(Huit heures vingt-cinq minutes)
Mme Sauvé : Bon matin, tout
le monde. Écoutez, en ce jour du Souvenir, je vais débuter en remerciant et en
se rappelant à quel point les militaires sont venus porter renfort dans les
CHSLD lors de la première vague. Alors, on pense à eux aujourd'hui
particulièrement. Et je voulais souligner, je voulais qu'on se rappelle en ce
jour tout le travail extraordinaire qu'ils ont fait pour nos aînés au Québec.
On regarde de très près la situation dans
les CHSLD des différentes régions, et moi, ce matin, ce que j'ai le goût de
vous dire, c'est qu'on se préoccupe des aînés, on se préoccupe des aînés et de
leur famille. Imaginons un instant un aîné qui est au CHSLD Saint-Eusèbe, Saint-Ignace
et qui sait très bien que la majorité des résidents sont contaminés.
Alors, on se pose la question pour ces
aînés parce qu'on doit en prendre soin, parce qu'on doit éviter de revivre ce
qu'on a vécu. La première question qu'on doit se poser, c'est : Qui était
vraiment imputable? Et le ministre de la Santé l'a dit : C'est moi. Donc,
le ministre de la Santé, il est imputable, et la ministre responsable des
Aînés, qui a le mandat des CHSLD, elle aussi, elle est imputable, et c'est par
là qu'on doit commencer parce que clairement, clairement, il faut qu'il y ait
des règles qui soient appliquées.
On connaît l'histoire, on connaît ce qui
ne fonctionne pas, et clairement il faut s'assurer que les directives, que ce
qu'on a appris de la première vague, ce qu'ils ont appris de la première vague,
c'est mis en application. Le premier ministre a dit : On était prêts pour
la deuxième vague. Le premier ministre a dit : On a appris. Alors, on est
en train de regarder ça puis on ne peut pas faire autrement que d'être inquiets
pour nos aînés.
Le Modérateur
:
Mme Montpetit.
Mme Montpetit : Bonjour, tout
le monde. Merci d'être là ce matin. Donc, dans la même lignée que ma collègue,
évidemment, on voulait venir vous parler parce qu'on est inquiets de la situation
épidémiologique actuelle. On le voit, ça faisait plusieurs jours, plusieurs
semaines qu'on se maintenait dans un plateau, et là le nombre de cas… non
seulement le nombre de cas, le taux de positivité, le nombre de décès est en
train d'augmenter aussi.
On est inquiets de la situation, mais on est
surtout inquiets de la recrudescence des foyers de contamination dans les
CHSLD. Ce n'est vraiment pas une bonne nouvelle. On ne sent pas que le
gouvernement est en contrôle de la situation à ce niveau-là. On entend bien le
ministre qui nous dit qu'il y a moins de CHSLD de touchés qu'au printemps. On
souhaite que la situation se maintienne en ce sens. Mais, pour nous, ce n'est
pas une réponse qui est rassurante ni pour les gens qui… les résidents qui s'y
trouvent ni pour leurs familles.
Je voudrais ajouter à ça que, deux choses
l'une... Le ministre a déposé un plan, on se rappellera, le 18 août. Le
plan, visiblement, ne fonctionne pas quand on regarde la situation dans
laquelle on se trouve aujourd'hui. Et je pense qu'il est grand temps que le
ministre réactualise son plan, émette de nouvelles directives, le réajuste. Parce
qu'effectivement, si on veut fêter Noël, encore faut-il que, dans le mois et
demi qu'il nous reste, il y ait des ajustements qui soient faits quand on voit
qu'on ne va pas dans la bonne direction.
Et il y a plusieurs, plusieurs éléments
qui nous inquiètent aussi, puis vous l'avez vu, on a eu un échange hier, dans
la période de questions, non seulement sur les vaccins, mais aussi sur la question
des tests rapides. On se rappellera qu'en ce moment le Québec a
435 000 tests rapides à sa disposition qui sont quelque part dans un
entrepôt gouvernemental depuis trois semaines et qui ne sont pas utilisés parce
qu'un comité est encore en train de réfléchir à comment ils vont les utiliser.
On a appris hier que le gouvernement fédéral a fait l'acquisition, donc, de
6,7 millions de tests rapides supplémentaires qui vont être envoyés vers
les différentes provinces. Je ne peux pas m'expliquer et je ne peux pas
accepter le fait que ces tests-là ne sont pas utilisés à l'heure actuelle,
quand on n'atteint pas les 30 000 tests par jour depuis de nombreuses
semaines, qu'on pourrait les utiliser entre autres pour les résidents, pour les
employés qui sont en CHSLD, on pourrait les utiliser dans les écoles.
Et pour moi c'est inadmissible qu'il y ait
un comité qui soit en train d'y réfléchir depuis trois semaines, à comment ces
tests-là vont être attribués. Et il faut qu'ils aboutissent sur cette
question-là et il faut surtout que les tests soient rapidement utilisés non
seulement, comme je dis, dans écoles, auprès des clientèles vulnérables, mais
notamment auprès… dans les CHSLD également. Merci.
M. Laforest (Alain) :
Mme Sauvé, vous avez employé un mot qui est lourd de sens, là, que le
premier ministre utilise depuis le mois de juillet, «imputabilité». Au-delà de
le dire, qu'ils sont imputables, vous réclamez quoi? Qu'ils partent?
Mme Sauvé :
L'imputabilité, l'imputabilité du premier ministre, l'imputabilité du ministre
de la Santé, de la ministre responsable des Aînés, c'est de s'assurer que tous
les apprentissages ont été faits, depuis la première vague, et que tout ce que
tout le monde connaît, là, les règles, mouvement de personnel, prévention, bien
sûr, de la contamination, le matériel, et tout ça, ça soit mis en place, que ça
soit suivi de près. C'est le premier niveau de responsabilité, leur
imputabilité ministérielle et celle de premier ministre. Et c'est ça que les
aînés, qui sont inquiets aujourd'hui et leurs familles, s'attendent de leur
premier ministre et du ministre de la Santé.
M. Laforest (Alain) :
Alors, ils sont imputables de s'assurer que le Feuillet 45 soit bien
rempli?
Mme Sauvé : Pardonnez-moi, je
n'ai pas...
M. Laforest (Alain) : Ils
sont imputables que le Feuillet 45 soit bien rempli?
Mme Sauvé : Bien, en fait,
ils sont imputables de s'assurer que les directives qu'ils doivent mettre en
place...
M. Laforest (Alain) :
...qu'ils le sont. Ils envoient des lettres, ils ont encore envoyé une lettre
ce matin, ils disent que c'est respecté.
Mme Sauvé : Alors, je vous
répondrai : Clairement, ça ne fonctionne pas parce que, clairement, les
règles ne sont pas respectées. Le ministre de la Santé cette semaine a envoyé
un rappel, une lettre de rappel aux P.D.G.. Alors, ça prend plus que ça, ça
prend un suivi, ça prend une rigueur, ça prend un plan qui est clair avec des
directives claires. Et présentement le premier niveau d'imputabilité, c'est le
leur.
M. Larin (Vincent) : C'est la
faute à qui si les règles ne sont pas respectées? C'est-u les dirigeants des
CHSLD ou c'est le premier ministre?
Mme Montpetit : Je me
permettrai juste d'ajouter là-dessus, puis on va prendre un cas particulier qui
est, par exemple, le CHSLD Cap-Saint-Ignace. Quand vous demandez c'est quoi,
être imputable, là, être imputable, c'est s'assurer qu'il y ait des infirmières
sur place dans les CHSLD. C'est une directive ministérielle. Dans les CHSLD de
cette région-là, à plus de 100 reprises, pendant de nombreux quarts de
travail entiers, il n'y a pas eu d'infirmière sur place, là. Je n'ai pas besoin
de vous expliquer ce que ça veut dire, dans un CHSLD, pas d'infirmière sur place.
Alors qu'on sait très bien qu'on est dans une deuxième vague, on sait très bien,
c'est exactement là, les clientèles qu'on veut protéger, il n'y a pas
d'infirmière sur place.
On a questionné le ministre à cet effet-là.
Vous avez vu comment il nous répond en Chambre. De toute façon, c'est tout le
temps ridicule, les questions qu'on pose, il trouve ça bien, bien drôle. Je ne
sais pas de quoi il rit encore. Je me questionne. S'il y en a un d'entre vous
qui a la réponse, vous me l'offrirez. Mais il y a des enjeux de personnel. Dans
les CHSLD, on l'a vu, où il y a des foyers de contamination, les préposés aux
bénéficiaires, les infirmières ont réitéré le fait qu'il y avait eu du manque
de matériel. Comment ça se fait que, huit mois après le début d'une pandémie au
Québec, il y a encore des CHSLD où il manque de matériel?
Mme Gamache (Valérie) : Mais
qui est imputable dans le cas de Cap-Saint-Ignace...
Mme Montpetit : Qui est
imputable? La réponse, elle est très simple, ma collègue vous l'a donnée. Le
ministre, vous lui avez posé la question, il a dit que c'était lui qui était
imputable. Il est ministre responsable de la Santé...
M. Laforest (Alain) : On peut
le dire, là. Moi, je suis imputable des questions que je pose. Puis après ça on
fait quoi?
Mme Montpetit : On lui a
demandé de mettre en place une directive. Ça fait depuis le mois de mars qu'on
lui demande de mettre une directive pour interdire le transfert de personnel
dans les CHSLD. Combien de fois vous avez entendu le ministre de la Santé et la
ministre responsable des Aînés dire : Effectivement, nous allons mettre en
place une directive pour interdire le transfert de personnel? À ce jour, est-ce
que le transfert de personnel est interdit dans les CHSLD? La réponse, c'est
non. Il y a une personne qui peut émettre cette directive-là, ça s'appelle le
ministre. Donc, il a tous les moyens de s'assurer que ce soit...
M. Laforest (Alain) :
...est-ce que c'est encore l'homme de la situation?
Mme Montpetit : La question,
elle n'est pas de trouver... La question, elle n'est pas de savoir si c'est
l'homme de la situation ou pas l'homme de la situation. Ce qu'on dit, c'est
qu'il a les clés entre les mains, il a les solutions entre les mains, et on lui
demande de les appliquer, et c'est ça qui est demandé puis...
M. Larin (Vincent) : ...plusieurs
reprises qu'il n'y avait pas assez d'infirmières au Québec, c'est ça qu'il nous
dit, puis que ça prend trois ans, former des infirmières. Puis, tu sais, il
voudrait bien émettre une directive, mais ça ne s'appliquera pas dans les
faits...
Mme Montpetit : Bien, il n'a
pas plus interdit le transfert... je vous entends, mais il n'a pas plus
interdit le transfert des autres employés. Il y a une directive pour les préposés
aux bénéficiaires, mais il n'y en a pas pour les gens qui sont à la cafétéria,
il n'y en a pas pour les aides-ménagères, il n'y en a pas pour les concierges,
il n'y en a pas pour les aides de service. Il y a beaucoup de monde dans un
CHSLD, à l'heure actuelle, qui ne sont pas encadrés par une directive de
transfert de personnel.
M. Lacroix (Louis) :
...M. Legault a dit que les P.D.G. étaient imputables. Alors, il se trompe
de cible, là, selon ce que vous dites, là. Il ne devrait pas... Ce n'est pas les
P.D.G. qui devraient être imputables mais le ministre. C'est ça?
Mme Sauvé : Les premières
personnes imputables, c'est le premier ministre et c'est le ministre, qui
lui-même l'a dit, et la ministre responsable des Aînés parce qu'elle aussi, elle
a une imputabilité, une responsabilité ministérielle. Lorsqu'elle a été en
entrevue il y a deux jours, à TVA, on lui a demandé simplement une question
très simple : Quels sont les chiffres de la journée, les chiffres des
foyers d'éclosion?, et elle ne pouvait pas répondre. Alors, je m'excuse, là,
mais, dans un premier niveau d'imputabilité, c'est de comprendre la situation
puis de faire en sorte de prendre les décisions et de les suivre.
M. Laforest (Alain) : ...pas
bons?
Mme Sauvé : Moi, là, aujourd'hui,
avec ma collègue, là, on n'est pas pour trouver des coupables. Ce qui est
important, c'est qu'on est...
M. Laforest (Alain) : ...il
faut qu'ils soient imputables. Ça ne marche pas, votre discours, là : Ils
sont imputables, puis vous ne trouvez pas des coupables.
Mme Sauvé : En fait, c'est
que, clairement, notre premier propos, c'est que, comme députés, comme députés
d'abord, on est près de nos citoyens, on est près de nos aînés, on est près des
familles de nos aînés, et aujourd'hui ils nous demandent de dire à quel point
on est inquiets. Ils sont inquiets, alors ils nous demandent clairement de dire :
Dites qui sont les personnes imputables, c'est le premier ministre, c'est les
ministres et c'est à eux à prendre les solutions pour que ça se règle. Mais il
ne faut jamais oublier que le premier propos, la première responsabilité qu'on
a, comme députés, c'est de porter la voix de nos citoyens, puis aujourd'hui les
aînés et leurs familles sont très inquiets.
Mme Montpetit : ...moi, je
vais me permettre d'ajouter un petit élément. Puis j'entends bien vos questions,
là. Moi, je suis allée en CHSLD au printemps, pendant que le feu était pogné
partout dans les CHSLD, j'étais dans un CHSLD qui était rouge bord en bord, où
plus de la moitié des employés avaient la COVID, où plus du deux tiers des
résidents avaient la COVID. Et, pendant tous les jours où je suis allée aider,
j'entendais le premier ministre faire des points de presse tous les jours, en
disant : Il ne manque pas de matériel, il n'y a pas d'enjeu sur le
terrain, on est en contrôle, on gère la situation, alors que j'étais
directement dans les CHSLD et je peux vous confirmer que tous les employés qui
étaient là, et toutes les infirmières, et tous les préposés aux bénéficiaires
qui ont levé la main avaient beaucoup de détresse, en disant : On n'a pas
de matériel, c'est un enjeu, il faut le régler.
Ce qu'on dit, c'est qu'à l'heure actuelle
il y a des solutions sur la table. On le sait, on le sait et on est inquiets
pour ça : les gens qui sont les plus vulnérables dans la situation, à
l'heure actuelle, c'est les gens qui sont en CHSLD. Il y a des solutions qui
sont sur la table puis il y a plein d'éléments qui peuvent être mis en place.
Vous les connaissez, on les connaît, puis le ministre les connaît.
Puis j'en reviens à la question des tests
rapides. Quand on sait que seulement 10 % des employés se font tester et
qu'il y a des CHSLD où, là, c'est 75 % des résidents et des employés qui
ont la COVID, comment ça se fait que ces tests-là ne sont pas déployés à
l'heure actuelle dans les CHSLD? Donc, quand on parle d'imputabilité, on n'est
pas en train de se questionner, on n'est pas dans cette démarche-là de : Est-ce
qu'ils sont bons, est-ce qu'ils ne sont pas bons? La question, c'est :
Comment ça se fait qu'il y a des éléments qui ne sont pas mis en place? Comment
ça se fait qu'il y a des directives qui ne sont pas adoptées?
Et j'entendais, encore là, le message du
gouvernement, qui est le même qu'au printemps, c'est : C'est la faute aux
employés. Je trouve ça très mal à propos quand on sait que les travailleurs de
la santé, les soignants sont au front depuis huit mois, sont épuisés, sont
fatigués, ils donnent tout ce qu'ils ont. Et entendre le ministre de la Santé,
entendre le premier ministre encore dire que c'est la faute à quelqu'un
d'autre, puis là c'est rendu la faute des travailleurs de la santé, je trouve
qu'honnêtement c'est un message qui n'a pas lieu et qui ne devrait pas être
celui-ci.
Je pense qu'il y a des gens qui ont à
prendre leurs responsabilités et qui ont à donner les outils et les éléments
aux employés qui sont dans le réseau à l'heure actuelle et qui font tout ce
qu'ils peuvent.
Le Modérateur
: En
anglais, s'il vous plaît.
Mme Senay (Cathy) : In France, there was a long plateau, and after that the number of
cases went up. What are your fears that this is happening here? And what else
can be done to block this?
Mme Montpetit : Actually, it's a good question to ask to the director of Public
Health, because one element that we didn't just…
Mme Senay (Cathy) : …this comparison with France. It was a long plateau, and then the
cases went up. This is what's happening here, and in France, it's not under
control. So, what should be done right now? We have restrictions in place in
red zones already. What else?
Mme Montpetit : Yes. Like, the only… It's not working, actually, because actually
there is a plateau, like, for the last weeks, and the cases of COVID and the deaths are just rising up
since a few days. So, the Government' plan just don't work, and so it's why we are really worried about
that. And they should adjust this plan, they should do more.
Mme Senay (Cathy) : Lionel Carmant will table his bill for in vitro fertilization. The
Liberals gave birth to this public program, in 2010, then it was abolished by
the Liberals in 2015. Gaétan Barrette said, at that time, it was an open bar.
What do you think? How important it is to bring back this...
Mme Montpetit : I don't have all the information on this, maybe we can talk about that later. I don't have all the…
Mme Senay (Cathy) : ...as a critic for health, why do you think the public program
should be brought back? Why we have to bring back this program? Why couples in Québec should have access to trials paid by
the Government? Why it should
be made public? Why we should have not abolished this program by your own
party?
Mme Montpetit : I think, like… Let's talk about this later, please.
Mme Greig (Kelly) : My questions are
also about IVF, about the importance of IVF for couples and why now : Why is this a good time to
bring this back, do you think?
Mme Montpetit : Yes, it's an important program. I think it's probably a good thing, but I don't have all
the details this morning, so maybe we should just... maybe we can just take it
later.
Mme Greig (Kelly) : ...generally, for couples who have been waiting maybe five years to
get this done, because that's when the program ended. Now, it could be brought
back. We're not sure what it would look like. But it's about that waiting period.
Are you hearing from people who are, like : We want this or… You know? Do
you get comments from people who want to be parents?
Mme Montpetit : At the time, we're not hearing from people about that, but, like,
we just tried to… We will start to talk about the law project, so I guess we're
going to have to share on that.
Mme Fletcher (Raquel) : On COVID-19, the Minister yesterday explained a little bit about
how it would work once there's a vaccine. How…
Mme Montpetit : I didn't hear the beginning, I'm sorry.
Mme Fletcher (Raquel) : The Health Minister yesterday, in the press conference, explained a
little bit about how it will work once there is a vaccine and how they're going
to distribute it. Do you have concerns about the distribution of that vaccine?
It wasn't, I mean… will be prioritized, but… it wasn't specific.
Mme Montpetit : On the vaccine, at the time… what we asked the Government yesterday it's to… We hope the Government has a plan on the distribution.
Yesterday, we asked a question
about that, during the «période de questions», and the first question is : How many vaccines Québec will
have — so, we don't
have any answer for the moment — and how it will be distributed? So, will it go to the health workers?
Would it go to the elders?
So, what we ask to the Government is to be ready and not to be in
the same situation than with the fast... the rapid test. We're still thinking,
three weeks later, to how he will distribute these rapid tests. So, we ask him,
we ask the Government to be
ready, to have a plan and to make it public. And so, at the time, we don't have
any answer about that.
Le Modérateur
: Merci.
(Fin à 8 h 43)