(Treize heures une minute)
La Modératrice
: Alors,
bienvenue à ce point de presse du porte-parole Frantz Benjamin, là, qui sera
suivi de Jennifer Maccarone.
M. Benjamin : Alors, bonjour, tout
le monde. Donc, aujourd'hui, c'étaient les crédits pour les dossiers jeunesse. Évidemment,
donc, dans un premier temps, je dois partager mes déceptions, donc, nous
n'avons pas eu les réponses attendues pour les jeunes du Québec sur plusieurs
enjeux qui les touchent. Je pense, entre autres, aux enjeux de la santé
mentale, qui touchent de plein fouet les jeunes du Québec, particulièrement
suite à cette pandémie.
Donc, nous nous attendions, conformément
aux questions que nous avions posées, d'ailleurs, au premier ministre en ce qui
est des mesures, des ressources additionnelles — et aussi c'est ce
que les organismes jeunesse nous demandent, aussi — qu'il y ait des
mesures spécifiques additionnelles qui soient déposées sur la table pour
appuyer les efforts au niveau de la santé mentale des jeunes. Malheureusement,
il n'y a pas eu de réponse satisfaisante à ce niveau-là.
Un enjeu aussi qui préoccupe la majorité
des Québécoises et des Québécois, et particulièrement les jeunes du Québec,
c'est la lutte contre les changements climatiques. Et j'ai soumis ce matin au premier
ministre les orientations de plusieurs de ses ministres dans plusieurs
dossiers, notamment le ministre de l'Environnement, pour ce qui a trait, par
exemple, à son échec dans le dossier de l'eau et combien... comment ce
dossier-là est important pour l'ensemble des jeunes du Québec. Et je l'ai
encouragé, je l'ai encouragé à être plus courageux, à faire davantage pour les questions
de lutte, la réduction des GES, lutte contre les changements climatiques. Mais,
là encore, nous attendons encore toujours les réponses.
Et la semaine prochaine, d'ailleurs, on aura
l'occasion, dans le cadre du projet de loi n° 44,
donc, qui est ce projet de loi, comme vous le savez, donc, où l'enjeu
concernant le TEQ, Transition énergétique Québec, sera abordé, une agence qui
est efficace, qui donne des résultats... Mais malheureusement le gouvernement
veut justement saper cette agence en l'intégrant au ministère des Ressources
naturelles.
Nous avons aussi abordé d'autres enjeux, par
exemple l'enjeu de l'éducation, toute la question du décrochage scolaire. Aujourd'hui,
le gouvernement n'a mis aucune ressource sur la table pour, justement, appuyer
les organismes communautaires, qui nous disent que la pandémie va faire en
sorte qu'il y a... c'est un facteur aggravant par rapport au décrochage
scolaire. Et là encore on attend toujours les réponses concrètes, les actions
concrètes par rapport à ce dossier-là.
Donc, nous avons encore abordé plusieurs
autres dossiers. Donc, si vous souhaitez peut-être de plus amples détails,
donc, je serai là pour répondre à vos questions. En attendant, je passe la
parole à ma collègue, donc, Jennifer Maccarone.
Mme Maccarone : Merci beaucoup,
Frantz. Un petit survol de la semaine, à date, des crédits. J'ai le grand
plaisir d'avoir des échanges avec plusieurs ministres dans plusieurs ministères.
Alors, pour le début, alors, c'étaient des
discussions par rapport au comité contre le racisme, avec la ministre Girault.
C'était insatisfaisant de faire des échanges, avec le manque de transparence
que nous avons reçu avec des questions qui sont tout à fait légitimes par
rapport aux groupes qui seront rencontrés, le nombre de groupes qui seront
rencontrés, le budget qui sera octroyé pour rejoindre les attentes de la population
à attaquer le racisme systémique.
Le manque d'ouverture du gouvernement
d'adresser qu'il y a actuellement du racisme systémique à travers la province,
que c'est un enjeu fondamental pour les Québécoises et Québécois, c'était
décevant. Et c'est évidemment un manque de vouloir... d'agir de la part du gouvernement
que le manque de transparence d'entendre les groupes, puis des groupes qui sont
primordiaux à entendre, et aussi d'avoir une ouverture, d'avoir une forme de
témoignage pour les victimes du racisme. Je suis triste pour la population qui sont
actuellement pris en cause et en otage, sans avoir réussi à rejoindre les... à
répondre à des questions que nous avons posées.
Attaquer le racisme systémique, je pense
que c'est le devoir de tous les Québécoises et Québécois, et nous devons
travailler en collaboration. Nous avons demandé de faire une formule qui est
plus non partisane, pour travailler en collaboration, et ça aussi, ça a été un
refus du gouvernement.
En échanges avec le ministre Lionel
Carmant par rapport à Santé et Services sociaux, nous avons posé plein de
questions par rapport aux personnes autistes et les personnes handicapées,
entre autres, pour leur santé mentale, la façon qu'eux, ils ont été traités
pendant la pandémie. Quand on parle du budget, le mot «autisme» ne figure
qu'une fois dans le budget qui a été déposé par le gouvernement caquiste. C'est
une déception totale pour cette population.
En demandant à M. Carmant comment
qu'il se sent face à l'effet que les enfants autistes sont placés dans l'institut
Louis-Philippe-Pinel, qui est quand même un système d'incarcération pour ces
personnes-là, il a dit lui-même que ça lui rend mal à l'aise. Sauf que c'est
lui qui a approuvé cette décision. Alors, la vision pour l'hébergement pour les
personnes autistes est toujours manquante. On n'a pas eu de réponse à ces
questions-là.
Par rapport aux enfants handicapés, les
enfants qui ont besoin d'adaptation au niveau scolaire, pour la rentrée dans un
milieu pandémique, avec la COVID, avec tout ce que nous avons à conjuguer pour
ces familles-là et ces enfants, aussi, le ministre a dit que, bien, dans le
fond, il a eu des discussions avec son collègue Jean-François Roberge, mais,
évidemment, il n'a pas beaucoup de pouvoir parce qu'on n'a rien mis en place.
On a toujours beaucoup de questions pour cette population puis cette communauté
qui sont hypervulnérables.
Alors, en espérant que le gouvernement va
agir en nom de ces élèves et de leur famille, parce que le temps presse, la
rentrée est demain, alors il faut avoir des actions rapidement.
Les échanges avec le ministre de la
Justice par rapport à la lutte contre l'homophobie et la transphobie ont très
bien été. Je salue l'ouverture du ministre pour agir en nom des personnes,
aussi, qui sont surmarginalisées, qui ont besoin d'aide pour l'accès aux soins
de santé, aux soins de services sociaux. Pour avoir plus de sensibilisation
auprès de la population, il faut agir aussi. Il faut changer, au niveau de la
législation, pour reconnaître leurs droits et les besoins de cette population.
Alors, une semaine bien remplie. Puis nous
avons hâte à avoir des échanges avec le ministre de la Santé ainsi que la
ministre responsable de la Sécurité publique. Merci.
La Modératrice
: Merci
beaucoup.
(Fin à 13 h 8)