(Huit heures)
Mme Anglade : Bien, écoutez, bonjour.
Bonjour, tout le monde. Très contente de me retrouver ici, à l'Assemblée
nationale, et surtout très contente de me retrouver, pour la première fois
depuis que je suis élue cheffe, avec l'ensemble de mon caucus, physiquement.
Pendant l'été, c'est sûr qu'on a pu échanger entre collègues, se voir pour des
dossiers spécifiques. Mais là, aujourd'hui, c'est l'ensemble des collègues qui
vont être réunis pour pouvoir parler de la session parlementaire qui s'en
vient, pour pouvoir parler des idées que l'on aura à proposer. Donc, très
enthousiaste à l'idée d'être avec, bien, les officiers qui sont ici, mais également
l'ensemble du caucus.
Je vous dirais que, dans les dernières
semaines, on a été très présents sur le terrain. On a encore vu des gens du
parti, des gens de... des députés présents en Mauricie, dans le Centre-du-Québec,
en Estrie. Cette présence-là va s'accentuer, évidemment, pendant la période qui
s'en vient. Donc, on a beaucoup de discussions, et très enthousiaste d'être
avec vous ce matin. Voilà.
Maybe a little word in
English. Really happy to be here. The whole summer, we've met with a number of
the caucus members, it was really interesting. But, this time, for the first
time as the Leader of the Liberal Party, I'll be meeting with my whole team together. And I'm really
excited about this because we have a lot of conversations coming ahead and, I
think, a lot of ideas that we need to discuss.
La Modératrice
:
On va passer à la période des questions.
Journaliste
:
Mme Anglade, concernant le financement du Parti libéral, financement qui
ne va pas très bien, de ce qu'on comprend par les chiffres du DGEQ, outre la COVID,
est-ce que vous prenez une part de responsabilité dans le financement actuellement?
Mme Anglade : Ah! bien, écoutez,
moi, je sors d'une course à la chefferie dans laquelle il y a eu, justement, le
financement d'une course à la chefferie en plus du financement du parti. Puis je
pense qu'il faut regarder de quelle manière on veut aller communiquer avec
les... trouver de nouvelles méthodologies pour parler avec la population,
parler avec nos militants. Donc, c'est justement des conversations que l'on a.
Mais on va, justement, avoir différentes approches que l'on veut développer
puis qui vont être discutées à l'intérieur du caucus.
Journaliste
: Et puis,
quand vous parlez de communication, il y a certains membres quand même qui ont
trouvé un peu déplacée l'insistance du Parti libéral, en temps de pandémie,
pour qu'on fasse des dons au parti...
Mme Anglade : ...militant qui
le mentionnait. Je pense que, comme je vous dis, j'ai terminé une course à la
chefferie où on a contacté beaucoup de personnes. Et ce qu'on a besoin de voir,
c'est de quelle manière rejoindre le plus de militants possible avec le plus de
méthodes possible, puis c'est ce que nous allons étudier pendant le cours des
deux prochains jours.
Journaliste
:
...résultats, finalement, financiers ne montrent pas que vous avez de la
difficulté, justement, à rejoindre les...
Mme Anglade : Ça fait trois mois
que je suis cheffe du parti. Je pense qu'on a su le démontrer, à l'intérieur de
la course, la capacité aussi d'aller chercher de l'appui. Et pour la suite des
choses, encore une fois, on est dans une période de COVID, il faut le
comprendre, puis je pense que tout le monde en est bien conscient, et c'est
pour ça qu'il faut aussi trouver de nouvelles manières, de nouvelles approches.
Mais, encore une fois, ça va être discuté dans les deux prochains jours.
Mme Gamache (Valérie) : Mais
vous parlez de la course. Il n'y a, en quelque sorte, pas eu de course. Est-ce
que ça, ça a nui?
Mme Anglade : Bien, écoutez,
il y a quand même eu, à travers la course, le financement de la course à la
chefferie pendant un an, je veux dire, j'ai fait 30 000 kilomètres de
terrain, j'ai parcouru toutes les régions du Québec depuis le mois de juin
dernier, ça s'est terminé en mai. Donc, effectivement, il y a eu une course qui
ne s'est pas terminée de la manière anticipée, mais il y en a eu une,
certainement. Est-ce qu'il y a d'autres…
M. Carabin (François) : …vos
députés ne semblent pas tous à l'aise avec la question de la vente des données
à la RAMQ. Sur Twitter, on a pu voir, là, certains qui n'étaient pas du même
avis. Le parti se situe où quant à ce sujet-là?
Mme Anglade : Sur toute la
question des données, je vous dirais que la position du parti, en fait, a été
assez claire. Non seulement… la manière dont la CAQ a présenté la chose était
de manière très désinvolte, de dire comme si on allait vendre des données. Il
n'est pas question d'aller vendre des données du Québec à des Pharma. Il n'est
pas question de faire ça. Est-ce qu'il faudrait qu'il y ait un encadrement plus
serré? Il y a une commission… il y a un mandat d'initiative qui a été demandé,
on est en faveur de cela parce qu'on pense qu'il faut, justement, qu'il y ait
les débats. On est bien conscients du fait qu'au niveau de la recherche on a
besoin d'avoir des données, les chercheurs le demandent depuis plusieurs
années, mais il faut qu'il y ait un encadrement serré par rapport à ça.
M. Carabin (François) : C'est
vous qui avez signé le 4,5 millions de dollars à Precinomics, dans ce
dossier-là, vous étiez ministre de l'Économie. Qu'est-ce que vous saviez de ce
dossier-là avant de signer cette…
Mme Anglade : L'importance des
données pour la recherche, au Québec, pour nos chercheurs, tous ces
éléments-là, on avait également… ça découle également d'une stratégie en
matière d'innovation où on a donné la capacité à des chercheurs d'avoir plus
d'informations pour poursuivre ce qu'ils faisaient. Donc, c'est vraiment dans
ce cadre-là.
M. Carabin (François) : Est-ce
que vous avez fait des vérifications? Étiez-vous au courant que, sur le conseil
de Precinomics puis à la tête de Precinomics, il y avait des gens affiliés à
des entreprises pharmaceutiques?
Mme Anglade : Écoutez, dans ce
cadre-là, il y avait un ensemble de recherches qui avaient été faites, mais ce
que je peux vous dire, par rapport à ce dossier-là, c'est que l'objectif… et
que l'objectif qui découle, justement, de la stratégie, c'est vraiment de nous
assurer que nos chercheurs… Et plusieurs chercheurs, depuis ce temps-là, sont
sortis pour dire à quel point on a besoin d'avoir ces données-là disponibles, pas
pour faire de la vente à rabais à des pharmaceutiques, pour vraiment faire de
la recherche, au Québec, et qu'il y ait un encadrement. C'est la raison pour
laquelle on est en faveur, justement, qu'il y ait un débat autour de
l'encadrement nécessaire par rapport aux données.
M. Carabin (François) : Donc,
vous êtes encore à l'aise avec le financement à cette organisation-là?
Mme Anglade : Je n'ai pas de
raison de penser différemment.
Mme Lévesque (Fanny) : Mais
là votre priorité numéro un ce matin, avec le début du caucus, le premier point
à l'ordre du jour, c'est quoi?
Mme Anglade : Le premier point
à l'ordre du jour, c'est de parler de l'avenir du Québec, de parler de la
manière moderne dont on voit l'avenir du Québec. On est dans une période qui
est inédite, on est dans une période où il y aura des choix importants qui vont
devoir être faits, tant d'un point de vue social que d'un point de vue
économique, et avoir le caucus autour de la table pour parler de ces enjeux-là,
ça va être la priorité des discussions que nous allons avoir ce matin.
Mme Richer (Jocelyne) : ...sa
priorité, c'est l'économie. Mais quel bilan faites-vous de ces initiatives en
matière d'économie depuis deux ans?
Mme Anglade : Bien, écoutez,
je l'ai dit, je pense que les lignes de presse sont meilleures que les
résultats. Je l'ai cité, j'ai cité ce matin... on doit reconnaître qu'il n'y a
pas eu de grandes positions économiques, de la part du gouvernement, en début
de mandat. Alors, présentement, on est en période de COVID, donc on ne veut pas
regarder la période de la COVID en tant que telle, mais il y a eu 18 mois
et il n'y a pas d'élément marquant de la part de gouvernement. Alors, on pense que,
lorsqu'on parle d'un nationalisme économique moderne, lorsqu'on parle d'un
nationalisme économique qui fait en sorte que le Québec peut se démarquer, ce
n'est pas ce que nous avons vu dans les derniers 18 mois.
Mme Richer (Jocelyne) :
Comment vous l'expliquez? Parce que, dans son discours, c'est toujours sa
priorité, l'économie. Mais, dans les faits…
Mme Anglade : Si ça avait été
une priorité, bien, comme vous le dites, vous l'auriez vu certainement dans les
premiers mois du mandat. Ce n'est pas là-dessus qu'on s'est concentré dans les
premiers mois du mandat de la CAQ. Il y avait visiblement d'autres priorités à
ce moment-là. Peut-être qu'on veut avoir de nouvelles priorités, aujourd'hui,
mais, à l'époque, c'étaient d'autres priorités qu'ils avaient clairement
ciblées.
Mme Richer (Jocelyne) : …de
plan conjoint, si on comprend bien, avec l'Ontario, c'est une bonne idée ou
pas?
Mme Anglade : C'est toujours
une bonne chose que d'aller voir des partenaires dans le reste du Canada puis
de jouer un rôle clé à l'intérieur de la fédération. C'est toujours une bonne
chose. Maintenant, ce qui va ressortir de ça? À voir. La dernière fois qu'il y
a eu des rencontres avec M. Ford, c'était davantage pour dire qu'il ne
voulait pas les projets proposés par François Legault. On verra pour la suite
des choses. Mais c'est toujours une bonne chose que d'entretenir un dialogue
avec les autres premiers ministres canadiens.
M. Carabin (François) : Je
vais poursuivre sur la lancée économique. Bonjour, Mme Anglade. Bon, on parle
beaucoup de la santé, du centre-ville de Montréal, la mairesse a demandé aux
travailleurs de revenir, le gouvernement aussi. Où on a manqué les… C'est quoi,
les problèmes qu'il y a eu au centre-ville de Montréal, selon vous, dont... votre
circonscription n'est pas trop loin, et quelles sont vos solutions pour la
suite?
Mme Anglade : Ma
circonscription n'est pas loin du tout. La question du commerce de détail qui a
été extrêmement affecté par ça, la question des restaurateurs qui ont été
affectés par ça, la question du tourisme, alors tout ça sont des enjeux où il y
a eu énormément de personnes affectées. Puis je tiens à dire que ces
secteurs-là, les femmes comme les hommes ont été affectés de manière
importante. Et depuis le début on pense qu'il y a des moyens, des aides
directes qui devraient être accordées davantage à nos entreprises pour passer à
travers la crise et pour être prêt à rebondir. On l'a mentionné à plusieurs
reprises lors de la dernière session, également, on a fait des propositions en
ce sens pour l'aide directe. On a fait des propositions aussi par rapport au
tourisme où on dit que les aides qui étaient présentées n'étaient pas adéquates.
Je pense que ça fait partie, justement, de ce qu'il va continuer à falloir
revoir.
M. Carabin (François) :
Et, vous parlez d'aide directe, le gouvernement n'a pas exclu d'ajouter des
sommes pour le transport en commun, l'aide au transport en commun. Quel est
votre avis là-dessus? Est-ce qu'il faut finalement injecter plus de fonds?
Mme Anglade : Bien, ça va
être difficile de voir comment des prêts puis des garanties de prêts… Si vous
parlez à des entrepreneurs aujourd'hui... Puis là, vous me parlez du transport
en commun spécifiquement. Bon, pour le transport en commun, c'est sûr que ça va
être difficile de ne pas regarder les montants d'argent spécifiques à investir
dans le domaine du transport en commun à cause de la COVID. Si vous me parlez
des entrepreneurs et vous discutez avec eux, ils vous diront qu'ils ont besoin
d'air. Je le dis souvent, une entreprise qui fait faillite ne rembourse pas de
dettes, et ce qu'ils veulent, c'est cet accompagnement-là.
M. Bergeron (Patrice) :
Mme Anglade, si on parlait maintenant, après avoir parlé du bilan du
gouvernement, du bilan de l'opposition. Dans un contexte comme celui qui
prévaut actuellement, est-ce qu'une opposition n'est pas forcément un peu moins
efficace que quand on siège, quand il y a beaucoup de monde en Chambre, quand
il y a tout le roulement habituel?
Mme Anglade : Moi, j'ai
envie de vous dire que c'est d'autant plus important pour une opposition d'être
efficace, puis c'est vrai qu'on doit s'ajuster avec les moyens du bord étant
donné qu'on n'est pas dans des circonstances idéales. Puis ce n'est pas des
circonstances idéales pour qui que ce soit. Mais on a besoin, justement, d'être
efficaces, on a besoin de poser des questions, on a besoin de nous assurer que
le gouvernement fait montre de transparence dans les données qu'il met de l'avant.
Puis je pense que, s'il y a une chose qui a été démontrée, dans les dernières
semaines, c'est la pertinence, justement, de pouvoir poser ces questions et en
a parallèle, au-delà des questions que l'on pose, d'amener des propositions. Mais
ça, ça va être la deuxième partie aussi de…
M. Bergeron (Patrice) :
Quand vous nous dites qu'à l'ordre du jour de votre caucus, aujourd'hui, c'est
l'avenir du Québec, ce n'est pas un peu surprenant pour des citoyens qui
s'attendraient peut-être que ce soit peut-être la situation pandémique, que ce
soit peut-être l'aide financière à des entreprises? Ça me semble un peu
imprécis, là. Les gens ne comprennent pas c'est quoi…
Mme Anglade : Ah! non,
mais si vous voulez rentrer… si vous me demandez spécifiquement ce qui va être
discuté. Lorsque l'on parle de l'avenir du Québec, on parle de quoi? On a un
contexte de pandémie. Comment on voit les choses dans les prochains mois?
Comment on voit toute la relance économique? J'ai donné un certain nombre de
perspectives, par rapport à la relance économique, quelles sont les
propositions concrètes qu'on va vouloir faire pendant cette session-ci. Donc,
quand on parle d'avenir, tu as un avenir à court terme, tu as un avenir à plus
long terme. Je pense que c'est ces deux volets-là qui vont être étudiés,
absolument. Ce sera un caucus qui va être très connecté sur une réalité terrain.
Et c'est la raison pour laquelle, dans les
dernières semaines, les derniers jours, vous avez vu ma collègue
Isabelle Melançon être en Mauricie, vous avez vu mon collègue
Enrico Ciccone être en Mauricie, vous avez vu mon collègue
Greg Kelley être au Centre-du-Québec, j'étais en Estrie. Vous allez nous
voir sur le terrain, justement, pour être collés à cette réalité-là. Donc, dans
les discussions, évidemment que l'on va parler de ça, mais dans une perspective
aussi de long terme.
M. Bergeron (Patrice) :
Comme vous le savez, il y a une statue qui a été renversée à Montréal, la
statue de John A. Macdonald. Il y a d'ailleurs une des cheffes de
partis aujourd'hui qui s'est exprimée, ou en tout cas récemment, Manon Massé
qui disait que c'est une bonne affaire, que c'était un bon débarras d'enlever
cette statue-là. Vous, vous la voyez où, cette statue-là? Vous la revoyez sur
ce socle-là? Vous la revoyez où?
Mme Anglade : Non, mais,
premièrement, je vais condamner tout de suite les questions de vandalisme puis j'ai
été très claire là-dessus, je veux dire, on ne veut pas encourager le vandalisme.
Ça, c'est la première chose à faire. Par contre, est-ce qu'il y a une nécessité
d'avoir une discussion avec des gens, des historiens, des gens qui sont
impliqués au niveau de la culture et de discuter de cet enjeu-là? Parce qu'il
n'y a pas que la statue de M. Macdonald, comme vous le savez. Il y a
plusieurs conversations qui ont lieu aujourd'hui autour de toutes sortes de
personnages historiques qui sont contestés. Et je pense que la discussion doit
être plus large que simplement la statue pour pouvoir décider comment est-ce
qu'on aborde cet enjeu-là. Je pense que cette conversation-là, on a besoin de
l'avoir, mais pour l'avoir, il faut qu'il y ait un comité qui se penche sur cet
enjeu-là.
Mme
Sioui (Marie-Michèle) : Mais, pendant qu'on a la conversation, on la
met où, la statue?
Mme Anglade : Pardon?
Mme
Sioui (Marie-Michèle) : ...la conversation, on la met où, la statue?
Pendant le temps qu'on discute...
Mme Anglade : Écoutez, je n'ai
pas une réponse sur où est-ce que la tête devrait être aujourd'hui
spécifiquement. Ce que je dis, par contre : On condamne le vandalisme,
mais qu'on ait la réflexion parce que cette réflexion-là, elle n'est pas
terminée. Alors, ce n'est pas à coup... une fois, chaque fois que ça se produit
qu'on devrait avoir cette conversation-là. On devrait avoir des gens qui se
penchent sur cet enjeu-là qui n'est pas un enjeu spécifique au Québec, en
passant, que l'on voit ailleurs dans le monde. Et se doter de mécanismes où on
est capables d'avoir cette conversation-là, c'est important.
Mme Lajoie (Geneviève) : Mais,
maintenant qu'on l'a déboulonnée, qu'est-ce qu'on fait avec? On la remet, comme
a proposé le premier ministre, ou non?
Mme Anglade : Écoutez, on peut
la remettre, mais ça n'enlève pas le dialogue qu'il faut que l'on ait sur cet
enjeu-là. Ça n'enlève pas le dialogue qu'il faut qu'on ait sur cet enjeu-là.
M. Robitaille (Antoine) : Guy
Ouellette demande à être réintégré au caucus. Pourquoi il a été exclu, d'abord?
Mme Anglade : Pourquoi Guy
Ouellette...
M. Robitaille (Antoine) :
Oui.
Mme Anglade : Écoutez, il a
été exclu, c'est une discussion qui avait eu lieu... qui a été discutée au
caucus. Et puis la discussion a eu lieu à l'intérieur du caucus, mais aucune
position n'a changé par rapport à ça.
Mme
Sioui (Marie-Michèle) : On va prendre les questions en anglais. Mais
la position n'avait pas été expliquée à l'époque. Est-ce que vous pouvez nous
éclairer, en fait...
Mme Anglade : Je n'ai aucun
commentaire à formuler à ce sujet-là.
M. Robitaille (Antoine) : Sur
ce qu'il dit de vous dans son livre non plus?
Mme Anglade : Je n'ai vraiment
aucun commentaire à formuler à ce sujet-là.
M. Robitaille (Antoine) :
Donc, il ne sera jamais réintégré?
Mme Anglade : Aucun
commentaire à formuler.
Mme Gamache (Valérie) : Mais
l'avez-vous lu, le livre?
Mme Anglade : Je n'ai pas... Mon
équipe m'a fait part des extraits, mais, encore une fois, parce que... pour
être informée, mais je n'ai aucun commentaire à formuler à ce sujet.
Des voix
: ...
Mme Anglade : Aucun
commentaire à formuler.
La Modératrice
: On va
prendre les questions en anglais.
Mme Senay
(Cathy) : ...Ms. Anglade, how do you see the
fact that Guy Ouellette is holding a press conference right here, at 11:00
o'clock, the same day that you have your caucus at the National Assembly?
Mme Anglade :
It's his right as a member of the National Assembly.
That's all there is to it.
Mme Senay (Cathy) : We learned in La Presse that the Government might divide
Québec in different zones: red, yellow or green. How will you impose yourself
as the leader of the Official Opposition, this session, since there is some
pandemic, and we have to have wise solutions to restart the economy? So how
will you do to impose yourself?
Mme Anglade : I think you have to… So, first of all, ask all the questions that
you need to ask to the Government, like we said before, and make sure that we
have the transparency in order to make the right decisions, in order for people
to make the right decisions. And I still believe that we're lacking a lot of
transparency compared to all the jurisdictions here in Québec. I still believe
that. And we see it with the school system, today, that we don't have this
level of information. So that's one thing, so, asking those questions.
But I think the other
element that's really important for the Opposition is to bring new proposals, it's
to bring things forward. And that's the other element that we will be doing. We
don't have to be in the middle of the National Assembly to do that, there are different ways of proposing, but these are
the two elements that we will be considering for this session.
Mme Greig
(Kelly) : Speaking of new proposals, the
Government… bigger priorities are going to be language and Bill 61. You've been
very vocal for both of these. What do you think of the CAQ's priorities for
this session?
Mme Anglade :
So, I would like to see… I hear it's the economy. I've yet to see something
that's related to the economy. Bill 61 was not specifically a bill on the
economy, it was a bill on launching specific projects. So we have to see what
they have to bring to the table, first and foremost. And, if you're talking
about the economy, I'd like to talk about different sectors: agriculture,
tourism. There are different sectors that we need to talk about if we're
serious about talking about the economy. For the rest, we will see what their
priorities are going to be. Sometimes, they say there's a priority, but then
you see that the bills that are tabled are not necessarily on either of those
priorities. So we'll have to see.
Mme Senay
(Cathy) : The…
M. Authier
(Philip) : I have a question!
Des voix
:
Ha, ha, ha!
Mme Anglade :
I was wondering when he was going to come forward.
Des voix
:
…
M. Authier (Philip)
:
Alright. Merci.
Mme Anglade :
…Phil, right there, if you want to come closer.
M. Authier (Philip)
:
I'll stay on this one. What did you think of Mr. Legault's comments about having
a more nationalist economic policy and a made-in-Québec, as opposed to made-in-China,
philosophy?
Mme Anglade :
I think it's a vision for the last century, to tell you the truth. I think,
when you talk about national economic platform or
economic nationalism, you have
to think about what's right for Québec. And the idea of having the Government picking, and choosing, and investing, and making deals for
companies, I don't think is the right approach.
If you're thinking of what
has been done in Québec and that
has been successful, you look at artificial intelligence, what has been done.
Nobody was really talking about artificial intelligence, like, four years ago.
But what happened is we put people from the private sector, people from the
public sector, people from the universities together
and we created an ecosystem and supported innovation. And companies are coming
around, like you see, the teacher… the professor that just decided to move to
Québec, because of artificial intelligence.
So, creating an ecosystem
is really critical. We've done this with advanced manufacturing. We need to do
more of those elements. That's how you build a future in terms of economics. Doing
substitution, you want to make sure that you have a market when you do so. So,
it makes sense if you're talking about the agri-food, I think it make sense, if
you're talking about specific sectors. But you can't do that for all the
sectors.
M. Authier
(Philip)
: So, it's not in tuned with modern...
Mme Anglade :
This is not modern at all. This is not an approach that's modern. It's about
somebody deciding to pick and choose which companies are going to be investing
in and making deals with the money of the citizens. And I think, in the long
run, what you want to build is an environment where companies can prosper, can
grow. You invest in innovation, you support innovation everywhere in the
regions, you're very focussed on innovation, education, and that's how you
create clusters. That's the role of Government.
Mme Fletcher
(Raquel) : During the first wave of COVID,
obviously, the National Assembly was closed, which limited your presence as an opposition here and
in the medias. The focus seemed to be on the daily updates with the Premier.
You could comment on that if you want. But I'm also wondering, for the second
wave, you're going to be coming back in a couple of weeks, so how will your
presence and your criticism of the Government make a difference in whatever happens, you know, this month and
into the fall? How will that make a difference as opposed to the first wave?
Mme Anglade : I think the first wave, when you consider what happened like the…
it was hard to have any presence, it was a total shutdown for everybody,
everybody in their riding, and we were just adjusting to the new situation. I think we've learned. And the
presence here, because you're going to have a question period, because you're
going to have an opportunity to really hear what the Government has to say, we're
going to be in a better position to play our role.
And what is playing our
role? It's two things: It's asking the right questions, making sure that there
is transparency from the Government, but also bringing new proposals forward.
And I think those two elements are going to be easier in the way we're going to be structured today. It's not the
only way, at the National Assembly, but, for example, it's an opportunity for us to meet all of you
today, which we were not able to do in the past. So, it's going to change the dynamic for the better
of the democracy, I believe.
Mme Fletcher
(Raquel) : I know you said that you had no
comment when it comes to Guy Ouellette's book. But, I did want to ask you.
He does call you an opportunist and he says you're an example of what's wrong
with modern politics because of your switching of allegiances. You don't feel
like it's necessary to defend yourself?
Mme Anglade : I've explained many times the reasons why I'm with the Liberal Party, and a very proud Liberal,
actually, I've explained it many times and I have no comment on the book.
Mme Senay
(Cathy) : One last point. When you talk about
the economy and how we have to take those decisions to innovate. Michael Sabia,
for example, is an advisor for the federal Government. What would you do? Like,
is there, like, a specific sector of activity that you say: We have to jump in,
we have to go and develop this sector? Is there something that you see that the
Government doesn't see
actually?
Mme Anglade : There's one that is an obvious one, in terms of tendency, it's the
whole sector of climate change. It's a significant one. It's in your face, you
don't even have to anticipate, it's there. So, in terms of economic
development, there are lots of things that you need to do. But look at what
happened on project… on Bill 44, that finished yesterday. Instead of…
We're not even asking for anticipation, we're asking them not to go backwards. And
we're doing exactly the opposite, exactly the opposite. So, we're not talking
about, like, looking at the future. Even when it comes to making the right
decisions for today, with the information, we're not even doing this with the Government. That's a specific example.
Des voix
: Merci beaucoup.
Mme Anglade : Merci, tout le monde.
(Fin à 8 h 23)