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Point de presse de M. Pascal Bérubé, chef du troisième groupe d’opposition, et M. Joël Arseneau, porte-parole du troisième groupe d’opposition en matière de santé

Version finale

Thursday, December 3, 2020, 8 h 20

Hall principal de l'hôtel du Parlement, hôtel du Parlement

(Huit heures vingt-trois minutes)

Le Modérateur : Bonjour à tous, bienvenue à ce point de presse du Parti québécois. Vont s'adresser à vous aujourd'hui M. Pascal Bérubé, chef parlementaire, M. Joël Arseneau, porte-parole en matière de santé, M. Paul St-Pierre Plamondon, chef du Parti québécois. M. Bérubé.

M. Bérubé : Bonjour, tout le monde. Le premier ministre est déjà à l'heure des bilans. La session parlementaire n'est pas terminée, le deuxième vague n'est pas terminée, et il s'est épanché de son analyse, de son propre travail, dans la dernière édition de L'Actualité. Et je le cite. On lui pose la question : «Avez-vous fait une erreur? Quelque chose que vous aimeriez refaire différemment?» Réponse : «Non, je n'en vois pas.»

Vraiment, le premier ministre n'a commis aucune erreur depuis le début de la pandémie. Aucune. Pourtant, nous, on voit plusieurs éléments qui étaient, mettons, minimalement perfectibles : avoir tardé des semaines avant d'imposer le port du masque, la ventilation dans les écoles, la préparation dans les CHSLD durant la première vague, la mobilité du personnel, les lacunes de dépistage et de traçage, les messages incohérents comme celui de Noël, le manque de transparence, le manque de préparation, le «Black Friday». J'en ai, donc… Mais il n'a commis aucune erreur. Je répète : «Avez-vous fait une erreur? Quelque chose que vous aimeriez refaire différemment? Non, je ne vois pas», point. J'ai l'impression que cette phrase va le suivre longtemps.

Le premier ministre s'autoattribue une note parfaite. 7 100 morts, un Québec qui est submergé par les cas, une inquiétude qui est grande, des questions importantes chaque jour sur les motifs qui guident l'action gouvernementale. Le premier ministre n'a fait aucune erreur. Alors, je laisse le soin aux Québécois de juger de l'autoattribution d'une note par le premier ministre. Il n'a fait aucune erreur. Nous avons un premier ministre parfait. Ça, on n'est pas dans, je dirais, le doute, on est dans la certitude. Le premier ministre n'a fait aucune erreur. Alors, on en prend acte, et vous nous permettrez d'avoir une appréciation différente de l'action de son gouvernement depuis le début de la pandémie.

Deuxième élément que j'aimerais vous présenter, c'est ce qui s'est passé à Saint-Jérôme. Le maire de Saint-Jérôme, Stéphane Maher, sur qui planaient des accusations graves, a été condamné. Très clair. Il a tenté d'offrir des postes à des conseillers pour obtenir le champ libre pour prendre davantage de décisions lui-même. C'est très grave, dans le monde municipal. Moi, pour avoir été dans un gouvernement qui a eu à traiter avec Gilles Vaillancourt, avec Gérald Tremblay, avec Michael Applebaum, ce qui se passe à l'échelle de Saint-Jérôme est assez important. Les gens des Laurentides nous en parlent. Je suis étonné que la ministre des Affaires municipales soit si timorée face à ce qui s'est passé : On va envoyer une équipe technique pour s'assurer que ça se passe bien. Ça ne se passe pas bien. Le maire a été condamné, nous sommes d'avis qu'il devrait être destitué.

Et je ne m'explique pas pourquoi il y a ce malaise et j'espère que ça n'a rien à voir avec le fait que M. le maire, disons-le, a été très actif lors de l'élection partielle de Saint-Jérôme en 2016. Il s'est rendu au local électoral pour faire le bilan en présence du premier ministre et du candidat Bruno Laroche, il a dit qu'il épousait toutes les valeurs de la CAQ et qu'il souhaitait ardemment la victoire de la CAQ. Alors, ma question à la ministre des Affaires municipales : Est-ce que cet élément, qu'on lui a peut-être rappelé parce qu'elle n'était pas là à cette époque, a joué dans son appréciation de ce qui s'est passé à Saint-Jérôme? D'ailleurs, Saint-Jérôme, un peu étonnant qu'on n'ait rien vu, là. Il y a quand même quelqu'un qui est là à temps plein pour lutter contre la corruption, qui est aussi un ancien député de la CAQ, qui est M. Jacques Duchesneau.

Alors, Saint-Jérôme, Stéphane Maher, il a démissionné de son poste de chef de parti, il est toujours maire, il ne veut pas quitter. Nous, on pense qu'il devrait quitter. Et l'an dernier, quand je me suis rendu à Saint-Jérôme, j'ai dit la même chose. Il aurait dû se retirer d'ici que les accusations tombent. Là, les accusations sont tombées. Pourquoi les Jérômiens et Jérômiennes doivent encore aujourd'hui constater qu'ils ont comme maire Stéphane Maher et pourquoi le gouvernement du Québec a un malaise à porter le même jugement que nous? Je termine là-dessus. Je serais disponible pour d'autres éléments.

Et la parole au chef du Parti québécois, Paul St-Pierre Plamondon.

M. St-Pierre Plamondon (Paul) : Merci, Pascal. Juste revenir sur l'annonce d'hier sur les centres d'achats. Donc, c'est correct de donner des normes les plus claires possible sur le comportement qu'on doit avoir dans des lieux publics qui peuvent être bondés. Mais la question que je pose, qui est parfaitement légitime, c'est : Quel drôle de hasard, quelle planification étrange que d'arriver avec cette politique-là quelques jours après le «Black Friday». Et, si on fait le calcul, là, entre sept et 10 jours après le «Black Friday», ça tombe en fin de semaine ou en début de semaine prochaine. On regardera l'impact sur le nombre d'éclosions, le nombre de contaminations.

Mais est-ce que c'est normal... puis Pascal faisait la liste du nombre de dossiers, où on peut se poser la question sur le niveau de compétence de notre gouvernement, est-ce que c'est normal qu'on arrive avec une politique sur comment se comporter dans les centres d'achats après le «Black Friday», qui est un moment où, évidemment, les centres d'achats sont bondés?

Puis, autre élément que je veux ajouter à la longue liste où, je pense, la population doit se poser des questions : Est-ce que c'est normal que les fédérations sportives ont envoyé des plans par sport, parce qu'il y a des sports qui sont plus à risque que d'autres, des plans qui permettraient à nos jeunes de bouger — ces plans-là existent — et le gouvernement répond sans arrêt : On écoute, on est à l'écoute? Concrètement, qu'est-ce qui se passe? Est-ce qu'il y a une quelconque action? Même chose pour la langue française, on publie des lettres, on publie des entrevues. Quelle action? Quoi de concret?

C'est un gouvernement qui devra livrer quelque chose de concret, cesser son marketing politique sur tous les sujets, et on vient d'en identifier un très grand nombre. Sur ce, je vais prendre vos questions.

M. Laforest (Alain) : ...pourquoi vous n'avez pas signé la lettre pour la loi 101?

M. St-Pierre Plamondon (Paul) : Première chose, on a fait plusieurs motions, dont une, au mois de septembre dernier, qui a été adoptée à l'unanimité et qui disait exactement ça. Donc, nous, ce qu'on voit, c'est le gouvernement de la CAQ qui recommence son manège de marketing politique de communication et qui nous invite à signer une lettre essentiellement pour convaincre le caucus de la CAQ puis, pire, pour supplier Justin Trudeau d'appliquer la loi 101 au Québec.

Moi, je suis à la tête d'un parti indépendantiste. Si la CAQ pense que la fédération canadienne fonctionne, qu'elle nous démontre un quelconque gain. Mais je suis vraiment tanné, je suis vraiment à bout des manèges de communication et de marketing. C'est la septième sortie de Simon Jolin-Barrette pour dire qu'il aime le français...

M. Laforest (Alain) : ...la lettre ou pas d'accord?

M. St-Pierre Plamondon (Paul) : Bien oui, sur le fond des choses. On a cette proposition-là, on a fait adopter une motion il y a deux mois, par deux reprises, on a fait adopter la motion qui dit ça.

M. Laforest (Alain) : La lettre ne donne rien, là?

M. St-Pierre Plamondon (Paul) : La lettre n'ajoute absolument rien.

M. Laforest (Alain) : …ce n'était pas essentiel de la signer?

M. St-Pierre Plamondon (Paul) : C'est essentiel que je ne la signe pas, pour dire à Simon Jolin-Barrette : Arrêtez de faire du marketing puis des lettres ouvertes, ça fait deux ans que vous ne faites rien, faites quelque chose, puis là on collaborera, ça va nous faire plaisir. Je n'ai rien contre Simon Jolin-Barrette, mais j'ai l'impression qu'il est seul et qu'il tente de convaincre son caucus à travers des actions publiques. Et peut-être c'est un signe qu'il n'est pas dans le bon parti. Peut-être c'est un signe qu'il n'a pas les appuis suffisants pour faire atterrir son projet. Mais moi, le marketing politique et les entrevues bonbons pour dire qu'on aime le français, il y a des limites. On veut de l'action puis, quand il y aura de l'action, on collaborera.

M. Lacroix (Louis) : M. Bérubé, sur ce que vous avez dit tout à l'heure concernant François Legault… Est-ce que vous pouvez venir au micro? Est-ce que François Legault est responsable des 7 100 morts dues à la COVID-19 au Québec?

M. Bérubé : Non. J'évoque sa propre phrase qu'il a choisie : Avez-vous fait des erreurs? Je n'ai pas fait d'erreur. Je laisse le soin aux Québécois de juger. Mais je vous ai évoqué plusieurs enjeux qui auraient pu permettre de limiter les dommages. C'est clair, là, on est dans les pires, alors certainement qu'on aurait pu faire mieux. Et je trouve ça assez particulier du premier ministre, qu'il vous a dit, lorsqu'il a été élu, qu'il allait être le gouvernement de l'humilité, qu'il n'aurait pas peur de dire quand il s'est trompé. Il n'a fait aucune erreur sur l'enjeu le plus important qui traverse la société québécoise. Je pense que c'est insultant et c'est particulièrement prétentieux.

M. Lacroix (Louis) : …vous dites qu'il a une part de responsabilité dans la situation actuelle?

M. Bérubé : Oui.

M. Lacroix (Louis) : Mais pas dans les morts?

M. Bérubé : Dans la situation actuelle, parce qu'il n'y a pas que les décès, il y a les…

M. Lacroix (Louis) : …vous avez cité sur ce chiffre-là.

M. Bérubé : Bien, c'est le bilan, mais je pourrais vous parler de situations humaines, des privations de libertés, des rapports, des avis de la Santé publique qui ne sont pas là. Hier, je suis allé rencontrer des restaurateurs. Seul parti qui est allé les rencontrer, c'est nous autres, Sylvain Roy puis mois. Ils me disent : Pourquoi le Costco est ouvert, puis moi, je ne suis pas ouvert, puis j'ai investi 10 000 $ pour le Plexiglas puis des mesures?, ils ne veulent pas nous le dire, ils ne nous respectent pas assez pour nous le dire. Bien, c'est ce genre de choses là que je pointe, je mets de l'avant.

Quand j'ai été le premier à parler du masque à Montréal, en mai dernier, ici, à l'Assemblée nationale, il a ri de moi. Il trouvait ça ridicule. Puis le Dr Arruda, là, il a eu comme un coup de coude : Ris, toi aussi. Bien, c'est ça. Qui avait raison, finalement, qu'il fallait prendre des précautions? Puis les zones chaudes, zones froides, plein… la préparation à la rentrée scolaire avec les aérosols, Noël.

Il dit : Là, on a une belle annonce marketing, ça va être positif, l'éclairage est-u au bon endroit? C'est une autre erreur. Il a créé des attentes puis là il essaie de rétropédaler, il essaie d'enlever le cadeau qu'il a donné. Bien, il y en a plusieurs, erreurs, qui ont été faites. Et moi, de lire ça aujourd'hui, puis je ne serai pas le seul qui va le lire, là, «je n'ai pas fait d'erreur», ça mériterait d'être en première page de tous les journaux pour que les Québécois jugent de ce qu'il vient de dire. Ce n'est pas rien.

Mme Gamache (Valérie) : M. Arseneau, concernant les infirmières qui se retrouvent à aller travailler au privé parce que, finalement, elles peuvent choisir leurs horaires, le réseau public qui se retrouve à payer des fois deux fois le salaire, quelle est la solution selon vous? Est-ce qu'on doit continuer cette pratique-là ou y mettre un terme, là, rapidement?

M. Arseneau : Bien, on voit l'incohérence de la situation, où on manque de personnel et qu'on voit les infirmières qui quittent la profession, qui quittent leur emploi régulier à pleine porte depuis déjà un bon bout de temps. On a peine à négocier avec elles des ententes de travail, des nouvelles conventions collectives, et là le gouvernement paie essentiellement deux fois plus cher pour aller chercher ces mêmes infirmières qui passent au privé.

Donc, à l'heure actuelle, est-ce qu'on doit réduire l'accès à ces infirmières-là à ces agences? Bien sûr que non parce que là, véritablement, le système va s'effondrer. Mais quelles sont les solutions structurantes que le gouvernement a mises en place, depuis le début de la pandémie, pour s'assurer de garder les infirmières, de les valoriser et d'améliorer leurs conditions de travail? On les cherche. Il n'y a aucune mesure qui a été prise actuellement pour les convaincre qu'on avait besoin d'elles, qu'elles étaient les véritables anges gardiens dont on avait besoin.

Alors, c'est sûr que changer le système qu'on a implanté pour essayer de faire des économies de bouts de chandelles depuis peut-être une dizaine ou une quinzaine d'années, ça ne se fait pas, là, de façon immédiate. Mais le gouvernement a la responsabilité de donner un signal fort comme quoi les infirmières, on négocie avec elles, on va améliorer leurs conditions de travail, on va adopter des ratios qu'elles demandent depuis déjà un bon bout de temps et on va pouvoir rendre la profession à nouveau attractive, ce que le gouvernement a encore failli à faire depuis des mois.

M. Laforest (Alain) : ...vous en pensez quoi? C'était la bonne décision, le fait qu'on le replace au ministère de la Santé?

M. Arseneau : Bien, écoutez, je pense que le D.G. vivait sur du temps emprunté depuis qu'il avait, essentiellement, nié les faits. Je pense que le gouvernement a pris la bonne décision de le remplacer pour rétablir la confiance auprès des Attikameks et la confiance envers le système de santé dans la région de Lanaudière. Maintenant, le fait qu'on le remplace... qu'on le replace, écoutez, je pense que c'est des pratiques dont le gouvernement devra se défendre. Est-ce qu'il avait une sécurité d'emploi? Je ne connais pas les détails de son contrat. On ne souhaite pas, là, faire de lui un paria. Mais qu'il soit déplacé, c'était la moindre des choses.

M. Laforest (Alain) : On ne cesse de parler d'imputabilité depuis l'été, là. Est-ce que vous trouvez que le D.G. est imputable? Parce qu'on le remplace dans Lanaudière, mais on le renvoie dans l'équipe qui va s'occuper de la vaccination au ministère de la Santé.

M. Arseneau : Mais, écoutez, il sera peut-être plus à sa place dans ce secteur-là. Est-ce que, parce qu'il a manqué de jugement, parce qu'il a commis l'erreur de ne pas admettre que la solution que tout le monde connaissait… pas la solution, mais la situation que tout le monde reconnaissait, oui, est-ce qu'il faut faire de lui un paria et le jeter à la rue? Bien là, je ne crois pas. Est-ce qu'il a les compétences pour contribuer à améliorer la situation au Québec? Sans doute. Moi, je ne veux pas juger de ses compétences dans le domaine de la santé. Mais je pense qu'il n'avait plus sa place à la direction du CISSS.

Je voulais, si vous permettez, juste faire un petit point aussi, puisque vous m'en donnez l'occasion. On a parlé des nouvelles règles sur les centres d'achats, sur le commerce au détail. Je voulais juste illustrer une autre incohérence gouvernementale et je vous inviterais à leur poser la question : Où sont les codes de couleur, les codes d'alerte? Dans les zones jaunes, à l'heure actuelle, de ce qu'on a dit, c'est que les mêmes règles s'appliquaient que là où la propagation de la COVID se développe à vitesse grand V.

Alors, moi, j'ai beaucoup de commentaires des gens des régions jaunes et orange qui nous disent : Mais qu'advient-il de ce code, où on voulait responsabiliser les gens, où on disait que si la situation allait bien, bien, évidemment on allait pouvoir continuer de vaquer à nos occupations? Aujourd'hui, on leur impose des règles qui, essentiellement, les apparentent à une zone rouge, ce qui est, encore une fois, incohérent avec le système que le gouvernement s'est lui-même donné. Et ça crée des remous, et évidemment c'est une faible proportion de la population québécoise. Mais on le déplore aujourd'hui.

Le Modérateur : On va en prendre une dernière en français… En anglais.

Mme Senay (Cathy) : …the fact that Legault Government is still incoherent with the management of this crisis, the English Montréal School Board yesterday decided to go ahead and spend more than $1 million to buy air purifiers for all the buildings, the schools that do not have mechanical ventilation, and the School Board hopes the Government will reimburse this amount.

M. St-Pierre Plamondon (Paul) : It's funny, but it's not funny. Like we have that issue of the quality of the air, we know that for several months, and we were having private foundations, school boards taking the issue on their shoulders, saying : Well, if the Government is not to do anything with that, let's do something and let's hope that, at some point, we'll get a reimbursement. It does not make sense and it's not normal.

So, when we read Premier Legault go in a magazine to say : I haven't done any mistake so far, everything is just so great, I mean, it's insulting. And I understand that, in the context of a «pandemia», there are challenges, you can make mistakes. But arrogance on top of it, in a situation where our schools are taking by their own initiative the task of finding air purifiers, it's just… it doesn't make any sense.

Mme Senay (Cathy) : And it's late, for air purifiers.

M. St-Pierre Plamondon (Paul) : It's too late. I mean, what happened in the previous five months? We had that information. What happened? Who was in charge, who's responsible, within the Government, for an issue like that, that is central for our schools? There needs to be responsibility somewhere, accountability.

Mme Senay (Cathy) : Are you pushing with the Liberals to get Horacio Arruda in a parliamentary commission... in a parliamentary committee before the end of the session? Is it something that needs to happen before the end of the session?

M. St-Pierre Plamondon (Paul) : Yes, we think it would be a good thing, and it doesn't cost anything to have Mr. Arruda answer a few questions about science and trying to understand a few decisions by the Government. So, it's just a matter of transparency. We've been talking about transparency since the very beginning of the crisis, so to have Dr. Arruda answer our questions in a transparent way, I think, is a good thing. And we agree with that, we hope that he'll be available before Christmas.

Mme Greig (Kelly) : On the P.D.G. of the Lanaudière CISSS… taken out of his job, what message does it send? Does it actually do anything at this point? Because there's a lot that's happened, in the Viens commission, that hasn't been taken into account, then, of course, with Joyce Echaquan. Where are we standing on that?

M. St-Pierre Plamondon (Paul) : Well, at least somebody was moved. There's some signal of change. And let's hope that the new person who will take charge will be more sensible towards those questions. But of course it's not sufficient. Like, it's symbolic, but it doesn't mean that the problem within the institution is solved. So, I think we need to follow up and see whether the new person who will take in charge will make sure that the message and the new politics are implemented correctly.

Mme Greig (Kelly) : But even with the Legault Government saying systemic racism doesn't exist here, I mean, is there any hope that, under that pretense, that someone can actually go in and help solve these problems?

M. St-Pierre Plamondon (Paul) : Of course. I think we had enough about debates on which word we put on the problem. If, within the hospital, there's a problem with racism, you come up with a diagnosis and you make sure that solutions are implemented. Let's hope that the new manager will have that in mind and will deliver. And we'll follow up to make sure it happens.

Mme Fletcher (Raquel) : ...mentioned the communication strategy of the Government saying, you know : Brace yourselves, we might not have Christmas, etc. There are other things, obviously, going on. We're missing a lot of health care workers. Cathy mentioned the issue in schools. We're about a week and a little bit away from the end of session. The Premier will have a press conference this afternoon. What are you hoping that he addresses first and foremost in that press conference? Or if you think at this point it's just a public relation strategy?

M. St-Pierre Plamondon (Paul) : I think you… To ask the question, you have the answer in your question. You're correct to say that we are within a communication strategy. I'm worried about the upcoming days. Because I was surprised to see yesterday that new announcement on the issue of shopping malls. Why now? And I think they might have data or signals that it went wrong during «Black Friday». So, I hope that we're not going to get some bad news within the next upcoming weekend, because then the pressure on the health system will be very strong.

But, in between, I think there is too much effort put into communication strategies to say… to tell people… to make the Government look good. But, from an objective standpoint, to make promises and a moral contract with people on the 19th of November, and then mismanage «Black Friday», and then end up that there is no Christmas, globally, let's be honest, it doesn't look good.

Le Modérateur : Merci.

(Fin à 8 h 43)

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