(Quatorze heures six minutes)
Mme Guilbault :
Donc, bonjour, tout le monde. En guise d'introduction, je suis ici pour réagir,
évidemment, à l'annonce qui a été faite par M. Trudeau un petit peu plus
tôt. Mais, comme on est le 29 janvier, je veux dire un petit mot d'abord
sur le fait que c'est aujourd'hui le quatrième... le triste quatrième
anniversaire de la tuerie à la Grande Mosquée de Québec. Un triste
anniversaire, évidemment, pour la communauté de Québec, pour, évidemment, les
membres des familles de ces six victimes, pour toute notre Capitale-Nationale
et pour tout le Québec. Donc, une tragédie barbare qui a été perpétrée il y a quatre
ans, chez nous, ici à Québec. Et aujourd'hui nos pensées accompagnent les
familles de toutes ces victimes décédées et blessées le 29 janvier, il y a
maintenant quatre ans. Je prendrai part d'ailleurs, ce soir, à la commémoration
virtuelle qui a été organisée pour ce triste anniversaire. Donc, toutes mes
pensées vont aux familles de ces victimes.
Maintenant, donc, au nom du gouvernement
du Québec, je réagis, donc, à cette annonce qui a été faite tout à l'heure par
M. Trudeau, donc par le gouvernement fédéral, une annonce qui est très
positive en ce qui nous concerne. M. Trudeau a annoncé un certain nombre
de mesures qui, à notre sens, sont satisfaisantes, des mesures qui vont dans le
sens de ce que nous souhaitions depuis plusieurs jours, c'est-à-dire resserrer
le contrôle des voyageurs et faire en sorte que soient respectées au maximum
toutes les règles de santé publique, les règles de quarantaine, et éviter
autant que possible les va-et-vient internationaux dans un contexte où, bien
sûr, on souhaite limiter la contamination et surtout on veut empêcher les
fameux variants d'entrer au Québec autant que possible.
Donc, cette annonce-là donne suite à
plusieurs demandes qui avaient été réitérées par notre premier ministre,
François Legault, dans les derniers jours. Je pense à certains éléments en
particulier. Premièrement, on apprenait qu'il y aura désormais un test de
dépistage obligatoire à l'arrivée. Donc, il y avait déjà des tests avant
l'embarquement, à partir de la… à partir, c'est-à-dire, de l'endroit de départ,
mais maintenant il y aura, selon ce qu'on en comprend, un test, à l'arrivée, de
dépistage obligatoire. Donc, ça, c'est une très bonne nouvelle.
Deuxième chose, toujours pour ce qu'on en
comprend, évidemment, on a entendu l'annonce comme vous, là, donc il y aura des
précisions et des discussions pour s'assurer de l'intercompréhension des
mesures, mais les voyageurs seront systématiquement envoyés à l'hôtel pour une
quarantaine minimum de trois jours. Ça aussi, c'est une bonne nouvelle, parce
qu'ils attendront à l'hôtel le résultat de ce test qu'ils passeront à
l'arrivée. Donc, c'est une bonne chose. Cet hôtel-là sera payé par les
voyageurs. Donc, ça aussi, c'est une demande qu'on avait faite et c'est une
excellente chose. Et, advenant que le test soit négatif, on comprend qu'après
trois jours la personne pourra rentrer chez elle mais devra avoir un plan de
quarantaine sérieux et que les mesures de surveillance, évidemment, vont
s'appliquer pour la suite de sa quarantaine. Alors, c'est une excellente chose.
Dernier point que je veux souligner, et ça,
c'est vraiment une très, très bonne chose, on suspend des voyages non
essentiels, entre autres dans les Caraïbes et au Mexique. Là, on comprend que
les quatre plus grands transporteurs qui fournissent habituellement ces
voyages-là ont accepté ou, en tout cas, contribuent à faire en sorte qu'on ne
pourra plus se rendre à ces destinations, les fameuses destinations, quand on
dit qu'on va dans le Sud, là. Et on avait entre autres cette inquiétude-là autour
de la semaine de relâche et tout ça. Alors, et là, ce sera jusqu'au 30 avril
que seront suspendus ces vols. Donc, c'est une excellente nouvelle, ça aussi.
Il est important aussi de préciser que la
suspension de ces vols-là ne s'appliquera pas aux travailleurs essentiels.
Parce qu'il y a des travailleurs essentiels qui viennent ici, au Québec, entre
autres dans le domaine agricole, mais pour d'autres types d'entreprises aussi,
et qui proviennent de ces destinations au sud. Donc, cette suspension ne s'appliquera
pas aux travailleurs essentiels. On va continuer de pouvoir les accueillir. Eux
sont déjà assujettis à des tests avant leur départ et font déjà l'objet, là,
d'un contrôle rigoureux, d'une quarantaine supervisée par leur employeur ici.
Donc, tout ça va continuer de se dérouler comme ça se déroule déjà, et on va
s'assurer évidemment de l'arrivée et du séjour sécuritaire de ces travailleurs
essentiels. Mais je veux rassurer certains domaines d'activité que cette
suspension ne touche pas les travailleurs essentiels.
Il demeure certaines questions en suspens.
Je l'ai dit tout à l'heure, c'est une annonce qui est toute fraîche, là, donc
on va avoir des discussions pour s'assurer de la façon dont tout ça va être
opérationnalisé, mais il y a certaines questions en suspens, à notre sens,
entre autres : Quand les mesures vont-elles entrer en vigueur? Ça, c'est
une des questions qu'on va poser. On comprend que la suspension des vols
devrait être à partir de dimanche, mais pour le reste, là, la gestion des quarantaines,
les trois jours imposés à l'hôtel, à partir de quand est-ce qu'on peut
s'attendre à ce que ce soit en vigueur? Donc, ça, c'est une des questions à
laquelle on souhaitera avoir une réponse.
Nous, on offre notre pleine collaboration
au gouvernement fédéral. On veut que ça se passe bien. On est satisfaits de ces
mesures-là, je le répète, et donc on tend la main au fédéral, là, pour les
aider à mettre le tout en place le plus rapidement possible, ça va de soi pour
nous.
L'autre préoccupation qu'on a, bien, c'est
les variants, j'en ai parlé aussi, les fameux variants. Il y a de nombreux cas
de variants, entre autres au Royaume-Uni, en Afrique et au Brésil, qui nous
préoccupent beaucoup. C'est sûr qu'on suspend certaines destinations du Sud,
mais il y a quand même d'autres vols qui vont continuer de se dérouler, là.
Donc, plus il y a d'achalandage international, plus il y a de gens qui entrent
et qui sortent, plus on s'expose au risque de voir ces variants-là entrer au
Québec et se propager au Québec. Donc, ça, ça nous inquiète énormément. Comme
vous le savez, il y a déjà huit cas de variants au Québec, dont quatre qui sont
rattachés à une même personne, là, qui n'avait pas respecté la quarantaine.
Donc, ça, ça nous préoccupe beaucoup.
Alors, j'en profite pour passer à nouveau
le message à tout le monde, isolez-vous quand vous revenez de l'étranger.
Isolez-vous, respectez la quarantaine. C'est très, très, très important. On
suit les mesures de quarantaine. On reste chez soi. On se trouve une façon de
s'approvisionner sans sortir de chez soi. C'est très, très important de
respecter la quarantaine.
S'il fallait que les variants se propagent
au Québec, ce serait catastrophique. Et d'ailleurs vous avez vu hier mon collègue
ministre de la Santé annoncer 11 millions de dollars pour l'INSPQ pour justement
qu'elle puisse étudier puis analyser ces fameux variants là, toujours dans le
but de mieux se prémunir et de mieux les détecter, ces variants qui nous inquiètent
beaucoup.
Une autre chose aussi, donc, les gens qui
vont arriver vont devoir faire cette quarantaine de trois jours à l'hôtel
jusqu'à l'obtention d'un test négatif. De ce qu'on comprend, un test positif,
les gens seront ensuite gardés sous supervision dans un centre, là, pour
l'entièreté de leur quarantaine. Donc, ça, ça règle la question. Mais ceux qui
auront un test négatif, après trois jours, pourront rentrer chez eux avec un
plan de quarantaine sérieux et une surveillance accrue.
Donc, encore là, on souhaite travailler
avec le fédéral, là, pour nous assurer vraiment qu'on continue d'avoir une
façon de surveiller qui est rigoureuse. On est déjà, de toute façon... Nous, on
s'est déjà, comment dire, réapproprié une partie de cette tâche-là, une bonne
partie de cette tâche là de faire des suivis de surveillance de quarantaine, au
Québec, avec nos policiers québécois parce qu'on voulait s'assurer que ça se
fasse justement rigoureusement, avec beaucoup d'assiduité, parce qu'on a cette
inquiétude liée, entre autres, aux variants.
Et à ce sujet, justement, comme c'est sous
ma responsabilité aussi, cette opération de suivi et de surveillance de
quarantaine par nos corps de police, puis tout à l'heure je voyais le ministre
fédéral de la Sécurité publique, Bill Blair, qui en parlait à l'écran, je vous
confirme que, dès lundi, 1er février, nos policiers québécois devraient
être pleinement outillés pour pouvoir donner les rapports d'infraction
généraux, donc des contraventions, à des personnes qui ne respecteraient pas
les règles de leur quarantaine au Québec à la suite d'une arrivée d'un voyage.
Donc, ça devrait être pleinement en fonction lundi.
Comme vous savez, il y a eu plusieurs
discussions avec le fédéral. Il y avait de l'information qui était nécessaire,
des échanges qui ont dû avoir lieu. On a obtenu la dernière information hier
soir, à 20 h 30. Donc, on est en train de finaliser le tout avec
notre DPCP, et, normalement, là, tout devrait être en fonction lundi, donc. Et
je pense même qu'au moment où on se parle il y a une rencontre, là, avec le
DPCP. Donc, on est vraiment en train de s'arranger pour que, dès lundi,
1er février... Et c'est ce qui avait toujours été dans notre intention,
d'ailleurs, le 1er février, que tout ça soit prêt pour être pleinement
fonctionnel, et ça devrait l'être lundi.
Donc, je termine en rappelant que... Vous
avez peut-être vu les chiffres aujourd'hui, donc des chiffres qui continuent
d'être somme toute encourageants, mais la situation est toujours aussi précaire.
Et, oui, les mesures qu'on a prises fonctionnent, entre autres le couvre-feu,
et tout ça. Puis ça, je pense qu'il faut s'en réjouir et surtout remercier les
Québécois. Mais il faut demeurer extrêmement, extrêmement prudents, continuer
de suivre les règles de la Santé publique pour pouvoir finalement s'en sortir,
de cette pandémie, un jour, surtout à mesure que la vaccination progresse.
Donc, un grand merci, tout le monde.
Le Modérateur
: Nous en
sommes maintenant à la période de questions. Je cède la parole à Véronique
Prince, Radio-Canada.
Mme Prince (Véronique) : Oui.
Bonjour. En fait, j'aimerais avoir plus de précisions sur le rôle de la Sûreté
du Québec, à partir de ce qui a été annoncé, justement, par le fédéral
aujourd'hui. Donc, est-ce que la Sûreté du Québec a des agents qui vont aussi
aller dans les hôtels ou ça ne sera pas du tout notre rôle d'y aller? Est-ce
qu'ils vont plus intervenir une fois que les gens vont être en quarantaine à la
maison? Comment ça va... Quel va être leur rôle exact?
Mme Guilbault :
Il y a deux choses. Sur l'annonce d'aujourd'hui, justement, la gestion des
hôtels, quels hôtels, comment est-ce qu'on va surveiller les gens qui vont être
à l'hôtel, c'est une annonce du fédéral, donc on s'attend à ce que ce soit sous
la supervision du fédéral. Mais, comme j'ai dit, nous, on va tendre la main,
donc on aura des discussions à avoir, là, sur le volet très opérationnel de
cette annonce-là.
Et deuxième chose, nous, depuis le
22 janvier, donc depuis vendredi dernier, ça fait maintenant une semaine,
nos corps de police effectuent des visites de suivi, de surveillance de
quarantaine au Québec. Donc, on avait eu des discussions, là, depuis avant
Noël, sur le fait que nos policiers québécois pourraient par eux-mêmes
effectuer ces suivis de surveillance de quarantaine. Parce que, bon, la GRC le
faisait, mais là on se disait : Bon, est-ce qu'on pourrait en faire plus?
Alors donc, on s'est réapproprié cette responsabilité-là, comme je le disais
tout à l'heure, donc nos corps de police au Québec, depuis une semaine,
effectuent déjà ces visites. On reçoit la liste des voyageurs qui arrivent, de
la part du fédéral, et on vérifie auprès de ces personnes-là si elles effectuent
bel et bien leur quarantaine.
L'enjeu qui demeurait à finir de ficeler,
c'était la question des rapports d'infraction généraux, donc pouvoir donner les
contraventions. Parce que, quand les policiers québécois font ces suivis de
quarantaine, ils appliquent une loi qui est fédérale. La Loi sur la mise en
quarantaine, elle est fédérale. Et il y avait... je ne veux pas rentrer dans
trop de détails techniques, là, mais il y avait de l'information qu'il fallait
ficeler au complet, ça prend une certaine quantité d'informations pour un
policier québécois pour pouvoir émettre un rapport d'infraction général qui va
passer le test des tribunaux et qui va satisfaire le DPCP. Et il fallait
s'entendre avec le fédéral sur la façon dont on pouvait être certains d'obtenir
toute cette information-là de manière fluide et efficace au jour le jour. Et c'est
ça qu'on est en train de finaliser avec eux.
Donc, lundi, nos policiers vont non
seulement effectuer les visites de suivi de quarantaine des voyageurs qui
reviennent au Québec, mais vont aussi pouvoir remettre des rapports
d'infraction généraux, donc, à ceux qui, peut-être, avaient l'intention de plus
ou moins suivre leur quarantaine, là. Puis, à date, ce qu'on me dit, c'est que
les visites qui s'effectuent, l'entièreté des gens respectent, tu sais,
répondent à la porte, puis c'est correct. Mais, s'il y en a qui étaient tentés
d'être un petit peu plus laxistes, bien, sachez qu'on va pouvoir, là aussi,
vous donner des rapports d'infraction généraux.
Et c'est la Sûreté du Québec qui le fait,
mais en collaboration avec les corps de police municipaux aussi. Selon
l'endroit où réside le voyageur, la Sûreté du Québec peut transmettre
l'information au corps de police local, et c'est le corps de police qui peut
aller faire les visites, entre autres, à Montréal et à Québec.
Mme Prince (Véronique) : Puis
l'autre précision que j'aurais aimé obtenir, je ne sais pas si vous l'avez eue,
là. M. Trudeau a expliqué tantôt qu'après trois jours à l'hôtel, ceux qui
avaient un test négatif pouvaient terminer leur quarantaine à la maison, mais
ceux qui ont un test positif vont être amenés dans un centre. De quel centre on
parle exactement? Puis est-ce que ça va être un centre qui va être opéré par
Québec ou par Ottawa? C'est un petit peu flou pour moi. Est-ce que vous avez
les réponses?
Mme Guilbault :
J'ai la même question que vous. J'ai compris, si ma mémoire est bonne... il
aurait parlé d'un centre de santé publique ou quelque chose comme ça, là. Donc,
ce n'est peut-être pas les mots exacts, mais enfin ça va faire partie des
questions qu'on va éclaircir aussi, à quel endroit est-ce que ces gens-là se
rendent et sous la responsabilité de quel gouvernement. Donc, ça va faire
partie des questions qu'on va poser. Mais je trouve que le principe de dire
qu'une personne qui a un test positif va être sous surveillance pendant
l'entièreté de sa quarantaine est une bonne idée, par contre.
Le Modérateur
: Olivier
Bossé, Le Soleil.
M. Bossé (Olivier) : Vous
dites... vous êtes contente, mais vous ne savez pas quand ça va se faire. Donc,
tant que ça ne se fait pas, il y a toujours une insatisfaction ou vous êtes
juste en attente?
Mme Guilbault :
Mais la décision, au moins, a été prise, tu sais. Dans les derniers jours, je
pense qu'on a été assez ardents sur nos demandes et on a été… tu sais, on les a
demandées plus d'une fois, il y a certaines choses qu'on a demandées plus d'une
fois, un meilleur contrôle des voyageurs, du retour des voyageurs. Et là M.
Trudeau donne suite à plusieurs de ces demandes-là. Donc, ça, c'est une bonne
nouvelle, puis il faut prendre le temps, là, quand même, de le reconnaître. Ça
fait qu'on remercie le gouvernement fédéral.
Mais c'est vrai qu'il reste certains
petits points d'application qui sont à éclaircir. Mais, comme il a fait
l'annonce il y a peut-être deux heures, deux heures et demie, à peu près, là,
on va se donner le temps d'éclaircir tout ça. Mais c'est un autre point… une
autre question qu'on va poser.
M. Bossé (Olivier) : M.
Legault a parlé de s'entendre sur une liste des destinations. Est-ce que la
liste des destinations, elle, fait votre affaire?
Mme Guilbault :
C'est une bonne chose, les Caraïbes et le Mexique, parce que les voyages dans
le Sud, on en a tellement parlé, là, on sait que c'est une problématique, les
voyages dans le Sud, dans le sens où c'est très couru puis c'est très
populaire. Donc, on règle cette partie du problème, là, mais il reste d'autres
destinations qui ne sont pas suspendues. Il y a d'autres destinations au sud,
au sud du Sud et au nord de ce Sud-là, donc, entre autres, au sud des États-Unis,
donc ce sera aussi à voir.
C'est un premier pas aujourd'hui, tu sais,
moi, je l'accueille positivement, on l'accueille tous positivement. On est
contents qu'il ait suspendu Caraïbes et Mexique, et on verra pour le reste. On
reste très inquiets, évidemment, avec les variants, là. Donc, c'est pour ça que
la gestion de la quarantaine est très, très importante au retour.
Et comme je disais tout à l'heure, même
s'il reste à éclaircir des points très opérationnels, le principe de maintenir
une personne positive sous surveillance pendant toute sa quarantaine est pour
nous positif, est pour nous constructif parce qu'on craint les variants. Donc,
ça va nous permettre de se garder directement informés de l'évolution de la
situation de chaque personne positive.
Le Modérateur
:
Claudie Côté, TVA.
Mme Côté-Chabot (Claudie) :
Bonjour, Mme Guilbault. Est-ce qu'on ne se retrouve pas dans une
situation, en ce moment, où les voyageurs vont être beaucoup plus surveillés,
dans leur isolement préventif, que les gens qui ne voyagent pas, mais qui se
retrouvent infectés par la COVID-19, là? Il n'y a personne qui vérifie leur
quarantaine en ce moment. Et, oui, les variants inquiètent, là, je comprends
bien, mais, en même temps, ce n'est pas ça, ce n'est pas la souche qui circule
le plus au Québec en ce moment.
Mme Guilbault :
Non, effectivement, mais l'entrée du variant, comme j'ai dit, serait
catastrophique. Il y a quand même cet enjeu-là de plus, là. Quelqu'un qui
arrive de l'étranger peut avoir contracté un variant, d'un endroit ou d'un
autre, par un autre voyageur, une autre personne qui se trouvait à la même
place qu'elle. Donc, c'est exponentiel. Quelqu'un qui arrive de l'étranger a
été en contact avec potentiellement plein de gens de plein de nations. Donc, il
y a vraiment là un risque supplémentaire concret. Alors, c'est très important
pour nous d'avoir une meilleure gestion des gens à leur retour.
Et le test à l'arrivée, je reviens
là-dessus, ça, c'est bon, le test à l'arrivée. Parce qu'il y avait des tests au
départ, mais, tu sais, des fois il y a des asymptomatiques, il y a une
incubation, ça se peut que tu sois négatif au départ puis que tu sois positif à
l'arrivée. Ça fait que ça aussi, c'est une bonne chose, un test à l'arrivée.
Vraiment, je trouve qu'on prend des moyens
très concrets aujourd'hui pour s'assurer d'éviter de faire entrer le variant
et, de façon générale, de mieux contrôler l'arrivée des voyageurs. On sentait
que c'était une inquiétude dans la population, aussi, la population qui ne
voyage pas et qui se demandait, justement, là, est-ce qu'on contrôle les allées
et venues, est-ce qu'on suit un peu ce qui se passe des gens qui reviennent de
l'étranger. Ça fait qu'aujourd'hui on fait un pas important dans le sens du
resserrement des mesures.
Mme Côté-Chabot (Claudie) :
Concernant le variant, on sait qu'il est présent en Ontario. D'ailleurs, ce
matin, là, les experts de l'INSPQ nous disaient que c'était même inquiétant dû
à la proximité avec l'Ontario. Là, aujourd'hui, on a une annonce sur les
voyageurs, là. Je comprends que vous êtes heureuse de ça. Mais qu'est-ce qu'on
va faire, justement, pour éviter, là, d'être contaminés, peut-être, par nos
voisins immédiats que sont les Ontariens?
Mme Guilbault :
Oui, bien, la gestion des frontières entre les provinces, ça, c'est quelque
chose qu'on peut gérer par nous-mêmes, les provinces, là, donc… Puis on a
toujours énormément de discussions avec l'Ontario, là, parce que Gatineau,
l'Outaouais, Ontario, c'est un enjeu constant. C'est compliqué de fermer la
frontière avec l'Ontario parce qu'il y a beaucoup de travailleurs, il y a
beaucoup de gens qui se déplacent d'une province à l'autre, au quotidien, pour
des raisons légitimes et pour des raisons qui seraient vraisemblablement des
exceptions si on devait un jour fermer la frontière. Ça fait que c'est
compliqué. Mais on a des discussions. Vous connaissez d'ailleurs l'excellente
relation entre les deux premiers ministres des deux provinces, qui sont amis.
Et moi, j'ai une très bonne relation aussi avec ma vis-à-vis ontarienne en
sécurité publique. Donc, bref, il y a plusieurs discussions.
S'il faut faire... Comment dire, on ne
peut pas répondre ou on ne peut pas prévoir aujourd'hui tout ce qui arrivera
dans les prochains jours. Si, à un moment donné, il faut mettre des mesures de
contrôle, on le fera. Pour l'instant, on est vigilants. Mais c'est plus
compliqué, ça semble plus compliqué, en tout cas, que de l'autre côté, parce
que je voyais ce qui se passe avec le Manitoba, mais, pour nous, c'est
complexe. Mais, comme dirait notre premier ministre, il ne faut rien exclure,
là. Donc, on suit la situation de près.
Le Modérateur
:
Marc-André Gagnon, Journal de Québec.
M. Gagnon (Marc-André) :
Bonjour. Vous dites que c'est depuis vendredi dernier que les corps de police
du Québec, donc, effectuent des visites de surveillance de quarantaine. Je
comprends que vous aviez des vérifications à faire, là, mais, la pandémie, ce
n'est pas hier qu'elle a commencé, vous le savez, là. Comment ça se fait qu'on
n'a pas commencé à faire des visites de surveillance comme ça plus tôt?
Mme Guilbault :Il y en avait. Il y en avait depuis le début de la pandémie.
C'est que, depuis avril dernier, on s'était entendus avec le fédéral que ces
suivis-là se faisaient par la GRC. À l'origine, ça demeure une loi fédérale.
Donc, c'est le fédéral, via la GRC, qui faisait ces suivis-là parce qu'entre
autres... et puis, je pense, ça a été dit déjà dans les médias. Mais, le
printemps dernier, nos policiers étaient très, très occupés à faire bien
d'autres choses, là. C'était le début de la pandémie. On organisait, là, le
confinement. On vivait au jour le jour des nouvelles mesures inédites, et il y
avait, entre autres, les points de contrôle, là, ce qu'on appelait les barrages
policiers. Donc, il y avait énormément de choses à faire pour nos policiers
québécois, et on s'était entendus que la GRC s'occuperait de cette
responsabilité-là.
Et c'est un peu avant Noël que le fédéral
nous a demandé, finalement, de prendre une partie du travail, d'effectuer des
visites. Eux proposaient de continuer quand même la partie répressive, si on
veut, la partie contraventions, et tout ça, mais de nous aider à faire les
visites. Et donc on a accepté. Ça, c'était juste avant Noël. Ça fait que, donc,
le temps que tout ça se prépare... Nous, on a demandé un certain délai pour
être capables de s'organiser.
Alors, on a commencé le 22 janvier,
et on avait comme objectif de commencer les visites le 22 janvier et
d'avoir finalisé les outils, là, de répression, le rapport d'infraction
générale, et tout ça, avec nos DPCP le 1er février, et on va respecter
notre objectif.
M. Gagnon (Marc-André) :
O.K. Une question pour la ministre responsable de la Capitale-Nationale. Vous
nous avez parlé tout à l'heure de la commémoration, bon, du triste attentat de
la Grande Mosquée de Québec. Vous avez peut-être vu ce matin le porte-parole du
Centre culturel islamique de Québec, qui a laissé entendre que c'est par calcul
politique que votre gouvernement refuse de reconnaître formellement, là,
l'existence de l'islamophobie et du racisme systémique. Votre réaction là-dessus.
Mme Guilbault :J'apprécie beaucoup M. Benabdallah. Je le connais
personnellement pour... par hasard dans d'autres circonstances. Et je pense
qu'il sait qu'on est extrêmement sensibles, comment dire, à tout ce qui entoure
cette tragédie-là, au fait qu'il existe effectivement des mouvements ou des
actes haineux au Québec, islamophobes, racistes. Et ça, on l'a toujours
reconnu, notre position a toujours été claire là-dessus. Et donc, nous, on veut
agir pour lutter concrètement contre tous ces courants haineux, ces courants tout
à fait inappropriés dans la société.
Puis aujourd'hui... j'ai envie de dire
qu'aujourd'hui justement, comme lui, moi, toutes mes pensées puis mon énergie,
et comme gouvernement, vont vraiment à la mémoire de ces personnes-là. Donc,
c'est ce que j'ai envie de réitérer. Ça a été un coup dur, à Québec, ça. Et je
revois encore le visage des six victimes. Normalement, on pouvait se réunir en
personne, aux autres commémorations, mais donc, là, ce soir, ce sera virtuel.
Donc, tout mon amour et toute ma solidarité vont à M. Benabdallah, à sa
communauté et à toute la communauté de Québec, d'ailleurs.
Le Modérateur
: Tommy
Chouinard, LaPresse.
M. Chouinard (Tommy) : Oui.
Bonjour, Mme Guilbault. Est-ce que je dois comprendre qu'il n'y avait pas,
au cours des derniers jours, des canaux de communication établis avec le
fédéral afin de préciser comment ces mesures-là atterriraient, exactement, sur
le terrain au Québec et dans les autres provinces?
Mme Guilbault :
Vous parlez de ce qui a été annoncé ce matin ou de nos visites...
M. Chouinard (Tommy) : Oui.
Mme Guilbault :
Oui. Bien, il y a toujours des discussions avec le fédéral, il y a
d'innombrables discussions quotidiennes avec le fédéral à tous les niveaux.
Puis j'entendais M. Trudeau ce matin, entre autres, dire que d'un point de
vue légal, et autres, ces décisions-là sont lourdes de conséquences puis que
c'est compliqué, des fois, prendre certaines décisions. Alors, est-ce qu'il
faisait référence au fait que, justement, ça a pris un certain temps avant de
pouvoir annoncer ces mesures-là parce qu'il fallait attacher plusieurs choses?
C'est possible. Mais, de notre côté, on a eu plusieurs discussions privées avec
le fédéral, on a eu plusieurs demandes publiques répétées, aussi, qui vont dans
le sens de ce qui a été annoncé aujourd'hui. Donc, on a toujours été, nous,
prêts à collaborer pour mettre en place ces mesures-là.
M. Chouinard (Tommy) : Non,
mais je comprends, mais là, comme les mesures, c'est l'aéroport de Montréal, on
dit... À Montréal, le réseau de la santé, il est sous pression. O.K.? Là, on
dit : Les voyageurs qui vont être testés positifs, on va les envoyer dans
des centres de santé publique dont on ignore exactement l'identité. Là, est-ce
que vous, vous dites : O.K., non, on va être corrects pour s'occuper de
ça, même à Montréal où est-ce qu'on fait du délestage mur à mur, on est sous
pression, les travailleurs de la santé sont... il y en a plusieurs qui sont
absents...
Mme Guilbault :
Oui, bien, on va avoir les discussions. Moi, honnêtement... On a accueilli,
nous, tout à l'heure, ces nouvelles-là. On avait des indices, dans les derniers
jours, que des annonces s'en viendraient. Mais aujourd'hui on apprend ça puis
on est tous déjà sur le téléphone, sauf moi qui suis ici avec vous, là, puis on
va voir comment on l'opérationnalise. Mais je pense que l'important, c'est que
le principe soit acquis puis que la décision soit prise sur l'objectif qu'on
veut atteindre, c'est-à-dire surveiller, pendant toute leur quarantaine, les personnes
qui sont testées positives à l'arrivée d'un voyage. Ça, on peut juste être d'accord
avec l'objectif. Ça fait qu'il va rester à attacher l'opérationnalisation,
mais, au moins, l'objectif est très bon.
Puis, sur Montréal, vous me dites : À
Montréal, c'est sous pression, l'heure est grave là-bas, puis effectivement...
Puis je voudrais dire que nous, on n'a pas attendu nécessairement le fédéral,
là, pour prendre des mesures, voyant, justement, qu'il y avait beaucoup de
mouvement à l'aéroport de Montréal. Et il faut dire que les vols internationaux
qui arrivaient à Québec ont été détournés, pour la plupart, à Montréal aussi.
Ça fait que les arrivées sont vraiment concentrées à Montréal, les arrivées
internationales.
Et donc moi, dans les dernières semaines,
j'ai demandé à ce qu'on renforce la présence policière provinciale à l'aéroport
de Montréal. Parce qu'ils ont leur propre sûreté aéroportuaire fédérale. Et
donc j'ai parlé, moi, on a parlé avec le SPVM, beaucoup d'ouverture, j'ai parlé
avec Valérie Plante, qui était tout à fait d'accord. Donc, il y a davantage
d'officiers du SPVM présents, à l'aéroport de Montréal, pour faire appliquer
notre loi québécoise. Donc, s'il y a des gens qui viennent en groupe, tu sais,
qui sont rassemblés, finalement, plus qu'ils ne devraient, hors couvre-feu, pas
de distanciation, le masque, et tout ça, donc, nos policiers sont là pour
s'assurer de faire respecter nos règles de santé publique, faire des rappels
sur le couvre-feu aussi, des gens qui arrivent, qui ne seraient pas au courant
qu'il y a un couvre-feu maintenant, puis toutes les règles en place. Donc, ça,
c'est une bonne chose.
Ce qu'on a fait aussi, c'est qu'on a fait
assermenter les gens de cette sûreté aéroportuaire fédérale de l'aéroport de
Montréal. J'ai travaillé pour qu'on les fasse assermenter comme constables
spéciaux pour qu'eux aussi puissent appliquer les lois du Québec, donc la Loi
sur la santé publique du Québec. Donc, eux aussi vont pouvoir donner des
constats d'infraction à des gens qui arrivent, qui ne sont pas à deux mètres,
qui ne portent pas de couvre-visage ou qui ne respectent pas le couvre-feu.
Alors, ça, tout ça, ce n'était pas
nécessairement connu, mais c'est des choses qu'on a mises en place
proactivement sous notre juridiction, dans les limites de nos pouvoirs, pour
s'assurer de renforcer au maximum la surveillance et le contrôle à l'aéroport
de Montréal, qui, effectivement, nous inquiétait.
M. Chouinard (Tommy) :
Pouvez-vous garantir...
M. Bergeron (Patrice) : ...c'est
parce qu'il nous reste deux questions en français, puis il faut passer à
l'anglais ensuite. On est serrés dans le temps. Désolé, Tommy, O.K.? On va
passer au français.
D'abord, question, à savoir : Ça
touche combien de voyageurs en transit, et qu'on sait qu'ils sont en partance
ou qui vont revenir au Québec, actuellement? Est-ce qu'on a une idée, une
estimation sur le nombre de personnes que ça pourrait toucher dans les
prochaines semaines, ça?
Mme Guilbault :
Qui arrivent ici, mais que ce n'est pas leur destination finale?
M. Bergeron (Patrice) : Non,
qui arrivent ici, que c'est leur destination finale ou qui sont actuellement en
transit puis qui vont arriver bientôt, là.
Mme Guilbault :
Bien, je ne sais pas si je comprends. Je n'ai pas de chiffre comme ça. Moi,
j'ai le chiffre du nombre de voyageurs qui sont arrivés au Québec dans les
derniers jours, jusqu'au 27 janvier…
M. Bergeron (Patrice) : Puis
dans les prochaines semaines?
Mme Guilbault : Mais là, les
arrivées à venir, je n'ai pas ces chiffres-là, non. Ce sont des données que le
fédéral, sans doute, aurait.
Le Modérateur
:
Question de notre collègue François Carabin, Journal Métro :
Auriez-vous préféré que la quarantaine à l'hôtel se prolonge plus longtemps que
trois jours?
Mme Guilbault : Bien, trois
jours, c'est mieux que rien. Trois jours, ça laisse le temps d'avoir le
résultat du test. Et, par la suite, si le test est positif, bien, la personne
va rester sous supervision. Ça fait que je pense que trois jours, c'est bien,
d'autant plus que ces journées-là sont aux frais du voyageur. Ça aussi, c'est
très bien.
Le Modérateur
: On
passe à l'anglais. Phil Authier, The Gazette.
M. Authier (Philip)
: Good day. Do you have any indication… I realize, as you've said in
French, there are many of the details that have not been worked out. But do you
have any idea when airport testing… Because we're talking about testing people
when they arrive, so do you have any idea when the airport testing at Trudeau,
at the airport, would start, at this point?
Mme Guilbault : I don't know, at this point, when it will be applied. This is part
of the questions that we still have no answer to. Because the announcement was
made just about 12 :00, today, so we will have to have discussions with
the federal Government regarding the moment when they will be applying,
because… Except for the flights from Caribbean and Mexico, we don't have a date
for any of the other measures. So we'll see. But we agree with the measure.
M. Authier (Philip)
: And has there been any assessment of… Now, many people will not be
able to leave Québec for March break for those holidays. Is there any
assessment on the potential impact that will have on COVID in Québec? Because now you have a lot more people that are going to
stay here.
Mme Guilbault : This is a good question. I guess you could ask it to Dr. Arruda.
But we prefer seeing it the other way around. There will be less people who can
contract the virus and the variant of the virus abroad and bring it here. And
this is what worries us the most. So this is a good news.
Le Modérateur
: Maya Johnson, CTV.
Mme Johnson (Maya) :
Good afternoon, Mme Guilbault. You said
the Government is satisfied with the announcement made my Prime Minister Justin
Trudeau this morning. But we sensed frustration from Premier Legault, in the
past days, because he was repeating these calls for theses measures. So, do you
think that it took a bit too long or is it reasonable given the extent of what was announced this morning?
Mme Guilbault :
This is hard to say. If the federal Government had announced it earlier, we
would have been pleased. But the important thing is that they announced that
today, and we are very satisfied. As you said, our Premier Legault
asked it several times, asked several times for some of the measures that were
announced at last today. And this is a very good news. And we thank the federal Government for hearing those
requests that we repeatedly made in the last few days.
Mme Johnson (Maya) : And can you just expand on what changes will be coming into place
as of Monday, as you did in French earlier, in terms of the powers that police
officers will have with respect to quarantines?
Mme Guilbault : Yes. For the last week, we have been doing visits to people who come
from abroad to make sure that they respect their quarantine. And our aim was to
be able to give them fines on February 1st. And we will be able to do it on
February 1st, so... which is next Monday. Our police officers will make visits
to make sure that people respect the quarantine and will be able to issue fines
if you don't respect the quarantine. So, they will be fully tooled to apply the
federal law on the quarantine. Because this is a federal law, so we had to work
with the federal Government to
be able to have all necessary information to be able to give the fines here, in
Québec. And all will be settled
for Monday.
Mme Johnson (Maya) : And just a final question on the anniversary of the mosque shooting. Again, as we heard
earlier in French, there are calls from the community for recognition of
systemic racism, of islamophobia. And so far, your Government has been unwilling to do that. They're very upset by this. What do
you say to the community today as they're, once again, in mourning, still grieving
what happened in 2017?
Mme Guilbault : Yes, we still are... we all are still mourning from this tragedy
here, in Québec. But our
position has always been the same, we have always said that there is
islamophobia, there is racism in Québec, and we have to fight against those... those «fléaux», I don't know
how to say that.
Mme Johnson (Maya) : ...there is no islamophobia in Québec.
Mme Guilbault : There are islamophobic acts that can be committed, heinous acts and
racist acts. But there is no «courant» or «mouvement»... movement of
islamophobia. And I think the important thing is, and this is the same thing
for racism, to fight against it and to act concretely to do so.
And, as the last part of
my answer, I want to say that I want to send all my love and thoughts to all of
our community here, in Québec, to the Muslim community and to
Mr. Benabdallah, who is the director of the Grand Mosque here, in Québec. And I will be attending the virtual
commemoration tonight with all my fellow citizens.
Le Modérateur
:
Maintenant, une question de… en virtuel, de Raquel Fletcher, Global.
Raquel, bonjour.
Mme Fletcher (Raquel) : Good afternoon.
Mme Guilbault :
Good afternoon.
Mme Fletcher (Raquel) : My question is : There … already been eight cases of the UK
variant detected in Québec, from different situations. Last week, when we spoke
with the air operators like Transat, Air Canada, for instance, they said that
only one… between 1% and 2% of transmission is because of air travel.
So, you said that you're
satisfied with the measures brought in by the federal Government, you're… It's
a good… It's good, but what are your… for how much this will contribute to
bringing down the number of cases in Québec?
Mme Guilbault :
This might be a good question for the Public Health, but, as we always said,
the fight against the virus relies on a number of measures. So, all we can do
to avoid the virus to come in and variants of the virus to come in is a good
news, because we absolutely don't want the variants of the virus to come in
Québec and spread even more than those eight cases that we already have.
So, I think this is a
very good news, what was announced today by the federal Government, and… but of
course, this isn't the only solution to fight against COVID. We have to remain
very careful and we have to still apply all the other rules here, in Québec :
curfew, wear a mask, two meters distance and everything else.
Mme Fletcher (Raquel) : In follow-up to my last question, you did hear the frustration in
the tone of Mr. Legault yesterday, and in fact, all of this week. Does
this move from the federal Government reinstore your faith in Ottawa?
Mme Guilbault :
I'm sorry, I missed the last part… last few words.
Mme Fletcher (Raquel) : Does this move from the federal Government today reinstore your
faith in Ottawa?
Mme Guilbault :
Your… I'm sorry?
Une voix
:
Your faith.
Des voix
:
…
Mme Guilbault :
Your faith in…
Une voix
:
Ottawa.
Mme Guilbault :
Ottawa, ah! OK. About the measures for the COVID or…
Mme Fletcher (Raquel) : About the restrictions. The restrictions that he has announced
today, does that reinstore your faith in Ottawa that they have things under
control?
Mme Guilbault :
OK, I'm sorry, I thought you were talking about the mosque. OK, yes. Well, yes,
it is a very good news. We have repeatedly asked for
announcements, and measures, and clear rules from the federal Government about the traveling. And today
that's what we have. There are still some details that need to be settled with
the federal Government, because
it was announced only two hours ago, but the principle of the announcement is
very good, and we are very satisfied. This answers requests that were made by
our Premier Legault, so we are satisfied.
Le Modérateur
: Une dernière question de CBC, que je vais vous lire à l'instant, provenant de Matt D'Amours :
Is there something you think is missing from the travel restrictions and
quarantine requirements announced by Justin Trudeau today, anything the Québec Government was hoping to see that isn't
there?
Mme Guilbault : Well, I prefer saying that we are satisfied with what was indeed
announced. There are still some questions that are not answered, as I said, the
moment when some of those measures will be applied, and what happens with
flights who come from other destinations than Caribbean and Mexico. So, this is
some questions that still need to be answered, and how will we manage the
mandatory quarantine for people who are positive. This is a question that was
brought up by another colleague here earlier. So, those will have to be
clarified.
But I want to repeat that
this is a good announcement that was made by the federal Government. We are satisfied. We will work
with them. We will collaborate to make sure that it protects our population the
most efficiently.
Le Modérateur
:
Merci beaucoup. C'est ce qui met fin à cette conférence de presse.
Mme Guilbault : Merci.
(Fin de la séance à 14 h 44)