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Point de presse de Mme Manon Massé, cheffe du deuxième groupe d’opposition, M. Gabriel Nadeau-Dubois, leader parlementaire du deuxième groupe d’opposition, et M. Alexandre Leduc, porte-parole du deuxième groupe d’opposition en matière de sécurité publique

Version finale

Tuesday, November 24, 2020, 11 h

Hall principal de l'hôtel du Parlement, hôtel du Parlement

(Onze heures cinq minutes)

La Modératrice : Bon matin, bienvenue à ce point de presse de Québec solidaire. Prendront la parole Manon Massé et Gabriel Nadeau-Dubois, porte-parole de Québec solidaire, suivi d'Alexandre Leduc, député d'Hochelaga-Maisonneuve.

Mme Massé : Oui, merci. Bien, bonjour, tout le monde. Bien contente de vous retrouver après cette semaine de circonscription et grosse semaine de travail pour les solidaires à notre conseil national. Alors, ce matin, en fait, je veux vous parler de la mise à jour économique parce que lorsqu'on s'est laissés il y a deux semaines, une semaine et demie, c'était ça, le sujet de l'heure, et donc, aujourd'hui, Gabriel, Vincent et moi, on va aller rappeler à M. Girard que ce qu'il est en train de promettre aux Québécois, c'est de nouvelles années d'austérité.

L'équilibre budgétaire ne peut pas se faire en cinq ans par la pensée magique. Ça ne se peut pas, ça. Il refuse systématiquement toute hausse d'impôts, même pour les fortunes de plus d'un million. Mais sur quelle planète vit-il? S'il ne fait pas ça, nous le savons, s'il ne va pas chercher de nouveaux revenus, nous le savons, c'est encore une fois les travailleurs, travailleuses, le monde ordinaire qui vont payer des choix politiques de la CAQ. Il y a de l'argent au Québec. Il y a de l'argent au Québec, et il faut aller le chercher, et les propositions que Québec solidaire a faites cette fin de semaine permettraient quand même de renflouer les coffres de 9 milliards, tant et aussi longtemps qu'on en aura besoin pour retrouver l'équilibre budgétaire.     Alors, donc, cet argent-là, il existe, ça prend le courage d'aller le chercher. La CAQ ne peut plus défendre le statu quo, ça n'a pas de bon sens parce que nous le savons, ce que ça veut dire, c'est que c'est le monde ordinaire, les familles, les services publics qui vont devoir payer, et ça, pour nous, à Québec solidaire, c'est inacceptable et c'est pour ça qu'on va se tenir debout dans les prochaines semaines pour le rappeler au gouvernement de la CAQ.

M. Nadeau-Dubois : Merci, Manon. À mon tour de vous saluer. Pour ma part, je vais vous parler de vaccination ce matin. Il y a eu des bonnes nouvelles dans les dernières semaines, le vaccin s'en vient, il y a donc de la lumière au bout du tunnel, et je pense que beaucoup de Québécois, beaucoup de Québécoises ont poussé un soupir de soulagement en apprenant que la recherche scientifique avançait et qu'on pouvait espérer un vaccin dans les prochains mois, dans la prochaine année.

Par contre, ces nouvelles-là suscitent énormément de questions dans la population. Beaucoup de gens nous écrivent à chaque jour sur les médias sociaux, les gens nous appellent dans nos bureaux de circonscription, puis ils nous posent plein de questions. C'est qui qui va être vacciné en priorité? Dans quel ordre on va vacciner les gens? Dans quel calendrier? À partir de quels critères? Dans quelles régions? Le gouvernement doit donner des réponses à ces questions-là. Il doit donner des réponses le plus rapidement possible aux questions de la population québécoise au sujet de la stratégie de vaccination. Pourquoi? Pourquoi est-ce que c'est important de donner des réponses rapidement? Parce qu'il faut s'assurer d'une confiance et d'une adhésion maximale de la population québécoise envers le vaccin, envers la stratégie de vaccination.

Aujourd'hui, à Québec solidaire, on demande au gouvernement du Québec de mettre en place un processus indépendant, transparent et basé sur la science pour décider de la stratégie de vaccination au Québec. Le mot d'ordre, avec le vaccin, là, il est simple : pas de politique avec le vaccin. Ça doit être ça, la ligne directrice. On ne fait pas de politique avec le vaccin. Concrètement, qu'est-ce que ça veut dire? Concrètement, ça veut dire qu'il faut que le comité de l'INSPQ qui est chargé de faire des recommandations au gouvernement du Québec sur la stratégie de vaccination, ce comité-là doit rendre ses recommandations publiques. Le gouvernement du Québec doit s'assurer que les recommandations soient publiques, que le processus décisionnel soit transparent.

Pourquoi est-ce qu'on insiste là-dessus? Bien, parce que depuis le début de la crise, la transparence, ça n'a pas été la force du gouvernement, et le manque de transparence, le manque de clarté dans le processus décisionnel, ça a suscité un manque d'adhésion, ça a alimenté la méfiance par moments envers notre lutte collective contre la COVID-19. On ne peut pas se permettre ces erreurs-là avec la stratégie de vaccination. Il faut une transparence maximale pour une confiance maximale envers le vaccin et la stratégie de vaccination. Il faut que le comité scientifique chargé de cette question-là, il faut qu'on lui accorde une pleine indépendance et il faut que ses recommandations, je le répète, soient publiques et soient divulguées manière absolument transparente. Pourquoi? Parce que le vaccin, c'est un objet sensible, on le sait. Partout à travers le monde, il y a des phénomènes de méfiance, des phénomènes d'hostilité envers les vaccins. On ne peut pas se permettre d'alimenter, même indirectement, ces tendances-là. Il faut une transparence maximale pour une confiance maximale. Merci.

M. Lacroix (Louis) : Allez-vous vous faire vacciner, vous?

M. Nadeau-Dubois : Je vais laisser mon collègue, Alexandre, vous dire quelques mots, puis je réponds à vos questions par la suite avec plaisir.

M. Leduc : Bonjour, tout le monde. Il y a presque 20 ans, jour pour jour, le 7 décembre 2000, l'Assemblée nationale adoptait le projet de loi n° 99, Loi sur l'exercice des droits fondamentaux et des prérogatives du peuple québécois. C'était une réponse, bien sûr, à la loi de la clarté de M. Stéphane Dion, au fédéral. Cette loi-là a été contestée juridiquement et s'ouvre ce matin ou cet après-midi, bref, aujourd'hui, s'ouvre le deuxième round du procès en cour d'appel de cette loi-là, et à la suggestion de la Société Saint-Jean-Baptiste, à la SSJB, nous déposerons cet après-midi une motion pour demander… pour réaffirmer, en fait, de manière unanime, toujours, que l'Assemblée nationale considère les principes qui étaient présents dans la loi n° 99 toujours bons, toujours fondamentaux, mais surtout demander au gouvernement canadien, au gouvernement fédéral, de se retirer.

Le gouvernement fédéral, ce n'est pas lui qui initie la poursuite, c'est Keith Henderson avec l'ancien Parti égalité. Mais il s'est inscrit, le gouvernement fédéral, comme partie intéressée. À peu près tous les points juridiques qu'il a soulevés ont été perdus dans le précédent procès. Et on l'invite aujourd'hui... on aimerait convaincre les autres partis de l'inviter, le gouvernement fédéral, à se retirer comme partie intéressée de ce procès pour avenir et de respecter les principes fondamentaux qui sont présents dans la loi n° 99. Merci.

La Modératrice : Merci. On va prendre vos questions. Une question, une sous-question.

M. Larin (Vincent) : Concernant les recommandations de l'INSPQ, M. Gabriel Nadeau-Dubois, est-ce que vous êtes en train de dire un peu que l'INSPQ est politique?

M. Nadeau-Dubois : Non. Ce n'est pas ce que je dis. Il y a un comité, à l'INSPQ, là, le comité sur l'immunisation au Québec, qui est déjà... qui est normalement en charge de planifier les stratégies de vaccination au Québec. C'est ce comité-là qui est actuellement en train de préparer la stratégie de vaccination. Ce que le Dr Arruda nous a dit, il y a quelques semaines, c'est que ce comité-là allait fournir des recommandations et que le ministre de la Santé allait trancher. Donc, c'est un processus relativement similaire à celui qui a eu cours tout au long des derniers mois concernant les recommandations de la Santé publique.

Où est-ce que ça a coincé, dans les derniers mois? C'est le manque de transparence. Depuis des semaines, depuis des mois, à Québec solidaire, on demande que les avis scientifiques de la Santé publique qui motivent les choix politiques soient rendus publics. C'est la même demande qu'on fait ce matin, mais là on la fait pour les avis au sujet de la vaccination. Pourquoi? Parce qu'on ne peut pas se permettre que, même indirectement, le manque de transparence affaiblisse la confiance des Québécois et des Québécoises envers la stratégie de vaccination. C'est trop important, ce vaccin-là, dans notre lutte contre la pandémie, pour qu'il y ait de la méfiance et que le manque de transparence l'alimente.

M. Bergeron (Patrice) : À quoi ça ressemblerait, la politisation d'une campagne de vaccination? Pourquoi la campagne de vaccination serait-elle politisée? Je ne suis pas sûr de bien vous suivre là-dessus.

M. Nadeau-Dubois : Moi, je... La demande qu'on fait, ce matin, c'est une demande préventive. On a pris acte, et je pense que beaucoup de gens ont pris acte, au Québec, que le manque de transparence de la cellule de crise de François Legault, ça a généré de la méfiance puis ça affaiblit l'adhésion des Québécois, des Québécoises envers les mesures de confinement. Le dernier exemple, je vous invite à écouter ce qu'a dit Éric Duhaime, récemment, en politique, quand il parle, il utilise ce manque de transparence pour alimenter son discours dangereux pour notre lutte contre la pandémie.

Nous, ce qu'on dit, c'est que, là, avec le vaccin, là, on ne peut pas se permettre un soupçon de manque de transparence parce que ça va être instrumentalisé par des personnes qui veulent affaiblir notre effort, la lutte contre la COVID-19. Donc, c'est pour notre bien collectif, c'est pour le bien de notre effort collectif contre la pandémie qu'il faut faire preuve d'une transparence maximale pour qu'il y ait une adhésion maximale.

M. Lacroix (Louis) : Allez-vous vous faire vacciner, vous? Est-ce que...

M. Nadeau-Dubois : Bien sûr.

M. Lacroix (Louis) : Vous, vous avez parfaitement confiance au vaccin, vous n'avez aucun doute sur l'efficacité ou, comment dire, la sécurité de ce vaccin-là?

M. Nadeau-Dubois : Bien là, on est début, quand même, là, du processus. Il y a d'autres évaluations scientifiques et médicales qui vont être faites. Mais moi, j'ai pleinement confiance dans nos institutions publiques au Québec, j'ai pleinement confiance que si la Santé publique du Québec nous recommande un vaccin, c'est parce qu'il sera bon pour nous, et je me ferai vacciner avec enthousiasme puis avec un sens des responsabilités parce qu'on ne se vaccine pas seulement pour se protéger soi-même, on se vaccine par solidarité avec les gens qu'on pourrait infecter si, nous, on l'attrape, surtout quelqu'un comme moi, qui est quand même en jeune âge. Je ne fais pas partie des catégories de la population les plus à risque, mais je sais que si je vais voir mes grands-parents, je les mets à risque, et donc c'est en vertu cette solidarité sociale là que moi, je me ferai vacciner, si, bien sûr, les autorités de la Santé publique font leurs devoirs et approuvent le vaccin.

M. Lacroix (Louis) : Alors, si vous avez si confiance... Vous dites : J'ai pleinement confiance en nos institutions publiques...

M. Nadeau-Dubois : Oui.

M. Lacroix (Louis) : ...pourquoi vous doutez que l'organisation de la campagne de vaccination se fasse correctement?

M. Nadeau-Dubois : Je pense que je viens un peu de répondre à ça. C'est une demande qu'on fait de manière préventive. L'effort de...

M. Lacroix (Louis) : ...que ça va mal aller?

M. Nadeau-Dubois : Bien, je vis sur la planète Terre. Je constate que ce n'est pas gagné d'avance, la bataille pour l'adhésion et la confiance des Québécois envers le processus de vaccination. Je constate, comme tout le monde, qu'il y a des forces politiques, qu'il y a des gens sur les médias sociaux qui alimentent toutes sortes de théories du complot, et il faut éviter d'alimenter à tout prix ces phénomènes-là.

Et c'est quoi, le meilleur antidote contre les théories du complot? C'est la transparence. C'est quoi, le meilleur antidote contre la méfiance? C'est la transparence. Ce qu'on demande, c'est que le processus de vaccination soit au-dessus de tout soupçon de politisation pour s'assurer d'une adhésion maximale, parce que, oui, j'ai en moi une certaine inquiétude quand je vais sur les médias sociaux, quand je regarde certains sondages, ce n'est pas gagné d'avance. On peut y arriver, mais il faut travailler ensemble puis ça passe par la transparence.

Mme Côté-Chabot (Claudie) : Est-ce que vous craignez l'après-quatre jours de déconfinement?

M. Nadeau-Dubois : Pardon?

Mme Côté-Chabot (Claudie) : Est-ce que vous craignez l'après-quatre jours de déconfinement, à la lumière de ce que vous venez de dire?

M. Nadeau-Dubois : L'après-quatre jours à Noël?

Mme Côté-Chabot (Claudie) : Oui.

M. Nadeau-Dubois : C'était une décision pas facile que devait prendre le gouvernement du Québec. Il fallait trouver un équilibre entre la santé mentale, le besoin des Québécois et Québécoises de se retrouver pour passer au travers de la pandémie et la minimisation des risques de contagion, hein, parce que le virus, là, que ce soit l'Halloween, Noël ou le Jour de l'an, il est toujours aussi contagieux.

Donc, c'était une décision pas facile. Moi, ce à quoi je m'attends du gouvernement du Québec, c'est qu'on mette tout en place pour que ces quatre jours-là soient le plus sécuritaire possible, que les partys de famille dans les maisons se passent le mieux possible, qu'on outille les gens, qu'on leur fasse des recommandations, qu'on leur donne de l'information pour que ce quatre jours-là soit le moins dommageable possible dans notre lutte contre la COVID-19.

Mme Prince (Véronique) : J'aimerais vous entendre sur les 76 morts à l'hôpital de Saint-Jérôme parce que les lits, il y a trop de proximité, puis on est en train de construire une espèce d'abri Tempo pour mettre d'autres lits. Est-ce que c'est normal qu'on soit rendus là?

M. Nadeau-Dubois : Pouvez-vous peut-être préciser votre question?

Mme Prince (Véronique) : Bien, est-ce que c'est normal qu'on ait un hôpital où on a 76 morts de la COVID-19 parce qu'il y a trop de proximité entre les lits, et on n'est pas capables, en fait, de trouver de l'espace, on essaie d'en créer avec un genre d'abri Tempo qu'on construit?

M. Nadeau-Dubois : Bien, ce n'est pas normal qu'on soit rendus là au Québec. C'est gênant pour un pays aussi riche que le Québec d'être rendu là. La question, c'est : Pourquoi on est rendus là? Qu'est-ce qui nous a menés à avoir un réseau de la santé et des services sociaux dans un état aussi pitoyable? Ce n'est pas tombé du ciel, ce qui nous a menés là, c'est les mesures d'austérité et les mesures de centralisation que les gouvernements du passé ont mises en place. Et ça devrait nous servir d'avertissement qu'il ne faut plus jamais jouer dans ce film-là. Et c'est un avertissement pour le ministre des Finances, c'est un avertissement pour Eric Girard qui doit regarder ça et doit se dire : O.K., je ne peux pas demander une autre vague d'austérité en santé, c'est impensable, c'est inimaginable de faire subir à nos hôpitaux une autre vague d'austérité. Moi, c'est à ça que j'ai pensé quand j'ai vu cette nouvelle-là.

Mme Prince (Véronique) : Je voudrais vous parler aussi de problématiques avec des agents de la paix. On a vu du côté de Rosemère, quand les gens sont allés manifester dans un centre d'achats, la personne qui a organisé l'événement est agente dans un centre correctionnel. Du côté de Saguenay, on a une haut gradée de la Sûreté du Québec qui a décidé d'ouvrir le gym dont elle est propriétaire pendant le confinement. Alors, des agents de la paix qui eux-mêmes ne respectent pas les mesures, quel message ça envoie?

M. Nadeau-Dubois : Bien, tout ça envoie un très mauvais message. Il y a eu l'exemple à Laval également d'un policier, là. Dans les gens qui sont en première ligne dans notre lutte contre la pandémie, il y a aussi les agents de la paix, il y a aussi les policiers qui sont responsables de faire appliquer les règles sanitaires. Moi, je m'attends de l'ensemble de ces organisations-là à ce qu'on passe le message qu'il faut être exemplaire. Et je n'ai aucun doute que l'écrasante majorité de ces gens-là le sont. Mais on ne peut pas se permettre que les gens qui sont responsables de faire respecter les règles incitent à y désobéir en privé, ce n'est juste pas possible.

La Modératrice : Une dernière question en français.

M. Bossé (Olivier) : J'aimerais vous entendre davantage sur... Vous avez piqué ma curiosité, là, sur le retour en politique de votre ami Éric Duhaime, ça vous dit quoi? Il n'a pas été élu encore, mais...

M. Nadeau-Dubois : Bien, je ne suis pas surpris parce que ça fait longtemps qu'Éric Duhaime fait de la politique. Il fait de la politique en se cachant derrière un micro depuis des années, maintenant il va en faire ouvertement. J'ai bien hâte de voir si la majorité silencieuse dont il se réclame depuis des années va le porter au pouvoir.

Mme Côté-Chabot (Claudie) : Juste une dernière question peut-être sur la loi 101, là. Visiblement, on va annoncer à 12 h 15 qu'on va la modifier, là, vous vous attendez à quoi?

M. Nadeau-Dubois : Je laisse ma collègue vous répondre sur ce sujet.

Mme Massé : Bien, écoutez, on le sait, là, la loi 101, depuis très longtemps, a besoin d'être revampée pour répondre au Québec du XXIe siècle. Nous, on a des attentes élevées. On a longtemps, souvent parlé de la nécessité, par exemple, que l'accès au français ou l'obligation de la charte s'applique dans les entreprises de 10 employés et plus. On a souvent aussi soulevé l'importance que l'anglais comme condition d'emploi... d'embauche, pardon, ne soit pas acceptable dans un pays où la langue en commun est le français.

Et je vous dirais, mes attentes sont très élevées parce que, je pense, par exemple, bon, je pense, c'est de notoriété publique maintenant que mon anglais n'est pas quelque chose d'extraordinaire malgré le soutien de plusieurs personnes, mais ceci étant dit, je tiens à vous rappeler que je suis députée à l'Assemblée nationale du Québec, je tiens à vous rappeler que j'ai travaillé toute ma vie et que, si on m'avait mis cette barrière de la langue à l'embauche, même à l'embauche pour ici, je vous dirais, ça m'aurait créé des sérieux problèmes. Alors moi, je pense qu'au Québec, vivre en français, c'est une fierté. On va voir ce que le ministre va mettre sur la table, mais c'est clair que pour Québec solidaire, les attentes sont élevées.

La Modératrice : On va passer en anglais, s'il vous plaît, justement.

Mme Massé : La preuve est faite.

M. Nadeau-Dubois : Et en vertu de la déclaration précédente, je vais prendre vos questions.

Mme Senay (Cathy) : Yesterday, the Premier of Ontario was very, very happy and proud to say that Rick Hillier, the former Defense staff member, the former head of the Canadian army was in charge of the vaccination operation in Ontario, he's the best man to do it. How come we don't have this info in Québec? All we know is that the Government has got 60 freezers. We have no more details about the operation, so…

M. Nadeau-Dubois : Well, I think it is completely normal that the Government of Québec takes in charge the logistical aspect of the vaccination operation. We want him to announce a clear plan on that matter as fast as possible, as soon as possible, because people have a lot of questions, and it is

normal.

Mme Senay (Cathy) :

M. Nadeau-Dubois : Well, I mean, since the first news have gone out that there is a vaccine coming, a lot of people are writing to us, a lot of people are contacting us on social media, in our ridings also. People have a lot of questions : Who will be vaccinated first? Which regions? In what order? Based on what criteria? The Government has to answer those questions. And what is of absolute importance here is that the process is independent and transparent. We cannot, once again, be in a situation where there is a lack of transparency. Why? Because that vaccination operation has to be a success, it has to be a total success. And if we want that operation to be a success, it needs to be 100% transparent. So, what we're asking for is that the scientific committee inside the INSPQ…

Mme Senay (Cathy) : …working on it.

M. Nadeau-Dubois : Well, we want full transparency on the matter of the vaccine. That means that we should not play politics with the vaccine, it should be guided by science, and that means that the recommendations of the scientific committee have to be published for everyone to look at. The decision process has to be perfectly clear and 100% transparent. With full transparency comes full confidence in the process.

Mme Senay (Cathy) :

M. Nadeau-Dubois : Well, I mean, everyone, we are all witnessing the same phenomenon. We are witnessing waves of distrust against institutions and especially against vaccines. And that's a threat, that's a real threat to our common fight against the pandemic. So, how can we neutralize that threat? We think transparency is the key to neutralize or to minimize the threat of distrust against the vaccine.

Mme Fletcher (Raquel) : The announcement that Simon Jolin-Barrette…

M. Nadeau-Dubois : Just… It's one thing to see people dancing in malls without a mask, that's bad, but imagine if we see similar phenomenon with the vaccine, that would be a bigger threat to our collective effort against the pandemic.

Mme Fletcher (Raquel) : The announcement that Simon Jolin-Barrette is making on Bill 101, do you think it's the right time to be making changes to the French-language charter?

M. Nadeau-Dubois : You know, according to certain businesses and corporations, it's never a good time to strengthen French in Québec. You know, big corporations always have a reason why it's not the best timing. That work has to be done. It's going to be a bill that is going to be a complicated bill. We will need time at the National Assembly to work on that bill in order for that bill to be applied later on. So, we got to start the work as soon as possible. And we think that protecting French in Québec is important because no one should resign from its dream and aspirations in Québec because they don't speak English.

Mme Fletcher (Raquel) : ...don't speak English?

M. Nadeau-Dubois : They don't speak English. For example, in working... For example, in businesses, it should not be permitted to force people to speak English at the hiring step because it's a way to say : If you don't speak English there is a limit to what you can aspire to realize in Québec. And that should not be the case.

La Modératrice : Une dernière question.

M. Giroux (Stéphane) : Here is my... Toujoursun peu gêné de vous parler en anglais. About this issue of the language, what would be the minimal request from Québec solidaire for whatever the Government is about to announce to be sufficient?

M. Nadeau-Dubois : We except a lot from Mr. Jolin-Barrette. You know, he's done multiple interviews to say that his plan was going to be unbelievable. So now, he has raised our expectations. So, we want him to put something strong on the table. We think businesses that operate under federal jurisdiction have to be under Bill 101. It's important that all employees that are in Québec have the same rights no matter where they work, if it's in a bank or if it's in a regular business.

La Modératrice : Merci beaucoup.

M. Nadeau-Dubois : Merci beaucoup, thank you.

(Fin à 11 h 29)