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Point de presse de M. Sylvain Gaudreault, porte-parole du troisième groupe d’opposition en matière d’énergie

Version finale

Tuesday, August 25, 2020, 13 h 15

Hall principal de l'hôtel du Parlement, hôtel du Parlement

(Treize heures quinze minutes)

M. Gaudreault : Oui. Alors, bonjour. Ça me fait plaisir d'être ici. C'est très, très important, le travail qu'on fait présentement en commission parlementaire. On reçoit des représentants du Saguenay—Lac-Saint-Jean, des travailleurs, des municipalités, des entreprises, des représentants d'entreprises sur le projet de loi n° 50.

Le projet de loi n° 50, c'est quoi? C'est le renouvellement des droits hydrauliques de la rivière Shipshaw pour la compagnie Produits forestiers Résolu, qui est, au fond, une héritière de la compagnie Price. Et pourquoi c'est important? Parce que c'est un des seuls endroits au Québec qui a échappé à la nationalisation de l'hydroélectricité en permettant à une entreprise d'avoir un bail, d'avoir des droits hydrauliques pour exploiter ses propres machines, et ainsi créer des emplois, créer de la richesse.

Donc, c'est un projet de loi important. Mais malheureusement le gouvernement ne va pas assez loin. Le gouvernement veut renouveler les droits pour les 10 prochaines années, pour un montant de 100 millions d'investissements structurants. Juste pour vous dire que la première loi, en 1998, sous le Parti québécois, prévoyait 390 millions. Avec les libéraux, on est descendus à 150 millions. Et là la CAQ veut demander 100 millions d'investissements structurants pour les 10 prochaines années, avec, en plus, un décompte qui serait déjà commencé, donc, en 2018 au lieu de débuter lors de l'adoption de la loi ou en 2021. Alors, ça veut dire qu'il y a déjà des investissements, là, qu'on pourrait retirer des 10 prochaines années pour arriver au compte de 100 millions. Et ce bail serait renouvelable pour un… en échange de 100 autres millions, pour 10 années additionnelles, ensuite, ce qui nous porte à 2041‑2042 en tout et partout. Alors, c'est nettement insuffisant.

Ce qu'on a entendu ce matin, c'est des maires… la mairesse de Saguenay, entre autres, qui veut forcer un peu plus la compagnie à investir davantage, et moi, je suis d'accord avec ça, surtout des investissements pour relancer l'industrie forestière dans des produits innovants dans le secteur de l'économie verte.

Je termine en vous disant que, quand on parle de l'exploitation des ressources naturelles, avec des redevances pour le développement économique de notre région, au Saguenay—Lac-Saint-Jean, et c'est bon aussi pour l'ensemble du Québec, il me semble que les députés les plus directement concernés devraient être au rendez-vous. Je dois noter l'absence du député de Dubuc, alors que la rivière Shipshaw, qui est concernée par ce projet de loi, est en majeure partie dans sa circonscription, avec des installations hydroélectriques. La MRC, qui était là aujourd'hui, est dans sa circonscription.

Il y a la présence du député de Lac-Saint-Jean, M. Girard. Une usine de Produits forestiers Résolu dans sa circonscription a vu la fermeture récemment de deux machines. Et je suis étonné de voir qu'il n'a pas encore pris la parole. C'est un député de Montréal qui questionne les intervenants en commission parlementaire, une fois que le ministre a laissé la parole pour le gouvernement. C'est un député de Montréal qui questionne sur l'utilisation des ressources naturelles de la région du Saguenay—Lac-Saint-Jean. Je trouve ça particulièrement étonnant.

Alors, voilà. Je serais prêt à répondre à vos questions.

M. Bergeron (Patrice) : Mais, selon vous, là, les trois députés du caucus caquiste du Saguenay—Lac-Saint-Jean, là, finalement, ils adhèrent à ça, le 100 millions? Ils se contentent de ça?

M. Gaudreault : Bien, on dirait, parce qu'ils ne se sont pas prononcés ni dans les médias, ni en commission parlementaire, ni nulle part, à moins qu'ils l'aient fait derrière des portes closes, ce qui est possible. Mais, visiblement, ils doivent adhérer au projet de loi du gouvernement, qui vise à obtenir 100 millions de la part de la compagnie. Alors, moi, j'aimerais les entendre un peu plus.

M. Bergeron (Patrice) : Et est-ce que c'est réaliste encore, aujourd'hui, au XXIe siècle, de demander des investissements justement de 390 millions, par exemple, dans l'industrie forestière ou papetière, alors que c'est peut-être une industrie qui est en déclin, au fond?

M. Gaudreault : Bien, ce n'est pas une industrie en déclin comme une industrie en transformation. Est-ce que c'est une industrie qui a été en déclin à un moment donné? Oui, si on parle d'il y a quelques années, par exemple, dans les années 2010, 2011, 2012. Est-ce que c'est une industrie qui est en parfaite santé? Pas encore, mais c'est une industrie qui va mieux. C'est une industrie qui est en train de faire un virage, et je le salue, vers une économie verte, vers une production, par exemple, d'énergie renouvelable à partir de la filière bois, vers la production de papier tissu, vers la production de fibres cellulosiques, qui viennent remplacer des produits issus, par exemple, du pétrole ou d'autres productions plus polluantes dans des produits de consommation courante. Alors, ça, c'est de produits qui sont intéressants, qui sont issus de la filière bois.

Donc, quand on regarde, pour un projet de loi comme celui-ci, pour les 10 prochaines années, voire même les 20 prochaines années, si on parle du renouvellement, bien, dans 20 ans, dans 10 ans, l'industrie forestière sera rendue où? Elle sera rendue ailleurs. Nous le souhaitons. Mais, pour ça, il faut forcer la machine, c'est le cas de le dire, à investir dans de l'innovation.

M. Bergeron (Patrice) : Ce serait quoi, vous, votre plancher, là, d'investissement qu'on devrait forcer l'industrie à faire ou Résolu à faire au Saguenay—Lac-Saint-Jean?

M. Gaudreault : Bien, pour moi, c'est clair qu'il faut minimalement, minimalement, ne pas aller plus bas que l'ancien contrat qui était à 150 millions. Ça, ça m'apparaît le minimal. Et, deuxièmement, il faut partir le compteur minimalement à partir de 2021‑2022, comme le demande la MRC, par exemple. Alors, ça, pour moi, ça m'apparaît, là, la base.

Puis l'autre élément, c'est aussi de prévoir un plancher d'emploi ou de prévoir des emplois qui sont associés parce que, là, dans le projet de loi, on ne parle pas d'emploi. On parle de fermetures. Autrement dit, il peut y avoir des conséquences de se voir retirer le bail si la compagnie ferme des usines. Ça, c'est l'autre élément qui m'apparaît insuffisant. On ne parle pas d'emploi, mais on ne parle pas de machines, parce que, vous le savez, il peut y avoir une usine qui a plusieurs machines. Par exemple, jusqu'en 2011, il y avait l'usine de Kénogami qui avait deux machines. L'usine continue de fonctionner. Donc, au sens strict, la compagnie respecte le bail, mais il y a une machine de moins. Puis la machine de moins, quand elle a fermé en 2011, ce n'était pas loin de 150 emplois. Donc, c'est majeur.

Alors, il faut revoir la formulation du projet de loi pour que ça soit plus sévère pas juste en termes de millions d'investissement, mais en termes de conditions rattachées à ça.

M. Bergeron (Patrice) : Est-ce que les syndicats vous appuient dans cette démarche-là, les syndicats de travailleurs?

M. Gaudreault : Bien, j'ai regardé les mémoires des syndicats. Moi, j'ai eu des contacts avec eux dans les dernières semaines, et les syndicats parlent effectivement d'emploi, parlent d'investissements beaucoup plus structurants. Et ce qui est intéressant du côté des syndicats, c'est qu'ils sont prêts, effectivement, à reconvertir les machines, à se reconvertir eux-mêmes pour être capables de faire un nouveau type de production.

M. Bergeron (Patrice) : Vous avez un grand rendez-vous demain. Comment vous vous préparez pour ce débat-là, au juste?

M. Gaudreault : Je me prépare techniquement et je me prépare mentalement. Alors, je suis à l'ouvrage. Là, évidemment, aujourd'hui, je fais mon travail de député, qui est tout à fait important. Je le fais tout le temps, mon travail de député. Mais là, aujourd'hui, on a un projet de loi qui concerne ma région. Mais je suis très studieux. Je fais mon travail tel que vous le connaissez. C'est-à-dire que j'ai toujours été connu pour ma rigueur, mon application au travail, de lire mes documents, de me préparer, puis c'est ça que je suis en train de faire.

M. Bergeron (Patrice) : C'est quoi, selon vous, les défis puis les écueils d'un exercice comme celui-là?

M. Gaudreault : Les défis et les écueils…

M. Bergeron (Patrice) : …d'un exercice comme un débat.

M. Gaudreault : Bien, je pense que le défi demain sera quand même d'attirer l'attention aussi des médias. On est dans un contexte où on ne peut pas malheureusement avoir une assistance, donc d'avoir une foule, d'avoir une salle remplie de militants. Alors, il va falloir attirer l'attention via les réseaux sociaux, la webdiffusion, etc. Donc, ça, c'est un défi important. Puis l'autre défi, bien, c'est de se montrer convaincant avec les idées, avec le plan pour accéder à l'indépendance, avec le plan pour prendre le pouvoir en 2022. Et ça, bien, je pense que j'ai des bons atouts avec moi.

M. Bergeron (Patrice) : Dans le calendrier de la course ou les étapes de ce grand marathon qui va vous mener au 3 octobre, où est-ce que ça se situe, ce débat-là, selon...

M. Gaudreault : Au 9 octobre.

M. Bergeron (Patrice) : Oui, excusez-moi, le 9 octobre. C'est vrai, le résultat est dévoilé le 9 octobre. Où est-ce que ce débat-là se situe dans ce grand marathon-là, selon vous?

M. Gaudreault : Bien, c'est le premier débat. Alors là, c'est la première fois que les candidats pourront se colletailler sur des enjeux de contenu et sur l'avenir du parti. Il y a plusieurs militants, moi, qui me disent : Sylvain, on va attendre le premier débat avant de se positionner. Donc, je pense que c'est un débat très, très important dans le contexte de la course. Puis on arrive quand même dans un contexte de COVID. Donc, il va falloir aussi avoir quand même des propos qui sont collés à cette réalité indéniable.

M. Bergeron (Patrice) : …vous permettre de ne pas sortir gagnant d'un débat comme celui-là?

M. Gaudreault : Drôle de question. En fait, je suis très confiant d'en sortir gagnant. J'en suis très confiant, de sortir fort. Moi, mon objectif, c'est que les gens apprennent à me connaître, que les membres du Parti québécois me connaissent davantage. Je suis déjà bien connu à l'intérieur du parti, mais je veux démontrer encore plus qui je suis.

Mme Senay (Cathy) : I would go in English.

M. Gaudreault : In English without the mask, please, because I read a little bit on lips.

Mme Senay (Cathy) : I'm far away from everybody, so I'm alright. As Patrice just asked you, how do you see this first verbal debate?

M. Gaudreault : Yes, it's a very important debate because this is the first one. And many members of the Parti québécois said to me during this campaign : I will see, I will wait after the debate, the first debate, because… I think it's absolutely correct. I think it's absolutely normal to wait the first debate between four candidates. And this is the first time when we talk together, and I think it's very important. And, for me, it's a new opportunity to talk with all the members of the Parti québécois.

Mme Senay (Cathy) : How important… for you that the protection of the French language be a crucial topic tomorrow?

M. Gaudreault : Yes, the protection of the French language is the priority of the Parti québécois and for Québec in the future. But, tomorrow, the topic of the debate, it's about independence, freedom, education, First Nations. So, of course, I think we will have many opportunities to talk about the French language, but, probably the second debate or maybe the third debate, it will be the principal topic.

Mme Senay (Cathy) : And, for you, the protection of the French language...

M. Gaudreault : Overall?

Mme Senay (Cathy) : …yes, is it crucial, because...

M. Gaudreault : Of course, it's crucial. It's crucial because I can't accept that Montréal is not French as Toronto is English. You understand? When you arrive in Montréal, for me, my vision is Montréal to be… is French as Toronto is English when you arrive in Toronto. And actually I know that English is more, and more, and more present in Montréal, and I think it's a very important issue. And this is why I propose to rewrite…

Mme Senay (Cathy) : To review?

M. Gaudreault : …but more than review, rewrite absolutely from zero a new charter of the French language. We will keep all the purpose from Bill 101, but it's absolutelyimportant to rewrite a new Bill 101 on the basis of the actual situation. You understand?

Mme Senay (Cathy) : Yes, I do. Thanks. And one last question. Do you remember, during the election, the provincial election in 2018, the first time there was an English leaders' debate? If you become the next leader of the PQ, would you say yes to a leaders' debate in English or it sends the wrong message?

M. Gaudreault : The official language in Québec is French, so I will participate in a French debate only.

Mme Senay (Cathy) : Thank you. Merci.

M. Gaudreault : Thank you.

(Fin à 13 h 29)


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