(Treize heures trente-deux minutes)
M. Dubé : Merci beaucoup.
Alors… (Interruption) Je vais prendre un petit peu d'eau, hein? Excusez-moi.
Bon. Et ce que je voulais faire aujourd'hui, peut-être rapidement, c'est de
faire le point sur la situation de la pandémie, particulièrement avec les
chiffres assez difficiles qu'on a reçus dans les derniers jours et notamment
hier.
Je ferais un petit retour en arrière, depuis
quelques semaines. Je reviens sur le moment où on a annoncé notre système de
niveaux d'alerte. Rappelez-vous, c'était le 8 septembre. Et, depuis le
8 septembre, la situation a évolué très, très vite. Le 8 septembre,
on annonçait notre système d'alerte de niveaux de couleur. À peu près à chaque
semaine, là, à partir du 15, on a annoncé que… Bon, puis là j'insiste, là, sur
Montréal et la Capitale-Nationale, qui ont passé ensuite au jaune, ensuite à
l'orange et, pour terminer, le 28 septembre, donc, c'est dans un délai
très court que les deux grandes régions ont passé au code rouge, ce qui fait
qu'aujourd'hui, on est déjà à plus de 75 % de notre population qui est
dans un niveau d'alerte maximale.
J'ai toujours dit qu'il fallait rester en
avant de la deuxième vague parce que si on est capables d'être bien préparés,
on va être capables d'agir et de garder nos leviers. Rappelez-vous qu'au cours
des dernières semaines ce que j'ai dit souvent, et c'est pour ça que je tenais
à faire le point puis c'est mon sujet précis aujourd'hui, c'est d'être capable
de bien lire que cette deuxième vague là, elle est différente de la première,
puis dans le sens que je pense qu'on le dit, mais là, on le vit réellement. On
le disait, depuis qu'on a annoncé, le 8 septembre, que, chaque fois, on
avait de la misère à justifier pourquoi on faisait ces gestes-là parce qu'on ne
voyait pas de décès ou peu de décès, on voyait peu d'hospitalisations. Mais je
vous disais… Parce que la vague, elle est différente, puis je pense que c'est
important que les Québécois le comprennent bien parce que cette vague-là, elle
est différente. Et si les personnes qui sont affectées sont plus jeunes, bien,
ça va prendre plus de temps avant d'en voir l'impact, autant sur les
hospitalisations, mais aussi sur les décès. Malheureusement, puis je répondrai
à vos questions, malheureusement, on avait raison. Et comme on est rendus aujourd'hui
à 1 300 quelques cas, aujourd'hui avec les statistiques d'hier, là, vous
voyez bondir de plus de 10 % des hospitalisations, plus de
30 hospitalisations aujourd'hui, en une journée, là, plus de
15 décès.
Alors, là, ce n'est plus uniquement de la
théorie, là. Ce qu'on vous dit depuis quelques semaines, ce qu'on vous disait
qui allait arriver, même si les plus jeunes sont plus impactés, bien, la
transmission communautaire finit par avoir un impact et se répandre dans les
milieux de vie où on est très inquiets, où la population est très vulnérable.
Mon deuxième point, c'est que lorsque vous
ne voyez pas… Puis ce que je vous demande de comprendre puis de… qu'on puisse
relayer le message, et c'est pour ça que je veux qu'on reste en avant de la deuxième
vague puis qu'il est important de la casser, ce n'est pas seulement de dire qu'on
avait raison que ça allait arriver, mais là, on a encore la chance de la
casser, la vague. Je le vois.
Puis le point que je veux vous dire
aujourd'hui, c'est : Non seulement on peut changer, mais la vague, elle
est différente parce que, rappelez-vous, lorsqu'on avait, dans notre première
vague, Montréal faisait expliquer à peu près 90 % de ce qu'on voyait.
Aujourd'hui, ce n'est pas ça, là. Aujourd'hui, c'est Québec. On a vu, on a dû
faire une alerte spéciale durant le week-end en Gaspésie. Maintenant, c'est
tout le Québec qui est affecté.
Alors, le point que je veux faire
aujourd'hui, pour moi, qui est important, c'est passons le message que les gens
doivent rester chez eux. On l'a vu depuis quelques jours, je pense que le
message a passé. Mais c'est une action de chaque jour qu'il faut faire.
Alors, c'était exactement le message que
je voulais vous laisser aujourd'hui. Puis je vais prendre vos questions avec
plaisir.
M. Laforest (Alain) : Est-ce
que c'est normal actuellement — deux petites questions
rapides — qu'au CHUM à Montréal... Est-ce que vous êtes au courant
qu'on a commencé à faire du délestage au niveau des opérations en chirurgie
cardiaque?
M. Dubé : La réponse, je ne
suis pas au courant du détail du CHUM, que vous me posez, M. Laforest,
mais est-ce qu'il normal qu'on doit faire du délestage en raison de la pénurie
de personnel infirmier qu'on a? La réponse, c'est oui. Ce qu'on s'est assuré
dans les dernières semaines, et particulièrement dans les derniers jours, c'est
que le délestage, quand il est nécessaire, on va le faire de façon organisée.
Il ne sera pas fait à 100 %, comme ça avait été fait, dans certains cas,
dans la première vague, mais on va s'assurer... On a donné des orientations de
délestage à nos P.D.G. Mais, en ce moment, je le répète, si on veut faire les
choses de façon organisée et de rester en contrôle, il va y avoir des
opérations de délestage, mais où on va s'assurer, par exemple, que ce n'est pas
cinq blocs opératoires qui vont être fermés, mais ça va être un sur cinq, pour
être capables de tenir compte d'un manque de personnel qu'on a en ce moment.
M. Laforest (Alain) :
...actuellement, là, il n'y a pas de manque d'équipement actuellement?
M. Dubé : Il n'y a pas de
manque d'équipement.
M. Laforest (Alain) : Du côté
de CIUSSS de Chaudière-Appalaches, il y a des infirmières qui se font refuser
les masques N95. Est-ce que c'est normal?
M. Dubé : Bon, alors sur la
question du masque N95, puis j'en ai entendu parler justement à
l'Hôtel-Dieu de Lévis, il y a deux choses, M. Laforest. Premièrement, puis
vous le savez, il y a une négociation syndicale avec la FIQ. Les N95 faisaient
partie d'une des demandes de la FIQ. Il y a eu un jugement qui ne les a pas
avantagées dans cette question-là. Il a été prouvé, il a été discuté, notamment
par l'INSPQ, que le masque de procédure était suffisant, qu'ils n'avaient pas
besoin de N95. Je pense que c'est un enjeu que je vais appeler, là… qui… pour
moi, qui est réglé.
M. Lacroix (Louis) :
M. Dubé, on a l'impression que vous êtes en réaction aux chiffres dans vos
actions. On a l'impression que vous attendez d'avoir des résultats qui sont
chiffrables, soit des hausses de cas, des hausses d'hospitalisations, pour
appliquer de nouvelles mesures. Est-ce qu'on n'aurait pas dû appliquer ce qu'on
applique maintenant il y a deux, trois semaines, voire un mois, quand on savait
que la vague allait monter? M. Arruda nous l'avait dit ici, là, que la
deuxième vague allait être pire que la première.
M. Dubé : Alors,
M. Lacroix, j'apprécie votre question, mais si je vous dis qu'entre le
8 septembre, où on a déposé notre niveau d'alerte, puis le
28 septembre, où on était déjà en code rouge, je peux vous dire qu'on
n'attend pas après les chiffres. Vous vous souvenez? J'ai dit très bien qu'il y
avait trois facteurs. Il y avait le nombre de cas, il y avait le nombre
d'éclosions, qui était particulièrement dans le deuxième critère, et il y avait
la question des hôpitaux, est-ce que notre système pouvait le prendre.
Je pense qu'on a pris des décisions très
difficiles rapidement. On l'a montré, cette semaine, que même s'il y avait des
choses qui n'étaient peut-être pas évidentes pour tout le monde, qu'on devait
fermer tel ou tel secteur. Je pense qu'on n'a pas à se reprocher, au contraire,
d'avoir pris des décisions difficiles.
M. Lacroix (Louis) : Mais
vous avez quand même attendu qu'on batte des records de cas avant d'imposer le
port du masque dans les écoles.
M. Dubé : Bien, moi, je
n'appellerais pas ça des records de cas. Quand vous dites…
M. Lacroix (Louis) : Bien là,
ce n'est pas moi qui le dis, c'est les chiffres, là, c'est l'INSPQ, c'est vous,
c'est la Santé publique.
M. Dubé : M. Lacroix, on
va être clairs. La situation dans les écoles, elle est particulière. On suit
non seulement le nombre de cas dans les écoles, on suit le nombre de classes
qui ont été fermées. On suit aussi comment… quel genre d'éclosions on a.
Lorsqu'on est dans un milieu comme les écoles, on est toujours dans la zone… On
est passé de 1 %, à 2 %, à 2,5 % des infections sur la
population totale de 1 million d'élèves.
Alors, je pense
qu'il faut faire attention quand on cite les chiffres. On était beaucoup plus
inquiets de s'assurer que cette propagation-là ne se répercute pas. Mais je
le redis, on ne gère pas uniquement avec les chiffres, on s'assure qu'on reste
en avant de la parade puis je pense qu'on l'a prouvé.
Des voix
: …
M. Dubé : Là, il y a… Je ne
sais pas…
Le Modérateur
:
Marc-André Gagnon.
M. Gagnon (Marc-André) : Avec
près de 1 400 cas aujourd'hui, un nouveau record, comment se fait-il…
Là, on a à peu près 10 minutes pour vous poser des questions, c'est pour
ça qu'on se bouscule. Comment se fait-il que vous soyez seul, sans le
Dr Arruda ni le premier ministre, avec un nombre aussi important de
nouveaux cas?
M. Dubé : Bien, écoutez, on a
dit qu'on ferait une mise au point très régulièrement. Dr Arruda, cet
après-midi, là, il travaille avec ses collègues de la Santé publique pour
regarder ce qui se passe en ce moment. Je pense que… J'ai été avec lui hier, on
se parle, ce matin, on se parlait encore à 7 heures. On est ensemble
régulièrement, là, il n'y a aucun enjeu puis je pense qu'il faut le laisser
travailler aussi.
M. Gagnon (Marc-André) : Et,
à ce moment-là, sur le téléchargement de l'application Alerte COVID, vous
voyez que le Parti québécois, Québec solidaire préfèrent s'abstenir, pour
l'instant, d'encourager les Québécois à le télécharger. Est-ce qu'ils ne sont
pas en train de miner les chances que cette app-là fonctionne?
M. Dubé : Moi, je leur
demanderais… Écoutez, vous savez que c'était une des raisons… Lorsqu'on a fait
la commission parlementaire, on voulait avoir le plus d'acceptation sociale de
la population par rapport à cette application-là. On souhaitait avoir
l'acceptation ou l'appui de l'opposition. Bon, s'ils décident, eux autres, que
ce n'est pas l'approche qu'ils vont prendre, je vais laisser faire, mais je
pense qu'à un moment donné il fallait prendre une décision, puis on l'a prise.
Le Modérateur
:
Marie-Michèle Sioui.
Mme
Sioui (Marie-Michèle) : Le permis de pratique de l'infirmière qui était
au chevet de Joyce Echaquan n'a pas été suspendu, n'a pas été révoqué.
Évidemment, elle peut se trouver un emploi assez facilement dans le contexte,
cette infirmière-là. Est-ce que vous seriez à l'aise avec le fait qu'elle
travaille encore? Parce qu'elle le peut en ce moment.
M. Dubé : Bien, écoutez, vous
savez qu'on a demandé une enquête sur le dossier, là, de cette infirmière-là.
Moi, je vais laisser le coroner prendre acte de ce qui est arrivé puis je pense
qu'à ce moment-là on pourra prendre la décision.
Mme
Sioui (Marie-Michèle) : Mais, entre-temps, son permis de travail n'est
pas suspendu. Est-ce que vous êtes à l'aise avec cette décision-là?
M. Dubé : Bien, écoutez, moi,
j'aime mieux savoir les faits exactement, là, de voir exactement qu'est-ce qui
s'est passé, puis, s'il y a une décision à prendre, bien, je vous dirais que je
suis certain que le CISSS va prendre la bonne décision. Et on va suivre…
Des voix
: …
Le Modérateur
: Olivier
Bossé. Olivier Bossé.
M. Dubé : Vous êtes
dangereusement en forme aujourd'hui.
M. Bossé (Olivier) : Est-ce qu'il
y a d'autres régions qui doivent se préparer à passer au rouge, avec les
conséquences que ça implique?
M. Dubé : Bien, écoutez, la
réponse, c'est oui. La réponse… Si on continue, puis c'est ça que je vous dis
depuis plusieurs semaines, si les gens n'appliquent pas les mesures
sanitaires... C'est nous-mêmes qui décidons de ce qui va être dans le rouge
dans les prochaines semaines. Alors, c'est pour ça que je suis ici, encore aujourd'hui,
pour dire : Les gens peuvent faire une différence.
Maintenant, ce qu'il est important de
comprendre, c'est : les chiffres d'aujourd'hui et les chiffres de demain,
c'est le résultat des 10 derniers jours. Ça, c'est important à comprendre,
là. Alors, si c'est encore plus mauvais demain puis plus mauvais
après-demain... C'est ce qu'on a vu au Tam-tam, il y a quelques jours. C'est ça
qu'il faut comprendre.
Et c'est pour ça qu'à chaque fois il faut
dire aux gens : C'est à partir d'aujourd'hui que vous pouvez faire une
différence. Et ce n'est pas juste à Montréal. C'est ici, à Québec, c'est en
Gaspésie, c'est en Estrie. Alors, c'est pour ça… Le 1 300 d'hier, là,
c'est le résultat des 10 derniers jours. Alors, c'est là que les gens
peuvent faire une différence puis dire : Quelle situation on veut avoir
dans 10 jours? Et c'est aujourd'hui que ça se décide.
M. Bossé (Olivier) : ...des
régions en rouge, cette semaine, on peut penser ça?
M. Dubé : Bien, on pourrait
penser qu'il va y avoir d'autres régions en rouge parce que de la façon dont on
voit le nombre d'éclosions, qui n'est pas en train de baisser… Donc, vous vous
rappelez, là, je vous parlais… les premières fois, je vous ai dit, on parlait
de 275 éclosions, 300, 350, 400. On est rendus à plus de
500 éclosions, en ce moment, actives. Bon, maintenant, il faut comprendre
qu'une éclosion active, elle va rester au moins pendant deux semaines parce que
c'est deux fois 14 jours... pardon, c'est une fois 14 jours qu'il
faut rester pour être sûr que l'éclosion est complètement éliminée.
Le Modérateur
:
Dernière question...
Des voix
: ...
Le Modérateur
:
Dernière question en français.
M. Dubé : Je vais...
Allez-y.
Mme Prince (Véronique) :
...de la réponse, là, il semble que...
M. Dubé : Je vais juste
répondre à monsieur.
Mme Prince (Véronique) :
Oui.
M. Carabin (François) :
...affectées par une fuite de données de dépistage de COVID dans... bien, dans
le Nord de l'île de Montréal. Comment ça se fait qu'on fonctionne encore par
courriel?
M. Dubé : Bien, écoutez,
ça, ce n'est pas acceptable. Il y a vraiment une... Bon, premièrement, un, je
voudrais clarifier, là, quand... J'ai compris la situation, ce n'est pas une question
de piratage, là, on s'entend, c'est une erreur humaine. Pour ceux qui ne sont
pas au courant, il y a une personne qui a envoyé une liste de personnes
affectées à ses collègues de travail pour des raisons x qu'on va essayer de
comprendre. Pourquoi on envoie une liste de personnes affectées, alors que l'information
d'un dossier médical, c'est confidentiel, puis ça devrait se transférer une personne
à la fois? Donc, je suis très mal à l'aise de ce qui est arrivé. Le CISSS a
demandé une enquête.
Là, en ce moment, ce qui est important,
comme toujours dans des informations personnelles, c'est que les gens soient
informés. Là, j'ai compris qu'à partir d'aujourd'hui les gens sont présentement
informés de ceux qui auraient pu avoir cette information-là qui, malheureusement,
a été transférée.
Le Modérateur
:
Dernière question en français, Véronique Prince. Après ça, on passe en anglais.
Mme Prince (Véronique) :
Oui. M. Dubé, malgré l'évidence de la réponse, il y a encore beaucoup de
villes qui attendent la recommandation officielle de la Santé publique pour
interdire le porte-à-porte. Il y a Rouyn-Noranda qui l'a interdit, ce qui
automatiquement annule l'Halloween. Est-ce que vous recommandez d'interdire le
porte-à-porte, sauf pour les livraisons et les facteurs?
M. Dubé : Bien, écoutez,
là, si vous... Je veux juste faire attention, Mme Prince, de ne pas
répondre pour l'Halloween, alors que je veux...
Mme Prince (Véronique) :
Pourquoi?
M. Dubé : Bien, je veux
juste bien comprendre votre question, là, parce que dans une même phrase...
Mme Prince (Véronique) :
Mais, en même temps, vous pouvez répondre pour l'Halloween, parce qu'il y a des
gens qui veulent le savoir aussi.
M. Dubé : Bien, écoutez,
si votre question porte sur l'Halloween, moi, je pense qu'il est encore trop
tôt pour... On va tout faire. Je pense que la Santé publique travaille en ce
moment sur un protocole, un protocole que... si on avait l'Halloween. Puis
j'espère qu'on pourra l'offrir à nos tout-petits, hein? Ça dépend de nous si on
peut offrir l'Halloween à nos tout-petits. Bien là, on a demandé à la Santé
publique de travailler sur un protocole.
M. Chouinard (Tommy) :
Dans les 500 éclosions dont vous parlez, majoritairement, c'est où? Et sur
votre... est-ce que vous constatez une augmentation de cas, dans les RPA et les
CHSLD, qui pourrait amener une hausse des décès?
M. Dubé : Bonne question,
M. Chouinard. Je n'ai pas... D'ailleurs, je vous dirais que le secteur...
Puis je vais toucher du bois, là, parce que des fois on peut regretter d'avoir
dit quelque chose. En ce moment, un des secteurs qu'on contrôle très bien, c'est
le secteur de milieux de vie. Je ne vous dis pas qu'on n'a pas eu de décès.
Mais, si vous comparez la première vague après, disons, 30 jours ou
45 jours puis la deuxième vague après 45 jours, on a beaucoup moins
d'enjeux de décès comme on avait dans nos milieux de vie à la première vague.
Alors, je le dis avec beaucoup de
prudence, O.K.? Mais ce qui est… Puis je pense que la principale raison de ça
vient des mesures PCI, vient d'un nombre augmenté de préposés aux bénéficiaires.
Il y a plusieurs raisons qui l'expliquent. Par contre, comme vous le savez, ce
n'est pas uniquement le nombre d'éclosions, c'est que ces personnes-là sont
plus vulnérables.
Alors, moi, je vous dirais… Je vais vous
donner une statistique, là, qui, pour moi, m'inquiète beaucoup : 100
quelque décès, 120 décès depuis le 1er septembre, mais 50 décès
dans la dernière semaine. Alors, je le répète, ce n'est pas théorique, ce qu'on
vous dit là. Puis, malheureusement, bien, c'est encore des personnes
vulnérables. Mais ça n'excuse pas le fait que, bien que ça soit des personnes
vulnérables, un décès, c'est un décès, là, puis c'est un décès de trop.
Mme Senay
(Cathy) : Mr. Dubé, how do you react with
the number of hospitalizations today? And are the hospitals ready to sustain
this? Because if youth, young people are getting sick, they'll be quite sick.
M. Dubé : Well, not only they will be sick, but they will have an impact on
the rest of the systems because, you know, even though they are not sick in the
hospitals, they will have an impact on the nurses that will not operate for a
broken arm or for something like that. And that's the reason I'm saying :
You will have… the young people that are not respecting the rule, they will
have an impact on the systems.
M. Authier (Philip)
: The opposition is saying that, instead of touring the province this
summer, the Government should have been preparing for the second wave. Were you
caught off… Have you been caught off guard by the second wave? Now, you keep
saying that we can break the wave, we have time to flatten the curve and break
the second wave. But were you caught off guard and will you impose new
restrictions to control it?
M. Dubé : No. First, I would say, I think I'm glad that we were ready,
because the severity and the speed at what the second wave is hitting, I'm glad
we were ready, but we cannot control the way people react to the measures. And,
again, I'm saying we need to repeat this message as many times as possible. You
can make a difference today. And this is what I'm saying, and hopefully we can
pass this message to everybody.
Mme Fletcher (Raquel) : Can you tell us what it means for the hospitalizations and the
deaths and where those people are contracting it from? Can you give us more
information about the age, the demographic? Are they getting it from their
grandkids that are coming home from school? What can
you tell us about those cases?
M. Dubé :
Well, this is what is difficult when we say, are they getting it at work, are
they getting it in the hospitals or are they getting it at school? The fact
that… And again, I'm comparing to the first wave. The first wave was evident
that you had some tourists at the beginning. It went into «les maisons de vie,
les CHSLD», and there was very little communitary contagion. This time, this is
totally different, totally different.
So, it's really hard to
say, when you have a student being diagnosed at school where he got it. Did he
get it from his parents? Did he get it from his friends, from and uncle who got
it at work? It is very difficult to know exactly where you got it. So, that's
the reason we're saying right now we're shutting down all those places where we
can get together because we don't know exactly. And to say the opposite, I
think that would be lying. So, this time, we know it's a community contagion
and we need to make sure that we cut off all those reasons to get together.
Mme Senay (Cathy) : But are the hospitals ready?
Le Modérateur
:
c'est ce qui met fin à la mêlée de presse. M. Dubé est attendu en Chambre.
Mme Senay
(Cathy) : Are the hospitals ready with the
number of hospitalizations?
M. Dubé : Well, the hospitals are ready right now with the forecast that we
see for the next month. Remember, we saw that, and this will be updated on
Friday, but, I would say, don't take the risk. Please, don't test the hospital
system, they're already… the nurses, the doctors, what they are asking you,
what they are asking the Quebeckers : Please, stay home.
Le Modérateur
:
Merci à tous et à toutes.
M. Dubé : Merci, tout le
monde.
(Fin à 13 h 53)