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Point de presse de M. Gabriel Nadeau-Dubois, leader parlementaire du deuxième groupe d’opposition, M. Vincent Marissal, porte-parole du deuxième groupe d’opposition en matière de fiscalité, et M. Andrés Fontecilla, porte-parole du deuxième groupe d’opposition en matière d’immigration, de diversité et d’inclusion

Version finale

Wednesday, December 9, 2020, 8 h 20

Hall principal de l'hôtel du Parlement, hôtel du Parlement

(Huit heures dix-neuf minutes)

La Modératrice : Bon matin. Bienvenue à ce point de presse de Québec solidaire. Prendra la parole tout d'abord le député de Laurier-Dorion, Andrés Fontecilla, suivi de Vincent Marissal, député de Rosemont, et finalement Gabriel Nadeau-Dubois, porte-parole de Québec solidaire.

M. Fontecilla : Bonjour, tout le monde. Mesdames, messieurs. Donc, ce matin, on voudrait demander que, dans le cadre de l'adoption du projet de loi n° 66... on demande le retrait du projet de l'Université McGill sur le site de l'ancien Hôpital Royal Victoria. Le centre-ville de Montréal n'a pas besoin d'un nouveau campus universitaire, surtout anglophone. Nous, on veut repeupler le centre-ville de Montréal, freiner l'exode vers les banlieues. On veut un projet en habitation, des logements avec des installations sociocommunautaires, des CLSC, des écoles, songer à l'agrandissement du parc du Mont-Royal.

Aussi, permettre l'agrandissement de l'Université McGill, cela implique de drainer davantage d'étudiants, d'étudiantes francophones vers les établissements scolaires postsecondaires anglophones. Ça va probablement augmenter la disproportion du financement du réseau postsecondaire et francophone en faveur du réseau postsecondaire anglophone.

Donc, on veut un projet qui compte avec... qui est le fruit d'une consultation citoyenne de la population environnante, de la population montréalaise en général sur cet énorme et important site patrimonial. On veut contrer la crise du logement social et freiner l'anglicisation de Montréal. Voilà. Merci.

M. Marissal : Bonjour. Merci d'être là. Alors, sans surprise, je vous parlerai du ministre de l'Économie ce matin, Pierre Fitzgibbon. Je suis assez sidéré de voir que M. Fitzgibbon est toujours en poste, de plein titre, ce matin, défendu par le premier ministre qui a l'air de trouver que c'est bien normal de piétiner le code d'éthique, de s'en prendre presque personnellement à la Commissaire à l'éthique dans des échanges, ma foi, indignes d'un porteur de charge publique. On demande et on redemande au premier ministre de retirer les dossiers de l'Économie au ministre Fitzgibbon, donc de le suspendre le temps que celui-ci fasse du ménage dans ses affaires, ce qu'il ne semble pas vouloir faire. Mais c'est la seule porte qui lui est offerte en ce moment.

Autrement, il piétine allègrement, sciemment le code d'éthique ici en demandant de le changer pour l'adapter à ses propres besoins qui sont contraires à l'éthique qu'on veut développer ici. Alors, pour faire une image, là, M. Fitzgibbon s'est fait prendre sur l'autoroute à 135 kilomètres-heure, mais il va plaider devant un juge qu'il faut changer le Code de la route, parce que lui, il a un gros char, puis il veut rouler vite, puis tant pis pour les autres. Alors, je suis désolé, mais ça ne fonctionne pas comme ça.

Alors, M. Legault peut encore faire la chose honorable, c'est-à-dire suspendre M. Fitzgibbon le temps qu'on mette de l'ordre dans ses multiples affaires, qu'il se conforme, et on repartira là-dessus. En bas de ça, ce n'est pas acceptable. Je vous remercie.

M. Nadeau-Dubois : Bonjour. Merci d'être là. Hier, le premier ministre avait un choix : défendre le code d'éthique de l'Assemblée nationale ou défendre son chum de gars. Il a choisi de défendre son chum de gars et de dire que le code d'éthique de l'Assemblée nationale n'était pas assez bon pour lui. Ça, ça s'appelle de l'élitisme, ça s'appelle penser qu'il y a des règles pour les banquiers puis des règles pour les autres.

Alors, je suis désolé de l'apprendre à M. Legault, mais ici, il y a une règle, c'est le code d'éthique de l'Assemblée nationale du Québec, et ces règles-là, elles s'appliquent à tout le monde. Qu'on soit ministre ou pas, qu'on vienne du monde des finances ou du monde communautaire, tous les élus sont égaux, tous les élus doivent respecter les règles, point final. Jamais Québec solidaire ne sera complice d'un affaiblissement du code d'éthique de l'Assemblée nationale du Québec pour faire plaisir au banquier préféré de François Legault. Ça n'arrivera pas.

C'est pour ça qu'aujourd'hui on va déposer une motion, une motion visant à ce que l'Assemblée nationale unanimement réitère sa confiance pleine et entière envers la Commissaire à l'éthique et à la déontologie de l'Assemblée nationale. Cette motion-là va rappeler également que tous les élus doivent respecter la lettre et l'esprit du code d'éthique et de déontologie de l'Assemblée nationale, peu importe leur situation personnelle et peu importe leurs occupations passées. La motion va également réitérer que les députés, ministres ou non, doivent se confirmer aux demandes et aux recommandations de la Commissaire à l'éthique,aussi simple que ça.

Je ne pensais pas devoir déposer une motion comme ça, parce que, pourtant, ces choses-là vont de soi. La Commissaire à l'éthique, elle a été nommée à l'unanimité par l'Assemblée nationale du Québec. Nous lui devons respect et déférence. Et si M. Fitzgibbon pense qu'il est trop bon ou trop riche pour suivre les mêmes règles que les autres, bien, qu'il quitte la vie politique. Merci.

La Modératrice : On va prendre vos questions, une question, une sous-question.

M. Lacroix (Louis) : Est-ce que vous croyez qu'on doit réformer... tu sais, je comprends, vous dites : Il faut suivre le code d'éthique qui est établi, c'est la règle actuelle. Mais la question s'était posée en 2014 avec Pierre Karl Péladeau aussi. À l'époque, il disait : Bon, ce n'est pas adapté pour les gens d'affaires qui veulent faire de la politique et tout ça.

Est-ce que le code doit être modernisé pour tenir compte de certaines réalités auxquelles on n'avait peut-être pas pensé quand on l'a introduit il y a une dizaine d'années?

M. Nadeau-Dubois : Il y a plein d'hommes d'affaires qui font de la politique et qui n'ont aucun problème avec le code d'éthique. Je vais vous donner un seul exemple : François Legault. Il vient du monde des affaires, il n'a jamais eu de problème avec la Commissaire à l'éthique et à la déontologie.

Ce code d'éthique là n'a pas été adopté il y a 45 ans, là, il a été adopté il y a une dizaine d'années. Il est encore pertinent, il faut encore le respecter. Jamais Québec solidaire ne sera complice d'un affaiblissement des règles éthiques en politique québécoise pour faire plaisir au ministre chouchou de François Legault. Ça n'arrivera jamais.

M. Laforest (Alain) : Reconfinement, est-ce que vous croyez qu'on devrait aller vers ça?

M. Nadeau-Dubois : Moi, je laisse les décisions de santé publique aux experts de la santé publique. Par contre, une chose est claire, on n'en fait pas assez en ce moment pour freiner la deuxième vague. On n'en fait pas assez pour aplatir la courbe. Alors, si ce n'est pas une nouvelle période de confinement, je m'attends à ce que le gouvernement du Québec nous explique son plan de match, dans les prochaines semaines, pour ralentir la deuxième vague parce que, là, on s'en va droit dans un mur.

Mme Gamache (Valérie) : Concernant M. Arruda qui va témoigner cet après-midi, est-ce que vous vous intéressez davantage à ce qui s'est passé ou à ce qui va se passer, donc à la gestion de la première ou à ce qui s'en vient?

M. Nadeau-Dubois : Moi, mon intention cet après-midi, ce n'est pas de faire un spectacle médiatique ni un procès du Dr Arruda. Ce que je vais faire, c'est poser des questions qui sont celles, je pense, que les gens se posent sur comment ça se passe en ce moment.

Comment ça se fait qu'il y a autant de nos soignants et de nos soignantes qui tombent malades? Comment ça se fait que les règles dans les écoles anglophones ne soient pas les mêmes que dans les écoles francophones? Comment se fait-il qu'on n'ait pas été capable de freiner la deuxième vague? Moi, je ne suis pas un scientifique, je ne m'improviserai pas scientifique cet après-midi, mais je pense que beaucoup de gens se posent des questions sur la gestion de la crise. C'est le genre de question que je vais poser au Dr Arruda.

M. Carabin (François) : Sur l'affaire... pour revenir à M. Fitzgibbon, vous demandez de le suspendre, mais est-ce que M. Fitzgibbon a encore sa place comme ministre de l'Économie?

M. Marissal : M. Fitzgibbon a deux prises et demie contre lui. Alors, il ne peut pas continuer à swigner des balles dans le «backstop», là. Il va falloir qu'il mette ses affaires en ordre. Il va falloir qu'il réponde, et pas par l'attaque, à la Commissaire à l'éthique, qui est légitime. Il va falloir, autrement dit, qu'il respecte les normes, comme tout le monde ici.

Alors, en ce moment, non, il ne peut pas diriger les dossiers économiques au Québec. On lui a donné, je ne sais plus, 1,5 milliard, à M. Fitzgibbon, 1,5 milliard pour relancer l'économie. En ce moment, il n'a pas les mains libres, il n'a pas les coudées franches pour occuper son poste. C'est pour ça qu'on le demande, qu'on demande au premier ministre de le suspendre le temps qu'il règle ses affaires. S'il n'est pas capable, il prendra ses décisions.

M. Bergeron (Patrice) : Mais, M. Marissal, là, quand on lit le rapport, est-ce qu'on ne peut pas voir aussi qu'il n'a pas eu intention de tirer avantage ou tirer profit de sa situation de quelque façon que ce soit?

M. Marissal : Quand on lit le rapport, il y a une chose qui est très claire, là, c'est qu'il ne s'est pas conformé à ce qui est demandé. Le minimum, notamment de déclarer ses avoirs, ses propriétés, il ne l'a pas fait. Il avait 60 jours pour le faire, il ne l'a pas fait. Ensuite, la Commissaire à l'éthique l'a avisé qu'il était sous enquête, lui a dit : N'intervenez pas. Il s'en est contrefiché, passé par-dessus la Commissaire à l'éthique, il est intervenu. Alors, concluez ce que vous voulez, mais de toute...

M. Laforest (Alain) : ...

M. Marissal : Je veux juste terminer. De toute évidence, M. Fitzgibbon n'accorde aucune importance au rôle de la Commissaire à l'éthique, qui a été nommée par l'Assemblée nationale. Donc, par extension, il n'accorde aucune importance à ce qu'on décide ici. Et, en passant, il n'accorde aucune importance à ce que les Québécois et les Québécoises veulent, c'est-à-dire des gens droits, de l'éthique. La Commissaire à l'éthique, là, ce n'est pas un tapis de porte sur lequel on s'essuie les pieds avant de rentrer en politique.

M. Laforest (Alain) : ...là, ça, c'est la prise centre du marbre. Le deuxième rapport, là, il y a deux volets, dedans, là, il y a l'appel du président d'Investissement Québec qui lui dit : Il y a une de vos entreprises dont vous êtes actionnaire qui veut de l'argent, puis il dit non, et il y a l'autre, où il reste deux des 13 compagnies privées qu'il ne veut pas vendre, visiblement, même s'il aurait pu la vendre, possiblement, à perte. C'est ça qui vous dérange, ou c'est l'appel à IQ, ou c'est l'ensemble de l'oeuvre?

M. Marissal : C'est l'ensemble de l'oeuvre. C'est l'ensemble de l'oeuvre parce qu'il y a des fautes à chacune des étapes que vous nommez. Pour la première fois, M. Fitzgibbon a plaidé l'imprudence. Cette fois-ci, il sombre dans l'impudence. Enlevez juste une lettre, là, puis ça fait toute une différence. La première fois qu'il s'est fait poigner, il a dit : Oh! excusez-moi, j'ai été imprudent, mais, dans le fond, je n'ai rien à me reprocher. Là, cette fois-ci, il dit : Je n'ai même pas été imprudent, je m'en tape, de ce que la Commissire à l'éthique peut dire, je fais ça. Et il le dit textuellement dans des échanges, il préfère vivre avec des réprimandes de la Commissaire à l'éthique, mais garder ses actions. Bien, je pense que la cause a été entendue, il préfère garder ses actions. Alors, qu'il prenne ses décisions.

M. Laforest (Alain) : S'il n'intervient pas et qu'Investissement Québec donne l'argent à l'entreprise dont il est actionnaire, vous dites quoi?

M. Marissal : Mais, dans les deux cas, là, peu importe, là. Vous connaissez l'expression «arm's length» en anglais, là? Il faut qu'il y ait un bras de distance entre le gouvernement et les banquiers du gouvernement, c'est-à-dire Investissement Québec. Là, non seulement M. Fitzgibbon s'est empressé de nommer un de ses chums à la tête d'Investissement Québec, en doublant son salaire, mais là, en plus, il l'appelle, contre l'avis explicite de la Commissaire à l'éthique. Je ne sais pas comment on peut être plus dans le champ que ça par rapport à l'éthique. Mais là il se défend en disant : C'est la Commissaire à l'éthique qui n'est pas correcte, c'est le code qui n'est pas correct, donc moi, je ne veux pas rentrer dans le code, ça fait que changez le code.

M. Bergeron (Patrice) : Vous dites que les Québécois veulent des gens droits en politique. Ëtes-vous en train de sous-entendre que M. Fitzgibbon est, comment dirais-je, croche?

M. Marissal : En ce moment, il est totalement bancal par rapport au Code d'éthique. La personne... la personne de Pierre...

M. Bergeron (Patrice) : ...«bancal», mais il y a un autre mot quand même?

M. Marissal : Pardon?

M. Bergeron (Patrice) : Il y a un autre mot pour «bancal»?

M. Marissal : Bien, moi, j'emploie le mot «bancal». Et puis regardez le code d'éthique, là, M. Fitzgibbon est complètement à côté du code d'éthique. Et non seulement il est à côté, mais il dit : Je ne veux pas rentrer dedans, il faut que le code d'éthique me rejoigne. C'est moi qui est correct, ce n'est pas le code d'éthique.

M. Lacroix (Louis) : ...M. Nadeau-Dubois...

La Modératrice : On va prendre une dernière question en français.

M. Lacroix (Louis) : ...mais lorsque vous dites, bon, qu'on ne fait pas tout pour aplatir la courbe...

M. Nadeau-Dubois : Bien, de toute évidence, là.

M. Lacroix (Louis) : Mais, quand on voit la situation ailleurs, bon, aux États-Unis, la situation ne va pas mieux; en France, ils sont à 10 000 cas par jour; en Allemagne, ils sont à 20 000 cas par jour. Puis on suit toujours ces tendances-là avec quelques semaines de retard, là, quand on observe la situation dont ça se déroule. Alors, il semble n'y avoir aucun doute, finalement, qu'on va augmenter les cas et non pas les diminuer d'ici les fêtes. Alors, dans ce contexte-là, est-ce que vous croyez que ce serait justifié de reconfiner le Québec entre une certaine période? Là, on évoque du 17 au 11 janvier. Est-ce que ce serait quelque chose d'acceptable à votre avis?

M. Nadeau-Dubois : Moi, j'invite le gouvernement à examiner cette option-là, je l'invite à l'étudier, mais ce n'est pas le rôle de Québec solidaire de décider des mesures de confinement, notamment parce que je ne suis pas un épidémiologiste. Par contre, l'option du statu quo n'est pas une option. L'option de continuer les mesures actuelles sans rien changer, ce n'est pas une option. On est en train de faire casser notre système de santé, il faut faire plus, et l'appel qu'on lance au gouvernement du Québec, c'est de faire plus. L'option d'un nouveau confinement, elle doit être sur la table, elle doit être envisagée, mais ce n'est pas mon rôle de trancher en faveur d'une option ou d'une autre.

M. Carabin (François) : ...91 % des mémoires déposés au BAPE sont opposés au projet. Qu'est-ce que ça dit sur l'acceptabilité sociale et qu'est-ce que ça devrait faire dire au ministre de l'Environnement?

M. Nadeau-Dubois : Il n'y a pas d'acceptabilité sociale pour GNL Québec, cette démonstration-là a été faite au BAPE, comme dans la rue, comme dans les sondages. Hier, le premier ministre du Québec a annoncé quelque chose d'important, il a annoncé que les contribuables ne mettraient pas d'argent dans ce projet-là. Là, il faut faire le dernier pas, il faut tirer la plug pour GNL Québec. J'ai envie de prendre une expression qu'aime bien le ministre de l'Économie : le ministre de l'Économie aime les projets «winner», bien, GNL Québec, c'est un projet de «loser».

M. Larin (Vincent) : Juste une petite question, M. Nadeau-Dubois. Je sais que vous êtes un grand amateur de hockey.

M. Nadeau-Dubois : Oui.

M. Larin (Vincent) : Hier, on apprenait que le Canadien de Montréal négociait avec le gouvernement pour la réouverture du complexe d'entraînement du Canadien, entre autres. Est-ce qu'il n'y a pas un deux poids deux mesures, ici, dans un contexte où on pense aller vers un reconfinement puis, pour les hockeyeurs millionnaires, on assouplirait les règles?

M. Nadeau-Dubois : Oui. Moi, je suis un grand fan de hockey, je suis impatient de revoir les Canadiens sur la glace, mais, malgré tout ça, je pense que c'est la santé publique qui doit passer avant tout, y compris avant le désir des partisans, comme moi, de revoir leur équipe préférée sur la glace. Donc, moi, je m'attends à ce que les mesures soient cohérentes et honnêtement je pense que la santé mentale et permettre aux jeunes Québécois et jeunes Québécoises de profiter de l'extérieur, dans les prochains mois, doit passer avant les impératifs financiers de la Ligue nationale.

La Modératrice : On va passer en anglais.

Mme Greig (Kelly) : ...this time, last week, if you look at the last week, we still had four days available at Christmas. So, how have we gone from : We can still have four days of Christmas, to this week, where we're talking about a total lockdown being a possibility? That's a six days difference. How did we get there?

M. Nadeau-Dubois : Well, I think, it's an evidence to say that... it's obvious to say that we are not winning against the second wave. We need to do more, the Government has to do more. It's not my job to take the decisions in the place public health authorities. But I know one thing for sure, we are not doing enough.

Mme Greig (Kelly) : ...

M. Nadeau-Dubois : Well, I think the option that was put on the table by this coalition of scientists, a few days ago, has to be on the table, it has to be considered by the Government. We have to talk about : are we protecting enough our healthcare workers, are we doing all we can to prevent the transmission of the virus inside our schools? Those questions have to be asked. And the Government has to announced new measures in the next days. We cannot go on like this, our healthcare system won't survive.

Mme Senay (Cathy) : Did you see the article, on Radio-Canada's website, about the fact that Québec's director of public health was warning the Government about people not having symptoms, already in January? And finally, the Health Minister and Premier Legault were saying that they knew about it, but just in March, April, that it was clear to them.

M. Nadeau-Dubois : Yes, I think we have an example here that Dr. Arruda did his job to warn the QuébecGovernment that people without symptoms could transmit the virus. I think the Government has to answers that question : Why did the public communication about that only happened a few weeks after the fact? We need answers on that.

Mme Senay (Cathy) : In the exercise this afternoon, you don't want Mr. Arruda to go through a trial?

M. Nadeau-Dubois : No, we're not there to do a media show, we're not there to do a public trial of Mr. Arruda. We will ask the questions that I think a lot of Quebeckers are asking themselves. Are we doing enough to protect our healthcare workers? Are we doing enough to prevent the transmission inside our schools? Why do the kids in private schools and in anglophone schools can have air purifiers in their classrooms, but not children inside public francophone schools? Those are the type of inconsistencies that trouble of lot of people, those are the type of questions we will ask Mr. Arruda.

Mme Greig (Kelly) : ...Canadiens, Montreal Canadiens?

M. Nadeau-Dubois : Yes. I'm a big fan of the Canadiens and, like a lot of fans, I can't wait to see them on the ice again. Thatbeing said, in a time of pandemic, public health has to come before everything, even before our strongest passions. So, I expect the Québec Government to be coherent in his measures. I expect him to prioritize the mental health of young Quebeckers that want to go outside and, you know, have a little taste of winter time, in the next months, before the financial imperatives of the National Hockey League. I am more concerned about the mental health of Quebeckers than of the finances of the National Hockey League.

La Modératrice : Merci beaucoup.

M. Laforest (Alain) : ...

M. Nadeau-Dubois : Ah! un homme d'expérience.

M. Laforest (Alain) : Non, mais qu'est-ce que vous pensez de la lettre des premiers ministres, ce matin, concernant la loi... Vous, vous avez dit non, et, toutes couleurs confondues, aujourd'hui, on dit oui.

M. Nadeau-Dubois : On a adopté...

M. Laforest (Alain) : Est-ce que tout le monde n'a pas un peu l'air fou, là?

M. Nadeau-Dubois : Non, non, non. Tout le monde a adopté une motion unanime, à l'Assemblée nationale du Québec, pour demander que la loi 101 soit renforcée. À Québec solidaire, on demande aussi que les entreprises sous juridiction fédérale soient couvertes par la loi 101. On est ouverts à des initiatives transpartisanes sur la question de la loi 101 tant et aussi longtemps qu'elles sont réellement transpartisanes.

M. Laforest (Alain) : Vous n'avez pas voulu signer la lettre, et là tu as une lettre de premiers ministres, toutes couleurs confondues, là.

M. Nadeau-Dubois : On a eu l'occasion d'expliquer ces raisons-là. Nous, on était ouverts à une action transpartisane. À partir du moment où ce n'était plus une action transpartisane, les plans ont changé. Mais, sur le fond, sur le fond, on est là puis on va mener la bataille pour une réforme de la loi 101. On trouve ça important. Le Québec est dû pour cette bataille-là, et on va être au front avec tous les autres partis politiques, y compris le gouvernement, pour mener cette bataille-là.

M. Laforest (Alain) : Qui a tiré dans la chaloupe?

M. Nadeau-Dubois : Le projet était censé être transpartisan. À partir du moment où ce n'était plus transpartisan, ce n'était plus transpartisan.

Merci, tout le monde.

(Fin à 8 h 41)