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Point de presse de Mme Dominique Anglade, cheffe de l’opposition officielle, et Mme Marwah Rizqy, porte-parole de l’opposition officielle en matière d’éducation

Version finale

Wednesday, February 3, 2021, 8 h 40

Hall principal de l'hôtel du Parlement, hôtel du Parlement

(Huit heures cinquante-trois minutes)

Mme Anglade : Alors, bonjour. Bonjour, tout le monde. On va parler aujourd'hui d'éducation d'abord, avant de répondre à vos questions, puisque nous aurons des propositions à faire. Et je suis accompagnée aujourd'hui, donc, de notre porte-parole en matière d'éducation, Marwah Rizqy.

Quand le premier ministre, François Legault, est devenu ministre de l'Éducation, en 1998, il a lui-même dit qu'il a pris toute l'importance de l'enjeu de l'éducation dans une société et il a martelé ce message jusqu'en 2018 où, lors de son discours inaugural, il nous a parlé d'un redressement national en éducation, en allant même à faire la comparaison avec la Révolution tranquille de Jean Lesage. Mais, cette fois-là, cette révolution-là devait se baser sur l'abolition des commissions scolaires et la création des maternelles quatre ans. Le premier ministre avait alors même qualifié son plan de courageux et d'audacieux.

Alors, si c'est vrai qu'on partage l'importance de l'éducation avec le premier ministre, comme idée, et qu'on a besoin de l'éducation pour construire des nations qui sont fortes, on diverge passablement sur les moyens à entreprendre.

Et bien avant le début de la crise sanitaire, le ministre Roberge a fait l'objet de plusieurs manchettes pour les mauvaises raisons. D'ailleurs, le trio de critiques dont fait partie ma collègue Marwah Rizqy, mais également avec les autres formations politiques, Christine Labrie et Véronique Hivon, a fait quand même un travail phénoménal pour démontrer les nombreux ratés du gouvernement.

D'abord, il y a eu l'explosion des coûts des classes des maternelles quatre ans, on se souviendra, qui sont passés de six fois à, voire, 10 fois plus élevés que l'évaluation initiale. On se rappellera également que la création des maternelles quatre ans a fait en sorte que ça a accentué le problème de pénurie d'enseignants et qu'on est rentrés à l'automne avec une pénurie d'enseignants de 1 000... de 1 000 personnes dès l'automne 2020. Et, au lieu de se concentrer sur ces enjeux réels qui touchent véritablement les enfants, les parents, le personnel, on a décidé de s'attarder aux structures et à l'abolition des commissions scolaires.

Le gouvernement s'est également engagé à abolir les six premiers échelons de l'échelle salariale et à bonifier les conditions de travail des enseignants. Et les négociations, actuellement, elles piétinent et plusieurs mandats de grève ont été votés pas seulement avec le personnel enseignant, mais également avec le personnel de soutien.

Depuis le début de la crise, on a constaté qu'il y a eu différentes décisions qui ont été prises de la part du gouvernement. Le premier ministre a séparé le ministère en deux dans un premier temps. Ensuite, on a changé de sous-ministre. Ensuite, il y a eu un nouveau directeur des communications. Mais pour nous, l'enjeu de l'éducation nécessite d'abord et avant tout des propositions concrètes, des propositions qui vont faire en sorte qu'on va sortir de cette crise.

Cette semaine, les parents vont recevoir le bulletin de leurs enfants. Puis moi, comme maman, bien, j'attends ce bulletin-là. Je vois que certains journalistes, ils attendent impatiemment. Moi, je l'attends impatiemment, ce bulletin. Ceci étant, vous comme moi, comme tous les parents au Québec, vous ne savez pas quelle est la valeur du bulletin. Est-ce que ça vaut 30 %, 40 % ou 50 %? On ne connaît pas la pondération.

Je pense qu'il y a des propositions très claires qui peuvent nous amener beaucoup plus loin, en matière d'éducation, et qu'on a besoin de mettre de l'avant. Et pour ce faire, je vais céder la parole à ma collègue Marwah Rizqy pour qu'elle vous présente les propositions de notre formation politique.

Mme Rizqy : Bonjour. Alors, en éducation, depuis le début, on a fait quand même plusieurs propositions. Le ministre, hier, nous a invités à faire d'autres propositions, donc on continue. On n'a pas encore les résultats du premier bulletin, mais déjà, depuis l'automne, la direction des établissements... mentionné une évaluation d'environ 30 % des élèves au secondaire en situation d'échec en français et en mathématiques, ce qui est considérable.

Alors, oui, on a proposé d'avoir un programme de tutorat. Il est arrivé tardivement, mais on demande au ministre de le bonifier. À l'automne, on lui a dit de faire appel à un plus large bassin de tuteurs potentiels. Pourquoi qu'on va se limiter aux étudiants au baccalauréat en enseignement, alors qu'on a des étudiants en littérature qui peuvent nous donner un coup de main en français, des étudiants en mathématiques, en actuariat, en génie qui peuvent nous donner un coup de main en mathématiques, en chimie, en physique?

On demande au ministre de venir bonifier son programme de tutorat, ça, c'est une chose, avec les étudiants. Mais aussi, les enseignants qui sont partis à la retraite, bien, ils ne vont pas simplement revenir si on leur demande gentiment. Ça prend un incitatif financier et fiscal pour ne pas qu'il y ait d'impact sur leurs rentes, évidemment.

Et, d'autre part, les négociations collectives avec non seulement les enseignants, mais aussi le personnel de soutien... Hier, le personnel de soutien était dehors, devant l'Assemblée nationale, parce que les négociations piétinent. Il n'y a personne au Québec aujourd'hui qui veut voir le réseau scolaire avec un bris de service.

Aujourd'hui, on demande qu'il y ait du leadership, qui est exercé non seulement par le ministre de l'Éducation, mais par le premier ministre lui-même. On ne veut pas d'un bris de service. Ça veut dire qu'il faut vraiment négocier de bonne foi. Il n'y a même pas encore de mandat de négociation pour les tables en ce moment. Alors, on veut vraiment que ce soit réglé de façon immédiate, urgente pour nos enfants, pour qu'ils restent le plus longtemps possible à l'école.

Finalement, évidemment, il faut parler de sortie de crise. On ne veut pas se retrouver à l'automne 2021 sans un vrai plan pour la réussite éducative. Alors, profitons, là, du mois de mars, il va y avoir la semaine de relâche, pour tenir un sommet sur l'éducation, pour parler vraiment, là, de comment qu'on peut récupérer les retards d'apprentissage du printemps dernier, les retards de cette année puis se dire qu'on va avoir un plan sur deux ou trois ans.

Alors, ce sera en gros, là, nos trois demandes pour le ministre de l'Éducation ainsi que le premier ministre en éducation. Merci.

La Modératrice : Merci. On va prendre les questions maintenant.

  M. Lacroix (Louis) : Mme Anglade, comment vous avez... En fait, hier, on a annoncé que le Québec avait comme deux zones maintenant, là, une zone orange puis l'Est-du-Québec, une zone rouge qui représente en majorité la population du Québec, mais on ne met pas de contraintes aux voyageurs qui pourraient passer d'une zone à l'autre. C'est-à-dire qu'on suggère de ne pas y aller, puis il n'y a pas de contraventions, selon ce qu'a dit M. Legault, pas de barrages... Qu'est-ce que vous pensez de ça, vous? Est-ce que vous croyez qu'il faut une présence policière plus importante pour faire respecter ces deux zones là?

Mme Anglade : On se souviendra qu'à l'automne on avait nous-mêmes proposé qu'il y ait, justement, un contrôle puis des barrages routiers. Je pense que le principe qu'on doit utiliser, c'est le principe de précaution. Puis là je le disais hier, d'ailleurs, avant l'annonce du premier ministre, il est évident que, si tu passes de zone rouge à zone orange, tu devrais... on devrait dire... il devrait y avoir des barrages routiers, il devrait y avoir des restrictions d'une zone à l'autre. Pour moi, c'est le principe de précaution qui devrait s'appliquer là et que ce soit clair de la part du gouvernement. Donc, je pense qu'il y a un effort qui doit être fait de ce côté-là, oui.

M. Lacroix (Louis) : Donc, vous croyez que les barrages routiers, que c'est...

Mme Anglade : J'y croyais avant parce qu'ils ont fonctionné, aussi, les barrages routiers. Il y a eu des résultats aussi de ça. Donc, oui, je crois aux barrages routiers.

M. Larin (Vincent) : Mme Anglade, est-ce qu'il faut abolir la monarchie au Québec?

Mme Anglade : Abolir la monarchie veut dire réouvrir la Constitution avec les 10 provinces et puis discuter de la monarchie. Moi, je crois, de manière importante, là, ce que les Québécois déplorent d'abord et avant tout, c'est qu'on a des actions qui ont été posées qui sont indignes de fonctions. On a vu un manque de transparence, un manque de reddition de comptes, et je pense que c'est une institution qui a besoin de se moderniser, qui a besoin de voir de quelle manière elle est capable de se réinventer et de se transformer. Donc, on va être ouverts aux différentes conversations. Mais de manière importante, là, la reddition de comptes, la transparence... Je pense que c'est ça qui est très choquant.

M. Larin (Vincent) : Donc, on comprend que vous êtes pour le maintien de l'institution.

Mme Anglade : Changer l'institution voudrait dire réouvrir les débats constitutionnels, puis je ne pense pas que les Québécois sont dans une ouverture de débat constitutionnel aujourd'hui. Par contre, une véritable modernisation d'un système qui est passablement désuet, je pense que oui.

Mme Lévesque (Fanny) : Le Parti québécois demande qu'on interdise la location de chalets pour les gens de zones rouges à orange en prévision de la relâche. Est-ce que c'est quelque chose que vous aimeriez voir aussi?

Mme Anglade : Encore une fois, le principe de précaution s'applique. Pourquoi est-ce qu'on est en zone rouge puis qu'on a besoin d'aller louer un chalet en zone orange? Pour ce faire, il faudrait qu'il y ait beaucoup de règles qui soient associées à ça. Moi, j'encouragerais les gens : Si vous voulez passer d'une zone rouge à orange... Pour être cohérent avec ce que je viens de dire par rapport aux barrages, moi, je pense qu'on devrait éviter les mouvements entre zones de différentes couleurs.

Mme Lévesque (Fanny) : ...

Mme Anglade : Je pense que là-dessus la Santé publique pourrait se prononcer pour décider si, oui ou non, ça devrait être interdit. Mais, encore une fois, principe de précaution. Pourquoi est-ce qu'on devrait encourager des gens à partir d'une zone à l'autre? Et, si la Santé publique le permet, qu'elle dise exactement quelles sont les règles qu'elle mettrait de l'avant pour que ça se fasse.

M. Lavallée (Hugo) : Hier, vous aviez exprimé une préoccupation importante concernant les nouveaux variants. Or, dans le point de presse, hier soir, on n'en a pas beaucoup entendu parler. Est-ce que ça vous inquiète de voir que ça n'a pas été considéré davantage dans l'élaboration de la stratégie?

Mme Anglade : J'ai trois préoccupations. Une d'entre elles, c'est celle-là, c'est la question des variants. Parce qu'effectivement on a l'air de ne pas... On n'a pas d'information additionnelle, puis je pense qu'on devrait réellement avoir des experts qui se prononcent là-dedans puis qu'ils soient capables d'anticiper ce qui va arriver, le plus possible, hein, parce qu'on ne demande pas aux gens non plus d'être des devins, puis, ça, on le comprend bien.

Mais il y a les deux autres éléments qui sont importants. Comment est-ce qu'on améliore les mesures qui sont présentement en place pour contrôler la propagation du virus? Je vais revenir sur les tests rapides encore. On n'a pas de stratégie de tests rapides au Québec. On n'en a pas. Et, moi, ça me sidère de constater que l'Ontario fait du démarchage, que les gens s'organisent, dans les autres juridictions, puis que nous, bien, on se dit : Bien, on n'en a pas vraiment besoin. Je ne comprends pas cet entêtement du gouvernement par rapport aux tests rapides.

Et le troisième volet, c'est celui des quarantaines. Combien de quarantaines sont respectées? Qui s'occupe de les faire respecter? Comment on assure le suivi? Puis est-ce qu'on a même des chiffres qui disent qui respecte, qui ne respecte pas? Ça, je pense que le gouvernement devrait se pencher là-dessus. Donc, ces trois éléments-là me préoccupent.

M. Lavallée (Hugo) : D'une façon plus générale, là, sur les assouplissements annoncés hier, là. Je comprends la réserve que vous avez exprimée sur les transferts entre les régions, mais, outre ça, ce matin, le PQ disait : Il aurait fallu plus d'assouplissements. On entend aussi des médecins dire : Il en aurait fallu moins. Vous, pensez-vous qu'on a trouvé un équilibre...

Mme Anglade : Je pense, pour l'instant, qu'on a... Je comprends la nécessité de l'assouplissement, honnêtement, je vois ce qui se passe dans la population, je la comprends. Mais je veux surtout éviter qu'on revienne en confinement, je veux surtout éviter qu'on se retrouve dans une situation où on est obligés de retourner en confinement. Pour éviter de retourner en confinement, je crois que ce de quoi on parlait tout à l'heure, que sont les tests rapides, le contrôle des quarantaines, une meilleure compréhension des variants, ça nous aiderait drôlement. Alors, j'invite le gouvernement, encore une fois, à faire ce travail-là parce que, sinon, s'il n'y a pas de mesures additionnelles, je me dis, il y a un risque réel de retourner en confinement. Donc, voilà.

M. Bergeron (Patrice) : Mme Rizqy, une question pour vous. Concernant ce que vous venez de dire, là, sur un sommet de l'éducation... réussite éducative, hier, le ministre Roberge a dit que ça allait prendre plusieurs années pour faire le rattrapage, donc, pour les retards d'apprentissage. Vous, vous voyez ça comment? Comment qu'on peut aider tous ces élèves-là qui, peut-être, vont échapper beaucoup de notions, là, qui sont en demande, là, dans l'apprentissage, là? Comment on va faire, sur combien d'années, donc, et comment on peut aborder ce problème-là puis faire que ces élèves-là puissent rattraper...

Mme Rizqy : Bien, ça, les craintes, les préoccupations que vous exprimez sont partagées par plusieurs parents, les enseignants, les directions d'école. Et c'est pour ça qu'on demande, justement, ce sommet sur l'éducation, pour parler, parents, les directeurs, les directions d'école, les enseignants, le personnel de soutien, les professionnels de soutien, toutes les équipes-écoles, mais aussi les professeurs universitaires qui font de la recherche sur la petite enfance, l'éducation, on a besoin d'eux, mais aussi nos autres partenaires dans le réseau, dans le réseau sociocommunautaire.

Alors, si on est capables de tenir une semaine, là, durant peut-être la semaine de relâche, que nous, on s'assoie en virtuel ensemble pour discuter d'un plan de match sur plus que deux ans pour s'assurer qu'on est capable de répondre aux préoccupations que tous les parents, présentement, expriment, là... Tout le monde veut que leurs enfants réussissent. Et, si l'éducation est une véritable priorité pour le gouvernement de la CAQ, il faut qu'il prenne cette considération puis cette option dès maintenant, parce qu'on ne peut pas arriver à l'automne prochain, puis ne pas avoir vraiment un vrai plan de match encore une fois.

M. Larin (Vincent) : Mme Rizqy, on a compris hier que vous étiez, en tant que députée libérale, soumise à des critères sanitaires beaucoup plus élevés que vos collègues des autres formations. Est-ce que vous pensez que ce serait nécessaire qu'on prenne la température de tous les députés qui entrent au parlement?

Mme Rizqy : Je peux vous dire qu'au Parti libéral du Québec on croit au principe de précaution et que, lorsqu'on demande de s'assurer que tous les députés ne présentent aucun symptôme, bien, habituellement, on prend la température, qui est un des symptômes pour la COVID-19. Ça, c'est de notre côté. Je comprends qu'évidemment, du côté de la CAQ, la prise de température ne se fait pas. C'est un petit peu comme dans les écoles, hein, ça, on ne le fait pas. Puis la prise de capture pour la qualité de l'air, c'est à peu près la même façon de faire pour mesurer le... Pas besoin de capteurs de CO2 pour mesurer la qualité de l'air dans les écoles. Ceci étant dit, jamais je n'aurais pensé que prendre ma température aurait fait tout un émoi dans l'Assemblée nationale pour ne pas répondre à une simple question en éducation.

M. Bellerose (Patrick) : Mme Anglade, M. Fitzgibbon s'en vient dans quelques minutes pour annoncer des mesures pour aider les entreprises. Qu'est-ce que vous souhaitez voir comme mesures? Et est-ce que des commerces... ouvrir dans les zones rouges, comme les restaurants, notamment, là, qui sont fermés depuis des mois et des mois et qui ont de la difficulté à...

Mme Anglade : Alors, moi, je vais m'en remettre à ce qu'on dit depuis le départ. Puis ce qu'on dit depuis le départ, c'est depuis le mois d'avril de l'année dernière : Des programmes qui répondent aux besoins des entreprises. On a fait des recommandations la semaine dernière, pas plus tard que la semaine dernière, mon collègue Monsef Derraji a proposé notamment une modulation des aides en fonction des pertes de revenus de nos entreprises, une aide beaucoup plus directe et beaucoup plus rapide, plus d'agilité dans les programmes, plus de flexibilité. Ce qu'on a beaucoup vu comme contrainte et comme frustration de la part de nos petites et moyennes entreprises, c'était la complexité des choses dans les programmes québécois. Alors, moi, j'espère que, lorsqu'il va présenter son plan de match, un, ça va être clair, deux, ce sera agile et adapté aux besoins des entreprises et, trois, en mode exécution. Les gens vont pouvoir tout de suite, là... Aujourd'hui, on est quel jour? On est mardi? On est mercredi?

Une voix : Mercredi.

Mme Anglade : Hier, c'était le jour de la Marmotte. Mercredi.

M. Lacroix (Louis) : ...rappeler, Mme Anglade, c'est simple, le mercredi, le premier ministre n'est pas là.

Mme Anglade : Merci du rappel, M. Lacroix. Merci du rappel. Oui, ça nous rappelle ça chaque mercredi, effectivement. Alors, on est mercredi, je m'attends à ce que les entreprises puissent appeler aujourd'hui, là, puis dire : Bien, comment est-ce que vous... comment ça va nous aider?

Sur votre autre question, à savoir : Est-ce qu'il y a d'autres secteurs qui devraient être ouverts?, honnêtement, on va se fier là-dessus, sur... J'aimerais bien me fier sur la Santé publique puis qu'ils disent ce qui est possible de ce qui ne l'est pas. Je reviens encore à mon point initial, l'important, c'est qu'on n'ait pas à se… ce n'est pas rouvrir puis fermer, ouvrir puis fermer. Quand on va ouvrir, que ce soit pour de bon puis qu'on n'ait pas à retourner en confinement. C'est ça qui va être important. Puis, pour ça, ça nous prend davantage de mesures de la part du gouvernement.

La Modératrice : Merci beaucoup. On va passer en anglais.

Mme Senay (Cathy) : Good morning. About 10% of the population will become… orange zone next week. So what should be the measures in place? Were you surprised that the Premier was saying yesterday that there would not be any controls between regions, between red zones and orange zones?

Mme Anglade : Surprised, no, but disappointed, yes. Disappointed in the sense that, if you're serious about controlling the different regions, you want to make sure that there are some restrictions going from one region to the next. And actually... I think it's you or Maya who asked me the question yesterday, and I said : We need to have control and make sure that people don't go from one zone to the next.

The other elements are… rapid testing. Nothing has been said around rapid testing. It's like over our heads. Nobody is concentrating on this. It baffles me to see the situation with rapid testing. And it's not only the one that we have here, it's all the ones that we could be buying, that we could be searching for, analyzing, that we're not doing right now. So this other element is critical as well.

Mme Senay (Cathy) : I understand you're in favor of police checkpoints between regions.

Mme Anglade : To be consistent, yes, to be consistent, make sure that… We actually recommended this, last session.

Mme Senay (Cathy) : Last week, the Health Minister said : There are not enough resources, police officers,, because they have so many other things to do, including the respect of the curfew.

Mme Anglade : Well, I believe that we need to make this also a priority for the regions that are orange so that they can stay orange, and move to yellow, and move to green. At the end of the day, what you want to avoid is to have to reconfine some of those regions. That's the critical element. One way of doing this is actually having those restrictions at the border of the regions.

Mme Johnson (Maya) : Good morning. I think there's still some confusion when it comes to explaining what justifications there are for certain decisions, you know, why… for example, but not gyms. Do you think… What can be done to make the explanations clearer to you, not only the Opposition parties, but the general public, people who are tuning in, watching these press conferences every day and are not really sure what's going on and why?

Mme Anglade : The reason we are in this situation, and I'll go back to something… I haven't shared that in French, but I'll say it in English and then… But, again, we don't have information from Public Health. We don't have the documentation, to this day. I mean, honestly, again, I am baffled by the fact that the Premier said he's going to publish all the information, and he's transparent, and he's going to share the Public Health recommendations. We haven't seen any. So, when you ask the question : Why people are wondering what's allowed, what's not allowed?, it comes from the confusion that the way the decisions are being made is not transparent. Period.

Mme Fletcher (Raquel) : Can I ask you questions about schools?

Mme Rizqy : Sure. Good Morning.

Mme Fletcher (Raquel) : Good morning. If you could just explain for us in English what was the point that you were trying to make yesterday during the question period.

Mme Rizqy : Well, yesterday I was trying to make the point that here, for all the MNAs... I was telling my personal experience as an MNA. When I walked in, yes, my temperature was measured, yes, I received this beautiful mask made in Québec, and after that, when I walked in the salon bleu, like, we saw that we have this Plexiglas, that the two meters was respected. And, instead of being 125 MNAs we are only 37, so we went down 70 % of the numbers of MNAs here, in Québec.

And you know that usually, on Monday, I go in school and, when I compare with my students, in class, we don't have all the measures that we took here. We never, in school, despite the INSPQ said : You need to reduce the number of students in school by 50%, despite the WHO said to every government : You need to reduce de number of students by 50%... they never took any step in that direction here in Québec.

Plus, when it comes down about the masks, how come Minister Roberge knew since August that we should give the masks, the blue mask that we're wearing, the procedure... to the kids — since August — but he never disclosed that information, that very important information until January? So he sat down on that important information for five months.

So, my point is, yes, as an MNA, I feel very secure here, but when I go, as an MNA, in my school, in my riding in St-Laurent, no, I don't have... neither my teachers, neither our students do have the same measures. So this is my point. Here we have the Cadillac of measurement, and, of course, the students and the teachers, right now, they're rolling in a Lada. Thank you.

Mme Anglade : ...de presse a dit merci, donc je m'en vais. Mais peut-être un commentaire. One additional comment about what Marwah said is this goes back to the fact that there is information that, we don't know why, was never shared. And this is exactly the reason why we need to have a public independent inquiry. I mean, we have those questions that pop up constantly. How come, for five months, a Minister had an information that wasn't shared to the public, and they were not aware of that? Again, a public inquiry would give us this information, and nothing is being done towards a public inquiry right now.

La Modératrice : Merci beaucoup.

(Fin à 9 h 15)

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