(Onze heures une minute)
Mme Anglade : Alors, bonjour.
Bonjour, tout le monde. Aujourd'hui, je suis accompagnée de notre leader,
André Fortin. Alors, quelques mots avant de répondre à vos questions.
D'abord, vous dire qu'on est bien
conscients du fait que les mois qui s'en viennent sont des mois qui vont être
difficiles, et difficiles pour tout le monde. Le gouvernement demande la
participation constructive des oppositions et nous avons répondu présents à
plusieurs reprises, avec plusieurs propositions que nous avons mises de
l'avant. La situation dans nos hôpitaux, elle est critique, ils sont sur la
corde raide, certains évoquent même l'idée d'un reconfinement, même si c'est un
reconfinement qui est partiel.
On a l'espoir, évidemment, avec l'arrivée
des vaccins, que les choses vont s'améliorer, mais il ne faut surtout pas,
surtout pas relâcher les mesures sanitaires présentement, étant donné que le
vaccin, ça ne va pas régler le problème à très court terme. Alors, il ne faut
surtout pas relâcher la pression alors qu'on est dans le dernier droit. Les Québécois
ont répondu à l'appel dans les derniers mois, il faut qu'ils continuent de le
faire et, de la même manière, le gouvernement également doit continuer à
essayer de trouver des solutions pour limiter la propagation du virus.
On avait souligné, à juste titre, le
manque de mesures additionnelles pour soutenir l'effort des Québécois pendant
les défis des 28 jours, les deux défis des 28 jours, de même que dans
le cadre du contrat moral. La situation s'est aggravée de jour en jour et on ne
peut pas aborder les prochaines semaines et les prochains mois exactement de la
même manière que les phases précédentes parce qu'évidemment on se rend bien
compte qu'il y a une augmentation des cas. Donc, le gouvernement doit mettre en
place des moyens supplémentaires pour tenter de freiner la propagation.
Il y a des études américaines qui démontrent
que jusqu'à 65 % des personnes qui sont contagieuses n'ont pas de
symptômes ou peu de symptômes par rapport à la COVID. Pourtant, ils restent des
vecteurs de contamination qui sont très importants. Nous demandons au premier
ministre d'accélérer l'accès aux tests rapides, et, devant l'évolution qui est
assez fulgurante de la contamination communautaire, comme en témoignent les cas
quotidiens que nous avons, on souhaite encore qu'il y ait une meilleure
ventilation dans les écoles, on souhaite une utilisation des tests rapides
partout au Québec, particulièrement dans des milieux de travail, dans les
CHSLD, et dépistage massif, y compris du dépistage de personnes qui sont asymptomatiques
dans des zones d'éclosion ou dans des milieux où les personnes sont plus
vulnérables.
Nous allons quitter l'Assemblée nationale,
c'est notre dernière semaine, nous allons quitter l'Assemblée nationale pendant
les huit prochaines semaines. Alors, j'en appelle à la collaboration du premier
ministre pour que, durant cette période, on reprenne les rencontres
hebdomadaires avec le premier ministre, avec l'ensemble des chefs d'opposition,
pour pouvoir discuter de la situation et nous assurer de permettre la meilleure
mobilisation possible de tous les Québécois sur le territoire pendant une
période qui est certainement... ce qui certainement sera une période difficile.
Voilà.
La Modératrice
: Merci.
On va prendre les questions maintenant.
M. Larin (Vincent) :
Mme Anglade, est-ce que vous pensez que Jérôme Gagnon devrait être là en
personne pour répondre aux questions, lors des points de presse du gouvernement
concernant la vaccination?
Mme Anglade : Bien, ce que je
pense, c'est que toutes les questions des vaccinations... il pourrait répondre effectivement
aux questions de la vaccination. Est-ce que ça doit être fait pendant que le gouvernement
est là? Pas nécessairement, mais il peut décider d'avoir de l'information à
partager avec la population par rapport à la vaccination.
M. Larin (Vincent) : Mais vous,
vous pensez qu'il doit être là en personne, en chair et en os, là, devant les
caméras, devant les micros pour répondre?
Mme Anglade : Bien, je pense
que c'est une bonne chose s'il répond aux questions à ce moment-là.
M. Lacroix (Louis) : Mais,
sur les tests rapides, vous dites : Une utilisation plus importante des
tests rapides… Mais le ministre Dubé a dit en commission parlementaire la
semaine dernière qu'il n'avait aucune confiance dans ces tests-là. Souvent... Il
y a un des tests, entre autres celui qu'on a reçu de façon plus importante, 1,1 million
de tests, qui, dit-on, aurait en fait un taux de succès d'à peu près 50 %.
Il dit qu'il faut, pour l'utiliser, le coupler de toute façon, pour justifier
les résultats, avec les tests normaux qu'on fait, et que ça n'a pas
d'utilité...
Mme Anglade : Nous avons parlé
à de multiples personnes, multiples experts dans le domaine, et ce qu'on nous
dit, c'est que les tests rapides, lorsqu'ils sont utilisés, même s'ils n'ont
pas une fiabilité aussi grande que l'autre test, ça te permet quand même
d'avoir... de trouver des gens qui ont des cas de COVID, qui sont positifs et
de les identifier, alors que ne pas les utiliser ne te permets pas de le faire.
Une fois que la personne a trouvé... s'est avérée positive, on peut le
confirmer avec un autre test, qui est plus fiable, mais, déjà là, ça te permet
de faire une première vague et ça te permet de...
M. Lacroix (Louis) : Donc, ce
que vous dites, c'est : Les utiliser pour trouver des cas positifs.
Mme Anglade : Absolument.
M. Lacroix (Louis) : Et dans
les cas négatifs, on fait comme s'ils n'avaient pas subi de tests, dans le
fond, parce que...
Mme Anglade : Bien, c'est sûr
parce que ce n'est pas...
M. Lacroix (Louis) : Parce
qu'ils ne sont pas assez fiables, il y a beaucoup de faux négatifs.
Mme Anglade : Bien, écoutez,
il va y avoir des faux négatifs, on en est conscients, mais ce que les experts
disent, c'est qu'il vaut mieux les utiliser que de ne pas les utiliser. Il vaut
mieux s'assurer d'avoir des réponses rapides et de trouver des cas positifs et
de les isoler rapidement, plutôt que de ne pas les isoler et d'avoir des cas
positifs qui continuent à propager le virus. Et, si vous regardez ce qui est en
train d'être fait, par exemple, avec des tests rapides dans les écoles à Laval,
est-ce qu'il y a moyen, une fois qu'on a testé tout ça puis de voir que ça a
donné des résultats, de les utiliser dans d'autres endroits à travers le Québec,
il faut utiliser… le message, en fait, le message, M. Lacroix, c'est que
tous les moyens qui sont à notre disposition aujourd'hui pour limiter la
propagation du virus, on devrait les utiliser.
M. Laforest (Alain) : Mme Anglade,
quelle est votre position par rapport à un éventuel reconfinement?
Mme Anglade : Écoutez, je lis
les lettres de plusieurs personnes à ce sujet-là, c'est loin d'être exclu étant
donné la situation à laquelle… vers laquelle on s'en va. C'est la raison pour
laquelle tout ce qu'on doit faire, tout ce qu'on doit faire, c'est pour limiter
l'éventualité d'un reconfinement. Et même s'il devait y avoir…
M. Laforest (Alain) : …ma question…
Est-ce que, vous, demain matin, vous croyez que, pour casser cette vague-là, compte
tenu qu'on rentre dans la période des fêtes, on doit, comme on l'a fait au
printemps, fermer l'économie?
Mme Anglade : Je ne suis pas
une experte comme… je ne suis pas une experte dans le domaine. Ce que je dis, par
contre, c'est qu'il va falloir réellement trouver des solutions concrètes, et il
se peut que le confinement en soit une, il se peut que le confinement en soit
une, mais, avant d'en arriver là, il faut absolument trouver toutes les
méthodes possibles pour essayer de limiter la propagation du virus.
Donc, les tests rapides vont être
extrêmement importants dans ce contexte-là, la ventilation de nos écoles, il
faut se donner tous les moyens de parvenir à ça. Le gouvernement a sa
responsabilité dans les mesures additionnelles qu'il devra mettre en place, et
les Québécois ont leurs responsabilités dans le respect des consignes.
Mme Gamache (Valérie) : Mais
là on parle de mettre le Québec sur pause pendant le temps des fêtes, c'est une
sorte de reconfinement, ça. Est-ce que c'est une solution mitoyenne qui voudrait
dire, bien, déjà, les enfants ne sont pas à l'école, il y a des gens qui sont
en télétravail… Est-ce que ce genre de reconfinement là, c'est une option?
Mme Anglade : Bien, c'est une
option, c'est une option qui est sur la table présentement et qui est discutée présentement.
Mme Gamache (Valérie) : Mais
est-ce qu'elle vous plaît?
Mme Anglade : Bien, je veux
dire, moi, j'aimerais qu'on soit capable d'éviter à avoir à reconfiner tout le
monde. Cela dit, je suis bien consciente de l'augmentation que l'on voit aujourd'hui,
des cas, et il faut des mesures additionnelles pour limiter la propagation. Maintenant,
s'il doit y avoir un confinement, peu importe qu'il soit partiel, tout ce que
l'on va faire en amont va nous permettre de limiter l'impact d'un éventuel reconfinement.
Puis c'est pour ça qu'il faut qu'on mette toutes les chances de notre côté pour
éviter, un, le confinement et, s'il y a lieu, la durée de ce confinement.
Mme
Sioui (Marie-Michèle) : Dans votre marchandage pour que M. Arruda
se prête à une commission parlementaire demain, quels aménagements vous avez
obtenus sur le transport en commun à Montréal?
Mme Anglade : Si vous me
permettez, je vais céder la parole à mon leader, qui négocie avec le leader du
gouvernement.
M. Fortin :
En fait, la seule personne qui a lié les deux enjeux, là, c'est le leader du
gouvernement. Nous, on n'aurait pas accepté le projet de loi n° 66 si on
n'avait pas épuisé l'étude du projet de loi n° 66 et si on n'avait pas des…
disons, si on n'était pas confortable avec le projet de loi.
Pour adopter ce projet de loi là, on a
essentiellement demandé au gouvernement une chose, c'est d'étendre les pouvoirs
de l'Autorité des marchés publics sur un plus grand nombre de contrats du
gouvernement. Pour nous, cette mesure anticorruption là, c'était la mesure la
plus importante. Mais, au niveau du transport collectif, ce n'était pas notre
priorité, notre priorité était sur la mesure anticorruption, c'est-à-dire un
élargissement des pouvoirs de l'Autorité des marchés publics.
Mme Sioui
(Marie-Michèle) : Vous allez l'appuyer donc?
M. Fortin :
Pardon?
Mme Sioui
(Marie-Michèle) : >Est-ce que vous allez l'appuyer, le projet de
loi?
M. Fortin :
Bien, étant... on verra les amendements qui vont être discutés aujourd'hui
entre notre porte-parole et la ministre. On aura une discussion de caucus sur
le projet de loi, mais, essentiellement, là, on est arrivé au bout de l'étude
du projet de loi.
M. Laforest (Alain) : Donc,
l'adoption devrait se faire aujourd'hui?
M. Fortin :
C'est notre estimation.
M. Laforest (Alain) :
L'adoption de principe, c'est aujourd'hui?
M. Fortin :
Bien, l'étude détaillée, en fait, devrait se compléter.
Mme Sioui
(Marie-Michèle) : Si le Dr Arruda ne répond pas à vos questions
adéquatement, qu'est-ce qu'il vous reste comme poignée? Vous allez demander sa
démission? Qu'est-ce qui va se passer?
Mme Anglade :
Premièrement, j'aimerais dire qu'on va dans une approche très constructive avec
le Dr Arruda. On n'est pas là pour aller identifier des coupables et aller
pointer du doigt. Donc, on y va avec une approche qui va être très
constructive, et je m'attends à ce qu'il réponde à un certain nombre de questions,
évidemment. Maintenant, peut-être qu'il ne sera pas en mesure de répondre à
toutes les questions, et c'est peut-être totalement normal, mais ça, on verra
en temps et lieu. Mais on n'est pas dans une approche où... On veut comprendre,
on veut questionner pour comprendre, un, comment les choses se sont faites et,
deux, comment les choses vont se faire dans les prochaines semaines.
M. Lacroix (Louis) :
Est-ce que vous êtes satisfaite de la façon dont on est en train de planifier
la campagne de vaccination? Hier, M. Dubé a dit qu'à toutes fins utiles le
Québec est prêt à recevoir les vaccins, que ça devrait se passer de bonne
façon, qu'on se fiait à la campagne de vaccination antigrippale qui s'est bien
déroulée, puis tout ça. Est-ce que vous êtes satisfaite de ce que vous avez
entendu jusqu'à maintenant?
Mme Anglade : Bien, c'est
le tout début. Jusqu'à présent, il a répondu aux questions. Maintenant, ça va
être dans le déploiement de tout ça qu'on va voir les choses, dès la semaine
prochaine.
M. Bergeron (Patrice) :
Mais concernant GNL Québec, vous savez, il y a une grosse pétition qui va
être déposée aujourd'hui. J'ai parlé à des groupes environnementalistes qui
disent qu'ils vous avaient invitée à venir, donc, à l'événement. Est-ce que
votre absence signifie que vous êtes toujours en appui à ce projet économique
là?
Mme Anglade : Bien, on a
toujours dit, par rapport à ce projet-là, deux choses : un, d'un point de
vue économique, vous voyez comme moi qu'il y a des enjeux importants qui ont
été soulevés, puis, deux, c'est tout l'aspect, évidemment, c'est tout l'aspect
environnemental qui doit être compatible avec le fait que l'on veut être une
société carboneutre en 2050.
M. Bergeron (Patrice) :
Mais, à ce moment-là, cette pétition-là ainsi que tous les mémoires qui ont été
déposés, est-ce que ce n'était pas le signe qu'il n'y a peut-être pas
d'acceptabilité sociale du projet, selon vous? Comment vous décodez ça?
Mme Anglade : Bien,
écoutez, c'est vrai, il est clair que c'est un projet qui est controversé, vous
le voyez comme moi, avec toutes les mesures... avec toutes les personnes qui se
sont manifestées par rapport à ce projet de loi là. Mais, encore une fois,
nous, on a été très clairs là-dessus, il faut qu'il y ait non seulement, d'abord,
un besoin économique, mais, deuxièmement, est-ce qu'il nous amène à la
carboneutralité en 2050?
M. Larin (Vincent) : Mme
Anglade, juste voir... Sur Twitter en fin de semaine, Mme Charest, qui a
reproché, là, à monsieur... son nom...
Mme Anglade : Ciccone?
M. Larin (Vincent) :
Ciccone, exactement, excusez-moi, son nom m'échappait, mais... d'encourager le
non-respect des mesures sanitaires. Ça fait plusieurs ministres de la CAQ, là,
qu'on entend dire ça. Est-ce que ça a des répercussions pour vous? Est-ce que c'est
dangereux? C'est quoi, vos impressions par rapport à ça?
Mme Anglade : Je pense qu'il
faut faire la distinction entre questionner et contester. Il y a des décisions
qui sont prises. On a le droit de les questionner pour mieux les comprendre,
mais ça ne veut pas dire qu'on les conteste. Et en aucun cas vous n'allez avoir
des gens de ma formation politique qui disent qu'on ne devrait pas respecter
les règles sanitaires. À nombre de reprises, je me suis présentée devant pour
vous dire à quel point nous, on pense qu'il faut absolument respecter les
règles sanitaires. Par contre, on ne peut pas empêcher aux parlementaires de questionner
les décisions qui sont prises. Puis ça, c'est sain pour la démocratie.
M. Laforest (Alain) : C'est
quoi, la stratégie derrière ça, là?
Mme Anglade : Pardon?
M. Laforest (Alain) : C'est
quoi, la stratégie du gouvernement derrière ça, de dire que...
Mme Anglade : Ah! de la
manière de... Ah! bien, peut-être que le gouvernement aime moins qu'on pose des
questions, mais la réalité, c'est que c'est notre rôle que de poser des
questions. Et, quand les questions sont plus sensibles, peut-être que ça leur
déplaît davantage, mais...
M. Laforest (Alain) : Ça
ne vous dérange pas plus que ça, là? Ça vous laisse indifférente?
Mme Anglade : Je pense
que la population est capable de voir qu'on fait notre travail en matière de démocratie.
On est... Puis il faut vous rappeler une chose, c'est que les questions que l'on
pose, là, ne sont pas des questions qui viennent, qui émergent dans nos têtes,
là. Les questions que l'on pose, c'est les citoyens qui nous les amènent, qui
se posent des questions, qui voient parfois qu'il y a de l'incohérence. Ils
nous demandent de soulever ces questions-là, puis c'est normal que nous le
fassions, pas... évidemment, en renforçant les règles sanitaires, mais c'est
normal que nous fassions ce travail-là.
M. Larin (Vincent) : Mais
justement, là, tu sais, je veux dire... Donc, les accusations du gouvernement
qui vous reprochent, là, d'inviter, là, au soulèvement, c'est grave, selon
vous?
Mme Anglade : Bien, écoutez,
à deux reprises, ils ont dû s'excuser en Chambre dans les dernières semaines. Je
pense que tous les parlementaires — puis je pense que je parle au nom
de tous les parlementaires — souhaitent qu'il y ait le respect des
mesures sanitaires. Et, de la même manière, je pense que tous les parlementaires
souhaitent comprendre les mesures qui sont mises de l'avant, sans les contester
mais les questionner. C'est normal.
Mme Gamache (Valérie) :
Concernant le délestage, quelles sont vos craintes par rapport au délestage actuellement
dans les hôpitaux?
Mme Anglade : Bien
évidemment, tout l'impact sur les personnes qui ont des chirurgies, l'impact
sur la santé mentale de ces personnes-là également, parce que ce sont des gens
qui souvent ont... qui ont dû attendre une fois, qui ont été reportés une fois,
deux fois, trois fois, certaines, quatre fois, des gens qui vivent dans cette
incertitude puis qui ne voient pas la lumière au bout du tunnel. Donc, un
impact physique et notre capacité à rattraper ces opérations-là, mais également
un impact sur la santé mentale des gens.
M. Bossé (Olivier) : …plus
tard?
Mme Anglade : Ah! Quand nous
aurons une motion en ce sens, nous en discuterons au caucus.
M. Laforest (Alain) : Êtes-vous
favorables?
Mme Anglade : Quand il y aura
une motion qui sera déposée, nous la discuterons au caucus.
La Modératrice
: Merci.
On va passer en anglais maintenant.
Mme Senay
(Cathy) : Good morning. How do you see this… This
is the last week of the parliamentary session. You're talking about rapid tests;
you know that there are problems with rapid tests for false negatives or... And
then you're also talking about the vaccination campaign, but Trudeau, the Prime
Minister Justin Trudeau, yesterday, announced that we will have 0.3% of the
vaccines needed for Canadians, mainly next week. Do you find it that we're
getting stuck in a very hardcore situation at this point?
Mme Anglade : So, there are two things in your question. Your first one is around
rapid testing.
Mme Senay (Cathy) : There are problems there, it's not a solution.
Mme Anglade : Wait, when you say it's not a solution, it is partly a solution.
Rapid testing is partly a solution because what it allows you to do is to
detect people that have the COVID but don't know about that, and that… this is something that can be
totally used in conjunction with what's… with the regular testing, so it is
absolutely a solution. When people say it is not as efficient, true
enough, but it's better than not using them. It's really important for people
to understand that. It's better than not using them because, otherwise, you get
into a situation where you have all these tests and the virus continues to grow
and… So, it is something that we should be using.
Mme Senay (Cathy) : And then you have no more… like, you don't have that much time
left. You'll have three hours with Mr. Arruda tomorrow, and that's it.
After that, there is a huge break until February 2nd. That's a long time.
Mme Anglade : So, two things about that. The meeting with Mr. Arruda is a
first, but I certainly hope it's not the last and I certainly hope that it
doesn't prevent us from having a real independent inquiry. We still believe
that this is the right way to go regarding the situation. First thing.
The second thing is we're
asking Mr. Legault, because we want to collaborate with the Government to
host those regular meetings, those weekly meetings that we had back when we're
not in Parliament, to host them until February, because I believe that it's
going to be a situation that is going to be quite critical, and having the
information, as leaders of the Opposition, I think it's going to be important.
M. Authier (Philip)
: Good morning. Your education critic is tweeting this
morning that the French language schools are not allowed… (Interruption) …excuse
me, I'm alright, not allowed to install air purifiers in the classes. They're
specifically told that they are not, but Lester B. and EMSB is allowed to do
this. What's your reaction to that?
Mme Anglade : This whole situation has been extremely poorly managed because the
ventilation, you cannot have schools that can use them, other schools that
can't. The minister said it was not his responsibility and that at some point
in time, that the… «les conseils» were able to decide whatever they wanted, the
school boards were able to decide on their own. They're coming back and they're
saying : Well, INSPQ is not supporting that.
There are experts, a
report that came out today — I think it's a CDC report if I'm not mistaking, André? — a report that came out this morning, there is a Harvard
study on this as well, saying that it's actually helpful. Again, I'll go back
to what I said earlier, anything we can do in order to mitigate the situation
is a good thing. It might not be a perfect thing, but we're not looking for
perfection, we're looking for improvement.
M. Authier (Philip)
:
We also see that private schools…
Mme Anglade :
…have decided to go ahead with that. So, that's another issue, and that's why,
I think… Again, we're not looking for perfection, we're looking for
improvement. So, unless we're saying that this is actually a problem for the
safety of the kids, I mean, I don't understand why we wouldn't go ahead with
this. We have to look at all the reports, and a lot of reports are suggesting
that this is the right way to go.
Mme Fletcher (Raquel) : On the vaccines, what is your takeaway from what Québec has
announced so far, starting possibly on Monday? They say that they're prepared
because they've rolled out… they've been able to roll out… for instance. What
is your takeaway for what they announced yesterday?
Mme Anglade :
Well, I think, first of all, I'm looking forward to starting the vaccination
campaign, that's for sure, but again, we're going to see how this is going to
be deployed, and we… the expectation of how is this going to be deployed, right
now. So, we're waiting to get more for the Minister of Health.
Mme Fletcher (Raquel) : Is it a victory for you to see the Government has accepted that
Dr. Arruda testifies tomorrow?
Mme Anglade :
You know what? We are in a terrible situation, right now, in terms of the
pandemic. There's no such thing as a victory. I think what we're looking at is
something that has to be done, it's called transparency and we certainly hope
to see more of it starting in January.
Mme Senay (Cathy) : One last question. Regarding surgeries, Premier Legault was
asked, earlier this morning, about surgeries, and he said : The urgent
surgeries will take place, but not the other ones. He doesn't know when the other ones will take place, maybe at the beginning of
January. Do you have the impression that we should impose a lockdown during the
holiday season because of the situation in the hospitals?
Mme Anglade :
It is certainly an option that is on the table, the question around the
lockdown. It is on the table. We have to do two things; we have to avoid as
much as possible getting ourselves into a lockdown, but if we do get in a
lockdown, like, all the things that we will do ahead of that will limit the
lockdown. So, again, I cannot reinforce enough the actions that need to be
taken before we get there.
La Modératrice
:Merci beaucoup.
Mme Anglade : Thank you.
(Fin à 11 h 21)