(Quinze heures quarante-huit minutes)
M. Zanetti : Bonjour, tout
le monde. Alors, je suis très fier aujourd'hui de déposer le projet de loi qui
instituera Pharma-Québec.
Ce n'est pas la première fois que Québec
solidaire dépose ce projet de loi là. On l'a déposé dans le passé, et c'était
Amir Khadir qui avait amené cette idée-là et qui avait déposé ça. Et on
peut dire très certainement que le Québec s'en serait beaucoup mieux tiré, à
travers cette pandémie, si jamais on avait institué Pharma-Québec quand c'était
le temps, c'est-à-dire il y a une dizaine d'années ou en 2012, la première fois
qu'on a déposé ce projet de loi là.
Pharma-Québec, c'est quoi? C'est une
société d'État qui a pour mandat d'assurer l'autosuffisance du Québec en
matière de médicaments et équipement médical. C'est une société d'État qui peut
faire de la recherche, qui peut assurer l'approvisionnement et qui peut aussi
produire des médicaments génériques. La conséquence concrète de ça, ça fait que,
quand on se ramasse en pandémie, bien, le Québec est capable de produire lui-même
les choses dont il a besoin, dont on a besoin.
Si on se rappelle, en début de pandémie,
au printemps dernier, il manquait de masques, on risquait de manquer de toutes
sortes de choses, d'écouvillons, alors c'est des choses qui… et on dépendait de
marchés internationaux sur lesquels tout le monde recherchait la même chose.
Donc, les prix augmentaient énormément, et l'approvisionnement était difficile.
Il y a des pays qui se volaient des cargaisons de matériel. Et c'est à ce
moment-là dont on aurait eu le plus besoin de Pharma-Québec.
Et, comme on est à l'aube d'une deuxième
vague, eh bien, clairement, on peut penser qu'on va en avoir besoin à nouveau. Et
c'est pour ça qu'aujourd'hui Québec solidaire est vraiment fier de pouvoir déposer
ce projet de loi là, en espérant que le gouvernement de la CAQ soit pragmatique
et concret et qu'il mette de l'avant cette réforme importante.
Qu'est-ce que ça amène aussi, en plus de
l'autosuffisance, Pharma-Québec? Ça amène des économies importantes sur les
coûts des médicaments, entre autres. On estime que ces économies-là atteindraient,
à terme, 2,5 milliards de dollars. Alors, comme on voit que, cette année,
on s'enligne sur des déficits importants au Québec, eh bien, je ne vois pas
comment on peut se passer de faire des économies de 2,5 milliards de
dollars, ne serait-ce que pour mieux financer la santé publique, les soins de
santé, les CHSLD, les soins à domicile et toutes sortes d'autres besoins criants
du domaine de la santé.
Alors, j'ai bien hâte de voir ce que,
justement, le gouvernement va faire avec ça. On espère qu'il va être
pragmatique, qu'il va aller dans le sens de l'intérêt de l'ensemble des
Québécoises et Québécois.
Je vous remercie beaucoup.
(Fin à 15 h 51)