(Huit heures une minute)
M. Tanguay
: Merci
beaucoup. Alors, merci d'être présentes et présents ce matin. Aujourd'hui, au
Québec, jour de budget. Lorsqu'on parle de budget, on parle de l'impact que le
gouvernement prétendra vouloir avoir dans la vie des gens. Ce matin, nous
désirons vous parler de la vie de plus de 51 000 familles au Québec,
des parents qui vivent un stress financier, stress psychologique également,
souvent, et des enfants qui ne sont pas en services de garde qui
participeraient notamment à leur épanouissement.
Ce que je viens de vous décrire, c'est
l'actuelle crise au Québec des services de garde. Jamais on n'avait vu, avant
le gouvernement de la CAQ, avoir autant de milliers de familles, partout au
Québec, désespérées, n'ayant pas de lumière au bout du tunnel, au désespoir,
sans place en garderie. Ça, ce sera un test de vision, mais ce sera un test
tangible également dans le budget. Les attentes sont clairement identifiées par
les associations qui représentent les éducatrices, par les parents, par les
intervenants. Le gouvernement doit réinvestir massivement sous plusieurs
chapitres afin d'endiguer cette crise des services de garde.
Alors, il doit notamment faire en sorte
d'améliorer de façon rapide et substantielle les conditions de travail des
éducatrices, faire en sorte de développer des places. Dans nos régions, on le
sait que le modèle est pour beaucoup le modèle des garderies en milieu
familial, les services de garde en milieu familial, faire en sort que des
responsables de services de garde en milieu familial dans nos régions puissent
être recrutés, puissent dire : Bien, moi, je désire, oui, ouvrir un tel
milieu. Et aussi on parle, entre autres, au niveau de la formation des
éducatrices, des bourses. Donc, plusieurs éléments et le fameux développement
des places en garderies subventionnées, les CPE.
Les budgets doivent être au rendez-vous. Si
vous n'avez pas les budgets, vous n'aurez pas de plan de match pour endiguer,
pour régler cette crise des places en service de garde. Et ça, encore une fois,
depuis le début du mandat de la CAQ, depuis deux ans et demi maintenant, les
solutions sont clairement identifiées. Maintenant, ça prend des gestes concrets
et ça participe au test de vision que devra passer François Legault et son gouvernement
à 16 heures cet après-midi. Voilà.
Mme Gamache (Valérie) : M.
Tanguay, outre vos attentes par rapport aux services de garde, qu'est-ce que
vous vous attendez à voir dans ce budget-là? Est-ce que ce doit être un budget
prudent, selon vous, ou est-ce qu'on doit y aller «all-in» pour relancer
l'économie?
M. Tanguay
: Bien, je
pense que le budget, il a plusieurs, plusieurs défis. Et moi, comme
porte-parole en matière de famille, évidemment, vous m'avez entendu, ce matin,
souligner les besoins pour nos familles, 51 000 familles qui n'ont
pas de place en service de garde.
Alors, les autres collègues, on en a parlé
en éducation, on en a parlé dans nos régions, développement économique, comment
faire en sorte également, dans le système de santé... comment soutenir. Je vais
vous donner un exemple. Pour ce qui est des éducatrices, elles n'ont jamais eu…
en service de garde, elles n'ont jamais eu de prime COVID, alors que ça a été
donné pour certaines autres.
Alors, honnêtement, je pense que ça prend
une vision. Le gouvernement doit être là pour soutenir. On n'est pas encore
sortis de cette pandémie, de cette crise, mais le gouvernement doit soutenir
chacun et chacune et ne doit abandonner personne. Puis ce matin, ce qu'on
souligne, c'est l'abandon de 51 000 familles.
Mme Gamache (Valérie) : ...puis
là je vous amène aussi ailleurs… en fait, plus loin que votre préoccupation des
familles québécoises. Mais on parle souvent du retour à l'équilibre budgétaire,
M. Girard a toujours dit : Bien oui, on va l'atteindre coûte que
coûte. Là, hier, il ne l'a pas dit, en tout cas, il ne l'a pas verbalisé.
Est-ce que vous croyez qu'on doit maintenir…
M. Tanguay
: Nous
croyons qu'il faut mettre en place une approche équilibrée. Donc, c'est
important, évidemment, les saines finances publiques, mais il ne faut pas
abandonner notre monde. Il faut être là pour les citoyens, les citoyennes,
celles et ceux qui sont dans le besoin, celles et ceux qui font encore les contrecoups
de cette crise. Mais évidemment, il faut penser à une vision de relance et de
soutien à court terme.
Alors, pour ce qui est de l'approche
budgétaire, je pense que ça prend une approche équilibrée, et mes collègues
André Fortin et Carlos Leitão auront l'occasion… ils seront au huis clos, ils
auront l'occasion de vous revenir quant à la vision du gouvernement. Mais je
pense qu'il ne faut pas être dogmatique, il faut être équilibré, puis il faut
soutenir notre monde partout au Québec.
La Modératrice
: Merci
beaucoup.
M. Tanguay
: Merci à
vous.
(Fin à 8 h 6)