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Point de presse de Mme Hélène David, porte-parole de l’opposition officielle pour la protection de la langue française, et M. Gregory Kelley, porte-parole de l’opposition officielle en matière de relations avec les Québécois d’expression anglaise

Version finale

Thursday, October 29, 2020, 11 h 41

Hall principal de l'hôtel du Parlement, hôtel du Parlement

(Onze heures quarante-deux minutes)

Mme David : Alors, écoutez, bonjour. Je voulais vous dire que je suis complètement abasourdie, que je suis déçue, que je suis même choquée par le refus de la Coalition avenir Québec de consentir à une motion sur la langue française qui demandait des choses tellement simples, tellement évidentes, qui demandait l'exemplarité de l'État, l'exemplarité des municipalités, l'exemplarité des collèges et des universités pour pouvoir bien appliquer les politiques linguistiques.

Ce n'est pas compliqué, le Conseil supérieur de la langue française, le 4 novembre 2019, disait qu'il fallait avoir de nouvelles politiques linguistiques pour les ministères et organismes. Ce n'est pas nous qui le disons, c'est le Conseil supérieur de la langue française. Et que disait, à ce moment-là, le ministre Simon Jolin-Barrette? Il disait... Il veut forcer les ministères et organismes à se doter d'une vigoureuse politique linguistique. Les communications entre les entreprises devront impérativement se faire en français. Et il était tout à fait partant. Et que disait-il encore la semaine dernière? Il espérait avoir la collaboration du Parti libéral, entre autres, pour s'assurer que l'État québécois soit exemplaire.

Alors, qu'est-ce qu'on fait? On lui demande d'être exemplaire. On lui demande de mettre à jour sa politique linguistique. On lui demande de passer par le Conseil supérieur de la langue française pour les collèges, les universités, et de faire état à tous les trois ans. Ce n'est pas sorcier, ce qu'on demande. On demande le minimum à la Coalition avenir Québec sur la langue française, et on ne consent pas à ça. Il faut le faire, refuser au Parti libéral quelque chose sur la langue française.

Et, avec mon collègue, justement, responsable des relations avec les anglophones, on propose d'aider les collèges et universités anglophones qui veulent donner plus de cours en français. Pas des cours de français, des cours en français. C'est refusé, ça aussi. Mais c'est le monde à l'envers. Alors, je vais laisser mon collègue dire deux mots là-dessus.

M. Kelley : Bonjour, tout le monde. Encore, je suis un petit peu déçu parce que, l'année passée, j'ai déposé un projet de loi pour rendre sur le territoire du Québec des cours en français gratuits pour tous les citoyens du Québec. Alors, je comprends bien que cette motion où la CAQ a dit non, c'est aussi un refus au projet de loi que j'ai déposé. Et j'entends le premier ministre, pendant la période de questions, qui répète : On veut des propositions de l'opposition. Mais moi, j'ai arrivé avec quelque chose qui était concret pour la promotion de la langue française partout sur le territoire du Québec, et c'est encore un non de la CAQ.

Puis une autre chose. Je veux juste dire que notre formation politique veut que les cégeps anglophones soient capables d'offrir plus de cours en français. Je pense que c'est important. Moi, je pense... Moi, j'étais un étudiant à John Abbott. D'avoir la capacité de prendre un cours en français qui touche la politique québécoise serait très intéressant pour moi, de mieux comprendre le vocabulaire en français et les enjeux importants pour le Québec.

Alors, je veux juste le répéter encore. Je suis déçu que la CAQ ait refusé notre motion qui a proposé notre vision sur comment on peut faire la promotion de la langue française, que l'État peut être exemplaire dans l'utilisation de la langue française, et aussi proposer l'avancement de mon projet de loi.

Alors, merci. Puis je pense qu'on est prêts à prendre vos questions.

La Modératrice : Une ou deux rapidement, là, parce qu'on est serrés dans le temps avec l'autre...

M. Bélair-Cirino (Marco) : Donc, vous avez l'impression d'aller beaucoup trop loin dans la défense de la langue française, que la CAQ, c'est ça, n'est pas prête à vous suivre.

Mme David : Bien, de là, moi, le mot «abasourdie», de là le mot «déçue», de là le mot «choquée», parce qu'il me semble que ce qu'on a demandé… Et vous relirez la motion, elle est raisonnable. Elle est équilibrée. Elle ne va pas trop loin. Mais, si ça va trop loin pour la CAQ, voulez-vous bien me dire avec quelle sorte de plan d'action il va arriver? Si c'est moins que ce que le Parti libéral demande, c'est là où je dis : Il y a quelque chose que je ne comprends pas.

Et ce sont des propositions pour faire avancer le Québec en termes de renforcement d'exemplarité de l'État, renforcement d'exemplarité des municipalités. On parle de Montréal, créer un poste de commissaire à la langue française à Montréal. Il me semble que le ministre se dit très, très, très inquiet sur la langue française à Montréal. On propose quelque chose, c'est refusé. On propose d'aider les collèges anglophones à enseigner plus en français, c'est refusé. Alors, permettez-moi d'être complètement abasourdie de ce refus.

M. Bélair-Cirino (Marco) : Vous avez dit : C'est le monde à l'envers. Qu'est-ce que vous vouliez dire par là? Habituellement, ce n'est pas le Parti libéral…

Mme David : Bien, parce que les gens n'arrêtent pas de dire qu'ils n'attendent pas le Parti libéral sur les thèmes de langue française. C'est faux. C'est faux. Le Parti libéral a un passé, sur la langue française, important. C'est qui qui a adopté la loi, en 1974, sur faire du français la langue officielle du Québec? Il s'appelait Robert Bourassa. Alors, arrêtons de dire que le Parti libéral n'a pas à coeur la langue française.

Et puis nous, on montre effectivement qu'on veut renforcer la langue française. On propose des moyens qui sont extrêmement positifs, qui ne sont pas dans la grande coercition, mais qui sont dans l'action. Où est l'action? Où est le plan d'action? En 2019, le 4 novembre, le ministre promettait un plan d'action concret. On ne l'a pas encore et puis on va être en novembre dans quelques jours. Alors, je veux bien, là, qu'il dise qu'il y a une pandémie, et tout ça, mais, pour un ardent nationaliste comme Simon Jolin-Barrette, je me serais attendue vraiment à plus.

La Modératrice : Merci beaucoup.

(Fin à 11 h 47)

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