(Huit heures)
Mme Massé : Oui, bonjour, tout
le monde. Alors, aujourd'hui, jour d'étude de crédits. c'est toujours des
journées intéressantes dans la vie parlementaire. Et moi, ce matin, je veux
vous parler d'un sujet qui me tient beaucoup à coeur, c'est-à-dire la jeunesse
québécoise.
Vous savez, la pandémie a pris tout le
monde par surprise, mais aujourd'hui je vais avoir une pensée toute
particulière pour la jeunesse québécoise. Je me rends compte que, dans les
derniers temps, semaines, mois, j'ai eu la chance d'être souvent en échange
avec des jeunes, et leur cri du coeur a touché le mien, je vous dirais. Hier,
Gabriel et Christine vous ont parlé de la crise de santé mentale. D'ailleurs,
la ministre a annoncé presque quelque chose pour soutenir nos jeunes au niveau
de prendre soin de leur santé mentale. Mais surtout, ce qu'il faut se rappeler,
c'est que cette crise de santé mentale va avoir des effets à long terme, pas
seulement dans l'ici et maintenant, mais à long terme, bien après le retour en
classe.
Et donc, aujourd'hui, dans le cadre des
crédits du Conseil exécutif, je vais adresser quelques-unes des autres crises
auxquelles font face la jeunesse au premier ministre du Québec, comme vous le
savez, qui est responsable de la jeunesse. Je vais lui parler tout
particulièrement de la crise du logement et de la crise climatique. D'ailleurs,
la crise du logement, il ne la reconnaît même pas. Puis la crise climatique,
bon, il la reconnaît, mais les actions qu'il pose ne sont pas à la hauteur de
ce que cette crise nécessite comme attention. Alors, j'ai de la difficulté à
dire c'est quoi qui est le pire entre les deux. Est-ce que c'est de ne pas
reconnaître quelque chose ou de reconnaître quelque chose mais de ne pas faire
ce qui est nécessaire pour le régler?
Chose certaine, les jeunes n'ont pas de
misère, eux, à reconnaître ces crises, ils l'ont en pleine face, puis ce n'est
pas pour rien, c'est parce que c'est leur avenir même qui est pris au piège. Ma
génération, celle de François Legault, a bénéficié d'une belle croisée des
chemins. À cet âge, l'avenir était promoteur... prometteur. Il est devenu
promoteur, mais l'avenir était prometteur. Aujourd'hui, la jeunesse est-elle à
une croisée des crises?
Avoir son premier appartement, acheter sa
première maison, c'est un moment important dans une vie. Mais quand c'est
synonyme de pauvreté, de grand endettement, ce n'est pas aussi emballant comme
projet de vie. L'anxiété climatique bat son plein chez nos jeunes et à voir le gouvernement
Legault abandonner sa jeunesse et leurs préoccupations, je comprends leurs
appréhensions, l'appréhension de toute une génération.
M. Legault répète régulièrement qu'au Québec,
c'est important, l'égalité entre les hommes et les femmes, et pourtant, les
jeunes femmes savent qu'elles ont été abandonnées par le gouvernement, tant au
niveau de la crise climatique que de la crise du logement, mais aussi dans le
refus de ce gouvernement de s'attaquer à bras-le-corps aux conditions de
travail des femmes dans le réseau public de la santé, de l'éducation, des
services sociaux. Et, bien sûr, avec l'absence de places en service de garde,
c'est spécifiquement les femmes, les jeunes femmes, qui vivent les impacts de
cette situation.
Bref, comme vous l'entendrez, cet après-midi,
je partagerai mes inquiétudes à François Legault. J'espère qu'il sera
attentif car elles sont empreintes du vécu de la génération qui portera le Québec
dans quelques années.
Mme Ghazal : Merci.
Merci, Manon. Bonjour, tout le monde. Ce matin, je veux attirer votre attention
sur un enjeu très important. Il y a une entreprise qui poursuit... une
pétrolière, Énergies Gaspé, qui poursuit le gouvernement. C'est un processus
qui est en cour, mais ce n'est pas uniquement un enjeu judiciaire, c'est un
enjeu politique et, si ça se passe en Gaspésie, ça touche tous les Québécois et
toutes les Québécoises.
Hier, le premier ministre nous a dit qu'il
était en faveur du projet de Goldboro où il va y avoir un pipeline qui va nous
passer sur le corps, alors que les Québécois ont tellement dit qu'ils étaient
contre ça. Malheureusement, il fait preuve, encore une fois, du même
aveuglement envers l'industrie des hydrocarbures. Le rapport du BAPE était
clair pour GNL Québec : Le gaz sale de l'Alberta va retarder la
transition des autres pays. Donc, non, M. Legault, le gaz n'est pas une
énergie de transition.
Il faut savoir que Pieridae Energy, qui
est derrière le projet de Goldboro, est la même entreprise qui est en train de,
elle aussi, poursuivre le gouvernement parce qu'il lui a retiré son permis
d'exploitation ou d'exploration parce qu'il contrevenait à nos lois. C'est la
troisième compagnie, entreprise pétrolière, qui poursuit le gouvernement et qui
attaque nos lois. Il faut que M. Legault comprenne que l'industrie des
énergies sales, c'est mauvais pour la lutte aux changements climatiques, mais elle
attaque aussi les lois et règlements qu'on se vote ici démocratiquement, à
l'Assemblée nationale, et ça coûte cher.
Donc, Gaspé Énergies poursuit le
gouvernement parce qu'il ne lui donne pas son permis. Ça, c'est une bonne chose
parce que ça menace l'environnement, ça menace le milieu hydrique. Mais il y a
une contradiction incroyable parce que, d'un autre côté, le gouvernement met de
l'argent dans cette entreprise-là. Dans Gaspé Énergies, les libéraux, qui
viennent de se découvrir une vertu environnementale récemment, les libéraux
avaient mis de l'argent en 2017 dans cette entreprise qui, aujourd'hui, nous
poursuit.
Il faut absolument… je vais demander à ce
gouvernement-là et à M. Fitzgibbon, avec Ressources énergie, de retirer toutes
ses billes de cette industrie des hydrocarbures. Et pour Goldboro, je pense que
c'est un test pour le premier ministre qui se dit nationaliste et qui se met,
malheureusement, tout le temps à genoux quand Ottawa veut nous faire passer un
pipeline sur le corps. Les Québécois, sondage après sondage, et un sondage
aussi récemment, le disent, ils n'en veulent pas de cette industrie au Québec.
L'environnement aussi fait partie des valeurs québécoises, il faudrait, un
jour, que M. Legault le comprenne, ça aussi.
La Modératrice
: Merci beaucoup.
On va prendre vos questions, une question, une sous-question.
Mme Gamache (Valérie) : Mme
Ghazal, vous avec participé à la commission sur les pesticides et puis, ce
matin, dans son livre, M. Robert dit que, finalement, ça a peut-être été une
démarche insipide, que ça n'a pas donné grand-chose. C'est quoi, votre
réaction, quand vous entendez le commentaire?
Mme Ghazal : En fait, c'est ma
collègue Émilise Lessard-Therrien qui a participé à ça, puis honnêtement M.
Robert, c'est une bonne chose qu'est-ce qu'il fait aujourd'hui avec le livre,
puis je vais laisser peut-être Manon aussi compléter là-dessus.
Mme Massé : C'est sûr, je peux
comprendre nos concitoyens qui ne comprennent pas quand on prend du temps de
parlementaire, plusieurs heures, à réfléchir, regarder, poser des questions,
entendre les réponses, puis qu'en bout de ligne il n'y a pas grand-chose qui
change, ça fait que je le comprends. Mais, nous, ce matin, on salue vraiment la
détermination, le courage de M. Robert d'être allé au bout aussi, hein, plus
loin encore. D'ailleurs, ce matin, ma collègue Émilise, qui a participé à la
commission dont vous parlez, va déposer une motion justement pour rappeler le
rôle fondamental des lanceurs d'alerte dans la protection de notre bien commun
et, dans ce cas-là, dans la protection au niveau de l'agriculture. Et je vous
dirais qu'on va demander à l'Assemblée nationale de remercier M. Louis Robert
pour sa contribution positive aux débats sur l'avenir de l'agriculture au
Québec. Alors, on verra ce qu'il en sera.
M. Lacroix (Louis) : Le Grand
Prix du Canada va être annulé aujourd'hui, officiellement, pour cette année. C'est
un événement touristique important pour Montréal, pour le Québec, mais ce qu'on
comprend, c'est qu'il aura une compensation financière qui sera faite pour les
Grands Prix de reprise, là, de 2030‑2031. Comment vous réagissez d'abord à
l'annulation du Grand Prix et à l'aide financière, aux millions qu'on va donner
à une industrie qui est quand même assez riche, là, on parle de la F1?
Mme Massé : J'aime votre «qui
est quand même assez riche». Écoutez, je pense que, dans un premier temps, pour
l'événement de cet été, je pense que c'est une bonne chose, là. On ne l'a pas
gagné, la lutte, là, au virus encore, alors, dans ce sens-là, je pense que
c'était la chose à faire.
Et pour nous, à Québec solidaire, vous le
savez très bien que cette industrie-là devrait avoir zéro argent public
d'investi là-dedans. C'est des événements qui, premièrement, sont extrêmement
polluants et, deuxièmement, qui font en sorte que l'argent public est investi
là où il n'y a pas de besoin d'argent public.
Et d'ailleurs c'est la même chose que ma
collègue vient de vous parler par rapport à l'industrie pétrolière. Le
gouvernement du Québec continue de soutenir financièrement des industries qui
le poursuivent. Ayoye! Je me demande ici qui ferait ça, moi.
M. Laforest (Alain) : Il y a
eu un premier décès, là, avec AstraZeneca, j'aimerais ça vous entendre
là-dessus, là. Quel est le message que vous envoyez aux gens, là, qui craignent
aujourd'hui peut-être de se faire vacciner avec ce vaccin-là et possiblement
Johnson & Johnson bientôt?
Mme Massé : Bien, écoutez,
premièrement, c'est sûr que les condoléances de ma formation politique vont à
la famille, aux proches de cette personne.
Je vous dirais, vous savez, la Santé
publique continue de nous redire que ce vaccin-là, il est bon, il fait
effectivement... agit pour lutter contre le virus. Et, malheureusement, il est
arrivé ce qui est arrivé pour une personne. Alors, nous, on croit que le Comité
d'immunisation, que la Santé publique qui nous dit de poursuivre avec ce
vaccin-là, on les croit. Et d'ailleurs, moi, c'est ce que j'ai aussi dans le
corps, et je me porte bien.
M. Laforest (Alain) : ...du
lundi matin, Mme Massé, quand vous vous êtes rendue au centre de
vaccination, là, vous dites que vous avez été vaccinée AstraZeneca, est-ce que
vous avez eu l'impression que les mises en garde étaient suffisantes sur les
risques que ça représentait?
Mme Massé : Bien, je vous
dirais, là, je ne peux pas répondre pour l'ensemble du Québec.
M. Laforest (Alain) : Je
parle de vous, là.
Mme Massé : Oui. Moi,
considérant que c'est un sujet qu'on jase beaucoup, beaucoup ici, et, quand je
suis arrivée sur place, moi, c'était la première ou deuxième journée, là, où
ils ont ouvert aux 55 ans et plus, donc, à Montréal, sur place, on m'a
donné l'information. Alors donc, l'infirmière m'a parlé, elle m'a dit... elles
ont questionné, bien sûr, mon état de santé, ensuite elles m'ont dit quoi
surveiller, m'ont donné les numéros de téléphone en cas de besoin. Alors, bon,
j'ai envie de dire : Oui, j'étais assez informée, et voilà. C'est ça que
j'ai à dire.
Mme Lévesque (Fanny) :
Est-ce que ça change votre perception peut-être pour la deuxième dose? Est-ce
que vous allez choisir un autre vaccin si c'est possible?
Mme Massé : Non, pas du
tout, pas du tout. Je veux dire, dans l'ensemble de l'exercice, tu sais,
l'influenza... le vaccin de l'influenza aussi a des impacts chez les gens, là.
Tu sais ce que je veux dire, ce n'est pas... je ne crois pas... je ne suis pas
une scientifique, mais je ne crois pas que le risque zéro existe. Mais il y a
une chose qui est sûre, c'est le risque zéro vaccin, bien ça, c'est
l'augmentation du virus, c'est certain.
M. Lacroix (Louis) :
Avez-vous eu des effets secondaires?
Mme Massé : J'ai eu mal
au bras. J'ai eu mal au bras, un peu de fatigue le jour même, mais ça... pas
plus que quand on va dans les pays du sud et qu'on doit se faire vacciner de toutes
sortes de vaccins.
M. Carabin (François) :
Sur le couvre-feu, vous demandiez qu'on étudie tous les tenants et aboutissants
de cette mesure-là. Le fait qu'on la ramène à 21 h 30 à Montréal,
comment vous accueillez cette décision-là?
Mme Massé : Bien,
écoutez, on est à la même place, pour nous, c'est... le couvre-feu, il demeure
une mesure, qu'il soit à 8 heures ou 9 h 30, une mesure
d'exception que ça fait trois mois que l'exception perdure. Et dans ce
sens-là... puis vous voyez, là, on n'est pas des hurluberlus, là, même la
Commission des droits de la personne nous dit que ça vaudrait le coût qu'on
réfléchisse, qu'on aille chercher de l'information, qu'on ait du data sur
l'utilisation de cet outil-là, de cette mesure-là, et, dans ce sens-là, bien,
nous, on continue de penser que c'est une bonne idée avec maintenant la
Commission des droits de la personne qui pense comme nous.
M. Lacroix (Louis) : La
semaine dernière, la Dre Theresa Tam, de la Santé publique du
Canada, a dit que, selon leur évaluation à eux, pour qu'il y ait un relâchement
si on veut ou un retour à la normale, si c'est possible de le faire cet été, il
faudrait que 75 % de la population soit vaccinée d'une première dose et
20 % de la population d'une deuxième dose. Or, hier, M. Dubé a dit
qu'au 24 juin, il y aura 5,3 millions de Québécois qui auront reçu la
première dose, donc 75 % des Québécois admissibles de 16 ans et plus,
mais seulement 500 000 personnes qui auront reçu la deuxième dose. Ça
veut dire moins de 10 % de la population ciblée. Qu'est-ce que ça vous
dit, ça? Est-ce qu'on en retard sur la deuxième dose? Est-ce que vous craignez
que ça retarde le retour à la normale?
Mme Massé : Bien, deux
choses dans votre préoccupation. Première chose...
M. Lacroix (Louis) : C'est
une question...
Mme Massé : Oui, mais c'est
parce que je sens la préoccupation en arrière. C'est que, pour nous, ce qui est
fondamental, c'est la science. Alors, si M. Arruda et ses directeurs de
santé publique arrivent au constat qu'on peut relâcher, bien, qu'il en soit
ainsi. Ceci étant dit, le principe de précaution, et c'est ça qu'on vous dit
depuis une semaine, le retour à la normale, on l'espère, on le veut tous et
toutes, mais il faut être prudents et prudentes parce que ce virus-là, il est
torrieu, il bouge vite puis il attaque tout le monde, quoiqu'il a une préférence
pour les gens qui vivent dans de petits logements ou qui travaillent dans des
jobs mal protégées et qui sont souvent des gens de couleur. Mais ceci étant
dit, il est donc essentiel, le principe de précaution. Et pour les différences
entre ce que la santé publique Canada et la Santé publique du Québec mettent de
l'avant, je ne me poserai pas en qui va trancher ce... Je ne trancherai pas
cette question-là.
M. Lacroix (Louis) :
Est-ce que ça ne démontre pas qu'on a une espèce de retard ultimement dans la
deuxième dose? Parce que, là, on a choisi comme stratégie de prolonger le temps
d'attente pour pouvoir vacciner le maximum de gens avec une première dose, mais
en même temps quelque part il semble que ça puisse retarder jusqu'à un certain
point le retour à la normale.
Mme Massé : Bien, si je
comprends l'intervention de la responsable au niveau du Canada, c'est que ça
prend les deux. Ça prend un pourcentage de première dose important et un
pourcentage de deuxième dose. Et là je vais vous revenir. Vous savez, c'est
pour ça qu'on pousse sur le gouvernement du Québec pour qu'il décrète la pause
santé... la pause vaccin, pardon, la pause santé, ça aussi. Pourquoi? Bien,
parce qu'on est rendus à l'étape où c'est les Québécois et Québécoises sur le
marché du travail qui sont rendus à se faire vacciner. Et je ne comprends pas
l'entêtement de ce gouvernement-là à décréter une mesure qui accélérerait la
vaccination pour tout le monde.
La Modératrice
: Une
dernière question en français? On va passer en anglais.
Mme Senay
(Cathy) : Good morning. Mme Massé, I
received an email a few weeks ago from a colleague. And his wife went to
L'Ancienne-Lorette to get her first shot of AstraZeneca, and she never got the info
about cases of blood clot, symptoms. She had to check
herself when coming back home.
So, don't you think that
the death of this 54-year-old woman is like a very important signal to say :
Let's remind vaccinators that this info is crucial?
Mme Massé : Of course, the Government has to be clear in his communication, and especially the Public
Health director has to give the right information. And I'm… the question that
Mr. Lacroix asked me, he asked for me, and as I answered, I had all the
information on the spot by the woman who… «l'infirmière» who asked me…
Une voix
: …
Mme Massé : …yes, asked me questions. So, of course, you know, the vaccination
is so important for the fight against the virus. It's so important that the Government and the Public Health director
give all the information. And maybe, the one on the ground who's giving this
vaccine, or anyone has to give the information. I received a sheet with all
this information. Why did I receive that, and that woman didn't receive it? I
don't know, I can't explain. Maybe you can ask to Mr. Arruda soon.
Mme Senay (Cathy) : But this death is a reminder of informing women in particular of
risk.
Mme Massé : Of course, yes.
M. Grillo (Matthew) : Can we just hear you on F1? Looks like all signs point to it being
cancelled.
Mme Massé : I'm sorry, can you speak a little bit louder?
M. Grillo (Matthew) : Yes. Can we just hear you on the F1 race? All signs point to it
being cancelled. What are your thoughts on this? You mentioned you don't want
to see public money going into an event like that.
Mme Massé : Yes. Let's say, I think it's a good decision to stop this event for
this summer, I mean, the F1 one, because of the pandemic conditions. And for Québec solidaire, it's also very important
that public money does not go in this kind of events. I mean, the F1 world,
it's a world with a lot of money, and I'm pretty sure that Quebeckers need more
money in the health care system, in the day-care system, in the school system
than the F1 events.
M. Grillo (Matthew) : OK. Thank you.
La Modératrice
:
Merci beaucoup.
(Fin à 8 h 21)