(Huit heures deux minutes)
Mme Labrie : Bonjour. Alors,
je veux réagir aujourd'hui à l'annonce d'hier du ministre Lacombe concernant
son supposé plan pour recruter de la main-d'oeuvre en service de garde.
Malheureusement, ce que le ministre nous a
annoncé, c'est simplement qu'il y avait des postes d'affichés. Il n'y a absolument
pas de mesures de prises pour, par exemple, améliorer les conditions de travail
de ces personnes-là. Donc, en fait, c'est un appel au miracle. On a des postes
qui sont affichés dans le réseau depuis des mois, puis ils n'ont pas été
comblés. Donc, moi, je n'ai pas l'impression qu'on va réussir à les combler
simplement en rappelant qu'ils sont affichés en ce moment. Et puis, en plus, ce
n'est pas simplement un millier de personnes qu'on a besoin dans ce réseau-là. Si
on veut répondre à la demande de places, c'est des milliers et des milliers d'éducatrices
dont on a besoin.
Donc, moi, l'appel que je fais au ministre,
c'est de lancer un plan de l'envergure de ce qu'on a fait pour recruter des préposés
aux bénéficiaires. Ça a marché. On a réussi à en recruter des milliers en quelques
mois seulement. On peut faire la même chose en petite enfance. On peut, par
exemple, offrir des formations rémunérées pour ouvrir un milieu familial. On
parle d'une formation de 45 heures. C'est des formations qui existent
déjà.
On doit aussi améliorer significativement
les conditions de travail de ces personnes-là si on veut les recruter, si on
veut que celles qui ont quitté reviennent et si on veut attirer des gens dans
la profession, parce qu'en ce moment il y a une baisse d'inscriptions dans les
techniques d'éducation à la petite enfance depuis plusieurs années, et puis,
jusqu'à maintenant, le ministre n'a rien fait pour essayer de contrer ce
phénomène-là.
Mme Massé : Oui, bonjour.
Alors, depuis le début de la session parlementaire, vous nous avez entendu
parler de transparence en matière de gestion de la pandémie. On demande ça pas
parce qu'on est curieux, puis on veut absolument tout savoir, puis etc. — quoique — mais
parce que, lorsqu'on veut que les gens adhèrent à ce qu'on propose, bien, la
meilleure façon d'y arriver, c'est d'être transparents avec eux. Et hier on a
eu un exemple de manque de transparence qui a des impacts dommageables sur la
confiance des gens sur le gouvernement.
En ce moment, ce que nous disent les gens
sur le terrain, c'est : François Legault a manqué de transparence par
rapport aux restaurateurs, et son ami Fitzgibbon, lui, bien, il les a laissé
tomber. On a perdu les restaurateurs. Quand on leur parle, et on leur a parlé
beaucoup ces derniers temps, ce qu'ils nous disent, c'est : Au printemps,
on a fermé, on comprenait, cet été, on s'est pliés aux exigences de la Santé
publique, on comprenait, on a investi de l'argent pour aménager nos espaces, on
comprenait, on a perdu de l'argent, et là on apprend que, même si on a été des
bons élèves, bien, le gouvernement a choisi de nous fermer et, en plus, il ne
veut pas nous aider financièrement.
Alors là, on ne peut pas changer le passé.
C'est fait. Le gouvernement doit répondre de ses actes. Le premier ministre
devrait s'excuser auprès des restaurateurs. Mais il y a quelque chose qu'on
peut faire entre maintenant et la fin de la session ici même, au Parlement. Il
y a actuellement un projet de loi, le projet de loi n° 72, qu'on pourrait
adopter rapidement avant la fin de la session parlementaire, un projet de loi
qui pourrait mettre un petit baume sur les plaies de nos restaurateurs. Et je
vais laisser mon collègue vous en parler plus longuement.
M. Leduc : Bonjour, tout
le monde. Merci, Manon. En effet, dure journée hier pour les restaurateurs qui
apprenaient, donc, la nouvelle, là, de la bouche de M. Arruda, que les
restaurants avaient fermé plus tôt qu'il ne le recommandait, et qui ont un peu
suivi aussi la commission du projet de loi n° 72, qui démarrait, qui
débutait l'étude détaillée, 67 articles si je ne me trompe pas, et hier, quand
on a terminé à 10 h 30, on était rendus à l'article 17. Et là,
donc, la fenêtre se referme pour l'adoption rapide de ce projet de loi là. Il
reste aujourd'hui jusqu'à 10 h 30. On a encore une période de travaux,
après la période des questions, jusqu'à 13 heures, une autre période de
15 heures à 18 heures, et ce soir, de 19 h 30 à
22 h 30.
Donc, dernière fenêtre pour une adoption
rapide du projet de loi, et qu'on puisse l'adopter demain avec une entente
entre les leaders, avec une adoption coup sur coup, là, de l'adoption du
rapport et l'adoption finale. Je pense qu'on doit ça à nos restaurateurs. Dans
le fond, le projet de loi n° 72 prévoit toutes sortes de choses, entre
autres de pouvoir permettre de la livraison de l'alcool par un tiers. Ça pourrait
donner une source de revenus supplémentaires. Il pourrait aussi permettre
éventuellement, quand les salles de restaurants rouvriront, de pouvoir
consommer seulement de l'alcool sans un repas. Donc, aussi, une source de
revenus supplémentaires, mais ça, bon, évidemment, il va falloir qu'on attende
que ça réouvre dans les zones rouges.
Mais donc, ça serait une bonne nouvelle
pour eux, l'adoption rapide du projet de loi. La fenêtre se referme. On est
inquiets. C'est pour ça que ce matin… Moi, je ne serai pas en Chambre, mais mon
collègue Gabriel Nadeau-Dubois va déposer une motion qui fait un peu état
de ce qui s'est dit hier avec M. Arruda, qui prend acte de la vive
réaction des restaurateurs, qu'on a tous entendue, et qui reconnaît que le
milieu de la restauration vit des heures difficiles, qui, finalement, et c'est
l'essentiel, appelle les collaborations les plus efficaces de tous les partis, le
parti au pouvoir, les trois oppositions, pour l'adoption rapide. On est
capables de traverser tous ces articles-là aujourd'hui avant 10 h 30
et, demain, faire l'adoption de la considération du rapport et l'adoption
finale pour qu'il y ait une bonne nouvelle, pour qu'il y ait un message
d'espoir pour les restaurateurs dans le temps des fêtes. C'est là qu'on veut
avoir une influence.
Et ici, à Québec solidaire, on veut lancer
le message à nos collègues de tous les partis. Il faut lancer ce message
d'espoir aux restaurateurs. Ils ont beaucoup souffert. Ils ont besoin de
positif dans les prochaines semaines. Merci.
La Modératrice
: Merci.
On va prendre vos questions, une question et une sous-question.
M. Lavallée (Hugo) :
Mais donc, sur le fond, là, je comprends que vous demandez des excuses à
M. Legault. Mais ce n'était pas une bonne idée de fermer les restaurants?
Il fallait laisser ça ouvert malgré les chiffres…
Mme Massé : Écoutez, ce que
M. Arruda nous a dit hier, c'est que le gouvernement du Québec a pris une
position au-delà de sa recommandation, ce qui est son droit. Mais, ceci étant
dit, je comprends d'autant plus les restaurateurs qui se sentent abandonnés
parce que M. Fitzgibbon n'a pas répondu présent à la hauteur de ce choix
politique là qui a été fait. Alors, moi, c'est ça que je prends acte, et je
prends acte des restaurateurs qui sont profondément indignés. Et là je ne peux
même pas imaginer la claque dans la face qu'ils ont reçue hier en apprenant que
le premier ministre n'a, cette fois-là, pas suivi la Santé publique et qu'en
plus son ministre des Finances, lui, n'a pas fait tomber l'argent jusqu'à
maintenant. Je les comprends, qu'ils ne soient pas de bonne humeur.
M. Lavallée (Hugo) : Mais ma question,
c'est : Sur le fond, là, il faut les ouvrir ou les fermer, les
restaurants, selon vous?
Mme Massé : Actuellement?
M. Lavallée (Hugo) : Bien, à l'époque
puis maintenant?
Mme Massé : Moi, je le réitère,
la Santé publique avait fait un avis au premier ministre, O.K., et le premier
ministre a décidé de ne pas écouter cet avis-là, alors qu'il nous dit et qu'il
nous répète qu'il écoute l'avis de la Santé publique. Donc, il a fait un choix politique,
ce qui lui appartient, sauf que le choix qu'il a fait, il savait qu'il allait
mettre des entreprises en péril, et il aurait dû dire à son ministre de
l'Économie : Bien, tu vas soutenir ce monde-là parce qu'on va les fermer même
si la Santé publique nous dit qu'ils pourraient rester ouverts en respectant
les règles de la Santé publique. Alors, moi, c'est ça… avec les restaurateurs
que je m'indigne ce matin.
M. Larin (Vincent) : Mais vous
ne pensez pas qu'en ce moment on serait en train de demander justement la
fermeture des restaurants parce que les partis d'opposition demandent au gouvernement
de mettre le plus de mesures en place pour limiter la contamination?
Mme Massé : Moi, je veux être
claire, là, je ne demande pas qu'on réouvre les restaurants. On est en train de
se demander si on va remettre le Québec sur pause pour être capables d'aplatir
la courbe. Ce n'est pas ça que je suis en train de dire. Ce que je suis en
train de dire, c'est que le gouvernement de la CAQ a fait un choix politique
et, économiquement, il a abandonné les restaurateurs malgré ce choix-là. C'est
ça que je dis.
M. Lacroix (Louis) : M.
Massé, hier, a dit que… Il a fait une nuance, là, il a dit : La position
de la Santé publique, c'était de dire… de permettre l'ouverture des
restaurants, mais pour les gens qui étaient dans la même cellule familiale, à
la même adresse. Même les restaurateurs disent que c'est probablement une mesure
qui n'aurait pas permis, pour eux autres, de s'en sortir, là. Alors, écoutez,
la Santé publique ne disait pas : Il faut garder les restaurants ouverts
«at large», là.
Mme Massé : Bien, où sont les
mesures de soutien de M. Fitzgibbon? Où sont les mesures de soutien que les
restaurateurs nous demandent depuis des mois? C'est ça qui est choquant. Tous
ces choix-là qui sont faits, il y a des choix qu'on n'hésite pas à soutenir et il
y en a d'autres que c'est clair qu'on les laisse mourir.
M. Lacroix (Louis) : Il y a
eu des mesures qui ont été annoncées par M. Fitzgibbon, là, entre autres pour
le support sur les loyers, sur les frais fixes, etc. Ça a été annoncé.
Mme Massé : Avez-vous mis la
main sur le formulaire? Je vous invite vraiment à mettre la main sur le
formulaire.
M. Lacroix (Louis) : Ce n'est
pas pareil parce que, là, votre message… Il a mis des mesures, mais vous n'êtes
pas contente des mesures. Ce n'est pas pareil, là.
Mme Massé : Bien, écoutez, je
mets des mesures dans lesquelles la charge que ça va vous demander… Tu sais,
quand on vous demande de prévoir ça va être quoi, vos revenus d'ici deux ans,
comment vous faites ça?
M. Laforest (Alain) : Le
formulaire a été allégé, là. Vous avez vu les nouvelles consignes cette
semaine. Est-ce que c'est trop peu, trop tard? Est-ce que toute cette
période-là, là, fait en sorte qu'il y en a qui ne passeront pas…
Mme Massé : Bien, il y en a
qui sont déjà fermés. Moi, dans ma circonscription, je vous dirais, c'est vraiment
pathétique, là, et pourquoi? Bien, c'est parce que ce n'est pas des grandes
chaînes de restaurants comme St-Hubert, qui a des gens spécialisés, qui vont
être dédiés à faire ces choses-là, mais c'est les petits propriétaires
occupants... pas occupants, mais qui possèdent cette entreprise-là, qui doivent
tout faire. Et, même, il y en a un qui me racontait qu'il faut même qu'il
dépense, parce que lui, il n'est pas comptable, pour être capable de répondre...
Ça fait que c'est ce cercle vicieux là
qui, à un moment donné, fait que les petits restaurateurs se retrouvent mis de
côté, abandonnés. Et là, aujourd'hui, on a une chance, et c'est ça que mon collègue
vient vous dire, nous, ici, là, au Parlement, de leur envoyer au moins un petit
message d'espoir. Ça ne règle pas tout, mais, au moins, un petit message
d'espoir parce que plusieurs d'entre eux continuent à faire de la livraison.
M. Bergeron (Patrice) :
Est-ce qu'il ne devrait pas y avoir plus de mesures de soutien aussi ou est-ce
que les mesures qui sont en place déjà, et qui ont été bonifiées aussi en
partie, sont suffisantes?
Mme Massé : Bien, ce que les
restaurateurs nous disent, c'est que les mesures qui sont là sont difficiles
d'accès parce qu'elles sont lourdes à remplir et à avoir accès. Mais pourquoi
pas de l'aide directe? Le prêt ne répond pas aux besoins des très petites entreprises,
peuvent répondre à un besoin de liquidité pour les moyennes ou les plus
grandes, mais les très petites, ça ne répond pas. Ils ne sont pas capables
d'aller chercher ces prêts-là. Mais, dans les faits, ils ne veulent pas aller
les chercher parce qu'ils ne savent pas quand est-ce qu'ils vont pouvoir
réouvrir, et donc pouvoir honorer leurs prêts. Ça fait que, dans ce sens-là, ça
prend de l'aide directe.
M. Carabin (François) :
Est-ce qu'il va falloir réentendre le Dr Arruda? Est-ce qu'il y a des questions
qui sont restées sans réponses hier?
Mme Massé : Dans notre cas?
M. Carabin (François) : Oui.
Mme Massé : Bien, écoutez, si
vous avez suivi hier, ce que je sais que vous avez fait, comme nous… on était
très surpris que le Dr Arruda, sur la question des impacts de l'austérité et de
la coupe du tiers du budget de la Santé publique, n'a pas semblé reconnaître
que ça avait eu un impact sur les services, alors que, lorsqu'on parle avec les
travailleuses et les travailleurs qui sont dans les réseaux de santé publique,
eux autres nous disent comment ça a désorganisé les systèmes et tout ça. Alors,
on est un peu surpris de ça. Je pense que notre question l'a surpris. Moi, c'est
un peu mon analyse, là. Alors, si, un jour, j'ai la chance de lui reparler, je
vais essayer d'approfondir cette question-là.
Mais, au niveau... Puis ça, pour moi, c'est
quelque chose qui était important pour nous de clarifier, c'est toute la question
des aérosols, hein, les aérosols, alors que la planète, alors que la
littérature, alors que... Comment se fait-il qu'au niveau des aérosols on en
est encore à se poser la question si on doit aérer… Là-dessus, ce n'était
pas... On en aurait pris plus, mais, câline, on avait 13 minutes, là.
M. Laforest (Alain) : Mais vous
la qualifiez comment, la réponse de la Santé publique, qui dit : Le
rapport va être soumis sous peu, cette semaine ou la semaine prochaine? C'est
trop peu, trop tard?
Mme Massé : Bien, écoutez, il
y a beaucoup de rapports, là, qui devraient arriver, hein? Mais, sur la question
des aérosols, considérant que, dès l'été, il y avait de la littérature scientifique
qui pointait de ce côté-là... Vous savez, le principe de précaution, il est
fondamental, notamment en santé publique. C'est sûr qu'on trouve qu'il arrive
tard, mais on va le regarder avec attention et on va le comparer avec ce qu'on
sait déjà qui existe.
M. Lacroix (Louis) : Sur les
purificateurs d'air, le Dr Massé a même dit que ça pourrait même être
dangereux. Donc, ça pourrait ne pas avoir les impacts que vous prétendez, là.
Mme Massé : Bien, si vous avez
suivi l'échange, oui, je sais que vous l'avez suivi, je le réitère, mais c'est parce
que ce n'est pas tout le monde qui écoute qui l'ont suivi, encore là, mon collègue
a bien précisé les contextes dans lesquels les purificateurs d'air, avec les
indications nécessaires, les filtres nécessaires, le positionnement nécessaire…
est-ce que ça pouvait nuire à la santé, et ce que M. Massé est venu dire,
c'est : Dans le cas où ils seraient mal positionnés, hein, qu'ils ventileraient
vers les gens, au lieu d'aérer la pièce, ventiler vers les gens, que ça pouvait
avoir des impacts négatifs.
Mais la Santé publique nous guide sur tout
depuis des mois, sur comment placer les choses. Notamment, les restaurateurs, ils
l'ont vu, comment ça leur a coûté de devoir aménager leurs salles pour répondre
aux exigences de la Santé publique. Bien, pour nous, s'il est question de bien
placer les choses, d'avoir les bons filtres dans les purificateurs d'air, bien,
la Santé publique va mettre ces normes, là, puis les classes vont s'adapter. Alors,
on attend ce rapport-là, qui semble être une pièce majeure, selon la Santé
publique, et on va l'étudier.
M. Bergeron (Patrice) :
M. Arruda a souvent dit : Je vais vous revenir, je n'ai pas cette
réponse-là, ce détail-là ne me revient pas, etc. Est-ce qu'il était bien
préparé pour l'exercice avec les parlementaires?
Mme Massé : Bien, moi, je
pense que, de façon globale et générale, il a répondu aux questions. C'était
bien d'amener M. Massé. On voit qu'il y a vraiment une équipe entre ces
deux personnes là. Mais c'est sûr que, lorsqu'il nous a dit qu'il reviendrait,
on s'attend à ce qu'il nous revienne. Alors, est-ce qu'il va nous écrire? Comment
il va communiquer les informations qu'il n'avait pas sur place? On compte sur
lui pour nous les faire savoir.
La Modératrice
: Merci.
On va passer en anglais.
Mme Senay
(Cathy) : Good morning.
Mme Massé : Good morning.
Mme Senay (Cathy) : So, Ms. Massé, if you had been the
Government back before… well, when the second wave
started, probably, you would have gone ahead with closing dining rooms and
restaurants. You don't know that, but what you say today is that the help is
not there for restaurants. So what do you see in your own riding for
restaurants? What's the situation?
Mme Massé : You know, what we discovered yesterday, it's the Public Health
makes advice to the Prime Minister, and the Prime Minister decides to go further than the Public Health. Our point is we
understand the «restaurateurs», the owners of restaurants, we understand them
when they say: The Government
dropped us on the floor, they don't give us enough support, financial… so they
don't give us sufficient financial support.
Mme Senay (Cathy) : The check is not in the mail.
Mme Massé : More than that. And then we understand why the confidence is a
little bit shaken because a lot of them, they lost already their businesses.
And so how could the Government…
I think Mr. Legault has to «s'excuser»…
Une voix
: To apologize.
Mme Massé : …to apologize, thank you. So we think that Mr. Legault has to apologize to them because
he made this decision, but he didn't say to Mr. Fitzgibbon: You have to be there for the restaurant owners.
Mme Greig (Kelly) : Considering what we heard yesterday, that it was not a
Public Health recommendation, but cases are still going up, and we need to
reduce the contacts, do you still support the decision to close restaurants
now?
Mme Massé :
You know what, we cannot redo the past.
Mme Greig (Kelly) : But I'm talking today, should… closed now?
Mme Massé :
For today? Now, I think… You know, we're thinking of closing, shut down Québec again… economy. I mean, we're
thinking of shutting down the Québec economy at this moment. So I don't think it's the right moment to
reopen the restaurants. But that's why it's very important what my colleague
said, if we can just give them a little hope. And one thing that we can do, all
parliamentaries together, is to adopt the Bill 72 to give a little bit of
air to the restaurants. But I want to really be clear, it's not the time to
reopen it, it's time to help them, really.
Mme Fletcher (Raquel) : Were you surprised with the comments made about ventilation, that
there could be actually a negative effect from putting air purifiers in
classrooms? Were you surprised to hear that?
Mme Massé : I mean, we weren't surprised because we know that if the «purificateurs
d'air»…
Mme
Fletcher (Raquel) : Air purifiers.
Mme Massé : Thank you. We know that, if we don't have the air, as you
said, at the good place, with the good filters, we know that
it could be not good for the health. But, at the same time, you know, we have a
lot of… not restrictions, but indications from the Public Health to organize
the workplaces. So our surprise was… And we wait for this report because
Mr. Arruda said that we will have a new report in a few days. We will wait
for this report, but, at the same time, at the moment, there's classrooms who
use this kind of purificator…
Mme
Fletcher (Raquel) : Purifier.
Mme Massé : …purifier, and I think it's important that they use it carefully, I
mean, in the good way. And that's why Public Health had to bring «critères» for
that.
Mme
Fletcher (Raquel) : Criteria. Ce n'est pas facile.
Mme Massé : It's OK. I do my best.
Mme Fletcher
(Raquel) : Merci beaucoup.
Mme Massé : Thank you.
Mme Lévesque (Fanny) : Mme
Massé, pouvez-vous réagir à la vente de la cimenterie McInnis à des Brésiliens?
Mme Massé : Oui, oui. Bien,
écoutez, j'ai envie de dire une chose. Ça ne fera pas de la cimenterie quelque
chose de moins émetteur de GES pour le Québec. Ça ne fera pas de la cimenterie
une grande entreprise qui, tout d'un coup, va devenir verte. Et c'est sûr que
le gouvernement, la Caisse de dépôt, le Québec a mis beaucoup d'argent dans
cette cimenterie-là, et j'espère que le gouvernement du Québec va tout
simplement arrêter de donner des bonus en n'exigeant pas que la cimenterie
contribue au système de plafonnement, d'échange, parce que vous savez
qu'annuellement on remet à la cimenterie McInnis des droits d'émettre… des
droits de polluer, qu'on appelle, et donc j'espère qu'il y aura des
considérations à faire de ce côté-là.
M. Laforest (Alain) :
McInnis, c'était un projet mort-né, là. On le savait déjà que ça ne
fonctionnerait pas, puis il y a des millions que les Québécois viennent de
perdre aujourd'hui avec ça, là. L'entreprise reste là, mais on a ouvert la
fenêtre de la voiture puis on a garroché des millions par les fenêtres, là.
Mme Massé : Écoutez, ce pour
quoi je me fais prudente, je pourrais vous revenir, c'est parce que… Est-ce
que le Québec a fait… C'est là que ma mémoire faillit un peu, ça fait que c'est
pour ça… mais est-ce que c'est des prêts? Est-ce que c'est la Caisse de dépôt… Est-ce
qu'on a perdu… Je n'ai pas…
M. Laforest (Alain) : Il y a une
perte de centaines de millions dans le projet, là. C'est un peu comme la
Gaspésia, là.
Mme Massé : Alors, si vous
voulez, je vais vous revenir… Je vais aller faire mes devoirs parce que j'ai vu
la nouvelle apparaître pendant que je me préparais, mais je n'ai pas eu le
temps de gratter. Mais ça me fera plaisir de revenir vous parler de ça.
La Modératrice
: Merci
beaucoup.
Mme Massé : Merci.
(Fin à 8 h 26)