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Point de presse de M. Joël Arseneau, porte-parole du troisième groupe d’opposition en matière de santé, et Mme Méganne Perry Mélançon, porte-parole du troisième groupe d’opposition en matière de sports, de loisirs et de saines habitudes de vie

Version finale

Wednesday, December 2, 2020, 8 h 40

Hall principal de l'hôtel du Parlement, hôtel du Parlement

(Huit heures quarante-sept minutes)

Le Modérateur : Donc, bonjour à tous. Bienvenue à ce point de presse du Parti québécois. Vont s'adresser à vous aujourd'hui M. Joël Arseneau, porte-parole en matière de santé, Mme Perry Mélançon, porte-parole en matière d'économie et de PME, ainsi que M. Paul St-Pierre Plamondon, chef du Parti québécois. M. Arseneau, la parole est à vous.

M. Arseneau : Alors, merci de votre attention. Merci d'être là ce matin.

Écoutez, ce qu'on a appris hier, c'est que le fameux contrat moral que proposait le premier ministre Legault, bien, il est essentiellement résilié. Alors, ce qu'on voudrait, c'est que le premier ministre, aujourd'hui, mette cartes sur table, qu'il cesse le faux suspense et qu'il nous dise les choses telles qu'elles sont. On sait que tous les indicateurs sont au rouge. Le premier ministre doit être honnête avec la population et révéler les modélisations ou les projections qu'il a en main et qui vont lui permettre, sans aucun doute, le 11 décembre, d'annuler les rassemblements, tel qu'il le laisse entendre depuis hier.

On regrette d'ailleurs qu'il joue avec les nerfs et avec l'humeur des Québécois depuis le 19 novembre. Rappelez-vous, on a annoncé une espèce de trêve pendant la période des fêtes six semaines à l'avance, et, le lendemain, l'Agence de la santé publique du Canada révélait des projections sur, dans un scénario pessimiste, 60 000 cas au Canada avant les fêtes. Est-ce que le gouvernement du Québec n'avait pas cette information-là? Et, s'il ne l'avait pas, pourquoi?

Pourquoi le gouvernement continue-t-il à gouverner par slogans : Ça va bien aller, défi de 28 jours, défi de 56 jours, on est rendus à 102 jours, contrat moral? Pourquoi ne dépose-t-il pas enfin les avis de la Santé publique? Pourquoi ne gouverne-t-il pas sur la base des recommandations basées sur des données probantes et sur des projections? Je pense qu'on est rendus là. L'humeur, on le sait, j'en ai parlé, la santé mentale des Québécois est mise à rude épreuve, et on croit qu'il faut faire preuve d'honnêteté envers les Québécois et dire les choses telles qu'elles sont.

Et puis on l'invite à retenir une approche de précaution. Plutôt que d'annoncer que Noël aurait lieu, comme un cadeau, pour ensuite le retirer, pourquoi ne pas avoir adopté une approche de précaution en disant que les choses allaient mal? Il y a 800 morts depuis le début de la deuxième vague, en fait, pour le mois de novembre, 556 morts, depuis le début de la deuxième vague, dans les CHSLD. Ça ne va pas bien au Québec. Le premier ministre doit nous le dire. Le système hospitalier actuellement est sous forte pression. Donc, on veut connaître les faits, les données et avoir des projections pour les prochaines semaines.

Et on voudrait surtout, en terminant, que le gouvernement travaille sur les choses concrètes, dépose un plan de vaccination comme d'autres pays l'ont fait, un plan de vaccination qui nous dise quand on sera prêts à déployer une campagne pour l'ensemble du Québec, sur tout le territoire québécois, quelle sera la logique de distribution, la capacité journalière, quels seront les groupes prioritaires, qui seront les professionnels de la santé qui seront conscrits pour cette campagne.

Merci. Je vais laisser la parole maintenant au chef Paul St-Pierre Plamondon.

M. St-Pierre Plamondon (Paul) : Merci, Joël. On parle de santé mentale. Je veux vous parler de notre sport national, le magasinage, parce qu'aujourd'hui le gouvernement va faire des annonces pour tenter de baliser le comportement de la population dans les centres d'achats. Je ne peux pas commenter parce qu'on n'a pas encore l'essentiel de cette annonce-là, mais je veux souligner que, pendant qu'au «Black Friday» des enfants de 10 ans et moins ont le droit de participer à ce sport national qui est le magasinage sans porter de masque, on interdit toujours à nos enfants de faire du sport. On interdit toujours à nos enfants de jouer au hockey à la patinoire du coin. On interdit le sport organisé au péril de la santé mentale et physique de nos enfants. Puis ça fait longtemps qu'au Parti québécois on prône un déconfinement graduel du sport organisé pour la santé mentale des jeunes.

Et je pense que ça dit quelque chose sur notre société, qu'on est prêts à tous les accommodements pour s'assurer qu'au «Black Friday» il y ait des gens... Puis je ne sais pas si vous avez essayé de faire des achats, là. Le respect du deux mètres, là, il faut en prendre puis en laisser dans les centres d'achats. Ça, on est prêts à tous les accommodements parce que c'est important pour nous, comme société, mais laisser nos enfants faire du sport, laisser nos enfants avoir un minimum d'espace pour vivre une vie normale… En d'autres mots, on préfère que nos enfants se rassemblent aux centres d'achats que de les voir se rassembler à la patinoire du coin pour jouer une partie de hockey en plein air.

Et là-dessus, bien, je veux laisser la parole à Méganne, qui va préciser un peu ce que le Parti québécois propose pour que, concrètement, on puisse déconfiner.

Mme Perry Mélançon : Merci, Paul. Bien, en fait, mon chef résume parfaitement, là, l'enjeu. Moi, je trouve ça déplorable qu'on ait 100 000 jeunes, à peu près partout au Québec, là, qui ne peuvent pas pratiquer le hockey, alors qu'on sait… Moi, je suis d'une zone orange présentement, et la fédération, bien, le plan est respecté à la lettre, les consignes sont claires, et il n'y a pas d'éclosions présentement dans les matchs. Il y a des exemples concrets qui peuvent être appliqués dans les zones pour une reprise graduelle du sport. Il y a des matchs qui peuvent se faire entre des équipes d'une même ville, limiter le nombre d'accompagnateurs dans les arénas. Il y a une panoplie de mesures qu'on est capables… Hockey Québec a déjà un plan très étoffé et demande seulement de s'asseoir avec le gouvernement et de pouvoir les mettre en application le plus rapidement possible.

On accumule les contrats, les défis. J'entendais Joël le dire tout à l'heure, on accumule les contrats envers la population. Je pense que, là, le gouvernement peut avoir un contrat sportif avec ses fédérations, s'asseoir, et il faut juste leur faire confiance. Ils ont le jugement nécessaire pour voir ce qui est à risque ou ce qui est sécuritaire présentement. Ça se fait au Québec, dans certaines zones. Bien, je pense qu'on est rendus là. Il faut savoir en janvier qu'est-ce qui va arriver à nos 100 000 jeunes qui sont privés de leur sport présentement.

Le Modérateur : On va prendre les questions.

Mme Lévesque (Fanny) : M. St-Pierre Plamondon et M. Arseneau, vous parlez de faux suspense. Est-ce que le gouvernement Legault devrait dès maintenant annuler Noël?

M. St-Pierre Plamondon (Paul) : Je pense qu'en fait on a besoin de donner… Et l'erreur, c'était de faire une annonce le 19 novembre. Et je vous l'avais dit, souvenez-vous, le lendemain, je vous avais dit : Ça ne peut pas être basé sur la science, cette annonce-là et ce contrat social là. Ils n'ont pas les données scientifiques sur la pandémie. L'erreur, elle est là, c'est dans l'approximation, c'est dans le fait de vouloir avoir des slogans et de ne pas attendre les données scientifiques.

Donc, ça nous dit beaucoup sur la place, à l'intérieur de la cellule de crise, qu'on donne à la science par rapport au politique puis au marketing politique. Donc là, on sait que l'annonce va avoir lieu le 11 décembre, et espérons que cette fois-ci soit la bonne, et qu'on ne brise pas à nouveau la confiance des Québécois en faisant des annonces qui, en fait, ont été faites de manière irréfléchie ou trop rapidement, là.

Mme Lévesque (Fanny) : Mais en quoi c'est un faux suspense, alors? Qu'est-ce qu'on ne nous dit pas?

M. St-Pierre Plamondon (Paul) : Pardon?

Mme Lévesque (Fanny) : Vous dites que c'est un faux suspense, que tous les indicateurs montrent qu'on va annuler Noël. Alors, en quoi c'est un faux suspense? Qu'est-ce qu'on ne nous dit pas?

M. St-Pierre Plamondon (Paul) : Bien, c'est-à-dire que c'est plus le fait que le gouvernement Legault ait indiqué hier à mots couverts qu'ils avaient ou qu'ils nous préparaient au fait d'annuler leur annonce, de briser leur propre contrat. Donc, c'est simplement que le gouvernement nous donne déjà une indication de la direction qu'il compte prendre, et je pense que c'était davantage pour nous préparer mentalement. Moi, je dis : Il ne faut pas désespérer complètement. Voyons voir la tendance que prendra le nombre d'infections puis le nombre d'hospitalisations. Mais on voit que le gouvernement joue avec les attentes et travaille un peu, là, l'opinion publique en préparation d'une annonce qui, potentiellement...

M. Lacroix (Louis) : M. St-Pierre Plamondon, si je comprends bien, vous dites que c'est un peu une responsabilité personnelle des Québécois aussi, là, de prendre... Est-ce que vous allez vous rassembler avec votre famille, sachant…

M. St-Pierre Plamondon (Paul) : Non. Nous, en fait, on a déjà organisé, dans ma famille, deux partys de Noël Zoom, avec des pièces, pour des raisons de santé, après discussion avec mes parents. Puis moi, je ne veux pas juger, là… Chaque famille a son processus décisionnel dans le respect de la santé publique. Mais mettez-vous à la place des familles qui ne se sont pas vues depuis longtemps, puis eux avaient pris la décision de se rassembler, ils voyaient aussi la possibilité de bien se préparer. Parce que les chances que moi, je puisse respecter la période d'isolement avant les fêtes sont presque nulles, mais imaginez pour les familles que, pour eux, c'est le moment de l'année… des parents qui peut-être ne seront plus là dans quelques années. Ce n'est pas normal qu'on fasse une annonce le 19 novembre, qu'on crée des attentes puis qu'on joue ensuite avec la santé psychologique des gens, avec les expectatives autour du temps des fêtes. C'est simplement une question de rigueur puis de bien faire ses choses avant de sortir publiquement au lieu de lancer des ballons d'essai.

M. Lacroix (Louis) : Alors, dans cette optique-là, si jamais on devait annuler... Non, je vais poser ma question autrement. Est-ce que le gouvernement, à votre avis, est responsable de la situation actuelle? Parce qu'on voit que les cas augmentent tous les jours, que les hospitalisations augmentent, que la situation ne s'améliore pas, même, au contraire. Quelle est la part de responsabilité que vous accordez au gouvernement, dans cette situation-là, et aux Québécois?

M. St-Pierre Plamondon (Paul) : C'est une responsabilité partagée. Mais, d'abord et avant tout, le gouvernement doit répondre de l'improvisation depuis le début de cette deuxième vague. On était plus tolérants, je pense, durant la première vague parce qu'on se disait : Impossible de prévoir quoi que ce soit. Mais, que ce soit la qualité de l'air dans nos écoles, que ce soit la politique d'aujourd'hui dans les centres d'achats, alors que le «Black Friday» vient tout juste, là, d'avoir lieu, puis ce n'était pas un succès sur le plan du respect du deux mètres, on sent tellement d'improvisation. Donc, clairement, le gouvernement a une large part de responsabilité.

Maintenant, est-ce que les Québécois ont une part de responsabilité? Là, il ne faut pas non plus tout le temps juste blâmer le gouvernement. On a une part de responsabilité dans le respect des mesures qui nous sont demandées. Même si c'est difficile à suivre, il faut demeurer de bonne foi. Mais j'encourage le gouvernement, à nouveau, à simplement être transparent puis nous dire c'est quoi, l'avis scientifique qu'ils ont reçu, puis pourquoi la décision a du sens, au lieu de faire du marketing politique, essayer de gagner des points en disant : Ça va être Noël, puis là aujourd'hui je joue au père Noël puis je vous donne quatre jours, alors qu'ils n'ont pas les faits scientifiques, c'est certain. Donc, c'est simplement cet ajustement-là. Ça fait combien de mois qu'on demande de la transparence tout simplement, ça fait au moins quatre, cinq, six mois? À chaque matin, c'est notre seul message depuis des mois. On n'est pas entendus. C'est dommage. Ça crée des situations comme celle-là.

Mme Gamache (Valérie) : Est-ce qu'il faut fermer les centres commerciaux? Est-ce que vous vous attendez à ça de Mme Guilbault ce matin? Est-ce qu'il faut mettre fin au magasinage frénétique du temps des fêtes?

M. St-Pierre Plamondon (Paul) : Je pense que ça peut être mieux encadré. Je ne commenterai pas une politique qui n'est pas publique, là. Puis probablement qu'il n'est pas question de fermer les centres d'achats. Puis, si on crée de meilleures balises, je suis intéressé à savoir qu'est-ce que le gouvernement va proposer. C'est un peu trop tard par rapport à la cohue du «Black Friday» qui vient d'avoir lieu.

Mais, ceci étant, c'est spectaculaire quand on considère qu'on ne peut pas aller au musée. Donc, la culture, ça, ce n'est pas important. La consommation, c'est très important. Mais faire faire du sport à nos enfants, là, alors que... jouer dehors au hockey, là, il y a quelqu'un qui va devoir m'expliquer où sont les risques de contamination, ça, par contre, on ne présente pas de plan. On n'accorde pas de temps à ces questions-là.

Donc, on écoutera attentivement les propositions du gouvernement en matière de centres d'achats, mais notre rappel à notre gouvernement, c'est que la vie n'est pas qu'un centre d'achats. Si nos enfants ont besoin de faire du sport puis si la culture puis d'autres industries se meurent, il faut s'occuper de ces autres secteurs-là de notre société. Il n'y a pas que les centres d'achats.

M. Larin (Vincent) : Trouvez-vous ça cohérent qu'on ait réouvert les jeux d'évasion, alors que les restaurants... On a besoin de s'évader, je comprends, mais...

M. St-Pierre Plamondon (Paul) : Poser la question, c'est y répondre. Je n'ai rien contre les jeux d'évasion, là, mais on ne peut pas... En temps de COVID, c'est complètement inexplicable. Est-ce qu'il y avait vraiment un lobby si fort que ça pour rouvrir les jeux d'évasion pendant qu'on n'a pas de sport organisé pour nos enfants, pendant que les musées sont fermés? Il y a beaucoup d'incompréhension. Tout ce qu'on demande, c'est la transparence puis le raisonnement scientifique derrière tout ça. Et ce n'est jamais très clair pourquoi aujourd'hui on est sortis sur les jeux d'évasion, puis, pendant ce temps-là, toutes les questions qu'on a soulevées aujourd'hui demeurent sans réponse. C'est très difficile à suivre, et ce, depuis plusieurs mois.

M. Bergeron (Patrice) : Mme Perry Mélançon, si vous permettez, une question pour vous concernant, donc, les jeunes qu'on prive de sport. Vous dites que le gouvernement devrait s'asseoir avec les fédérations sportives. J'en ai vus, des plans de fédérations qui ont été faits aussi pour le sport des adultes aussi, et, bon, tout ça a été mis de côté en raison des zones rouges. Mais est-ce qu'on ne devrait pas aussi penser que des adultes auraient besoin de faire du sport dans des contextes sécuritaires? Si on permet d'avoir des milliers de personnes dans les centres commerciaux, pourquoi on ne permettrait pas d'avoir des structures de sport, que ce soient les fédérations sportives de hockey pour adultes ou de natation pour adultes?

Mme Perry Mélançon : Bien, c'est certain que nous, on arrive avec la suggestion, la proposition forte de rouvrir au moins pour les jeunes de 12 ans et moins parce qu'on sait que le risque de contamination est beaucoup plus faible. Alors, on peut, en première phase d'un plan de déconfinement graduel du sport, tester qu'est-ce que ça implique, là, de ramener les jeunes au sein de fédérations sportives encadrées. Mais, moi, c'est sûr que je suis pour la pratique sportive de manière organisée le plus possible. On a eu justement plusieurs fédérations qui nous ont prouvé qu'elles ont fait un travail rigoureux pour mettre en place les plans les plus structurants, les plus structurés, et qu'il n'y ait pas de risque d'éclosion.

Alors, je pense qu'il faut regarder... On ne peut pas regarder tous les secteurs. Je comprends que c'est difficile pour la ministre du Sport, Loisir et Saines habitudes de vie de regarder chacune des disciplines sportives et le risque de contamination, mais on ne nous l'a jamais expliqué, quels étaient les risques d'éclosion dans chacun des sports. Eh bien, moi, j'en ai vu aussi, plusieurs plans, et je peux dire qu'il y en a plusieurs que la Santé publique avait déjà même confirmés, on se rappelle, à l'automne, au début des classes. Alors, je pense qu'il faudrait savoir qu'est-ce que la Santé publique en pense, et d'ouvrir au maximum la possibilité de faire du sport au Québec.

Mme Gamache (Valérie) : Concernant la vaccination maintenant, on voit qu'il y a 64 % des Canadiens qui comptent se faire vacciner. C'est à la baisse. Les gens hésitent également à être les premiers à se faire vacciner. Est-ce qu'il faut rendre cette vaccination-là obligatoire? Puis vous, serez-vous dans les premiers à vouloir vous faire vacciner?

M. Arseneau : La réponse, oui, je serai parmi les premiers à vouloir me faire vacciner. Est-ce que la vaccination doit être obligatoire? Non. Je pense qu'il faut privilégier d'abord des clientèles qui sont… ou des catégories de citoyens, des groupes prioritaires, et de leur démontrer l'innocuité de la vaccination et les bienfaits. Je pense que c'est toujours… De la même façon, là, qu'on n'a pas voulu donner toute l'information, je dirais, avec une plus grande transparence, sur les effets de la vaccination, je pense qu'on va susciter l'adhésion parce qu'on voit ce qui se passe à l'heure actuelle dans la situation de crise. Quelle est l'autre solution que la vaccination? Moi, je n'en ai pas d'autre.

Mais, puisque vous parlez du plan de vaccination, je voulais soulever, là, encore une fois l'incohérence du gouvernement puis insister sur la motion qu'on va déposer ce matin demandant un plan de vaccination. On entend hier le premier ministre Legault plaider auprès du fédéral d'avoir plus d'information sur le nombre de doses, quand est-ce qu'on aura l'ensemble de l'information pour la vaccination. Et, d'un autre côté, il ne nous donne absolument aucune information sur le degré de préparation de l'équipe québécoise pour le déploiement de son plan. Alors, j'inviterais le premier ministre à faire preuve de la transparence envers les Québécois qu'il exige envers le gouvernement fédéral à ce sujet-là.

M. Larin (Vincent) : Qu'est-ce que vous aimeriez savoir en termes de degré de préparation, là? Qu'est-ce que vous posez comme question?

M. Arseneau : Bien, des pays comme l'Allemagne ont réquisitionné des lieux pour la vaccination. On a aussi, en France, établi un plan en cinq étapes en garantissant ou en prévoyant déjà quels seront les groupes prioritaires. Ce qu'on veut savoir, le Québec étant un vaste territoire, est-ce qu'on va déployer la vaccination avec les contraintes logistiques d'un vaccin qui doit être gardé à température extrêmement froide? Est-ce qu'on va pouvoir avoir accès au vaccin tant au Lac-Saint-Jean, qu'en Abitibi, qu'aux Îles-de-la-Madeleine, qu'à Montréal? Ces informations-là, je pense, pourraient rassurer davantage la population. Et puis j'ose espérer, là, qu'on y travaille fortement, actuellement, là, pour attacher tous les fils parce qu'on ne veut pas vivre dans la campagne de vaccination ce qu'on a vécu dans la campagne de dépistage depuis le mois d'avril dernier.

M. Larin (Vincent) : …désolé, je vous fais jouer à la chaise musicale. Le sondage de ce matin fait dire, là, qu'une majorité de Québécois refuse d'injecter même un sou de fonds publics dans GNL. Qu'est-ce que ça signifie pour le ministre de l'Environnement?

M. St-Pierre Plamondon (Paul) : Il faut aussi dire : Le tiers des Québécois seulement supporte le projet GNL. Donc, il y a deux tiers des Québécois qui ne regardent pas ça d'un bon oeil. Puis ce que ça dit, c'est que l'acceptabilité sociale de ce projet-là n'a jamais été au rendez-vous. Les conséquences sur les gaz à effet de serre sont très sérieuses… complètement incohérent, comme projet, avec leur Plan pour une économie verte, qui, déjà, est nettement insuffisant par rapport aux exigences de la science. Donc, on viendrait se tirer dans le pied avec un projet qui, par surcroît, est lié aux paradis fiscaux puis demanderait des fonds publics. Il n'en est pas question. Depuis le jour 1 que le Parti québécois dit ça, et on ne lâchera pas le morceau. Puis je pense que l'ensemble de la population québécoise est exactement au même endroit que nous là-dessus.

Le Modérateur : Je vais en prendre une dernière en français.

M. Larin (Vincent) : ...lettre de l'Action boréale de ce matin, dans Le Journal de Québec, Journal de Montréal, M. Richard Desjardins qui appelle François Legault… qui met M. Legault au défi de protéger 17 % du territoire québécois. C'est dans un mois, là, que les cibles du gouvernement en termes d'aires protégées doivent être dévoilées. M. Desjardins, qui accuse un peu M. Dufour d'être à la solde des forestières, d'empêcher, là, l'atteinte de ces cibles-là… Est-ce que vous avez confiance que, d'ici un mois, on va pouvoir annoncer que 17 % de notre territoire va être protégé?

M. St-Pierre Plamondon (Paul) : Non, je n'ai absolument pas confiance au gouvernement de la CAQ, en matière d'environnement, sur tous les dossiers, et c'est un autre dossier dans le cadre duquel la CAQ n'est pas en contrôle. Donc là, un mois, 30 jours, auparavant, là, on se réveille : Oh! ça prendrait 17 %, on s'est engagés à 17 % de notre territoire, on est seulement à 10 %. Et là ce qu'on voit, c'est que le ministère de l'Environnement a fait les recommandations ça fait longtemps, là. C'est simplement que, comme dans tous les autres dossiers, que ce soit la climatisation dans un CHSLD, les purificateurs d'air dans nos écoles primaires ou le plan de vaccination, vous remarquerez que ce gouvernement-là n'est jamais en maîtrise de ses dossiers. On est toujours en rattrapage puis en communication pour tenter de masquer qu'on n'a pas fait le travail. Et, vraisemblablement, le gouvernement n'a pas fait le travail dans ce dossier-là, et c'est déplorable.

Le Modérateur : On va passer en anglais, s'il vous plaît.

Mme Senay (Cathy) : Good morning.

M. St-Pierre Plamondon (Paul) : Good morning.

Mme Senay (Cathy) : You were talking about hockey rinks, and having kids playing outside, and how come shopping malls are still open, and we'll have new rules announced in the next hour. Don't you remember the game, the outside game in Racine? You had many people infected by COVID-19. It made the headlines in February and March. So don't you think that the risk of infecting COVID-19 when you play outside, hockey or team sports…

M. St-Pierre Plamondon (Paul) : Well, if we get a scientific opinion telling us that playing hockey with no contact… because I have never seen an outdoor rink, playing full contact and trying to… I mean, playing outside, usually, it's just like making a few passes. If you have a goalie, you're lucky, and that's your day. So, if there's a scientific opinion telling us that there's a genuine danger in letting people play hockey outside, outdoor, fine, we'll not do that, but I'd be very surprised.

If you consider the proximity of people at Black Friday, with kids with no masks being near many tons of consumers, that would not be a risk, but playing outdoor hockey with no contact and… Of course, the Government could say : Well, we expect you to follow the following rules, and I think people would obey, would collaborate. I'd be very surprised, but, if there is a scientific opinion on that, we'll take it. We'll take any scientific opinion in a transparent way from the Government. We'll take any scientific opinion. The truth is we have none. The only thing we have is there's communications coming from the Government, and we can't distinguish what comes from science and what comes from politics.

Mme Senay (Cathy) : Do you have the impression that those new rules for shopping malls are coming too late because many people…

M. St-Pierre Plamondon (Paul) : They are too late. I mean, I gathered testimonies of people who were in shopping malls during Black Friday. I mean, it's not well managed and it's hard to tell exactly what will be the consequences. But was that a prudent and responsible way to manage shopping malls? Certainly not. And we'll see what the reaction of the Government is today.

Mme Greig (Kelly) : Mr. Arruda said so far there's no outbreak linked to shopping malls. So why do you support the restrictions?

M. St-Pierre Plamondon (Paul) : Well, we'll have to see what restrictions and based on what opinion they're going forward with that. But it's the same reasoning for museums and outdoor hockey. Do we have a scientific opinion telling us that there's a danger connected to those activities? If they're going forward with changes in the rules, I presume, I assume that they actually had scientific opinions telling them we need to slow down or change a few things in the way we manage our shopping malls. But, that again, I hope that they will come up with that opinion and tell you transparently : That's the scientific opinion we got. But, unfortunately, usually, they don't tell you. They just change the rules, and you don't know exactly why or on the basis of what scientific opinion.

M. Authier (Philip) : The four-day… for Christmas is doomed, like, they're not going to be…

M. St-Pierre Plamondon (Paul) : It's not for me to tell you what science says. But we see a Government that is already sending signals, telling us ahead : You should prepare, we're going to break the moral contract, brace yourself. So it's not looking good. I don't know what data they have in order to make them go with such messages, with such communications a week or more ahead of their deadline on the 11th, but it's not looking good. And, unfortunately, because they're not telling us what data they have in hand, we can't say why they're doing that. But I think we can say, from a communication standpoint, they are preparing the population towards a Christmas without gatherings.

M. Authier (Philip) : And do you think the federal Government should pay for the whole REM station that they wanted to build at Trudeau airport? Should the federal Government pay the whole bill? Because, you know, the negotiations failed.

M. St-Pierre Plamondon (Paul) : Well, I think the responsibility of the federal Government is not to hinder the project. How can you have a global transportation, a common transportation system with no connection to your airport? I mean, it doesn't make sense. And, once again, you have a demonstration of how complicated it is to be within Canada because you need many governments to talk to each other. And, like, you see it for health transfers, I mean, that money should be ours, and it should be obvious that we are able to spend it where we think it is fit for the economic needs we have. So it's just another example of how complicated things can get when you have a government that is there, but that is not very useful, that is complicating things more than it is facilitating things.

Des voix : Merci.

M. St-Pierre Plamondon (Paul) : Merci.

(Fin à 9 h 12)