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Point de presse de Mme Marwah Rizqy, porte-parole de l’opposition officielle en matière d’éducation

Version finale

Friday, October 23, 2020, 9 h 40

Hall principal de l'hôtel du Parlement, hôtel du Parlement

(Neuf heures quarante minutes)

Mme Rizqy : Bonjour. Très contente d'être avec vous aujourd'hui. On interpelle le ministre de l'Éducation pour avoir d'autres réponses pour s'assurer qu'on est capable de garder nos écoles ouvertes mais de façon sécuritaire.

On a fait plusieurs propositions, ma collègue Francine Charbonneau qui est avec moi aussi aujourd'hui, pour s'assurer que le ministre de l'Éducation puisse offrir vraiment un environnement où est-ce qu'on est capable de garder les écoles ouvertes au Québec. Et, écoutez, mercredi, on a su que les tests rapides, soit en moins de 15 minutes pour obtenir un résultat, ont été livrés à Ottawa. Pour nous, il nous apparaît impératif que les tests soient livrés au Québec. Nous avons le pire bilan dans nos écoles, partout au Canada. Alors, pour nous, c'est clair que, si les écoles sont en mesure d'avoir des tests rapides, un peu comme dans les trousses de premiers secours, on serait capable de réduire le nombre de classes qui doivent être fermées ou, pire encore, le nombre d'écoles qui doivent être fermées complètement.

Alors, maintenant, je serais prête à prendre vos questions.

Mme Gamache (Valérie) : J'aimerais vous entendre sur l'initiative  Répondez présent. Certains disent que ce n'était pas nécessaire de mettre ça en place. Est-ce que, pour vous, c'est une initiative qui est arrivée trop peu trop tard dans l'année scolaire?

Mme Rizqy : On s'est levés en Chambre, fin du mois de mai, pour prévenir le ministre de l'Éducation qu'avec un seul concierge, une seule personne préposée à l'entretien des écoles, ça va être très, très, très difficile de désinfecter les écoles et que c'était aussi à prévoir que des enseignants allaient probablement tomber malades, allaient devoir se faire dépister, et, par conséquent, on serait obligés de fermer des classes. Et on savait déjà qu'il y avait une pénurie d'enseignants, on savait que la banque de suppléance était quand même assez vide, et, avec la COVID-19, c'est venu exacerber ce problème.

Alors, aujourd'hui, oui, effectivement, c'est très tard. La proposition est revenue même en septembre, par notre collègue la députée de Joliette, d'avoir un Je contribue pour les écoles. Le ministre a attendu deux semaines avant de donner suite à cette proposition, puis il l'a fait, finalement, au mois d'octobre, alors que ça fait déjà un mois qu'on le voit. Même moi, je suis allée à l'école faire de la suppléance, et maintenant, tous les lundis, je retourne dans mon école faire de la suppléance pour donner un petit coup de main, mais je vous dirais que présentement, s'il y a des gens qui peuvent nous donner un coup de main, juste pour la désinfection, ça pourrait donner un immense coup de main. À la fin de la journée, un enseignant termine à 15 h 20, il reste 40 minutes, des fois jusqu'à une heure pour s'occuper de sa classe pour la préparer, au niveau sanitaire, pour le lendemain. Ça devient lourd pour les enseignants. Ça manque d'oxygène dans nos écoles.

Alors, j'espère que le ministre comprend que, là, on ne peut plus attendre après lui pour prendre des bonnes décisions. Quand on lui fait des propositions, il doit les saisir. Ce n'est pas une question d'orgueil, c'est vraiment une question d'avoir les élèves, les corps professoraux comme la première chose à quoi on doit avoir une priorité. On doit penser à eux et non pas vraiment se dire : Ah! c'est une idée de l'opposition, donc je ne la prends pas.

M. Laforest (Alain) : À l'ouverture, en septembre, avec le nouveau plan de reprise, là, un jour sur deux au secondaire, le ministre avait promis, là, l'assistance technologique pour les jeunes, là, en disant : Ils auront des tablettes, ils pourront avoir des cours à la maison.

Est-ce que vous avez eu un portrait, là, puis est-ce que ça fonctionne?

Mme Rizqy : Moi, j'ai des directions d'école qui m'écrivent personnellement des courriels, qui demandent l'anonymat. Ils n'ont pas assez de tablettes et ils me demandent, là, de trouver une solution. J'ai parlé à M. Roberge, il y a deux semaines, j'ai dit : Là, là, les réserves, là, que vous gardez à Québec, de tablettes, ce n'est plus le temps de les garder, les tablettes électroniques, dans les réserves, il faut les distribuer dès maintenant.

On a plusieurs familles, avec deux, trois ou quatre enfants, qui ne sont pas capables, là, de suivre les cours en ligne parce qu'ils ont un seul outil technologique dans la maison. Et en plus de ça, bien, le parent est lui-même en télétravail. Alors là, c'est clair qu'on a un problème juste au niveau du support informatique, mais imaginez pour tous les Québécois qui vivent à une heure de Montréal et qui n'ont pas Internet haute vitesse. Dans leur cas, c'est pire, le problème, parce qu'ils ne peuvent même pas se connecter aux cours.

M. Laforest (Alain) : Donc, c'est un échec.

Mme Rizqy : Là-dessus, oui. Écoutez, on avait, depuis le mois de mars, demandé l'achat massif de tablettes électroniques, aussi des ordinateurs, tablettes. Je ne comprends pas qu'on n'est pas capable d'avoir le portrait juste. Je ne comprends pas qu'en Ontario ils ont fait le recensement des familles qui ont besoin d'un support technologique. Tout l'été, ils l'ont fait, pour arriver à la rentrée scolaire, jour 1, chaque enfant avait son outil technologique. Au Québec, on a fait ce recensement la première journée de la rentrée scolaire. Trop peu, trop tard.

M. Laforest (Alain) : Qu'est-ce que vous lui reprochez, au juste?

Mme Rizqy : Son manque d'écoute, premièrement, et l'été, ça servait à ça. Tous les partis d'opposition, on lui a dit qu'on était disponibles pour travailler. Dès qu'on a terminé ici, là, au mois de juin, bien, le ministre est parti, et nous, on était encore présentes pour travailler.

On a continué à lui faire des propositions. On lui a dit : Bien, un protocole d'urgence, on devrait l'écrire cet été, là, aux mois de juin, juillet. Finalement, il a donné jusqu'au 15 septembre aux écoles pour préparer un protocole d'urgence, et nous, on est sortis publiquement pour dire : Bien non, un protocole d'urgence, on en a besoin avant. On a besoin d'avoir des masques dans les écoles. On a besoin de regarder ce qui se passe en Ontario, en Alberta puis se poser des questions. Pourquoi qu'eux vont plus loin?

Puis, en définitive, quand on regarde le résultat global au Canada, bien, nous, on est derniers, puis les autres provinces ont fait beaucoup mieux que nous. Pourquoi? Bien, parce que, justement, ils se sont donné les moyens de leur ambition de garder les écoles ouvertes.

L'Ontario, oui, a mis le masque obligatoire avant que le Québec l'annonce. Oui, ils ont décidé d'avoir une équipe de santé dédiée au réseau scolaire, ce qu'on appelle un corridor sanitaire scolaire, 500 infirmières et hygiénistes qui sont dédiées uniquement uniquement au réseau d'éducation pour freiner les éclosions. Ça, c'était une bonne mesure. On lui a proposé à M. Roberge, il ne l'a jamais fait.

Et pire que ça, moi, j'ai entendu les avocats du gouvernement dire au tribunal, au palais de justice de Montréal, que non, on est tous égaux devant la COVID. Ce n'est pas vrai qu'on est tous égaux devant la COVID-19. Les enseignants, les élèves, eux, c'est un retour obligatoire en classe. Ça, par exemple, là, ils oublient de le mentionner, ça.

Et je vous dirais autre chose. L'Ontario a augmenté le budget en ventilation dès l'été. On parlait du programme de ventilation parce que tout le monde en parlait. Aux mois de juin, juillet, il avait commencé à y avoir de la littératie scientifique sur la ventilation puis que la COVID-19, bien, c'est aussi un problème avec aérosol. Donc, c'est clair qu'il fallait investir. Nous, là, l'annonce a été faite fin septembre. C'est toujours en retard avec le ministre Roberge.

Mme Gamache (Valérie) : Donc, vous lui reprochez de se traîner les pieds depuis le début.

Mme Rizqy : Bien, je reproche non seulement ça, mais aussi de manquer d'écoute. Ça sert à... Des fois, j'ai l'impression de parler devant un mur, pour être très franche, là. Ce n'est pas nous, le mur d'opposition, c'est lui, le propre mur.

La Modératrice : Pas de questions en français? En anglais.

Mme Fletcher (Raquel) : Good morning.

Mme Rizqy : Good Morning to you.

Mme Fletcher (Raquel) : Yesterday, Mr. Legault was asked about CEGEPs and universities, because, you know, those students haven't been to school in months, and he was asked about their mental health, and his response was: Well, you know, we could maybe look at having a very big classroom and only having, you know, a third of the students in that classroom. But there will still be, you know, opportunities for contacts before and after.

Isn't that the same problem in the schools? Yes, they have their classroom bubbles, but then there are still opportunities before and after class, during lunch, you know, after school. So don't we see that contamination happening in schools? I was just wondering what you thought of his comment.

Mme Rizqy : Well, we do have the same problem with school, and it's actually a bigger problem within the school because the numbers of students in a high school... we have 2,000 students sometimes and... more than sometimes. And when I... I spoke with the president of the union of students of college, la fédération des étudiants du collège du Québec… and yes, right now, there is a problem. They feel isolated and they need to speak with people. We are human beings and usually we need some contacts with people. And, right now, they only have Zoom classes. It's very hard for them.

So we need to find a solution and that's going to be probably to make sure we can bring the students back to school. Maybe one day for a group, another day for the other group, so we can have time to properly prepare the classroom and make sure that someone clean up correctly the entire school.

Mme Fletcher (Raquel) : But I guess my question is more at the primary and secondary level. Is your concern about... Because you mentioned, you know, there is a problem disinfecting the schools. There are these classroom bubbles, but then they get mixed up, you know, because people from different bubbles see each other outside of class.

So is the bubble system that Mr. Legault is so proud of, is it actually working on the ground?

Mme Rizqy : Well, so far, I cannot say yes since we have, like, the worst cases in the entire country. But I have to keep in my mind that I'm not a doctor, but the majority of the doctors said that for a student, 10 years-old and more, the risk of contamination is higher.

So it's not the exact same issue with the CEGEPs and universities since they're adults and... But the primary school, they're younger, so, yes, we have to make sure that in the primary, elementary school and high school, that we have a safe space for them. And right now, I went to school myself and I saw they are trying their best to keep the two meters distance but it's almost impossible.

Mme Fletcher (Raquel) : Go ahead.

M. Giroux (Stéphane) : If you could just repeat your statement that you made in the beginning but in English, just so our viewers can get the general message you want to send this morning.

Mme Rizqy : Yes, absolutely. So, today we're here to make some proposals to the Education Minister because we all want to make sure that we are going to be able to keep our schools open but in safely manner. And we heard this week that Ottawa received more than 100 tests, new tests, you know, the one we can have the quick result within 15 minutes. And we were like: OK, it's fine that Ottawa got them, but the problem is we need them here, in Québec, because we have the worst, worst cases in the schools. And we cannot wait any longer because we see every day the cases is going higher and higher in our schools. And we need to have the results faster otherwise we are going to see more and more classes shut down and, ever worst, schools are going to be shut down.

M. Giroux (Stéphane) : Do you feel, like a lot of parents say right now, that it's going up everywhere, everywhere in the red zone, isn't it time to shut the schools? What do you say to these parents?

Mme Rizqy : We hope we can keep the schools open. The best place for students to be is at school. I remember when we, unfortunately, had to shut down the schools back in March and April, that was very, very hard for the kids. And we see, as of today, that some of them right now are still behind. So I feel, like, we need to keep the schools open in a safety manner and we know that we can do it if the Minister, Mr. Roberge, can finally listen and make sure that he can make the right calls.

Right now, I want to hear someone is going to call Ottawa and make sure that we are going to get the fast tests right now. We cannot afford to wait any longer.

Mme Fletcher (Raquel) : So you have a shared goal with the Government then to keep the schools open?

Mme Rizqy : Same goal, but not the same way. I mean, I think we need to have more planning, we need to have a minister who can listen, who can actually be more proactive, who is not afraid to call Ottawa and say : Listen, you know the 100 tests that you have received, we need them here.

M. Giroux (Stéphane) : On a different topic, I'd like to ask you... there is a teacher in hot water at the Pointe-de-l'Île school board over his use of the n-word. I listened to it this morning and he was reciting the famous comedy speech from Yvon Deschamps, 50 years ago. You were not there, but what do you make of this word being used in Québec schools right now, no matter what the context is?

Mme Rizqy : Well, you heard my «cheffe» Dominique Anglade this week, and she said about : We need to make sure that a professor can feel safe to express in a academic context, and use the words properly, and with respect of course. And the liberty to the free speech that we have here, we have to still protect that, but we also have to make sure it's always done with respect.

Right now, I don't have all the details, I don't have all the context, and I'm going to make sure because I read the article that said, right now, there is an investigation. And when I'm going to read more and have more context, I might have more to add then.

La Modératrice : Merci beaucoup. Thank you.

Mme Rizqy : Thank you. Merci.

(Fin à 9 h 53)

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