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Conférence de presse de M. François Legault, premier ministre

Point de presse quotidien

Version finale

Thursday, October 8, 2020, 9 h 45

Salle Evelyn-Dumas (1.30), édifice Pamphile-Le May

(Neuf heures quarante-sept minutes)

Le Modérateur : Alors, bienvenue à cette mêlée de presse du premier ministre du Québec, François Legault. Il prononcera une courte allocution. Après quoi, il répondra à vos questions.

M. Legault : Bonjour, tout le monde. D'abord les chiffres préliminaires pour la journée. On a 1 078 nouveaux cas, 16 hospitalisations additionnelles, neuf décès additionnels. Donc, comme vous le voyez, la situation continue d'être critique. Je pense que ça vient, en tout cas, me conforter qu'on a pris la bonne décision de fermer les restaurants, les bars, les salles de spectacles, réduire les sports en équipe, mettre les masques pour les jeunes au secondaire. Je pense qu'il faut continuer à réduire les contacts sociaux.

Nous, de notre côté, notre grande priorité, c'est d'augmenter le traçage. On essaie, le plus rapidement possible, de détecter, identifier les personnes qui ont rencontré, dans les deux semaines précédentes, les personnes qui ont la COVID, pour les sortir de la circulation le plus vite possible.

Évidemment, je fais encore un appel à tous les Québécois de s'inscrire à l'application COVID sur votre téléphone intelligent. Je trouve ça irresponsable que le Parti québécois et Québec solidaire laissent croire aux Québécois qu'il y a des dangers pour les données personnelles. On a fait, au cours des derniers mois, toutes les vérifications, il n'y a aucun risque pour les données personnelles. Puis évidemment, bien, en entendant le Parti québécois puis Québec solidaire dire qu'il y aurait un risque pour les données personnelles, ça incite des gens à ne pas s'inscrire. Donc, je trouve ça vraiment irresponsable, je demande au Parti québécois puis à Québec solidaire de revoir leur position puis, avec nous, d'inciter les Québécois à s'inscrire sur l'application COVID.

Dernier point, bien, écoutez, c'est une fin de semaine de trois jours qui s'en vient, fin de semaine de l'Action de grâces. Je sais qu'habituellement il y a des familles qui se rassemblent autour d'une dinde. En tout cas, c'était notre tradition, chez nous. Habituellement, je vais voir ma mère, mais je n'irai pas voir ma mère en fin de semaine. Et, bien, je demande aux Québécois de rester juste les personnes qui habitent dans la même maison.

Il faut faire des sacrifices pour être capables, comme je le disais hier, de sauver notre réseau de la santé. Si on veut être capables de continuer à soigner toutes les personnes malades au Québec, bien, il faut réduire l'augmentation des hospitalisations. Puis pour ça, bien, il n'y a pas 56 000 manières, il faut réduire nos contacts sociaux. Merci.

M. Laforest (Alain) : ...pourquoi ne pas utiliser davantage les téléphonistes du gouvernement fédéral? Il y en a seulement 1 000 des 14 000 qui sont disponibles pour le Québec, qui sont utilisés. C'est comme de la main-d'oeuvre que vous laissez de côté, là.

M. Legault : Bien, écoutez, j'ai eu des discussions ce matin avec le ministre de la Santé, et effectivement on en utilise une partie, puis, s'il y en a d'autres de disponibles, on va les utiliser. Donc, il semble qu'on n'en a pas refusé, là. Peut-être, au début, il y avait peut-être un enjeu d'abord de faire les tests, mais actuellement toute la main-d'oeuvre qu'on peut aller chercher pour le traçage, incluant au fédéral, on va aller la chercher. On en a déjà une partie, on a déjà des personnes du fédéral, puis, s'ils en ont de plus de disponibles, on va les prendre.

Mme Prince (Véronique) : M. Legault, est-ce que les résidences pour aînés actuellement sont dans votre angle mort? Parce qu'en écoutant la Dre Drouin hier on dirait qu'on se dirige tout droit, pour les RPA, comme c'était au printemps avec les CHSLD.

M. Legault : Je ne pense pas, parce que, quand on était au printemps, je me rappelle, on avait 6 000, 8 000 personnes infectées. Là, on en a à peu près 400 dans tout, là, CHSLD, RPA, RI. Je pense qu'il y a un bien meilleur suivi qui est fait pour s'assurer que tout le monde porte le masque, entre autres chez les employés. Donc, la situation est quand même sous contrôle, là, dans les résidences, incluant les RPA.

Mme Lajoie (Geneviève) : Est-ce que c'est normal qu'on soit obligés de payer pour l'inefficacité du système de dépistage? C'est-à-dire qu'il y a des commissions scolaires qui sont obligées de se tourner vers des firmes privées pour avoir les résultats plus rapidement pour éviter que des profs soient absents pendant des jours.

M. Legault : Bon, deux choses. D'abord, on a fait hier presque 30 000 tests. Donc, encore une fois, là, on est parmi ceux qui testons le plus, en tout cas, au Canada. Deuxièmement, j'ai demandé effectivement à ce qu'on donne priorité aux gens qui travaillent dans les écoles, là. Peut-être que ça, ça n'a pas été fait. Mais on fait notre possible pour augmenter le nombre de tests. On en fait déjà beaucoup, mais il faut en faire encore plus.

M. Bergeron (Patrice) : Hier, M. Legault, il y a cinq communautés autochtones qui se sont adressées aux États-Unis pour qu'on bloque le projet d'Hydro-Québec d'envoyer de l'électricité, donc, au Massachusetts. Qu'est-ce que votre gouvernement peut faire pour aplanir cette difficulté-là ou offrir comme indemnisation ou négociation avec les communautés autochtones?

M. Legault : Bien, écoutez, Hydro-Québec a déjà fait deux propositions. Les groupes demandent plus d'argent. Je pense qu'il faut rester dans le domaine du raisonnable. Mais on a déjà fait deux propositions qui, à notre avis, sont plus que raisonnables. Donc, on va continuer, puis Hydro-Québec va continuer les discussions.

Mme Lévesque (Fanny) : Au niveau du traçage, M. Legault, est-ce qu'à votre avis ça peut être une piste de réponse à savoir pourquoi on a un bilan aussi fort au Québec en termes de cas de COVID?

M. Legault : Bien, je rappelle, là, d'abord, puis c'est important, toutes les grandes villes, les États de l'est, là, puis, bon, il y a un contact avec l'Europe qui est plus fort, et il y a une exception, qui est Toronto… On doit augmenter le traçage, effectivement, au Québec. Je sais que l'Ontario aussi le fait. Pour l'instant, à part de dire que l'Ontario est une exception, là, toutes les autres grosses villes… je le répète, là, j'ajouterais même New Jersey, Connecticut, Rhode Island, Illinois, Michigan, Massachusetts, New York, sont tous dans la même situation ou dans une situation pire que nous autres.

M. Lacroix (Louis) : Il y a 600 éclosions au Québec en ce moment, selon ce que dit M. Dubé, là, puis il y a des petites communautés là-dedans aussi, là, en Gaspésie, à Carleton, tout ça. Je ne suis pas sûr que c'est le lien avec l'Europe, là, qui fait en sorte qu'eux autres sont contaminés, là.

M. Legault : Non, mais ce que...

M. Lacroix (Louis) : Il y a quand même eu d'autres raisons quelque part, non?

M. Legault : Bien, ce que je dis, là, prenez... aujourd'hui, on a 16 hospitalisations de plus. Le Massachusetts, qui est plus petit que nous autres, là, 6 900 000 habitants, ils ont 32 hospitalisations de plus. Ce que je vous dis, c'est que toutes les grandes villes puis tous les États en Amérique du Nord, dans l'Est, ont tous une situation comparable à nous. Donc, écoutez, il y a une exception qui est l'Ontario.

    Mme Sioui (Marie-Michèle) : Avez-vous encore confiance en votre ministre des Affaires autochtones? Est-ce que vous trouvez qu'elle fait bien son travail?

M. Legault : Bien, écoutez, je trouve que ça n'avance pas assez vite, les suites aux recommandations du rapport Viens. Je vais m'impliquer personnellement. Ce n'est pas simple, hein? On parlait tantôt de l'entente avec Hydro-Québec. Il y a des nations, là, qui demandent beaucoup d'argent, et puis, évidemment, on a une capacité limitée de payer. On a mis 200 millions de côté dans le dernier budget. Ce n'est pas simple avec les 11 Nations.

Mme Lévesque (Fanny) : ...recommandations, dans Viens, qui ne coûtent pas d'argent.

M. Legault : Qu'il y a quoi?

Mme Lévesque (Fanny) : Qu'il y a beaucoup de recommandations, dans Viens, qui ne coûtent pas un sou. Mme D'Amours l'a dit elle-même.

M. Legault : Oui, mais ça ne veut pas dire que... Ces recommandations-là ne sont pas les plus faciles. Prenons l'exemple de la déclaration des Nations unies. Ça a des conséquences juridiques. Il y a des recommandations, là, qui sont difficiles à appliquer. Mais effectivement, moi, je souhaite que ça aille plus vite puis je vais m'impliquer personnellement.

M. Lacroix (Louis) : ...personne? Est-ce que Mme D'Amours est toujours la bonne personne?

Le Modérateur : François Carabin.

M. Carabin (François) : On apprend ce matin qu'il y a 400 préposés aux bénéficiaires qui ont quitté le réseau des CHSLD à Montréal, depuis le printemps, donc depuis le début de la pandémie. Évidemment, vous avez rajouté 7 000 préposés cet automne, vous allez en rajouter 3 000 autres. Mais comment on les retient dans le réseau?

M. Legault : Bien, comment on les retient... C'est certain que les préposés, là, vont être beaucoup mieux payés. Actuellement, ce sont des primes. Suite à la négociation qu'on fait actuellement, on offre des plus grosses augmentations de salaire. Donc, ça, ça va aider. Ce qu'il ne faut aussi pas négliger... C'est comme l'oeuf puis la poule : à partir du moment où il manque de préposés, c'est plus difficile, le travail pour les préposés qui sont là.

Des voix : ...

Le Modérateur : Olivier Bossé, s'il vous plaît...

Mme Prince (Véronique) : Quand on vous demande... Quand vous dites que vous voulez vous impliquer personnellement dans le dossier des autochtones, que vous trouvez que ça n'avançait pas vite, on comprend donc que vous n'avez plus confiance en votre ministre?

M. Legault : Écoutez, il y a un ensemble de raisons pourquoi ça n'avance pas plus vite, là. Écoutez, je le disais, le chef Picard, il a refusé... à la dernière minute, il a annulé des rencontres. Je veux dire, on ne peut pas négocier tout seul, là. Il faut avoir quelqu'un de l'autre côté de la table.

M. Lacroix (Louis) : ...la bonne personne, M. Legault, pour occuper ce poste-là, à votre avis?

M. Legault : Écoutez, je suis en train de regarder la situation.

M. Bossé (Olivier) : …la campagne de promotion avant-hier, il y a des milliers de Québécois qui ont reçu un texto en anglais. Ça ne part pas très bien, ça, pour promouvoir l'application COVID.

M. Legault : Non, ce n'est, évidemment, là, pas acceptable, là, de recevoir des textos en anglais au Québec.

Le Modérateur : On doit passer en anglais.

M. Authier (Philip) : Good morning, Premier.

M. Legault : Good morning.

M. Authier (Philip) : We're seeing a great reluctance among Quebeckers to download the federal COVID Alert application and to use it. Do you have an assessment of why they are hesitating? Is it because it got a lot of bad press in Québec?

M. Legault : OK, I think that Quebeckers are scared about their personal data, that they can be used by somebody else, the Government, the Ministry, Google, whoever. And we made sure we made all the verifications since this summer, and I can guarantee the Quebeckers that there's no risk for their personal data. Now, I think it's not responsible, from the Parti québécois and Québec solidaire, to tell to the public that there is such a risk because, of course, they put a question mark in the head of Quebeckers. And I'm asking them to reconsider their position because it's important that, when we identify somebody with the COVID, fastly, rapidly, we identify the people… had been met the two weeks before.

Mme Senay (Cathy) : Good morning, Premier Legault. You said that the implementation of the 142 recommendations of the Viens Commission's report is not going fast enough. You want to jump in. Obviously, Sylvie D'Amours failed. What would you want? Well, I mean, that's also like a…

M. Legault : I think we have to be two to negotiate. We have 11 nations. Some of them don't want to sit with us. Some of them are asking a lot too much of money. So it's not that easy.

Mme Senay (Cathy) : What's your main objective?

M. Legault : My objective is to get involved personally, see if their requests are reasonable or not, and… Now, we've put $200 million for the application of the recommendations. Is this enough? How do we split that? By what do we start? I want to know why it's so tough to spend the $200 million.

Le Modérateur : Dernière question.

Mme Fletcher (Raquel) : There's a chance that Ontario will stop the time change and keep daylight savings time as the standard time if Québec and New York agree. How would you feel about that?

M. Legault : We're open to look at that.

M. Pouliot (Samuel) : ...won't have the chance to celebrate it with their families this year?

M. Legault :O.K. This week-end, it's Thanksgiving. Unfortunately, I'm asking Quebeckers not to have meeting with their family. Usually, I go see my mother myself. I won't do it. Right now, I worry about the increase in the number of hospitalizations. If we want to keep on giving the right treatments at the right moment to all Quebeckers, we need to stop the contamination.

Le Modérateur : Merci à tous et à toutes. Bonne journée.

M. Legault : Merci, tout le monde.

(Fin à 10 h 1)

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