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Point de presse de Mme Dominique Anglade, cheffe de l’opposition officielle, et M. André Fortin, porte-parole de l’opposition officielle en matière de finances publiques

Version finale

Tuesday, December 8, 2020, 11 h

Hall principal de l'hôtel du Parlement, hôtel du Parlement

(Onze heures une minute)

Mme Anglade : Alors, bonjour. Bonjour, tout le monde. Aujourd'hui, je suis accompagnée de notre leader, André Fortin. Alors, quelques mots avant de répondre à vos questions.

D'abord, vous dire qu'on est bien conscients du fait que les mois qui s'en viennent sont des mois qui vont être difficiles, et difficiles pour tout le monde. Le gouvernement demande la participation constructive des oppositions et nous avons répondu présents à plusieurs reprises, avec plusieurs propositions que nous avons mises de l'avant. La situation dans nos hôpitaux, elle est critique, ils sont sur la corde raide, certains évoquent même l'idée d'un reconfinement, même si c'est un reconfinement qui est partiel.

On a l'espoir, évidemment, avec l'arrivée des vaccins, que les choses vont s'améliorer, mais il ne faut surtout pas, surtout pas relâcher les mesures sanitaires présentement, étant donné que le vaccin, ça ne va pas régler le problème à très court terme. Alors, il ne faut surtout pas relâcher la pression alors qu'on est dans le dernier droit. Les Québécois ont répondu à l'appel dans les derniers mois, il faut qu'ils continuent de le faire et, de la même manière, le gouvernement également doit continuer à essayer de trouver des solutions pour limiter la propagation du virus.

On avait souligné, à juste titre, le manque de mesures additionnelles pour soutenir l'effort des Québécois pendant les défis des 28 jours, les deux défis des 28 jours, de même que dans le cadre du contrat moral. La situation s'est aggravée de jour en jour et on ne peut pas aborder les prochaines semaines et les prochains mois exactement de la même manière que les phases précédentes parce qu'évidemment on se rend bien compte qu'il y a une augmentation des cas. Donc, le gouvernement doit mettre en place des moyens supplémentaires pour tenter de freiner la propagation.

Il y a des études américaines qui démontrent que jusqu'à 65 % des personnes qui sont contagieuses n'ont pas de symptômes ou peu de symptômes par rapport à la COVID. Pourtant, ils restent des vecteurs de contamination qui sont très importants. Nous demandons au premier ministre d'accélérer l'accès aux tests rapides, et, devant l'évolution qui est assez fulgurante de la contamination communautaire, comme en témoignent les cas quotidiens que nous avons, on souhaite encore qu'il y ait une meilleure ventilation dans les écoles, on souhaite une utilisation des tests rapides partout au Québec, particulièrement dans des milieux de travail, dans les CHSLD, et dépistage massif, y compris du dépistage de personnes qui sont asymptomatiques dans des zones d'éclosion ou dans des milieux où les personnes sont plus vulnérables.

Nous allons quitter l'Assemblée nationale, c'est notre dernière semaine, nous allons quitter l'Assemblée nationale pendant les huit prochaines semaines. Alors, j'en appelle à la collaboration du premier ministre pour que, durant cette période, on reprenne les rencontres hebdomadaires avec le premier ministre, avec l'ensemble des chefs d'opposition, pour pouvoir discuter de la situation et nous assurer de permettre la meilleure mobilisation possible de tous les Québécois sur le territoire pendant une période qui est certainement... ce qui certainement sera une période difficile. Voilà.

La Modératrice : Merci. On va prendre les questions maintenant.

M. Larin (Vincent) : Mme Anglade, est-ce que vous pensez que Jérôme Gagnon devrait être là en personne pour répondre aux questions, lors des points de presse du gouvernement concernant la vaccination?

Mme Anglade : Bien, ce que je pense, c'est que toutes les questions des vaccinations... il pourrait répondre effectivement aux questions de la vaccination. Est-ce que ça doit être fait pendant que le gouvernement est là? Pas nécessairement, mais il peut décider d'avoir de l'information à partager avec la population par rapport à la vaccination.

M. Larin (Vincent) : Mais vous, vous pensez qu'il doit être là en personne, en chair et en os, là, devant les caméras, devant les micros pour répondre?

Mme Anglade : Bien, je pense que c'est une bonne chose s'il répond aux questions à ce moment-là.

M. Lacroix (Louis) : Mais, sur les tests rapides, vous dites : Une utilisation plus importante des tests rapides… Mais le ministre Dubé a dit en commission parlementaire la semaine dernière qu'il n'avait aucune confiance dans ces tests-là. Souvent... Il y a un des tests, entre autres celui qu'on a reçu de façon plus importante, 1,1 million de tests, qui, dit-on, aurait en fait un taux de succès d'à peu près 50 %. Il dit qu'il faut, pour l'utiliser, le coupler de toute façon, pour justifier les résultats, avec les tests normaux qu'on fait, et que ça n'a pas d'utilité...

Mme Anglade : Nous avons parlé à de multiples personnes, multiples experts dans le domaine, et ce qu'on nous dit, c'est que les tests rapides, lorsqu'ils sont utilisés, même s'ils n'ont pas une fiabilité aussi grande que l'autre test, ça te permet quand même d'avoir... de trouver des gens qui ont des cas de COVID, qui sont positifs et de les identifier, alors que ne pas les utiliser ne te permets pas de le faire. Une fois que la personne a trouvé... s'est avérée positive, on peut le confirmer avec un autre test, qui est plus fiable, mais, déjà là, ça te permet de faire une première vague et ça te permet de...

M. Lacroix (Louis) : Donc, ce que vous dites, c'est : Les utiliser pour trouver des cas positifs.

Mme Anglade : Absolument.

M. Lacroix (Louis) : Et dans les cas négatifs, on fait comme s'ils n'avaient pas subi de tests, dans le fond, parce que...

Mme Anglade : Bien, c'est sûr parce que ce n'est pas...

M. Lacroix (Louis) : Parce qu'ils ne sont pas assez fiables, il y a beaucoup de faux négatifs.

Mme Anglade : Bien, écoutez, il va y avoir des faux négatifs, on en est conscients, mais ce que les experts disent, c'est qu'il vaut mieux les utiliser que de ne pas les utiliser. Il vaut mieux s'assurer d'avoir des réponses rapides et de trouver des cas positifs et de les isoler rapidement, plutôt que de ne pas les isoler et d'avoir des cas positifs qui continuent à propager le virus. Et, si vous regardez ce qui est en train d'être fait, par exemple, avec des tests rapides dans les écoles à Laval, est-ce qu'il y a moyen, une fois qu'on a testé tout ça puis de voir que ça a donné des résultats, de les utiliser dans d'autres endroits à travers le Québec, il faut utiliser… le message, en fait, le message, M. Lacroix, c'est que tous les moyens qui sont à notre disposition aujourd'hui pour limiter la propagation du virus, on devrait les utiliser.

M. Laforest (Alain) : Mme Anglade, quelle est votre position par rapport à un éventuel reconfinement?

Mme Anglade : Écoutez, je lis les lettres de plusieurs personnes à ce sujet-là, c'est loin d'être exclu étant donné la situation à laquelle… vers laquelle on s'en va. C'est la raison pour laquelle tout ce qu'on doit faire, tout ce qu'on doit faire, c'est pour limiter l'éventualité d'un reconfinement. Et même s'il devait y avoir…

M. Laforest (Alain) : …ma question… Est-ce que, vous, demain matin, vous croyez que, pour casser cette vague-là, compte tenu qu'on rentre dans la période des fêtes, on doit, comme on l'a fait au printemps, fermer l'économie?

Mme Anglade : Je ne suis pas une experte comme… je ne suis pas une experte dans le domaine. Ce que je dis, par contre, c'est qu'il va falloir réellement trouver des solutions concrètes, et il se peut que le confinement en soit une, il se peut que le confinement en soit une, mais, avant d'en arriver là, il faut absolument trouver toutes les méthodes possibles pour essayer de limiter la propagation du virus.

Donc, les tests rapides vont être extrêmement importants dans ce contexte-là, la ventilation de nos écoles, il faut se donner tous les moyens de parvenir à ça. Le gouvernement a sa responsabilité dans les mesures additionnelles qu'il devra mettre en place, et les Québécois ont leurs responsabilités dans le respect des consignes.

Mme Gamache (Valérie) : Mais là on parle de mettre le Québec sur pause pendant le temps des fêtes, c'est une sorte de reconfinement, ça. Est-ce que c'est une solution mitoyenne qui voudrait dire, bien, déjà, les enfants ne sont pas à l'école, il y a des gens qui sont en télétravail… Est-ce que ce genre de reconfinement là, c'est une option?

Mme Anglade : Bien, c'est une option, c'est une option qui est sur la table présentement et qui est discutée présentement.

Mme Gamache (Valérie) : Mais est-ce qu'elle vous plaît?

Mme Anglade : Bien, je veux dire, moi, j'aimerais qu'on soit capable d'éviter à avoir à reconfiner tout le monde. Cela dit, je suis bien consciente de l'augmentation que l'on voit aujourd'hui, des cas, et il faut des mesures additionnelles pour limiter la propagation. Maintenant, s'il doit y avoir un confinement, peu importe qu'il soit partiel, tout ce que l'on va faire en amont va nous permettre de limiter l'impact d'un éventuel reconfinement. Puis c'est pour ça qu'il faut qu'on mette toutes les chances de notre côté pour éviter, un, le confinement et, s'il y a lieu, la durée de ce confinement.

    Mme Sioui (Marie-Michèle) : Dans votre marchandage pour que M. Arruda se prête à une commission parlementaire demain, quels aménagements vous avez obtenus sur le transport en commun à Montréal?

Mme Anglade : Si vous me permettez, je vais céder la parole à mon leader, qui négocie avec le leader du gouvernement.

M. Fortin : En fait, la seule personne qui a lié les deux enjeux, là, c'est le leader du gouvernement. Nous, on n'aurait pas accepté le projet de loi n° 66 si on n'avait pas épuisé l'étude du projet de loi n° 66 et si on n'avait pas des… disons, si on n'était pas confortable avec le projet de loi.

Pour adopter ce projet de loi là, on a essentiellement demandé au gouvernement une chose, c'est d'étendre les pouvoirs de l'Autorité des marchés publics sur un plus grand nombre de contrats du gouvernement. Pour nous, cette mesure anticorruption là, c'était la mesure la plus importante. Mais, au niveau du transport collectif, ce n'était pas notre priorité, notre priorité était sur la mesure anticorruption, c'est-à-dire un élargissement des pouvoirs de l'Autorité des marchés publics.

    Mme Sioui (Marie-Michèle) : Vous allez l'appuyer donc?

M. Fortin : Pardon?

    Mme Sioui (Marie-Michèle) : >Est-ce que vous allez l'appuyer, le projet de loi?

M. Fortin : Bien, étant... on verra les amendements qui vont être discutés aujourd'hui entre notre porte-parole et la ministre. On aura une discussion de caucus sur le projet de loi, mais, essentiellement, là, on est arrivé au bout de l'étude du projet de loi.

M. Laforest (Alain) : Donc, l'adoption devrait se faire aujourd'hui?

M. Fortin : C'est notre estimation.

M. Laforest (Alain) : L'adoption de principe, c'est aujourd'hui?

M. Fortin : Bien, l'étude détaillée, en fait, devrait se compléter.

    Mme Sioui (Marie-Michèle) : Si le Dr Arruda ne répond pas à vos questions adéquatement, qu'est-ce qu'il vous reste comme poignée? Vous allez demander sa démission? Qu'est-ce qui va se passer?

Mme Anglade : Premièrement, j'aimerais dire qu'on va dans une approche très constructive avec le Dr Arruda. On n'est pas là pour aller identifier des coupables et aller pointer du doigt. Donc, on y va avec une approche qui va être très constructive, et je m'attends à ce qu'il réponde à un certain nombre de questions, évidemment. Maintenant, peut-être qu'il ne sera pas en mesure de répondre à toutes les questions, et c'est peut-être totalement normal, mais ça, on verra en temps et lieu. Mais on n'est pas dans une approche où... On veut comprendre, on veut questionner pour comprendre, un, comment les choses se sont faites et, deux, comment les choses vont se faire dans les prochaines semaines.

M. Lacroix (Louis) : Est-ce que vous êtes satisfaite de la façon dont on est en train de planifier la campagne de vaccination? Hier, M. Dubé a dit qu'à toutes fins utiles le Québec est prêt à recevoir les vaccins, que ça devrait se passer de bonne façon, qu'on se fiait à la campagne de vaccination antigrippale qui s'est bien déroulée, puis tout ça. Est-ce que vous êtes satisfaite de ce que vous avez entendu jusqu'à maintenant?

Mme Anglade : Bien, c'est le tout début. Jusqu'à présent, il a répondu aux questions. Maintenant, ça va être dans le déploiement de tout ça qu'on va voir les choses, dès la semaine prochaine.

M. Bergeron (Patrice) : Mais concernant GNL Québec, vous savez, il y a une grosse pétition qui va être déposée aujourd'hui. J'ai parlé à des groupes environnementalistes qui disent qu'ils vous avaient invitée à venir, donc, à l'événement. Est-ce que votre absence signifie que vous êtes toujours en appui à ce projet économique là?

Mme Anglade : Bien, on a toujours dit, par rapport à ce projet-là, deux choses : un, d'un point de vue économique, vous voyez comme moi qu'il y a des enjeux importants qui ont été soulevés, puis, deux, c'est tout l'aspect, évidemment, c'est tout l'aspect environnemental qui doit être compatible avec le fait que l'on veut être une société carboneutre en 2050.

M. Bergeron (Patrice) : Mais, à ce moment-là, cette pétition-là ainsi que tous les mémoires qui ont été déposés, est-ce que ce n'était pas le signe qu'il n'y a peut-être pas d'acceptabilité sociale du projet, selon vous? Comment vous décodez ça?

Mme Anglade : Bien, écoutez, c'est vrai, il est clair que c'est un projet qui est controversé, vous le voyez comme moi, avec toutes les mesures... avec toutes les personnes qui se sont manifestées par rapport à ce projet de loi là. Mais, encore une fois, nous, on a été très clairs là-dessus, il faut qu'il y ait non seulement, d'abord, un besoin économique, mais, deuxièmement, est-ce qu'il nous amène à la carboneutralité en 2050?

M. Larin (Vincent) : Mme Anglade, juste voir... Sur Twitter en fin de semaine, Mme Charest, qui a reproché, là, à monsieur... son nom...

Mme Anglade : Ciccone?

M. Larin (Vincent) : Ciccone, exactement, excusez-moi, son nom m'échappait, mais... d'encourager le non-respect des mesures sanitaires. Ça fait plusieurs ministres de la CAQ, là, qu'on entend dire ça. Est-ce que ça a des répercussions pour vous? Est-ce que c'est dangereux? C'est quoi, vos impressions par rapport à ça?

Mme Anglade : Je pense qu'il faut faire la distinction entre questionner et contester. Il y a des décisions qui sont prises. On a le droit de les questionner pour mieux les comprendre, mais ça ne veut pas dire qu'on les conteste. Et en aucun cas vous n'allez avoir des gens de ma formation politique qui disent qu'on ne devrait pas respecter les règles sanitaires. À nombre de reprises, je me suis présentée devant pour vous dire à quel point nous, on pense qu'il faut absolument respecter les règles sanitaires. Par contre, on ne peut pas empêcher aux parlementaires de questionner les décisions qui sont prises. Puis ça, c'est sain pour la démocratie.

M. Laforest (Alain) : C'est quoi, la stratégie derrière ça, là?

Mme Anglade : Pardon?

M. Laforest (Alain) : C'est quoi, la stratégie du gouvernement derrière ça, de dire que...

Mme Anglade : Ah! de la manière de... Ah! bien, peut-être que le gouvernement aime moins qu'on pose des questions, mais la réalité, c'est que c'est notre rôle que de poser des questions. Et, quand les questions sont plus sensibles, peut-être que ça leur déplaît davantage, mais...

M. Laforest (Alain) : Ça ne vous dérange pas plus que ça, là? Ça vous laisse indifférente?

Mme Anglade : Je pense que la population est capable de voir qu'on fait notre travail en matière de démocratie. On est... Puis il faut vous rappeler une chose, c'est que les questions que l'on pose, là, ne sont pas des questions qui viennent, qui émergent dans nos têtes, là. Les questions que l'on pose, c'est les citoyens qui nous les amènent, qui se posent des questions, qui voient parfois qu'il y a de l'incohérence. Ils nous demandent de soulever ces questions-là, puis c'est normal que nous le fassions, pas... évidemment, en renforçant les règles sanitaires, mais c'est normal que nous fassions ce travail-là.

M. Larin (Vincent) : Mais justement, là, tu sais, je veux dire... Donc, les accusations du gouvernement qui vous reprochent, là, d'inviter, là, au soulèvement, c'est grave, selon vous?

Mme Anglade : Bien, écoutez, à deux reprises, ils ont dû s'excuser en Chambre dans les dernières semaines. Je pense que tous les parlementaires — puis je pense que je parle au nom de tous les parlementaires — souhaitent qu'il y ait le respect des mesures sanitaires. Et, de la même manière, je pense que tous les parlementaires souhaitent comprendre les mesures qui sont mises de l'avant, sans les contester mais les questionner. C'est normal.

Mme Gamache (Valérie) : Concernant le délestage, quelles sont vos craintes par rapport au délestage actuellement dans les hôpitaux?

Mme Anglade : Bien évidemment, tout l'impact sur les personnes qui ont des chirurgies, l'impact sur la santé mentale de ces personnes-là également, parce que ce sont des gens qui souvent ont... qui ont dû attendre une fois, qui ont été reportés une fois, deux fois, trois fois, certaines, quatre fois, des gens qui vivent dans cette incertitude puis qui ne voient pas la lumière au bout du tunnel. Donc, un impact physique et notre capacité à rattraper ces opérations-là, mais également un impact sur la santé mentale des gens.

M. Bossé (Olivier) : …plus tard?

Mme Anglade : Ah! Quand nous aurons une motion en ce sens, nous en discuterons au caucus.

M. Laforest (Alain) : Êtes-vous favorables?

Mme Anglade : Quand il y aura une motion qui sera déposée, nous la discuterons au caucus.

La Modératrice : Merci. On va passer en anglais maintenant.

Mme Senay (Cathy) : Good morning. How do you see this… This is the last week of the parliamentary session. You're talking about rapid tests; you know that there are problems with rapid tests for false negatives or... And then you're also talking about the vaccination campaign, but Trudeau, the Prime Minister Justin Trudeau, yesterday, announced that we will have 0.3% of the vaccines needed for Canadians, mainly next week. Do you find it that we're getting stuck in a very hardcore situation at this point?

Mme Anglade : So, there are two things in your question. Your first one is around rapid testing.

Mme Senay (Cathy) : There are problems there, it's not a solution.

Mme Anglade : Wait, when you say it's not a solution, it is partly a solution. Rapid testing is partly a solution because what it allows you to do is to detect people that have the COVID but don't know about that, and that… this is something that can be totally used in conjunction with what's… with the regular testing, so it is absolutely a solution. When people say it is not as efficient, true enough, but it's better than not using them. It's really important for people to understand that. It's better than not using them because, otherwise, you get into a situation where you have all these tests and the virus continues to grow and… So, it is something that we should be using.

Mme Senay (Cathy) : And then you have no more… like, you don't have that much time left. You'll have three hours with Mr. Arruda tomorrow, and that's it. After that, there is a huge break until February 2nd. That's a long time.

Mme Anglade : So, two things about that. The meeting with Mr. Arruda is a first, but I certainly hope it's not the last and I certainly hope that it doesn't prevent us from having a real independent inquiry. We still believe that this is the right way to go regarding the situation. First thing.

The second thing is we're asking Mr. Legault, because we want to collaborate with the Government to host those regular meetings, those weekly meetings that we had back when we're not in Parliament, to host them until February, because I believe that it's going to be a situation that is going to be quite critical, and having the information, as leaders of the Opposition, I think it's going to be important.

M. Authier (Philip) : Good morning. Your education critic is tweeting this morning that the French language schools are not allowed… (Interruption) …excuse me, I'm alright, not allowed to install air purifiers in the classes. They're specifically told that they are not, but Lester B. and EMSB is allowed to do this. What's your reaction to that?

Mme Anglade : This whole situation has been extremely poorly managed because the ventilation, you cannot have schools that can use them, other schools that can't. The minister said it was not his responsibility and that at some point in time, that the… «les conseils» were able to decide whatever they wanted, the school boards were able to decide on their own. They're coming back and they're saying : Well, INSPQ is not supporting that.

There are experts, a report that came out today — I think it's a CDC report if I'm not mistaking, André? — a report that came out this morning, there is a Harvard study on this as well, saying that it's actually helpful. Again, I'll go back to what I said earlier, anything we can do in order to mitigate the situation is a good thing. It might not be a perfect thing, but we're not looking for perfection, we're looking for improvement.

M. Authier (Philip) : We also see that private schools…

Mme Anglade : …have decided to go ahead with that. So, that's another issue, and that's why, I think… Again, we're not looking for perfection, we're looking for improvement. So, unless we're saying that this is actually a problem for the safety of the kids, I mean, I don't understand why we wouldn't go ahead with this. We have to look at all the reports, and a lot of reports are suggesting that this is the right way to go.

Mme Fletcher (Raquel) : On the vaccines, what is your takeaway from what Québec has announced so far, starting possibly on Monday? They say that they're prepared because they've rolled out… they've been able to roll out… for instance. What is your takeaway for what they announced yesterday?

Mme Anglade : Well, I think, first of all, I'm looking forward to starting the vaccination campaign, that's for sure, but again, we're going to see how this is going to be deployed, and we… the expectation of how is this going to be deployed, right now. So, we're waiting to get more for the Minister of Health.

Mme Fletcher (Raquel) : Is it a victory for you to see the Government has accepted that Dr. Arruda testifies tomorrow?

Mme Anglade : You know what? We are in a terrible situation, right now, in terms of the pandemic. There's no such thing as a victory. I think what we're looking at is something that has to be done, it's called transparency and we certainly hope to see more of it starting in January.

Mme Senay (Cathy) : One last question. Regarding surgeries, Premier Legault was asked, earlier this morning, about surgeries, and he said : The urgent surgeries will take place, but not the other ones. He doesn't know when the other ones will take place, maybe at the beginning of January. Do you have the impression that we should impose a lockdown during the holiday season because of the situation in the hospitals?

Mme Anglade : It is certainly an option that is on the table, the question around the lockdown. It is on the table. We have to do two things; we have to avoid as much as possible getting ourselves into a lockdown, but if we do get in a lockdown, like, all the things that we will do ahead of that will limit the lockdown. So, again, I cannot reinforce enough the actions that need to be taken before we get there.

La Modératrice :Merci beaucoup.

Mme Anglade : Thank you.

(Fin à 11 h 21)

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