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Point de presse de M. Sol Zanetti, porte-parole du deuxième groupe d’opposition en matière de santé et services sociaux

Version finale

Tuesday, June 23, 2020, 10 h 30

Salle Louis-Hippolyte-La Fontaine (RC.184), hôtel du Parlement

(Dix heures trente-trois minutes)

M. Zanetti : Alors, bonjour. J'étais vraiment étonné de voir cet article, ce matin, concernant les inspections dans les résidences privées pour aînés. J'avais posé la question à la ministre Blais en Chambre avant la fin de la période des travaux. Je lui avais demandé : Est-ce que tous les CHSLD vont être inspectés d'ici le début… d'ici la prochaine… la deuxième vague? Ce qu'on m'avait dit, là, elles ont toutes été inspectées. Il n'y en a pas, de problème, les inspections vont bien.

Aujourd'hui, ce qu'on comprend, là, c'est que… Les choses vont bien, là, ça veut dire qu'il y a sept inspecteurs en tout au Québec. Il y a plus d'inspecteurs pour s'assurer du bien-être des animaux que des aînés au Québec. C'est complètement scandaleux. Et non seulement ils ont, quoi, une inspection aux quatre ans, mais, en plus, on voit qu'ils ne sont pas en règle. Il y avait… Il y a 30 % des RPA qui, à leur dossier, en ce moment, là, montrent qu'ils n'ont pas une bonne façon de prévoir et de prévenir les infections. C'est quand même grave. Comment est-ce que 30 % des RPA au Québec peuvent avoir des déficiences dans la prévention des infections et puis que ça reste comme ça? C'est quoi, exactement, les amendes qu'ils ont? Est-ce que nos mesures sont contraignantes? Si elles l'avaient été, on ne serait pas dans cette situation-là.

Une autre chose qui m'a choqué, 49 % des RPA auraient des protocoles de prévention incendie qui sont insuffisants. Après la tragédie qu'on a connue à L'Isle-Verte, est-ce que ça a du bon sens que ces choses-là, là, ne soient pas réglées en ce moment? Nous, on apprend ça ce matin, mais les ministres de la CAQ savent ça depuis longtemps. C'est une réalité desquelles ils sont au courant et desquelles ils sont responsables. Ça fait deux ans qu'ils sont là. Ils avaient le temps de régler ça, et c'est vraiment un foutu problème.

Les inspections, là, et les inspecteurs... Les inspecteurs, il devrait y en avoir quatre fois plus, puis des inspections, il devrait y en avoir à chaque année. Et les conséquences devraient être telles, tellement graves, que les gens respectent les règles. Ça sert à quoi de se donner des règles, de se dire : On protège les aînés au Québec, quand, par exemple, on ne va même pas vérifier si ces règles-là sont respectées puis qu'il n'y a même pas de conséquences suffisantes pour que les RPA se sentent, là, l'obligation de ces normes-là qu'on se donne? C'est vraiment un scandale.

Moi, quand j'ai posé cette question-là à la ministre Blais, au sujet des inspections, c'est parce que j'étais inquiet, comme la majorité du monde au Québec, sur la situation dans les RPA et dans les CHSLD. On nous a dit que tout va bien. Puis on constate que c'est vraiment problématique. Ça ne va vraiment pas bien. Il y a un déficit grave au Québec dans notre système d'inspection. Et je ne vois pas comment on peut croire ce gouvernement-là quand il nous dit après ça que ça va bien, que ça va bien aller, qu'il se prépare puis qu'il prend les bonnes décisions pour affronter la deuxième vague.

Sur un autre sujet, j'étais inquiet de voir l'angle adopté par le premier ministre Legault dans son remaniement ministériel, particulièrement en santé. J'ai l'impression que le gouvernement Legault, là, fait une erreur de diagnostic sur le milieu de la santé. Quand ils disent : Il faut avoir quelqu'un qui amène un regard extérieur, et il faut mettre les CISSS et les CIUSSS au pas, et il faut les rendre plus imputables, c'est comme s'ils disaient, là : Il faut qu'on centralise davantage le système de santé. Quand il met une sous-ministre libérale, Mme Savoie, qui était avec l'ancien ministre libéral Barrette pour opérer la pire centralisation qu'on a vue au Québec, puis qui a causé des gros problèmes, et qui est en partie responsable de la crise actuelle, quand, après ça, on la remet au ministère, qu'on dit : Il faut mettre les CIUSSS au pas, et qu'après ça on dit : Il faut un regard extérieur, on pose le mauvais diagnostic.

Ce qu'il faut, là, pour le système de santé, c'est qu'on écoute les solutions des gens qui sont à la base du régime... du système de santé, pardon, du réseau, et qui disent ce qui ne va pas depuis des années, puis qu'on n'écoute pas. Il faut qu'on écoute les solutions de la base. Il faut qu'on trouve des solutions qui sont adaptées. Il faut qu'on décentralise. Il faut qu'on redonne du pouvoir aux gens partout au Québec, là, au lieu de leur imposer encore des conditions mur à mur.

Et, pour moi, l'arrivée de M. Dubé au ministère de la Santé, là, c'est un très mauvais signal. Est-ce qu'il va s'engager à décentraliser le réseau de la santé? Est-ce qu'il va finalement aller de l'avant avec les projets ratios qu'il n'a jamais voulu financer comme président du Conseil du trésor? C'est des questions vraiment importantes. Ça m'inquiète. J'ai peur d'entendre la réponse. Mais évidemment qu'on va lui poser quand on va l'avoir en face de nous. Merci.

(Fin à 10 h 38)

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