(Treize heures vingt-deux minutes)
Mme Anglade : Alors, bonjour,
bonjour à tous, bien, bien contente de vous voir dans le cadre d'une fin de
caucus que nous avons eu, un caucus de deux jours, avec nos nouveaux officiers
qui m'accompagnent, de même que mon collègue de Robert-Baldwin, qui est avec
nous aujourd'hui.
Alors, je vous dirais, dans un premier
temps, qu'on a eu un excellent caucus, des discussions animées, tant au niveau
de l'aile parlementaire qu'au niveau du parti. Et ça nous a permis vraiment de
revoir la vision que l'on souhaite proposer aux Québécoises et aux Québécois.
On arrive évidemment aujourd'hui presque à
mi-mandat du gouvernement Legault, mais je vous dirais, de manière encore plus
importante, nous traversons aujourd'hui, au Québec, une crise qui est
historique, qui est sanitaire, bien sûr, qui est sociale, qui est économique,
mais surtout qui va avoir des conséquences importantes sur les 10, 15,
30 prochaines années, souvent des conséquences qui vont être permanentes.
Et conséquemment, lorsque l'on réfléchit à
ça, il va y avoir deux options pour les Québécois. Les Québécois auront à faire
un choix entre une vision qui est résolument moderne, qui est résolument
progressiste, et un parti qui offre un choix beaucoup plus conservateur, un
choix qui est surtout un choix d'une autre époque. Et nous, ce que vous voulons
faire, c'est représenter cette alternative moderne, cette alternative
progressiste pour le XXIe siècle, c'est ça qui va être important pour
nous, au Parti libéral du Québec.
Also, a few words in
English. We had a very good caucus, a lot of discussions, and we talked a lot
about the vision that we want to offer to all Quebeckers. We are halfway
through the mandate of the Legault Government, but, most importantly, we are going through a crisis that is not only a sanitary crisis, but
also a social one, an economic one that will have long-term consequences on Québec.
And because of the
long-term consequences, Quebeckers will have to make a choice between a modern, a progressive vision
of what Québec should be, and a
conservative vision, one that is really outdated. And we definitely want to be
the voice of the future, the voice that is modern for Québec and that's what we'll be offering Quebeckers.
Je suis prête à
répondre à vos questions si vous en avez.
M. Bergeron (Patrice) :
Mme Anglade, vous avez dit, donc : Choix entre un choix moderne ou un
choix conservateur. Est-ce que ça… J'aimerais que vous vous expliquiez un peu
là-dessus. Qu'est-ce que c'est que le choix conservateur? Est-ce que vous
voulez dire que la CAQ est un parti conservateur, foncièrement conservateur?
Mme Anglade : Bien, écoutez,
on… justement, ça nous amène à la question de la mi-mandat. Lorsque l'on
regarde ce qui a été fait, d'un point de vue du mandat, jusqu'à présent, depuis
le début du mandat, il n'y a pas eu de grand projet économique porteur du côté
du gouvernement. On a vécu une crise, il est vrai, mais on est le seul endroit
au Canada où le ministre de la Santé a été éjecté. On n'a pas eu de grande
vision d'un point de vue culturel non plus parce qu'on a eu une ministre de la
Culture qui a été assez absente. En matière d'éducation, vous dire qu'on a un
ministre de l'Éducation qui peine à rassurer des parents comme moi, je vous
dirais que ça dresse un peu le bilan de la situation, et je pense que dans les
solutions que nous allons offrir dans les prochains mois, vous allez voir que
c'est une vision beaucoup plus moderne et progressiste de ce que c'est que le Québec.
Mme Gamache (Valérie) : Quand
vous nous avez rencontrés hier matin, vous avez dit : Vraiment, c'est
l'avenir du Québec qui sera au centre des discussions du caucus. Est-ce qu'il y
a quelque chose qui s'est dessiné dans votre vision? Parce que c'était un peu
flou, hier matin. Est-ce que, là, il y a vraiment quelque chose qui vous dit :
Bien, la relance du Québec doit passer par tel endroit? Est-ce que, là, ça
s'est précisé?
Mme Anglade : Bien, écoutez,
si vous me parlez de la relance du Québec d'un point de vue économique, quand
on parle de modernité, quand on parle de capacité à anticiper ce qui va se
passer, toute la question des changements climatiques et comment ça va être
intégré à l'économie de manière importante, ça va être un enjeu extrêmement,
extrêmement important pour nous. Et honnêtement, il n'y a pas eu de gestes
concrets, de la part du gouvernement, pour nous montrer qu'il avait une vision
à ce niveau-là.
Et encore une fois, les prochains mois
vont nous permettre de présenter des propositions qui sont audacieuses et qui
vont témoigner, justement, de cette vision moderne qu'on a pour le Québec.
Mme Lévesque (Fanny) :
Mme Anglade, aujourd'hui, on a 184 nouveaux cas. M. Legault nous
dit que la situation est toujours sous contrôle au Québec. Est-ce que vous
partagez son opinion? Est-ce que la progression de la pandémie vous inquiète?
Mme Anglade : Bien, c'est sûr
que la progression… puis M. Legault le disait lui-même, la progression de
la pandémie est inquiétante, il le mentionnait lui-même en entrevue. Donc, je
pense qu'il faut regarder ça de manière extrêmement attentive.
Mais, plus que ça, moi, ce que je vous
dirais, c'est qu'on a besoin d'avoir plus de transparence. Ça fait plusieurs
fois maintenant que l'on demande d'avoir les données sur les écoles.
Apparemment, on va les avoir cet après-midi, mais on sait que les écoles vont
réouvrir depuis le mois de juin. Comment ça qu'on n'a pas été en mesure de
regarder ça? Donc, cette capacité à anticiper nous permettrait d'être beaucoup
plus rassurés.
Autre élément aujourd'hui qui est sorti
dans l'actualité, 92 000 chirurgies en attente, ça aussi… Il y en
avait 75 000 il y a trois mois, on est rendus à 92 000. Cette
capacité d'anticiper puis d'avoir des plans, amener de la transparence… On ne
demande pas au gouvernement d'être des devins, on comprend qu'il y a des choses
qui sont incontrôlables, on lui demande de formuler des hypothèses et de les
partager avec la population.
Mme Lévesque (Fanny) : …sur
les 92 000 chirurgies, qu'est-ce que ça vous apprend, sinon, bon,
peut-être le manque d'anticipation, mais est-ce que ça vous surprend, ce matin,
d'apprendre ça?
Mme Anglade : Bien,
écoutez, on savait que c'était un des angles morts puisque, dans toutes les
discussions qu'on a eues avec… Les experts dans le domaine nous disaient :
C'est probablement la chose qui va être préoccupante dans les prochains mois
parce que vous savez que notre capacité à récupérer le retard qui a été
accumulé, bien, ralentit de jour en jour. Donc, je pense que c'est quelque
chose pour lequel il faut réellement trouver des solutions.
Mme Lajoie (Geneviève) :
Quand vous parlez d'un Parti libéral résolument progressiste, je pense que c'est
ça que vous avez dit, en quoi il va être plus progressiste que le Parti libéral
qu'il y avait jusqu'à maintenant?
Mme Anglade : Bien, écoutez,
je pense que, dans les propositions que nous allons faire, on va vouloir, encore
une fois, parler d'une économie moderne, d'une économie du XXIe siècle,
qui intègre entièrement l'enjeu des changements climatiques. C'est un exemple.
Mais, d'un point de vue social, également, il y aura certainement des mesures
qui vont être intéressantes. Nous, ce que l'on veut, c'est de nous assurer qu'on
ait une perspective de long terme dans les décisions que l'on prend, qu'elles
soient basées sur des faits. Et c'est dans cette perspective-là que nous allons
amener des propositions.
Mme Lajoie (Geneviève) :
…avant, souvent, le Parti libéral, c'était le parti de l'économie. Là,
maintenant, on voit que maintenant c'est le parti le plus progressiste.
Pourquoi vous avez besoin de vous placer davantage à gauche sur l'échiquier
politique?
Mme Anglade : Ce n'est
pas… Pour moi, ce qui est important, ce n'est pas une histoire de gauche ou de
droite. Pour moi, ce qui est important, c'est une histoire de modernité.
Lorsque l'on parle, par exemple, d'un nationalisme économique, celui qui est
décrit par François Legault en est un qui est du passé. On investit à droite et
à gauche dans des entreprises, alors qu'on veut aller faire de la substitution
puis remplacer des projets… des produits qui sont faits en Chine, alors que,
fondamentalement, lorsque l'on parle de modernité, c'est d'anticiper les
grandes tendances, c'est d'anticiper que le manufacturier innovant va être
porteur, c'est d'anticiper que l'intelligence artificielle va être importante.
Et je vous souligne au passage que
M. Legault, lorsqu'il parle d'exemples de choses qui ont réussi, ce sont
des choses que nous avons mises de l'avant. C'est quoi, la prochaine grande
étape? Quels sont les grands secteurs à anticiper? C'est ça qui me fait parler
de modernité.
M. Bergeron (Patrice) :
C'est votre premier caucus de la rentrée à titre de cheffe. Est-ce que…
Qu'est-ce que vous faites de différent par rapport à vos prédécesseurs dans vos
méthodes de travail, par exemple, dans ces genres de caucus?
Mme Anglade : C'est vraiment
intéressant que vous posiez la question parce que c'est un peu dans les
coulisses qu'on discute de ça parfois, puis ça ne nous donne pas l'opportunité
d'en parler. Moi, je vous dirais que j'inclus tout le monde dans les
discussions. Mes collègues qui sont ici, là, qui m'entourent, là, je peux dire
qu'ils ont fait partie de la préparation pour les crédits, ils ont fait partie
du contenu qui a été développé, ils ont fait partie de l'approche qu'on voulait
développer, tout le monde a eu son mot à dire. Cette inclusion, je pense que
cette manière de rassembler, d'être accessible, on veut être accessible auprès
de la population, mais accessible auprès de la population, c'est à nous de le
démontrer d'abord et avant tout, en premier. Je pense que c'est cet exemple-là
que j'amène de différent, sans doute, par rapport à mes prédécesseurs. Chacun a
ses forces, mais je pense que ça, je l'amène, c'est l'implication de tous. Mais
il faudrait les passer en entrevue.
Mme
Sioui (Marie-Michèle) : À propos des données médicales,
Mme Anglade, est-ce que c'est un projet que vous… Est-ce que vous
m'entendez bien?
Mme Anglade : Pas totalement,
mais allez-y. C'est parce que…
Mme
Sioui (Marie-Michèle) : …
Mme Anglade : Oui, c'est ça,
c'est…
Mme
Sioui (Marie-Michèle) : Est-ce que c'est un projet, les données
médicales, qui vous intéresse toujours? Est-ce qu'il a été présenté de la bonne
façon par M. Fitzgibbon? Puis est-ce qu'à votre avis la Protectrice du
citoyen devrait s'y intéresser?
Mme Anglade : La réponse à
votre question sur est-ce qu'il a été bien présenté, bien, je pense que ça a
été présenté de manière totalement désinvolte et pas très responsable, pour
être très franche. Lorsqu'on regarde la recherche, la recherche au Québec, la
qualité de la recherche qui se fait, elle est remarquable au Québec, et nous
avons, à l'époque, lancé toute une stratégie en matière d'innovation en santé.
Par contre, les chercheurs, ils ont besoin d'avoir accès à des données, pas des
noms puis des individus, mais accès à des données pour parfaire ces
recherches-là. Et c'est dans ce cadre-là que l'accès des données est pertinent.
Il nécessite toutefois un certain encadrement, un encadrement réglementaire, et
c'est évident que ça passe par des discussions et probablement des changements
réglementaires et des changements de lois. Pour ça, il faut avoir la
conversation avec l'ensemble des parlementaires.
Mme
Sioui (Marie-Michèle) : Est-ce que la Protectrice du citoyen…
Mme Anglade : Je ne pourrais
pas… Peut-être, si on voit une pertinence qu'elle s'implique là-dedans. Je veux
dire, je n'ai rien contre parce qu'en fait, ce que l'on veut, c'est avoir le
meilleur mécanisme possible pour encadrer cet enjeu-là, qui est un enjeu
extrêmement important qu'il ne faut absolument pas banaliser. Il ne faut pas
penser qu'on va aller vendre des données à droite et à gauche. Il faut bien
l'encadrer. Et si ça amène une information ou une pertinence additionnelle,
bien, ma foi, pourquoi pas?
Mme
Sioui (Marie-Michèle) : Pour vous, le plus grand péril, il se trouve à
quel endroit?
Mme Anglade : J'aimerais ça
vous dire que je suis une spécialiste de la chose, mais je ne peux pas vous
dire le plus grand péril, il est où. Mais ce que je sais, par contre, c'est
qu'encore une fois on a de la recherche extraordinaire qui se fait au Québec,
et moi, j'ai rencontré nombre de chercheurs, nombre de chercheurs qui m'ont dit
à quel point ils auraient aimé pouvoir améliorer les résultats. Au bénéfice de
qui? Au bénéfice de la population. Puis je pense que c'est ça qu'il faut
retenir. Après ça, les discussions avec les experts, avec une commission, vont
nous permettre justement d'identifier les points.
M. Bergeron (Patrice) : Par
exemple, en Ontario, il existe un guichet unique. C'est des données qui
demeurent publiques avec des chercheurs publics, et on adresse des questions au
guichet unique. Est-ce que ça ne serait pas une formule qui pourrait justement
être assez accommodante pour le Québec? Comme ça, il n'y a pas de propriété… de
donnée qui circulent… entreprises.
Mme Anglade : …pourrait très
bien l'être, pourrait très bien l'être. Puis, lorsque l'on a réfléchi à ça,
lorsqu'on faisait toutes les recherches autour de ça, il y avait différentes options
sur la table sur la manière de le faire. Mais on ne peut pas demander… Il faut
avoir des experts autour de la table pour pouvoir prendre cette décision-là,
décision éclairée, basée sur des faits, pas basée sur est-ce que je peux vendre
à droite et à gauche, c'est bien évident.
Mme Lajoie (Geneviève) :
M. Girard, hier, a dit qu'il ouvrait la porte à une nouvelle façon de
compter des surplus. Est-ce que… Je ne sais pas si M. Leitão veut répondre
ou Mme Anglade, mais qu'est-ce que vous en pensez, de cette nouvelle
méthode de calcul?
Mme Anglade : Très
franchement, je ne sais pas en quoi ça va réellement nous donner des résultats
concrets pour les Québécois, pour l'impact des Québécois dans la crise. On peut
revoir les chiffres autant qu'on veut, mais je ne suis pas certaine que…
Mme Lajoie (Geneviève) :
Est-ce que c'est politique? Est-ce que c'est une manoeuvre…
Mme Anglade : Ah! est-ce que c'est
politique? Je vais vous répondre : Oui, mais certainement que c'est politique.
Mais si tu veux venir…
M. Leitão : …c'est André qui
est porte-parole, mais, oui, c'est politique.
M. Fortin :
Oui, bien, ce qu'on a vu de la manoeuvre comptable qui a été proposée hier par
le ministre des Finances, c'est une façon de mettre le grappin sur quelques
milliards de dollars, de revenir à l'équilibre budgétaire plus rapidement. Il
s'est déjà commis de façon assez imprudente parce qu'on ne connaît pas le cadre
économique, le cadre financier dans lequel on va travailler au cours des
prochaines années. Alors, ce qu'on voit, c'est réellement un tour de
passe-passe comptable qui permet au gouvernement de revenir plus rapidement à
l'équilibre budgétaire, ce n'est rien de plus que ça.
M. Bergeron (Patrice) : Mais
vous allez vous opposer à ce genre de manoeuvre comme celle-là? Vous voulez que
ça reste la même façon de comptabiliser…
M. Fortin :
Il va falloir que le gouvernement nous arrive avec une très bonne explication,
à savoir pourquoi et comment il veut le faire, mais ce qui a été mis sur la
place publique, initialement, ça nous apparaît complètement insensé.
Mme Gamache (Valérie) :
Peut-être une petite dernière. C'est une session parlementaire particulière qui
commence. Comment vous l'entrevoyez dans la perspective pandémie, COVID? Souhaiteriez-vous
éventuellement… Souhaitez-vous qu'on revienne tous le plus rapidement possible
à l'Assemblée nationale? Comment vous la voyez? Comment vous le sentez?
Mme Anglade : Écoutez, c'est
sûr qu'on souhaite le plus rapidement possible que tout le monde puisse revenir
à l'Assemblée nationale parce que c'est l'enceinte de notre démocratie puis c'est
là que devraient se faire les débats. Donc, c'est évident que c'est ce que l'on
souhaite. On est conscients de la situation. Et je pense que les différents
partis travaillent ensemble pour trouver des solutions pour qu'on puisse, justement,
avoir les échanges et les débats nécessaires. Mais évidemment qu'on souhaite
tous retourner à l'Assemblée le plus rapidement possible.
Mme Gamache (Valérie) : Puis
de le faire de façon virtuelle, comme ça se fait, par exemple, à Ottawa ou dans
d'autres gouvernements, est-ce que ça, c'est quelque chose qui vous…
Mme Anglade : Bien, il y a
toujours des options pour considérer l'aspect virtuel. La seule chose que l'on
a constatée, lorsqu'on a essayé de le faire de manière virtuelle dans les
derniers mois… Ça a été plus difficile. Donc, si… Il faut être capable de
trouver des mécanismes qui nous permettent d'être physiquement ici, d'échanger
sur des enjeux. Ça nous semble plus souhaitable, mais il y a des éléments de
virtualité qu'il faudrait qu'on inclue.
La Modératrice
: On va
prendre les questions en anglais maintenant.
Mme Anglade :
This one, this circle and this circle. There are three circles.
Journaliste
:
We're not fighting.
Mme Fletcher (Raquel) : We all get along.
Mme Anglade :
That's what they say.
Mme Fletcher (Raquel) : …first…
Mme Anglade :
Please.
Mme Fletcher (Raquel) : I want to ask you about the social housing crisis in Montréal. The
mayor Plante, yesterday, as well as Québec solidaire again today, more people
are coming out to talk about… but we haven't heard much from either the federal
Government or Legault's Government.
Mme Anglade :
Well, social housing is an issue that is not only important to me but I'm the
MNA of Saint-Henri—Sainte-Anne and we have a number of issues… there are a
number of issues in my own riding. So, the issue right now… there doesn't seem
to be a good collaboration between the federal and provincial Governments.
There's money available. There were decisions that were supposed to be made to
renovate some of the housing. It hasn't been put in place. The two Governments
don't seem to get along. And who is paying for this? Quebeckers are paying for
this, because other provinces are getting their work done. So, the sooner they
get along, the better off we're going to be.
And this is a problem
that… when we're talking about long term issues with the COVID and you look at
la rue Notre-Dame — and I don't know if you've been on la rue
Notre-Dame lately — you see those issues. It's really concerning, and
I think this should be a top priority for the Government.
Mme Fletcher (Raquel) : The money's there. So, it's not like the money is missing. They
have the money, they just aren't…
Mme Anglade :
That's my point. Like, why are we talking about this when… like, there should
have been decisions made. If it is a priority, if it is a priority for the
Government, I assume they will be fixing it very shortly. Because, when you… in
time of crisis like this, soon, it's going to be winter time, I think we need
to find solutions.
Mme Greig (Kelly) : You said, yesterday, part of your Government… your Opposition's
role is to question…
Mme Anglade :
I'm sorry.
Mme Fletcher (Raquel) : It's OK. You said, yesterday, part of your role is to, obviously,
question the Government and put new ideas forward. We don't have a lot of
details about what those ideas are. So, what are those ideas that you want to
put forward?
Mme Anglade :
So, why don't you ask me the question in December? No… So… But the whole idea
today was to… of the last two days was really to be clear about where we headed
as a party. And in the next weeks and months, you will be seeing proposals from
the Liberal Party that we will be bringing forward in this session and in 2021,
of course.
Mme Greig (Kelly) : But where do you feel, like, the Government hasn't paid attention?
Mme Anglade :
Oh! Sorry! In terms of… I'm sorry, there are elements where we see that there
should be a focus. If you think about the… we can talk
about COVID, we can talk about
the economy. Economy, if you go region by region, you will see that some of
them are highly impacted by what's going on, and I don't think they're being
heard right now. We've mentioned this around tourism, we've mentioned this
around «le commerce de»… the retail business, and, so far, what the provincial
Government has done is provide loans, basically, to those companies. And,
unfortunately, we don't think this is going to work. At the very beginning, we
said we should be investing now, supporting them to innovate, even if we are in
a time of crisis because, in the long run… payoff. That's not what they've been
doing. So, we will be proposing things along those lines as well.
In healthcare, we would
like to see more scenarios. We're always looking at… every time we ask a
question : What if this happens? What is your plan? Oh! You have to call
Public Health. It's done better elsewhere. We need to see what's being done
elsewhere, reapply some of those learnings and we need to do this quickly. We've
been saying this for weeks, for months, and we're still waiting for a lot of
the information. I have to say that I'm finally happy that they might be
providing the information around the schools today, apparently.
Mme Greig (Kelly) : Apparently, OK, yes. And, for you, as… It's
your first caucus as leader, how do you feel…
Mme Anglade : I like it more that I thought I would, you see.
Mme Greig (Kelly) : …to like it?
Mme Anglade : I'm saying this half-jokingly, in the sense… It is actually a very…
it's an exciting caucus, it's an exciting task. We understand that there's a
lot of work, and I understand that there's a lot of work ahead, but it's also a
time when we can define what we want to be as Quebeckers for the future, and I
think all the people are really part of this movement because they feel that
they can make a difference.
M. Authier (Philip)
: Oh!
Mme Anglade : How can I forget you, Phil?
Des voix
: …
M. Authier (Philip)
: …you were quite critical of Mr. Legault, of the Government's handling of the first wave of
the pandemic, you've been very critical and you've had confrontations with the
Premier on this. Today, he said : The time is not good. He just said that
a few moments ago. How do you see… Do you think this Government is up to
handling another wave of pandemic?
Mme Anglade :
I think what the Government has demonstrated when you talk about the first
wave, it's their inability to anticipate. And I'm not asking them to know
exactly what's going to come up next weeks or next months in a pandemic. But
the reality is, and I've been saying this all along, there are provinces that
were better organized in the months of January and February, which was not the
case in Québec. And in the
credit process, I asked the question :What has the Premier done before
March 9th? And there was no answer to that question, because basically,
there was nothing done. So, in terms of anticipation, I think we're lacking a
number of elements.
In the second wave, I
would expect the Government to
be in a better position to anticipate. So, for example, we hope that we're going to have all the material. So,
apparently… on the crisis on material, it should be there, testing should be
available. But beyond that, now, we're talking about a different scenario where
you might have to close classes, you might have to close schools. What are the
different scenarios? What are we looking at, region by region? What can be
shared? What… how can they be more transparent? And transparency is about
showing the different scenarios that they're working on.
M. Authier (Philip)
: A question that is floating around a lot in the last few weeks and
months is how to do politics in a pandemic. And you see us all here today, we're
wearing masks, we don't really get to chitchat in the hallways…
Mme Anglade : We miss that.
M. Authier (Philip)
: We miss all that. How is politics different in a pandemic?
Mme Anglade : Very different. Very different because politics is about people.
Politics is about going and see people, talking to them, touching them
physically, understanding where the issues are, having those conversations with
your constituents. It changes the role of politics, unfortunately, and that
part, I miss a lot, I have to say.
So, you try to find
different ways to do your job and get this information by doing this in smaller
groups, by having virtual meetings, by having phone conversations. So, you try
to do this, but it will never replace that physical contact that you have with
people.
M. Authier (Philip)
: Do you think democracy will suffer?
Mme Anglade : I certainly hope not. I think we're collectively going to learn from that. But because we
know that we don't have the same contact, that's why we have to be even more
«vigilants», careful, about not… about making sure that we hear all those
voices that are impacted by the pandemic.
La Modératrice
:
Merci beaucoup.
Mme Anglade :
Merci beaucoup, tout le monde. Merci.
(Fin à 13 h 45)