(Treize heures trois minutes)
Le Modérateur
: Alors,
bonjour à toutes et à tous. Bienvenue à ce point de presse du premier ministre
François Legault; du ministre de la Santé et des Services sociaux, Christian
Dubé; et du directeur national de santé publique, Dr Horacio Arruda. M. le
premier ministre, bon retour à l'Assemblée nationale. La parole est à vous.
M. Legault : Oui. Bonjour,
tout le monde. Je veux commencer par vous parler des infirmières puis le
personnel du réseau de la santé, d'abord vous dire que je suis très conscient
que les neuf derniers mois ont été très difficiles pour le personnel, en
particulier les infirmières, avec la COVID, la surcharge de travail. Et on veut
actuellement, dans les négociations, trouver tous les moyens possibles
d'alléger la tâche, entre autres des infirmières.
C'est très, très clair, là, c'est
l'objectif n° 1, non seulement de notre négociation avec les infirmières,
mais je dirais même, quand je regarde l'ensemble des négociations avec les
500 000 employés de l'État, la priorité, c'est vraiment, bon, de
trouver comment on peut ajouter des infirmières. Évidemment, vous allez me
dire, il faut les trouver. Donc, il faut s'entendre là-dessus. On peut bien
décider, demain matin, d'ajouter beaucoup d'infirmières, mais, si on affiche
des postes puis qu'ils ne sont pas comblés, ça ne changera pas la situation.
Ce qu'on essaie de faire aussi, c'est de
trouver toutes sortes de moyens, de mettre des incitatifs, incluant des
incitatifs financiers, pour que plus d'infirmières choisissent de travailler à
temps plein. Donc, actuellement, là, autant de notre côté que du côté des
syndicats, on travaille très fort à trouver des moyens d'alléger la tâche. Puis
moi, je le répète, là, puis je pense que tous les Québécois disent un énorme
merci aux infirmières puis au personnel du réseau de la santé. C'est
impressionnant de voir leur force, leur courage après neuf mois, et donc on est
avec vous.
Maintenant, si les Québécois veulent aider
les infirmières, bien, la bonne façon d'y arriver, c'est de réduire les risques
d'attraper la COVID et donc de se retrouver à l'hôpital. On a déjà assez de
monde dans nos hôpitaux, on n'a pas trop de personnel, donc il faut prendre
toutes les mesures nécessaires pour enlever de la pression sur les infirmières,
sur le réseau de la santé.
Puis actuellement, on a une situation qui
est assez spéciale, parce que, contrairement à la première vague, les endroits
où il y a le plus de virus, ce n'est pas les grands centres. Ce n'est pas Montréal,
ce n'est même pas Québec, en fait, il y a six régions ou sous-régions où il y a
des difficultés. Bon, évidemment, il y a le Saguenay—Lac-Saint-Jean. On a
envoyé du personnel, donc, il y a du personnel d'autres régions qui est au Saguenay—Lac-Saint-Jean.
Évidemment, ça met indirectement de la pression sur les autres régions, et il y
a du travail qui se fait autant du côté des soins que du côté du suivi. Donc,
il y a des efforts à faire. Donc, moi, c'est une des régions... c'est la région
où c'est le plus difficile. Moi, je demande à tous les gens du Saguenay—Lac-Saint-Jean,
si vous êtes capables, dans les prochains jours, les prochaines semaines, de
rester à la maison, bien, ça aiderait à réduire la pression. On voit, au moins,
le nombre de cas s'est stabilisé aujourd'hui. Donc, il n'y a pas eu
d'augmentation, donc c'est déjà une bonne nouvelle.
Il y a d'autres régions ou sous-régions,
aussi, où il faut faire plus attention encore. Bon, d'abord, en Estrie, les RLS
qu'on appelle, Asbestos et Granit, il y a beaucoup de cas dans ces deux
sous-régions-là. Évidemment, on continue à avoir beaucoup de cas en Gaspésie, à
Côte-de-Gaspé, pour être précis. Il continue à y avoir des problèmes, Joliette
et Lanaudière-Nord, on a un problème aussi à Matane, au Bas-Saint-Laurent, puis
il y a un problème aussi dans le coin de Sorel, en Montérégie. Donc, les
six régions, Saguenay—Lac-Saint-Jean, Estrie, Gaspésie, Lanaudière-Nord, Bas-Saint-Laurent
puis Sorel, c'est vraiment, là, les coins où je demande aux Québécois, si c'est
possible, de trouver tous les moyens possibles de rester à la maison. C'est ce
qui est le plus important.
Deuxième chose que je voulais vous dire,
vous avez un graphique sur les différentes résidences qu'on a pour les
personnes âgées ou en perte d'autonomie. Comme vous le voyez, ça va très bien
dans les CHSLD. Bon, donc, ça, c'est une bonne nouvelle. Dans les ressources
intermédiaires, ça va aussi très bien. Là où on a un problème, c'est dans les
RPA. Bon, vous le savez, les CHSLD sont les endroits où les gens ont le moins
d'autonomie, donc il n'y a pas beaucoup de personnes qui sortent. Par contre,
dans les RPA, bien, ça peut être tout simplement des résidences pour personnes
âgées puis il y a des gens qui rentrent, sortent, et là, on le voit, là, en
particulier aujourd'hui, regardez la montée. On a vraiment un problème dans les
RPA.
Donc, moi, je veux faire un appel spécial,
on veut faire un appel spécial à tous ceux qui habitent dans des RPA. D'abord,
quand vous recevez du monde dans vos appartements, c'est important de respecter
le deux mètres, de garder le masque, puis, si vous allez en visite, bien, encore
là, gardez le deux mètres. Et assurez-vous que, si vous allez dans les
magasins, bien, que vous portez le masque. Il faut vraiment donner un coup de
barre dans les RPA. Puis, dans les six régions que je vous ai mentionnées, il y
en a quelques-unes, c'est vraiment à cause des RPA. C'est là que ça a commencé
puis ça s'étend.
Je veux revenir peut-être sur la
vaccination. Christian, Dr Arruda sont en train de préparer, dès qu'on va
commencer à recevoir les vaccins... pour être capables, dans toutes les régions
du Québec, de vacciner le plus rapidement possible. Là, il y a un troisième
vaccin qui pourrait être produit en grand nombre, on parle de milliards, et
qu'il y aurait moins de difficultés pour ce qui est de la conservation à cause
de la température.
Donc, on peut être optimistes. Bon, évidemment,
on met beaucoup de pression sur le gouvernement fédéral. On sait que, dans
certains endroits, en Europe, aux États-Unis, on parle même de commencer à
recevoir des vaccins avant Noël. Bon, nous, on n'a pas de nouvelle du fédéral.
C'est le fédéral qui négocie avec six compagnies. On a très hâte de savoir la
date où on va pouvoir commencer à vacciner. Évidemment, ça va être comme une
nouvelle vie qui commence avec cette vaccination-là.
Par contre, par contre, ce n'est pas parce
qu'il y a un vaccin qui s'en vient puis que les bonnes nouvelles s'en viennent
qu'il faut baisser les bras en attendant le vaccin. J'entendais la semaine
passée le Dr Fauci, aux États-Unis, qui disait : C'est un peu comme
quand on va à la guerre, on ne veut pas être dans les derniers, dans les mois
juste avant que la guerre soit finie, à mourir. Donc, ne prenez pas de chance,
là. Ça serait bien plate de dire : À quelques mois de la fin de cette
pandémie, bien, je suis tombé au combat ou quelqu'un est tombé au combat parce
que je l'ai infecté. Donc, il faut rester prudent évidemment jusqu'à la
vaccination.
Autre sujet sur lequel je veux revenir,
c'est le contrat moral qu'on a proposé jeudi dernier. Bon, je le répète, c'est
un contrat qui a deux parties. D'un côté, on dit aux Québécois : Si les
choses ne se détériorent pas, vous allez pouvoir voir vos familles,
maximum 10, le 24, 25, 26 ou 27, mais, en échange, en échange, puis c'est
important, il faudra qu'il y ait une semaine de quarantaine avant et après.
Bon, d'abord, je reviens sur les quatre
jours. La Santé publique nous a dit : Il y a quatre jours de disponibles,
mais on veut qu'il y ait seulement deux jours d'utilisés, donc deux soirées sur
les quatre. Ça peut être... Ceux qui ont de la misère parce qu'ils prennent un
verre, bien, laissez un jour entre les deux. Donc, une famille une journée,
puis, deux jours plus tard, c'est l'autre famille. Bon, puis évidemment ça
exclut les soupers qu'on peut faire, ceux qui habitent dans une maison, là.
Quand on dit deux, c'est deux plus les soupers qu'on peut faire juste avec ceux
qui habitent déjà dans la même maison.
Mais je veux revenir sur la deuxième
partie du contrat, c'est-à-dire la quarantaine pour une semaine. Il y a des
gens, là, qui ne pourront pas être en quarantaine pendant une semaine avant le
souper de Noël. Bien, ces personnes-là, je suis certain qu'ils ne veulent pas
aller infecter ou prendre le risque d'infecter des membres de leur propre
famille, là. Donc, on va bien se comprendre, si vous n'êtes pas capable d'être
en quarantaine une semaine avant, c'est mieux de ne pas aller au souper de
Noël.
Et il y a des gens qui ont dit :
Pourquoi une semaine, pourquoi pas deux semaines? Ce que la Santé publique nous
dit, c'est qu'à l'intérieur de sept jours habituellement on va développer les
symptômes. Puis là, bien, je le répète, si, dans la semaine avant le souper de
Noël, vous avez des symptômes, bien, il faut rester chez soi. Donc, on respecte
le une semaine, c'est très important.
Donc, peut-être un dernier sujet, les
vacances à l'étranger. J'ai un petit peu de difficulté avec ça. Je comprends
qu'il y a des gens qui n'ont peut-être pas le choix, pour toutes sortes de
raisons, d'aller à l'étranger, là. Mais d'aller dans un tout inclus avec bien
du monde... Rappelons-nous ce qui nous est arrivé après le congé scolaire au
début mars. On a eu plein de Québécois qui sont revenus qui avaient la COVID.
Puis là, on peut bien dire : Bon, c'est leur problème, qu'ils se mettent
en quarantaine pour deux semaines. Mais il reste qu'il y en a qui vont être
malades puis qui vont aller occuper des lits dans nos hôpitaux puis faire
travailler encore davantage le personnel du réseau de la santé. Donc, ce n'est
vraiment pas une bonne idée, là, d'aller dans des vacances à l'étranger dans
les prochaines semaines, les prochains mois. Tant que le vaccin n'est pas là,
ce n'est pas recommandé du tout, du tout.
Donc, je termine en vous disant : On
touche au but. On voit la lumière au bout du tunnel. Moi, je suis convaincu
qu'on est capables ensemble de passer au travers. Puis là notre défi des
prochains mois, c'est de garder le moral. Ça a été long, neuf mois, il reste
encore des mois devant nous autres, donc gardons le moral.
Good afternoon, everyone.
First, I would like to say a few words about our nurses and our health workers.
I know the last nine months have been very difficult. Our priority is to do
everything we can to help you in this difficult work. I want to thank our
nurses and the best way to thank them is to continue our fight against the
virus.
Right now, we have some
regions with a high number of cases : Saguenay—Lac-Saint-Jean,
Asbestos and Granit, in Estrie, Côte-de-Gaspé, Lanaudière North, Matane and
Sorel. I ask the people of these regions to be even
more careful, the virus is more present in your area.
I also want to ask people
who live in senior homes to be very careful, especially until Christmas. We
still have a few months of efforts ahead of us. Our team is preparing the
vaccination in every region of Québec, and we are waiting for Ottawa to know when we will have the vaccine. We hope to be able to
announce it in the next few days. We know the battle is coming to an end, but
we must continue all our efforts.
I also want to say a few
words about our moral contract for Christmas. Public Health authorities told us
that we have to limit ourselves to two gatherings. So, we can only organize two
events with people who don't live with us. We must also refrain from traveling
outside Québec. If you do so,
you might come back with the virus, and it's not good for our health system.
We are finally seeing the
end of it. Our challenge is to keep moral up for the remaining months. Thank
you.
Le Modérateur
: Merci.
Nous allons amorcer la période des questions avec Hugo Lavallée de Radio-Canada.
M. Lavallée (Hugo) : Oui.
Bonjour, M. le premier ministre. Vous avez touché un mot sur la vaccination il
y a quelques minutes. On a vu hier l'Ontario nommer un général à la retraite
pour s'occuper des opérations. L'Espagne, l'Allemagne ont mis de l'avant des
plans très détaillés. À quel moment est-ce que vous avez l'intention vous-même
de mettre un plan tout aussi détaillé avec la façon dont ça va se produire, qui
va être priorisé, dans quels endroits? Et Dre Drouin, hier, évoquait le mois de
janvier pour entamer l'opération; est-ce que ça vous semble réaliste?
M. Dubé : Bien, tout d'abord,
ce que j'aimerais rassurer les gens, c'est qu'au Québec on a toute une
expérience, en termes de vaccination, qui remonte à plusieurs années. On peut
penser à la H1N1, mais on peut penser aussi, récemment et couramment, tout le
travail qui est fait par nos équipes pour la vaccination de l'influenza.
Juste pour vous donner un exemple de ce
qui se passe sur le terrain en ce moment, c'est plus de 200 000 personnes
par semaine qui sont présentement vaccinées dans un contexte complètement
différent de l'an dernier, c'est-à-dire qu'on vaccine maintenant avec la
collaboration des pharmaciens, et pour vous dire qu'on est très, très, très
satisfaits. On est rendus à près de 800 000 personnes qui ont été
vaccinées depuis le début de la période.
Donc, la raison de laquelle je fais la
parallèle dans votre question, M. Lavallée, c'est qu'on a commencé, il y a
quand même déjà un bout de temps, à justement faire le parallèle pour nous,
puis dire quels sont les bons coups qu'on fait présentement dans la vaccination
de l'influenza dont on va avoir besoin en termes de personnes.
C'est évident que lorsqu'on met certaines
variables, puis j'ai des discussions avec la Santé publique puis avec le premier
ministre, dépendamment du niveau à quelle vitesse on va recevoir les vaccins
puis combien de vaccins, c'est sûr qu'il y a des scénarios en ce moment qu'on
discute avec le bureau du premier ministre qui vont faire qu'ils vont nous
demander d'avoir plus que 200 000 personnes vaccinées par semaine
parce qu'il se pourrait que le nombre de vaccins soit encore plus important.
Alors, pour nous, bien, est-ce qu'on va aller plus loin que, par exemple, avec
les pharmaciens, est-ce que d'autres ordres professionnels... On est tout en
train de préparer ça. Ces discussions-là sont commencées. Et c'est ce qui fait
que, dans les prochaines semaines, pour nous, non seulement on va être prêts,
mais je vous dirais qu'on est déjà prêts. Ce qui est important pour nous, c'est
d'avoir l'information du fédéral, comme le premier ministre l'a mentionné. Mais
je peux vous dire qu'on est allé chercher des personnes opérationnelles. Parce
que, rappelez-vous, pourquoi je pense que ça va mieux maintenant du côté du
dépistage, pourquoi ça va mieux du côté de la vaccination, c'est parce qu'on a
fait une différence en santé publique entre ce qui était stratégique puis
opérationnel. On est déjà allé chercher des personnes qui avaient ce bagage
opérationnel là. J'ai parlé de Jérôme Gagnon qui s'est joint à nous, qui arrive
de la Sécurité publique, il y a maintenant plus qu'un mois.
Alors, on est en préparation depuis un bon
bout de temps. Puis on va être prêts... comme on est prêts pour la vaccination
en ce moment, on va être prêts pour la vaccination de la COVID.
M. Lavallée (Hugo) : Sur
un autre sujet, vous avez peut-être vu ce reportage hier soir sur l'Hôpital
régional de Saint-Jérôme, où on apprenait qu'il y avait 277 personnes qui
avaient attrapé la COVID à l'hôpital depuis le début de la pandémie. Ça a
entraîné 76 décès. On fait état de chambres multiples qui ont été
rouvertes, de civières à 30 centimètres les unes des autres à l'urgence.
Comment se fait-il qu'on n'ait pas, à
Saint-Jérôme, mieux appris les leçons de la première vague? Est-ce que vous
avez l'intention d'intervenir? Et qu'en est-il aussi de l'échéancier de
reconstruction de l'hôpital? Semble-t-il que ça n'ira pas avant 2029‑2030. Ça
semble extrêmement loin. Est-ce qu'il y a quelque chose que vous pouvez faire
pour rapprocher l'échéancier?
M. Dubé : Bien, il y a
deux choses, là. Premièrement, sur Saint-Jérôme, là, je pense, je vous
rappelle, je suis déjà allé sur place, là, dans le courant de l'été, là, tout
de suite quand j'ai pris le mandat, parce qu'on savait que c'était un hôpital
qui était problématique, qui était vieillot puis qui avait les problèmes, dans
la première vague, dont vous parlez. Donc, je suis allé voir sur place quel
était l'enjeu. On a déjà fait un investissement, là, qui est en train de se
concrétiser présentement, qui est un investissement modulaire pour agrandir la
façon dont on va servir nos gens au niveau de l'urgence, là. C'est en train
d'être construit présentement. Donc, ce n'est pas dans des années, là, ça va
être dans les prochaines semaines.
Et, troisièmement, ce qu'on est en train
de voir, étant donné, là, justement, la vétusté du nombre de chambres, comment
on peut accélérer, au niveau du PQI, là, ce qu'on pourrait faire pour être
capables de rénover de façon importante, là, l'Hôpital de Saint-Jérôme...
Alors, j'ai bien entendu les déclarations, là, des derniers jours, mais, pour
nous, ce dossier-là, il est encore une priorité, puis encore plus une priorité
en raison de sa vétusté.
Le Modérateur
: Alain
Laforest, TVA Nouvelles.
M. Laforest (Alain) : Bonjour
à vous trois. M. le premier ministre, on sait souvent que le diable est dans
les détails. Là, vous amenez, je ne dirais pas des restrictions, mais des
précisions concernant votre contrat moral. Là, on a l'impression, au Québec, que
le bar est ouvert pour quatre jours, que les gens vont pouvoir se rassembler
plus d'une fois dans une journée, qu'on va se retrouver avec 60, 80, 90,
120 personnes au bout du quatre jours. Il semble que vous avez laissé la
porte ouverte à à peu près n'importe quoi.
M. Legault : Oui. Non, écoutez,
ce qu'on visait, là... Bon, moi, je regarde de mon côté, il va y avoir une
soirée pour les Brais puis une soirée pour les Legault, et on devrait s'en
tenir à ça. Donc, il devrait y avoir deux rassemblements, maximum
10 personnes. Donc, ça, ça a été précisé. Peut-être que ça n'avait pas été
assez précisé, mais on parle de deux rassemblements maximum. Évidemment,
j'aurai un petit 24 au soir avec mes gars qui habitent avec moi, là. Donc, ça,
ça ne compte pas.
M. Laforest (Alain) :
Concernant les événements qui se sont passés au cours des derniers jours, là,
entre autres une assemblée religieuse pour dénoncer le port du masque, une
danse dans un centre commercial, ça semble se répandre, qu'est-ce que vous avez
l'intention de faire? Puis est-ce qu'à un moment donné les gens vont avoir
l'impression qu'il y a des actions qui seront prises?
M. Legault : Oui. Bien, on est
en discussion avec les forces policières pour voir, d'abord, s'ils ont besoin
de budgets additionnels. Mais ce qu'on veut, justement, là, c'est qu'il y ait
une surveillance qui soit faite de, un, ces événements-là, deux, bien,
s'assurer qu'il n'y a pas de rassemblements le 1er janvier. Donc, on a
demandé aux policiers, là, de nous préparer une espèce de plan pour être
certains qu'il y ait un suivi partout, que ça soit dans les églises, dans les
centres d'achat puis même, le 1er janvier, dans les maisons.
Le Modérateur
:
Marc-André Gagnon, Le Journal de Québec.
M. Gagnon (Marc-André) : Bonjour
à vous trois. Bon, j'entends, M. Legault, vous dites... peut-être que ça
n'a pas été assez précisé. La semaine dernière, bon, vous aviez annoncé ces
quatre journées-là. On avait compris la limite de 10 personnes maximum,
mais c'était sans égard au nombre de soupers.
Alors, qu'est-ce qui s'est passé depuis
jeudi dernier pour que vous preniez la décision, là, de corriger le tir, de
corriger le message, M. Legault, Dr Arruda?
M. Legault : Bien, on a eu
justement un avis peut-être plus clair de la part de la Santé publique qui nous
a dit : Dans notre tête, il y a un espace de quatre jours, mais il ne
faudrait pas que ça soit plus que deux rassemblements. Oui.
M. Arruda (Horacio)
:
Si vous permettez, ce qui est important, on a concentré les rassemblements à
une période initiale au début du congé, indépendamment, je tiens à le dire, des
religions ou quoi que ce soit, là, c'est tout simplement parce que ça arrive au
début, avec une quarantaine avant puis une quarantaine après.
La raison pourquoi on a donné quatre
jours, c'est pour permettre de la flexibilité, c'est-à-dire, vous savez, il y a
des parents qui ont des gardes partagées, il y a des gens qui vont travailler
le 24, 25, qui ne travailleront pas le 26, 27. C'est pour ça qu'on a donné la
période de quatre jours. Mais, après ça, je vais vous le dire, c'est le minimum
de rassemblements. Plus vous pouvez rester, le faire avec des personnes avec
qui vous vivez, mieux c'est. À chaque fois, on va jusqu'à 10. À chaque fois que
vous ajoutez quelqu'un d'un autre réseau, hein, d'un autre réseau social,
c'est-à-dire un ami, puis etc., ils ont leur réseau, vous augmentez notre
risque.
Donc, la consigne, premièrement, si vous
avez peur puis vous n'avez pas le goût de fêter, on va respecter ça, c'est le
choix, et, après ça, faites-le, maximum deux, idéalement un, si c'est possible.
Ce n'est pas une période pour fêter. Oui, c'est une période pour se retrouver
en famille, mais ce n'est pas le Copacabana et le festival de Rio qu'on vous
demande de faire, de grâce, parce que chaque contact supplémentaire est un
risque. La situation est très fragile encore actuellement, et je vous le dis,
il nous faut maintenant aussi abaisser le taux, si on veut être capable de se
permettre ces deux rassemblements de Noël.
M. Gagnon (Marc-André) :
Merci. Vous insistez aussi aujourd'hui sur l'importance de se mettre en
quarantaine pendant une semaine avant. Vous, vous nous parlez de cette semaine.
Je sais qu'Ottawa recommande davantage 14 jours. Je comprends que c'est
dans les sept premiers jours que les symptômes se développent, mais dans le
quotidien des gens, là, pour que les gens comprennent bien, comment ça se
passe? Pendant sept jours avant Noël, on ne va pas à l'épicerie puis on ne va
pas à l'épicerie sept jours après? Ça va nous prendre des gros frigos.
M. Legault : Bien, idéalement,
on ne prend aucun risque. Donc, est-ce que c'est possible de sortir tout en
restant à deux mètres avec un masque? Peut-être. Mais pensons, là, on a notre
frère, notre soeur, notre mère, notre père qu'on va rencontrer le 25, le 26,
et, si jamais on s'est infectés, on peut leur donner, là. Donc, pensons à ça,
là, puis soyons bien sûr qu'on ne prend pas de risque inutile. Donc, l'idéal,
c'est de rester chez soi une semaine avant, donc faire ses courses avant.
Le Modérateur
:
Louis Lacroix, Cogeco Nouvelles.
M. Lacroix (Louis) : Bonjour,
M. le premier ministre, M. le ministre, Dr Arruda. Justement, relativement
à ça, parce que c'est vrai, depuis que vous avez fait cette annonce, votre
contrat moral, la semaine dernière, il y a plusieurs personnes qui pensent, là,
que c'est vraiment... bon, qui font plein, plein, plein de projets, etc., et on
a l'impression que cette demande-là de s'isoler n'est pas saisie correctement. Est-ce
que vous pourriez... Est-ce que vous avez songé ou songez-vous éventuellement à
imposer davantage de restrictions aux Québécois une semaine avant et une
semaine après? Est-ce que ça pourrait être une formule à laquelle vous avez
songé?
M. Legault : Non, sauf pour
les écoles, parce que les personnes ont toujours le choix de ne pas se
rassembler. Donc, c'est à la personne de décider. Est-ce que je suis à risque
avec ma famille ou je ne suis pas à risque? Si je pense que je suis à risque,
bien, on ne va pas au rassemblement. Donc, ce n'est pas obligatoire que tout le
monde se rassemble le 25, mais s'ils veulent se rassembler, bien, il me semble
que la dernière chose qu'on veut, c'est de risquer d'infecter quelqu'un de sa
famille.
M. Lacroix (Louis) : Ma
deuxième question porte sur ce qu'a annoncé M. Jolin-Barrette tout à
l'heure, sa refonte, si on veut, de la loi 101. Est-ce que vous pensez
qu'on doit imposer ou étendre l'application de la loi 101 au cégep?
M. Legault : Bien, écoutez,
pour l'instant, ça ne fait pas partie de notre programme. On va déposer, au
début de l'année 2021, nos propositions. On a commencé à avoir des
discussions au caucus, au Conseil des ministres. Je pense que ce que visait
Simon Jolin-Barrette, aujourd'hui, c'est d'avoir un appui unanime de l'Assemblée
nationale, entre autres pour demander au gouvernement fédéral d'appliquer la
loi 101 aux entreprises à charte fédérale.
M. Lacroix (Louis) : Mais il
a quand même dit qu'il y songeait.
M. Legault : Bien, écoutez, ça
fait partie des discussions.
Le Modérateur
:
Olivier Bossé, Le Soleil.
M. Bossé (Olivier) : Bonjour.
On est le 25 novembre, exactement dans un mois... Vous le dites, qu'il y a
certaines régions que c'est plus difficile encore, le plateau est plus un faux
plat montant depuis peut-être un mois ou, disons, quelques semaines. Est-ce que
ce plan-là ou ce contrat moral là, selon vous, M. Legault, peut être
modulable selon soit les régions ou... Est-ce que c'est... De toute façon, ça
va être appliqué au Québec en entier ou ça pourrait être selon les régions?
M. Legault : Bon, d'abord,
j'haïs ça vous contredire, M. Bossé, mais c'est le 24, on me dit, hein? C'est
ça, le 24 novembre, aujourd'hui.
M. Bossé (Olivier) : C'est-u
vrai? Bien oui, O.K. Bien, à un mois du...
M. Legault : Du réveillon.
M. Bossé (Olivier) : ...du
plan des quatre jours, c'est ça que je voulais dire. Merci. Si c'est juste ça,
puis on ne s'entend pas, ça va aller.
M. Legault
: Non, mais,
écoutez, pour l'instant, étant donné la quarantaine d'une semaine avant puis
après, ce n'est pas une question de région, là, on veut que ça s'applique
partout, mais partout où les gens sont prêts à faire une quarantaine une
semaine avant, une semaine après.
M. Bossé (Olivier) : O.K.
Je vous amène sur un autre sujet, sur le port de Québec. Le Bloc québécois, qui
dit toujours porter les intérêts du Québec à Ottawa, défendre les intérêts du Québec,
demande... en fait leur... oui, leur demande, là, pour le port de Québec, c'est
qu'il soit assujetti aux lois environnementales québécoises. Est-ce que c'est
aussi votre position?
M. Legault : Oui, mais il
y a encore du travail à faire dans le projet pour bien évaluer les retombées
puis les impacts sur l'environnement. Donc, on est en train, quand même, de
prendre connaissance du rapport qui a été publié la semaine dernière. Mais
effectivement on veut s'assurer aussi qu'il y aura une formule pour s'assurer
nous-mêmes des impacts sur l'environnement, là, par le gouvernement du Québec.
Le Modérateur
:
Patrice Bergeron, LaPresse canadienne.
M. Bergeron (Patrice) :
Bonjour à vous trois. Je voudrais revenir sur le sujet de la FIQ. Vous avez
parlé, donc, des incitatifs que vous voudriez peut-être mettre en place. Qu'est-ce
que vous êtes prêts à faire de plus sur le plan salarial?
M. Legault : Bon,
d'abord, je ne négocierai pas sur la place publique. Deuxièmement, la priorité
actuellement, c'est vraiment d'alléger la tâche, donc on est vraiment sur les
conditions de travail. Vous le savez, même la FIQ puis beaucoup de syndicats
représentent beaucoup d'employés de beaucoup de secteurs différents. Donc,
actuellement, il y a une offre, aussi, salariale, mais dans le cas de la FIQ,
là, on discute vraiment des conditions, des moyens pour alléger la tâche des
infirmières.
M. Bergeron (Patrice) : Et
j'aimerais vous amener maintenant sur la question des RPA. Parce qu'on regarde
les chiffres et puis on fait, donc, référence aussi aux parents qu'on peut
aller visiter dans les résidences, donc, en vue du congé de Noël. Qu'est-ce que
vous recommandez pour les gens qui veulent aller visiter, donc, leurs parents
dans les RPA dans le temps des fêtes? Est-ce qu'on peut leur assurer qu'ils
vont être testés avant d'aller les visiter, par exemple, s'ils ne veulent pas
mettre à risque leurs parents? Est-ce que des RPA, par exemple, pourraient dire
non, aussi, refuser de la visite de l'extérieur pour éviter ce genre de risque
ou de propagation?
M. Legault : Oui. Bien,
d'abord, là, ça me permet peut-être de rectifier. J'entendais la cheffe du
Parti libéral, tantôt, parler de tests pour des gens qui ne sont pas
symptomatiques, là. Ça donnerait une fausse garantie, là. Il n'y a rien qui
empêche quelqu'un d'être testé négatif, mais d'être porteur du virus. La vraie
solution, c'est d'être en quarantaine avant ces rencontres-là, autant les
personnes qui habitent dans la RPA que les personnes qui vont aller visiter ou
chez qui la résidente va aller visiter à Noël.
M. Bergeron (Patrice) :
...visiteurs, là, qui voudraient... les RPA qui voudraient restreindre le
nombre de visites, par exemple, pour...
M. Dubé : Ce qu'on va
faire puis ce qu'on a expliqué, lorsqu'on a fait l'annonce la semaine dernière,
c'est qu'on va publier un guide, par l'intermédiaire de la Santé publique, qui
va donner vraiment des instructions, là, très détaillées autant pour les CHSLD,
les RPA, les RI. Puis je pense que les gens, à l'intérieur de ce guide-là, là,
qui va être publié dans les prochains jours, vont avoir toutes les réponses à
leurs questions.
Le Modérateur
: Tommy
Chouinard, LaPresse.
M. Chouinard (Tommy) : Oui, d'abord,
une précision, Dr Arruda. Est-ce que je comprends que le nombre de cas devra
diminuer pour qu'il y ait cette période de quatre jours de permission de
rencontre?
M. Arruda (Horacio)
:
Je vous dirais que ça va être la combinaison du nombre de cas d'hospitalisation
puis de capacité des équipes de faire les enquêtes. Je vous dirais
qu'idéalement j'aimerais que ça baisse parce que plus on part haut, plus
l'exposition, dans le temps des fêtes, va aller en augmentant. Donc, j'invite
véritablement les Québécois à faire des efforts d'ici le 17 décembre. Ça va
être très payant, chacune des réductions des contacts qu'on a.
M. Chouinard (Tommy) : Pour
que la population soit consciente un peu, là, un niveau de cas acceptable, pour
vous, pour les rencontres de Noël, ce serait quoi?
M. Arruda (Horacio)
:
Je vous dirais en bas de 1 000, ça serait déjà... compte tenu qu'on l'a
maintenu en bas de 1 000. Mais, encore là, il faudra voir la capacité de
soins, puis des enquêtes épidémiologiques, puis les éclosions un peu partout.
M. Chouinard (Tommy) : Oui,
M. Dubé, maintenant. Le comité d'experts sur la ventilation des écoles, là,
est-ce qu'il y a des conclusions à ça? Est-ce qu'on va arriver à des actions maintenant?
M. Dubé : Oui, tout à fait.
Alors, merci, M. Chouinard, pour la question. Premièrement, comme on avait dit
lorsqu'on en a parlé la première fois, le comité a été constitué. Il y a des
experts externes qui ont été contactés. Il y a déjà quelques rencontres qui ont
eu lieu. On a même fait, depuis... Étant donné l'urgence qui était plus du côté
de la santé, particulièrement dans nos établissements qui étaient en zone
rouge, là, je ne parle pas de zone rouge au niveau de Québec, mais des zones
chaudes dans certains CHSLD, on a envoyé des gens faire des tests la semaine
dernière, puis ces tests-là vont être analysés par nos experts dans les
prochains jours. Puis moi, je m'attends à un rapport, là, au plus tard dans les
10 prochains jours, de ces tests-là qui auront été faits et analysés par les
experts.
Donc, on avance exactement comme on avait
dit, mais en mettant, en ce moment, la priorité sur les établissements de santé
étant donné la particularité qu'on a notamment dans les CHSLD, où on veut
s'assurer, là, que les zones rouges sont bien ventilées et qu'il n'y a pas de
dangers liés à la ventilation. Donc, le groupe fonctionne puis il va arriver
avec des recommandations au besoin. Il pourrait arriver aussi avec des recommandations,
là, qui sont en ligne avec ce qu'on a depuis le début avec la Santé publique,
mais j'aime mieux laisser les experts nous arriver avec leurs recommandations
dans les prochaines semaines.
Le Modérateur
:
François Carabin, Métro.
M. Carabin (François) :
Bonjour, messieurs. M. Legault, vous faites référence aux résidents des RPA qui
devraient faire peut-être un peu plus attention pour éviter les éclosions, mais
il y a déjà plusieurs RPA qui font face à des éclosions. On parle, dans
certains cas, là, de 96 % des résidants infectés, 88 %, 65 %,
donc des grosses éclosions. Qu'est-ce qu'on peut faire, une fois que le feu est
pris, dans les RPA? Est-ce que l'envoi des «SWAT teams», c'est considéré?
M. Dubé : Bien, je vous
prendrais... C'est difficile pour moi de vous le montrer à distance, le
graphique, là. Mais premièrement, ce que je veux montrer, il y a non seulement
le nombre de cas que vous voyez, là, qui a explosé dans la dernière journée,
là — quand vous regardez le RPA, à droite, vous voyez la dernière
colonne, il y a une augmentation — mais ce qu'il est important de
regarder, c'est la ligne rouge. Je ne sais pas si vous la voyez bien, là, mais
la ligne rouge, c'est le nombre de RPA qui ont plus que 25 % des cas, et
c'est, nous, ce qu'on appelle... c'est justement nos établissements qui sont
critiques, c'est-à-dire en phase critique. Puis je fais la comparaison,
regardez, les CHSLD, à gauche, on est montés jusqu'à 12 CHSLD qui étaient
critiques, il y a quelques semaines, puis on est revenus à trois. C'est pour
vous montrer que, justement, parce qu'on a envoyé les bonnes équipes, on a été
capables de contrôler les éclosions, puis ce qui fait qu'aujourd'hui on a à peu
près 40 cas, total, dans nos 400 CHSLD. Alors, quand on vous dit que
la situation est sous contrôle dans les CHSLD, c'est non seulement le nombre de
cas mais le nombre de CHSLD qui sont en critique. C'est ce que la zone rouge
vous indique.
Maintenant, pour revenir à votre question
sur la RPA, moi, ce n'est pas tellement la journée qui m'inquiète en ce moment,
d'avoir près de 160 cas dans des RPA alors qu'on en avait 60 hier. Puis
ça, c'est 100 cas qu'on ne devrait pas avoir dans notre
1 000 cas aujourd'hui. Imaginez-vous, là, si on n'avait pas ces trois
RPA là aujourd'hui, on serait en bas de 1 000 cas, ce qui est quand
même assez incroyable, puis j'en ai deux, de ces trois RPA là, qui sont au
Lac-Saint-Jean.
Donc, pour répondre à votre question,
c'est vraiment, là, très, très ciblé, le travail que l'on a à faire dans les
RPA. Mais ça, ça dépend beaucoup aussi des citoyens parce qu'on est dans un
environnement très différent des CHSLD. C'est des gens qui rentrent puis qui
sortent. C'est des gens qui s'en vont dans les centres d'achat. C'est des gens
qui reçoivent de la visite. On n'a pas le même contrôle que l'on a...
Alors, c'est pour ça qu'aujourd'hui ce que
le premier ministre dit : Faites attention parce que vous avez... Dans le
prochain mois, il faut vraiment contrôler les RPA puis contrôler le nombre de
RPA où on a des éclosions. Alors, la meilleure chose à faire dans les prochains
jours, c'est de dire à ces gens-là : Non seulement quand vous êtes chez
vous, quand vous vous déplacez dans votre établissement, dans votre résidence,
de porter vos masques, de garder la distance, mais je dirais encore plus dans
leur cas : Quand vous sortez à l'extérieur, quand vous allez visiter
quelqu'un, quand vous allez à l'épicerie, quand vous allez au centre d'achat,
c'est là qu'il faut s'assurer que vous êtes très prudents parce que vous pouvez
être facteur qui va rentrer dans la RPA et de faire la contagion.
Donc, il y a une... Moi, je suis vraiment
satisfait du travail qui a été fait au niveau des CHSLD. Mais là on voulait
vous sensibiliser, tout le monde, à l'importance de faire le travail dans les
RPA, particulièrement par les usagers eux-mêmes qui sortent et rentrent dans
les RPA. Ça va?
M. Carabin (François) :
Oui, merci. M. Legault, le Syndicat canadien de la fonction publique était
devant l'Assemblée nationale ce matin et a fait une sortie pour souligner la
mémoire des 12 employés du réseau de la santé qui ont succombé à la COVID-19
depuis le début de la pandémie. On a également 45 décès qui s'ajoutent aujourd'hui.
Vous aviez fait allusion il y a quelques mois maintenant à une possible façon
d'honorer la mémoire des personnes décédées de la COVID-19. On en est où dans
ce dossier-là?
M. Legault : Bien, il
continue d'y avoir des scénarios sur la table, là. La personne qui est en
charge du protocole est en train de voir à quel moment ça pourrait avoir lieu.
Bon, une possibilité qui est sur la table, c'est que ça soit à l'anniversaire
du début de la pandémie, donc au début mars 2021. Mais la date n'est pas
encore fixée. Puis la façon, aussi, là, de marquer cette journée-là n'est pas
encore fixée. Il y a plusieurs scénarios sur la table. Évidemment, on va voir
comment évolue aussi la pandémie dans les prochains jours, prochaines semaines.
Le Modérateur
:
Mylène Crête, Le Devoir.
Mme Crête
(Mylène) : Bonjour. Ma question est pour M. Dubé. J'aurais
aimé savoir... Concernant les directives de non-réanimation, là, qui avaient
été données aux ambulanciers à Montréal et à Laval, est-ce que ça aurait dû
être soumis à un comité d'éthique avant d'être appliqué, à votre avis?
M. Dubé : Bien, j'ai pris
comme expérience de faire attention aux questions hypothétiques où il y a des
«si», là, dans les dernières semaines. Mais la première chose que j'aimerais
vous dire, c'est que j'ai pris connaissance de cette directive-là. Puis, quand
on la regarde dans notre contexte d'aujourd'hui, là, c'est difficile à accepter
que... Et c'est pour montrer comment la première vague a été virulente, parce
que, pour que... surtout dans la région de Montréal, je pense que la directive
était pour Montréal et Laval, ce qu'on m'a expliqué, là, dans les derniers
jours, c'est parce que c'était vraiment problématique, puis on n'est pas là en
ce moment, là. Cette directive-là, pour être très, très clair, là, elle a été
enlevée. On ne parle plus d'avoir une directive où il y a des demandes de minimiser
la réanimation.
Je vais vous dire que ce que je comprends,
puis, je pense, c'est important que la population comprenne, en tout cas, ce
qui était demandé aux gens d'Urgences-Santé, c'est de faire le maximum pour
réanimer les personnes, mais lorsqu'ils avaient fait l'effort maximum. Puis là
on parle notamment d'utiliser les défibrillateurs... c'est-à-dire, de
dire : Faites le maximum, mais, si vous voyez que c'est une cause qui...
ou c'est quelqu'un que vous avez fait le maximum puis qu'il n'y a pas d'effet,
bien, là, vous avez le droit d'arrêter. Mais c'était quand même laissé au
jugement des ambulanciers. Mais je le répète, aujourd'hui, cette directive-là
n'est plus là. Et moi, c'est vraiment hors de nos cartons d'avoir à refaire une
directive de cette sorte-là, parce qu'on n'a pas cette situation-là, pas du
tout, puis on n'ira pas là non plus, là.
Mme Crête (Mylène) :
Mais je ne suis pas certaine d'avoir saisi la réponse concernant le comité
d'éthique. Parce que, pour les hôpitaux, il y a un comité d'éthique qui se
penche sur ce genre de directive-là.
M. Dubé : Bien, je ne pourrais
pas faire le... ce n'est pas à moi de faire le procès s'il aurait dû ou pas y
avoir un comité d'éthique. Je peux vous dire que ce qu'on a fait, de la façon
dont on travaille depuis quelques mois, puis je le fais par exemple dans le cas
des personnes handicapées, on a fait le travail dont vous faites la mention, on
est allé chercher des experts pour regarder tout ce qu'on pouvait faire pour
les personnes handicapées, puis je pense que ça a fait l'objet de travail. Mais
je ne peux pas me remettre dans le passé, surtout au début de la crise, ça
allait tellement vite, puis les gens devaient prendre des décisions puis ont
émis des directives au meilleur de leurs connaissances médicales de l'époque.
J'aimerais mieux ne pas faire d'autre commentaire que ça.
Le Modérateur
: Nous
allons maintenant passer aux questions en anglais, avec Matthew Lapierre, The Gazette.
M. Lapierre
(Matthew) : Good afternoon. Hanukkah starts on
December 10th. If a family wants to gather during Hanukkah, for instance, and
they prefer to isolate for seven days, is that allowed?
M. Legault :
No. Reason for that is that we picked the date with the actual dates that are
planed every year during the end of December. So, what we want is to have all
the gatherings concentrated, 24 to 27. So, if we had, for example, something
for Hanukkah, let's say on the 17th, it means that we would have to do
something starting on December 10th in schools, in companies. So, it's not
reasonable to ask for that. So, it's really... we've planned those four dates,
first, starting with the calendar of the different schools in Québec, and we've
tried to minimize the number of school days that will be lost by the students.
M. Lapierre
(Matthew) : So, just to be clear, then, it
would be more of a worry that, like, children, for instance, could bring the
virus from school into a gathering because the schools would still be open
during that time?
M. Legault :
We are asking schools and businesses to make efforts for the seven days before
the gatherings to be closed. But it wouldn't be reasonable to do that, let's say,
before the 10th or the 18th of December.
Le Modérateur
:
Stéphane Giroux, CTV.
M. Giroux
(Stéphane) : Mr. Legault, two questions. First
of all, your colleague Brian Pallister, Premier of Manitoba, over there, they
have an infection rate similar to Québec at this point, he's calling your
Christmas plan dangerous and he says that, even with infection rates similar in
Manitoba, there is no way he would try something similar.
M. Legault : OK. First, the rate, the number of cases, the number of new cases
per million of residents is higher now in Manitoba than here. Second, I want to
remember to my friend Brian that we're talking about a maximum of
10 people per house and also we're asking for a quarantine of seven days
before the gathering. So I don't know if he's aware of all these requirements.
M. Giroux
(Stéphane) : My second question, this morning
again, small businesses, especially restaurants, are starting to really lose
it. They see the holiday season, usually a busy one... they will have to remain
close, of course, at least until January 11th. They're asking for some sort of
handout to survive. Otherwise, they keep repeating : We will be closing, we
will lose our businesses. Can you tell them anything that will reassure them?
M. Legault : OK. Are you talking about reopening or about paying for 80% of
their rent?
M. Giroux
(Stéphane) : Helping them with...
M. Legault : OK. Helping them, OK. Pierre Fitzgibbon is well aware of the
problems we have in some places, alright? I think that the vast majority of
them got their money, but we have... First, for small restaurants, we've
decided, and I think it was a good decision, to give the money to the MRC, and
the MRC are paying on the showing of invoices of restaurants, smaller restaurants.
The money we've transferred... the Government has transferred money in a bank
account of the MRC, but, in some MRC, maybe they are not well equipped, and
we're pushing, and I can tell you that Pierre Fitzgibbon is pushing a lot. I'm
pushing, Pierre is pushing, and I want that to be solved.
But I know also that some
restaurants, for all kind of reasons, they don't want to present invoices or a
proof of the rent they pay. So, of course, we manage the money of Quebeckers. So we cannot pay without having
any proof that they paid so much for the rent, so much for the taxes, etc. So
some are unhappy because we are asking invoices.
Le Modérateur
: Cathy Senay, CBC.
Mme Senay
(Cathy) : Hi. Premier Doug Ford, yesterday,
announced that Rick Hillier was in charge of the task force. He is very proud,
this is the right person, the best person across Canada to be in charge of such an operation. And we know the number of
doses in Ontario. We have some
details about the operation. Compared to this, Québec doesn't seem to be ready. Is it a tactic so people in Québec don't put their guard down because of...
M. Legault : No, it's not a tactic. We have in mind the person we want to put
responsible. It's not somebody
coming from the Army. I can tell you that. And we're also designing different scenarios depending, like
Christian said, of the number of vaccines we have to give every week. If we get
200,000 vaccines a week, it's something. If we get two million
vaccines a week, it's another story. So we're looking at the different
scenarios. And I'm very anxious to get more information from Mr. Trudeau about when will it start, how many will we
receive, very anxious. In the meantime, we're getting ready. So we'll have
somebody responsible for... and we'll have a certain quantity of people that
will be ready, depending of how many vaccines we receive and when we receive
them.
Mme Senay
(Cathy) :OK. You said that Quebeckers will receive a guide what to do in CHSLDs and private residences
with Christmas coming, but how risky is it to allow Christmas get-togethers
with people in CHSLDs?
M. Dubé : Well, that's the reason we want to make sure that there is no
conflicting information that is
being explained, and I think that's the reason I would limit my comments. This
is one of the reasons we ask Santé publique to provide details for each type,
because, as I mentioned earlier, the rules for a CHSLD and the rules for an RPA
are totally different. So
that's the reason. Instead of starting to explain how many can come, how many...
can you take somebody out of a CHSLD... That's a big issue. As you know, those
people are usually not mobile and they are very vulnerable. So, instead of
discussing that, we've asked Santé publique to prepare a detailed guide, and I
was told that this should be ready this week. So people will have the
information on that.
Le Modérateur
:
Raquel Fletcher, Global.
Mme Fletcher
(Raquel) : Good afternoon. My question is for Premier Legault. Premier, can you explain your
reflection about CEGEPs and bringing them under Bill 101? Earlier, it
seems like Mr. Jolin-Barrette was saying that this... he is reflecting on
it, but that this was going to be part of what he is tabling in the next
session. And then you have said that that won't be part of the bill. So, there
is a bit of confusion here.
M. Legault :
No. What I said is that it's part of the discussions. Right now, we have with
our caucus, and no decision is taken. And we'll table a bill at the beginning
of 2021, but there is no decision taken.
Mme Fletcher
(Raquel) : OK. So, you're going to table a
bill, but the CEGEP part of it is not going to be in that bill?
M. Legault :
We don't know at this point.
Mme Fletcher
(Raquel) : OK. My next question is for Mr.
Dubé about the SWAT teams that you've called in to certain seniors' residences.
I'm wondering if you're considering something similar to Maimonides home in
Côte‑Saint-Luc? My colleague is working on a story, today, he says cases among
the residents have jumped by at least a third, in one week, to more than 40,
and that's in addition to almost 20 staff. Residents and families say that
there's been serious understaffing, and that they need help.
M. Dubé :
Well, first, as we've done in all the cases where we have been able to control
the situation everywhere, we asked the local authorities if they need help. If
they don't, we monitor with them the situation. But, if they require help, we
push the number of people in PCI that are required. So, in the case that you're
talking about, I'll see, but we have those meetings every morning at
7:00 o'clock, we look at the situation in all those CHSLDs, RPAs. So, if
that one needs to have external assistance, we'll provide them with the right
assistance, that's for sure.
Le Modérateur
:
Merci. Puisqu'il reste deux minutes, je vais relayer une question transmise à
la Tribune de la presse par Katherine Boulianne, du journal Le Quotidien.
Alors, voici la question. Un gym d'Alma dont la copropriétaire est membre de la
Sûreté du Québec a été mis à l'amende pour avoir maintenu ses activités malgré
les interdictions imposées en zone rouge. Comment peut-on expliquer que, dans
la région la plus touchée par la COVID-19 au Canada actuellement, une cadre de
la Sûreté du Québec exploite un gym malgré les interdictions en vigueur? Est-ce
que des sanctions seront appliquées à la policière impliquée?
M. Legault : C'est une
très bonne question. J'aurais le goût de poser cette question-là à la policière
en question. Mais actuellement le cas est examiné.
Le Modérateur
: Très
bien. C'est ce qui met fin au point de presse. Merci beaucoup.
M. Legault : Merci
beaucoup.
(Fin à
13 h 54)