le rapport d'impôt, même chose pour les points d'impôt. Plutôt que d'avoir encore des empiètements…

Écoutez, c'est hallucinant, dans le dernier budget, tous les empiètements, là. On est rendus avec une politique nationale de l'autisme, soins palliatifs. Évidemment, on ne parle pas des garderies, toute la question des CHSLD. Et, pendant ce temps-là que le gouvernement fédéral arrive comme un prédateur, comme un envahisseur, bien, le Québec, lui, est uniquement en train d'essayer de garder son but puis de ne pas faire rentrer de rondelle, puis lui, il n'est pas du tout à l'offensive. Et il s'est fait élire en disant qu'il serait sur un fédéralisme offensif de revendication, et le fait est que non.

M. Laforest (Alain) : Donc, Jean-Marc Fournier était meilleur.

Mme Hivon : Hein?

M. Laforest (Alain) : Jean-Marc Fournier était meilleur.

Mme Hivon : Bien, Jean-Marc Fournier assumait ce qu'il était et Jean-Marc Fournier disait qu'il était un fédéraliste et qu'en fait, eux autres, leur vision, c'était : Québécois, notre manière d'être Canadiens, alors que Mme LeBel et son gouvernement n'assument pas ce qu'ils sont, c'est-à-dire de bons vieux fédéralistes qui ont même jusqu'à… le même plan d'action. C'est quand même hallucinant quand on voit ça, là. Je veux dire, vous avez ici Ensemble, on fait avancer le Québec. Ils avaient dit qu'ils feraient ça dans leur première année, évidemment revoir leur politique et leur plan d'action d'affaires inter, et ils sont toujours, deux ans et demi après leur arrivée, avec le plan d'action libéral.

M. Bergeron (Patrice) : Logiquement, est-ce que ça veut dire... Donc, si Mme LeBel en a trop puis elle n'a pas le temps de s'occuper de ça, est-ce qu'on ne devrait pas confier ce dossier-là à un autre ministre?

Mme Hivon : Bien, c'est une possibilité, mais moi, je pense que le problème, il est systémique, c'est-à-dire qu'il est à l'intérieur même de ce gouvernement-là. On a posé des questions à Mme Girault en immigration. On a posé des questions à M. Girard sur le rapport d'impôt unique. On a tout le temps eu la même réponse : Zéro démarche pour faire avancer ces dossiers-là. Donc, ce que ça veut dire, c'est que ce gouvernement-là, premier ministre en tête, accepte son statut de province dans un gouvernement, un fédéralisme qu'il n'entend plus changer.

M. Bergeron (Patrice) : Une petite dernière sur Marie-Eve Proulx. Il y a des parlementaires qui ont exprimé leur malaise à siéger avec une députée qui traîne autant de casseroles d'allégations de harcèlement, ce qui n'est pas rien, quand même, harcèlement. Est-ce que, dans votre formation politique, et vous personnellement, comme parlementaire, vous ne ressentez pas le même malaise?

Mme Hivon : J'ai un très gros malaise, c'est clair. Le problème, c'est que je n'ai pas en main, moi, tous les faits. Je ne peux pas me transformer en tribunal. Ce que j'aimerais savoir, notamment, c'est que… Ça n'a pas été beaucoup dit cette semaine, mais, à l'Assemblée nationale, on s'est dotés d'une politique de lutte contre le harcèlement. Qu'en est-il de l'application de cette politique? C'est-à-dire que… Est-ce qu'il y a des démarches? Est-ce qu'il y a des plaintes qui ont été faites? Est-ce qu'il y a un accompagnement qui est fait?

En ce moment, moi, ça, ça m'intéresse, mais je comprends que ce sont des démarches confidentielles, ça fait que je ne peux pas le savoir. Je n'ai pas en main ces outils-là. Mais j'ose espérer qu'il y a une démarche faite, encadrée, en lien avec cette politique-là. Parce que, oui, mon malaise, il est réel, mais je ne suis pas un tribunal. Et je veux, moi, savoir tous les faits, ce qu'il en est.

Puis l'autre chose qu'on veut savoir puis qu'on demande et qu'on redemande, parce que ça concerne tous les Québécois, c'est : Qui a payé pour le règlement hors cour? Qui a payé pour le règlement hors cour? Est-ce que ce sont les contribuables du Québec qui ont payé pour le règlement hors cour? Est-ce qu'il va y en avoir d'autres, plaintes? Est-ce qu'on s'attend à… Est-ce qu'il y en, a en ce moment, des mécanismes de médiation, d'arbitrage en relations de travail? Moi, je ne sais pas tout ça, mais je veux ces réponses-là et je veux de la transparence.

M. Bergeron (Patrice) : Concernant la politique du harcèlement, là, est-ce que ça touche le personnel dans les bureaux de comté? Est-ce que...

Mme Hivon : Oui. C'est pour tout le personnel de l'Assemblée nationale. Exact.

La Modératrice : ...dernière en français, s'il vous plaît.

Mme Prince (Véronique) : …le désengagement policier, là, on est en train de faire un dossier là-dessus, l'École nationale de police étudie ça, là. C'est qu'on est dans un climat, avec les réseaux sociaux, où les policiers ont peur de se faire filmer, ont peur du tribunal, en fait, des réseaux sociaux, et donc ils admettent qu'ils hésitent à intervenir, et même parfois ne le feront pas parce qu'ils ne veulent pas se retrouver jugés comme ça sur les réseaux sociaux. Est-ce que ce n'est pas un phénomène inquiétant?

Mme Hivon : C'est extrêmement inquiétant. Et je pense que tout le monde va convenir que les forces policières doivent faire le travail en toutes circonstances et ne pas modifier leurs pratiques de crainte d'être exposés sur les réseaux sociaux.

Bien, je pense que ça nous ramène à la pertinence du dossier des caméras corporelles, c'est-à-dire que, si on le fait correctement, si c'est bien encadré, si on sait où on s'en va en termes de transparence et de surveillance, bien, ça va nous permettre et ça va permettre aux forces policières de savoir qu'on n'est pas dans le far west puis qu'il y a un ordre à suivre.

La Modératrice : Petite dernière en français, s'il vous plaît.

Mme Lévesque (Fanny) : …Mme Hivon, M. Arseneau, sur les circonstances dans lesquelles les gens… décèdent à Laval, là, qui se retrouvent dans un hôtel défraîchi avec du tapis, de la tapisserie qui tombe des murs, qu'est-ce que vous pensez de cette situation-là? Qu'est-ce qu'on doit faire rapidement? Parce que c'est assez complexe, quand même, de déplacer tout le monde, là.

Mme Hivon : Oui. C'est extrêmement grave et désolant, et c'est l'antithèse de mourir dans la dignité. On a tellement travaillé, au Québec, sur cette question-là que de lire ça ce matin, ça arrache le coeur. Et ce n'est juste aucunement au diapason de tous les efforts qu'on a voulu mettre pour permettre aux gens en fin de vie d'avoir la mort la plus digne et conforme à leurs souhaits possible, et c'est comme de minimiser l'importance de cette étape-là charnière dans la vie de quelqu'un, qui est sa fin de vie, pour elle et pour ses proches.

Et, nous, franchement, là, ce qu'on pense, c'est que, minimalement, si on fait ce choix-là, il faut au moins que les infrastructures qui sont offertes soient décentes. Pourquoi cet hôtel-là? Pourquoi ne pas avoir pris un hôtel qui est capable d'offrir un minimum de confort et qui n'est pas vétuste? Donc, je pense qu'il doit y avoir des actions immédiates qui doivent être prises.

Donc, moi, je remercie la dame qui a fait état de cette réalité-là, parce que, souvent, on se sent vulnérable, on est en fin de vie, on est juste content d'être accompagné, mais ça n'a pas de bon sens que cette situation-là perdure et qu'on ne semble pas prendre des moyens, alors que ce serait faisable, là. S'ils ont déménagé dans un hôtel, pourquoi avoir pris un hôtel vétuste? Une question de coût, j'imagine. Bien, je m'excuse, là, mais, au point où on en est, il faut être capable d'offrir ce confort-là, cette dignité-là aux gens en fin de vie.

Mme Lévesque (Fanny) : …on les redéplace sans délai?

Mme Hivon : Bien, en fait, vous savez… Bien oui, mais il y a des transitions qui se font, hein? Quand ils ont fait ça, ils ont... J'ose espérer que, quand ils ont transféré l'unité, ils n'ont pas transféré des personnes mourantes, en fin de vie, du jour au lendemain. Mais, au fur et à mesure, on fait une transition pour s'en aller ailleurs. Je pense que ça va de soi, là.

La Modératrice : On va passer en anglais, s'il vous plaît.

Mme Senay (Cathy) : Mr. Arseneau, I would like to hear… Why is it… for Québec to present a reopening road map as did Saskatchewan earlier this week?

M. Arseneau : Why is it necessary? Because we need some previsibility. We need to know what's coming up. And a lot of people need manpower in different industries or in different sectors such as tourism, restauration, day camps, and whatnot. We've heard that some people wonder if they're going to be able to travel through Québec this summer. They're starting to cancel their holidays.

So, we want to know where we stand. We're not asking for dates per se, but we're asking for a certain number of criteria or indicators that will… we have to reach or objectives we need to reach so the situation can get better.

Mme Senay (Cathy) : …about dates before. I remember, like, the 28-day challenge, and etc. Because we were not able to respect those challenges. Now, you're asking for a road map. Don't you think it's the best ingredient to fail again and have people be so mad about the fact that it's not working?

M. Arseneau : The 28-day challenge was a slogan, and we're now probably 150 days or 170 days later. That doesn't make sense, because it wasn't grounded on anything, not on science, not on anything. It was just a pep talk. It was just, like : Let's, you know, spit in our hands, and we'll do well. It didn't make sense. Same thing as the Premier saying : We've resisted the third wave, and, days later, we were hit by it.

We don't want that kind of attitude. What we want is the science to guide the Premier, to say : Well, if we reach a certain number of cases per day, if we reach a… per 100,000 people, for example, if we reach a certain number of hospitalizations, you know, or…

Mme Senay (Cathy) : ...people vaccinated.

M. Arseneau : …or people vaccinated, then we'll be able to open up travels through Québec, and including orange zones or yellow zones, for example.

Mme Senay (Cathy) : …Saskatchewan to have a road map like this.

M. Arseneau : Well, I'm not saying that the Saskatchewan plan, that I've looked, is the best possible plan, I'm just saying that, if Saskatchewan has the means to let their population know what to expect, I think Québec has a lot more means to say : Well, this is what to expect if we reach our objectives. So, if we stick to the rules, if we respect the sanitary measures, then… when we get to the point where 50% of the people will be vaccinated, only a couple hundred people will remain in the hospitals, when the number of cases will drop to 15 per 100,000 people, then, you know, something will happen. I think we have the means to do that.

Mme Senay (Cathy) : And my last question is : The Government has put together, this week, an ad campaign to say : Hey, you're not fully immune after the first shot. Mother's Day is coming on Sunday. What are your fears about this, the fact that, as soon as you receive your first shot, as you did, you feel immune, protected against COVID-19, which is not the case? How do you change this understanding among the population?

M. Arseneau : Well, I think the Government ad is one of the ideas that needs to be, you know, commanded. I think the message has to be coherent as to the fact that, as you're saying, one shot doesn't mean that, you know, the job is done. And not everyone has had the first shot either. So, I think it shouldn't change the attitude. The measures remain that we don't visit each other in red zones or in orange zones. And I think that we have to reiterate the message throughout the next few days or the next few weeks. It's not over yet. It's not over yet.

Mme Senay (Cathy) : …so, it's not over yet. Because people are forgetting about this.

M. Arseneau : Well, I hope not. And, if I can add my voice to the Government in saying that it's not over and that we need to be more careful than ever… And some situations are pretty alarming still, as we speak, in the Outaouais region or in Bas-Saint-Laurent. And so the war is not over.

Mme Senay (Cathy) :

M. Arseneau : Nova Scotia, exactly. So, there are still outbreaks, and so the variants are still here. So, yes, we have to remain concentrated on the objective for the next few weeks, but, at the same time, we need a certain number of indicators to say that, once we reach… or certain goals that we have to reach in order to get some previsibility and hope for the weeks to come. Thank you very much. Merci.

La Modératrice : Merci beaucoup. Bonne journée.

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